« Hymne national de la Colombie » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Pautard (discuter | contributions)
m à l'occasion du centième anniversaire
Herr Satz (discuter | contributions)
 
(10 versions intermédiaires par 9 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{En-tête label|BA}}
{{En-tête label|BA|année=2011}}
{{Infobox Hymne
{{Infobox Hymne
| titre = ''{{lang|es|Himno Nacional de la República de Colombia}}''
| titre = ''{{langue|es|Himno Nacional de la República de Colombia}}''
| code de langue = es
| code de langue = es
| titre en français = Hymne national de la République de Colombie
| titre en français = Hymne national de la République de Colombie
Ligne 9 : Ligne 9 :
| préfixe = national
| préfixe = national
| auteur = [[Rafael Núñez]]
| auteur = [[Rafael Núñez]]
| date des paroles = 1887
| date des paroles = [[1887]]
| compositeur = [[Oreste Síndici]]
| compositeur = [[Oreste Síndici]]
| date de composition = 1887
| date de composition = [[1887]]
| date d'adoption = 1920
| date d'adoption = [[1920]]
| fichier audio = United States Navy Band - ¡Oh, gloria inmarcesible!.ogg
| fichier audio = United States Navy Band - ¡Oh, gloria inmarcesible!.ogg
| titre du fichier audio = Hymne national de la Colombie (Instrumentale)
| titre du fichier audio = Hymne national de la Colombie (Instrumentale)
}}
}}


L'<cite>'''hymne national de la Colombie'''</cite> (''{{lang|es|Himno Nacional de la República de Colombia}}'') est le chant patriotique de la [[Colombie]], en [[Amérique du Sud]].
L''''hymne national de la Colombie''' (''{{langue|es|Himno Nacional de la República de Colombia}}'') est le chant patriotique de la [[Colombie]], en [[Amérique du Sud]].


Ses paroles, qui proviennent du poème {{Citation étrangère|lang=es|Himno Patriótico}} (« Hymne Patriotique ») composé par le président [[Rafael Núñez]], furent écrites comme une [[ode]] célébrant l'indépendance de [[Carthagène des Indes|Carthagène]]. Par la suite, la musique fut composée par l'italien [[Oreste Síndici]] à la demande de l'acteur José Domingo Torres lors de la présidence de Rafael Núñez.
Ses paroles, qui proviennent du poème {{Citation étrangère|lang=es|Himno Patriótico}} (« Hymne Patriotique ») composé par le président [[Rafael Núñez]], furent écrites comme une [[ode]] célébrant l'indépendance de [[Carthagène des Indes|Carthagène]]. Par la suite, la musique fut composée par l'italien [[Oreste Síndici]] à la demande de l'acteur José Domingo Torres lors de la présidence de Rafael Núñez.


La composition musicale fut présentée pour la première fois au public le {{date|11|novembre|1887}} dans un petit théâtre situé dans l'ancienne école publique de la Cathédrale de [[Bogota]]. La chanson, devenue très rapidement populaire, fut adoptée spontanément comme hymne national de la Colombie. La loi numéro 33 du {{date|28|octobre|1920}}, ratifiée par le président [[Marco Fidel Suárez]], lui conféra son statut officiel.
La composition musicale fut présentée pour la première fois au public le {{date|11|novembre|1887}} dans un petit théâtre situé dans l'ancienne école publique de la Cathédrale de [[Bogota]]. La chanson, devenue très rapidement populaire, fut adoptée spontanément comme hymne national de la Colombie. La loi numéro 33 du {{date-|28|octobre|1920}}, ratifiée par le président [[Marco Fidel Suárez]], lui conféra son statut officiel.


== Historique ==
== Historique ==
Ligne 27 : Ligne 27 :
En 1819, les [[Quadrille (danse)|quadrilles]] {{Citation étrangère|lang=es|La vencedora}} ({{Citation|Le vainqueur}}) et {{Citation étrangère|lang=es|La libertadora}} ({{Citation|La libération}}) furent interprétées pour célébrer le triomphe de l'armée patriotique lors de la [[bataille de Boyacá]]<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.banrepcultural.org/blaavirtual/ayudadetareas/poli/poli93.htm|titre=Symboles patriotiques de la Colombie|éditeur=[[Bibliothèque Luis Ángel Arango]]|consulté le=21 février 2011}}</ref>. Après l'[[Guerre d'indépendance de la Colombie|indépendance de la Colombie]] et la dissolution de la [[Grande Colombie]], de nombreuses chansons furent écrites en l'honneur du libérateur [[Simón Bolívar]].
En 1819, les [[Quadrille (danse)|quadrilles]] {{Citation étrangère|lang=es|La vencedora}} ({{Citation|Le vainqueur}}) et {{Citation étrangère|lang=es|La libertadora}} ({{Citation|La libération}}) furent interprétées pour célébrer le triomphe de l'armée patriotique lors de la [[bataille de Boyacá]]<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.banrepcultural.org/blaavirtual/ayudadetareas/poli/poli93.htm|titre=Symboles patriotiques de la Colombie|éditeur=[[Bibliothèque Luis Ángel Arango]]|consulté le=21 février 2011}}</ref>. Après l'[[Guerre d'indépendance de la Colombie|indépendance de la Colombie]] et la dissolution de la [[Grande Colombie]], de nombreuses chansons furent écrites en l'honneur du libérateur [[Simón Bolívar]].


Le {{date|20|juillet|1836}}, lorsque l'Espagnol Francisco Villalba arriva en Colombie avec une troupe de théâtre, il composa un chant patriotique en l'honneur de la [[République de Nouvelle-Grenade]]<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Miguel | nom1 = Aguilera | titre = Historia del himno nacional de Colombia | éditeur = | année = 1946 | passage = 3-4}}</ref>. La chanson devint très populaire et fut considérée dans un premier temps comme le premier hymne patriotique de Colombie<ref name="Romanticismo">{{lien web|langue=es|format électronique=pdf|url=http://www.interdis.unalmed.edu.co/curso/EL%20ROMANTICISMO%20MUSICAL%20COLOMBIANO.pdf|titre=Le romantisme musical colombien|éditeur=Grupo de Investigación Audiovisual, [[Université nationale de Colombie]]|consulté le=21 février 2011}}</ref>. Le refrain de ce chant est :
Le {{date-|20|juillet|1836}}, lorsque l'Espagnol Francisco Villalba arriva en Colombie avec une troupe de théâtre, il composa un chant patriotique en l'honneur de la [[République de Nouvelle-Grenade]]<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Miguel | nom1 = Aguilera | titre = Historia del himno nacional de Colombia | éditeur = | année = 1946 | passage = 3-4}}</ref>. La chanson devint très populaire et fut considérée dans un premier temps comme le premier hymne patriotique de Colombie<ref name="Romanticismo">{{lien web|langue=es|format électronique=pdf|url=http://www.interdis.unalmed.edu.co/curso/EL%20ROMANTICISMO%20MUSICAL%20COLOMBIANO.pdf|titre=Le romantisme musical colombien|éditeur=Grupo de Investigación Audiovisual, [[Université nationale de Colombie]]|consulté le=21 février 2011}}</ref>. Le refrain de ce chant est :


{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
| {{citation étrangère bloc|langue=es|Gloria eterna a la Nueva Granada,<br />que formando una nueva nación,<br />hoy levanta ya el templo sagrado<br />de las leyes, la paz y la unión.}}
| {{citation étrangère bloc|langue=es|Gloria eterna a la Nueva Granada,<br>que formando una nueva nación,<br>hoy levanta ya el templo sagrado<br>de las leyes, la paz y la unión.}}
| {{citation bloc|Gloire éternelle à la nouvelle Grenade,<br />qui forme une nouvelle nation,<br />aujourd'hui se lève le temple sacré<br />des lois, de la paix et de l'union.}}
| {{citation bloc|Gloire éternelle à la nouvelle Grenade,<br>qui forme une nouvelle nation,<br>aujourd'hui se lève le temple sacré<br>des lois, de la paix et de l'union.}}
|}
|}


