« Free Cinema » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Tofedupin (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
m v2.04b - Correction syntaxique (Espace insécable - Orthographe et typographie)
 
(45 versions intermédiaires par 33 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{ébauche cinéma}}
{{ébauche|cinéma|Royaume-Uni}}
Le '''Free cinema''' (cinéma libre) est un courant cinématographique britannique novateur et contestataire que l'on peut situer entre [[1956]] et [[1963]], voire [[1968]] selon quelques auteurs.
Le '''''Free cinema''''' (littéralement « cinéma libre ») est un courant cinématographique [[Cinéma britannique|britannique]], novateur et contestataire, qui se développe entre [[1956]] et [[1963]], voire jusqu'en [[1968]] selon quelques auteurs.


On a parlé parfois de "Nouvelle vague britannique", par analogie avec la [[Nouvelle vague]], une école esthétique française qui s'est développée également au tournant des années 50 et 60.
On a parlé parfois de « '''Nouvelle vague britannique''' », par analogie avec la [[Nouvelle Vague]], une école esthétique française qui s'est développée également au tournant des [[années 1950]] et [[années 1960|1960]].


==Éléments d'histoire==
== Éléments d'histoire ==
"Free cinema" est le nom donné à 6 programmes de films documentaires projetés entre février [[1956]] et mars [[1959]] au [[National Film Theatre]] de Londres. Les programmes 1, 3 ("Look at Britain"), et 6 ("The Last Free Cinema") sont uniquement composés de réalisateurs anglais et forment le coeur du mouvement du Free Cinema.
''Free cinema'' est le nom donné à six programmes de films documentaires projetés entre février [[1956]] et mars [[1959]] au [[National Film Theatre]] de Londres. Les programmes 1, 3 (''Look at Britain''), et 6 (''The Last Free Cinema'') sont uniquement composés de réalisateurs anglais et forment le cœur du mouvement du Free Cinema.


Le deuxième programme (septembre 1956) présenta des oeuvres de [[Georges Franju]] (''[[Le Sang des bêtes]]''), [[Norman McLaren]] (''Neighbours'') et [[Lionel Rogosin]] (''On the Bowery''); le quatrième, ("Polish Voices", septembre 1958), fit découvrir au public londonien les oeuvres phares de la nouvelle école polonaise (on y trouve [[Roman Polanski]], ); dans le cinquième ("French Renewal" septembre 1958) étaient présentes les toutes premières oeuvres de ce qui n'était pas encore la [[Nouvelle Vague]]: ''[[Le Beau Serge]]'' de [[Claude Chabrol]] et ''[[Les Mistons]]'' de [[François Truffaut]].
Le deuxième programme ({{date-|septembre 1956}}) présenta des œuvres de [[Georges Franju]] (''[[Le Sang des bêtes]]''), [[Norman McLaren]] (''[[Voisins (film)|Neighbours]]'') et [[Lionel Rogosin]] (''[[On the Bowery]]).'' Le quatrième, (''Polish Voices'', {{date-|septembre 1958}}), fit découvrir au public londonien les œuvres phares de la nouvelle école polonaise (on y trouve [[Roman Polanski]] et [[Walerian Borowczyk]]). Dans le cinquième (''French Renewal'' {{date-|septembre 1958}}), étaient présentes les toutes premières œuvres de ce qui n'était pas encore la [[Nouvelle Vague]] : ''[[Le Beau Serge]]'' de [[Claude Chabrol]] et ''[[Les Mistons]]'' de [[François Truffaut]].
Les cinéastes des différents programmes ont tourné sans se concerter. Malgré cela on constate dans plusieurs de ces films les mêmes rapports au cinéma mais aussi au réel, au monde : une même sensibilité peut naître chez différents artistes au meme moment dans des endroits différents.
Les films de ce mouvement ont été montés et réalisés en dehors de toute pression commerciale ou politique, d'où l'expression de "Free Cinema".


Ce courant cinématographique va de pair avec le courant littéraire des ''[[Angry Young Men]]'' (« jeunes gens en colère »), dont il a adapté certaines des œuvres majeures : ''[[La Solitude du coureur de fond (nouvelle)|La Solitude du coureur de fond]]'' et ''[[Samedi soir, dimanche matin (film)|Samedi soir, dimanche matin]]'' d'[[Alan Sillitoe]], par exemple.
Alors même que finit le Free cinema, les Chabrol, Truffaut, [[Jean-Luc Godard]] ou encore [[Éric Rohmer]] vont faire naître la [[Nouvelle Vague]].


