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== Taxonomie ==
== Taxonomie ==
Depuis 2000, les scientifiques considèrent les baleines franches dans le Pacifique Nord et les mers voisines comme une espèce distincte, Eubalaena japonica, la baleine franche du Pacifique Nord. Les différences génétiques entre E. japonica et E. australis sont beaucoup plus petites que celles des autres baleines à fanons entre différents bassins océaniques. <ref>{{Article|prénom1=J.|nom1=Marniemi|prénom2=M. G.|nom2=Parkki|titre=Radiochemical assay of glutathione S-epoxide transferase and its enhancement by phenobarbital in rat liver in vivo|périodique=Biochemical Pharmacology|volume=24|numéro=17|pages=1569–1572|date=1975-09-01|issn=0006-2952|pmid=9|doi=10.1016/0006-2952(75)90080-5|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9|consulté le=2024-05-13}}</ref>
Depuis 2000, les scientifiques considèrent les baleines franches dans le Pacifique Nord et les mers voisines comme une espèce distincte, Eubalaena japonica, la baleine franche du Pacifique Nord. Les différences génétiques entre E. japonica et E. australis sont beaucoup plus petites que celles des autres baleines à fanons entre différents bassins océaniques. <ref name=":3">{{Article|prénom1=J.|nom1=Marniemi|prénom2=M. G.|nom2=Parkki|titre=Radiochemical assay of glutathione S-epoxide transferase and its enhancement by phenobarbital in rat liver in vivo|périodique=Biochemical Pharmacology|volume=24|numéro=17|pages=1569–1572|date=1975-09-01|issn=0006-2952|pmid=9|doi=10.1016/0006-2952(75)90080-5|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9|consulté le=2024-05-13}}</ref>


Avant 2000, les baleines franches du Pacifique Nord étaient considérées comme conspécifiques avec les [[Baleine franche de l'Atlantique nord|baleines franches de l'Atlantique Nord]] et de l'hémisphère Sud et étaient toutes décrites sous le nom Eubalaena glacialis dans la littérature scientifique. Tous ces animaux se ressemblent très étroitement en apparence extérieure. Les différences qui les séparent en espèces distinctes sont génétiques et sont discutées dans l'article sur les [[Balaenidae]]. La reconnaissance des différentes populations de baleines Eubalaena comme des espèces distinctes est soutenue par la Société pour la mammalogie marine,<ref>{{Article|prénom1=A.|nom1=Schmoldt|prénom2=H. F.|nom2=Benthe|prénom3=G.|nom3=Haberland|titre=Digitoxin metabolism by rat liver microsomes|périodique=Biochemical Pharmacology|volume=24|numéro=17|pages=1639–1641|date=1975-09-01|issn=1873-2968|pmid=10|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10|consulté le=2024-05-13}}</ref> le Service national des pêches maritimes des États-Unis et la [[Commission baleinière internationale|Commission baleinière internationale.]]
Avant 2000, les baleines franches du Pacifique Nord étaient considérées comme conspécifiques avec les [[Baleine franche de l'Atlantique nord|baleines franches de l'Atlantique Nord]] et de l'hémisphère Sud et étaient toutes décrites sous le nom Eubalaena glacialis dans la littérature scientifique. Tous ces animaux se ressemblent très étroitement en apparence extérieure. Les différences qui les séparent en espèces distinctes sont génétiques et sont discutées dans l'article sur les [[Balaenidae]]. La reconnaissance des différentes populations de baleines Eubalaena comme des espèces distinctes est soutenue par la Société pour la mammalogie marine,<ref>{{Article|prénom1=A.|nom1=Schmoldt|prénom2=H. F.|nom2=Benthe|prénom3=G.|nom3=Haberland|titre=Digitoxin metabolism by rat liver microsomes|périodique=Biochemical Pharmacology|volume=24|numéro=17|pages=1639–1641|date=1975-09-01|issn=1873-2968|pmid=10|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10|consulté le=2024-05-13}}</ref> le Service national des pêches maritimes des États-Unis et la [[Commission baleinière internationale|Commission baleinière internationale.]]
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''E. japonica'' est une baleine à fanons très grande et robuste. Elle ressemble très étroitement à la baleine franche de l'Atlantique Nord (''E. glacialis'') et à la baleine franche de l'hémisphère Sud (''E. australis''), à tel point qu'elles étaient longtemps considérées comme une seule espèce. En effet, sans savoir de quel océan provient un individu, les similitudes physiques sont tellement importantes que les individus ne peuvent être identifiés à l'espèce que par analyse génétique. Par rapport aux autres espèces de baleines franches, ''E. japonica'' peut être légèrement plus grande. Comme d'autres baleines à fanons, les femelles baleines franches du Pacifique Nord sont plus grandes que les mâles. De plus, les individus de couleur bringée du Pacifique Nord sont moins courants que chez les baleines franches de l'hémisphère Sud.
''E. japonica'' est une baleine à fanons très grande et robuste. Elle ressemble très étroitement à la baleine franche de l'Atlantique Nord (''E. glacialis'') et à la baleine franche de l'hémisphère Sud (''E. australis''), à tel point qu'elles étaient longtemps considérées comme une seule espèce. En effet, sans savoir de quel océan provient un individu, les similitudes physiques sont tellement importantes que les individus ne peuvent être identifiés à l'espèce que par analyse génétique. Par rapport aux autres espèces de baleines franches, ''E. japonica'' peut être légèrement plus grande. Comme d'autres baleines à fanons, les femelles baleines franches du Pacifique Nord sont plus grandes que les mâles. De plus, les individus de couleur bringée du Pacifique Nord sont moins courants que chez les baleines franches de l'hémisphère Sud.


