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Il entre très tôt à dans l'armée belge. Il devient [[Caporal|brigadier]] au {{1er}} [[régiment]] d'[[artillerie]]. Il suit les cours de l'[[École royale militaire (Belgique)|École royale militaire]] en [[1889]] et en sort en [[1891]], [[sous-lieutenant]] au [[8e régiment de ligne (Belgique)|{{8e|régiment}} de ligne]].<br />Entre |
Il entre très tôt à dans l'armée belge. Il devient [[Caporal|brigadier]] au {{1er}} [[régiment]] d'[[artillerie]]. Il suit les cours de l'[[École royale militaire (Belgique)|École royale militaire]] en [[1889]] et en sort en [[1891]], [[sous-lieutenant]] au [[8e régiment de ligne (Belgique)|{{8e|régiment}} de ligne]].<br />Entre 1893 et 1894, il est affecté à la Force publique et est désigné pour participer à l'expédition du capitaine [[Léon Hanolet]] dans le bassin du [[Chari]]. Il est ensuite désigné comme chef de poste et des transports à [[Zongo]], puis à [[Sangila|Isangila]]. |
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Lors de la [[Première Guerre mondiale]], il participe à de nombreux combats en Belgique, dont ceux de l’[[Yser]] où il fait preuve de bravoure<ref>{{Lien web |titre=Le général Huyghé de Mahenge |url=https://cluny-histoiresdhistoire.com/2019/11/29/le-general-huyghe-de-mahenge-1871-1944-1/ |site=Cluny, histoires d'Histoire |date=29 novembre 2019 |consulté le=7 mai 2023}}</ref>. Il est promu major en février |
Lors de la [[Première Guerre mondiale]], il participe à de nombreux combats en Belgique, dont ceux de l’[[Yser]] où il fait preuve de bravoure<ref>{{Lien web |titre=Le général Huyghé de Mahenge |url=https://cluny-histoiresdhistoire.com/2019/11/29/le-general-huyghe-de-mahenge-1871-1944-1/ |site=Cluny, histoires d'Histoire |date=29 novembre 2019 |consulté le=7 mai 2023}}</ref>. Il est promu major en février 1915 et, en 1916, lieutenant-colonel. |
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Il prend part à la [[Campagnes d'Afrique de l'Est (Force publique)#Première Guerre mondiale|première campagne d'Afrique de l'Est]] contre la [[Troupe de protection de l'Afrique orientale|troupe impériale de protection de l'Afrique orientale]]. Dès le début de l'offensive de la Force publique, le {{Date|18|avril|1916}}, il commande un régiment de la « brigade nord » chargée de l'attaque sur Tabora en [[Afrique orientale allemande]]. En {{Date||septembre|1916}}, il remplace, au pied levé, son chef de brigade, [[Philippe Molitor]]<ref>À la suite d'un différend puis d'un incident entre le vice-gouverneur général du Congo belge Justin Malfeyt et Philippe Molitor, ce dernier est renvoyé en Belgique et remplacé par Armand Huyghé.</ref> et passe directement sous les ordres du [[Général de brigade|général]] [[Charles Tombeur de Tabora|Charles Tombeur]]. Le {{date-|19 septembre}} suivant, Tombeur emporte la [[Bataille de Tabora|victoire à Tabora]] après neuf jours de lutte acharnée. Le {{Date|1|février|1917}}, Huyghe succède à son chef comme commandant en chef de la Force publique en charge de l'est du [[Congo belge]] et du [[Ruanda-Urundi]]. À la suite d'un appel à l'aide du [[commandant en chef]] des [[Opération militaire|opérations militaires]] britanniques en [[Afrique orientale allemande]], il signe, en {{Date||avril|1917}} à Tabora, une convention avec le général britannique Hoskins et le vice-gouverneur général du Congo belge [[Justin Malfeyt]]. Cette convention a pour but de cadrer précisément non seulement un plan de bataille commun mais aussi les prérogatives futures de la [[Belgique]] et de la [[Grande-Bretagne]] sur les territoires conquis. Lors de cette [[Campagnes d'Afrique de l'Est (Force publique)#La campagne de 1917|seconde campagne d'Afrique de l'Est]], il emporte le {{Date|9|octobre|1917}}, après quatre jours d’âpres combats, la victoire de [[Mahenge]] et est nommé colonel. |
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À son retour d'Afrique, il occupe, en [[1919]], le poste de commandant des troupes belges d'occupation à [[Francfort-sur-le-Main|Francfort]] et en 1920 commande le [[2e régiment de ligne (Belgique)|{{2e}} régiment de Ligne]]<ref name=":0">{{Article|titre=Nos troupes à Francfort|périodique=Le Soir|date=17 mai 1920|pages=1}}</ref>. Il a été par la suite nommé général-major à titre honoraire. |