En 1847, le compositeur et peintre anglais {{Lien|fr=Henry Price|lang=es}}, fondateur de la ''{{lang|es|Sociedad Filarmónica}}'', intégra à sa musique des vers écrits par [[Santiago Pérez de Manosalbas]]. Il écrivit un hymne qu'il appela {{Citation|Chant national}} et qui fut bien accueilli, notamment en raison de sa simplicité<ref name="Colombia">{{Lien web|langue=es|url=http://www.colombiaaprende.edu.co/html/productos/1685/article-139482.html|titre=Notre Hymne|éditeur=Colombia aprende|consulté le=21 février 2011}}</ref>. Henry Price était le père de Jorge Wilson Price qui, après avoir vécu à [[New York]], était retourné à [[Bogota]] en 1855 où il se consacra à la composition et où il fonda l'Académie nationale de musique de Colombie<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://simonbeattie.co.uk/book/7/price-jorge-wilson-las-bases-cientificas-de-la-musica-|titre=Colombian music pioneer|consulté le=21 février 2011}}</ref>. En 1882, il invita le jeune compositeur italien [[Oreste Síndici]] à rejoindre l'Académie en tant que conseiller et professeur. En 1910, l'Académie Nationale de Musique devint le [[Conservatoire National de Colombie]]<ref name="Romanticismo"/>.
En 1847, le compositeur et peintre anglais {{Lien|fr=Henry Price|lang=es}}, fondateur de la ''{{langue|es|Sociedad Filarmónica}}'', intégra à sa musique des vers écrits par [[Santiago Pérez de Manosalbas]]. Il écrivit un hymne qu'il appela {{Citation|Chant national}} et qui fut bien accueilli, notamment en raison de sa simplicité<ref name="Colombia">{{Lien web|langue=es|url=http://www.colombiaaprende.edu.co/html/productos/1685/article-139482.html|titre=Notre Hymne|éditeur=Colombia aprende|consulté le=21 février 2011}}</ref>. Henry Price était le père de Jorge Wilson Price qui, après avoir vécu à [[New York]], était retourné à [[Bogota]] en 1855 où il se consacra à la composition et où il fonda l'Académie nationale de musique de Colombie<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://simonbeattie.co.uk/book/7/price-jorge-wilson-las-bases-cientificas-de-la-musica-|titre=Colombian music pioneer|consulté le=21 février 2011}}</ref>. En 1882, il invita le jeune compositeur italien [[Oreste Síndici]] à rejoindre l'Académie en tant que conseiller et professeur. En 1910, l'Académie Nationale de Musique devint le [[Conservatoire National de Colombie]]<ref name="Romanticismo"/>.


En 1849, José Caicedo Rojas écrivit un poème sur lequel José Joaquín Guarín composa une mélodie. L'hymne reçut le nom de {{Citation étrangère|lang=es|Oda al 20 de julio}} ({{Citation|Ode au 20 juillet}}). Il fut instrumentalisé en [[Note de musique|mi]] [[bémol]] pour quatre voix et un orchestre<ref name="Lancita">{{Lien web|langue=es|url=http://www.clublancita.mil.co/?idcategoria=201686|titre=Histoire de l'hymne national de la Colombie|éditeur=Club Lancita|consulté le=21 février 2011}}</ref>. Sa première exécution publique eut lieu au [[Musée d'art colonial de Bogota]], mais le public fut rebuté par la complexité de l'œuvre<ref name="Colombia"/>. En 1883, le violoniste hollandais Carlos Von Oecken mit en musique un poème composé par [[Lino de Pombo]] en 1852<ref name="Lancita"/>.
En 1849, José Caicedo Rojas écrivit un poème sur lequel José Joaquín Guarín composa une mélodie. L'hymne reçut le nom de {{Citation étrangère|lang=es|Oda al 20 de julio}} ({{Citation|Ode au 20 juillet}}). Il fut instrumentalisé en [[Note de musique|mi]] [[bémol]] pour quatre voix et un orchestre<ref name="Lancita">{{Lien web|langue=es|url=http://www.clublancita.mil.co/?idcategoria=201686|titre=Histoire de l'hymne national de la Colombie|éditeur=Club Lancita|consulté le=21 février 2011}}</ref>. Sa première exécution publique eut lieu au [[Musée d'art colonial de Bogota]], mais le public fut rebuté par la complexité de l'œuvre<ref name="Colombia"/>. En 1883, le violoniste hollandais Carlos Von Oecken mit en musique un poème composé par [[Lino de Pombo]] en 1852<ref name="Lancita"/>.


Le décret numéro 256 du {{date|12|avril|1881}} valida l'organisation d'un concours pour donner un hymne national à la Colombie. Le jury était composé de l'homme politique José María Quijano, du poète [[Rafael Pombo]] et du musicien Carlos Schloss. Selon les articles publiés dans divers journaux de l'époque, aucun des hymnes joués n'aurait suscité l'enthousiasme des jurés, entraînant même l'annulation du concours<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://redced-co.relpe.org/node/135|titre=Nos symboles patriotiques|éditeur=Red de Centros Educativos|consulté le=21 février 2011}}</ref>.
Le décret numéro 256 du {{date-|12|avril|1881}} valida l'organisation d'un concours pour donner un hymne national à la Colombie. Le jury était composé de l'homme politique José María Quijano, du poète [[Rafael Pombo]] et du musicien Carlos Schloss. Selon les articles publiés dans divers journaux de l'époque, aucun des hymnes joués n'aurait suscité l'enthousiasme des jurés, entraînant même l'annulation du concours<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://redced-co.relpe.org/node/135|titre=Nos symboles patriotiques|éditeur=Red de Centros Educativos|consulté le=21 février 2011}}</ref>.


Le {{date|1|juillet|1883}}, le gouvernement de l'État souverain du [[Cundinamarca]] organisa un nouveau concours pour déterminer un hymne célébrant le centenaire de la naissance de Simón Bolívar. Le premier prix fut remporté par Daniel Figueroa qui composa une chanson avec les paroles de plusieurs poèmes. Il en donna la première sur la [[Plaza de Bolívar]] interprété par un chœur de deux mille enfants<ref name="Lancita"/>. Le second prix fut remporté par Cayetano Fajardo. Cependant, le jury considéra qu'aucun des chants des deux lauréats ne pouvait être qualifié d'hymne national mais seulement de chants patriotiques<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Alberto | nom1 = Urdaneta | titre = Le centenaire du Libérateur à Bogotá | éditeur = Papel Periódico Ilustrado | année = 1883 | mois = août | jour = 29 | volume = 50 | passage = 29}}</ref>.
Le {{date-|1|juillet|1883}}, le gouvernement de l'État souverain du [[Cundinamarca]] organisa un nouveau concours pour déterminer un hymne célébrant le centenaire de la naissance de Simón Bolívar. Le premier prix fut remporté par Daniel Figueroa qui composa une chanson avec les paroles de plusieurs poèmes. Il en donna la première sur la [[Plaza de Bolívar]] interprété par un chœur de deux mille enfants<ref name="Lancita"/>. Le second prix fut remporté par Cayetano Fajardo. Cependant, le jury considéra qu'aucun des chants des deux lauréats ne pouvait être qualifié d'hymne national mais seulement de chants patriotiques<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Alberto | nom1 = Urdaneta | titre = Le centenaire du Libérateur à Bogotá | éditeur = Papel Periódico Ilustrado | année = 1883 | mois = août | jour = 29 | volume = 50 | passage = 29}}</ref>.


=== Création de l'hymne national ===
=== Création de l'hymne national ===
[[Fichier:Oreste Sindici.jpg|upright|left|thumb|[[Oreste Síndici]], en [[1870]].]]
[[Fichier:Oreste Sindici.jpg|upright|left|thumb|[[Oreste Síndici]], en 1870.]]


[[Fichier:Rafael Núñez 1.jpg|upright|thumb|[[Rafael Núñez]], en [[1885]].]]
[[Fichier:Rafael Núñez 1.jpg|upright|thumb|[[Rafael Núñez]], en 1885.]]