''E. japonica'' se distingue facilement des autres espèces de baleines du Pacifique Nord par plusieurs caractéristiques morphologiques : absence de nageoire dorsale ou de bosse, dos très large et noir, callosités couvertes de cyamides sur la tête et les lèvres, mâchoire très arquée, rostre très étroit, et souvent un jet en forme de V. Les baleines franches du Pacifique Nord peuvent atteindre 15 à 18,3 m (49 à 60 pieds) de long à l'âge adulte, plus grandes que la [[Baleine franche de l'Atlantique nord|baleine franche de l'Atlantique Nord]].<ref name=":0">{{Article|prénom1=J.J.|nom1=Brueggeman|prénom2=T.|nom2=Newby|prénom3=R.A.|nom3=Grotefendt|titre=Catch Records of the Twenty North Pacific Right Whales from Two Alaska Whaling Stations, 1917-39|périodique=ARCTIC|volume=39|numéro=1|date=1986-01-01|issn=1923-1245|issn2=0004-0843|doi=10.14430/arctic2044|lire en ligne=https://journalhosting.ucalgary.ca/index.php/arctic/article/view/65096|consulté le=2024-05-13}}</ref> La masse corporelle typique est de 50 000 à 80 000 kg (110 000 à 180 000 livres)<ref>{{Ouvrage|titre=Animal|éditeur=DK ; Smithsonian Institution|date=2001|isbn=978-0-7894-7764-4|consulté le=2024-05-13}}</ref>, ou jusqu'à 100 000 kg (220 000 livres), ce qui est le double de celle des baleines à bosse typiques.<ref>{{Chapitre|titre chapitre=WHAT DID MALCOLM FRASER KNOW?|titre ouvrage=The Dismissal Dossier|éditeur=MUP|date=2017-10-18|pages totales=44–56|isbn=978-0-522-87301-6|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2307/jj.5993269.7|consulté le=2024-05-13}}</ref> Il y a un enregistrement d'une baleine de 19,8 m (65 pieds) capturée lors d'opérations soviétiques illégales,<ref>{{Article|prénom1=YV|nom1=Ivashchenko|prénom2=PJ|nom2=Clapham|titre=Soviet catches of right whales Eubalaena japonica and bowhead whales Balaena mysticetus in the North Pacific Ocean and the Okhotsk Sea|périodique=Endangered Species Research|volume=18|numéro=3|pages=201–217|date=2012-09-12|issn=1863-5407|issn2=1613-4796|doi=10.3354/esr00443|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3354/esr00443|consulté le=2024-05-13}}</ref> tandis que la fiabilité de mesures plus importantes de 20,7 m (68 pieds) avec 135 000 kg (298 000 livres)<ref>{{Chapitre|prénom1=Hideo|nom1=Omura|titre chapitre=Bryde’s Whale in the Northwest Pacific|titre ouvrage=Whales, Dolphins, and Porpoises|éditeur=University of California Press|date=2023-11-10|pages totales=70–78|isbn=978-0-520-32137-3|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2307/jj.8306021.8|consulté le=2024-05-13}}</ref> et 2 cas de 21,3 m (70 pieds)<ref>{{Ouvrage|prénom1=Susan Elizabeth|nom1=Parks|titre=Acoustic communication in the North Atlantic right whale (Eubalaena glacialis)|éditeur=Massachusetts Institute of Technology and Woods Hole Oceanographic Institution|date=2003|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1575/1912/2453|consulté le=2024-05-13}}</ref><ref name=":1">{{Article|prénom1=A. E.|nom1=Halaris|prénom2=K. T.|nom2=Belendiuk|prénom3=D. X.|nom3=Freedman|titre=Antidepressant drugs affect dopamine uptake|périodique=Biochemical Pharmacology|volume=24|numéro=20|pages=1896–1897|date=1975-10-15|issn=0006-2952|pmid=19|doi=10.1016/0006-2952(75)90412-8|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19|consulté le=2024-05-13}}</ref>, un chacun du côté est et ouest du Pacifique, est incertaine. Elles sont beaucoup plus grandes que les [[Baleine grise|baleines grises]] ou à [[Baleine à bosse|bosse]] et également très robustes, notamment en comparaison avec les autres grandes baleines à fanons telles que les [[Baleine bleue|baleines bleues]] et les [[Rorquals|rorquals communs]]. Pour 10 baleines franches du Pacifique Nord prises dans les années 1960, leur circonférence devant les nageoires était de 0,73 de la longueur totale de la baleine.<ref name=":2">{{Ouvrage|titre=Wild mammals of North America: biology, management, and economics|éditeur=Johns Hopkins University Press|date=1983|isbn=978-0-8018-2353-4|consulté le=2024-05-13}}</ref> Il a été affirmé que les nageoires pectorales de la baleine franche du Pacifique sont plus grandes en proportion que celles des autres baleines franches et plus pointues, et il peut exister des différences de forme de la queue selon les individus ou le sexe.<ref name=":1" /> De plus, des différences de coloration et de forme mineure des fanons entre le Pacifique et l'Atlantique ont été notées.
''E. japonica'' se distingue facilement des autres espèces de baleines du Pacifique Nord par plusieurs caractéristiques morphologiques : absence de nageoire dorsale ou de bosse, dos très large et noir, callosités couvertes de cyamides sur la tête et les lèvres, mâchoire très arquée, rostre très étroit, et souvent un jet en forme de V. Les baleines franches du Pacifique Nord peuvent atteindre 15 à 18,3 m (49 à 60 pieds) de long à l'âge adulte, plus grandes que la [[Baleine franche de l'Atlantique nord|baleine franche de l'Atlantique Nord]].<ref name=":0">{{Article|prénom1=J.J.|nom1=Brueggeman|prénom2=T.|nom2=Newby|prénom3=R.A.|nom3=Grotefendt|titre=Catch Records of the Twenty North Pacific Right Whales from Two Alaska Whaling Stations, 1917-39|périodique=ARCTIC|volume=39|numéro=1|date=1986-01-01|issn=1923-1245|issn2=0004-0843|doi=10.14430/arctic2044|lire en ligne=https://journalhosting.ucalgary.ca/index.php/arctic/article/view/65096|consulté le=2024-05-13}}</ref> La masse corporelle typique est de 50 000 à 80 000 kg (110 000 à 180 000 livres)<ref>{{Ouvrage|titre=Animal|éditeur=DK ; Smithsonian Institution|date=2001|isbn=978-0-7894-7764-4|consulté le=2024-05-13}}</ref>, ou jusqu'à 100 000 kg (220 000 livres), ce qui est le double de celle des baleines à bosse typiques.<ref>{{Chapitre|titre chapitre=WHAT DID MALCOLM FRASER KNOW?|titre ouvrage=The Dismissal Dossier|éditeur=MUP|date=2017-10-18|pages totales=44–56|isbn=978-0-522-87301-6|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2307/jj.5993269.7|consulté le=2024-05-13}}</ref> Il y a un enregistrement d'une baleine de 19,8 m (65 pieds) capturée lors d'opérations soviétiques illégales,<ref>{{Article|prénom1=YV|nom1=Ivashchenko|prénom2=PJ|nom2=Clapham|titre=Soviet catches of right whales Eubalaena japonica and bowhead whales Balaena mysticetus in the North Pacific Ocean and the Okhotsk Sea|périodique=Endangered Species Research|volume=18|numéro=3|pages=201–217|date=2012-09-12|issn=1863-5407|issn2=1613-4796|doi=10.3354/esr00443|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3354/esr00443|consulté le=2024-05-13}}</ref> tandis que la fiabilité de mesures plus importantes de 20,7 m (68 pieds) avec 135 000 kg (298 000 livres)<ref>{{Chapitre|prénom1=Hideo|nom1=Omura|titre chapitre=Bryde’s Whale in the Northwest Pacific|titre ouvrage=Whales, Dolphins, and Porpoises|éditeur=University of California Press|date=2023-11-10|pages totales=70–78|isbn=978-0-520-32137-3|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2307/jj.8306021.8|consulté le=2024-05-13}}</ref> et 2 cas de 21,3 m (70 pieds)<ref name=":4">{{Ouvrage|prénom1=Susan Elizabeth|nom1=Parks|titre=Acoustic communication in the North Atlantic right whale (Eubalaena glacialis)|éditeur=Massachusetts Institute of Technology and Woods Hole Oceanographic Institution|date=2003|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1575/1912/2453|consulté le=2024-05-13}}</ref><ref name=":1">{{Article|prénom1=A. E.|nom1=Halaris|prénom2=K. T.|nom2=Belendiuk|prénom3=D. X.|nom3=Freedman|titre=Antidepressant drugs affect dopamine uptake|périodique=Biochemical Pharmacology|volume=24|numéro=20|pages=1896–1897|date=1975-10-15|issn=0006-2952|pmid=19|doi=10.1016/0006-2952(75)90412-8|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19|consulté le=2024-05-13}}</ref>, un chacun du côté est et ouest du Pacifique, est incertaine. Elles sont beaucoup plus grandes que les [[Baleine grise|baleines grises]] ou à [[Baleine à bosse|bosse]] et également très robustes, notamment en comparaison avec les autres grandes baleines à fanons telles que les [[Baleine bleue|baleines bleues]] et les [[Rorquals|rorquals communs]]. Pour 10 baleines franches du Pacifique Nord prises dans les années 1960, leur circonférence devant les nageoires était de 0,73 de la longueur totale de la baleine.<ref name=":2">{{Ouvrage|titre=Wild mammals of North America: biology, management, and economics|éditeur=Johns Hopkins University Press|date=1983|isbn=978-0-8018-2353-4|consulté le=2024-05-13}}</ref> Il a été affirmé que les nageoires pectorales de la baleine franche du Pacifique sont plus grandes en proportion que celles des autres baleines franches et plus pointues, et il peut exister des différences de forme de la queue selon les individus ou le sexe.<ref name=":1" /> De plus, des différences de coloration et de forme mineure des fanons entre le Pacifique et l'Atlantique ont été notées.
[[Fichier:081012 scan 27.jpg|centré|vignette|Baleine franche du Pacifique Nord, Baie de la demie lune, Californie, le 20 mars 1982, photo de Jim Scarff]]
[[Fichier:081012 scan 27.jpg|centré|vignette|Baleine franche du Pacifique Nord, Baie de la demie lune, Californie, le 20 mars 1982, photo de Jim Scarff]]


