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Il est élu membre de l'[[Académie des beaux-arts (France)|Académie des beaux-arts]] en 1909, à la section peinture, au fauteuil d'[[Ernest Hébert]] (1817-1908)<ref>''Statut et index biographique. Académie des Beaux-Arts'', Paris, Palais de l'Institut, 1991, {{p.|28}}.</ref>. En 1911, il est nommé professeur chef d'atelier à l'[[École des beaux-arts de Paris]] en remplacement de [[Luc-Olivier Merson]], y comptant [[Florimond Météreau]] et [[Germain Raingo-Pelouse]] parmi ses élèves les plus connus{{Référence nécessaire|date=20 mai 2024}}. |
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Naissance | |
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Décès |
(à 66 ans) Brionne |
Nationalité | |
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Maître | |
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Mouvement | |
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Distinctions |
Louis-Joseph-Raphaël Collin dit Raphaël Collin, né le à Paris[1] et mort le à Brionne, est un peintre et un illustrateur français proche du symbolisme et du naturalisme.
Biographie
Raphaël Collin est le fils de Nicolas-Pierre Collin (1820-1900), conservateur d'une des bibliothèques municipales de Paris[réf. nécessaire] et peintre amateur qui expose au Salon de 1865 à 1870, et de Catherine de Mouzon (1820-1907), tous deux sont originaires de la Meuse. Raphaël a également une sœur cadette, Blanche, qui naît quatre ans plus tard[2].
Il entame d'abord des études au sein du lycée Saint-Louis à Paris, mais pour des raisons qui sont encore inconnues, il retourne dans la région natale de ses parents, la Lorraine, pour intégrer le collège de Verdun. Il est inscrit dans la classe de dessins du professeur Fouquet, et fait notamment la connaissance de Jules Bastien-Lepage[3], avec qui il se lie d'amitié[4]. Sa scolarité lui permet d'intégrer, en 1868[5], l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de William Bouguereau (1825-1905). Il intègre ensuite l'atelier d'Alexandre Cabanel (1823-1889), et y fait la rencontre de nombreux artistes qui connaîtront la célébrité, comme Fernand Cormon, Aimé Morot, Henri Gervex et Benjamin-Constant ; il retrouve également son ami, Bastien-Lepage.
Raphaël Collin est un peintre de genre, de nu, de portrait, de composition décorative, et produit des illustrations. Il expose à partir de 1873 au Salon où on lui décerne plusieurs prix. En 1880, il achète une propriété à Fontenay-aux-Roses, ruelle des Marinières, dans le jardin de laquelle il fait poser ses modèles. Puis il s'installe rue des Châtaigniers[6], y cultivant orchidées, lys et pivoines et de nombreuses plantes d'origine japonaise.
Il collabore avec Théodore Deck de 1872 à 1889 à la réalisation de faïences décoratives. Il est également grand collectionneur de terres cuites antiques, de grès et poteries du Japon. Très prisées au Japon, les céramiques en provenance d'Extrême-Orient (Chine, Corée et Japon) sont présentées à Paris par le marchand d'art Hayashi Tadamasa[7].
Parmi ses peintures décoratives, on remarque le plafond pour le petit foyer du théâtre de l'Odéon[8], et un plafond en rotonde pour l'Opéra-Comique à Paris.
Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1909, à la section peinture, au fauteuil d'Ernest Hébert (1817-1908)[9]. En 1911, il est nommé professeur chef d'atelier à l'École des beaux-arts de Paris en remplacement de Luc-Olivier Merson, y comptant Florimond Météreau et Germain Raingo-Pelouse parmi ses élèves les plus connus[réf. nécessaire].
Raphaël Collin meurt le à Brionne. Ses obsèques furent célébrées le à Paris et il est inhumé dans le cimetière de Fontenay-aux-Roses avec ses parents et sa sœur Blanche. Sa tombe est ornée d'une statue.
Sa sœur cadette meurt l'année suivante, en 1917, avant cela, elle désigne son élève Maurice-Sébastien Laurent comme son légataire universel[10].
Sa collection de céramiques japonaises pour la cérémonie du thé a été acquise en 1917 par le musée des Beaux-Arts de Lyon.
Œuvres
Œuvres dans les collections publiques
- France
- Alençon, musée des Beaux-Arts et de la Dentelle : Daphnis et Chloé, 1877, œuvre détruite lors d'un incendie.
