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=== Controverse sur le débat du 23 mai 2024 === |
=== Controverse sur le débat du 23 mai 2024 === |
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Pour le débat du 23 mai 2024, l'[[Union européenne de radio-télévision]] (UER) a demandé à chaque [[groupe parlementaire européen|groupe parlementaire du parlement européen]] qui ont désigné un ''candidat tête de liste'' {{incise|ou SpitzenCandidat}} de désigner un représentant pour le débat du 23 mai 2024, le 30 avril 2024. De ce fait, deux partis politiques européens connus en langue anglaise sous les dénominations ''Identity and Democracy'' (ID) (qui regroupe le RN, la Liga et l'AfD) et ''European Free Alliance'' (EFA) ne participent pas au débat. Le groupe ID trouve inconsistente cette manière d'organiser le débat, car des groupes qui ont désigné plusieurs ''SpitzenCandidaten'' (Renew: 3, les verts: 2) peuvent participer au débat. D'après l'UER, les deux groupes qui n'ont pas nommé de candidat de tête se sont de ce fait et par eux-même exclus du débat. La non participation de l'EFA est liée au fait que le débat ne réunit qu'un seul candidat par groupe alors que le groupe les verts/EFA est partagé en deux partis: les verts d'une part et l'EFA d'autre part<ref>https://www.euronews.com/2024/05/15/european-elections-what-do-voters-want-and-what-do-candidates-promise</ref>. |
Pour le débat du 23 mai 2024, l'[[Union européenne de radio-télévision]] (UER) a demandé à chaque [[groupe parlementaire européen|groupe parlementaire du parlement européen]] qui ont désigné un ''candidat tête de liste'' {{incise|ou SpitzenCandidat}} de désigner un représentant pour le débat du 23 mai 2024, le 30 avril 2024. De ce fait, deux partis politiques européens connus en langue anglaise sous les dénominations ''Identity and Democracy'' (ID) (qui regroupe le RN, la Liga et l'AfD) et ''European Free Alliance'' (EFA) ne participent pas au débat. Le groupe ID trouve inconsistente cette manière d'organiser le débat, car des groupes qui ont désigné plusieurs ''SpitzenCandidaten'' (Renew: 3, les verts: 2) peuvent participer au débat. D'après l'UER, les deux groupes qui n'ont pas nommé de candidat de tête se sont de ce fait et par eux-même exclus du débat. La non participation de l'EFA est liée au fait que le débat ne réunit qu'un seul candidat par groupe alors que le groupe les verts/EFA est partagé en deux partis: les verts d'une part et l'EFA d'autre part<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Episode 10: What do voters want? and what do candidates promise? |url=https://www.euronews.com/2024/05/15/european-elections-what-do-voters-want-and-what-do-candidates-promise |date=2024-05-15 |consulté le=2024-05-15}}</ref>. |
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En Pologne et en Allemagne, des sujets comme la réforme des traité, l'Ukraine ou l'économie sont présents dans les débats<ref>https://www.rcf.fr/articles/actualite/elections-europeennes-serie-19-lallemagne-a-la-recherche-dun-nouvel-equilibre</ref>. |
En Pologne et en Allemagne, des sujets comme la réforme des traité, l'Ukraine ou l'économie sont présents dans les débats<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Élections européennes [1/9] : l'Allemagne à la recherche d'un nouvel équilibre {{!}} RCF |url=https://www.rcf.fr/articles/actualite/elections-europeennes-serie-19-lallemagne-a-la-recherche-dun-nouvel-equilibre |consulté le=2024-05-15}}</ref>. |
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== Sondages == |
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Version du 15 mai 2024 à 21:41
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Élections européennes de 2024 | ||||||||||||||
720 sièges du Parlement européen (Majorité absolue : 361 sièges) | ||||||||||||||
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du au | ||||||||||||||
Type d’élection | européennes | |||||||||||||
Ursula von der Leyen – Groupe du Parti populaire européen | ||||||||||||||
Liste
PPE
- | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 182 | |||||||||||||
Nicolas Schmit – Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen | ||||||||||||||
Liste
PSE
- | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 154 | |||||||||||||