En 1887, le directeur de théâtre José Domingo Torres habitué à animer des fêtes patriotiques contacta le maître italien Oreste Síndici pour lui commander une chanson sur la célébration de l'indépendance de Carthagène<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://pwp.etb.net.co/fdrojas/Himno.htm |titre=Hymne national de la République de Colombie |éditeur=Paisajes colombianos y su folclor |consulté le= 22 février 2011}}</ref>. Plus précisément, il lui demanda de mettre en musique le poème « ''{{lang|es|Himno Patriótico}}'' » (« Hymne Patriotique ») écrit par le président de la République [[Rafael Núñez]] en l'honneur de cette ville<ref name="Historia">{{Lien web|langue=es|url=http://www.banrepcultural.org/blaavirtual/revistas/credencial/noviembre2010/poesia.htm|titre=Poésie patriotique du XIX{{e}}|éditeur=Revista Credencial Historia, édition 2510|date=Novembre 2010|consulté le=21 février 2011}}</ref>. Ce poème avait été composé pour être lu publiquement lors de la célébration du {{date|11|novembre|1850}} avant d'être publié dans le journal ''{{lang|es|La Democracia}}'' alors que Núñez était secrétaire du gouvernement de cette province<ref name="Historia"/>. Après cette première publication, le poème fut adapté, amélioré et publié par l'auteur dans les numéros 3 et 4 de la revue ''{{lang|es|Hebdomadaria}}'' de juillet 1883<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Gabriel Andrés | nom1 = Eljaiek Rodríguez | titre = La tras escena del museo: nación y objetos en el Museo Nacional de Colombia | éditeur = | année = 2006 | passage = 86}}</ref>. Une composition musicale sur le même poème fut réalisée par les maîtres Delgado et Fortich à la demande de José Domingo Torres et interprétée sur la [[Plaza de Bolívar]] le {{date|20|juillet|1880}}. Cette nouvelle composition ne reçut cependant pas un accueil favorable du public<ref name="Historia"/>.
En 1887, le directeur de théâtre José Domingo Torres {{incise|habitué à animer des fêtes patriotiques}} contacta le maître italien Oreste Síndici pour lui commander une chanson sur la célébration de l'indépendance de Carthagène<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://pwp.etb.net.co/fdrojas/Himno.htm |titre=Hymne national de la République de Colombie |éditeur=Paisajes colombianos y su folclor |consulté le= 22 février 2011}}</ref>. Plus précisément, il lui demanda de mettre en musique le poème « ''{{langue|es|Himno Patriótico}}'' » (« Hymne Patriotique ») écrit par le président de la République [[Rafael Núñez]] en l'honneur de cette ville<ref name="Historia">{{Lien web|langue=es|url=http://www.banrepcultural.org/blaavirtual/revistas/credencial/noviembre2010/poesia.htm|titre=Poésie patriotique du {{XIXe}}|éditeur=Revista Credencial Historia, édition 2510|date=Novembre 2010|consulté le=21 février 2011}}</ref>. Ce poème avait été composé pour être lu publiquement lors de la célébration du {{date-|11|novembre|1850}} avant d'être publié dans le journal ''{{langue|es|La Democracia}}'' alors que Núñez était secrétaire du gouvernement de cette province<ref name="Historia"/>. Après cette première publication, le poème fut adapté, amélioré et publié par l'auteur dans les numéros 3 et 4 de la revue ''{{langue|es|Hebdomadaria}}'' de {{date-|juillet 1883}}<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Gabriel Andrés | nom1 = Eljaiek Rodríguez | titre = La tras escena del museo: nación y objetos en el Museo Nacional de Colombia | éditeur = | année = 2006 | passage = 86}}</ref>. Une composition musicale sur le même poème fut réalisée par les maîtres Delgado et Fortich à la demande de José Domingo Torres et interprétée sur la [[Plaza de Bolívar]] le {{date-|20|juillet|1880}}. Cette nouvelle composition ne reçut cependant pas un accueil favorable du public<ref name="Historia"/>.


Dans un premier temps, Oreste Síndici refusa d'écrire la chanson, malgré l'insistance de Torres. Il se laissa finalement convaincre par sa femme, Justina Jannaut<ref name="Presidencia">{{Lien web|langue=es|url=http://www.presidencia.gov.co/prensa_new/historia/himno_1.htm|titre=Hymne national de la Colombie|éditeur=Presidencia de la República de Colombia |consulté le= 22 février 2011}}</ref>. Au préalable, Síndici exigea de José Domingo Torres de retrouver l'auteur du poème pour qu'il puisse adapter les [[vers]] à la [[Mélodie (genre)|mélodie]] et donner une connotation nationaliste au texte<ref name="ACH">{{Lien web|langue=es|url=http://academiadehistoria.org/GACETA/TEMAS_DE_HISTORIA/ANTONIO_CACUA.html|titre=Histoire de l'Hymne National|éditeur=Academia Colombiana de Historia|consulté le=22 février 2011}}</ref>.
Dans un premier temps, Oreste Síndici refusa d'écrire la chanson, malgré l'insistance de Torres. Il se laissa finalement convaincre par sa femme, Justina Jannaut<ref name="Presidencia">{{Lien web|langue=es|url=http://www.presidencia.gov.co/prensa_new/historia/himno_1.htm|titre=Hymne national de la Colombie|éditeur=Presidencia de la República de Colombia |consulté le= 22 février 2011}}</ref>. Au préalable, Síndici exigea de José Domingo Torres de retrouver l'auteur du poème pour qu'il puisse adapter les [[vers]] à la [[Mélodie (genre)|mélodie]] et donner une connotation nationaliste au texte<ref name="ACH">{{Lien web|langue=es|url=http://academiadehistoria.org/GACETA/TEMAS_DE_HISTORIA/ANTONIO_CACUA.html|titre=Histoire de l'Hymne National|éditeur=Academia Colombiana de Historia|consulté le=22 février 2011}}</ref>.


Par la suite, Síndici se retira dans son hacienda ''{{lang|es|El Prado}}'' située à [[Nilo]] ([[Cundinamarca]]). Il y composa l'hymne, emportant avec lui un [[harmonium]] [[Dolt Graziano Tubi]]. La partition originale est en mi bémol majeur, à quatre temps (dit ''{{lang|es|tempo di marcia}}'') et se trouve actuellement au [[Musée national de Colombie]]. Un premier aperçu de la mélodie fut exécuté sous un [[tamarinier]] dans le parc principal de la municipalité de Cundinamarca le {{date|24|juillet|1887}}, après la messe dominicale<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.eltiempo.com/archivo/documento/MAM-1507142|titre=L'histoire de l'harmonium de Síndici|éditeur=El Tiempo |date=1{{er}} mai 2004|consulté le= 22 février 2011}}</ref>.
Par la suite, Síndici se retira dans son hacienda ''{{langue|es|El Prado}}'' située à [[Nilo]] ([[Cundinamarca]]). Il y composa l'hymne, emportant avec lui un [[harmonium]] [[Dolt Graziano Tubi]]. La partition originale est en mi bémol majeur, à quatre temps (dit ''{{langue|es|tempo di marcia}}'') et se trouve actuellement au [[Musée national de Colombie]]. Un premier aperçu de la mélodie fut exécuté sous un [[tamarinier]] dans le parc principal de la municipalité de Cundinamarca le {{date-|24|juillet|1887}}, après la messe dominicale<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.eltiempo.com/archivo/documento/MAM-1507142|titre=L'histoire de l'harmonium de Síndici|éditeur=El Tiempo |date={{1er}} mai 2004|consulté le= 22 février 2011}}</ref>.