- Arras, musée des Beaux-Arts :
- Floréal, 1886[11].
- Portrait de jeune fille, 1900.
- Belfort, musée d'Art et d'Histoire : La Musique et La Danse, 1880, panneaux décoratifs pour le foyer du théâtre municipal de Belfort.
- Brest, musée des Beaux-Arts : Portrait de madame Dreyfus, 1891, huile sur toile, 188 x 132 cm[12].
- Fontenay-aux-Roses, mairie, salle du conseil : Panneau décoratif, vers 1912, œuvre détruite en 1979.
- Paris :
- Fonds municipal d'art contemporain de la Ville de Paris :
- Portrait de Mme Blondeau, 1891 ;
- Solitude, 1901.
- Hôtel de ville, salon des Lettres : La Poésie, 1890-1893, panneau décoratif.
- Musée d'Orsay :
- Portrait de Mme Jean-Georges Müntz, 1879 ;
- Floréal, 1886.
- Musée Rodin :
- Intimité (femme nue dans un intérieur), 1897[13].
- Opéra-Comique : Les Harmonies de la nature inspirent le compositeur, 1898-1900, plafond.
- Sorbonne : Fin d'Été, 1886-1888, panneau décoratif pour la salle à manger de l'appartement du recteur.
- Théâtre de l'Odéon : La Renommée, 1892-1894, plafond pour un petit foyer.
- Fonds municipal d'art contemporain de la Ville de Paris :
- Rouen, musée des Beaux-Arts : Sommeil, 1873.
- Toulon, musée d'art : Portrait de Mademoiselle Rossolin, 1889.
- Japon
- Chiba, musée préfectoral : Méditation, 1904.
- Fukuoka, musée de la ville :
- Au bord de la mer, 1892 ;
- Jeune Fille, 1894.
- Shimane, musée préfectoral : Portrait de la jeune Élise G…, 1885.
- Tokyo, université des beaux-arts et de la musique :
- Idylle, 1882 ;
- Autoportrait, 1882.
- Suède
- Göteborg, musée des Beaux-Arts : L'Été, 1884.
Céramiques
- Services à décors japonisants, 1871.[réf. nécessaire]
- Portrait de Dame, faïence pour l'atelier de Théodore Deck, présenté à l'Exposition universelle de 1878.
Illustrations
- Longus, Daphnis et Chloé, gravé par Champollion, Paris, H. Launette et G. Boudet, 1890.
- Pierre Louÿs, Chansons de Bilitis, Paris, Ferroud, 1906.
- Pierre Louÿs, Aphrodite, gravé par Ernest Florian, Paris, Ferroud, 1909 (lire en ligne sur Gallica).
Salons[14]
- 1873 : Sommeil (seconde médaille)
- 1874 : Vénitienne
- 1874 : "Jeune fille de Bâle (XVIe siècle)"
- 1875 : Idylle
- 1877 : Daphnis et Chloé.
- 1877 : "Portrait de Mlle S..."
- 1878 : "Portrait de M. C..." (Portrait de son père Monsieur Nicolas-Pierre Collin)
- 1878 : "Portrait de M. G..."
- 1879 : "Portrait de M. S. H..." (Portrait de Monsieur Simon Hayem)
- 1879 : Portrait de Mme M..." (Portrait de Mme Jean-Georges Müntz)
- 1880 : "La Musique" (panneau décoratif pour le foyer du théâtre de Belfort)
- 1880 : "Portrait de Mlle..." (Portrait de Mademoiselle Blanche Collin, sa soeur)
- 1881 : "La Danse" (panneau décoratif pour le foyer du théâtre de Belfort)
- 1881 : "Portrait de M. G..."
- 1882 : "Idylle"
- 1882 : "Portrait de Mademoiselle Salla, de l'Académie Nationale de musique"
- 1883 : "Portrait de Mlle B..."
- 1883 : "Portrait de mon ami B..."
- 1884 : L'Été.
- 1884 : "Portrait de M. Ch. Hérisson, Ministre du commerce"
- 1885 : "Portrait de la jeune Elise G..."
- 1886 : "Floréal"
- 1886 : Portraits de Georges et Suzanne"
- 1887 : "Chrysanthèmes"
- 1887 : "Portrait de Mme P..."
