« Liste d'élections en 1954 » : différence entre les versions

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== Par mois ==
== Par mois ==
=== Janvier ===
=== Janvier ===
:''Il n'y a pas d'élection nationale en janvier 1954.''
:''Il n'y a pas d'élection nationale en {{date-|janvier 1954}}.''


=== Février ===
=== Février ===
:''Il n'y a pas d'élection nationale en février 1954.''
:''Il n'y a pas d'élection nationale en {{date-|février 1954}}.''


=== Mars ===
=== Mars ===
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! Date || Pays || Élections || Notes || Résultats
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| 7 et 8 mars || {{Finlande}} || [[Élections législatives finlandaises de 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Comme en 1951, le [[Parti social-démocrate de Finlande|Parti social-démocrate]] et la [[Parti du centre (Finlande)|Ligue agrarienne]] (centriste, [[agrarisme|agrarienne]]) remportent chacun un quart des sièges. Un gouvernement de coalition de centre-gauche se met en place, avec pour premier ministre [[Ralf Törngren]] ([[Parti populaire suédois de Finlande]] : centriste, social-libéral, représentant les intérêts de la minorité suédoise en Finlande). En octobre, des dissensions au sein de la coalition aboutissent néanmoins à la démission de ce dernier. [[Urho Kekkonen]] (Ligue agrarienne), qui avait été premier ministre avant les élections, lui succède.
| 7 et {{date-|8 mars}} || {{Finlande}} || [[Élections législatives finlandaises de 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Comme en 1951, le [[Parti social-démocrate de Finlande|Parti social-démocrate]] et la [[Parti du centre (Finlande)|Ligue agrarienne]] (centriste, [[agrarisme|agrarienne]]) remportent chacun un quart des sièges. Un gouvernement de coalition de centre-gauche se met en place, avec pour premier ministre [[Ralf Törngren]] ([[Parti populaire suédois de Finlande]] : centriste, social-libéral, représentant les intérêts de la minorité suédoise en Finlande). En octobre, des dissensions au sein de la coalition aboutissent néanmoins à la démission de ce dernier. [[Urho Kekkonen]] (Ligue agrarienne), qui avait été premier ministre avant les élections, lui succède.
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| 14 mars || {{URSS 1923-1955}} || [[Élections législatives soviétiques de 1954|Législatives]] || Premières élections après la mort de [[Joseph Staline]] en 1953. L'URSS à cette date demeure une dictature à [[parti unique]]. Aucune candidature d'opposition n'est possible. Les autorités présentent autant de candidats qu'il y a de sièges à pourvoir ; les citoyens sont appelés à voter pour ou contre les candidats proposés. Dans la pratique, l'élection ne se déroule pas à bulletin secret. || Les candidats présentés par les autorités sont officiellement approuvés par 99,8 % des votants. Le [[Parti communiste de l'Union soviétique|Parti communiste]] conserve une large majorité des sièges, les autres revenant à des élus 'indépendants' approuvés par le parti. [[Nikita Khrouchtchev]] demeure secrétaire général du parti, et donc dirigeant de l'URSS.
| {{date-|14 mars}} || {{URSS 1923-1955}} || [[Élections législatives soviétiques de 1954|Législatives]] || Premières élections après la mort de [[Joseph Staline]] en 1953. L'URSS à cette date demeure une dictature à [[parti unique]]. Aucune candidature d'opposition n'est possible. Les autorités présentent autant de candidats qu'il y a de sièges à pourvoir ; les citoyens sont appelés à voter pour ou contre les candidats proposés. Dans la pratique, l'élection ne se déroule pas à bulletin secret. || Les candidats présentés par les autorités sont officiellement approuvés par 99,8 % des votants. Le [[Parti communiste de l'Union soviétique|Parti communiste]] conserve une large majorité des sièges, les autres revenant à des élus 'indépendants' approuvés par le parti. [[Nikita Khrouchtchev]] demeure secrétaire général du parti, et donc dirigeant de l'URSS.
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| mars || {{Salvador}} || [[Élections législatives salvadoriennes de 1954|Législatives]] || Le Salvador à cette date est une dictature militaire. Aucun candidat d'opposition ne se présente à cette élection, que l'opposition considère comme truquée. || Le [[Parti révolutionnaire de l'unification démocratique]], parti de la junte, remporte mécaniquement tous les sièges.
| mars || {{Salvador}} || [[Élections législatives salvadoriennes de 1954|Législatives]] || Le Salvador à cette date est une dictature militaire. Aucun candidat d'opposition ne se présente à cette élection, que l'opposition considère comme truquée. || Le [[Parti révolutionnaire de l'unification démocratique]], parti de la junte, remporte mécaniquement tous les sièges.
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! Date || Pays || Élections || Notes || Résultats
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| 11 avril || {{Belgique}} || [[Élections législatives belges de 1954|Législatives]] || || Le [[Parti social-chrétien (unitaire)|Parti social-chrétien]] ([[chrétien-démocrate]], centriste) perd sa majorité absolue des sièges. Le [[Parti socialiste belge|Parti socialiste]] et le [[Parti libéral (Belgique)|Parti libéral]], tous deux laïcs, disposent ensemble d'une majorité absolue, et forment un gouvernement de coalition. [[Achille Van Acker]] (socialiste) est nommé premier ministre.
| {{date-|11 avril}} || {{Belgique}} || [[Élections législatives belges de 1954|Législatives]] || || Le [[Parti social-chrétien (unitaire)|Parti social-chrétien]] ([[chrétien-démocrate]], centriste) perd sa majorité absolue des sièges. Le [[Parti socialiste belge|Parti socialiste]] et le [[Parti libéral (Belgique)|Parti libéral]], tous deux laïcs, disposent ensemble d'une majorité absolue, et forment un gouvernement de coalition. [[Achille Van Acker]] (socialiste) est nommé premier ministre.
