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{{Infobox Biographie2
{{Infobox Biographie2
| image = Madame Moriss, Homme non identifié, portrait carte-de-visite, c. 1862.jpg
<!--| image = Madame Moriss, Homme non identifié, portrait carte-de-visite, c. 1862.jpg
| légende = Madame Moriss, Homme assis bras croisés (non identifié), portrait carte-de-visite, tirage sur papier albuminé, c. 1862. Paris, [[maison de Victor Hugo]] (inv. 3869)
| légende = Madame Moriss, Homme assis bras croisés (non identifié), portrait carte-de-visite, tirage sur papier albuminé, c. 1862. Paris, [[maison de Victor Hugo]] (inv. 3869)Image non contractuelle-->
| nom de naissance = Rosine Cahen
| nom de naissance = Rosine Cahen
| autres noms = {{Mme}} Moriss, Rosine Jonas, Jonas Moriss, R. Moriss
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| père = [[Moïse Cahen]]
| père = [[Moïse Cahen]]
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=== Famille ===
=== Famille ===
Rosine Cahen est née en 1828 à Paris, fille de [[Moïse Cahen]] et de Sarah Alkan, son épouse<ref>Fiche de naissance, état civil reconstitué de l'ancien {{7e}} arrondissement de Paris, {{Date-|16 mars 1828}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris]</ref>{{,}}<ref name=":0">Acte de décès {{Numéro}}412, {{Date-|13 mars 1875}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris]</ref>. Son père, médecin, est président du Consistoire israélite de Paris de 1832 à 1852<ref name=":1">{{Lien web |langue=FR |titre=Nous appelons l'attention de nos lecteurs... |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115000s |site=Gallica |périodique=L'Univers israélite |date=1862-02 |consulté le=2021-04-11 |page=281}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Le Consistoire de Paris - Consistoire de Paris |url=https://www.consistoire.org/consistoire-de-paris/ |site=www.consistoire.org |consulté le=2021-04-11}}</ref>. Elle a un frère aîné, [[Mayer Cahen]], futur médecin-chef de la [[Compagnie des chemins de fer du Nord]] et médecin en chef de l'[[hôpital Rothschild]].
Rosine Cahen est née en 1828 à Paris, fille de [[Moïse Cahen]] et de Sarah Alkan, son épouse<ref>Fiche de naissance, état civil reconstitué de l'ancien {{7e}} arrondissement de Paris, {{Date-|16 mars 1828}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris].</ref>{{,}}<ref name=":0">Acte de décès {{Numéro|412}}, {{Date-|13 mars 1875}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris].</ref>. Son père, médecin, est président du Consistoire israélite de Paris de 1832 à 1852<ref name=":1">{{Article|langue=fr|titre=Nous appelons l'attention de nos lecteurs…|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k115000s}}|périodique=L'Univers israélite|volume=1|date=1862-02|consulté le=2021-04-11|pages=281}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Le Consistoire de Paris - Consistoire de Paris|url=https://www.consistoire.org/consistoire-de-paris/|site=www.consistoire.org|consulté le=2021-04-11}}.</ref>. Elle a un frère aîné, [[Mayer Cahen]], futur médecin-chef de la [[Compagnie des chemins de fer du Nord]] et médecin en chef de l'[[hôpital Rothschild]].


En 1850, elle épouse Moïse Levy, dit Jonas<ref>Mariage Levy (dit Jonas)-Cahen, état civil reconstitué de l'ancien {{3e}} arrondissement de Paris, {{Date-|3 janvier 1850}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris]</ref>, commissionnaire en marchandises<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Publications de mariages |url=https://www.retronews.fr/journal/le-constitutionnel/12-decembre-1849/22/484247/3 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=Le Constitutionnel |date=12 décembre 1849 |consulté le=2021-04-13 |page=3}}</ref>. Leur fille Bertha naît en 1852<ref>Acte de mariage Capelle-Levy {{Numéro}}70, {{Date-|27 janvier 1875}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris]</ref> et leur fils Henri en 1855<ref>Acte de mariage Levy-Cahen dit Lyon, {{Numéro}}373, {{Date-|19 avril 1882}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris]</ref>{{,}}{{Note|texte=Il est le père d'[[Édouard Jonas]], homme politique français (né Édouard Lévy en 1883<ref>Acte de naissance {{Numéro}}876, {{Date-|10 mai 1883}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris] (avec mention marginale de changement de patronyme)</ref>).|groupe="Note"}}.
En 1850, elle épouse Moïse Levy, dit Jonas<ref>Mariage Levy (dit Jonas)-Cahen, état civil reconstitué de l'ancien {{3e}} arrondissement de Paris, {{Date-|3 janvier 1850}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris].</ref>, commissionnaire en marchandises<ref>{{Article|langue=fr|titre=Publications de mariages|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-constitutionnel/12-decembre-1849/22/484247/3|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=Le Constitutionnel|lien périodique=Le Constitutionnel|date=12 décembre 1849|issn=2418-9227|consulté le=2021-04-13|pages=3}}.</ref>. Leur fille Bertha naît en 1852<ref>Acte de mariage Capelle-Levy {{Numéro}}70, {{Date-|27 janvier 1875}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris].</ref> et leur fils Henri en 1855<ref>Acte de mariage Levy-Cahen dit Lyon, {{Numéro}}373, {{Date-|19 avril 1882}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris].</ref>{{,}}{{Note|texte=Il est le père d'[[Édouard Jonas]], homme politique français (né Édouard Lévy en 1883<ref>Acte de naissance {{Numéro}}876, {{Date-|10 mai 1883}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris] (avec mention marginale de changement de patronyme).</ref>).|groupe=alpha}}.


