« Traité Bryan-Chamorro » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
MystBot (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
 
(25 versions intermédiaires par 19 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Ébauche|histoire}}
{{Ébauche|histoire|droit}}
[[Fichier:Tacho & Hope.jpg|vignette|Signature de l'abrogation du traité, le {{date-|14 juillet 1970}}, avec l'ambassadeur américain Turner B. Shelton, le chancelier Lorenzo Guerrero Gutiérrez, et le président du Nicaragua [[Anastasio Somoza Debayle]].]]

Le '''traité Bryan-Chamorro''' est signé entre les [[États-Unis]] et le [[Nicaragua]] le [[5 août]] [[1914]] par le [[Liste des secrétaires d'État américains|secrétaire d'État]] [[William Jennings Bryan]] et le général [[Emiliano Chamorro Vargas]]. Il fût ratifié en [[1916]].
Le '''traité Bryan-Chamorro''' est un [[Traité (droit international public)|traité]] signé entre les [[États-Unis]] et le [[Nicaragua]] le {{date|5 août 1914}} par le [[Liste des secrétaires d'État américains|secrétaire d'État]] [[William Jennings Bryan]] et le général [[Emiliano Chamorro Vargas]]. Il fut ratifié en [[1916]], et abrogé en 1970.


== Historique ==
== Historique ==
Les États-Unis ont invoqué la menace que les troubles politiques en Amérique centrale pouvaient constituer pour le [[Canal de Panamá|Canal de Panama]], mais aussi pour leur droit de construire un autre canal. Ainsi, ils justifièrent leur intervention et la présence prolongée de leurs forces armées au Nicaragua, considérant qu'ils contribuaient ainsi à la stabilité politique du pays.


Les [[forces armées des États-Unis]] ont été retirées du Nicaragua en 1933 et le traité officiellement annulé le {{date|14 juillet 1970}}.
Les États-Unis ont invoqué la menace que les troubles politiques pouvaient constituer pour le [[Canal de Panamá]] ou pour leur droit de construire un autre canal pour justifier leur intervention et la présence prolongée de leurs forces armées au Nicaragua, considérant qu'ils contribuaient ainsi à la stabilité politique du pays.

Les [[forces armées des États-Unis]] ont été retirées du Nicaragua en 1933.


== Clauses du traité ==
== Clauses du traité ==
Les États-Unis obtiennent le droit de protéger le futur [[canal de Panama]] et de préserver leurs droits de propriété concernant tout futur canal inter-océanique passant par le Nicaragua. Ils obtiennent également le droit d’exploiter une [[base navale]] dans le [[golfe de Fonseca]] et sur les [[Îles du Maïs]], louées à l'origine pour 99 ans. Les États-Unis verseraient une redevance de 3 millions de [[dollar américain|dollars]] pour une concession inaliénable sur la construction d'un éventuelle canal Atlantique/Pacifique. Par ailleurs, le traité accordait aussi aux États-Unis le droit de prendre toute mesure nécessaire afin de réaliser les objectifs du traité.


Il faisait donc du Nicaragua un quasi-[[protectorat]] des États-Unis.
Les États-Unis obtiennent le le droit de protéger le futur [[canal de Panama]] et de préserver leurs droits de propriété concernant tout futur canal inter-océanique passant par le Nicaragua


== Extrait du Traité ==
Ils obtiennent le droit d’exploiter une [[base navale]] dans le golfe de Fonseca et sur les [[Îles du Maïs]] louées à l'origine pour 99 ans.
« Le gouvernement du Nicaragua et le gouvernement des États-Unis, animés du désir de renforcer leur ancienne et cordiale amitié au moyen de la coopération la plus sincère pour tous les objectifs de leurs intérêts et avantages mutuels ; et de prévoir la possible et futur construction d'un canal interocéanique... se sont accordés sur les articles suivants. [...] »


== Sources ==
les États-Unis verseraient une redevance de 3 millions de [[dollar américain|dollars]] pour une concession inaliénable sur la construction d'un éventuelle canal Atlantique/Pacifique.
* {{fr}} [http://usinfo.state.gov/journals/itps/1202/ijpf/fgrimmett.htm#retfn6 ''L'emploi préventif de la force militaire américaine : Une perspective historique'', Richard Grimmett]