=== Diffusion et adoption de l'hymne national ===
=== Diffusion et adoption de l'hymne national ===
L'hymne national fut présenté pour la première fois au public le {{date|11|novembre|1887}} lors des festivités célébrant l'indépendance de Carthagène, par un chœur d'enfants élèves d'Oreste Síndici venus de trois écoles primaires<ref name="Toda">{{Lien web|langue=es|url=http://www.todacolombia.com/himnocolombia.html|titre=Histoire de l'Hymne national de la Colombie|éditeur=Toda Colombia |consulté le=21 février 2011}}</ref>. Cette première interprétation de l'hymne fut effectuée au ''{{lang|es|Teatro de Variedades}}'', le théâtre de variétés de l'école publique de Santa Clara<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Antonio | nom1 = Cacua Prada | titre = Los símbolos patrios | éditeur = | année = 1999 | passage = 113}}</ref>, situé sur l'actuelle huitième avenue, sur le terrain vague de l'église de Santa Clara contigu au Couvent et à l'[[Observatoire astronomique national de Colombie|Observatoire astronomique]], dans le district de la [[Cathédrale Primada|cathédrale de Bogotá]]<ref name="Toda"/>. À l'issue de la représentation, l'hymne fut applaudi à tout rompre par le public présent dans les tribunes du théâtre. Les historiens ayant assisté à cet évènement rapportèrent que les invités quittèrent la salle en fredonnant la chanson<ref name="Toda"/>. Ces festivités furent également l'occasion de la pose de la première pierre du Théâtre municipal de Bogotá<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = José Ignacio | nom1 = Perdomo Escobar | titre = Historia de la música colombiana | éditeur = | année = 1963 | passage = 168}}</ref> qui fut inauguré en 1890 et qui fonctionna jusqu'à sa démolition et son déménagement au Théâtre [[Jorge Eliécer Gaitán]], en 1952<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.teatrojorgeeliecer.gov.co/historia.php |titre=Histoire du théâtre |éditeur=Teatro Jorge Eliécer Gaitán |consulté le= 22 février 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=es |lire en ligne=http://www.banrep.gov.co/blaavirtual/publicacionesbanrep/boletin/boleti3/bol12/hilos.htm |titre=Hilos para ana historia : Los títeres en Colombia |auteur=Beatriz Helena Robledo |périodique= Boletín Cultural y Bibliográfico|numéro=12|volume=XXIV|année=1987|consulté le= 22 février 2011}}</ref>.
L'hymne national fut présenté pour la première fois au public le {{date-|11|novembre|1887}} lors des festivités célébrant l'indépendance de Carthagène, par un chœur d'enfants élèves d'Oreste Síndici venus de trois écoles primaires<ref name="Toda">{{Lien web|langue=es|url=http://www.todacolombia.com/himnocolombia.html|titre=Histoire de l'Hymne national de la Colombie|éditeur=Toda Colombia |consulté le=21 février 2011}}</ref>. Cette première interprétation de l'hymne fut effectuée au ''{{langue|es|Teatro de Variedades}}'', le théâtre de variétés de l'école publique de Santa Clara<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Antonio | nom1 = Cacua Prada | titre = Los símbolos patrios | éditeur = | année = 1999 | passage = 113}}</ref>, situé sur l'actuelle huitième avenue, sur le terrain vague de l'église de Santa Clara contigu au Couvent et à l'[[Observatoire astronomique national de Colombie|Observatoire astronomique]], dans le district de la [[Cathédrale Primada|cathédrale de Bogotá]]<ref name="Toda"/>. À l'issue de la représentation, l'hymne fut applaudi à tout rompre par le public présent dans les tribunes du théâtre. Les historiens ayant assisté à cet évènement rapportèrent que les invités quittèrent la salle en fredonnant la chanson<ref name="Toda"/>. Ces festivités furent également l'occasion de la pose de la première pierre du Théâtre municipal de Bogotá<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = José Ignacio | nom1 = Perdomo Escobar | titre = Historia de la música colombiana | éditeur = | année = 1963 | passage = 168}}</ref> qui fut inauguré en 1890 et qui fonctionna jusqu'à sa démolition et son déménagement au Théâtre [[Jorge Eliécer Gaitán]], en 1952<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.teatrojorgeeliecer.gov.co/historia.php |titre=Histoire du théâtre |éditeur=Teatro Jorge Eliécer Gaitán |consulté le= 22 février 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=es |lire en ligne=http://www.banrep.gov.co/blaavirtual/publicacionesbanrep/boletin/boleti3/bol12/hilos.htm |titre=Hilos para ana historia : Los títeres en Colombia |auteur=Beatriz Helena Robledo |périodique= Boletín Cultural y Bibliográfico|numéro=12|volume=XXIV|année=1987|consulté le= 22 février 2011}}</ref>.


{| class="toccolours" style="border-spacing:5px; float: right; margin-left: 2em; margin-bottom: 1em; font-size: 85%; background:#c6dbf7; color:black; width:25em; max-width: 30%;"
{| class="toccolours" style="border-spacing:5px; float: right; margin-left: 2em; margin-bottom: 1em; font-size: 85%; background:#c6dbf7; color:black; width:25em; max-width: 30%;"
|
|

{{centrer|'''''Himno patriótico'''''}}
{{centrer|'''''Himno patriótico'''''}}


Les paroles de l'hymne national de la Colombie sont fondées sur l'hymne patriotique originellement publié par Rafael Núñez le {{date|11|novembre|1850}}<ref name="ACH"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Eduardo | nom1 = Lemaitre Román | titre = Núñez y su leyenda negra | éditeur = | année = 1977 | passage = 204-205}}</ref> :
Les paroles de l'hymne national de la Colombie sont fondées sur l'hymne patriotique originellement publié par Rafael Núñez le {{date-|11|novembre|1850}}<ref name="ACH"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Eduardo | nom1 = Lemaitre Román | titre = Núñez y su leyenda negra | éditeur = | année = 1977 | passage = 204-205}}</ref> :


|-
|-
Ligne 77 : Ligne 76 :
: La humanidad entera
: La humanidad entera
: Esclavizada gime
: Esclavizada gime
: Comprende las doctrinas
: Comprende las doctrinas
: Del que murió en la cruz.
: Del que murió en la cruz.


Ligne 91 : Ligne 90 :
|}
|}


Lorsque le président Rafael Núñez fut avisé de l'impact de la mélodie auprès du public, il invita Oreste Síndici à présenter officiellement son hymne. Le ministre du gouvernement Felipe Fermín Paul organisa une présentation de l'hymne le {{date|6|décembre|1887}} à 21 heures dans la salle des Gradés du Palais de San Carlos, située aujourd'hui dans le Musée d'art colonial. L'hymne fut chanté par un chœur de 25 voix en présence des principales autorités civiles, ecclésiastiques et militaires du pays<ref name="Presidencia"/>. L'invitation à la cérémonie de présentation mentionna que le chant était {{Citation|l'hymne national}}<ref name="Presidencia"/>. Celui-ci devint très rapidement célèbre et des éditions en furent publiées dans tout le pays.
Lorsque le président Rafael Núñez fut avisé de l'impact de la mélodie auprès du public, il invita Oreste Síndici à présenter officiellement son hymne. Le ministre du gouvernement Felipe Fermín Paul organisa une présentation de l'hymne le {{date-|6|décembre|1887}} à {{nombre|21|heures}} dans la salle des Gradés du Palais de San Carlos, située aujourd'hui dans le Musée d'art colonial. L'hymne fut chanté par un chœur de {{nombre|25|voix}} en présence des principales autorités civiles, ecclésiastiques et militaires du pays<ref name="Presidencia"/>. L'invitation à la cérémonie de présentation mentionna que le chant était {{Citation|l'hymne national}}<ref name="Presidencia"/>. Celui-ci devint très rapidement célèbre et des éditions en furent publiées dans tout le pays.