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| 25 avril || {{Argentine}} || [[Élections législatives argentines de 1954|Législatives]] || Les élections se déroulent dans un climat de violences politiques et d'intimidations, et tandis que le pays est entré en récession. La plupart des dirigeants de l'opposition ont été emprisonnés, et l'opposition n'a pas un accès équitable aux médias. || Le [[Parti justicialiste|Parti péroniste]] ([[corporatisme|corporatiste]], populiste, autoritaire), au pouvoir, conserve une majorité écrasante des sièges.
| {{date-|25 avril}} || {{Argentine}} || [[Élections législatives argentines de 1954|Législatives]] || Les élections se déroulent dans un climat de violences politiques et d'intimidations, et tandis que le pays est entré en récession. La plupart des dirigeants de l'opposition ont été emprisonnés, et l'opposition n'a pas un accès équitable aux médias. || Le [[Parti justicialiste|Parti péroniste]] ([[corporatisme|corporatiste]], populiste, autoritaire), au pouvoir, conserve une majorité écrasante des sièges.
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! Date || Pays || Élections || Notes || Résultats
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| 2 mai || {{Turquie}} || [[Élections législatives turques de 1954|Législatives]] || || Le [[Parti démocrate (Turquie)|Parti démocrate]] (conservateur) conserve la majorité absolue des sièges. [[Adnan Menderes]] demeure premier ministre.
| {{date-|2 mai}} || {{Turquie}} || [[Élections législatives turques de 1954|Législatives]] || || Le [[Parti démocrate (Turquie)|Parti démocrate]] (conservateur) conserve la majorité absolue des sièges. [[Adnan Menderes]] demeure premier ministre.
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| 18 mai || {{Irlande}} || [[Élections législatives irlandaises de 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Alternance. Le parti [[Fine Gael]] (centre-droit, chrétien-démocrate), le [[Parti travailliste (Irlande)|Parti travailliste]] (social-démocrate) et le [[Clann na Talmhan|Parti national agricole]] (centre-gauche, [[agrarisme|agrarien]]) forment un gouvernement de coalition, avec [[John A. Costello|John Costello]] pour premier ministre.
| {{date-|18 mai}} || {{Irlande}} || [[Élections législatives irlandaises de 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Alternance. Le parti [[Fine Gael]] (centre-droit, chrétien-démocrate), le [[Parti travailliste (Irlande)|Parti travailliste]] (social-démocrate) et le [[Clann na Talmhan|Parti national agricole]] (centre-gauche, [[agrarisme|agrarien]]) forment un gouvernement de coalition, avec [[John A. Costello|John Costello]] pour premier ministre.
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| 20 mai || {{Corée du Sud}} || [[Élections législatives sud-coréennes de 1954|Législatives]] || La Corée du Sud à cette date sévit sous un régime autoritaire qui réprime toute réelle opposition. || Le [[Parti libéral (Corée du Sud)|Parti libéral]] (droite à extrême-droite : conservateur, autoritaire), parti du président [[Syngman Rhee]], remporte la majorité absolue des sièges.
| {{date-|20 mai}} || {{Corée du Sud}} || [[Élections législatives sud-coréennes de 1954|Législatives]] || La Corée du Sud à cette date sévit sous un régime autoritaire qui réprime toute réelle opposition. || Le [[Parti libéral (Corée du Sud)|Parti libéral]] (droite à extrême-droite : conservateur, autoritaire), parti du président [[Syngman Rhee]], remporte la majorité absolue des sièges.
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| 28 mai || {{pays|Albanie|1946}} || [[Élections législatives albanaises de 1954|Législatives]] || L'Albanie à cette date est une dictature à parti unique. Le [[Front démocratique de l'Albanie|Front démocratique]], organisation de masse lié au [[Parti du travail d'Albanie|Parti du travail]] ([[marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]]), est seul autorisé à présenter des candidats, que les citoyens sont invités à approuver. || Les candidats du Front sont officiellement approuvés par 99,9 % des votants. [[Enver Hoxha]] cède le poste de premier ministre à [[Mehmet Shehu]] en juillet, mais demeure premier secrétaire du parti, et conserve ainsi le pouvoir réel sur le pays.
| {{date-|28 mai}} || {{pays|Albanie|1946}} || [[Élections législatives albanaises de 1954|Législatives]] || L'Albanie à cette date est une dictature à parti unique. Le [[Front démocratique de l'Albanie|Front démocratique]], organisation de masse lié au [[Parti du travail d'Albanie|Parti du travail]] ([[marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]]), est seul autorisé à présenter des candidats, que les citoyens sont invités à approuver. || Les candidats du Front sont officiellement approuvés par 99,9 % des votants. [[Enver Hoxha]] cède le poste de premier ministre à [[Mehmet Shehu]] en juillet, mais demeure premier secrétaire du parti, et conserve ainsi le pouvoir réel sur le pays.
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| 29 mai || {{Australie}} || [[Élections fédérales australiennes de 1954|Législatives]] || Élection de la chambre basse uniquement. || La [[Coalition (Australie)|Coalition]] des partis conservateurs et libéraux conserve la majorité absolue des sièges. [[Robert Menzies]] demeure premier ministre.
| {{date-|29 mai}} || {{Australie}} || [[Élections fédérales australiennes de 1954|Législatives]] || Élection de la chambre basse uniquement. || La [[Coalition (Australie)|Coalition]] des partis conservateurs et libéraux conserve la majorité absolue des sièges. [[Robert Menzies]] demeure premier ministre.
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| 30 mai || {{Luxembourg}} || [[Élections législatives luxembourgeoises de 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Le [[Parti populaire chrétien-social (Luxembourg)|Parti populaire chrétien-social]] (centre-droit) accroît sa majorité relative et remporte exactement la moitié des sièges. [[Joseph Bech]] (PPCS) demeure premier ministre, conservant un gouvernement de coalition avec le [[Parti ouvrier socialiste luxembourgeois|Parti ouvrier socialiste]].
| {{date-|30 mai}} || {{Luxembourg}} || [[Élections législatives luxembourgeoises de 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Le [[Parti populaire chrétien-social (Luxembourg)|Parti populaire chrétien-social]] (centre-droit) accroît sa majorité relative et remporte exactement la moitié des sièges. [[Joseph Bech]] (PPCS) demeure premier ministre, conservant un gouvernement de coalition avec le [[Parti ouvrier socialiste luxembourgeois|Parti ouvrier socialiste]].