- 1888 : "Fin d'été" (panneau décoratif pour la salle à manger du recteur de la Sorbonne)
- 1889 : "Jeunesse"
- 1889 : "Le Matin"
- 1890 : "Adolescence"
- 1890 : "Portrait de Mademoiselle R..." (Portrait de Mademoiselle Rossolin)
- 1891 : "Décor de plafond destiné au foyer du théâtre de l'Odéon"
- 1891 : "Portrait de Madame J. D..." (Portrait de Madame Dreyfus)
- 1892 : "Au bord de la mer"
- 1892 : "Portrait de Madame..."
- 1893 : "Printemps"
- 1893 : "La Poésie" (Panneau décoratif)
- 1893 : "Sommeil"
- 1894 : "Eveil"
- 1894 : "Primerose"
- 1895 : "A la croisée"
- 1895 : "Jeune fille"
- 1895 : "Plafond"
- 1896 : Anémone des bois"
- 1896 : Coin de Jardin
- 1896 : "Idylle"
- 1897 : "Biblis"
- 1897 : "Intimité"
- 1898 : "En été"
- 1898 : "Les harmonies de la nature inspirent le compositeur"
- 1899 : "A la campagne"
- 1902 : "Féline"
- 1902 : "Solitude"
- 1903 : "Contemplation"
- 1903 : "Quiétude"
- 1904 : "Portrait de Maurice G..."
- 1904 : "Silence"
- 1905 : "Evocation païennen"
- 1907 : "Le bain" (illustr. pour Les Chansons de Bilitis)
- 1907 : "Les noces" (illustr. pour Les Chansons de Bilitis)
- 1907 : "Portrait de M. Pierre Meyer"
- 1908 : "Fragment du plafond destiné à la salle des Fêtes de la préfecture de la Haute-Vienne"
- 1908 : "La danseuse aux crotales" (illustr. pour Les Chansons de Bilitis)
- 1908 : "Volupté" (illustr. pour Les Chansons de Bilitis)
- 1913 : "Nonchalance"
Expositions
- Exposition universelle de 1878 à Paris : faïences pour Théodore Deck.
- Exposition universelle de 1879 à Sydney, première médaille.
- Exposition universelle de 1889 à Paris, grand prix.
Galerie
-
Le Chant (1880), musée des Beaux-Arts de Belfort.
-
La Chanson Légère, Paris, Opéra comique.
-
Floréal, 1886, Huile sur toile, Dim. : H. 1,10 m ; L. 1,85 m. H : 1,35 m ; L : 2,15 m (avec cadre), S.b.g. : R. COLLIN 1886, musée des Beaux-Arts d'Arras[15].
-
Illustration pour Daphnis et Chloé (1890).
-
Portrait de Madame Dreyfus (1891), Musée des Beaux-Arts de Brest.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur en 1884.
- Officier de la Légion d'honneur en 1894.
- Chevalier de l'ordre de Saint-Michel (royaume de Bavière).
- Ordre du Soleil levant (Japon).
Élèves
- Georges Binet (1865-1949)
- Raphaël-Albert Broyelle (1882-1952)
- Caroline Callahan (1866-1959)
- Pierre-Henri Ducos de La Haille (1889-1972), prix de Rome en peinture de 1922.
- Marguerite Delorme (1876-1946), en 1890-1895 à l'Académie Vitti.
- Florence Esté (1859-1926).
- Georges Gasté (1869-1910).
- Charles-Boris de Jankowski.
- Keiichirô Kume (1866-1934).
- Seiki Kuroda (1866-1924).
- Maurice Sébastien Laurent (1887-1973).
- Georges Le Meilleur (1861-1945).
- René Longa (1878-1950).
- Maurice Guy-Loë (1898-1991).
- Gabriel Moiselet (1885-1961), entre 1906 et 1914[16].
- Saburôsuke Okada (1869-1939).
- Victorine Rehm.
- Marie Rehm, en 1923.
- Ella-E. Richards, en 1900.
- Léon Sabatier (1891-1965)
- Urbana Marguerite Samaran (1852-1934)
- Maurice Tastemain (1878-1944).
- Joan Brull Vinyoles (1863–1912).
- Eisaku Wada (1874-1959).