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Bien que plus de 15 000 baleines franches aient été tuées par les baleiniers dans le Pacifique Nord,<ref>{{Article|prénom1=James E.|nom1=Scarff|titre=Preliminary estimates of whaling-induced mortality in the 19th century North Pacific right whale (Eubalaena japonicus) fishery, adjusting for struck-but-lost whales and non-American whaling|périodique=J. Cetacean Res. Manage.|pages=261–268|date=2020-10-22|issn=2312-2706|issn2=1561-0713|doi=10.47536/jcrm.vi.282|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.47536/jcrm.vi.282|consulté le=2024-05-13}}</ref> il existe étonnamment peu de descriptions détaillées de ces baleines. La plupart de nos informations sur l'anatomie et la morphologie de l'Eubalaena japonica proviennent de 13 baleines tuées par les baleiniers japonais dans les années 1960<ref>{{Article|prénom1=M.|nom1=Ardenne|prénom2=P. G.|nom2=Reitnauer|titre=[Demonstration of tumor inhibiting properties of a strongly immunostimulating low-molecular weight substance. Comparative studies with ifosfamide on the immuno-labile DS carcinosarcoma. Stimulation of the autoimmune activity for approx. 20 days by BA 1, a N-(2-cyanoethylene)-urea. Novel prophylactic possibilities]|périodique=Arzneimittel-Forschung|volume=25|numéro=9|pages=1369–1379|date=1975-09|issn=0004-4172|pmid=22|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22|consulté le=2024-05-13}}</ref> et de 10 baleines tuées par les baleiniers russes dans les années 1950.<ref>{{Article|prénom1=H.|nom1=Flohr|prénom2=W.|nom2=Breull|titre=Effect of etafenone on total and regional myocardial blood flow|périodique=Arzneimittel-Forschung|volume=25|numéro=9|pages=1400–1403|date=1975-09|issn=0004-4172|pmid=23|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23|consulté le=2024-05-13}}</ref> Des informations de base sur les longueurs et les sexes des baleines franches sont également disponibles à partir des opérations de chasse à la baleine côtière au début du XXe siècle.<ref name=":0" />
Bien que plus de 15 000 baleines franches aient été tuées par les baleiniers dans le Pacifique Nord,<ref>{{Article|prénom1=James E.|nom1=Scarff|titre=Preliminary estimates of whaling-induced mortality in the 19th century North Pacific right whale (Eubalaena japonicus) fishery, adjusting for struck-but-lost whales and non-American whaling|périodique=J. Cetacean Res. Manage.|pages=261–268|date=2020-10-22|issn=2312-2706|issn2=1561-0713|doi=10.47536/jcrm.vi.282|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.47536/jcrm.vi.282|consulté le=2024-05-13}}</ref> il existe étonnamment peu de descriptions détaillées de ces baleines. La plupart de nos informations sur l'anatomie et la morphologie de l'Eubalaena japonica proviennent de 13 baleines tuées par les baleiniers japonais dans les années 1960<ref>{{Article|prénom1=M.|nom1=Ardenne|prénom2=P. G.|nom2=Reitnauer|titre=[Demonstration of tumor inhibiting properties of a strongly immunostimulating low-molecular weight substance. Comparative studies with ifosfamide on the immuno-labile DS carcinosarcoma. Stimulation of the autoimmune activity for approx. 20 days by BA 1, a N-(2-cyanoethylene)-urea. Novel prophylactic possibilities]|périodique=Arzneimittel-Forschung|volume=25|numéro=9|pages=1369–1379|date=1975-09|issn=0004-4172|pmid=22|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22|consulté le=2024-05-13}}</ref> et de 10 baleines tuées par les baleiniers russes dans les années 1950.<ref>{{Article|prénom1=H.|nom1=Flohr|prénom2=W.|nom2=Breull|titre=Effect of etafenone on total and regional myocardial blood flow|périodique=Arzneimittel-Forschung|volume=25|numéro=9|pages=1400–1403|date=1975-09|issn=0004-4172|pmid=23|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23|consulté le=2024-05-13}}</ref> Des informations de base sur les longueurs et les sexes des baleines franches sont également disponibles à partir des opérations de chasse à la baleine côtière au début du XXe siècle.<ref name=":0" />

== Écologie et comportement ==

=== Alimentation ===
Comme les baleines franches dans d'autres océans, les baleines franches du Pacifique Nord se nourrissent principalement de [[Copepoda|copépodes,]] principalement l'espèce ''[[Calanus]] marshallae.''<ref name=":5">{{Article|langue=en|prénom1=Kim E. W.|nom1=Shelden|prénom2=Sue E.|nom2=Moore|prénom3=Janice M.|nom3=Waite|prénom4=Paul R.|nom4=Wade|titre=Historic and current habitat use by North Pacific right whales Eubalaena japonica in the Bering Sea and Gulf of Alaska|périodique=Mammal Review|volume=35|numéro=2|pages=129–155|date=2005-04|issn=0305-1838|issn2=1365-2907|doi=10.1111/j.1365-2907.2005.00065.x|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-2907.2005.00065.x|consulté le=2024-05-13}}</ref> Elles ont également été signalées au Japon et dans le [[golfe d'Alaska]], se nourrissant de copépodes du genre ''Neocalanus'' avec une petite quantité de [[Larve|larves]] d'euphausiacés, ''[[Euphausia pacifica|Euphausia pacifica.]]''<ref name=":3" />

Comme les autres espèces de baleines franches, la baleine franche du Pacifique Nord se nourrit en filtrant continuellement l'eau tout en nageant ; cela contraste avec les baleines [[Balaenopteridae|balaenoptéridés]], telles que les baleines bleues et à bosse, qui engloutissent leur proie en de rapides avancées, remontant rapidement des profondeurs. Les baleines franches n'ont pas de gorge plissée. À la place, elles ont de très grandes têtes et des bouches qui leur permettent de nager la bouche ouverte (similaire aux requins pèlerins et [[Requin-baleine|baleines]]), l'eau avec les copépodes entre, puis s'écoule latéralement à travers les fanons très longs et très fins de la baleine, piégeant les copépodes, puis sort par leurs grandes lèvres inférieures. La bouche est ensuite fermée étroitement pour expulser l'eau en excès, avec la proie piégée efficacement dans la bouche de la baleine, derrière les fanons.

Il faut des millions de ces minuscules copépodes pour fournir l'énergie dont une baleine franche a besoin. Ainsi, les baleines franches doivent trouver des concentrations de copépodes très élevées, supérieures à 3 000 par mètre cube, pour se nourrir efficacement. Les chercheurs du [[National Marine Fisheries Service]] ont cartographié le sud-est de la mer de Béring et le golfe d'Alaska pour repérer les zones avec une productivité suffisante pour soutenir de telles concentrations, et ont analysé les rôles de la [[bathymétrie]] et des différents [[Gyre océanique|gyres]] dans la concentration des copépodes à de telles densités.<ref name=":5" />

=== Comportement ===
[[Fichier:081013 JScarff-21.jpg|gauche|vignette|Baline franche sautant hors de l’eau, baie de demie lune, California, le 20 mars 1982, photo de Jim Scarff]]
Il y a eu très peu d'observations visuelles courtes du comportement des baleines franches dans le Pacifique Nord. L'assaut des baleines au milieu du XIXe siècle s'est produit avant qu'il n'y ait beaucoup d'intérêt scientifique pour le comportement des baleines, et n'a inclus aucune observation scientifique. Au moment où l'intérêt scientifique pour cette espèce s'est développé, très peu de baleines restaient et nulle part dans l'est du Pacifique Nord ou dans la mer de Béring les observateurs ne pouvaient les trouver de manière fiable. Sur la base d'observations limitées au XIXe siècle, il a été noté que plus la chasse à la baleine était étendue, plus les baleines devenaient agressives et difficiles à approcher.<ref name=":4" /> Ces traits correspondent aux observations faites en 2014, selon lesquelles ces baleines semblent être sensibles à la présence des navires en surface, nageant loin ou se plongeant pendant de plus longues périodes, assez pour que les observateurs les perdent de vue.<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Yoshikazu|nom1=Uni|prénom2=Takahiro|nom2=Okabe|prénom3=Yasutaka|nom3=Imai|titre=Sighting of a North Pacific right whale in the southern Okhotsk sea, off Shiretoko, Hokkaido|périodique=Japan Cetology|volume=24|numéro=0|pages=23–25|date=2014|issn=1881-3445|issn2=2434-1347|doi=10.5181/cetology.0.24_23|lire en ligne=https://www.jstage.jst.go.jp/article/cetology/24/0/24_4/_article/-char/ja/|consulté le=2024-05-13}}</ref><ref>{{Article|prénom1=R. R.|nom1=Scherberger|prénom2=H.|nom2=Kaess|prénom3=S.|nom3=Brückner|titre=[Studies on the action of an anticholinergic agent in combination with a tranquilizer on gastric juice secretion in man]|périodique=Arzneimittel-Forschung|volume=25|numéro=9|pages=1460–1463|date=1975-09|issn=0004-4172|pmid=26|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26|consulté le=2024-05-13}}</ref> Les journaux de chasse à la baleine avant la Première Guerre mondiale au Japon décrivent également les baleines franches comme faisant partie des espèces de fanons ou de dentiers les plus sensibles aux impacts de la chasse à la baleine, car elles fuyaient immédiatement les endroits où se déroulait la chasse à la baleine, abandonnant peut-être leur habitat pour de bon.<ref>{{Article|prénom1=Tetsuo|nom1=Hiraguchi|titre=朝鮮・対馬海峡沿岸の古代捕鯨|périodique=Nihonkai Cetology|volume=1|numéro=0|pages=20–29|date=1991-03-20|issn=0918-3930|issn2=2435-3760|doi=10.5181/ncetology.1.0_20|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.5181/ncetology.1.0_20|consulté le=2024-05-13}}</ref>
[[Fichier:North Pacific Right Whale, Niijima, March 2, 2011 by Aramusha F.jpg|vignette|Baleine franche qui tape de la queue, Nii-jima, Tokyo, le 02 mars 2011]]
En 2006, les scientifiques ont eu un succès minimal dans le marquage par satellite des baleines franches du Pacifique Nord.<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Paul|nom1=Wade|prénom2=Mads Peter|nom2=Heide-Jørgensen|prénom3=Kim|nom3=Shelden|prénom4=Jay|nom4=Barlow|titre=Acoustic detection and satellite-tracking leads to discovery of rare concentration of endangered North Pacific right whales|périodique=Biology Letters|volume=2|numéro=3|pages=417–419|date=2006-09-22|issn=1744-9561|issn2=1744-957X|doi=10.1098/rsbl.2006.0460|lire en ligne=https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsbl.2006.0460|consulté le=2024-05-13}}</ref> Les observations totales sont probablement de moins de 50 heures au cours des 50 dernières années. Ce que l'on sait peu de comportement de la baleine franche du Pacifique Nord suggère qu'il est similaire au comportement des baleines franches dans d'autres océans, à l'exception de leur choix de lieux d'hivernage. L'individu observé lors d'une excursion d'observation des baleines au large de la [[Péninsule de Kii|péninsule de Kii,]] au Japon, a sauté six fois d'affilée en 2006.<ref>{{Article|prénom1=S.|nom1=Maneksha|prénom2=T. V.|nom2=Harry|titre=Lorazepam in sexual disorders|périodique=The British Journal of Clinical Practice|volume=29|numéro=7|pages=175–176|date=1975-07|issn=0007-0947|pmid=29|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29|consulté le=2024-05-13}}</ref> Le même opérateur d'observation des baleines a eu deux observations en 2006 et a de nouveau eu un très proche rencontre avec une baleine franche en 2011. Cet animal était très curieux et actif ; il a nagé autour du navire pendant plus de 2 heures, sautant, espionnant, tapant de la queue et tapant des nageoires près du bateau. Le navire a dû s'éloigner de la baleine car elle les suivait continuellement. Un autre individu curieux et joueur a été rencontré lors d'une excursion d'observation des baleines au large des [[îles Bonin]] en mars 2014.<ref>{{Article|prénom1=P. D.|nom1=Mier|prénom2=J. J.|nom2=van den Hurk|titre=Lysosomal hydrolases of the epidermis. I. Glycosidases|périodique=The British Journal of Dermatology|volume=93|numéro=1|pages=1–10|date=1975-07|issn=0007-0963|pmid=30|doi=10.1111/j.1365-2133.1975.tb06468.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30|consulté le=2024-05-13}}</ref>