Marie-Agnes Strack-Zimmermann – Renew Europe | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 108 | |||||||||||||
Terry Reintke et Bas Eickhout – Groupe des Verts/Alliance libre européenne | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 74 | |||||||||||||
Anders Vistisen – Identité et démocratie | ||||||||||||||
Liste
PID
- | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 73 | |||||||||||||
Ryszard Legutko et Nicola Procaccini – Conservateurs et réformistes européens | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 62 | |||||||||||||
Walter Baier – Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 41 | |||||||||||||
Non-inscrits | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 57 | |||||||||||||
Président de la Commission européenne | ||||||||||||||
Sortante | ||||||||||||||
Ursula von der Leyen PPE |
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Résultats officiels | ||||||||||||||
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Les élections européennes de 2024 auront lieu du 6 au 9 juin 2024 dans les vingt-sept États membres[1] afin d'élire les députés au sein du Parlement européen pour un mandat de cinq ans. Ces élections européennes sont les premières organisées depuis le départ du Royaume-Uni le 31 janvier 2020, et les dixièmes depuis le premier vote au suffrage universel direct en 1979. Le scrutin est obligatoirement proportionnel dans chacun des États, et cette proportionnalité est relative à chaque circonscription.
Contexte
Les électeurs des 27 pays membres de l'UE choisiront en juin leurs représentants au Parlement européen, pour la dixième législature du Parlement européen qui succédera à la neuvième législature du Parlement européen.
Contexte européen
En 2023, les projections annoncent une montée en puissance des partis eurosceptiques et de l’extrême droite, portées par les récents succès électoraux aux Pays-Bas, en Italie, en Finlande et en Suède. L'Union européenne est dans une situation de ralentissement économique, de mécontentement en zones rurales, doit faire face au changement climatique, et les problématiques de migrations reviennent régulièrement dans l'actualité[2].
Le résultat de l'élection peut déterminer la future Commission européenne, et renouveler ou remplacer Ursula von der Leyen[2].
Contexte international extra-européen
Les élections de 2024 sont une année où deux milliards de personnes voteront dans 50 pays, pouvant faire basculer les équilibres politiques en place[2].
Enjeux
Selon les positions de la Commission européenne, les enjeux des élections incluent la relance économique, l'action pour le climat et le pacte vert, la transition numérique, le soutien à la guerre en Ukraine, l'acceptation de son entrée à terme dans l’Union européenne, les sanctions contre la Russie, la stratégie de défense européenne, la politique énergétique, le pacte contre les migrations irrégulières, la politique agricole commune, et l'élargissement de l’Union européenne[3].
Toutefois, les enjeux perçus par les citoyens européens concernent plutôt la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale — qui relève de la politique nationale — la santé publique, le soutien à l’économie, la défense et la sécurité de l’Union européenne[3].
Mode de scrutin
Généralités
Les élections européennes permettent d'élire, directement, les députés qui composent le Parlement européen et, indirectement, le président de la Commission européenne. Le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne prévoit que les citoyens des États de l'Union européenne peuvent voter et être élus dans l'État dans lequel ils résident, même s'ils n'en sont pas citoyens[4].
Chacun des 27 États membres de l'Union européenne fixe ses propres règles d'organisation du scrutin, pourvu que l'élection ait lieu au suffrage universel direct et au scrutin proportionnel plurinominal[5], répartis selon la méthode d’Hondt :
- en Irlande et à Malte, il s'agit du scrutin à vote unique transférable ;
- en Autriche, en Belgique, au Danemark, en Finlande, en Suède, en Croatie, en Italie et aux Pays-Bas, l'électeur peut attribuer des voix de préférence aux candidats de son choix ;
- au Luxembourg, l'électeur peut voter pour des candidats de différentes listes ;
- dans les autres États, il s'agit d'un scrutin par liste bloquée.
