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Albert Martineau est archiviste paléographe de formation, diplômé de l'[[École nationale des chartes|École des chartes]].
Albert Martineau est archiviste paléographe de formation, diplômé de l'[[École nationale des chartes|École des chartes]].


Député du 19e arrondissement de Paris
=== Député du 19e arrondissement de Paris ===

En {{date-|mai 1888}}, il intègre le comité directeur de la [[Ligue des patriotes]] au moment où celle-ci devient [[boulangisme|boulangiste]]<ref>''[[Journal des débats]]'', 7 mai 1888, {{p.|2}}.</ref>. C'est donc sous le patronage du [[Georges Boulanger|général Boulanger]] que Martineau est élu député de Paris du {{19e|arrondissement}} en {{date-|octobre 1889}}. Durant son mandat, il s'intéresse aux questions coloniales et prend position « contre les procédés barbares, onéreux et stériles de conquête qui étaient de mode à cette époque »<ref>Heudebert (Lucien), ''Au pays des Somalis et des Comoriens'', Paris, Librairie Orientale et Américaine, 1901, 281 p., p. 4.</ref>. En 1893, il est élu au conseil supérieur des colonies comme délégué de [[Nosy Be|Nossi Bé]] et prône l'établissement d'un protectorat français sur Madagascar<ref>''La construction du discours colonial. L'Empire français aux {{s2-|XIX|XX}}''. Sous la direction de O. Saaïdia et L. Zerbini, Karthala, Paris, 2009, p. 110, note 88.</ref>. En 1896, il est nommé dans le corps des directeurs de l'intérieur au ministère des Colonies.
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Version du 7 mai 2024 à 01:22

Albert Alfred Martineau, né le à Artins (Loir-et-Cher) et décédé le à Varennes (Dordogne), a été député, fonctionnaire colonial puis professeur d'histoire coloniale au Collège de France.

Biographie

Formation

Albert Martineau est archiviste paléographe de formation, diplômé de l'École des chartes.

Député du 19e arrondissement de Paris

En , il intègre le comité directeur de la Ligue des patriotes au moment où celle-ci devient boulangiste[1]. C'est donc sous le patronage du général Boulanger que Martineau est élu député de Paris du 19e arrondissement en . Durant son mandat, il s'intéresse aux questions coloniales et prend position « contre les procédés barbares, onéreux et stériles de conquête qui étaient de mode à cette époque »[2]. En 1893, il est élu au conseil supérieur des colonies comme délégué de Nossi Bé et prône l'établissement d'un protectorat français sur Madagascar[3]. En 1896, il est nommé dans le corps des directeurs de l'intérieur au ministère des Colonies.

En 1898, il est brièvement secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie. Il est gouverneur de la Côte française des Somalis (1899), de Saint-Pierre-et-Miquelon (1900), puis de Mayotte (1903), qu'il quitte en 1904. Après un passage au Gabon (1907) où il est lieutenant-gouverneur, il prend la responsabilité des Établissements français de l'Inde (1910) dont il devient gouverneur (1911). Sa vocation d'historien se réveille alors : avec le concours du président du Conseil général de l’Inde française et le maire de Pondichéry, il fonde en 1911 la Société d'histoire de l'Inde française. La Société publie des documents d’ordre diplomatique et politique[4]. Elle sera dissoute en 1948 peu après sa mort.

Après un passage en administration centrale (directeur de l'Office colonial) en 1912, il reprend la direction des Établissements français de l'Inde de 1913 à 1918.

Il est le fondateur en 1912 de la Société d'histoire des colonies françaises qui, elle, existe toujours[5], qui publie dès 1913 la Revue de l'histoire des colonies françaises, devenue Revue d'histoire des colonies puis Revue française d'histoire d'outre-mer et enfin Outre-mers[6]. Il termine sa carrière coloniale comme chef du service de l'Indochine au ministère.

Admis à la retraite en 1921, il est le premier titulaire de la chaire d'histoire coloniale au Collège de France, poste qu'il occupe jusqu'en 1935.

Publications

  • Martineau (Alfred), Dupleix et l'Inde française 1722-1749, Paris, Champion, 1920-1928, 4 vol.
  • Hanotaux (Gabriel), Martineau (Alfred), Histoire des colonies françaises et de l’expansion française dans le monde, Paris, Plon, 1930-1934, 6 vol.
  • Martineau (Alfred), Dupleix, sa vie et son œuvre, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1931, 365 p.
  • Martineau (Alfred), Bussy et l'Inde française, 1720-1795, Paris, 1935
  • Martineau (Alfred) avec L. -Ph. May, "Trois siécles d'histoire Antillaise Martinique et Guadeloupe de 1635 a nos jours", Paris, 1935

Notes et références

  1. Journal des débats, 7 mai 1888, p. 2.
  2. Heudebert (Lucien), Au pays des Somalis et des Comoriens, Paris, Librairie Orientale et Américaine, 1901, 281 p., p. 4.
  3. La construction du discours colonial. L'Empire français aux XIXe et XXe siècles. Sous la direction de O. Saaïdia et L. Zerbini, Karthala, Paris, 2009, p. 110, note 88.
  4. « CTHS - Société de l'histoire de l'Inde française - PARIS », sur cths.fr (consulté le )
  5. Actuelle Société française d’histoire des outre-mers.
  6. Site de la revue Outre-mers sur Persée.

Voir aussi

Bibliographie

  • « Alfred Martineau », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Articles connexes

Liens externes