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| 6 juin || {{Équateur}} || [[Élections législatives équatoriennes de 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Le parti [[Concentration des forces populaires]] (centre-gauche, populiste) termine en tête.
| {{date-|6 juin}} || {{Équateur}} || [[Élections législatives équatoriennes de 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Le parti [[Concentration des forces populaires]] (centre-gauche, populiste) termine en tête.
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| 9 juin || {{Irak (1921-1959)}} || [[Élections législatives irakiennes de juin 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Le [[Parti de l'union constitutionnelle]] conserve une majorité relative amoindrie des sièges. [[Arshad al-Umari]] ([[sans étiquette]]) demeure premier ministre. L'assemblée est dissoute par le roi [[Fayçal II (roi d'Irak)|Fayçal II]] au mois d'août, entraînant de nouvelles élections en septembre.
| {{date-|9 juin}} || {{Irak (1921-1959)}} || [[Élections législatives irakiennes de juin 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Le [[Parti de l'Union constitutionnelle (Irak)|Parti de l'union constitutionnelle]] conserve une majorité relative amoindrie des sièges. [[Arshad al-Umari]] ([[sans étiquette]]) demeure premier ministre. L'assemblée est dissoute par le roi [[Fayçal II (roi d'Irak)|Fayçal II]] au mois d'août, entraînant de nouvelles élections en septembre.
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| 13 juin || {{pays|Mongolie|1949}} || [[Élections législatives mongoles de 1954|Législatives]] || La Mongolie à cette date est une dictature à [[parti unique]]. Aucune candidature d'opposition n'est possible. La mort du dictateur [[stalinisme|stalinien]] [[Horloogiyn Choybalsan]] en 1952, puis de [[Joseph Staline]] lui-même en 1953, permet toutefois une modernisation du pays et un assouplissement des aspects les plus répressifs de la dictature. || Le [[Parti du peuple mongol|Parti révolutionnaire du peuple]] ([[marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]]) obtient une majorité absolue des sièges, les autres revenant à des élus sans étiquette approuvés par le parti. [[Yumjagiyn Tsedenbal]] demeure premier ministre.
| {{date-|13 juin}} || {{pays|Mongolie|1949}} || [[Élections législatives mongoles de 1954|Législatives]] || La Mongolie à cette date est une dictature à [[parti unique]]. Aucune candidature d'opposition n'est possible. La mort du dictateur [[stalinisme|stalinien]] [[Horloogiyn Choybalsan]] en 1952, puis de [[Joseph Staline]] lui-même en 1953, permet toutefois une modernisation du pays et un assouplissement des aspects les plus répressifs de la dictature. || Le [[Parti du peuple mongol|Parti révolutionnaire du peuple]] ([[marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]]) obtient une majorité absolue des sièges, les autres revenant à des élus sans étiquette approuvés par le parti. [[Yumjagiyn Tsedenbal]] demeure premier ministre.
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| 15 juin || {{pays|Côte-de-l'Or britannique}} || [[Élections législatives ghanéennes de 1954|Législatives]] || Le Côte-de-l'Or (actuel Ghana) est à cette date une colonie britannique, jouissant d'une importante autonomie. || Le [[Convention People's Party|Parti de la convention populaire]] (socialiste, [[panafricanisme|pan-africaniste]]) conserve sa majorité absolue des sièges. [[Kwame Nkrumah]], figure de proue du nationalisme ghanéen, demeure premier ministre. Après ces élections, le gouvernement élu a le contrôle presque total des affaires intérieures du pays ; seules la politique étrangère et la politique de défense dépendent encore du Royaume-Uni.
| {{date-|15 juin}} || {{pays|Côte-de-l'Or britannique}} || [[Élections législatives ghanéennes de 1954|Législatives]] || Le Côte-de-l'Or (actuel Ghana) est à cette date une colonie britannique, jouissant d'une importante autonomie. || Le [[Convention People's Party|Parti de la convention populaire]] (socialiste, [[panafricanisme|pan-africaniste]]) conserve sa majorité absolue des sièges. [[Kwame Nkrumah]], figure de proue du nationalisme ghanéen, demeure premier ministre. Après ces élections, le gouvernement élu a le contrôle presque total des affaires intérieures du pays ; seules la politique étrangère et la politique de défense dépendent encore du Royaume-Uni.
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| 11 juillet || {{Paraguay}} || [[Élection présidentielle paraguayenne de 1954|Présidentielle]] || Cette élection fait suite au coup d'État militaire du 8 mai, qui renverse le gouvernement démocratiquement élu. C'est la période de l’''[[El Stronato]]'', une dictature militaire qui durera quarante-cinq ans. Le régime s'appuie sur des [[escadron de la mort|escadrons de la mort]] et instaure une politique de terreur à l'encontre de tout opposant politique. || Seul candidat autorisé, le dictateur [[Alfredo Stroessner]] ([[Association nationale républicaine (Paraguay)|Parti colorado]] : droite) est automatiquement élu avec 100 % des voix.
| {{date-|11 juillet}} || {{Paraguay}} || [[Élection présidentielle paraguayenne de 1954|Présidentielle]] || Cette élection fait suite au coup d'État militaire du {{date-|8 mai}}, qui renverse le gouvernement démocratiquement élu. C'est la période de l’''[[El Stronato]]'', une dictature militaire qui durera quarante-cinq ans. Le régime s'appuie sur des [[escadron de la mort|escadrons de la mort]] et instaure une politique de terreur à l'encontre de tout opposant politique. || Seul candidat autorisé, le dictateur [[Alfredo Stroessner]] ([[Association nationale républicaine (Paraguay)|Parti colorado]] : droite) est automatiquement élu avec 100 % des voix.
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=== Août ===
=== Août ===
:''Il n'y a pas d'élection nationale en août 1954.''
:''Il n'y a pas d'élection nationale en {{date-|août 1954}}.''