La plupart des États forment une circonscription nationale mais certains ont découpé leur territoire en circonscriptions régionales. Les États peuvent prévoir la fixation d'un seuil minimal pour l'attribution des sièges, mais ce seuil ne peut être supérieur à 5 %. Un pays peut également changer de règles depuis les précédentes élections (2014), c’est par exemple ce que la France a fait : chaque parti ne présentant plus une liste dans chacune des 8 circonscriptions mais une seule liste nationale[6].[pas clair]
Spécificités nationales
En Italie, la participation aux élections requiert la collecte de 150 000 signatures et leur vérification par un notaire ou équivalent[7], sur ce nombre, 3 000 doivent venir de la vallée d'Aoste qui compte 128 000 habitants.
En France, chaque parti doit imprimer son propre bulletin de vote, alors que d'autres pays utilisent un bulletin de vote unique pour différents partis. L'impression de ces bulletins peut coûter un million d'euros remboursables. Le scrutin se joue en un seul tour le dimanche 9 juin 2024[8].
En Allemagne, les formalités sont la reconnaissance préalable en tant que parti politique et l'obtention de 4 000 signatures.
Les seuils déclenchant l'attribution du nombre de sièges peuvent également varier d'un pays à un autre : pas de seuil en Allemagne, 4 % en Italie, 5 % en France[7]. Ainsi, en France, un parti ne peut pas obtenir 1, 2 ou 3 élus. Soit la liste atteint le seuil électoral et obtient un minimum de quatre sièges, soit elle ne l'atteint pas et n'en obtient aucun. Cela a ainsi conduit à ignorer 4,5 millions de voix (17% des scrutins exprimés) en 2019[9]. Dans une question prioritaire de constitutionnalité du de 2019, le Conseil constitutionnel a jugé que ce seuil de 5 % est conforme à la Constitution, en ce que le législateur « a entendu favoriser la représentation au Parlement européen des principaux courants d'idées et d'opinions exprimées en France et ainsi renforcer leur influence en son sein » et a « entendu contribuer à l'émergence et à la consolidation de groupes politiques européens de dimension significative »[10].
En Belgique, les élections européennes auront lieu le dimanche 9 juin, en même temps que les élections régionales et fédérales. Pour la première fois, les électeurs belges pourront voter à ces élections à partir de 16 ans[11].
Calendrier
Répartition des sièges
Députations | 2009 | 2011[12] | 2013 | 2014 | 2019 | 2020 | Propositions pour 2024 | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Rapport | Rapport
du Parlement[14] |
Texte adopté | Décision préalable | |||||||
Allemagne | 99 | 99 | 99 | 96 | 96 | 96 | 96 | 96 | 96 | 96 |
France | 72 | 74 | 74 | 74 | 74 | 79 | 83 | 79 | 81 | 81 |
Royaume-Uni | 72 | 73 | 73 | 73 | 73 | - | 80 | - | - | - |
Italie | 72 | 73 | 73 | 73 | 73 | 76 | 78 | 76 | 76 | 76 |
Espagne | 50 | 54 | 54 | 54 | 54 | 59 | 61 | 61 | 61 | 61 |
Pologne | 50 | 51 | 51 | 51 | 51 | 52 | 51 | 52 | 53 | 53 |
Roumanie | 33 | 33 | 33 | 32 | 32 | 33 | 31 | 33 | 33 | 33 |
Pays-Bas | 25 | 26 | 26 | 26 | 26 | 29 | 25 | 31 | 31 | 31 |
Belgique | 22 | 22 | 22 | 21 | 21 | 21 | 19 | 21 | 22 | 22 |
Grèce | 22 | 22 | 22 | 21 | 21 | 21 | 19 | 21 | 21 | 21 |
Tchéquie | 22 | 22 | 22 | 21 | 21 | 21 | 18 | 21 | 21 | 21 |
Portugal | 22 | 22 | 22 | 21 | 21 | 21 | 18 | 21 | 21 | 21 |
Suède | 18 | 20 | 20 | 20 | 20 | 21 | 17 | 21 | 21 | 21 |
Hongrie | 22 | 22 | 22 | 21 | 21 | 21 | 17 | 21 | 21 | 21 |
Autriche | 17 | 19 | 19 | 18 | 18 | 19 | 16 | 20 | 20 | 20 |