En 1890, l'hymne fut interprété à [[Rome]], [[Mexico]], [[Lima]], [[Caracas]] et [[Curaçao]]. Les studios de [[Columbia Records]] à [[New York]] enregistrèrent la première version [[Phonographie|phonographique]] en 1910, interprétée par le groupe ''{{lang|es|La Lira Antioqueña}}''<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.elcolombiano.com/BancoConocimiento/A/al_maestro_ochoa_le_hace_falta_un_club_de_fans/al_maestro_ochoa_le_hace_falta_un_club_de_fans.asp|titre=Al maestro Ochoa le hace falta un club de fans|éditeur=El Colombiano|consulté le= 22 février 2011}}</ref> lors du premier anniversaire de la [[Guerre d'indépendance de la Colombie|indépendance de la Colombie]]<ref name="El Mundo">{{Lien web|langue=es|url=http://www.elmundo.com/portal/resultados/detalles/?idx=85524&anterior=1&paramdsdia=26&paramdsmes=05&paramdsanio=2008&cantidad=25&pag=1|titre=El Himno Nacional|auteur=Bernardo González White |éditeur=El Mundo|date=26 mai 2008|consulté le= 17 mars 2011}}</ref>.
En 1890, l'hymne fut interprété à [[Rome]], [[Mexico]], [[Lima]], [[Caracas]] et [[Curaçao]]. Les studios de [[Columbia Records]] à [[New York]] enregistrèrent la première version [[Phonographie|phonographique]] en 1910, interprétée par le groupe ''{{langue|es|La Lira Antioqueña}}''<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.elcolombiano.com/BancoConocimiento/A/al_maestro_ochoa_le_hace_falta_un_club_de_fans/al_maestro_ochoa_le_hace_falta_un_club_de_fans.asp|titre=Al maestro Ochoa le hace falta un club de fans|éditeur=El Colombiano|consulté le= 22 février 2011}}</ref> lors du premier anniversaire de la [[Guerre d'indépendance de la Colombie|indépendance de la Colombie]]<ref name="El Mundo">{{Lien web|langue=es|url=http://www.elmundo.com/portal/resultados/detalles/?idx=85524&anterior=1&paramdsdia=26&paramdsmes=05&paramdsanio=2008&cantidad=25&pag=1|titre=El Himno Nacional|auteur=Bernardo González White |éditeur=El Mundo|date=26 mai 2008|consulté le= 17 mars 2011}}</ref>.


Diverses publications — un essai de Manuel María Fajardo de 1908, un abécédaire patriotique de Camilo Villegas de 1911, un recueil de poésies choisies de Lisímaco Palau de 1912 et un livre de cantiques d'Ernesto Murillo de 1917<ref>{{Ouvrage | langue = es | auteur = Frère Justo Ramón | titre = En torno al Himno Nacional en el sesquicentenario de Núñez | éditeur = | année = 1976 | passage = 8}}</ref> — élevèrent au rang d'hymne national de la Colombie le chant d'Oreste Síndici, précédant de plusieurs années l'adoption officielle de ce statut par la [[Chambre des représentants de Colombie|Chambre des représentants]]. Les paroles et la partition de la chanson furent scellées le {{date|31|octobre|1911}} dans l'{{Citation étrangère|lang=es|urna centenaria}} (l'{{Citation|urne centenaire}}) ouverte le {{date|20|juillet|2010}} au cours de la célébration du bicentenaire de la Colombie<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.semana.com/noticias-home-bicentenario/secretos-urna-centenaria/141985.aspx |titre=Los secretos de la urna centenaria |éditeur=Revista Semana|date=20 juillet 2010|consulté le= 22 février 2011}}</ref>. L'urne contenait des documents et des publications faisant référence aux festivités du premier centenaire de l'indépendance de la Colombie en 1810<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.culturarecreacionydeporte.gov.co/portal/node/429|titre=Bicentenario de la Independencia de Colombia|auteur= Catalina Ramírez Vallejo|éditeur=Ministère de la culture, du loisir et du sport|consulté le= 22 février 2011}}</ref>.
Diverses publications — un essai de Manuel María Fajardo de 1908, un abécédaire patriotique de Camilo Villegas de 1911, un recueil de poésies choisies de Lisímaco Palau de 1912 et un livre de cantiques d'Ernesto Murillo de 1917<ref>{{Ouvrage | langue = es | auteur = Frère Justo Ramón | titre = En torno al Himno Nacional en el sesquicentenario de Núñez | éditeur = | année = 1976 | passage = 8}}</ref> — élevèrent au rang d'hymne national de la Colombie le chant d'Oreste Síndici, précédant de plusieurs années l'adoption officielle de ce statut par la [[Chambre des représentants de Colombie|Chambre des représentants]]. Les paroles et la partition de la chanson furent scellées le {{date-|31|octobre|1911}} dans l'{{Citation étrangère|lang=es|urna centenaria}} (l'{{Citation|urne centenaire}}) ouverte le {{date-|20|juillet|2010}} au cours de la célébration du bicentenaire de la Colombie<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.semana.com/noticias-home-bicentenario/secretos-urna-centenaria/141985.aspx |titre=Los secretos de la urna centenaria |éditeur=Revista Semana|date=20 juillet 2010|consulté le= 22 février 2011}}</ref>. L'urne contenait des documents et des publications faisant référence aux festivités du premier centenaire de l'indépendance de la Colombie en 1810<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.culturarecreacionydeporte.gov.co/portal/node/429|titre=Bicentenario de la Independencia de Colombia|auteur= Catalina Ramírez Vallejo|éditeur=Ministère de la culture, du loisir et du sport|consulté le= 22 février 2011}}</ref>.


Le représentant à la [[Chambre des représentants de Colombie|Chambre]] du département de [[Nariño]], Sergio Burbano, présenta un projet de loi le {{date|9|août|1920}} sur l'adoption de l'hymne national. Le projet fut approuvé lors du débat de la commission d'instruction publique puis durant la séance plénière du [[Congrès de la République de Colombie|Congrès de la République]] qui officialisa ce chant par la loi numéro 33 du {{date|28|octobre|1920}}, ratifiée par le président [[Marco Fidel Suárez]]<ref name="Ley1920">{{Lien web|langue=es |url=http://www.cntv.org.co/cntv_bop/basedoc/ley/1920/ley_0033_1920.html |titre=Loi 33 de 1920|éditeur=Congrès de Colombie|consulté le=21 février 2011}}</ref>. De plus, cette loi demanda une expertise afin de reconnaître les [[droit d'auteur|droits d'auteur]] aux héritiers d'Oreste Síndici<ref name="Ley1920"/>.
Le représentant à la [[Chambre des représentants de Colombie|Chambre]] du département de [[Nariño]], Sergio Burbano, présenta un projet de loi le {{date-|9|août|1920}} sur l'adoption de l'hymne national. Le projet fut approuvé lors du débat de la commission d'instruction publique puis durant la séance plénière du [[Congrès de la République de Colombie|Congrès de la République]] qui officialisa ce chant par la loi numéro 33 du {{date-|28|octobre|1920}}, ratifiée par le président [[Marco Fidel Suárez]]<ref name="Ley1920">{{Lien web|langue=es |url=http://www.cntv.org.co/cntv_bop/basedoc/ley/1920/ley_0033_1920.html |titre=Loi 33 de 1920|éditeur=Congrès de Colombie|consulté le=21 février 2011}}</ref>. De plus, cette loi demanda une expertise afin de reconnaître les [[droit d'auteur|droits d'auteur]] aux héritiers d'Oreste Síndici<ref name="Ley1920"/>.


Au cours du conflit frontalier avec le [[Pérou]] (1932-1934), les soldats défendant la souveraineté nationale entonnèrent un refrain lorsque les trompettes sonnèrent la charge. Cette [[strophe]] transitoire est :
Au cours du conflit frontalier avec le [[Pérou]] (1932-1934), les soldats défendant la souveraineté nationale entonnèrent un refrain lorsque les trompettes sonnèrent la charge. Cette [[strophe]] transitoire est :


{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
| {{citation étrangère bloc|langue=es|Hoy que la madre patria se halla herida<br />Hoy que debemos todos combatir, combatir.<br />Demos por ella nuestra vida<br />Que morir por la patria no es morir, es vivir.}}
| {{citation étrangère bloc|langue=es|Hoy que la madre patria se halla herida<br>Hoy que debemos todos combatir, combatir.<br>Demos por ella nuestra vida<br>Que morir por la patria no es morir, es vivir.}}
| {{citation bloc|Aujourd'hui, la mère patrie a été blessée<br />Aujourd'hui nous devons tous combattre, combattre.<br />Donnons pour elle notre vie<br />Mourir pour la patrie n'est pas mourir, c'est vivre.}}
| {{citation bloc|Aujourd'hui, la mère patrie a été blessée<br>Aujourd'hui nous devons tous combattre, combattre.<br>Donnons pour elle notre vie<br>Mourir pour la patrie n'est pas mourir, c'est vivre.}}
|}
|}


Selon l'historien José Antonio Amaya, cette introduction était enseignée aux élèves des écoles primaires depuis les années 1930, et jusque dans les années 1950<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.eltiempo.com/archivo/documento/MAM-3340627|titre=Buscan meter al general Santander en el Himno|éditeur=El Tiempo|date=1er mars 2009|consulté le=24 février 2011}}</ref>.
Selon l'historien José Antonio Amaya, cette introduction était enseignée aux élèves des écoles primaires depuis les années 1930, et jusque dans les années 1950<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.eltiempo.com/archivo/documento/MAM-3340627|titre=Buscan meter al general Santander en el Himno|éditeur=El Tiempo|date=1er mars 2009|consulté le=24 février 2011}}</ref>.