=== Septembre ===
=== Septembre ===
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! Date || Pays || Élections || Notes || Résultats
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| 12 septembre || {{Irak (1921-1959)}} || [[Élections législatives irakiennes de septembre 1954|Législatives]] || || Le [[Parti de l'union constitutionnelle]], qui disposait d'une majorité relative des sièges, remporte cette fois la majorité absolue. [[Nouri Saïd]] (PUC) est nommé premier ministre.
| {{date-|12 septembre}} || {{Irak (1921-1959)}} || [[Élections législatives irakiennes de septembre 1954|Législatives]] || || Le [[Parti de l'Union constitutionnelle (Irak)|Parti de l'union constitutionnelle]], qui disposait d'une majorité relative des sièges, remporte cette fois la majorité absolue. [[Nouri Saïd]] (PUC) est nommé premier ministre.
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| 24 et 25 septembre || {{Syrie (1932-1958)}} || [[Élections législatives syriennes de 1954|Législatives]] || {{1er|tour}} || -
| 24 et {{date-|25 septembre}} || {{Syrie (1932-1958)}} || [[Élections législatives syriennes de 1954|Législatives]] || {{1er|tour}} || -
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| 3 octobre || {{Brésil}} || [[Élections législatives brésiliennes de 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Le [[Parti social démocratique (Brésil, 1945-65)|Parti social démocratique]] conserve sa majorité relative des sièges dans les deux chambres.
| {{date-|3 octobre}} || {{Brésil}} || [[Élections législatives brésiliennes de 1954|Législatives]] || || Parlement sans majorité. Le [[Parti social démocratique (Brésil, 1945-65)|Parti social démocratique]] conserve sa majorité relative des sièges dans les deux chambres.
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| 4 et 5 octobre || {{Syrie (1932-1958)}} || [[Élections législatives syriennes de 1954|Législatives]] || {{2d}} tour || Parlement sans majorité. Dans un Parlement très fragmenté, le [[Parti du peuple (Syrie)|Parti populaire]] (social-libéral) est en tête avec seulement trente sièges sur cent-quarante. [[Farès al-Khoury]] (Parti populaire) est nommé premier ministre.
| 4 et {{date-|5 octobre}} || {{Syrie (1932-1958)}} || [[Élections législatives syriennes de 1954|Législatives]] || {{2d}} tour || Parlement sans majorité. Dans un Parlement très fragmenté, le [[Parti du peuple (Syrie)|Parti populaire]] (social-libéral) est en tête avec seulement trente sièges sur cent-quarante. [[Farès al-Khoury]] (Parti populaire) est nommé premier ministre.
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| 10 octobre || {{Guatemala}} || [[Élections générales guatémaltèques de 1954|Législatives et présidentielle]] || Ces élections font suite au [[Coup d'État au Guatemala en 1954|coup d'État du mois de juin]], par lequel la [[Central Intelligence Agency|CIA américaine]] renverse le gouvernement démocratiquement élu et progressiste de [[Jacobo Árbenz Guzmán|Jacobo Árbenz]], et installe une dictature militaire pro-américaine à la place. Les partis d'opposition sont interdits ; les dissidents sont internés dans des camps de concentration.<br>Les élections législatives visent à élire une assemblée constituante, mais seuls les partis de droite qui soutiennent la dictature sont autorisés à se présenter. L'élection présidentielle prend la forme d'un [[plébiscite]]. || Le président [[Carlos Castillo Armas]] recueille officiellement 99,9 % de suffrages favorables. Le [[Front national anti-communiste]] et ses alliés remportent mécaniquement tous les sièges à l'assemblée.
| {{date-|10 octobre}} || {{Guatemala}} || [[Élections générales guatémaltèques de 1954|Législatives et présidentielle]] || Ces élections font suite au [[Coup d'État au Guatemala en 1954|coup d'État du mois de juin]], par lequel la [[Central Intelligence Agency|CIA américaine]] renverse le gouvernement démocratiquement élu et progressiste de [[Jacobo Árbenz Guzmán|Jacobo Árbenz]], et installe une dictature militaire pro-américaine à la place. Les partis d'opposition sont interdits ; les dissidents sont internés dans des camps de concentration.<br>Les élections législatives visent à élire une assemblée constituante, mais seuls les partis de droite qui soutiennent la dictature sont autorisés à se présenter. L'élection présidentielle prend la forme d'un [[plébiscite]]. || Le président [[Carlos Castillo Armas]] recueille officiellement 99,9 % de suffrages favorables. Le [[Front national anti-communiste]] et ses alliés remportent mécaniquement tous les sièges à l'assemblée.
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| 10 octobre || {{Honduras}} || [[Élections générales honduriennes de 1954|Législatives et présidentielle]] || || Congrès sans majorité. Bien que le [[Parti libéral du Honduras|Parti libéral]] ait nettement devancé le [[Parti national du Honduras|Parti national]] (conservateur) en nombre de voix, ces deux partis obtiennent chacun quelque 40 % des sièges. [[Ramón Villeda Morales]] (Parti libéral) termine en tête de la présidentielle, avec 48,1 % des suffrages ; puisqu'il n'a pas atteint la majorité absolue des voix, son élection est sujette à confirmation par le Congrès. Or les députés des autres partis refusent de siéger et de confirmer son élection. Le 6 décembre, le vice-président sortant [[Julio Lozano Díaz]] (Parti national) se déclare dictateur, et dissout le Congrès. Il sera renversé par l'armée en octobre 1955, aboutissant à une restauration temporaire de la démocratie.
| {{date-|10 octobre}} || {{Honduras}} || [[Élections générales honduriennes de 1954|Législatives et présidentielle]] || || Congrès sans majorité. Bien que le [[Parti libéral du Honduras|Parti libéral]] ait nettement devancé le [[Parti national du Honduras|Parti national]] (conservateur) en nombre de voix, ces deux partis obtiennent chacun quelque 40 % des sièges. [[Ramón Villeda Morales]] (Parti libéral) termine en tête de la présidentielle, avec 48,1 % des suffrages ; puisqu'il n'a pas atteint la majorité absolue des voix, son élection est sujette à confirmation par le Congrès. Or les députés des autres partis refusent de siéger et de confirmer son élection. Le {{date-|6 décembre}}, le vice-président sortant [[Julio Lozano Díaz]] (Parti national) se déclare dictateur, et dissout le Congrès. Il sera renversé par l'armée en {{date-|octobre 1955}}, aboutissant à une restauration temporaire de la démocratie.