Bulgarie | 17 | 18 | 18 | 17 | 17 | 17 | 14 | 17 | 17 | 17 |
Danemark | 13 | 13 | 13 | 13 | 13 | 14 | 12 | 15 | 15 | 15 |
Finlande | 13 | 13 | 13 | 13 | 13 | 14 | 12 | 15 | 15 | 15 |
Slovaquie | 13 | 13 | 13 | 13 | 13 | 14 | 12 | 15 | 15 | 15 |
Irlande | 12 | 12 | 12 | 11 | 11 | 13 | 11 | 14 | 14 | 14 |
Croatie | - | - | 12 | 11 | 11 | 12 | 11 | 12 | 12 | 12 |
Lituanie | 12 | 12 | 12 | 11 | 11 | 11 | 9 | 11 | 11 | 11 |
Slovénie | 7 | 8 | 8 | 8 | 8 | 8 | 8 | 9 | 9 | 9 |
Lettonie | 8 | 9 | 9 | 8 | 8 | 8 | 8 | 9 | 9 | 9 |
Estonie | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 |
Chypre | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 |
Luxembourg | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 |
Malte | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 |
Total | 736 | 754 | 766 | 751 | 751 | 705 | 751 | 716 | 720 | 720 |
Partis et candidats
Différents partis politiques européens et autres groupes, le plus souvent des fédérations ou alliances de partis nationaux ou régionaux, sont représentés lors de ces élections. Toutefois, ces partis ne sont pas toujours bien connus car ils sont éclipsés par les parti nationaux et par les média nationaux[16].
L'article 17 du traité sur l'Union européenne dispose qu’« en tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commission européenne »[17]. Depuis 2014, en accord avec les traités et malgré quelques réticences au Conseil européen, le président de la Commission européenne est élu au suffrage universel indirect. Le Parlement européen en a codifié la procédure et les partis politiques européens désigneront sans doute leurs candidats à la présidence de la Commission comme ils le firent à la précédente échéance électorale[18]. Le , la commission des Affaires constitutionnelles[19], puis le Parlement lui-même, le adopta une résolution proclamant que l'élection au suffrage universel indirect ne saurait être contournée et que le Parlement « sera prêt à rejeter tout candidat à la présidence de la Commission qui n’a pas été désigné comme tête de liste en amont des élections européennes »[20].
Cependant, malgré l'arrivée en tête du Parti populaire européen mené par Manfred Weber en 2019, le Conseil européen a proposé la candidature de Ursula von der Leyen pour la présidence de la Commission européenne.
Le 12 décembre 2023, une résolution du parlement européen soutient le plan d’action de la campagne européenne élaboré par l’Autorité pour les partis politiques et les fondations politiques (APPF), notamment pour faire émerger des candidats têtes de liste et des partis politiques européens — dits Spitzenkandidat —[21],[22].
-
Ursula von der Leyen, EPP Group, 2019: 187 sièges, 21.0%
-
Nicolas Schmit, Progressive Alliance of Socialists and Democrats, 2019 = 148 sièges, 18.5%
-
Marie-Agnes
Strack-Zimmermann (avec Sandro Gozi pour l'EDP, et Valérie Hayer pour L'Europe Ensemble, Renew, 2019: 97 sièges, 13.0% -
Terry Reintke, Greens–European Free Alliance, 2019: 67 sièges 11.7%
-
Bas Eickhout, Greens–European Free Alliance, 2019: 67 sièges 11.7%
-
Anders Vistisen, Identity and Democracy, 76 sièges, 10.8%
-
Ryszard Legutko, European Conservatives and Reformists, 2019: 62 sièges, 8.2%
-
Nicola Procaccini, European Conservatives and Reformists, 2019: 62 sièges, 8.2%
-
Walter Baier (Politiker), The Left, élections précédentes: 40 sièges, 6.5%
Parti de la gauche européenne
Le Parti de la gauche européenne a désigné Walter Baier comme tête de liste[23].