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Après sa mise à la pension, il est nommé représentant du ministère des Colonies au sein du Conseil d’administration de la Compagnie de chemin de fer du Bas-Congo au Katanga en juillet 1929. |
Après sa mise à la pension, il est nommé représentant du ministère des Colonies au sein du Conseil d’administration de la [[Compagnie du chemin de fer du bas-Congo au Katanga|Compagnie de chemin de fer du Bas-Congo]] au [[Katanga]] en juillet 1929. |
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En novembre de la même année, il devient commissaire de la Société des mines d’étain du Ruanda-Urundi (Minetain). En {{Date|2=1|3=1930}}, il est encore désigné administrateur de la Compagnie des grands élevages congolais. |
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Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il lutte dans la résistance en [[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]], où il s'était retiré. Arrêté en 1943, il est déporté, avec l'ancien Premier ministre [[Paul-Émile Janson]], au camp de concentration de |
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il lutte dans la résistance en [[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]], où il s'était retiré. Arrêté en 1943, il est déporté, avec l'ancien Premier ministre [[Paul-Émile Janson]], au camp de concentration de Buchenwald où il mourra en {{date-|mars 1944}}. |
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Il est anobli [[Titre de noblesse#Hiérarchie nobiliaire belge|chevalier]] en 1933 par le roi [[Albert Ier (roi des Belges)|Albert I<sup>er</sup>]] de Belgique. En {{Date|2=9|3=1939}}, le roi [[Léopold III (roi des Belges)|Léopold III]] de Belgique l’autorise à joindre les mots « de Mahenge » à son nom patronymique, en référence à la célèbre campagne de 1917. |
Il est anobli [[Titre de noblesse#Hiérarchie nobiliaire belge|chevalier]] en 1933 par le roi [[Albert Ier (roi des Belges)|Albert I<sup>er</sup>]] de Belgique. En {{Date|2=9|3=1939}}, le roi [[Léopold III (roi des Belges)|Léopold III]] de Belgique l’autorise à joindre les mots « de Mahenge » à son nom patronymique, en référence à la célèbre campagne de 1917. |
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À [[Kinshasa]], la rue Mahenge est un hommage indirect aux soldats congolais de la Force publique ayant participé à la prise de cette ville. À Luluabourg (Kananga) une avenue portait son nom. |
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Version du 15 mai 2024 à 09:48
Armand Huyghé de Mahenge | ||
Naissance | Louvain, Belgique |
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Décès | (à 72 ans) Buchenwald, Reich allemand |
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Origine | belge | |
Arme | ||
Grade | Général-major | |
Années de service | 1889 – 1929 | |
Commandement | commandant en chef de la Force publique en Afrique de l'Est | |
Conflits | Première Guerre mondiale | |
Faits d'armes | batailles de Tabora et de Mahenge. | |
Distinctions | anobli chevalier et Grand-croix de l'ordre royal du Lion | |
Autres fonctions |
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Famille | une fille Marie-Louise, deux fils Marcel et Roger | |
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Le chevalier Armand Christophe Huyghé, né le à Louvain et mort le au camp de concentration de Buchenwald, est un officier supérieur belge. Général-major dans l'armée belge et commandant en chef de la Force publique du Congo, il remporte la victoire de Mahenge le pendant la campagne de 1917 en Afrique de l'Est qui l'oppose aux Allemands.
Biographie
Christophe Armand Huyghé, né le à Louvain, est le fils de Charles Huygé et de Marie Florence Gayer.
Il entre très tôt à dans l'armée belge. Il devient brigadier au 1er régiment d'artillerie. Il suit les cours de l'École royale militaire en 1889 et en sort en 1891, sous-lieutenant au 8e régiment de ligne.
Entre 1893 et 1894, il est affecté à la Force publique et est désigné pour participer à l'expédition du capitaine Léon Hanolet dans le bassin du Chari. Il est ensuite désigné comme chef de poste et des transports à Zongo, puis à Isangila.
Lors de la Première Guerre mondiale, il participe à de nombreux combats en Belgique, dont ceux de l’Yser où il fait preuve de bravoure[1]. Il est promu major en février 1915 et, en 1916, lieutenant-colonel.