=== Carrière ===
=== Carrière ===
À la fin de l'année 1861, Rosine Jonas ouvre, sous le pseudonyme de {{Mme}} Moriss{{Note|texte=Il est probable que ce pseudonyme s'inspire du prénom francisé de son mari, qui se faisait appeler Maurice<ref>Acte de décès {{Numéro}}226 de Maurice Lévy dit Jonas (veuf de Rosine Cahen), {{Date-|10 février 1900}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris]</ref>.|groupe="Note"}}, un atelier de photographie, établi à l'angle du 36 [[Rue Saint-Lazare (Paris)|rue Saint-Lazare]] et du 78 [[rue Taitbout]]{{Note|texte=Dans l'édition de 1862 de l'annuaire Didot, un(e) photographe du nom de Moriss est installé(e) non loin de là, 14 [[rue de Navarin]]<ref>{{Lien web |langue=FR |titre=Moriss, photographe, Navarin, 14 |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6333200c |site=Gallica |périodique=Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers |date=1862 |consulté le=2021-04-12 |page=425}}</ref>. Et de fait, des portraits cartes-de-visite ont été commercialisés sous cette raison sociale. Mais le lien avec {{Mme}} Moriss n'est pas établi.|groupe="Note"}}, doté d'un salon de pose au premier étage<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=J. Laurent-Lapp |titre=Chronique générale |url=https://www.retronews.fr/journal/courrier-du-dimanche/1-decembre-1861/3384/5026824/3 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=Courrier du dimanche |date=1-decembre-1861 |consulté le=2021-04-11 |page=3}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Madame Moriss, photographe |url=https://www.retronews.fr/journal/courrier-du-dimanche/23-mars-1862/3384/5026722/7 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=Courrier du dimanche |date=23/03/1862 |consulté le=2021-04-11 |page=7}}</ref>{{,}}{{Note|texte=Depuis 1940, l'ensemble de ces locaux abrite un [[bureau de poste]]<ref>{{Lien web |langue=FR |prénom=P |titre=Ouverture de 12 nouveaux bureaux de poste à Paris |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6356863f |site=Gallica |périodique=Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris |date=1940-07-25 |consulté le=2021-04-12 |page=347}}</ref>.|groupe="Note"}}. Elle y réalise des [[Portrait|portraits]], des [[Portrait carte-de-visite|portraits carte-de-visite]], des reproductions, et donne, selon son argumentaire publicitaire, des {{Citation|leçons aux dames}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre={{Mme}} Moriss, photographe [encart publicitaire] |url=https://www.retronews.fr/journal/courrier-du-dimanche/26-janvier-1862/3384/5026710/7 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=Courrier du dimanche |date=26/01/1862 |consulté le=2021-04-11 |page=7}}</ref>. Dans un article du ''[[Musée des familles]]'', le journaliste [[Pierre-Michel-François Chevalier|Pitre-Chevalier]] applaudit le fait qu'une femme s'établisse comme photographe<ref>{{Article |auteur1=Pitre-Chevalier |titre=Nouveaux progrès de la photographie |périodique=Musée des familles. Lectures du soir |date=1862 |lire en ligne=https://www.google.fr/books/edition/Mus%C3%A9e_des_familles/5v9jeXs86_UC?hl=fr&gbpv=1&dq=%22mme+moriss%22&pg=PA155&printsec=frontcover |pages=154 }}</ref>. Il note :