Au fil des ans, différentes versions de l'hymne firent leur apparition. Le [[Ministère de l'Éducation nationale (Colombie)|ministère de l'Éducation nationale]] désigna en 1946 une commission composée d'experts afin d'unifier les couplets pouvant être admis et ajoutés à l'hymne, à la suite de quoi le gouvernement publia le décret exécutif numéro 1963 du {{date|4|juillet|1946}}. Celui-ci signala que les partitions officielles et les transcriptions pour un orchestre symphonique de l'hymne réalisées par le musicien [[José Rozo Contreras]] en 1933 étaient les plus fidèles aux écrits originaux d'Oreste Síndici<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.verbienmagazin.com/ColombiaDato.html|titre=Gobierno oficializa el actual himno nacional|éditeur=Ver Bien Magazín|consulté le=24 février 2011}}</ref>. Depuis, c'est cette version qui a été officiellement adoptée<ref name="Presidencia"/>. Pendant le gouvernement de [[Belisario Betancur Cuartas]], les habitants de l'[[archipel de San Andrés, Providencia et Santa Catalina]] furent autorisés à chanter une version de l'hymne en [[anglais]] et les populations autochtones pouvaient l'entonner dans leur propre langue<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.banrepcultural.org/blaavirtual/revistas/credencial/julio2001/elhimno.htm|titre=El Himno Nacional|éditeur=[[Bibliothèque Luis Ángel Arango]]|consulté le=24 février 2011}}</ref>.
Au fil des ans, différentes versions de l'hymne firent leur apparition. Le [[Ministère de l'Éducation nationale (Colombie)|ministère de l'Éducation nationale]] désigna en 1946 une commission composée d'experts afin d'unifier les couplets pouvant être admis et ajoutés à l'hymne, à la suite de quoi le gouvernement publia le décret exécutif numéro 1963 du {{date-|4|juillet|1946}}. Celui-ci signala que les partitions officielles et les transcriptions pour un orchestre symphonique de l'hymne réalisées par le musicien [[José Rozo Contreras]] en 1933 étaient les plus fidèles aux écrits originaux d'Oreste Síndici<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.verbienmagazin.com/ColombiaDato.html|titre=Gobierno oficializa el actual himno nacional|éditeur=Ver Bien Magazín|consulté le=24 février 2011}}</ref>. Depuis, c'est cette version qui a été officiellement adoptée<ref name="Presidencia"/>. Pendant le gouvernement de [[Belisario Betancur Cuartas]], les habitants de l'[[archipel de San Andrés, Providencia et Santa Catalina]] furent autorisés à chanter une version de l'hymne en [[anglais]] et les populations autochtones pouvaient l'entonner dans leur propre langue<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.banrepcultural.org/blaavirtual/revistas/credencial/julio2001/elhimno.htm|titre=El Himno Nacional|éditeur=[[Bibliothèque Luis Ángel Arango]]|consulté le=24 février 2011}}</ref>.


Le décret numéro 3558 du {{date|9|novembre|1949}} approuva le {{citation|Règlement du service de garnison}}. C'est la première norme protocolaire qui fixa les occasions où l'hymne devait être chanté<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://es.wikisource.org/wiki/Decreto_3558_de_1949_(9_de_noviembre) |titre=Décret 3558 de 1949 |éditeur=Wikisource |consulté le=24 février 2011}}</ref>. La loi numéro 12 du {{date|29|février|1984}} ratifia dans son article numéro 4 l'usage de l'hymne national de Colombie<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.cntv.org.co/cntv_bop/basedoc/ley/1984/ley_0012_1984.html|titre=Loi 12 de 1984|éditeur=[[Congrès de la République de Colombie]]|consulté le=24 février 2011}}</ref>. La loi numéro 198 du {{date|17|juillet|1995}} sur les symboles nationaux, rendit obligatoire la diffusion de l'hymne sur toutes les radios et télévisions du pays à 6 h 00 et à 18 h 00<ref group=note>Sur les télévisions hertziennes privées, l'horaire de 18h est variable. La mesure n'est pas applicable aux chaînes de télévision nationales par câble.</ref>, ainsi que lors des interventions publiques du [[Liste des présidents de Colombie|Président]] et autres manifestations officielles<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.secretariasenado.gov.co/senado/basedoc/ley/1995/ley_0198_1995.html |titre=Loi 198 de 1995|éditeur=[[Congrès de la République de Colombie]]|consulté le=24 février 2011}}</ref>.
Le décret numéro 3558 du {{date-|9|novembre|1949}} approuva le {{citation|Règlement du service de garnison}}. C'est la première norme protocolaire qui fixa les occasions où l'hymne devait être chanté<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://es.wikisource.org/wiki/Decreto_3558_de_1949_(9_de_noviembre) |titre=Décret 3558 de 1949 |éditeur=Wikisource |consulté le=24 février 2011}}</ref>. La loi numéro 12 du {{date-|29|février|1984}} ratifia dans son article numéro 4 l'usage de l'hymne national de Colombie<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.cntv.org.co/cntv_bop/basedoc/ley/1984/ley_0012_1984.html|titre=Loi 12 de 1984|éditeur=[[Congrès de la République de Colombie]]|consulté le=24 février 2011}}</ref>. La loi numéro 198 du {{date-|17|juillet|1995}} sur les symboles nationaux, rendit obligatoire la diffusion de l'hymne sur toutes les radios et télévisions du pays à 6 h 00 et à 18 h 00<ref group=note>Sur les télévisions hertziennes privées, l'horaire de 18h est variable. La mesure n'est pas applicable aux chaînes de télévision nationales par câble.</ref>, ainsi que lors des interventions publiques du [[Liste des présidents de Colombie|Président]] et autres manifestations officielles<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.secretariasenado.gov.co/senado/basedoc/ley/1995/ley_0198_1995.html |titre=Loi 198 de 1995|éditeur=[[Congrès de la République de Colombie]]|consulté le=24 février 2011}}</ref>.


== Description ==
== Description ==


L'hymne national est composé d'un refrain en [[heptasyllabe]]s et de onze [[Couplet (musique)|couplets]] en [[alexandrin]]s. Généralement, seuls le refrain et le premier couplet sont interprétés<ref>{{Ouvrage | langue = es | auteur = Grupo Editorial Planeta | titre = Colombia: Consultor temático | éditeur = | année = 1992 | volume = 2 | passage = 266}}</ref>. Les couplets illustrent des faits historiques et des réflexions philosophiques au sujet de l'indépendance de la Colombie et d'autres pays [[Amérique hispanique|hispano-américains]]<ref name="Historia"/>. Les strophes {{romain|I}} et {{romain|III}} peuvent être considérées comme évocatrices, les strophes {{romain|II}}, {{romain|V}} et {{romain|XI}} comme héroïques, les strophes {{romain|VI}} et {{romain|VII}} comme [[épique]]s, les strophes {{romain|IV}} et {{romain|VIII}} comme [[élégiaque]]s et les strophes {{romain|IX}} et {{romain|X}} comme synthétiques<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Evangelista | nom1 = Quintana | titre = Símbolos de la nacionalidad colombiana | éditeur = | année = 1954 | passage = 231-233}}</ref>. La musique est en mi bémol majeur avec un rythme à quatre temps, et un [[tempo]] modéré (« ''{{lang|es|tempo di marcia}}'' »)<ref>{{Lien web|url=http://www.banrepcultural.org/blaavirtual/musica/blaaaudio/compo/rozo/himno/him1.pdf|titre=Partitura del Himno Nacional de Colombia|éditeur=Banco de la República|consulté le=24 février 2011}}</ref>.
L'hymne national est composé d'un refrain en [[heptasyllabe]]s et de onze [[Couplet (musique)|couplets]] en [[alexandrin]]s. Généralement, seuls le refrain et le premier couplet sont interprétés<ref>{{Ouvrage | langue = es | auteur = Grupo Editorial Planeta | titre = Colombia: Consultor temático | éditeur = | année = 1992 | volume = 2 | passage = 266}}</ref>. Les couplets illustrent des faits historiques et des réflexions philosophiques au sujet de l'indépendance de la Colombie et d'autres pays [[Amérique hispanique|hispano-américains]]<ref name="Historia"/>. Les strophes {{romain|I}} et {{romain|III}} peuvent être considérées comme évocatrices, les strophes {{romain|II}}, {{romain|V}} et {{romain|XI}} comme héroïques, les strophes {{romain|VI}} et {{romain|VII}} comme [[épique]]s, les strophes {{romain|IV}} et {{romain|VIII}} comme [[élégiaque]]s et les strophes {{romain|IX}} et {{romain|X}} comme synthétiques<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Evangelista | nom1 = Quintana | titre = Símbolos de la nacionalidad colombiana | éditeur = | année = 1954 | passage = 231-233}}</ref>. La musique est en mi bémol majeur avec un rythme à quatre temps, et un [[tempo]] modéré (« ''{{langue|es|tempo di marcia}}'' »)<ref>{{Lien web|url=http://www.banrepcultural.org/blaavirtual/musica/blaaaudio/compo/rozo/himno/him1.pdf|titre=Partitura del Himno Nacional de Colombia|éditeur=Banco de la República|consulté le=24 février 2011}}</ref>.