Comme les autres espèces d'Eubalaena, les baleines franches du Pacifique Nord sont connues pour interagir avec d'autres espèces de cétacés. Plusieurs observations de baleines franches du Pacifique Nord interagissant avec des groupes ou des [[Baleine à bosse|baleines à bosse]] solitaires ont été enregistrées dans le Pacifique Nord, à la fois dans l'est et dans l'ouest. En 1998, une paire de [[Baleine grise|baleines grises]] a été vue montrant des signes d'agression envers une baleine franche, la chassant au large de la côte californienne<ref name=":6">{{Article|prénom1=P. D.|nom1=Mier|prénom2=J. J.|nom2=van den Hurk|titre=Lysosomal hydrolases of the epidermis. 2. Ester hydrolases|périodique=The British Journal of Dermatology|volume=93|numéro=4|pages=391–398|date=1975-10|issn=0007-0963|pmid=31|doi=10.1111/j.1365-2133.1975.tb06512.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31|consulté le=2024-05-13}}</ref>, tandis qu'en 2012, dans la région de la baie de Piltun, sur la côte nord-est de l[[Sakhaline|'île de Sakhaline]], une baleine franche jeune adulte a été vue en train de montrer un comportement social typique au sein d'un groupe de baleines grises occidentales en danger critique d'extinction.<ref>{{Article|prénom1=M. L.|nom1=Beck|prénom2=B.|nom2=Freihaut|prénom3=R.|nom3=Henry|prénom4=S.|nom4=Pierce|titre=A serum haemagglutinating property dependent upon polycarboxyl groups|périodique=British Journal of Haematology|volume=29|numéro=1|pages=149–156|date=1975-01|issn=0007-1048|pmid=32|doi=10.1111/j.1365-2141.1975.tb01808.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32|consulté le=2024-05-13}}</ref><ref name=":7">{{Article|prénom1=R.|nom1=Corrocher|prénom2=F.|nom2=Tedesco|prénom3=P.|nom3=Rabusin|prénom4=G.|nom4=De Sandre|titre=Effect of human erythrocyte stromata on complement activation|périodique=British Journal of Haematology|volume=29|numéro=2|pages=235–241|date=1975-02|issn=0007-1048|pmid=33|doi=10.1111/j.1365-2141.1975.tb01817.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33|consulté le=2024-05-13}}</ref>

=== Vocalisations ===
Les baleines franches de l'hémisphère Sud et de l'Atlantique Nord émettent une variété de vocalisations qui ont été largement étudiées au cours de la dernière décennie. Comme les effectifs de baleines franches dans le Pacifique Nord sont si faibles, et que les baleines se trouvent dans des zones plus éloignées, l'étude des vocalisations de la baleine franche du Pacifique Nord a été plus difficile et il y a moins d'enregistrements. Tous les sons enregistrés pour les baleines franches du Pacifique Nord ont été enregistrés dans la partie nord de leur aire de répartition, dans la mer de Béring et le golfe d'Alaska. On ne sait pas si elles émettent des vocalisations supplémentaires ou différentes sur leurs aires d'hivernage ou dans la partie ouest de leur aire de répartition. Sur la base de ces échantillons relativement peu nombreux, il semble que les baleines franches du Pacifique Nord émettent des appels similaires à ceux des autres espèces de baleines franches (''Eubalaena spp.''), bien que les appels puissent différer dans certains détails et dans la fréquence relative d'utilisation des différents appels.

Ces appels sont tous des sons de basse fréquence qui semblent avoir des fonctions de communication sociale, mais on ne sait pas exactement quelles sont ces fonctions. Il n'y a pas de preuve que les sons des baleines franches sont utilisés pour l'écholocation comme on le voit chez les dauphins et les cétacés à dents.
[[Fichier:Nprighwhaleupcall-suemoore.jpg|centré|vignette|Spectrogramme d’un « upcall » de baleine franche enregistré dans la mer de Bering, Sue Moore, NMFS National Marine Mammal Laboratory]]


Entre 2000 et 2006, les chercheurs de la [[National Oceanic and Atmospheric Administration|NOAA]] ont déployé des dispositifs passifs d'écoute acoustique dans la mer de Béring et le golfe d'Alaska et enregistré au moins 3 600 appels de baleines franches du Pacifique Nord. Presque tous ces appels provenaient des eaux peu profondes du plateau continental à environ 70 mètres de profondeur du sud-est de la mer de Béring, désormais désigné comme habitat critique pour cette espèce. 80 % étaient des "up-calls" modulés en fréquence à une fréquence moyenne de 90 à 150 Hz et d'une durée de 0,7 seconde. Les appels "down-up" constituaient environ 5 % des appels, et descendaient de 10 à 20 Hz avant de devenir un "up-call" typique. Les autres types d'appels, par exemple des balayages descendant et des "gémissements" tonals constants, constituaient moins de 10 % du total des appels. Les appels étaient regroupés temporellement, apparemment impliquant un certain niveau d'interaction sociale, comme cela a été trouvé dans les appels des baleines franches dans d'autres océans. Les appels survenaient plus souvent la nuit que pendant la journée.<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Lisa M.|nom1=Munger|prénom2=Sean M.|nom2=Wiggins|prénom3=Sue E.|nom3=Moore|prénom4=John A.|nom4=Hildebrand|titre=North Pacific right whale ( Eubalaena japonica ) seasonal and diel calling patterns from long‐term acoustic recordings in the southeastern Bering Sea, 2000–2006|périodique=Marine Mammal Science|volume=24|numéro=4|pages=795–814|date=2008-10|issn=0824-0469|issn2=1748-7692|doi=10.1111/j.1748-7692.2008.00219.x|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1748-7692.2008.00219.x|consulté le=2024-05-13}}</ref><ref>{{Article|langue=en|prénom1=Ana|nom1=Širović|prénom2=Sarah C.|nom2=Johnson|prénom3=Lauren K.|nom3=Roche|prénom4=Leah M.|nom4=Varga|titre=North Pacific right whales ( Eubalaena japonica ) recorded in the northeastern Pacific Ocean in 2013|périodique=Marine Mammal Science|volume=31|numéro=2|pages=800–807|date=2015-04|issn=0824-0469|issn2=1748-7692|doi=10.1111/mms.12189|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/mms.12189|consulté le=2024-05-13}}</ref>

Les upcalls des baleines franches sont suffisamment distincts des appels des autres espèces de baleines pour permettre d'identifier la présence de baleines franches dans la région par les appels seuls, si l'on prend soin de les examiner attentivement. Les baleines à bosse se trouvent également dans une grande partie de l'aire de répartition de la baleine franche du Pacifique Nord, y compris dans la mer de Béring, et certaines parties des appels des baleines à bosse, variables et complexes, peuvent être similaires aux appels des baleines franches, suffisamment pour que la confirmation qu'un appel provient en fait d'une baleine franche nécessite généralement qu'un humain examine tout le contexte de l'appel plutôt que de simplement se fier à un algorithme pour identifier l'appel comme c'est possible pour d'autres espèces.