Il prend part à la première campagne d'Afrique de l'Est contre la troupe impériale de protection de l'Afrique orientale. Dès le début de l'offensive de la Force publique, le , il commande un régiment de la « brigade nord » chargée de l'attaque sur Tabora en Afrique orientale allemande. En , il remplace, au pied levé, son chef de brigade, Philippe Molitor[2] et passe directement sous les ordres du général Charles Tombeur. Le suivant, Tombeur emporte la victoire à Tabora après neuf jours de lutte acharnée. Le , Huyghe succède à son chef comme commandant en chef de la Force publique en charge de l'est du Congo belge et du Ruanda-Urundi. À la suite d'un appel à l'aide du commandant en chef des opérations militaires britanniques en Afrique orientale allemande, il signe, en à Tabora, une convention avec le général britannique Hoskins et le vice-gouverneur général du Congo belge Justin Malfeyt. Cette convention a pour but de cadrer précisément non seulement un plan de bataille commun mais aussi les prérogatives futures de la Belgique et de la Grande-Bretagne sur les territoires conquis. Lors de cette seconde campagne d'Afrique de l'Est, il emporte le , après quatre jours d’âpres combats, la victoire de Mahenge et est nommé colonel.
À son retour d'Afrique, il occupe, en 1919, le poste de commandant des troupes belges d'occupation à Francfort et en 1920 commande le 2e régiment de Ligne[3]. Il a été par la suite nommé général-major à titre honoraire.
Après sa mise à la pension, il est nommé représentant du ministère des Colonies au sein du Conseil d’administration de la Compagnie de chemin de fer du Bas-Congo au Katanga en juillet 1929.
En novembre de la même année, il devient commissaire de la Société des mines d’étain du Ruanda-Urundi (Minetain). En , il est encore désigné administrateur de la Compagnie des grands élevages congolais.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il lutte dans la résistance en Bourgogne, où il s'était retiré. Arrêté en 1943, il est déporté, avec l'ancien Premier ministre Paul-Émile Janson, au camp de concentration de Buchenwald où il mourra en .
Hommages et distinctions
Il est anobli chevalier en 1933 par le roi Albert Ier de Belgique. En , le roi Léopold III de Belgique l’autorise à joindre les mots « de Mahenge » à son nom patronymique, en référence à la célèbre campagne de 1917.
À Kinshasa, la rue Mahenge est un hommage indirect aux soldats congolais de la Force publique ayant participé à la prise de cette ville. À Luluabourg (Kananga) une avenue portait son nom.
Il a reçu les distinctions suivantes :
- Officier de l'ordre de Léopold avec palmes (Belgique) ;
- Grand-croix de l'ordre royal du Lion en 1934 (Congo belge) ;
- Officier de l'ordre de l'Étoile africaine avec palmes (Congo belge) ;
- Officier de la Légion d'honneur en 1920 (France)[3];
- Croix de guerre 1914-1918 (France).
Notes et références
- « Le général Huyghé de Mahenge », sur Cluny, histoires d'Histoire, (consulté le )
- À la suite d'un différend puis d'un incident entre le vice-gouverneur général du Congo belge Justin Malfeyt et Philippe Molitor, ce dernier est renvoyé en Belgique et remplacé par Armand Huyghé.
- « Nos troupes à Francfort », Le Soir, , p. 1
Sources
- Archives du musée royal de l’Afrique centrale: Huyghé de Mahange, Armand
- Lieutenant général F.P. Emile Janssens, Histoire de la Force publique, Ghesquière & Partners, Bruxelles, 1979 D1979-2917-3 ;
- Ministère de la Défense nationale, Les Campagnes coloniales belges 1914-1918, Tome II : La campagne de Mahenge (1917), Bruxelles, 1932
- les tomes I et II sont consultables à la bibliothèque du Musée royal de l'armée et de l'histoire militaire.
Voir aussi
Liens externes
- Naissance à Louvain
- Naissance en juillet 1871
- Décès en mars 1944
- Militaire belge de la Première Guerre mondiale
- Chevalier (Belgique)
- Officier de l'ordre de Léopold
- Grand-croix de l'ordre royal du Lion
- Personnalité liée au Congo belge
- Artilleur
- Résistant belge
- Déporté résistant
- Déporté au camp de concentration de Buchenwald
- Décès à Buchenwald
- Décès à 72 ans