À la fin de l'année 1861, Rosine Jonas ouvre, sous le pseudonyme de {{Mme|Moriss}}{{Note|texte=Il est probable que ce pseudonyme s'inspire du prénom francisé de son mari, qui se faisait appeler Maurice<ref>Acte de décès {{Numéro}}226 de Maurice Lévy dit Jonas (veuf de Rosine Cahen), {{Date-|10 février 1900}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris].</ref>.|groupe=alpha}}, un atelier de photographie, établi à l'angle du 36 [[Rue Saint-Lazare (Paris)|rue Saint-Lazare]] et du 78 [[rue Taitbout]]{{Note|texte=Dans l'édition de 1862 de l'annuaire Didot, un·e photographe du nom de Moriss est installé·e non loin de là, 14 [[rue de Navarin]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Moriss, photographe, Navarin, 14|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6333200c}}|volume=65|périodique=Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500,000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers|date=1862|consulté le=2021-04-12|pages=425}}.</ref>. Et de fait, des portraits cartes-de-visite ont été commercialisés sous cette raison sociale. Mais le lien avec {{Mme|Moriss}} n'est pas établi.|groupe=alpha}}, doté d'un salon de pose au premier étage<ref>{{Article|langue=fr|auteur={{lien|langue=d|trad=Q125973341|fr=J. Laurent-Lapp}}|titre={{lien|langue=d|trad=Q125974370|fr=Courrier du dimanche}}|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/courrier-du-dimanche/1-decembre-1861/3384/5026824/3|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=Courrier du dimanche|date=1-decembre-1861|consulté le=2021-04-11|pages=3}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Madame Moriss, photographe|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/courrier-du-dimanche/23-mars-1862/3384/5026722/7|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=Courrier du dimanche|issn=2778-5467|date=23/03/1862|consulté le=2021-04-11|pages=7}}.</ref>{{,}}{{Note|texte=Depuis 1940, l'ensemble de ces locaux abrite un [[bureau de poste]]<ref>{{Article|langue=fr|prénom=P|titre=Ouverture de 12 nouveaux bureaux de poste à Paris|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6356863f}}|volume=59|numéro=81|périodique=Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris|date=1940-07-25|consulté le=2021-04-12|pages=347}}.</ref>.|groupe=alpha}}. Elle y réalise des [[Portrait|portraits]], des [[Portrait carte-de-visite|portraits carte-de-visite]], des reproductions, et donne, selon son argumentaire publicitaire, des {{Citation|leçons aux dames}}<ref>{{Article|langue=fr|titre={{Mme|Moriss}}, photographe [encart publicitaire]|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/courrier-du-dimanche/26-janvier-1862/3384/5026710/7|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=Courrier du dimanche|issn=2778-5467|date=26/01/1862|consulté le=2021-04-11|pages=7}}.</ref>. Dans un article du ''[[Musée des familles]]'', le journaliste [[Pierre-Michel-François Chevalier|Pitre-Chevalier]] applaudit le fait qu'une femme s'établisse comme photographe<ref>{{Article|auteur=Pitre-Chevalier|lien auteur=Pierre-Michel-François Chevalier|titre=Nouveaux progrès de la photographie|périodique=Musée des familles. Lectures du soir|date=1862|lire en ligne={{Google Livres|page=155|5v9jeXs86_UC}}|passage=154-4}}.</ref>. Il note :