Notes et références
- Extrait d'acte de naissance sur la base Léonore
- (fr + ja) Atsushi MIURA, « Chronologie », dans Raphaël Collin, ラファエル・コラン展, Fukuoka, Nishi Nihon Shinbunsha, , 301 p., p. 281
- (en) « Raphaël Collin », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- Henri Amic (1853-1929), Jules Bastien-Lepage, Lettres et souvenirs., vol. 1, Paris, , 38 p. (lire en ligne ), p. 13
- Angelo Mariani (1838-1914), Octave Uzanne (1851-1931), Oscar Roty (1846-1911), Maurice Bouchor (1855-1929), Armand Silvestre (1837-1901) et Jules Claretie (1840-1913), Figures contemporaines, tirées de l'album Mariani.... Soixante-dix-huit biographies, notices, autographes et portraits, vol. 14, t. 4, Paris, Flammarion, Fouly, Richard, 1894-1925 (lire en ligne), p. 56
- Actuelle rue Jean-Lavaud, à la hauteur de l'immeuble de « La Résidence du peintre ».
- Marie-Madeleine Valet, « Raphaël Collin », La Revue illustrée, no 20 décembre 1906, , p. 770
- Recouvert de peinture noire en 1967 lors de la création de la salle du Petit-Odéon, remis à jour et restauré en 2005.
- Statut et index biographique. Académie des Beaux-Arts, Paris, Palais de l'Institut, 1991, p. 28.
- (fr + ja) Atsushi MIURA (1957-...) (dir.) et Bruno FOURCART (1938-2018), « Raphaël Collin : le peintre de Daphnis et Chloé, amoureux du Japon », dans MIURA, Atsushi (préf. Bruno FOUCART), Raphaël Collin. ラファエル・コラン展, vol. 1 vol., Musée des Beaux-Arts de Fukuoka, Fukuoka : Nishi Nihon Shinbunsha, , 1999e éd., 301 p., p. 223-232
- « Floréal - Raphaël Collin | Musée d'Orsay » (consulté le )
- Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
- « Femme nue dans un intérieur/intimité, Musée Rodin, Les collections du Musée Rodin » (consulté le )
- « Base Salons » (consulté le )
- « Floréal - Raphaël Collin | Musée d'Orsay » (consulté le )
- Archives nationales, AJ. 52 - 314.
Annexes
Bibliographie
- Dictionnaire Bénézit.
- Marcus Osterwalder (dir.), Dictionnaire des illustrateurs, 1890-1945, Éditions Ides et Calendes, 1992, p. 263.
- Rika Mitani, Raphaël Collin (1850-1916), à partir des années 1880 - Fontenay-aux-Roses, collection d'art extrême-oriental et ses œuvres, Mémoire pour le Master, Université Paris IV, [éditeur ?], 2006.
- E. Montrosier, « Raphaël Collin », in Les Artistes modernes, IIe partie, 1882, pp. 121-124.
- A. M. de Bellina, Raphaël Collin, nos peintres dessinés par eux-mêmes, Paris, 1883, pp. 93-96.
- « Raphaël Collin », Joseph Uzanne, dans Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani (dir. Angelo Mariani), volume IV, Paris, Henri Floury, 1899, lire en ligne sur Gallica
- Marie-Madeleine Valet, « Raphaël Collin », Revue Illustrée, 1907, vol.2, pp. 761-773.
- David Descatoire, Rika Mitani, « Raphaël Collin, ce Fontenaisien méconnu », Le Temps Libre, [date ?], p. 27.
Archives
- Archives nationale : 34 lettres lettres autographes.
- Bibliothèque du musée du Louvre : 5 lettres autographes.
- Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France : 3 lettres autographes.
- Institut néerlandais de Paris : 2 lettres autographes.
Iconographie
- Anonyme, Collin dans son atelier, 1890, photographie, Paris, musée d'Orsay.
- Henri Brauer, Collin, 1899, gravure, Album Mariani.
- Pierre Petit, Raphaël Collin, photographie, Collection Félix Potin.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Art at the new Gallery London 1897, quatre illustrations sur archive.org.
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre portraitiste français
- Peintre symboliste français
- Peintre de nu
- Illustrateur français du XIXe siècle
- Illustrateur français du XXe siècle
- Céramiste français
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts au XIXe siècle
- Enseignant à l'École nationale supérieure des beaux-arts
- Enseignant à l'Académie Colarossi
- Académie des beaux-arts (France)
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1894
- Chevalier de 4e classe de l'ordre de Saint-Michel (Bavière)
- Naissance en juin 1850
- Naissance dans l'ancien 2e arrondissement de Paris
- Décès en octobre 1916
- Décès à 66 ans
- Décès à Brionne