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| 16 octobre || {{Jordanie}} || [[Élections législatives jordaniennes de 1954|Législatives]] || || Bien que les partis politiques soient autorisés à prendre part au scrutin pour la première fois, la quasi-totalité des députés sont élus [[sans étiquette]]. [[Tawfik Abu al-Huda]] demeure premier ministre.
| {{date-|16 octobre}} || {{Jordanie}} || [[Élections législatives jordaniennes de 1954|Législatives]] || || Bien que les partis politiques soient autorisés à prendre part au scrutin pour la première fois, la quasi-totalité des députés sont élus [[sans étiquette]]. [[Tawfik Abu al-Huda]] demeure premier ministre.
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| 17 octobre || {{Allemagne de l'Est (1949-1959)}} || [[Élections législatives est-allemandes de 1954|Législatives]] || L'Allemagne de l'Est (RDA) à cette date est une dictature ''de facto'' à parti unique. Bien qu'une diversité de partis existe officiellement, ils sont tous subordonnés aux autorités communistes. La répartition des sièges entre les partis est décidée par avance ; les autorités présentent une liste unique de candidats, les citoyens étant invités à l'approuver. || Les candidats sont approuvés officiellement par 99,5 % des votants. En apparence, ces élections produisent un [[parlement sans majorité]], où le [[Parti socialiste unifié d'Allemagne|Parti socialiste unifié]] (SED, [[marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]]) dispose de seulement un quart des sièges. Dans la pratique, les autres partis sont soumis à sa direction. [[Otto Grotewohl]] (SED) demeure président du conseil des ministres.
| {{date-|17 octobre}} || {{Allemagne de l'Est (1949-1959)}} || [[Élections législatives est-allemandes de 1954|Législatives]] || L'Allemagne de l'Est (RDA) à cette date est une dictature ''de facto'' à parti unique. Bien qu'une diversité de partis existe officiellement, ils sont tous subordonnés aux autorités communistes. La répartition des sièges entre les partis est décidée par avance ; les autorités présentent une liste unique de candidats, les citoyens étant invités à l'approuver. || Les candidats sont approuvés officiellement par 99,5 % des votants. En apparence, ces élections produisent un [[parlement sans majorité]], où le [[Parti socialiste unifié d'Allemagne|Parti socialiste unifié]] (SED, [[marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]]) dispose de seulement un quart des sièges. Dans la pratique, les autres partis sont soumis à sa direction. [[Otto Grotewohl]] (SED) demeure président du conseil des ministres.
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| {{1er}} novembre || {{Cuba}} || [[Élections générales cubaines de 1954|Législatives et présidentielle]] || [[Fulgencio Batista]] a pris le pouvoir par un coup d'État en 1952. Il mène un gouvernement corrompu et brutal, tissant des liens avec le crime organisé. [[Ramón Grau San Martín|Ramón Grau]], seul candidat d'opposition à la présidentielle, se retire, affirmant que des partisans ont été soumis à des mesures d'intimidation et de violence. || Fulgencio Batista ([[Parti de l'action progressiste]] : droite à extrême-droite) est officiellement élu président, sans opposition. Les candidats des divers partis qui le soutiennent remportent la majorité absolue des sièges au Congrès.
| {{1er}} novembre || {{Cuba}} || [[Élections générales cubaines de 1954|Législatives et présidentielle]] || [[Fulgencio Batista]] a pris le pouvoir par un coup d'État en 1952. Il mène un gouvernement corrompu et brutal, tissant des liens avec le crime organisé. [[Ramón Grau San Martín|Ramón Grau]], seul candidat d'opposition à la présidentielle, se retire, affirmant que des partisans ont été soumis à des mesures d'intimidation et de violence. || Fulgencio Batista ([[Parti de l'action progressiste]] : droite à extrême-droite) est officiellement élu président, sans opposition. Les candidats des divers partis qui le soutiennent remportent la majorité absolue des sièges au Congrès.
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| 2 novembre || {{États-Unis}} || [[Élections législatives américaines de 1954|Législatives]] || || Alternance. Le [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]] (centre-gauche) remporte la majorité absolue des sièges à la Chambre des représentants, et la majorité relative au Sénat.
| {{date-|2 novembre}} || {{États-Unis}} || [[Élections législatives américaines de 1954|Législatives]] || || Alternance. Le [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]] (centre-gauche) remporte la majorité absolue des sièges à la Chambre des représentants, et la majorité relative au Sénat.
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| 13 novembre || {{Nouvelle-Zélande}} || [[Élections législatives néo-zélandaises de 1954|Législatives]] || || Le [[Parti national de Nouvelle-Zélande|Parti national]] (conservateur) conserve la majorité absolue des sièges. [[Sidney Holland]] demeure premier ministre. C'est la période du [[consensus d'après-guerre]], les deux principaux partis étant favorables à l'État-providence et à un État interventionniste et protectionniste.
| {{date-|13 novembre}} || {{Nouvelle-Zélande}} || [[Élections législatives néo-zélandaises de 1954|Législatives]] || || Le [[Parti national de Nouvelle-Zélande|Parti national]] (conservateur) conserve la majorité absolue des sièges. [[Sidney Holland]] demeure premier ministre. C'est la période du [[consensus d'après-guerre]], les deux principaux partis étant favorables à l'État-providence et à un État interventionniste et protectionniste.
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| {{date-|28 novembre}} || {{Tchécoslovaquie}} || [[Élections législatives albanaises de 1954|Législatives]] || La Tchécoslovaquie à cette date est une dictature à parti unique. Le [[Front national (Tchécoslovaquie)|Front national]], coalition de partis soumis à la direction du [[Parti communiste tchécoslovaque|Parti communiste]], est seul autorisé à présenter des candidats, que les citoyens sont invités à approuver. || Les candidats du Front sont officiellement approuvés par 97,9 % des votants. [[Viliam Široký]] demeure premier ministre.
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Version du 17 février 2020 à 00:04