Les baleines franches dans d'autres océans ont été enregistrées en train d'émettre une vocalisation percutante appelée un "appel de coup de feu" ou coup de feu. Le rôle et le but de cet appel sont incertains. Cependant, jusqu'en 2017, il n'avait jamais été prouvé que ce sont les baleines franches du Pacifique Nord qui émettaient ce type d'appel, donc la détection des coups de feu n'était pas considérée comme un indicateur fiable de la présence de baleines franches.

Jusqu'à récemment, on pensait que l'appel le plus couramment utilisé par les baleines franches du Pacifique Nord était l'"upcall". Cet appel est relativement stéréotypé chez tous les individus et populations de baleines franches. L'appel suivant le plus courant a été étiqueté "downcall" et celui-ci est également assez stéréotypé. Les baleines franches émettent également une variété d'autres appels de fréquence variable de différentes durées. Cependant, ceux-ci sont si variés qu'ils n'ont pas été catégorisés par les chercheurs jusqu'à récemment.

Jusqu'à récemment, il n'avait pas été prouvé que les baleines franches du Pacifique Nord émettaient un appel percutant, appelé "gunshot", similaire à celui des baleines franches dans d'autres océans, qui ressemble au bruit d'un coup de feu. Les appels de coup de feu semblent être émis par les mâles et peuvent être associés à certains aspects de l'accouplement. En 2017, des recherches sophistiquées et minutieuses menées par la scientifique de la NOAA Jessica L. Crance et d'autres scientifiques de la NOAA ont pu attribuer définitivement les coups de feu aux baleines franches du Pacifique Nord, et ont constaté que parmi les animaux échantillonnés, les coups de feu étaient entendus environ 50 fois plus fréquemment que les upcalls.<ref name=":8">{{Article|langue=en|prénom1=Jl|nom1=Crance|prénom2=Cl|nom2=Berchok|prénom3=Jl|nom3=Keating|titre=Gunshot call production by the North Pacific right whale Eubalaena japonica in the southeastern Bering Sea|périodique=Endangered Species Research|volume=34|pages=251–267|date=2017-09-26|issn=1863-5407|issn2=1613-4796|doi=10.3354/esr00848|lire en ligne=http://www.int-res.com/abstracts/esr/v34/p251-267/|consulté le=2024-05-13}}</ref> Étant donné que les coups de feu sont beaucoup plus utilisés et sont moins susceptibles d'être confondus avec un appel de baleine à bosse, cela devrait améliorer la détection des baleines franches dans le Pacifique Nord à l'aide de la surveillance acoustique passive, et améliorer également la capacité à localiser les baleines individuelles à partir de navires.<ref name=":8" />

=== Préférences d’habitat ===
Les préférences d'habitat des baleines franches varient en fonction de la période de l'année. Au printemps, en été et en automne, les baleines franches recherchent des concentrations de nourriture. En hiver, dans l'Atlantique Nord et dans l'hémisphère Sud, les femelles enceintes et leurs petits recherchent généralement des baies peu profondes et protégées pour mettre bas et élever leurs petits. Dans le Pacifique Nord, le schéma des baleines franches recherchant des zones riches en nourriture est le même, mais les femelles et les petits baleineaux dans le Pacifique Nord ne montrent pas le schéma clair de concentration dans les agrégations près du rivage. La distribution des baleines franches du Pacifique Nord en hiver reste un mystère majeur.

Étant donné le petit nombre de baleines franches à observer dans le Pacifique Nord, et qu'elles se nourrissent généralement loin du rivage, des analyses alternatives des préférences d'habitat sont nécessaires. Edward J. Gregr a utilisé des cartes des prises de chasse à la baleine historiques et a ajouté des données océanographiques provenant d'autres sources pour identifier les habitats préférés. Son analyse suggère qu'à l'échelle des bassins océaniques, les baleines franches du Pacifique Nord recherchent des régions d'eau froide présentant une faible variabilité inter-annuelle et une forte variabilité saisonnière (c'est-à-dire des zones où l'activité frontale élevée se produisait de manière prévisible d'une année à l'autre).<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Ej|nom1=Gregr|titre=Insights into North Pacific right whale Eubalaena japonica habitat from historic whaling records|périodique=Endangered Species Research|volume=15|numéro=3|pages=223–239|date=2011-12-12|issn=1863-5407|issn2=1613-4796|doi=10.3354/esr00381|lire en ligne=http://www.int-res.com/abstracts/esr/v15/n3/p223-239/|consulté le=2024-05-13}}</ref> Cependant, à une échelle régionale plus localisée, ces corrélations se sont affaiblies.

En hiver, les baleines franches du Pacifique Nord peuvent être présentes depuis la mer de Béring jusqu'aux îles Bonin. Ce sont les baleines qui vont vers le sud qui sont fréquemment observées près du rivage. Les baleines franches ont historiquement été trouvées plus près du rivage dans des eaux très peu profondes que les autres grandes baleines à fanons, mais elles ne sont en aucun cas limitées aux habitats côtiers. Il y a un enregistrement d'une femelle baleine franche de l'Atlantique Nord mettant bas à 63 km des côtes de [[Jacksonville (Floride)|Jacksonville]], en Floride.<ref>{{Article|langue=en|prénom1=H. J.|nom1=Foley|prénom2=R. C.|nom2=Holt|prénom3=R. E.|nom3=Hardee|prénom4=P. B.|nom4=Nilsson|titre=Observations of a western North Atlantic right whale ( Eubalaena glacialis ) birth offshore of the protected southeast U.S. critical habitat|périodique=Marine Mammal Science|volume=27|numéro=3|date=2011-07|issn=0824-0469|issn2=1748-7692|doi=10.1111/j.1748-7692.2010.00452.x|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1748-7692.2010.00452.x|consulté le=2024-05-13}}</ref>

Beaucoup de observations très proches du rivage des baleines franches du Pacifique Nord ont eu lieu en Russie, au Japon et en Corée du Sud.<ref name=":9">{{Article|prénom1=T.|nom1=Sanner|titre=Formation of transient complexes in the glutamate dehydrogenase catalyzed reaction|périodique=Biochemistry|volume=14|numéro=23|pages=5094–5098|date=1975-11-18|issn=0006-2960|pmid=39|doi=10.1021/bi00694a011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39|consulté le=2024-05-13}}</ref> Elles ont été vues entrer dans les ports,<ref>{{Article|prénom1=R.|nom1=Roskoski|prénom2=C. T.|nom2=Lim|prénom3=L. M.|nom3=Roskoski|titre=Human brain and placental choline acetyltransferase: purification and properties|périodique=Biochemistry|volume=14|numéro=23|pages=5105–5110|date=1975-11-18|issn=0006-2960|pmid=40|doi=10.1021/bi00694a013|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/40|consulté le=2024-05-13}}</ref> restant juste à côté des quais ou des jetées,<ref>{{Article|prénom1=E.|nom1=Stellwagen|prénom2=J.|nom2=Babul|titre=Stabilization of the globular structure of ferricytochrome c by chloride in acidic solvents|périodique=Biochemistry|volume=14|numéro=23|pages=5135–5140|date=1975-11-18|issn=0006-2960|pmid=41|doi=10.1021/bi00694a018|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/41|consulté le=2024-05-13}}</ref><ref>{{Article|prénom1=David|nom1=Cyranoski|prénom2=Geoff|nom2=Brumfiel|titre=福島原発事故から半年|périodique=Nature Digest|volume=8|numéro=11|pages=12–14|date=2011-11|issn=1880-0556|doi=10.1038/ndigest.2011.111112|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1038/ndigest.2011.111112|consulté le=2024-05-13}}</ref> et il y a eu des enregistrements réguliers de baleines se retrouvant prises dans des filets fixes le long des côtes japonaises et sud-coréennes<ref name=":9" /> ces dernières années.