== Bibliographie ==
Il accordait aussi aux États-Unis le droit de prendre toute mesure nécessaire afin de réaliser les objectifs du traité.
* Walker, Thomas W. (2003). ''Nicaragua: Living in the Shadow of the Eagle'' (4th ed.). Westview Press. {{ISBN|0-8133-4033-0}}.
* Jones, Howard (2001). ''Crucible of Power: A History of U.S. Foreign Relations Since 1897''. Scholarly Resources Inc {{ISBN|0-8420-2918-4}}


Il faisait donc du Nicaragua un quasi-[[protectorat]] des États-Unis.
{{Portail|Nicaragua|États-Unis|relations internationales}}


[[Catégorie:Traité signé par les États-Unis|Bryan-Chamorro]]
== Sources ==
* {{fr}} [http://usinfo.state.gov/journals/itps/1202/ijpf/fgrimmett.htm#retfn6 ''L'emploi préventif de la force militaire américaine : Une perspective historique'', Richard Grimmett]

[[Catégorie:Traité des États-Unis]]
[[Catégorie:Histoire du Nicaragua]]
[[Catégorie:Histoire du Nicaragua]]
[[Catégorie:1914]]
[[Catégorie:Traité de 1914]]
[[Catégorie:Traité signé par le Nicaragua|Bryan-Chamorro]]

[[Catégorie:Guerre des Bananes]]
[[cs:Bryanova-Chamorrova smlouva]]
[[en:Bryan-Chamorro Treaty]]

Dernière version du 20 février 2021 à 20:53

Signature de l'abrogation du traité, le , avec l'ambassadeur américain Turner B. Shelton, le chancelier Lorenzo Guerrero Gutiérrez, et le président du Nicaragua Anastasio Somoza Debayle.

Le traité Bryan-Chamorro est un traité signé entre les États-Unis et le Nicaragua le par le secrétaire d'État William Jennings Bryan et le général Emiliano Chamorro Vargas. Il fut ratifié en 1916, et abrogé en 1970.

Historique[modifier | modifier le code]

Les États-Unis ont invoqué la menace que les troubles politiques en Amérique centrale pouvaient constituer pour le Canal de Panama, mais aussi pour leur droit de construire un autre canal. Ainsi, ils justifièrent leur intervention et la présence prolongée de leurs forces armées au Nicaragua, considérant qu'ils contribuaient ainsi à la stabilité politique du pays.

Les forces armées des États-Unis ont été retirées du Nicaragua en 1933 et le traité officiellement annulé le .

Clauses du traité[modifier | modifier le code]

Les États-Unis obtiennent le droit de protéger le futur canal de Panama et de préserver leurs droits de propriété concernant tout futur canal inter-océanique passant par le Nicaragua. Ils obtiennent également le droit d’exploiter une base navale dans le golfe de Fonseca et sur les Îles du Maïs, louées à l'origine pour 99 ans. Les États-Unis verseraient une redevance de 3 millions de dollars pour une concession inaliénable sur la construction d'un éventuelle canal Atlantique/Pacifique. Par ailleurs, le traité accordait aussi aux États-Unis le droit de prendre toute mesure nécessaire afin de réaliser les objectifs du traité.

Il faisait donc du Nicaragua un quasi-protectorat des États-Unis.

Extrait du Traité[modifier | modifier le code]

« Le gouvernement du Nicaragua et le gouvernement des États-Unis, animés du désir de renforcer leur ancienne et cordiale amitié au moyen de la coopération la plus sincère pour tous les objectifs de leurs intérêts et avantages mutuels ; et de prévoir la possible et futur construction d'un canal interocéanique... se sont accordés sur les articles suivants. [...] »

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Walker, Thomas W. (2003). Nicaragua: Living in the Shadow of the Eagle (4th ed.). Westview Press. (ISBN 0-8133-4033-0).
  • Jones, Howard (2001). Crucible of Power: A History of U.S. Foreign Relations Since 1897. Scholarly Resources Inc (ISBN 0-8420-2918-4)