Le parti de la gauche européenne est marqué par une influence communiste[24]. Le parti de la gauche européenne (PGE) se présente avec deux programmes électoraux différents: celui du PGE et celui dune plateforme parallèle dite Maintenant le peuple (MLP)[25].
Le parti a développé son manifeste et s'est donné comme objectif "la crise du coût de la vie". Il souhaite également remplacer par défense par des subventions à l'art et à la culture[25].
En France, deux partis, La France insoumise et le Parti communiste français sont membres du PGE[26]. LFI le concurrence au travers de l' "alliance"(sic) européenne « Maintenant le peuple ! »[24].
Parti vert européen
Le Parti vert européen réuni à Lyon a choisi ses têtes de liste le 3 février 2024 : le néerlandais Bas Eickhout et l’allemande Terry Reintke[27].
En 2024, le parti vert européen regroupe 36 partis écologistes de 32 pays d’Europe. En France, Les Écologistes (anciennement Europe Écologie Les Verts) sont membres du parti vert européen[28].
Parti socialiste européen
Le Parti socialiste européen réuni à Rome a choisi le 2 mars 2024 en tête de liste le commissaire européen à l'Emploi Nicolas Schmit[29].
Le PSE a édité un manifeste en 20 points[30] sous le titre "L’Europe que nous voulons : sociale, démocratique et durable[31]. Ainsi, Nicholas Schmit, déclare que "Nous devons avoir une Europe sociale dans laquelle chaque citoyen ne se sent pas laissé pour compte."[31]. En même temps, le parti souhaite aider l'Ukraine, promouvoir la paix au Proche-Orient et augmenter le budget de défense et de sécurité de l'Union européenne[31].
En France, le Parti socialiste est membre du PSE[30].
En 2024, Nicolas Schmit s'est déclaré réticent sur les accords de l'UE sur l'immigration s'opposant ainsi à Ursula von der Leyen[32].
Groupe Renew Europe
Le groupe Renew Europe, composé du Parti de l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe, du Parti démocrate européen et d'autres partis, à choisi comme têtes de liste une « Team Europe », composée de Sandro Gozi (PDE), Marie-Agnes Strack-Zimmermann (ALDE) et Valérie Hayer (Renaissance)[33].
Parti populaire européen
Lors de son congrès, le , le Parti populaire européen officialise Ursula von der Leyen comme candidate à sa réélection à 400 voix pour et 89 contre[34].
Parmi les idées que le part populaire européen compte promouvoir aux élections de 2024 sont: la relance économique, la transition écologique et la protection des valeurs démocratiques. Dans le domaine croissance et compétitivité, le PPE désire renforcer le marché unique et l’innovation, avec une transition « juste et équitable » vers une économie verte. A ceci s'ajoute la défense de l’Etat de droit et les droits fondamentaux, avec une plus forte politique étrangère et de sécurité commune[35],[36].
En France, Les Républicains sont membres du PPE, mais ne soutiennent pas Ursula von der Leyen pour présider la Commission européenne[37].
En Allemagne, les partis Christlich Demokratische Union (CDU) et Christlich-Soziale Union in Bayern (CSU) sont membres du PPE[38]. En Pologne, Platforma Obywatelska (PO) et Polskie Stronnictwo Ludowe (PSL) sont membres du PPE[38].
Campagne
Débat du 29 avril 2024
Le débat du lundi 29 avril 2024 a opposé les candidats principaux à la présidence de la Commission européenne: Ursula von der Leyen (PPE), Nicolas Schmit (PSE), Marie-Agnes Strack-Zimmermann (ALDE), Bas Eickhout (PVE), Anders Vistisen (Parti Identité et Démocratie), Walter Baier (PGE), Maylis Roßberg (ALE) et Valeriu Ghilețchi (MPCE).