Alors même que finit le Free Cinema, les [[Claude Chabrol|Chabrol]], [[François Truffaut|Truffaut]], [[Jean-Luc Godard]] ou encore [[Éric Rohmer]] vont faire naître la [[Nouvelle Vague]].
==Caractéristiques==


== Caractéristiques ==
[[Jonas Mekas]] a dit : ''Bien que parfois encore trop liés au théâtre et non totalement exempts de clichés, les films du free cinema ont conduit au rajeunissement du cinéma commercial britannique et creusé "un large fossé entre l'ancien et le nouveau"''.
[[Jonas Mekas]] a dit : « Bien que parfois encore trop liés au théâtre et non totalement exempts de clichés, les films du free cinema ont conduit au rajeunissement du cinéma commercial britannique et creusé "un large fossé entre l'ancien et le nouveau". »


==Réalisateurs importants==
== Réalisateurs importants ==


*[[Lindsay Anderson]]
* [[Lindsay Anderson]]
*[[Karel Reisz]]
* [[Michael Grigsby]]
*[[Tony Richardson]]
* [[Karel Reisz]]
*[[Michael Grigsby]]
* [[Tony Richardson]]
*[[Robert Vas]]
* [[John Schlesinger]]
*[[John Schlesinger]]
* [[Robert Vas]]


==Comédiens importants==
== Comédiens importants ==
* [[Alan Bates]]
* [[Dirk Bogarde]]
* [[Julie Christie]]
* [[Tom Courtenay]]
* [[Albert Finney]]
* [[Richard Harris (acteur)|Richard Harris]]
* [[Laurence Harvey]]
* [[Rita Tushingham]]


== Les œuvres majeures ==
*[[Alan Bates]]
* [[1958 au cinéma|1958]] : ''[[Les Corps sauvages]]'' (''Look Back in Anger'') de [[Tony Richardson]]
*[[Dirk Bogarde]]
* [[1959 au cinéma|1959]] : ''[[Les Chemins de la haute ville]]'' (''Room at the Top'') de [[Jack Clayton]]
*[[Julie Christie]]
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[Samedi soir, dimanche matin (film)|Samedi soir, dimanche matin]]'' (''Saturday Night and Sunday Morning'') de [[Karel Reisz]]
*[[Tom Courtenay]]
* [[1961 au cinéma|1961]] : ''[[Un goût de miel]]'' (''A Taste of Honey'') de [[Tony Richardson]]
*[[Albert Finney]]
* [[1962 au cinéma|1962]] : ''[[La Solitude du coureur de fond (film)|La Solitude du coureur de fond]]'' (''The Loneliness of the Long Distance Runner'') de [[Tony Richardson]]
*[[Richard Harris]]
* [[1962 au cinéma|1962]] : ''[[Un amour pas comme les autres (film, 1962)|Un amour pas comme les autres]]'' (''A Kind of Loving'') de [[John Schlesinger]]
*[[Laurence Harvey]]
* [[1963 au cinéma|1963]] : ''[[Le Prix d'un homme]]'' (''This Sporting Life'') de [[Lindsay Anderson]]
*[[Rita Tushingham]]
* [[1963 au cinéma|1963]] : ''[[Billy le menteur]]'' (''Billy Liar'') de [[John Schlesinger]]
* [[1963 au cinéma|1963]] : ''[[Tom Jones (film)|Tom Jones]]'' de [[Tony Richardson]]
* [[1965 au cinéma|1965]] : ''[[Darling (film, 1965)|Darling]]'' de [[John Schlesinger]]