{{Citation bloc|Jusqu'ici, les photographes étaient tous du genre masculin. Une femme, une jeune fille qui voulaient poser étaient obligées de le faire devant un homme, de lui conter, ou plutôt de lui cacher ses petits secrets de toilette, d'infirmité peut-être, toutes ces choses de pudeur, de coquetterie et d'intimité qu'on ne peut guère confier qu'à son sexe et à son miroir. C'était un véritable embarras pour ces dames, — et nous en savons beaucoup qui, à cause de cela, ne se sont jamais livrées à la photographie.
{{Citation bloc|Jusqu'ici, les photographes étaient tous du genre masculin. Une femme, une jeune fille qui voulaient poser étaient obligées de le faire devant un homme, de lui conter, ou plutôt de lui cacher ses petits secrets de toilette, d'infirmité peut-être, toutes ces choses de pudeur, de coquetterie et d'intimité qu'on ne peut guère confier qu'à son sexe et à son miroir. C'était un véritable embarras pour ces dames, — et nous en savons beaucoup qui, à cause de cela, ne se sont jamais livrées à la photographie.


Une femme de goût, de tact et d'esprit, une femme du monde, une mère de famille, une artiste de premier ordre, — en outre, la meilleure élève du célèbre [[Nadar]], vient de combler cette fâcheuse lacune (...)}}
Une femme de goût, de tact et d'esprit, une femme du monde, une mère de famille, une artiste de premier ordre, — en outre, la meilleure élève du célèbre [[Nadar]], vient de combler cette fâcheuse lacune (…)}}


{{Mme}} Moriss entreprend par ailleurs de constituer une galerie de portraits de [[Célébrité|célébrités]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Il n'est pas ordinaire de voir des femmes... |url=https://www.retronews.fr/journal/l-opinion-nationale/6-fevrier-1862/2349/4623600/3 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=L’Opinion nationale |date=6 février 1862 |consulté le=2021-04-11 |page=3}}</ref>{{,}}{{Note|texte=Parmi lesquelles les compositeurs [[Félicien David]] ou [[Jules Duprato]] dont les portraits sont remarqués dans la presse.|groupe="Note"}} et un album des principales notabilités [[Israélites (religion)|israélites]] de l'époque<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=French|titre=La Vérité Israélite: recueil d'instruction religieuse, Volume 6|passage=241|lieu=Paris|éditeur=Bureaux de la vérité israélite|date=1862|lire en ligne=http://archive.org/details/lavritisraliter00unkngoog|consulté le=2021-04-13}}</ref>{{,}}{{Note|texte=Comme [[Adolphe Crémieux]], [[Adolphe Franck]] ou encore [[Michel Lévy]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Nouvelles diverses (Madame Moriss...) |url=https://www.retronews.fr/journal/archives-israelites-de-france/1-janvier-1862/1879/4655034/56?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522madame%2520moriss%2522%26sort%3Ddate-asc%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D34&index=1 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=Archives israélites de France |date=1 janvier 1862 |consulté le=2021-04-11 |page=56}}</ref>.|groupe="Note"}}. En mars 1862, elle s'associe avec Pierre Henri Victor Tantet, employé, pour fonder une société en nom collectif, sous la raison sociale {{Citation|Jonas Moriss et {{Cie}}}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Sociétés commerciales et industrielles |url=https://www.retronews.fr/journal/le-droit/05-avril-1862/1837/3651365/6 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=Le Droit |date=5 avril 1862 |consulté le=2021-04-11 |page=6}}</ref>. Pour sa clientèle, elle propose {{Citation|12 portraits microscopiques à toute personne faisant faire pour 25 fr. 25 portraits cartes-visite}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pour rien [encart publicitaire] |url=https://www.retronews.fr/journal/le-constitutionnel/30-janvier-1863/22/456753/4 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=Le Constitutionnel |date=30 janvier 1863 |consulté le=2021-04-11 |page=4}}</ref>.
{{Mme|Moriss}} entreprend par ailleurs de constituer une galerie de portraits de [[Célébrité|célébrités]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Il n'est pas ordinaire de voir des femmes…|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/l-opinion-nationale/6-fevrier-1862/2349/4623600/3|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=L’Opinion nationale|lien périodique=L'Opinion nationale|volume=4|numéro=37|date=6 février 1862|issn=1256-0383|consulté le=2021-04-11|pages=3}}.</ref>{{,}}{{Note|texte=Parmi lesquelles les compositeurs [[Félicien David]] ou [[Jules Duprato]] dont les portraits sont remarqués dans la presse.|groupe=alpha}} et un album des principales notabilités [[Israélites (religion)|israélites]] de l'époque<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=French|titre=La Vérité Israélite : recueil d'instruction religieuse|volume=6|passage=241|lieu=Paris|éditeur=Bureaux de la vérité israélite|date=1862|lire en ligne=http://archive.org/details/lavritisraliter00unkngoog|consulté le=2021-04-13}}.</ref>{{,}}{{Note|texte=Comme [[Adolphe Crémieux]], [[Adolphe Franck]] ou encore [[Michel Lévy]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Nouvelles diverses (Madame Moriss…)|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/archives-israelites-de-france/1-janvier-1862/1879/4655034/56|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=Archives israélites de France|lien périodique=Archives israélites de France|tome=23|date=1862-1-1|issn=2400-2011|consulté le=2021-04-11|pages=56}}.</ref>.|groupe=alpha}}. En mars 1862, elle s'associe avec Pierre Henri Victor Tantet, employé, pour fonder une société en nom collectif, sous la raison sociale {{Citation|Jonas Moriss et {{Cie}}}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Sociétés commerciales et industrielles|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-droit/05-avril-1862/1837/3651365/6|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=Le Droit|date=5 avril 1862|consulté le=2021-04-11|pages=6}}.</ref>. Pour sa clientèle, elle propose {{Citation|12 portraits microscopiques à toute personne faisant faire pour 25 fr. 25 portraits cartes-visite}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Pour rien [encart publicitaire]|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-constitutionnel/30-janvier-1863/22/456753/4|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=Le Constitutionnel|volume=48|numéro=30|date=1863-1-30|issn=2418-9227|consulté le=2021-04-11|pages=4}}.</ref>.