{| class="toccolours centre" cellpadding="8px" rules="cols" style="text-align:center; width:80%;"
{| class="toccolours centre" cellpadding="8px" rules="cols" style="text-align:center; width:80%;"
!colspan="2" style="background:#FFD615;" |<big>Hymne national de la république de Colombie</big><br />Paroles : [[Rafael Núñez]]<br />Musique : [[Oreste Síndici]]
!colspan="2" style="background:#FFD615;" |Hymne national de la république de Colombie<br>Paroles : [[Rafael Núñez]]<br>Musique : [[Oreste Síndici]]
|-
|-
| style="background:#FFED96; width:50%; font-weight:bold;"|Paroles officielles en espagnol
| style="background:#FFED96; width:50%; font-weight:bold;"|Paroles officielles en espagnol
Ligne 125 : Ligne 124 :
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Refrain
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Refrain
|-
|-
|{{nobr|<poem>¡Oh gloria inmarcesible!
|<poem>¡Oh gloria inmarcesible!
¡Oh júbilo inmortal!
¡Oh júbilo inmortal!
¡En surcos de dolores
¡En surcos de dolores
el bien germina ya!</poem>}}
el bien germina ya!</poem>
|{{nobr|<poem>Oh gloire impérissable!
|<poem>Ô gloire impérissable !
Oh joie immortelle!
Ô joie immortelle !
Dans des sillons de douleurs
Dans des sillons de douleurs
Le bien pousse maintenant!</poem>}}
Le bien pousse maintenant !</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet I
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet I
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet I
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet I
|-
|-
|{{nobr|<poem>¡Cesó la horrible noche! La libertad sublime
|<poem>¡Cesó la horrible noche! La libertad sublime
derrama las auroras de su invencible luz.
derrama las auroras de su invencible luz.
La humanidad entera, que entre cadenas gime,
La humanidad entera, que entre cadenas gime,
comprende las palabras del que murió en la cruz.</poem>}}
comprende las palabras del que murió en la cruz.</poem>
|{{nobr|<poem>L'horrible nuit est terminée! La liberté sublime
|<poem>L'horrible nuit est terminée ! La liberté sublime
Déverse les aurores de son invincible lumière.
Déverse les aurores de son invincible lumière.
L'humanité entière, qui gémit entre des chaînes,
L'humanité entière, qui gémit entre des chaînes,
comprend les mots de celui qui est mort sur la croix.</poem>}}
comprend les mots de celui qui est mort sur la croix.</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet II
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet II
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet II
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet II
|-
|-
|{{nobr|<poem>« ¡Independencia! » grita el mundo americano ;
|<poem>« ¡Independencia! » grita el mundo americano ;
se baña en sangre de héroes la tierra de Colón.
se baña en sangre de héroes la tierra de Colón.
Pero este gran principio : « El rey no es soberano »,
Pero este gran principio : « El rey no es soberano »,
resuena, y los que sufren bendicen su pasión.</poem>}}
resuena, y los que sufren bendicen su pasión.</poem>
|{{nobr|<poem>« Indépendance! » crie le monde américain;
|<poem>« Indépendance ! » crie le monde américain ;
La terre de Colomb baigne dans le sang des héros.
La terre de Colomb baigne dans le sang des héros.
Mais ce grand principe : {{citation|Le roi n'est pas souverain}}
Mais ce grand principe : {{citation|Le roi n'est pas souverain}}
Résonne et ceux qui souffrent bénissent leur passion.</poem>}}
Résonne et ceux qui souffrent bénissent leur passion.</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet III
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet III
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet III
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet III
|-
|-
|{{nobr|<poem>Del Orinoco el cauce se colma de despojos;
|<poem>Del Orinoco el cauce se colma de despojos;
de sangre y llanto un río se mira allí correr.
de sangre y llanto un río se mira allí correr.
En Bárbula no saben las almas ni los ojos,
En Bárbula no saben las almas ni los ojos,
si admiración o espanto sentir o padecer.</poem>}}
si admiración o espanto sentir o padecer.</poem>
|{{nobr|<poem>Le lit de l'Orénoque se remplit de dépouilles ;
|<poem>Le lit de l'Orénoque se remplit de dépouilles ;
On y voit passer un fleuve de sang et de pleurs.
On y voit passer un fleuve de sang et de pleurs.
A Bárbula, ni les âmes ni les yeux ne savent
A Bárbula, ni les âmes ni les yeux ne savent
sentir ou souffrir soit admiration, soit épouvante.</poem>}}
sentir ou souffrir soit admiration, soit épouvante.</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet IV
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet IV
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet IV
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet IV
|-
|-
|{{nobr|<poem>A orillas del Caribe hambriento un pueblo lucha,
|<poem>A orillas del Caribe hambriento un pueblo lucha,
horrores prefiriendo a pérfida salud.
horrores prefiriendo a pérfida salud.
¡Oh, sí! De Cartagena la abnegación es mucha,
¡Oh, sí! De Cartagena la abnegación es mucha,
y escombros de la muerte desprecia su virtud.</poem>}}
y escombros de la muerte desprecia su virtud.</poem>
|{{nobr|<poem>Au bord de la mer Caraïbe, un peuple affamé lutte,
|<poem>Au bord de la mer Caraïbe, un peuple affamé lutte,
en préférant des horreurs à une santé perfide.
en préférant des horreurs à une santé perfide.
Oh oui ! L'abnégation de Carthagène est grande,
Oh oui ! L'abnégation de Carthagène est grande,
et sa vertu méprise les décombres de la mort.</poem>}}
et sa vertu méprise les décombres de la mort.</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet V
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet V
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet V
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet V
|-
|-
|{{nobr|<poem>De Boyacá en los campos el genio de la gloria
|<poem>De Boyacá en los campos el genio de la gloria
con cada espiga un héroe invicto coronó.
con cada espiga un héroe invicto coronó.
Soldados sin coraza ganaron la victoria;
Soldados sin coraza ganaron la victoria;
su varonil aliento de escudo les sirvió.</poem>}}
su varonil aliento de escudo les sirvió.</poem>
|{{nobr|<poem>De Boyacá, dans les champs, le génie de la gloire
|<poem>De Boyacá, dans les champs, le génie de la gloire
a couronné avec chaque épi un héros invaincu.
a couronné avec chaque épi un héros invaincu.
Les soldats sans armure ont remporté la victoire ;
Les soldats sans armure ont remporté la victoire ;
leur courage viril leur a servi de bouclier.</poem>}}
leur courage viril leur a servi de bouclier.</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VI
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VI
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VI
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VI
|-
|-
|{{nobr|<poem>Bolívar cruza el Ande que riega dos océanos;
|<poem>Bolívar cruza el Ande que riega dos océanos;
espadas cual centellas fulguran en Junín.
espadas cual centellas fulguran en Junín.
Centauros indomables descienden a los Llanos,
Centauros indomables descienden a los Llanos,
y empieza a presentirse de la epopeya el fin.</poem>}}
y empieza a presentirse de la epopeya el fin.</poem>
|{{nobr|<poem>Bolívar traverse les Andes que les océans arrosent ;
|<poem>Bolívar traverse les Andes que les océans arrosent ;
Les épées telles des étincelles brillent à Junín.
Les épées telles des étincelles brillent à Junín.
Les centaures indomptables descendent des Llanos,
Les centaures indomptables descendent des Llanos,
et on commence à pressentir la fin de l'épopée.</poem>}}
et on commence à pressentir la fin de l'épopée.</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VII
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VII
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VII
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VII
|-
|-
|{{nobr|<poem>La trompa victoriosa en Ayacucho truena;
|<poem>La trompa victoriosa en Ayacucho truena;
y en cada triunfo crece su formidable son.
y en cada triunfo crece su formidable son.
En su expansivo empuje la libertad se estrena,
En su expansivo empuje la libertad se estrena,
del cielo americano formando un pabellón.</poem>}}
del cielo americano formando un pabellón.</poem>
|{{nobr|<poem>Le cor victorieux, à Ayacucho, résonne ;
|<poem>Le cor victorieux, à Ayacucho, résonne ;
Et chaque victoire accroît son formidable chant.
Et chaque victoire accroît son formidable chant.
De son immense courage, commence la liberté,
De son immense courage, commence la liberté,
du ciel américain se forme un drapeau.</poem>}}
du ciel américain se forme un drapeau.</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VIII
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VIII
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VIII
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet VIII
|-
|-
|{{nobr|<poem>La Virgen sus cabellos arranca en agonía
|<poem>La Virgen sus cabellos arranca en agonía
y de su amor viuda los cuelga del ciprés.
y de su amor viuda los cuelga del ciprés.
Lamenta su esperanza que cubre losa fría,
Lamenta su esperanza que cubre losa fría,
pero glorioso orgullo circunda su alba tez.</poem>}}
pero glorioso orgullo circunda su alba tez.</poem>
|{{nobr|<poem>
|<poem>
La vierge veuve agonise,
La vierge veuve agonise,
et, par amour, pend ses cheveux au cyprès.
et, par amour, pend ses cheveux au cyprès.
Elle regrette son espoir que couvre une dalle froide,
Elle regrette son espoir que couvre une dalle froide,
mais un orgueil glorieux illumine son teint pâle.
mais un orgueil glorieux illumine son teint pâle.
</poem>}}
</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet IX
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet IX
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet IX
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet IX
|-
|-
|{{nobr|<poem>La patria así se forma, termópilas brotando;
|<poem>La patria así se forma, termópilas brotando;
constelación de cíclopes su noche iluminó.
constelación de cíclopes su noche iluminó.
La flor estremecida, mortal el viento hallando,
La flor estremecida, mortal el viento hallando,
debajo los laureles seguridad buscó.</poem>}}
debajo los laureles seguridad buscó.</poem>
|{{nobr|<poem>La patrie se forme ainsi, jaillissant des Thermopyles;
|<poem>La patrie se forme ainsi, jaillissant des Thermopyles ;
Une constellation de cyclopes a éclairé la nuit.
Une constellation de cyclopes a éclairé la nuit.
La fleur est ébranlée à la rencontre du vent mortel,
La fleur est ébranlée à la rencontre du vent mortel,
et elle recherche la sécurité sous les lauriers.
et elle recherche la sécurité sous les lauriers.
</poem>}}
</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet X
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet X
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet X
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet X
|-
|-
|{{nobr|<poem>Mas no es completa gloria vencer en la batalla,
|<poem>Mas no es completa gloria vencer en la batalla,
que al brazo que combate lo anima la verdad.
que al brazo que combate lo anima la verdad.
La independencia sola al gran clamor no acalla;
La independencia sola al gran clamor no acalla;
si el sol alumbra a todos, justicia es libertad.</poem>}}
si el sol alumbra a todos, justicia es libertad.</poem>
|{{nobr|<poem>Le mieux n'est pas une gloire complète et une victoire durant la bataille,
|<poem>Le mieux n'est pas une gloire complète et une victoire durant la bataille,
Mais l'ardeur du combat animé par la vérité.
Mais l'ardeur du combat animé par la vérité.
Seule l'indépendance ne fait pas taire la grande clameur.
Seule l'indépendance ne fait pas taire la grande clameur.
Si le soleil nous éclaire tous, la justice c'est la liberté.
Si le soleil nous éclaire tous, la justice c'est la liberté.
</poem>}}
</poem>
|-
|-
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet XI
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet XI
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet XI
| style="background:#DFDFDF; font-weight:bold;"|Couplet XI
|-
|-
|{{nobr|<poem>Del hombre los derechos Nariño predicando,
|<poem>Del hombre los derechos Nariño predicando,
el alma de la lucha profético enseñó.
el alma de la lucha profético enseñó.
Ricaurte en San Mateo en átomos volando,
Ricaurte en San Mateo en átomos volando,
« Deber antes que vida », con llamas escribió.</poem>}}
« Deber antes que vida », con llamas escribió.</poem>
|{{nobr|<poem>Nariño en prêchant les Droits de l'Homme,
|<poem>Nariño en prêchant les Droits de l'Homme,
Enseignait l'âme du combat prophétique.
Enseignait l'âme du combat prophétique.
Ricaurte, à San Mateo pulvérisé en miettes,
Ricaurte, à San Mateo pulvérisé en miettes,
écrivait avec des flammes {{citation|Le devoir avant la vie}}.
écrivait avec des flammes {{citation|Le devoir avant la vie}}.
</poem>}}
</poem>
|}
|}
{{clr}}
{{clr}}
Ligne 277 : Ligne 276 :
[[Fichier:59 - Carthagène - Décembre 2008.JPG|thumb|L'hymne national doit être chanté lorsque le drapeau colombien est hissé ou abaissé.]]
[[Fichier:59 - Carthagène - Décembre 2008.JPG|thumb|L'hymne national doit être chanté lorsque le drapeau colombien est hissé ou abaissé.]]


