« Alfred Martineau » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 16 : Ligne 16 :


En 1898, il est brièvement secrétaire général de la [[Nouvelle-Calédonie]]. Il est gouverneur de la [[Côte française des Somalis]] (1899), de [[Saint-Pierre-et-Miquelon]] (1900), puis de [[Liste des administrateurs coloniaux de Mayotte|Mayotte]] (1903), qu'il quitte en 1904. Après un passage au [[Gabon]] (1907) où il est lieutenant-gouverneur, il prend la responsabilité des [[Établissements français de l'Inde]] (1910) dont il devient gouverneur (1911).
En 1898, il est brièvement secrétaire général de la [[Nouvelle-Calédonie]]. Il est gouverneur de la [[Côte française des Somalis]] (1899), de [[Saint-Pierre-et-Miquelon]] (1900), puis de [[Liste des administrateurs coloniaux de Mayotte|Mayotte]] (1903), qu'il quitte en 1904. Après un passage au [[Gabon]] (1907) où il est lieutenant-gouverneur, il prend la responsabilité des [[Établissements français de l'Inde]] (1910) dont il devient gouverneur (1911).

Après un passage en administration centrale (directeur de l'Office colonial) en 1912, il reprend la direction des Établissements français de l'Inde de 1913 à 1918.


=== Historien ===
=== Historien ===
Sa vocation d'historien se réveille alors : avec le concours du président du Conseil général de l’Inde française et le maire de Pondichéry, il fonde en 1911 la Société d'histoire de l'Inde française. La Société publie des documents d’ordre diplomatique et politique<ref>{{Lien web |titre=CTHS - Société de l'histoire de l'Inde française - PARIS |url=https://cths.fr/an/societe.php?id=3017 |site=cths.fr |consulté le=2024-05-06}}</ref>. Elle sera dissoute en 1948 peu après sa mort.
Sa vocation d'historien se réveille alors : avec le concours du président du Conseil général de l’Inde française et le maire de Pondichéry, il fonde en 1911 la Société d'histoire de l'Inde française. La Société publie des documents d’ordre diplomatique et politique<ref>{{Lien web |titre=CTHS - Société de l'histoire de l'Inde française - PARIS |url=https://cths.fr/an/societe.php?id=3017 |site=cths.fr |consulté le=2024-05-06}}</ref>. Elle sera dissoute en 1948 peu après sa mort.

Après un passage en administration centrale (directeur de l'Office colonial) en 1912, il reprend la direction des Établissements français de l'Inde de 1913 à 1918.


Il est le fondateur en 1912 de la [[Société française d’histoire des outre-mers|Société d'histoire des colonies françaises]] qui, elle, existe toujours<ref>Actuelle Société française d’histoire des outre-mers.</ref>, qui publie dès 1913 la ''Revue de l'histoire des colonies françaises'', devenue '' Revue d'histoire des colonies'' puis ''Revue française d'histoire d'outre-mer'' et enfin ''Outre-mers''<ref>Site de la revue ''Outre-mers'' [http://www.persee.fr/collection/outre sur Persée].</ref>. Il termine sa carrière coloniale comme chef du service de l'Indochine au ministère.
Il est le fondateur en 1912 de la [[Société française d’histoire des outre-mers|Société d'histoire des colonies françaises]] qui, elle, existe toujours<ref>Actuelle Société française d’histoire des outre-mers.</ref>, qui publie dès 1913 la ''Revue de l'histoire des colonies françaises'', devenue '' Revue d'histoire des colonies'' puis ''Revue française d'histoire d'outre-mer'' et enfin ''Outre-mers''<ref>Site de la revue ''Outre-mers'' [http://www.persee.fr/collection/outre sur Persée].</ref>. Il termine sa carrière coloniale comme chef du service de l'Indochine au ministère.

Version du 7 mai 2024 à 01:25

Albert Alfred Martineau, né le à Artins (Loir-et-Cher) et décédé le à Varennes (Dordogne), a été député, fonctionnaire colonial puis professeur d'histoire coloniale au Collège de France.

Biographie

Formation

Albert Martineau est archiviste paléographe de formation, diplômé de l'École des chartes.

Député du 19e arrondissement de Paris

En , il intègre le comité directeur de la Ligue des patriotes au moment où celle-ci devient boulangiste[1]. C'est donc sous le patronage du général Boulanger que Martineau est élu député de Paris du 19e arrondissement en . Durant son mandat, il s'intéresse aux questions coloniales et prend position « contre les procédés barbares, onéreux et stériles de conquête qui étaient de mode à cette époque »[2].

Carrière dans les colonies

En 1893, il est élu au conseil supérieur des colonies comme délégué de Nossi Bé et prône l'établissement d'un protectorat français sur Madagascar[3]. En 1896, il est nommé dans le corps des directeurs de l'intérieur au ministère des Colonies.

En 1898, il est brièvement secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie. Il est gouverneur de la Côte française des Somalis (1899), de Saint-Pierre-et-Miquelon (1900), puis de Mayotte (1903), qu'il quitte en 1904. Après un passage au Gabon (1907) où il est lieutenant-gouverneur, il prend la responsabilité des Établissements français de l'Inde (1910) dont il devient gouverneur (1911).

Après un passage en administration centrale (directeur de l'Office colonial) en 1912, il reprend la direction des Établissements français de l'Inde de 1913 à 1918.

Historien

Sa vocation d'historien se réveille alors : avec le concours du président du Conseil général de l’Inde française et le maire de Pondichéry, il fonde en 1911 la Société d'histoire de l'Inde française. La Société publie des documents d’ordre diplomatique et politique[4]. Elle sera dissoute en 1948 peu après sa mort.

Il est le fondateur en 1912 de la Société d'histoire des colonies françaises qui, elle, existe toujours[5], qui publie dès 1913 la Revue de l'histoire des colonies françaises, devenue Revue d'histoire des colonies puis Revue française d'histoire d'outre-mer et enfin Outre-mers[6]. Il termine sa carrière coloniale comme chef du service de l'Indochine au ministère.

Admis à la retraite en 1921, il est le premier titulaire de la chaire d'histoire coloniale au Collège de France, poste qu'il occupe jusqu'en 1935.

Publications

  • Martineau (Alfred), Dupleix et l'Inde française 1722-1749, Paris, Champion, 1920-1928, 4 vol.
  • Hanotaux (Gabriel), Martineau (Alfred), Histoire des colonies françaises et de l’expansion française dans le monde, Paris, Plon, 1930-1934, 6 vol.
  • Martineau (Alfred), Dupleix, sa vie et son œuvre, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1931, 365 p.
  • Martineau (Alfred), Bussy et l'Inde française, 1720-1795, Paris, 1935
  • Martineau (Alfred) avec L. -Ph. May, "Trois siécles d'histoire Antillaise Martinique et Guadeloupe de 1635 a nos jours", Paris, 1935

Notes et références

  1. Journal des débats, 7 mai 1888, p. 2.
  2. Heudebert (Lucien), Au pays des Somalis et des Comoriens, Paris, Librairie Orientale et Américaine, 1901, 281 p., p. 4.
  3. La construction du discours colonial. L'Empire français aux XIXe et XXe siècles. Sous la direction de O. Saaïdia et L. Zerbini, Karthala, Paris, 2009, p. 110, note 88.
  4. « CTHS - Société de l'histoire de l'Inde française - PARIS », sur cths.fr (consulté le )
  5. Actuelle Société française d’histoire des outre-mers.
  6. Site de la revue Outre-mers sur Persée.

Voir aussi

Bibliographie

  • « Alfred Martineau », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Articles connexes

Liens externes