En juillet 1863, [[Émile Gaboriau]] annonce, par une [[Brève (journalisme)|brève]] écrite dans le journal ''Jean Diable,'' le lancement par la maison R. Moriss d'une collection d'[[Autographe|autographes]], reproduits au moyen de la photographie<ref>{{Lien web |langue=FR |auteur=Émile Gaboriau |titre=On annonce une très ingénieuse publication... |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5443867x |site=Gallica |périodique=Jean Diable |date=1863-07-11 |consulté le=2021-04-12 |page=527}}</ref>. Le mois suivant, il précise que l'écrivain [[Paul Lacroix (écrivain)|Paul Lacroix]] {{Citation|a prédit [à cette collection] un immense succès}}<ref>{{Lien web |langue=FR |auteur=Émile Gaboriau |titre=La collection des autographes... |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5443870d/f16.image.r=(prOx:%20%22moriss%22%2020%20%22autographes%22)?rk=21459;2 |site=Gallica |périodique=Jean Diable |date=1863-08-01 |consulté le=2021-04-12 |page=576}}</ref>.
En juillet 1863, [[Émile Gaboriau]] annonce, par une [[Brève (journalisme)|brève]] écrite dans le journal ''Jean Diable,'' le lancement par la maison R. Moriss d'une collection d'[[Autographe|autographes]], reproduits au moyen de la photographie<ref>{{Article|langue=fr|auteur=Émile Gaboriau|lien auteur=Émile Gaboriau|titre=On annonce une très ingénieuse publication…|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k5443867x}}|périodique=Jean Diable|volume=1|numéro=33|date=1863-07-11|issn=2390-6375|consulté le=2021-04-12|pages=527}}.</ref>. Le mois suivant, il précise que l'écrivain [[Paul Lacroix (écrivain)|Paul Lacroix]] {{Citation|a prédit [à cette collection] un immense succès<ref>{{Article|langue=fr|auteur=Émile Gaboriau|titre=La collection des autographes…|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k5443870d/f16}}|périodique=Jean Diable|volume=1|numéro=36|date=1863-08-01|issn=2390-6375|consulté le=2021-04-12|pages=576}}.</ref>.}}


Le nom de {{Mme}} Moriss apparaît encore dans l'édition de 1864 de l'annuaire [[Famille Didot|Didot]]<ref>{{Lien web |langue=FR |titre=Moriss (Mme.), photographe |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6274589b |site=Gallica |périodique=Almanach des 40,000 adresses des fabricants de Paris et du département : contenant les noms et domiciles des principaux fabricants... |date=1864 |consulté le=2021-04-12 |page=428}}</ref>, mais en mai 1864, elle met en vente son fonds de commerce<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Photographie à vendre |url=https://www.retronews.fr/journal/la-patrie-1841-1937/21-mai-1864/2935/4584121/3 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=La Patrie |date=21 mai 1864 |consulté le=2021-04-13 |page=3}}</ref> et en août, l'atelier et l'appartement du premier étage sont remis en location<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Immeubles à Paris |url=https://www.retronews.fr/journal/la-patrie-1841-1937/5-aout-1864/2935/4592277/4 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=La Patrie |date=5 août 1864 |consulté le=2021-04-11 |page=4}}</ref>. {{Mme}} Moriss semble avoir cessé son activité de photographe après cette date.
Le nom de {{Mme|Moriss}} apparaît encore dans l'édition de 1864 de l’[[Bottin mondain|annuaire Didot]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Moriss (Mme.), photographe|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6274589b}}|périodique=Almanach des 40,000 adresses des fabricants de Paris et du département : contenant les noms et domiciles des principaux fabricants…|volume=10|date=1864|consulté le=2021-04-12|pages=428}}.</ref>, mais en mai 1864, elle met en vente son fonds de commerce<ref>{{Article|langue=fr|titre=Photographie à vendre|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/la-patrie-1841-1937/21-mai-1864/2935/4584121/3|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=La Patrie|lien périodique=La Patrie (Paris)|volume=24|date=21 mai 1864|issn=2612-9418|consulté le=2021-04-13|pages=3}}.</ref> et en août, l'atelier et l'appartement du premier étage sont remis en location<ref>{{Article|langue=fr|titre=Immeubles à Paris|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/la-patrie-1841-1937/5-aout-1864/2935/4592277/4|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=La Patrie|volume=24|date=5 août 1864|issn=2612-9418|consulté le=2021-04-11|pages=4}}.</ref>. {{Mme|Moriss}} semble avoir cessé son activité de photographe après cette date.


