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== Biographie ==
== Biographie ==
[[Image:Verneuil torch sketch.png|thumb|redresse|gauche|Un schéma d'un des premiers fours utilisé par Verneuil pour synthétiser les rubis suivant le procédé Verneuil.]]
[[Image:Verneuil torch sketch.png|thumb|redresse|gauche|Un schéma d'un des premiers fours utilisé par Verneuil pour synthétiser les rubis suivant le procédé Verneuil.]]
Auguste Verneuil est né à [[Dunkerque]] en 1856 (il est le fils [[Filiation naturelle|naturel]] puis légitime du photographe Auguste Verneuil{{note|group=N|texte=''Auguste'' Marie Verneuil, né à [[Ancien 5e arrondissement de Paris|Paris (ancien {{Ve}} arrondissement)]] le 17 août 1812 et mort à [[14e arrondissement de Paris|Paris XIV{{e}}]] le 25 mai 1904.}}, anciennement fabricant de mécanisme de montres<ref>{{en}} Robert S. Feigelson, ''50 years Progress in Crystal Growth'', Elsevier, 2004, {{p.}}10, [https://books.google.fr/books?id=0lEcYdpLlB0C&pg=PA10 lire en ligne].</ref>, et de Victoire Duchochois{{note|group=N|texte=Marie ''Victoire'' Duchochois, née à [[Boulogne-sur-Mer]] le 5 novembre 1834 et morte à [[14e arrondissement de Paris|Paris XIV{{e}}]] le 14 juin 1899.}}, qui se marieront en 1858). Lorsqu'il avait dix-sept ans, le chimiste [[Edmond Frémy]] le prend comme assistant de laboratoire. C’est en 1902 qu'Auguste Verneuil, fils adoptif d’Edmond Frémy, produit le premier rubis synthétique par la fusion de poudre d’[[Alumine|oxyde d’aluminium]] avec un colorant rouge (source : voir en lien externe) . Il obtint son baccalauréat en 1875, son master en 1880 et son doctorat en 1886. En 1892, il devint professeur de chimie appliquée dans le département de [[chimie organique]] du [[Muséum national d'histoire naturelle|Muséum d'histoire naturelle]] à Paris, où il travailla pendant treize ans. Il étudia des méthodes pour synthétiser du rubis, la chimie du [[sélénium]], la [[phosphorescence]] de la [[sphalérite]], la chimie des [[Terre rare|terres rares]], la purification de la [[glycérine]] et la production de verre à haut [[indice de réfraction]]. Il enseigna également dans différentes [[grande école|grandes écoles]].
Auguste Verneuil est né à [[Dunkerque]] en 1856 (il est le fils [[Filiation naturelle|naturel]] puis légitime du photographe Auguste Verneuil{{note|group=N|texte=''Auguste'' Marie Verneuil, né à [[Ancien 5e arrondissement de Paris|Paris (ancien {{Ve}} arrondissement)]] le 17 août 1812 et mort à [[14e arrondissement de Paris|Paris XIV{{e}}]] le 25 mai 1904.}}, anciennement fabricant de mécanisme de montres<ref>{{en}} Robert S. Feigelson, ''50 years Progress in Crystal Growth'', Elsevier, 2004, {{p.}}10, [https://books.google.fr/books?id=0lEcYdpLlB0C&pg=PA10 lire en ligne].</ref>, et de Victoire Duchochois{{note|group=N|texte=Marie ''Victoire'' Duchochois, née à [[Boulogne-sur-Mer]] le 5 novembre 1834 et morte à [[14e arrondissement de Paris|Paris XIV{{e}}]] le 14 juin 1899.}}, qui se marieront en 1858). Lorsqu'il avait dix-sept ans, le chimiste [[Edmond Frémy]] le prend comme assistant de laboratoire. C’est en 1902 qu'Auguste Verneuil, fils adoptif d’Edmond Frémy, produit le premier rubis synthétique par la fusion de poudre d’[[Alumine|oxyde d’aluminium]] ({{Fchim|Al|2|O|3}}) avec des traces d'[[oxyde de chrome(III)]] ({{Fchim|Cr|2|O|3}} {{Nobr|< 1 % masse}}) responsables de la couleur rouge caractéristique des rubis naturels (source : voir en lien externe). Il obtint son baccalauréat en 1875, son master en 1880 et son doctorat en 1886. En 1892, il devint professeur de chimie appliquée dans le département de [[chimie organique]] du [[Muséum national d'histoire naturelle|Muséum d'histoire naturelle]] à Paris, où il travailla pendant treize ans. Il étudia des méthodes de synthèse du rubis, la chimie du [[sélénium]], la [[phosphorescence]] de la [[sphalérite]], la chimie des [[Terre rare|terres rares]], la purification de la [[Glycérol|glycérine]] et la production de verre à haut [[indice de réfraction]]. Il enseigna également dans différentes [[grande école|grandes écoles]].


Auguste Verneuil commença à travailler sur la synthèse du rubis par fusion à la flamme en 1886 et parvint à un résultat en six ans. Le chimiste français ajoute un colorant, l'oxyde de chrome, pour lui donner une couleur rouge intense. Les principaux gisements se trouvent en [[Birmanie]] (90 % de la production mondiale), au [[Sri Lanka]] et en [[Thaïlande]]. Il déposa ses notes sous scellé à l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] à Paris en 1891 et 1892, mais n'annonça sa découverte qu'en 1902<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Hans-Rudolf|nom1=Wenk|prénom2=Andrey|nom2=Bulakh|titre=Minerals|sous-titre=Their Constitution and Origin|éditeur=Cambridge University Press|date=2016-09-30|isbn=978-1-316-42528-2|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=XvGSDQAAQBAJ&pg=PA512&dq=Auguste+Victor+Louis+Verneuil}}</ref>. Jusqu'à cette date, les montres étaient montées avec de vrais rubis. Grâce au corindon synthétique, les montres sont maintenant équipées de rubis synthétiques.
Auguste Verneuil commença à travailler sur la synthèse du rubis par fusion à la flamme en 1886 et parvint à un résultat en six ans. Le chimiste français ajoute des traces d'[[oxyde de chrome(III)]], pour lui conférer une couleur rouge intense et caractéristique des pierres [[gemme]]s extraites dans la nature. Les principaux gisements de rubis naturel se trouvent en [[Birmanie]] (90 % de la production mondiale), au [[Sri Lanka]] et en [[Thaïlande]]. Il déposa ses notes sous scellé à l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] à Paris en 1891 et 1892, mais n'annonça sa découverte qu'en 1902<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Hans-Rudolf|nom1=Wenk|prénom2=Andrey|nom2=Bulakh|titre=Minerals|sous-titre=Their Constitution and Origin|éditeur=Cambridge University Press|date=2016-09-30|isbn=978-1-316-42528-2|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=XvGSDQAAQBAJ&pg=PA512&dq=Auguste+Victor+Louis+Verneuil}}</ref>. Jusqu'à cette date, les mécanismes horlogers étaient munis de rubis naturels afin de diminuer les [[frottement]]s et de protéger la surface des [[Axe (mécanique)|axes mécaniques]] de l'[[usure des surfaces|usure]]. Grâce au [[corindon]] synthétique dopé au Cr<sup>3+</sup>, les montres sont maintenant équipées de rubis artificiels.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 14 mai 2024 à 15:56

Auguste Verneuil
Auguste Verneuil vers 1905.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 56 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Auguste Victor Louis VerneuilVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Auguste Marie Verneuil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Distinction

Auguste Victor Louis Verneuil (né à Dunkerque le 3 novembre 1856 et mort à Paris le 27 avril 1913) est un chimiste français célèbre pour avoir inventé le premier processus commercialement viable de fabrication de pierres précieuses synthétiques[1].

En 1902, il découvrit le processus de fusion à la flamme aujourd'hui communément appelé processus Verneuil, qui reste toujours de nos jours d'actualité pour obtenir des corindons et des rubis synthétiques[1].

Biographie

Un schéma d'un des premiers fours utilisé par Verneuil pour synthétiser les rubis suivant le procédé Verneuil.

Auguste Verneuil est né à Dunkerque en 1856 (il est le fils naturel puis légitime du photographe Auguste Verneuil[N 1], anciennement fabricant de mécanisme de montres[2], et de Victoire Duchochois[N 2], qui se marieront en 1858). Lorsqu'il avait dix-sept ans, le chimiste Edmond Frémy le prend comme assistant de laboratoire. C’est en 1902 qu'Auguste Verneuil, fils adoptif d’Edmond Frémy, produit le premier rubis synthétique par la fusion de poudre d’oxyde d’aluminium (Al2O3) avec des traces d'oxyde de chrome(III) (Cr2O3 < 1 % masse) responsables de la couleur rouge caractéristique des rubis naturels (source : voir en lien externe). Il obtint son baccalauréat en 1875, son master en 1880 et son doctorat en 1886. En 1892, il devint professeur de chimie appliquée dans le département de chimie organique du Muséum d'histoire naturelle à Paris, où il travailla pendant treize ans. Il étudia des méthodes de synthèse du rubis, la chimie du sélénium, la phosphorescence de la sphalérite, la chimie des terres rares, la purification de la glycérine et la production de verre à haut indice de réfraction. Il enseigna également dans différentes grandes écoles.

Auguste Verneuil commença à travailler sur la synthèse du rubis par fusion à la flamme en 1886 et parvint à un résultat en six ans. Le chimiste français ajoute des traces d'oxyde de chrome(III), pour lui conférer une couleur rouge intense et caractéristique des pierres gemmes extraites dans la nature. Les principaux gisements de rubis naturel se trouvent en Birmanie (90 % de la production mondiale), au Sri Lanka et en Thaïlande. Il déposa ses notes sous scellé à l'Académie des sciences à Paris en 1891 et 1892, mais n'annonça sa découverte qu'en 1902[3]. Jusqu'à cette date, les mécanismes horlogers étaient munis de rubis naturels afin de diminuer les frottements et de protéger la surface des axes mécaniques de l'usure. Grâce au corindon synthétique dopé au Cr3+, les montres sont maintenant équipées de rubis artificiels.

Notes et références

Notes

  1. Auguste Marie Verneuil, né à Paris (ancien Ve arrondissement) le 17 août 1812 et mort à Paris XIVe le 25 mai 1904.
  2. Marie Victoire Duchochois, née à Boulogne-sur-Mer le 5 novembre 1834 et morte à Paris XIVe le 14 juin 1899.

Références

  1. a et b (en) The Handy Science Answer Book, Visible Ink Press, , 688 p. (ISBN 978-1-57859-363-7, présentation en ligne)
  2. (en) Robert S. Feigelson, 50 years Progress in Crystal Growth, Elsevier, 2004, p. 10, lire en ligne.
  3. (en) Hans-Rudolf Wenk et Andrey Bulakh, Minerals : Their Constitution and Origin, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-316-42528-2, présentation en ligne)

Source

Annexes

Bibliographie

  • Jean Ricard, « Auguste Verneuil », dans sous la direction de Michel Le Moël et Raymond Saint-Paul, 1794-1994. Le Conservatoire national des Arts et Métiers au cœur de Paris, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, Paris, 1994, p. 199-200, (ISBN 978-2-905118-77-6).

Liens externes