Il y a eu un enregistrement d'interactions interspécifiques plutôt agressives entre une baleine franche et un groupe de baleines grises au large de la Californie, en faisant le seul enregistrement d'agression interspécifique possible parmi les baleines à fanons.<ref name=":6" /> Cependant, des observations de comportements sociaux entre les deux espèces ont été faites sur l'île de Sakhaline.<ref name=":7" /> De plus, il n'y a pas de population décente de baleines grises en dehors du Pacifique Nord en 2014, donc l'étendue des compétitions interspécifiques, si elles ont jamais eu lieu, ou le partage pacifique d'habitat entre ces espèces côtières avant la chasse à la baleine, sont inconnus. Une théorie selon laquelle les [[Baleine à bosse|baleines à bosse]] ont envahi et sont devenues une espèce dominante sur les îles hawaïennes, ancien lieu d'hivernage des baleines franches, au cours des derniers siècles, correspondant au calendrier des chasses à la baleine franche à travers l'océan Pacifique, a également été avancée.<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Lm|nom1=Herman|prénom2=Cs|nom2=Baker|prénom3=Ph|nom3=Forestell|prénom4=Rc|nom4=Antinoja|titre=Right Whale Balaena glacialis Sightings Near Hawaii: A Clue to the Wintering Grounds?|périodique=Marine Ecology Progress Series|volume=2|pages=271–275|date=1980|issn=0171-8630|issn2=1616-1599|doi=10.3354/meps002271|lire en ligne=http://www.int-res.com/articles/meps/2/m002p271.pdf|consulté le=2024-05-13}}</ref>

Des regroupements estivaux étaient connus pour se produire dans diverses zones basées sur les enregistrements de chasse à la baleine. Les lieux suivants étaient ceux avec un plus grand nombre d'enregistrements de captures : Korf à Olyutorsky<ref>{{Chapitre|titre chapitre=North Pacific Right Whales (Eubalaena japonica)|titre ouvrage=The Lives of Hawai‘i’s Dolphins and Whales|éditeur=University of Hawaii Press|date=2016-11-30|pages totales=259–263|isbn=978-0-8248-6593-1|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1515/9780824865931-020|consulté le=2024-05-13}}</ref> et la baie de Kambalny.<ref>{{Ouvrage|prénom1=Susan Elizabeth|nom1=Parks|titre=Acoustic communication in the North Atlantic right whale (Eubalaena glacialis)|éditeur=Massachusetts Institute of Technology and Woods Hole Oceanographic Institution|date=2003|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1575/1912/2453|consulté le=2024-05-13}}</ref><ref>{{Article|prénom1=D.|nom1=Baccanari|prénom2=A.|nom2=Phillips|prénom3=S.|nom3=Smith|prénom4=D.|nom4=Sinski|titre=Purification and properties of Escherichia coli dihydrofolate reductase|périodique=Biochemistry|volume=14|numéro=24|pages=5267–5273|date=1975-12-02|issn=0006-2960|pmid=46|doi=10.1021/bi00695a006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/46|consulté le=2024-05-13}}</ref> Au moins la baie de Kambalny accueille encore plusieurs baleines parfois ; 5 baleines ont été observées depuis les rivages en décembre 2012.<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Ekaterina|nom1=Ovsyanikova|prénom2=Ivan|nom2=Fedutin|prénom3=Olga|nom3=Belonovich|prénom4=Alexander|nom4=Burdin|titre=Opportunistic sightings of the endangered North Pacific right whales ( Eubalaena japonica ) in Russian waters in 2003–2014|périodique=Marine Mammal Science|volume=31|numéro=4|pages=1559–1567|date=2015-10|issn=0824-0469|issn2=1748-7692|doi=10.1111/mms.12243|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/mms.12243|consulté le=2024-05-13}}</ref>


== Annexes ==
== Annexes ==

Version du 13 mai 2024 à 23:42

Eubalaena japonica

Eubalaena japonica
Description de cette image, également commentée ci-après
Baleine franche du Pacifique Nord
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Mammalia
Ordre Cetacea
Sous-ordre Mysticeti
Famille Balaenidae
Genre Eubalaena

Espèce

Eubalaena japonica
(Lacépède, 1818)

Statut de conservation UICN

( EN )
EN D : En danger

Description de l'image Eubalaena japonica range map.png.

Statut CITES

Sur l'annexe I de la CITES Annexe I , Rév. du 01/07/1975

La Baleine franche du Pacifique Nord (Eubalaena japonica) est un mammifère marin en danger d'extinction. Le nombre exact de baleines est obscur[1], les estimations variant énormément. Bien qu'elle soit protégée depuis 1935[2], la chasse illégale pratiquée par des navires soviétiques dans les années cinquante et soixante ont drastiquement réduit le nombre d'individus. L'UICN estime que l'effectif de cette population relictuelle est désormais trop faible pour permettre une régénération de l'espèce, dont l'extinction semble inéluctable. Depuis l'annonce en août 2007 de l'extinction du dauphin de Chine (Lipotes vexillifer), la Baleine franche du Pacifique Nord est le mammifère marin le plus menacé de la planète.

En juin 2013, un individu fut observé au large de la côte occidentale du Canada pendant plusieurs jours[3]. C'était la première observation depuis 60 ans[3].

Taxonomie

Depuis 2000, les scientifiques considèrent les baleines franches dans le Pacifique Nord et les mers voisines comme une espèce distincte, Eubalaena japonica, la baleine franche du Pacifique Nord. Les différences génétiques entre E. japonica et E. australis sont beaucoup plus petites que celles des autres baleines à fanons entre différents bassins océaniques. [4]

Avant 2000, les baleines franches du Pacifique Nord étaient considérées comme conspécifiques avec les baleines franches de l'Atlantique Nord et de l'hémisphère Sud et étaient toutes décrites sous le nom Eubalaena glacialis dans la littérature scientifique. Tous ces animaux se ressemblent très étroitement en apparence extérieure. Les différences qui les séparent en espèces distinctes sont génétiques et sont discutées dans l'article sur les Balaenidae. La reconnaissance des différentes populations de baleines Eubalaena comme des espèces distinctes est soutenue par la Société pour la mammalogie marine,[5] le Service national des pêches maritimes des États-Unis et la Commission baleinière internationale.

Les baleines franches du Pacifique Nord, de l'Atlantique Nord et du Sud sont toutes membres de la famille des Balaenidae. La baleine boréale, trouvée dans l'Arctique, est également une baleine Balaenidae, mais suffisamment différente pour justifier son propre genre, Balaena.

Le cladogramme est un outil pour visualiser et comparer les relations évolutives entre les taxons. Le point où un nœud se ramifie est analogue à une ramification évolutive – le diagramme peut être lu de gauche à droite, un peu comme une chronologie. Le cladogramme suivant de la famille des Balaenidae sert à illustrer le consensus scientifique actuel sur les relations entre la baleine franche du Pacifique Nord et les autres membres de sa famille.

Description

Baleine franche du Pacifique Nord, photo de John Durban, NOAA

E. japonica est une baleine à fanons très grande et robuste. Elle ressemble très étroitement à la baleine franche de l'Atlantique Nord (E. glacialis) et à la baleine franche de l'hémisphère Sud (E. australis), à tel point qu'elles étaient longtemps considérées comme une seule espèce. En effet, sans savoir de quel océan provient un individu, les similitudes physiques sont tellement importantes que les individus ne peuvent être identifiés à l'espèce que par analyse génétique. Par rapport aux autres espèces de baleines franches, E. japonica peut être légèrement plus grande. Comme d'autres baleines à fanons, les femelles baleines franches du Pacifique Nord sont plus grandes que les mâles. De plus, les individus de couleur bringée du Pacifique Nord sont moins courants que chez les baleines franches de l'hémisphère Sud.