==Les œuvres majeures==
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
*[[Look Back in Anger]]
* {{ro}} Adina Darian, ''Free Cinema : Furisii Filmului Britanic'', Meridane, 1970, 64 p.
*[[Saturday Night and Sunday Morning]]
* {{en}} David Pester, ''Bibliography : Free Cinema'' (bibliographie non publiée réalisée pour l'obtention du Post-Graduate Diploma in Library Studies, disponible à la bibliothèque du BFI), sans date. 13 p.
*[[A Kind of Loving]]
* {{fr}} Jacques Belmans, « Importance et situation du Free Cinema », ''Rencontres'', n° 1-2, 1963.
*[[This Sporting Life]]
* {{fr}} Susan Hayward, "1952-1963 : Le Free Cinema et la British New Wave", in « Les grandes écoles esthétiques », ''[[CinémAction (revue)|CinémAction]]'', n° 55, Corlet-Télérama, {{date-|avril 1990}}, p. 64-69.
*[[Billy Liar]]
* {{en}} [[Richard Hoggart]], « We Are the Lambeth Boys », ''Sight and Sound'', été-automne 1959, p. 164-165.
*[[Darling]]
* {{en}} Penelope Houston, « Captive or Free », ''Sight and Sound'', hiver 1957-58, p. 116-120.
*[[Tom Jones (movie)|Tom Jones]]
* {{en}} Lewis Jacob, « Free Cinema », ''Film Culture'', n° 17, {{date-|février 1958}}.
*[[The Loneliness of the Long Distance Runner]]
* {{en}} Gavin Lambert, « Free Cinema », ''Sight and Sound'', printemps 1956, p. 173-177.
*[[Room at the Top]]
* {{fr}} M. Manuel, « Le Free Cinema », ''Les Lettres Françaises'', {{date-|7 septembre 1959}}.
*[[A Taste of Honey]]
* {{fr}} [[Louis Marcorelles]], « Le Free Cinema », ''France-Observateur'', {{date-|2 avril 1959}}.
* {{fr}} [[Jean-Paul Torok]], « Qu'est-ce que le ‘Free Cinema’ », ''Positif'', n° 49, 1962.
* {{en}} National Film Theatre, ''Free Cinema : Programme Notes for the Seasons of Free Cinema Held at the National Film Theatre during 1956-59'', Londres, British Film Institute/National Film Theatre, 1956-59, 30 feuillets.


=== Liens externes ===
==Bibliographie==
* {{Bases}}
*{{ro}} Adina Darian, ''Free Cinema : Furisii Filmului Britanic'', Meridane, 1970, 64 p.
* {{Dictionnaires}}
*{{en}} David Pester, ''Bibliography : Free Cinema'' (bibliographie non publiée réalisée pour l'obtention du Post-Graduate Diploma in Library Studies, disponible à la bibliothèque du BFI), sans date. 13 p.
* {{Autorité}}
*{{fr}} Jacques Belmans, « Importance et situation du Free Cinema », ''Rencontres'', n° 1-2, 1963.
*{{fr}} Susan Hayward, "1952-1963 : Le Free Cinema et la British New Wave", in « Les grandes écoles esthétiques », ''CinémAction'', n° 55, Corlet-Télérama, avril 1990, p. 64-69.
*{{en}} [[Richard Hoggart]], « We Are the Lambeth Boys », ''Sight and Sound'', été-automne 1959, p. 164-165.
*{{en}} [[Penelope Houston]], « Captive or Free », ''Sight and Sound'', hiver 1957-58, p. 116-120.
*{{en}} Lewis Jacob, « Free Cinema », ''Film Culture'', n° 17, février 1958.
*{{en}} [[Gavin Lambert]], « Free Cinema », ''Sight and Sound'', printemps 1956, p. 173-177.
*{{fr}} Jacqueline Louviot, ''Le regard de ''Sight and Sound'' sur le cinéma britannique des années 50 et 60'', thèse, Université de Strasbourg II, 1997, 980 p.
*{{fr}} M. Manuel, « Le Free Cinema », ''Les Lettres Françaises'', 7 septembre 1959.
*{{fr}} Louis Marcorelles, « Le Free Cinema », ''France-Observateur'', 2 avril 1959.
*{{fr}} Jean-Paul Torok, « Qu'est-ce que le ‘Free Cinema’ », ''Positif'', n° 49, 1962.