Chronologies
Liste d'élections
1951 1952 1953  1954  1955 1956 1957
Chronologie dans le monde
1951 1952 1953  1954  1955 1956 1957
Décennies :
1920 1930 1940  1950  1960 1970 1980
Siècles :
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Millénaires :
-Ier Ier  IIe  IIIe
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Antarctique
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Calendriers

Chronologie des élections

Cet article recense les élections ayant eu lieu durant l'année 1954. Il inclut les élections législatives et présidentielles nationales dans les États souverains, ainsi que les référendums au niveau national.

Dans les années 1950, de nombreux États organisent des semblants d'élections tout en étant des dictatures. C'est le cas des régimes marxistes-léninistes d'Europe de l'est (URSS en mars, Albanie en mai, Allemagne de l'Est en octobre, Tchécoslovaquie en novembre), ainsi que de la Mongolie en juin : aucune candidature d'opposition n'est permise, et les autorités annoncent des taux d'approbation de près de 100 % pour leurs candidats. C'est le cas également de diverses dictatures, généralement de droite, en Amérique latine. Le Salvador (mars) et le Paraguay (juillet) sont des dictatures militaires, où ont lieu des simulacres d'élections, sans aucune opposition. L'Argentine (avril), sous le président Juan Perón, demeure officiellement une démocratie multipartite, mais les partis d'opposition subissent une répression constante. De même à Cuba (novembre), le régime dirigé par Fulgencio Batista, né d'un coup d'État, laisse peu de place à l'expression des partis d'opposition. Au Honduras, des élections démocratiques en octobre produisent un Congrès sans majorité, suivies d'un coup d'État censé résoudre la paralysie politique par l'instauration d'une dictature. Au Guatemala enfin, le coup d'État orchestré par les États-Unis au mois de mai abolit les institutions démocratiques et instaure une dictature favorable aux intérêts américains. Pour le semblant d'élections au mois d'octobre, les partis d'opposition à la nouvelle dictature de droite sont interdits.

Ailleurs, dans les démocraties occidentales, les élections produisent des changements de majorité et de gouvernement en Finlande (mars), en Belgique (avril), et en Irlande (mai). Aux États-Unis (novembre), le Congrès bascule sous majorité démocrate, privant le président républicain Dwight D. Eisenhower de majorité au corps législatif. Dès lors, le Parti démocrate conservera le contrôle de la Chambre des représentants jusqu'en 1994.

Par mois

Janvier

Il n'y a pas d'élection nationale en .

Février

Il n'y a pas d'élection nationale en .

Mars

Date Pays Élections Notes Résultats
7 et Drapeau de la Finlande Finlande Législatives Parlement sans majorité. Comme en 1951, le Parti social-démocrate et la Ligue agrarienne (centriste, agrarienne) remportent chacun un quart des sièges. Un gouvernement de coalition de centre-gauche se met en place, avec pour premier ministre Ralf Törngren (Parti populaire suédois de Finlande : centriste, social-libéral, représentant les intérêts de la minorité suédoise en Finlande). En octobre, des dissensions au sein de la coalition aboutissent néanmoins à la démission de ce dernier. Urho Kekkonen (Ligue agrarienne), qui avait été premier ministre avant les élections, lui succède.
Drapeau de l'URSS Union soviétique Législatives Premières élections après la mort de Joseph Staline en 1953. L'URSS à cette date demeure une dictature à parti unique. Aucune candidature d'opposition n'est possible. Les autorités présentent autant de candidats qu'il y a de sièges à pourvoir ; les citoyens sont appelés à voter pour ou contre les candidats proposés. Dans la pratique, l'élection ne se déroule pas à bulletin secret. Les candidats présentés par les autorités sont officiellement approuvés par 99,8 % des votants. Le Parti communiste conserve une large majorité des sièges, les autres revenant à des élus 'indépendants' approuvés par le parti. Nikita Khrouchtchev demeure secrétaire général du parti, et donc dirigeant de l'URSS.
mars Drapeau du Salvador Salvador Législatives Le Salvador à cette date est une dictature militaire. Aucun candidat d'opposition ne se présente à cette élection, que l'opposition considère comme truquée. Le Parti révolutionnaire de l'unification démocratique, parti de la junte, remporte mécaniquement tous les sièges.