E. japonica se distingue facilement des autres espèces de baleines du Pacifique Nord par plusieurs caractéristiques morphologiques : absence de nageoire dorsale ou de bosse, dos très large et noir, callosités couvertes de cyamides sur la tête et les lèvres, mâchoire très arquée, rostre très étroit, et souvent un jet en forme de V. Les baleines franches du Pacifique Nord peuvent atteindre 15 à 18,3 m (49 à 60 pieds) de long à l'âge adulte, plus grandes que la baleine franche de l'Atlantique Nord.[6] La masse corporelle typique est de 50 000 à 80 000 kg (110 000 à 180 000 livres)[7], ou jusqu'à 100 000 kg (220 000 livres), ce qui est le double de celle des baleines à bosse typiques.[8] Il y a un enregistrement d'une baleine de 19,8 m (65 pieds) capturée lors d'opérations soviétiques illégales,[9] tandis que la fiabilité de mesures plus importantes de 20,7 m (68 pieds) avec 135 000 kg (298 000 livres)[10] et 2 cas de 21,3 m (70 pieds)[11][12], un chacun du côté est et ouest du Pacifique, est incertaine. Elles sont beaucoup plus grandes que les baleines grises ou à bosse et également très robustes, notamment en comparaison avec les autres grandes baleines à fanons telles que les baleines bleues et les rorquals communs. Pour 10 baleines franches du Pacifique Nord prises dans les années 1960, leur circonférence devant les nageoires était de 0,73 de la longueur totale de la baleine.[13] Il a été affirmé que les nageoires pectorales de la baleine franche du Pacifique sont plus grandes en proportion que celles des autres baleines franches et plus pointues, et il peut exister des différences de forme de la queue selon les individus ou le sexe.[12] De plus, des différences de coloration et de forme mineure des fanons entre le Pacifique et l'Atlantique ont été notées.

Baleine franche du Pacifique Nord, Baie de la demie lune, Californie, le 20 mars 1982, photo de Jim Scarff


Les baleines franches sont également uniques en ce sens qu'elles possèdent toutes des callosités - des zones rugueuses de l'épiderme recouvertes de milliers de petits cyamides de couleur claire. Les callosités apparaissent en taches sur sa tête juste derrière les évents, le long du rostre jusqu'à la pointe, qui a souvent une grande callosité, appelée par les baleiniers "bonnet".[13] Le but fonctionnel des callosités n'a pas été déterminé.

La baleine boréale étroitement liée diffère de la baleine franche en l'absence de callosités, ayant une mâchoire plus arquée et une baleine plus longue. Les aires de répartition saisonnières des deux espèces ne se chevauchent pas. La baleine boréale se trouve au bord de la banquise dans des eaux plus arctiques dans la mer des Tchouktches et la mer de Beaufort, et se trouve dans la mer de Béring uniquement pendant l'hiver. La baleine boréale n'est pas présente dans le Pacifique Nord.

Bien que plus de 15 000 baleines franches aient été tuées par les baleiniers dans le Pacifique Nord,[14] il existe étonnamment peu de descriptions détaillées de ces baleines. La plupart de nos informations sur l'anatomie et la morphologie de l'Eubalaena japonica proviennent de 13 baleines tuées par les baleiniers japonais dans les années 1960[15] et de 10 baleines tuées par les baleiniers russes dans les années 1950.[16] Des informations de base sur les longueurs et les sexes des baleines franches sont également disponibles à partir des opérations de chasse à la baleine côtière au début du XXe siècle.[6]

Écologie et comportement

Alimentation

Comme les baleines franches dans d'autres océans, les baleines franches du Pacifique Nord se nourrissent principalement de copépodes, principalement l'espèce Calanus marshallae.[17] Elles ont également été signalées au Japon et dans le golfe d'Alaska, se nourrissant de copépodes du genre Neocalanus avec une petite quantité de larves d'euphausiacés, Euphausia pacifica.[4]

Comme les autres espèces de baleines franches, la baleine franche du Pacifique Nord se nourrit en filtrant continuellement l'eau tout en nageant ; cela contraste avec les baleines balaenoptéridés, telles que les baleines bleues et à bosse, qui engloutissent leur proie en de rapides avancées, remontant rapidement des profondeurs. Les baleines franches n'ont pas de gorge plissée. À la place, elles ont de très grandes têtes et des bouches qui leur permettent de nager la bouche ouverte (similaire aux requins pèlerins et baleines), l'eau avec les copépodes entre, puis s'écoule latéralement à travers les fanons très longs et très fins de la baleine, piégeant les copépodes, puis sort par leurs grandes lèvres inférieures. La bouche est ensuite fermée étroitement pour expulser l'eau en excès, avec la proie piégée efficacement dans la bouche de la baleine, derrière les fanons.

Il faut des millions de ces minuscules copépodes pour fournir l'énergie dont une baleine franche a besoin. Ainsi, les baleines franches doivent trouver des concentrations de copépodes très élevées, supérieures à 3 000 par mètre cube, pour se nourrir efficacement. Les chercheurs du National Marine Fisheries Service ont cartographié le sud-est de la mer de Béring et le golfe d'Alaska pour repérer les zones avec une productivité suffisante pour soutenir de telles concentrations, et ont analysé les rôles de la bathymétrie et des différents gyres dans la concentration des copépodes à de telles densités.[17]

Comportement

Baline franche sautant hors de l’eau, baie de demie lune, California, le 20 mars 1982, photo de Jim Scarff

Il y a eu très peu d'observations visuelles courtes du comportement des baleines franches dans le Pacifique Nord. L'assaut des baleines au milieu du XIXe siècle s'est produit avant qu'il n'y ait beaucoup d'intérêt scientifique pour le comportement des baleines, et n'a inclus aucune observation scientifique. Au moment où l'intérêt scientifique pour cette espèce s'est développé, très peu de baleines restaient et nulle part dans l'est du Pacifique Nord ou dans la mer de Béring les observateurs ne pouvaient les trouver de manière fiable. Sur la base d'observations limitées au XIXe siècle, il a été noté que plus la chasse à la baleine était étendue, plus les baleines devenaient agressives et difficiles à approcher.[11] Ces traits correspondent aux observations faites en 2014, selon lesquelles ces baleines semblent être sensibles à la présence des navires en surface, nageant loin ou se plongeant pendant de plus longues périodes, assez pour que les observateurs les perdent de vue.[18][19] Les journaux de chasse à la baleine avant la Première Guerre mondiale au Japon décrivent également les baleines franches comme faisant partie des espèces de fanons ou de dentiers les plus sensibles aux impacts de la chasse à la baleine, car elles fuyaient immédiatement les endroits où se déroulait la chasse à la baleine, abandonnant peut-être leur habitat pour de bon.[20]

Baleine franche qui tape de la queue, Nii-jima, Tokyo, le 02 mars 2011

En 2006, les scientifiques ont eu un succès minimal dans le marquage par satellite des baleines franches du Pacifique Nord.[21] Les observations totales sont probablement de moins de 50 heures au cours des 50 dernières années. Ce que l'on sait peu de comportement de la baleine franche du Pacifique Nord suggère qu'il est similaire au comportement des baleines franches dans d'autres océans, à l'exception de leur choix de lieux d'hivernage. L'individu observé lors d'une excursion d'observation des baleines au large de la péninsule de Kii, au Japon, a sauté six fois d'affilée en 2006.[22] Le même opérateur d'observation des baleines a eu deux observations en 2006 et a de nouveau eu un très proche rencontre avec une baleine franche en 2011. Cet animal était très curieux et actif ; il a nagé autour du navire pendant plus de 2 heures, sautant, espionnant, tapant de la queue et tapant des nageoires près du bateau. Le navire a dû s'éloigner de la baleine car elle les suivait continuellement. Un autre individu curieux et joueur a été rencontré lors d'une excursion d'observation des baleines au large des îles Bonin en mars 2014.[23]

Comme les autres espèces d'Eubalaena, les baleines franches du Pacifique Nord sont connues pour interagir avec d'autres espèces de cétacés. Plusieurs observations de baleines franches du Pacifique Nord interagissant avec des groupes ou des baleines à bosse solitaires ont été enregistrées dans le Pacifique Nord, à la fois dans l'est et dans l'ouest. En 1998, une paire de baleines grises a été vue montrant des signes d'agression envers une baleine franche, la chassant au large de la côte californienne[24], tandis qu'en 2012, dans la région de la baie de Piltun, sur la côte nord-est de l'île de Sakhaline, une baleine franche jeune adulte a été vue en train de montrer un comportement social typique au sein d'un groupe de baleines grises occidentales en danger critique d'extinction.[25][26]

Vocalisations

Les baleines franches de l'hémisphère Sud et de l'Atlantique Nord émettent une variété de vocalisations qui ont été largement étudiées au cours de la dernière décennie. Comme les effectifs de baleines franches dans le Pacifique Nord sont si faibles, et que les baleines se trouvent dans des zones plus éloignées, l'étude des vocalisations de la baleine franche du Pacifique Nord a été plus difficile et il y a moins d'enregistrements. Tous les sons enregistrés pour les baleines franches du Pacifique Nord ont été enregistrés dans la partie nord de leur aire de répartition, dans la mer de Béring et le golfe d'Alaska. On ne sait pas si elles émettent des vocalisations supplémentaires ou différentes sur leurs aires d'hivernage ou dans la partie ouest de leur aire de répartition. Sur la base de ces échantillons relativement peu nombreux, il semble que les baleines franches du Pacifique Nord émettent des appels similaires à ceux des autres espèces de baleines franches (Eubalaena spp.), bien que les appels puissent différer dans certains détails et dans la fréquence relative d'utilisation des différents appels.