Elle meurt prématurément en 1875, en son domicile parisien du 3 [[rue Laffitte]]<ref name=":0" />, après avoir, selon l'annonce de son décès parue dans les ''[[Archives israélites de France]]'', {{Citation|supporté courageusement plus d'une cruelle épreuve}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Un décès prématuré... |url=https://www.retronews.fr/journal/archives-israelites-de-france/1-avril-1875/1879/4656068/27 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |périodique=Archives israélites de France |date=1 avril 1875 |consulté le=2021-04-13 |page=27}}</ref>. Elle est inhumée le {{Date-|14 mars}}, au [[cimetière de Montmartre]]<ref>Registre d'inhumations du cimetière de Montmartre, {{Numéro}}182 du {{Date-|14 mars 1875}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris] (vue 10/31)</ref>.
Elle meurt, âgée seulement de 46 ans, en son domicile parisien du 3 [[rue Laffitte]]<ref name=":0" />, après avoir {{Citation|supporté courageusement plus d'une cruelle épreuve<ref>{{Article|langue=fr|titre=Un décès prématuré…|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/archives-israelites-de-france/1-avril-1875/1879/4656068/27|site=RetroNews - Le site de presse de la BnF|périodique=Archives israélites de France|volume=36|numéro=7|date=1875-4-1|issn=2400-2011|consulté le=2021-04-13|pages=27}}.</ref>. Elle est inhumée le {{Date-|14 mars}}, au [[cimetière de Montmartre]]<ref>Registre d'inhumations du cimetière de Montmartre, {{Numéro|182}} du {{Date-|14 mars 1875}}, Paris {{9e}}, [http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/ Archives de Paris] (vue 10/31).</ref>}}.


== Collections ==
== Collections ==


* Portrait de [[Jules Maret-Leriche]], portrait carte-de-visite, c. 1862, ''in'' [Recueil. Portraits d'artistes, école française], [[Bibliothèque nationale de France]], département Estampes et photographie, 4-NA-112 (A), p. 3v (vue 12/32) [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8438632d/f12.item.r=%22mme%20moriss%22]
* « Portrait de {{lien|langue=d|trad=Q125852908|fr=Jules Maret-Leriche}}, portrait carte-de-visite », v. 1862, ''[Recueil. Portraits d'artistes, école française]'', [[Bibliothèque nationale de France]], département Estampes et photographie, 4-NA-112 (A), p. 3v (vue 12/32) {{Gallica|id=btv1b8438632d/f12}}
*Portrait(s), c. 1862, ''in'' [Recueil. Portraits-cartes de visites envoyés à [[Emmanuel Gonzalès]]], [[Bibliothèque nationale de France]], département Estampes et photographie, NZ-160-4 {{BNF data|FRBNF42597208}}
* « Portrait(s) », v. 1862, ''[Recueil. Portraits-cartes de visites envoyés à [[Emmanuel Gonzalès]]]'', [[Bibliothèque nationale de France]], département Estampes et photographie, NZ-160-4 {{BNF data|FRBNF42597208}}
*Portrait de [[Ferdinand Poise]], portrait carte-de-visite, c. 1862, [[Bibliothèque nationale de France]], département Musique, Est.PoiseF.001 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84236404.r=%22mme%20moriss%22?rk=42918;4]
* ''Portrait de [[Ferdinand Poise]], portrait carte-de-visite'', v. 1862, [[Bibliothèque nationale de France]], département Musique, Est.PoiseF.001 {{Gallica|id=btv1b84236404}}.
*Homme non identifié, portrait carte-de-visite, c. 1862, [[maison de Victor Hugo]] - Hauteville House [https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/maison-de-victor-hugo/oeuvres/homme-non-identifie#infos-principales]
* Homme non identifié, portrait carte-de-visite, v. 1862, [[maison de Victor Hugo]] - [https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/maison-de-victor-hugo/oeuvres/homme-non-identifie#infos-principales Hauteville House]
*Portraits de [[Ferdinand Poise]], [[Jean-François Berthelier]], [[Jules Brasseur]], [[Léo Delibes]], [[Charles Collinet]] dit Deslys, [[Félix Mornand|Félix Marnand]], [[Michel Masson]], [[Alfred Michiels]], portraits cartes-de-visite, c. 1862, [[musée Carnavalet]] [https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/recherche/type/oeuvre/auteur/Moriss%20%28madame%29/musee/musee-carnavalet-histoire-de-paris-12]
* Portraits de [[Ferdinand Poise]], [[Jean-François Berthelier]], [[Jules Brasseur]], [[Léo Delibes]], [[Charles Collinet]] dit Deslys, [[Félix Mornand|Félix Marnand]], [[Michel Masson]], [[Alfred Michiels]], portraits cartes-de-visite, v. 1862, [https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/recherche/type/oeuvre/auteur/Moriss%20%28madame%29/musee/musee-carnavalet-histoire-de-paris-12 musée Carnavalet]


== Notes et références ==
== Notes et références ==


=== Notes ===
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=== Références ===
=== Références ===

Version du 19 mai 2024 à 02:01

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Moriss (homonymie) et Cahen.