{{Palette Cinéma britannique}}
*{{en}} National Film Theatre, ''Free Cinema : Programme Notes for the Seasons of Free Cinema Held at the National Film Theatre during 1956-59'', Londres, British Film Institute/National Film Theatre, 1956-59, 30 feuillets.
{{Portail|cinéma britannique|années 1950}}

{{Portail cinéma}}


[[Catégorie:Cinéma britannique]]
[[Catégorie:Cinéma britannique]]
[[Catégorie:Courant cinématographique]]
[[Catégorie:Courant cinématographique]]

[[de:British New Wave]]
[[en:British New Wave]]
[[es:Free cinema]]
[[ja:イギリス・ニュー・ウェイヴ]]

Dernière version du 28 mars 2022 à 23:09

Le Free cinema (littéralement « cinéma libre ») est un courant cinématographique britannique, novateur et contestataire, qui se développe entre 1956 et 1963, voire jusqu'en 1968 selon quelques auteurs.

On a parlé parfois de « Nouvelle vague britannique », par analogie avec la Nouvelle Vague, une école esthétique française qui s'est développée également au tournant des années 1950 et 1960.

Éléments d'histoire[modifier | modifier le code]

Free cinema est le nom donné à six programmes de films documentaires projetés entre février 1956 et mars 1959 au National Film Theatre de Londres. Les programmes 1, 3 (Look at Britain), et 6 (The Last Free Cinema) sont uniquement composés de réalisateurs anglais et forment le cœur du mouvement du Free Cinema.

Le deuxième programme () présenta des œuvres de Georges Franju (Le Sang des bêtes), Norman McLaren (Neighbours) et Lionel Rogosin (On the Bowery). Le quatrième, (Polish Voices, ), fit découvrir au public londonien les œuvres phares de la nouvelle école polonaise (on y trouve Roman Polanski et Walerian Borowczyk). Dans le cinquième (French Renewal ), étaient présentes les toutes premières œuvres de ce qui n'était pas encore la Nouvelle Vague : Le Beau Serge de Claude Chabrol et Les Mistons de François Truffaut.

Ce courant cinématographique va de pair avec le courant littéraire des Angry Young Men (« jeunes gens en colère »), dont il a adapté certaines des œuvres majeures : La Solitude du coureur de fond et Samedi soir, dimanche matin d'Alan Sillitoe, par exemple.

Alors même que finit le Free Cinema, les Chabrol, Truffaut, Jean-Luc Godard ou encore Éric Rohmer vont faire naître la Nouvelle Vague.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Jonas Mekas a dit : « Bien que parfois encore trop liés au théâtre et non totalement exempts de clichés, les films du free cinema ont conduit au rajeunissement du cinéma commercial britannique et creusé "un large fossé entre l'ancien et le nouveau". »

Réalisateurs importants[modifier | modifier le code]

Comédiens importants[modifier | modifier le code]

Les œuvres majeures[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ro) Adina Darian, Free Cinema : Furisii Filmului Britanic, Meridane, 1970, 64 p.
  • (en) David Pester, Bibliography : Free Cinema (bibliographie non publiée réalisée pour l'obtention du Post-Graduate Diploma in Library Studies, disponible à la bibliothèque du BFI), sans date. 13 p.
  • (fr) Jacques Belmans, « Importance et situation du Free Cinema », Rencontres, n° 1-2, 1963.
  • (fr) Susan Hayward, "1952-1963 : Le Free Cinema et la British New Wave", in « Les grandes écoles esthétiques », CinémAction, n° 55, Corlet-Télérama, , p. 64-69.
  • (en) Richard Hoggart, « We Are the Lambeth Boys », Sight and Sound, été-automne 1959, p. 164-165.
  • (en) Penelope Houston, « Captive or Free », Sight and Sound, hiver 1957-58, p. 116-120.
  • (en) Lewis Jacob, « Free Cinema », Film Culture, n° 17, .
  • (en) Gavin Lambert, « Free Cinema », Sight and Sound, printemps 1956, p. 173-177.
  • (fr) M. Manuel, « Le Free Cinema », Les Lettres Françaises, .
  • (fr) Louis Marcorelles, « Le Free Cinema », France-Observateur, .
  • (fr) Jean-Paul Torok, « Qu'est-ce que le ‘Free Cinema’ », Positif, n° 49, 1962.
  • (en) National Film Theatre, Free Cinema : Programme Notes for the Seasons of Free Cinema Held at the National Film Theatre during 1956-59, Londres, British Film Institute/National Film Theatre, 1956-59, 30 feuillets.

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :