Aller au contenu

« Jean-Pierre Willmar » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Pulcherus (discuter | contributions)
Nombreux ajouts
Pulcherus (discuter | contributions)
Nombreux ajouts
Ligne 5 : Ligne 5 :


== Biographie ==
== Biographie ==
Jean-Pierre Christine Willmar est le fils de [[Jean-Georges Willmar]] (1763-1831), [[Liste des gouverneurs du Luxembourg|gouverneur du grand-duché de Luxembourg]] sous [[Guillaume Ier des Pays-Bas|{{Guillaume Ier}}]]<ref>[http://www.unionisme.be/Willmar.htm Biographie sur unionisme.be]</ref> et de Marie Catherine Graas. Il a pour frères [[Jean-Jacques Willmar|Jean-Jacques]], futur [[Premier ministre (Luxembourg)|président du conseil]] [[Luxembourg (pays)|luxembourgeois]], Étienne et Léonard. Il se marie à deux reprises : à [[Maastricht]] avec Marie Françoise Visschers de Liège puis à Bruxelles avec Christine Anaïs Arack le {{Date|27|10|1840}}<ref name=":0">{{Ouvrage|titre=La Noblesse belge - Facicule de l'annuaire de 1899|lieu=Bruxelles|éditeur=Veuve Monnom|année=1901|passage=2621-2622|lire en ligne=https://www.google.be/books/edition/Annuaire_de_la_noblesse_de_Belgique/lHsSAAAAYAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=pierre+willmar&pg=PA2621&printsec=frontcover|consulté le=17 mai 2024}}</ref>.
Jean-Pierre Christine Willmar, né à [[Luxembourg (ville)|Luxembourg]], {{Date de naissance|29|novembre|1790}}, est le fils de [[Jean-Georges Willmar]] (1763-1831), [[Liste des gouverneurs du Luxembourg|gouverneur du grand-duché de Luxembourg]] sous [[Guillaume Ier des Pays-Bas|{{Guillaume Ier}}]]<ref>[http://www.unionisme.be/Willmar.htm Biographie sur unionisme.be]</ref> et de Marie Catherine Graas. Il a pour frères [[Jean-Jacques Willmar|Jean-Jacques]], futur [[Premier ministre (Luxembourg)|président du conseil]] [[Luxembourg (pays)|luxembourgeois]], Étienne et Léonard. Il se marie à deux reprises : à [[Maastricht]] avec Marie Françoise Visschers de Liège puis à Bruxelles avec la baronne Christine Anaïs Avack de Avergne le {{Date|27|10|1840}}<ref name=":0">{{Ouvrage|titre=La Noblesse belge - Facicule de l'annuaire de 1899|lieu=Bruxelles|éditeur=Veuve Monnom|année=1901|passage=2621-2622|lire en ligne=https://www.google.be/books/edition/Annuaire_de_la_noblesse_de_Belgique/lHsSAAAAYAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=pierre+willmar&pg=PA2621&printsec=frontcover|consulté le=17 mai 2024}}</ref>.


Sous le [[Premier Empire|Premier empire]] français, Jean-Pierre Willmar fait des études d'ingénieur des ponts et chaussées à l'école impériale polytechnique de Paris dont il sort diplômé ingénieur en 1809. Mettant ses compétences au service de l'armée napoléonienne, il est nommé sous-lieutenant en 1811 et capitaine en 1813 lorsqu'il est fait prisonnier<ref name=":0" />.
Sous le [[Premier Empire|Premier empire]] français, Jean-Pierre Willmar fait des études d'ingénieur des ponts et chaussées à l'école impériale polytechnique de Paris dont il sort diplômé ingénieur en 1809. Mettant ses compétences au service de l'armée napoléonienne, il est nommé sous-lieutenant en 1811 et capitaine lors de la [[Campagne d'Allemagne (1813)|campagne d'Allemagne]] en 1813. II est fait prisonnier à la suite de la [[Bataille de Leipzig (1813)|bataille de Leipzig]]<ref name=":0" />. Libéré, il participe à la [[Campagne de Belgique|campagne de Belgique en 1815]].


Il rentre en Belgique après la chute de [[Napoléon Ier|Napoléon I<sup>er</sup>]] et entre dans le corps des ponts et chaussées. Sous le régime hollandais, il est ingénieur à Liège en 1823 et ingénieur en chef de 1827 à 1830. Peu avant la révolution belge en en juillet 1829, il crée la société des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Châtelineau avec Léon Willmar, [[John Cockerill]], Gustave Pastor et [[Jean-Baptiste Gendebien]].
Il rentre en Belgique après la chute de [[Napoléon Ier|Napoléon I<sup>er</sup>]] et entre dans le corps des ponts et chaussées. Sous le régime hollandais, il est ingénieur chargé du nivellement de la Meuse de 1819 à 1820, à Liège en 1823 et ingénieur en chef de 1827 à 1830. Peu avant la révolution belge en en juillet 1829, il crée la société des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Châtelineau avec Léon Willmar, [[John Cockerill]], Gustave Pastor et [[Jean-Baptiste Gendebien]].


Il participe avec ses frères Étienne et Léonard à la [[révolution belge]], alors que son père et son frère Jean-Jacques se rallient à l'[[orangisme (Belgique)|orangisme]]. Il intègre alors l'armée belge et est promu lieutenant-colonel du corps du génie par le gouvernement provisoire puis général-major<ref name=":0" />.
Il participe avec ses frères Étienne et Léonard à la [[révolution belge]] en 1830, alors que son père et son frère Jean-Jacques se rallient à l'[[orangisme (Belgique)|orangisme]]. En {{Date|2=10|3=1830}}, il intègre l'armée belge et est promu lieutenant-colonel du corps du génie par le gouvernement provisoire<ref name=":0" />. Il est nommé directeur de fortifications en 1834. Il sera finalement nommé lieutenant-général en {{Date|2=7|3=1847}}.


Jean-Pierre Willmar est élu député libéral de l'[[Arrondissement administratif de Bruxelles|arrondissement de Bruxelles]] à la [[Chambre des représentants (Belgique)|Chambre des représentants]]. Il occupe ce mandat de [[1836]] à [[1840]] à la [[Chambre des représentants (Belgique)|Chambre des représentants]]. Il est [[Liste des ministres de la Défense de Belgique|ministre de la Guerre]] du {{date|19 août 1836}} au {{date|18 avril 1840}} et ministre des Finances ''ad interim'' du [[18 février]] au {{date|6 avril 1839}}. Quand il est question le [[traité des XXIV articles]], Jean-Pierre Willmar est un des rares ministres, avec [[Jean-Baptiste Nothomb]] et [[Barthélémy de Theux]], à ne pas démissionner. Il défend ainsi la ratification du traité devant les Chambres, bien qu'étant originaire d'un territoire que la Belgique devrait rendre à [[Guillaume Ier des Pays-Bas|{{Guillaume Ier}}]].
En 1836, Jean-Pierre Willmar est élu député libéral de l'[[Arrondissement administratif de Bruxelles|arrondissement de Bruxelles]] à la [[Chambre des représentants (Belgique)|Chambre des représentants]] et réélu en 1838. Il est [[Liste des ministres de la Défense de Belgique|ministre de la Guerre]] du {{date|19 août 1836}} au {{date|18 avril 1840}} et ministre des Finances ''ad interim'' du [[18 février]] au {{date|6 avril 1839}}. Quand il est question le [[traité des XXIV articles]], Jean-Pierre Willmar est un des rares ministres, avec [[Jean-Baptiste Nothomb]] et [[Barthélémy de Theux]], à ne pas démissionner. Il défend ainsi la ratification du traité devant les Chambres, bien qu'étant originaire d'un territoire que la Belgique devrait rendre à [[Guillaume Ier des Pays-Bas|{{Guillaume Ier}}]].


En {{Date|2=4|3=1840}}, il est nommé aide de camp du roi [[Léopold Ier (roi des Belges)|Léopold I<sup>er</sup>]].
En {{Date|2=4|3=1840}}, il est nommé aide de camp du roi [[Léopold Ier (roi des Belges)|Léopold I<sup>er</sup>]].


En 1842, il est envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à [[Berlin]] près le roi de Saxe et de plusieurs autres souverains d'Allemagne puis, de 1846 à son décès, près le roi des Pays-Bas à [[La Haye]]<ref name=":0" />.
En {{Date|2=6|3=1840}}, il est promu envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à [[Berlin]] auprès de plusieurs autres souverains d'Allemagne puis, de 1845 à son décès, près le roi des Pays-Bas à [[La Haye]]<ref name=":0" />.


== Hommages et distinctions ==
== Hommages et distinctions ==

Version du 17 mai 2024 à 18:49

Jean-Pierre Willmar
Fonctions
Ambassadeur de Belgique aux Pays-Bas (d)
-
Ministre de la Défense
-
Député de la Chambre des représentants de Belgique
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
La HayeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Autres informations
Grade militaire

Le baron Jean-Pierre Willmar également appelé Pierre Willmar (né à Luxembourg, et décédé à La Haye, ) est un ingénieur, militaire, industriel, homme politique belge et diplomate d'origine luxembourgeoise, de tendance libérale.

Biographie

Jean-Pierre Christine Willmar, né à Luxembourg, , est le fils de Jean-Georges Willmar (1763-1831), gouverneur du grand-duché de Luxembourg sous Guillaume Ier[1] et de Marie Catherine Graas. Il a pour frères Jean-Jacques, futur président du conseil luxembourgeois, Étienne et Léonard. Il se marie à deux reprises : à Maastricht avec Marie Françoise Visschers de Liège puis à Bruxelles avec la baronne Christine Anaïs Avack de Avergne le [2].

Sous le Premier empire français, Jean-Pierre Willmar fait des études d'ingénieur des ponts et chaussées à l'école impériale polytechnique de Paris dont il sort diplômé ingénieur en 1809. Mettant ses compétences au service de l'armée napoléonienne, il est nommé sous-lieutenant en 1811 et capitaine lors de la campagne d'Allemagne en 1813. II est fait prisonnier à la suite de la bataille de Leipzig[2]. Libéré, il participe à la campagne de Belgique en 1815.

Il rentre en Belgique après la chute de Napoléon Ier et entre dans le corps des ponts et chaussées. Sous le régime hollandais, il est ingénieur chargé du nivellement de la Meuse de 1819 à 1820, à Liège en 1823 et ingénieur en chef de 1827 à 1830. Peu avant la révolution belge en en juillet 1829, il crée la société des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Châtelineau avec Léon Willmar, John Cockerill, Gustave Pastor et Jean-Baptiste Gendebien.

Il participe avec ses frères Étienne et Léonard à la révolution belge en 1830, alors que son père et son frère Jean-Jacques se rallient à l'orangisme. En , il intègre l'armée belge et est promu lieutenant-colonel du corps du génie par le gouvernement provisoire[2]. Il est nommé directeur de fortifications en 1834. Il sera finalement nommé lieutenant-général en .

En 1836, Jean-Pierre Willmar est élu député libéral de l'arrondissement de Bruxelles à la Chambre des représentants et réélu en 1838. Il est ministre de la Guerre du au et ministre des Finances ad interim du 18 février au . Quand il est question le traité des XXIV articles, Jean-Pierre Willmar est un des rares ministres, avec Jean-Baptiste Nothomb et Barthélémy de Theux, à ne pas démissionner. Il défend ainsi la ratification du traité devant les Chambres, bien qu'étant originaire d'un territoire que la Belgique devrait rendre à Guillaume Ier.

En , il est nommé aide de camp du roi Léopold Ier.

En , il est promu envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Berlin auprès de plusieurs autres souverains d'Allemagne puis, de 1845 à son décès, près le roi des Pays-Bas à La Haye[2].

Hommages et distinctions

Il reçoit le concession de noblesse et le titre de baron transmissible par ordre de primogéniture.

Il a reçu de nombreuses distinctions belges et étrangères :

Bibliographie

  • Jacques-Robert Leconte, « Jean-Pierre Willmar », dans Biographie nationale de Belgique, t. XXXIII, 1965-1966, col. 747-750.

Notes et références

  1. Biographie sur unionisme.be
  2. a b c et d La Noblesse belge - Facicule de l'annuaire de 1899, Bruxelles, Veuve Monnom, (lire en ligne), p. 2621-2622