Madame Moriss
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Rosine Cahen
Autres noms
Mme Moriss, Rosine Jonas, Jonas Moriss, R. Moriss
Nationalité
Activité
Période d'activité
Père
Fratrie

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Madame Moriss, pseudonyme de Rosine Cahen, née à Paris le et morte le dans la même ville, est une photographe française, active de 1861 à 1863. Elle est l'une des premières femmes photographes à avoir possédé un atelier en son nom à Paris.

Biographie

Famille

Rosine Cahen est née en 1828 à Paris, fille de Moïse Cahen et de Sarah Alkan, son épouse[1],[2]. Son père, médecin, est président du Consistoire israélite de Paris de 1832 à 1852[3],[4]. Elle a un frère aîné, Mayer Cahen, futur médecin-chef de la Compagnie des chemins de fer du Nord et médecin en chef de l'hôpital Rothschild.

En 1850, elle épouse Moïse Levy, dit Jonas[5], commissionnaire en marchandises[6]. Leur fille Bertha naît en 1852[7] et leur fils Henri en 1855[8],[a].

Carrière

À la fin de l'année 1861, Rosine Jonas ouvre, sous le pseudonyme de Mme Moriss[b], un atelier de photographie, établi à l'angle du 36 rue Saint-Lazare et du 78 rue Taitbout[c], doté d'un salon de pose au premier étage[12],[13],[d]. Elle y réalise des portraits, des portraits carte-de-visite, des reproductions, et donne, selon son argumentaire publicitaire, des « leçons aux dames »[15]. Dans un article du Musée des familles, le journaliste Pitre-Chevalier applaudit le fait qu'une femme s'établisse comme photographe[16]. Il note :

« Jusqu'ici, les photographes étaient tous du genre masculin. Une femme, une jeune fille qui voulaient poser étaient obligées de le faire devant un homme, de lui conter, ou plutôt de lui cacher ses petits secrets de toilette, d'infirmité peut-être, toutes ces choses de pudeur, de coquetterie et d'intimité qu'on ne peut guère confier qu'à son sexe et à son miroir. C'était un véritable embarras pour ces dames, — et nous en savons beaucoup qui, à cause de cela, ne se sont jamais livrées à la photographie.

Une femme de goût, de tact et d'esprit, une femme du monde, une mère de famille, une artiste de premier ordre, — en outre, la meilleure élève du célèbre Nadar, vient de combler cette fâcheuse lacune (…) »

Mme Moriss entreprend par ailleurs de constituer une galerie de portraits de célébrités[17],[e] et un album des principales notabilités israélites de l'époque[3],[18],[f]. En mars 1862, elle s'associe avec Pierre Henri Victor Tantet, employé, pour fonder une société en nom collectif, sous la raison sociale « Jonas Moriss et Cie »[20]. Pour sa clientèle, elle propose « 12 portraits microscopiques à toute personne faisant faire pour 25 fr. 25 portraits cartes-visite »[21].

En juillet 1863, Émile Gaboriau annonce, par une brève écrite dans le journal Jean Diable, le lancement par la maison R. Moriss d'une collection d'autographes, reproduits au moyen de la photographie[22]. Le mois suivant, il précise que l'écrivain Paul Lacroix « a prédit [à cette collection] un immense succès[23]. »

Le nom de Mme Moriss apparaît encore dans l'édition de 1864 de l’annuaire Didot[24], mais en mai 1864, elle met en vente son fonds de commerce[25] et en août, l'atelier et l'appartement du premier étage sont remis en location[26]. Mme Moriss semble avoir cessé son activité de photographe après cette date.

Elle meurt, âgée seulement de 46 ans, en son domicile parisien du 3 rue Laffitte[2], après avoir « supporté courageusement plus d'une cruelle épreuve[27]. Elle est inhumée le , au cimetière de Montmartre[28] ».

Collections

Notes et références

Notes

  1. ↑ Il est le père d'Édouard Jonas, homme politique français (né Édouard Lévy en 1883[9]).
  2. ↑ Il est probable que ce pseudonyme s'inspire du prénom francisé de son mari, qui se faisait appeler Maurice[10].
  3. ↑ Dans l'édition de 1862 de l'annuaire Didot, un·e photographe du nom de Moriss est installé·e non loin de là, 14 rue de Navarin[11]. Et de fait, des portraits cartes-de-visite ont été commercialisés sous cette raison sociale. Mais le lien avec Mme Moriss n'est pas établi.
  4. ↑ Depuis 1940, l'ensemble de ces locaux abrite un bureau de poste[14].
  5. ↑ Parmi lesquelles les compositeurs Félicien David ou Jules Duprato dont les portraits sont remarqués dans la presse.
  6. ↑ Comme Adolphe Crémieux, Adolphe Franck ou encore Michel Lévy[19].