Avril

Date Pays Élections Notes Résultats
Drapeau de la Belgique Belgique Législatives Le Parti social-chrétien (chrétien-démocrate, centriste) perd sa majorité absolue des sièges. Le Parti socialiste et le Parti libéral, tous deux laïcs, disposent ensemble d'une majorité absolue, et forment un gouvernement de coalition. Achille Van Acker (socialiste) est nommé premier ministre.
Drapeau de l'Argentine Argentine Législatives Les élections se déroulent dans un climat de violences politiques et d'intimidations, et tandis que le pays est entré en récession. La plupart des dirigeants de l'opposition ont été emprisonnés, et l'opposition n'a pas un accès équitable aux médias. Le Parti péroniste (corporatiste, populiste, autoritaire), au pouvoir, conserve une majorité écrasante des sièges.

Mai

Date Pays Élections Notes Résultats
Drapeau de la Turquie Turquie Législatives Le Parti démocrate (conservateur) conserve la majorité absolue des sièges. Adnan Menderes demeure premier ministre.
Drapeau de l'Irlande Irlande Législatives Parlement sans majorité. Alternance. Le parti Fine Gael (centre-droit, chrétien-démocrate), le Parti travailliste (social-démocrate) et le Parti national agricole (centre-gauche, agrarien) forment un gouvernement de coalition, avec John Costello pour premier ministre.
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud Législatives La Corée du Sud à cette date sévit sous un régime autoritaire qui réprime toute réelle opposition. Le Parti libéral (droite à extrême-droite : conservateur, autoritaire), parti du président Syngman Rhee, remporte la majorité absolue des sièges.
Drapeau de l'Albanie Albanie Législatives L'Albanie à cette date est une dictature à parti unique. Le Front démocratique, organisation de masse lié au Parti du travail (marxiste-léniniste), est seul autorisé à présenter des candidats, que les citoyens sont invités à approuver. Les candidats du Front sont officiellement approuvés par 99,9 % des votants. Enver Hoxha cède le poste de premier ministre à Mehmet Shehu en juillet, mais demeure premier secrétaire du parti, et conserve ainsi le pouvoir réel sur le pays.
Drapeau de l'Australie Australie Législatives Élection de la chambre basse uniquement. La Coalition des partis conservateurs et libéraux conserve la majorité absolue des sièges. Robert Menzies demeure premier ministre.
Drapeau du Luxembourg Luxembourg Législatives Parlement sans majorité. Le Parti populaire chrétien-social (centre-droit) accroît sa majorité relative et remporte exactement la moitié des sièges. Joseph Bech (PPCS) demeure premier ministre, conservant un gouvernement de coalition avec le Parti ouvrier socialiste.

Juin

Date Pays Élections Notes Résultats
Drapeau de l'Équateur Équateur Législatives Parlement sans majorité. Le parti Concentration des forces populaires (centre-gauche, populiste) termine en tête.
Drapeau de l'Irak Royaume d'Irak Législatives Parlement sans majorité. Le Parti de l'union constitutionnelle conserve une majorité relative amoindrie des sièges. Arshad al-Umari (sans étiquette) demeure premier ministre. L'assemblée est dissoute par le roi Fayçal II au mois d'août, entraînant de nouvelles élections en septembre.
Drapeau de la Mongolie Mongolie Législatives La Mongolie à cette date est une dictature à parti unique. Aucune candidature d'opposition n'est possible. La mort du dictateur stalinien Horloogiyn Choybalsan en 1952, puis de Joseph Staline lui-même en 1953, permet toutefois une modernisation du pays et un assouplissement des aspects les plus répressifs de la dictature. Le Parti révolutionnaire du peuple (marxiste-léniniste) obtient une majorité absolue des sièges, les autres revenant à des élus sans étiquette approuvés par le parti. Yumjagiyn Tsedenbal demeure premier ministre.
Drapeau de la Côte-de-l'Or britannique Côte-de-l'Or britannique Législatives Le Côte-de-l'Or (actuel Ghana) est à cette date une colonie britannique, jouissant d'une importante autonomie. Le Parti de la convention populaire (socialiste, pan-africaniste) conserve sa majorité absolue des sièges. Kwame Nkrumah, figure de proue du nationalisme ghanéen, demeure premier ministre. Après ces élections, le gouvernement élu a le contrôle presque total des affaires intérieures du pays ; seules la politique étrangère et la politique de défense dépendent encore du Royaume-Uni.

Juillet

Date Pays Élections Notes Résultats
Drapeau du Paraguay Paraguay Présidentielle Cette élection fait suite au coup d'État militaire du , qui renverse le gouvernement démocratiquement élu. C'est la période de l’El Stronato, une dictature militaire qui durera quarante-cinq ans. Le régime s'appuie sur des escadrons de la mort et instaure une politique de terreur à l'encontre de tout opposant politique. Seul candidat autorisé, le dictateur Alfredo Stroessner (Parti colorado : droite) est automatiquement élu avec 100 % des voix.

Août

Il n'y a pas d'élection nationale en .

Septembre

Date Pays Élections Notes Résultats
Drapeau de l'Irak Royaume d'Irak Législatives Le Parti de l'union constitutionnelle, qui disposait d'une majorité relative des sièges, remporte cette fois la majorité absolue. Nouri Saïd (PUC) est nommé premier ministre.
24 et Drapeau de la Syrie Syrie Législatives 1er tour -

Octobre

Date Pays Élections Notes Résultats
Drapeau du Brésil Brésil Législatives Parlement sans majorité. Le Parti social démocratique conserve sa majorité relative des sièges dans les deux chambres.
4 et Drapeau de la Syrie Syrie Législatives 2d tour Parlement sans majorité. Dans un Parlement très fragmenté, le Parti populaire (social-libéral) est en tête avec seulement trente sièges sur cent-quarante. Farès al-Khoury (Parti populaire) est nommé premier ministre.
Drapeau du Guatemala Guatemala Législatives et présidentielle Ces élections font suite au coup d'État du mois de juin, par lequel la CIA américaine renverse le gouvernement démocratiquement élu et progressiste de Jacobo Árbenz, et installe une dictature militaire pro-américaine à la place. Les partis d'opposition sont interdits ; les dissidents sont internés dans des camps de concentration.
Les élections législatives visent à élire une assemblée constituante, mais seuls les partis de droite qui soutiennent la dictature sont autorisés à se présenter. L'élection présidentielle prend la forme d'un plébiscite.
Le président Carlos Castillo Armas recueille officiellement 99,9 % de suffrages favorables. Le Front national anti-communiste et ses alliés remportent mécaniquement tous les sièges à l'assemblée.
Drapeau du Honduras Honduras Législatives et présidentielle Congrès sans majorité. Bien que le Parti libéral ait nettement devancé le Parti national (conservateur) en nombre de voix, ces deux partis obtiennent chacun quelque 40 % des sièges. Ramón Villeda Morales (Parti libéral) termine en tête de la présidentielle, avec 48,1 % des suffrages ; puisqu'il n'a pas atteint la majorité absolue des voix, son élection est sujette à confirmation par le Congrès. Or les députés des autres partis refusent de siéger et de confirmer son élection. Le , le vice-président sortant Julio Lozano Díaz (Parti national) se déclare dictateur, et dissout le Congrès. Il sera renversé par l'armée en , aboutissant à une restauration temporaire de la démocratie.
Drapeau de la Jordanie Jordanie Législatives Bien que les partis politiques soient autorisés à prendre part au scrutin pour la première fois, la quasi-totalité des députés sont élus sans étiquette. Tawfik Abu al-Huda demeure premier ministre.
Drapeau de l'Allemagne de l'Est Allemagne de l'Est Législatives L'Allemagne de l'Est (RDA) à cette date est une dictature de facto à parti unique. Bien qu'une diversité de partis existe officiellement, ils sont tous subordonnés aux autorités communistes. La répartition des sièges entre les partis est décidée par avance ; les autorités présentent une liste unique de candidats, les citoyens étant invités à l'approuver. Les candidats sont approuvés officiellement par 99,5 % des votants. En apparence, ces élections produisent un parlement sans majorité, où le Parti socialiste unifié (SED, marxiste-léniniste) dispose de seulement un quart des sièges. Dans la pratique, les autres partis sont soumis à sa direction. Otto Grotewohl (SED) demeure président du conseil des ministres.

Novembre

Date Pays Élections Notes Résultats
1er novembre Drapeau de Cuba Cuba Législatives et présidentielle Fulgencio Batista a pris le pouvoir par un coup d'État en 1952. Il mène un gouvernement corrompu et brutal, tissant des liens avec le crime organisé. Ramón Grau, seul candidat d'opposition à la présidentielle, se retire, affirmant que des partisans ont été soumis à des mesures d'intimidation et de violence. Fulgencio Batista (Parti de l'action progressiste : droite à extrême-droite) est officiellement élu président, sans opposition. Les candidats des divers partis qui le soutiennent remportent la majorité absolue des sièges au Congrès.
Drapeau des États-Unis États-Unis Législatives Alternance. Le Parti démocrate (centre-gauche) remporte la majorité absolue des sièges à la Chambre des représentants, et la majorité relative au Sénat.
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande Législatives Le Parti national (conservateur) conserve la majorité absolue des sièges. Sidney Holland demeure premier ministre. C'est la période du consensus d'après-guerre, les deux principaux partis étant favorables à l'État-providence et à un État interventionniste et protectionniste.
Drapeau de l'Uruguay Uruguay Législatives Le Parti Colorado (libéral) conserve la majorité absolue des sièges.
Drapeau de la Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie Législatives La Tchécoslovaquie à cette date est une dictature à parti unique. Le Front national, coalition de partis soumis à la direction du Parti communiste, est seul autorisé à présenter des candidats, que les citoyens sont invités à approuver. Les candidats du Front sont officiellement approuvés par 97,9 % des votants. Viliam Široký demeure premier ministre.

Décembre

Date Pays Élections Notes Résultats
octobre à décembre Drapeau du Nigeria Nigeria Législatives Cette colonie britannique est officiellement devenue un État autonome (mais pas un État souverain) le 1er octobre. Parlement sans majorité. Le parti Congrès populaire du nord obtient la majorité relative des sièges, mais n'a d'élus que dans le nord musulman de la colonie. Le parti Conseil national du Nigeria et du Cameroun (nationaliste, de tendance libérale) obtient également de bons résultats.