Une experte du centre de réflexion Jacques Delors, estime que le débat montre les faiblesses du système en place, du fait de la faible notoriété des participants et du peu de spectateurs. Ce débat d'une heure trente était organisé par l’Université de Maastricht et le média Politico[39],[40].
Controverse sur le débat du 23 mai 2024
Pour le débat du 23 mai 2024, l'Union européenne de radio-télévision (UER) a demandé à chaque groupe parlementaire du parlement européen qui ont désigné un candidat tête de liste — ou SpitzenCandidat — de désigner un représentant pour le débat du 23 mai 2024, le 30 avril 2024. De ce fait, deux partis politiques européens connus en langue anglaise sous les dénominations Identity and Democracy (ID) (qui regroupe le RN, la Liga et l'AfD) et European Free Alliance (EFA) ne participent pas au débat. Le groupe ID trouve inconsistente cette manière d'organiser le débat, car des groupes qui ont désigné plusieurs SpitzenCandidaten (Renew: 3, les verts: 2) peuvent participer au débat. D'après l'UER, les deux groupes qui n'ont pas nommé de candidat de tête se sont de ce fait et par eux-même exclus du débat. La non participation de l'EFA est liée au fait que le débat ne réunit qu'un seul candidat par groupe alors que le groupe les verts/EFA est partagé en deux partis: les verts d'une part et l'EFA d'autre part[41].
En France
En France, les partis politiques tendent à nationaliser les enjeux du scrutin. Pour les partis d'opposition comme le Rassemblement national et la France insoumise, cela permet de capter un « vote sanction » contre le gouvernement, voire de préparer l'élection présidentielle de 2027[42].
Autres pays européens
En Pologne et en Allemagne, des sujets comme la réforme des traité, l'Ukraine ou l'économie sont présents dans les débats[43].
Sondages
Références
- « Le Conseil confirme les dates du 6 au 9 juin 2024 comme dates des prochaines élections au Parlement européen », (consulté le ).
- Mared Gwyn Jones, « Voici les cinq élections qui façonneront l'UE en 2024 », sur Euronews, (consulté le )
- Pierre Bréchon, « Elections européennes : distinguer les enjeux « objectifs » des enjeux perçus », (consulté le )
- Article 22 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.
- « Le Parlement européen : modalités d'élection », Parlement européen (consulté le ).
- "Européennes 2019 : dates des élections et règles de vote ".
- (en) Andrea Venzon, Colombe Cahen-Salvador et Damian Boeselager, « Now is the time to create a real European democracy », sur Euractiv, (consulté le ).
- « Élections européennes 2024 en France : allons voter ! », sur info.gouv.fr (consulté le )
- Agence France-Presse, « Elections européennes : Le Conseil constitutionnel valide le seuil de 5 % de voix pour obtenir un siège », 20 Minutes, (lire en ligne, consulté le ).
- Agence France-Presse, « Elections européennes: le Conseil constitutionnel valide le seuil de 5% », Le Figaro, (consulté le ).
- Victor de Thier, « Elections européennes : comment voter à partir de 16 ans ? », sur RTBF, (consulté le ).
- Décision du Conseil européen relative à l'examen, par une conférence des représentants des gouvernements des États membres, des modifications des traités proposées par le gouvernement espagnol en ce qui concerne la composition du Parlement européen, sans convocation d'une Convention ratifiée le 1er décembre 2011, selon le Parlement européen Parlement: le processus de ratification de dix-huit députés supplémentaires prend fin, 1er décembre 2011
- Amandine Gillet, « Certains États membres auront moins d’eurodéputés en raison de l’évolution démographique : Certains pays membres de l’UE devraient voir leur nombre d’eurodéputés diminuer considérablement alors que d’autres comme la France, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne verraient le nombre de leurs députés européens augmenter, selon une nouvelle proposition consultée par EURACTIV », sur EURACTIV, euractiv.fr, (consulté le ).