Ces appels sont tous des sons de basse fréquence qui semblent avoir des fonctions de communication sociale, mais on ne sait pas exactement quelles sont ces fonctions. Il n'y a pas de preuve que les sons des baleines franches sont utilisés pour l'écholocation comme on le voit chez les dauphins et les cétacés à dents.

Spectrogramme d’un « upcall » de baleine franche enregistré dans la mer de Bering, Sue Moore, NMFS National Marine Mammal Laboratory


Entre 2000 et 2006, les chercheurs de la NOAA ont déployé des dispositifs passifs d'écoute acoustique dans la mer de Béring et le golfe d'Alaska et enregistré au moins 3 600 appels de baleines franches du Pacifique Nord. Presque tous ces appels provenaient des eaux peu profondes du plateau continental à environ 70 mètres de profondeur du sud-est de la mer de Béring, désormais désigné comme habitat critique pour cette espèce. 80 % étaient des "up-calls" modulés en fréquence à une fréquence moyenne de 90 à 150 Hz et d'une durée de 0,7 seconde. Les appels "down-up" constituaient environ 5 % des appels, et descendaient de 10 à 20 Hz avant de devenir un "up-call" typique. Les autres types d'appels, par exemple des balayages descendant et des "gémissements" tonals constants, constituaient moins de 10 % du total des appels. Les appels étaient regroupés temporellement, apparemment impliquant un certain niveau d'interaction sociale, comme cela a été trouvé dans les appels des baleines franches dans d'autres océans. Les appels survenaient plus souvent la nuit que pendant la journée.[27][28]

Les upcalls des baleines franches sont suffisamment distincts des appels des autres espèces de baleines pour permettre d'identifier la présence de baleines franches dans la région par les appels seuls, si l'on prend soin de les examiner attentivement. Les baleines à bosse se trouvent également dans une grande partie de l'aire de répartition de la baleine franche du Pacifique Nord, y compris dans la mer de Béring, et certaines parties des appels des baleines à bosse, variables et complexes, peuvent être similaires aux appels des baleines franches, suffisamment pour que la confirmation qu'un appel provient en fait d'une baleine franche nécessite généralement qu'un humain examine tout le contexte de l'appel plutôt que de simplement se fier à un algorithme pour identifier l'appel comme c'est possible pour d'autres espèces.

Les baleines franches dans d'autres océans ont été enregistrées en train d'émettre une vocalisation percutante appelée un "appel de coup de feu" ou coup de feu. Le rôle et le but de cet appel sont incertains. Cependant, jusqu'en 2017, il n'avait jamais été prouvé que ce sont les baleines franches du Pacifique Nord qui émettaient ce type d'appel, donc la détection des coups de feu n'était pas considérée comme un indicateur fiable de la présence de baleines franches.

Jusqu'à récemment, on pensait que l'appel le plus couramment utilisé par les baleines franches du Pacifique Nord était l'"upcall". Cet appel est relativement stéréotypé chez tous les individus et populations de baleines franches. L'appel suivant le plus courant a été étiqueté "downcall" et celui-ci est également assez stéréotypé. Les baleines franches émettent également une variété d'autres appels de fréquence variable de différentes durées. Cependant, ceux-ci sont si variés qu'ils n'ont pas été catégorisés par les chercheurs jusqu'à récemment.

Jusqu'à récemment, il n'avait pas été prouvé que les baleines franches du Pacifique Nord émettaient un appel percutant, appelé "gunshot", similaire à celui des baleines franches dans d'autres océans, qui ressemble au bruit d'un coup de feu. Les appels de coup de feu semblent être émis par les mâles et peuvent être associés à certains aspects de l'accouplement. En 2017, des recherches sophistiquées et minutieuses menées par la scientifique de la NOAA Jessica L. Crance et d'autres scientifiques de la NOAA ont pu attribuer définitivement les coups de feu aux baleines franches du Pacifique Nord, et ont constaté que parmi les animaux échantillonnés, les coups de feu étaient entendus environ 50 fois plus fréquemment que les upcalls.[29] Étant donné que les coups de feu sont beaucoup plus utilisés et sont moins susceptibles d'être confondus avec un appel de baleine à bosse, cela devrait améliorer la détection des baleines franches dans le Pacifique Nord à l'aide de la surveillance acoustique passive, et améliorer également la capacité à localiser les baleines individuelles à partir de navires.[29]

Préférences d’habitat

Les préférences d'habitat des baleines franches varient en fonction de la période de l'année. Au printemps, en été et en automne, les baleines franches recherchent des concentrations de nourriture. En hiver, dans l'Atlantique Nord et dans l'hémisphère Sud, les femelles enceintes et leurs petits recherchent généralement des baies peu profondes et protégées pour mettre bas et élever leurs petits. Dans le Pacifique Nord, le schéma des baleines franches recherchant des zones riches en nourriture est le même, mais les femelles et les petits baleineaux dans le Pacifique Nord ne montrent pas le schéma clair de concentration dans les agrégations près du rivage. La distribution des baleines franches du Pacifique Nord en hiver reste un mystère majeur.

Étant donné le petit nombre de baleines franches à observer dans le Pacifique Nord, et qu'elles se nourrissent généralement loin du rivage, des analyses alternatives des préférences d'habitat sont nécessaires. Edward J. Gregr a utilisé des cartes des prises de chasse à la baleine historiques et a ajouté des données océanographiques provenant d'autres sources pour identifier les habitats préférés. Son analyse suggère qu'à l'échelle des bassins océaniques, les baleines franches du Pacifique Nord recherchent des régions d'eau froide présentant une faible variabilité inter-annuelle et une forte variabilité saisonnière (c'est-à-dire des zones où l'activité frontale élevée se produisait de manière prévisible d'une année à l'autre).[30] Cependant, à une échelle régionale plus localisée, ces corrélations se sont affaiblies.

En hiver, les baleines franches du Pacifique Nord peuvent être présentes depuis la mer de Béring jusqu'aux îles Bonin. Ce sont les baleines qui vont vers le sud qui sont fréquemment observées près du rivage. Les baleines franches ont historiquement été trouvées plus près du rivage dans des eaux très peu profondes que les autres grandes baleines à fanons, mais elles ne sont en aucun cas limitées aux habitats côtiers. Il y a un enregistrement d'une femelle baleine franche de l'Atlantique Nord mettant bas à 63 km des côtes de Jacksonville, en Floride.[31]

Beaucoup de observations très proches du rivage des baleines franches du Pacifique Nord ont eu lieu en Russie, au Japon et en Corée du Sud.[32] Elles ont été vues entrer dans les ports,[33] restant juste à côté des quais ou des jetées,[34][35] et il y a eu des enregistrements réguliers de baleines se retrouvant prises dans des filets fixes le long des côtes japonaises et sud-coréennes[32] ces dernières années.

Il y a eu un enregistrement d'interactions interspécifiques plutôt agressives entre une baleine franche et un groupe de baleines grises au large de la Californie, en faisant le seul enregistrement d'agression interspécifique possible parmi les baleines à fanons.[24] Cependant, des observations de comportements sociaux entre les deux espèces ont été faites sur l'île de Sakhaline.[26] De plus, il n'y a pas de population décente de baleines grises en dehors du Pacifique Nord en 2014, donc l'étendue des compétitions interspécifiques, si elles ont jamais eu lieu, ou le partage pacifique d'habitat entre ces espèces côtières avant la chasse à la baleine, sont inconnus. Une théorie selon laquelle les baleines à bosse ont envahi et sont devenues une espèce dominante sur les îles hawaïennes, ancien lieu d'hivernage des baleines franches, au cours des derniers siècles, correspondant au calendrier des chasses à la baleine franche à travers l'océan Pacifique, a également été avancée.[36]

Des regroupements estivaux étaient connus pour se produire dans diverses zones basées sur les enregistrements de chasse à la baleine. Les lieux suivants étaient ceux avec un plus grand nombre d'enregistrements de captures : Korf à Olyutorsky[37] et la baie de Kambalny.[38][39] Au moins la baie de Kambalny accueille encore plusieurs baleines parfois ; 5 baleines ont été observées depuis les rivages en décembre 2012.[40]

Annexes

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Liens externes

Notes et références

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