Références

  1. ↑ Fiche de naissance, état civil reconstitué de l'ancien 7e arrondissement de Paris, , Archives de Paris.
  2. ↑ a et b Acte de décès no 412, , Paris 9e, Archives de Paris.
  3. ↑ a et b « Nous appelons l'attention de nos lecteurs… », L'Univers israélite, vol. 1,‎ , p. 281 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. ↑ « Le Consistoire de Paris - Consistoire de Paris », sur www.consistoire.org (consulté le ).
  5. ↑ Mariage Levy (dit Jonas)-Cahen, état civil reconstitué de l'ancien 3e arrondissement de Paris, , Archives de Paris.
  6. ↑ « Publications de mariages », Le Constitutionnel,‎ , p. 3 (ISSN 2418-9227, lire en ligne, consulté le ).
  7. ↑ Acte de mariage Capelle-Levy no 70, , Paris 9e, Archives de Paris.
  8. ↑ Acte de mariage Levy-Cahen dit Lyon, no 373, , Paris 9e, Archives de Paris.
  9. ↑ Acte de naissance no 876, , Paris 9e, Archives de Paris (avec mention marginale de changement de patronyme).
  10. ↑ Acte de décès no 226 de Maurice Lévy dit Jonas (veuf de Rosine Cahen), , Paris 9e, Archives de Paris.
  11. ↑ « Moriss, photographe, Navarin, 14 », Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500,000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers, vol. 65,‎ , p. 425 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  12. ↑ J. Laurent-Lapp, « Courrier du dimanche (d) », Courrier du dimanche,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  13. ↑ « Madame Moriss, photographe », Courrier du dimanche,‎ , p. 7 (ISSN 2778-5467, lire en ligne, consulté le ).
  14. ↑ « Ouverture de 12 nouveaux bureaux de poste à Paris », Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, vol. 59, no 81,‎ , p. 347 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  15. ↑ « Mme Moriss, photographe [encart publicitaire] », Courrier du dimanche,‎ , p. 7 (ISSN 2778-5467, lire en ligne, consulté le ).
  16. ↑ Pitre-Chevalier, « Nouveaux progrès de la photographie », Musée des familles. Lectures du soir,‎ , p. 154-4 (lire en ligne).
  17. ↑ « Il n'est pas ordinaire de voir des femmes… », L’Opinion nationale, vol. 4, no 37,‎ , p. 3 (ISSN 1256-0383, lire en ligne, consulté le ).
  18. ↑ La Vérité Israélite : recueil d'instruction religieuse, vol. 6, Paris, Bureaux de la vérité israélite, (lire en ligne), p. 241.
  19. ↑ « Nouvelles diverses (Madame Moriss…) », Archives israélites de France, t. 23,‎ , p. 56 (ISSN 2400-2011, lire en ligne, consulté le ).
  20. ↑ « Sociétés commerciales et industrielles », Le Droit,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).
  21. ↑ « Pour rien [encart publicitaire] », Le Constitutionnel, vol. 48, no 30,‎ , p. 4 (ISSN 2418-9227, lire en ligne, consulté le ).
  22. ↑ Émile Gaboriau, « On annonce une très ingénieuse publication… », Jean Diable, vol. 1, no 33,‎ , p. 527 (ISSN 2390-6375, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  23. ↑ Émile Gaboriau, « La collection des autographes… », Jean Diable, vol. 1, no 36,‎ , p. 576 (ISSN 2390-6375, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  24. ↑ « Moriss (Mme.), photographe », Almanach des 40,000 adresses des fabricants de Paris et du département : contenant les noms et domiciles des principaux fabricants…, vol. 10,‎ , p. 428 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  25. ↑ « Photographie à vendre », La Patrie, vol. 24,‎ , p. 3 (ISSN 2612-9418, lire en ligne, consulté le ).
  26. ↑ « Immeubles à Paris », La Patrie, vol. 24,‎ , p. 4 (ISSN 2612-9418, lire en ligne, consulté le ).
  27. ↑ « Un décès prématuré… », Archives israélites de France, vol. 36, no 7,‎ , p. 27 (ISSN 2400-2011, lire en ligne, consulté le ).
  28. ↑ Registre d'inhumations du cimetière de Montmartre, no 182 du , Paris 9e, Archives de Paris (vue 10/31).

Liens externes

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