- « Feu vert à une augmentation du nombre des députés européens : La commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen a voté lundi (11 septembre) en faveur d’une augmentation de 705 à 720 du nombre des eurodéputés à l’issue les élections prévues pour juin 2024. », sur Euractiv, euractiv.fr, (consulté le ).
- Eddy Wax, « European Parliament set to grow by 15 MEPs in 2024 : France, Spain and the Netherlands set to get two more seats each in next mandate. », sur Politico, politico.eu, (consulté le ).
- Fabien CAZENAVE, « Européennes. L’invisible campagne des partis politiques européens », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Union européenne. « Traité sur l'Union européenne », art. 17 § 7 [lire en ligne] « En tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commission. Ce candidat est élu par le Parlement européen à la majorité des membres qui le composent. Si ce candidat ne recueille pas la majorité, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose, dans un délai d'un mois, un nouveau candidat, qui est élu par le Parlement européen selon la même procédure ».
- Manuel Müller (trad. Sam Morgan), « Wieland : "Le génie du Spitzenkandidat est bel et bien sorti de la bouteille" », sur Euractiv, (consulté le )
- (en) Peter Teffer, « Spitzenkandidat system here to stay, MEPs warn capitals », sur EUobserver, (consulté le )
- Union européenne. « Résolution du Parlement européen du 13 février 2019 sur l’état du débat sur l’avenir de l’Europe », art. 50 [lire en ligne]« [Le Parlement européen] souligne que, lors de l’investiture du président de la Commission, des consultations appropriées avec le Parlement sont d’une importance capitale, étant donné que, après les élections, il déterminera le candidat qui pourra être soutenu par une majorité de ses membres et transmettra les résultats de ses délibérations internes au Conseil européen; rappelle que le candidat doit avoir été désigné comme tête de liste par l’un des partis politiques européens et avoir fait campagne pour le poste de président de la Commission au cours de la période précédant les élections européennes ».
- Fabien CAZENAVE, « Européennes de 2024 : les eurodéputés insistent pour le système des « Spitzenkandidaten » », (consulté le )
- « Textes adoptés - Les élections européennes 2024 - Mardi 12 décembre 2023 » (consulté le )
- Max Griera et Anne-Sophie Gayet (trad. Nils Bouckaert), « Élections européennes : la gauche choisit Walter Baier comme tête de liste », sur Euractiv, (consulté le ).
- Fabien Escalona, « Européennes : les Insoumis font « alliance à part » au sein de la gauche radicale », sur Mediapart, (consulté le )
- https://www.euractiv.fr/section/elections/news/elections-europeennes-la-gauche-choisit-walter-baier-comme-tete-de-liste/
- https://www.euractiv.fr/section/elections/news/europeennes-2024-manon-aubry-ne-sera-pas-tete-de-liste-de-la-gauche/
- Fabien Escalona, « À Lyon, les Verts européens ont désigné leurs chefs de file » , sur Mediapart, (consulté le )
- Ouest-France, « Européennes 2024 : à Lyon, les écologistes ont désigné leurs têtes de liste », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Agence France-Presse, « Elections européennes 2024 : les socialistes européens lancent, de Rome, leur campagne face « aux fantômes du passé » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- https://pes.eu/wp-content/uploads/2024/03/2024_PES_Manifesto_FR.pdf
- « Nicolas Schmit veut revoir certains accords migratoires », sur euronews, (consulté le )
- « Commission européenne : Ursula von der Leyen désignée candidate du PPE pour un second mandat », sur France 24, (consulté le )
- https://www.lopinion.fr/international/focus-sur-les-groupes-parlementaires-europeens-le-parti-populaire-europeen-ppe
- « Stabilité et Sécurité : les priorités du Parti populaire européen », sur euronews, (consulté le )
- « Européennes 2024 : Les Républicains et le Parti populaire européen : je t’aime… moi non plus », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- https://www.epp.eu/parties-and-partners
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