Les normes protocolaires pour chanter et entendre l'hymne national de la Colombie sont réglementées par les articles 10 et 11 du décret 1967 du {{date|15|août|1991}}<ref name="Decreto1991">{{Lien web|langue=es|url=http://www.alcaldiabogota.gov.co/sisjur/normas/Norma1.jsp?i=1524|titre=Décret 1967 de 1991|éditeur=Congrès de la République de Colombie|consulté le=25 février 2011}}</ref>. L'hymne national peut être chanté pour les actes officiels de nature patriotique, tels que hisser et abaisser le drapeau de la Colombie, honorer le [[Eucharistie|Saint-Sacrement]] ou lors d'activités éducatives et d'événements sportifs. De façon générale, les citoyens peuvent l'entonner avec ou sans accompagnement musical.
Les normes protocolaires pour chanter et entendre l'hymne national de la Colombie sont réglementées par les articles 10 et 11 du décret 1967 du {{date-|15|août|1991}}<ref name="Decreto1991">{{Lien web|langue=es|url=http://www.alcaldiabogota.gov.co/sisjur/normas/Norma1.jsp?i=1524|titre=Décret 1967 de 1991|éditeur=Congrès de la République de Colombie|consulté le=25 février 2011}}</ref>. L'hymne national peut être chanté pour les actes officiels de nature patriotique, tels que hisser et abaisser le drapeau de la Colombie, honorer le [[Eucharistie|Saint-Sacrement]] ou lors d'activités éducatives et d'événements sportifs. De façon générale, les citoyens peuvent l'entonner avec ou sans accompagnement musical.


À l'écoute de l'hymne national, les personnes présentes doivent s'arrêter de travailler et se lever, les hommes devant se découvrir la tête. Tout le monde doit déposer ses armes et adopter une position de respect et de vénération. Les cavaliers, les conducteurs et les passagers des véhicules doivent descendre et procéder de même<ref name="Decreto1991"/>. L'hymne national n'est jamais applaudi<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Antonio | nom1 = Cacua Prada | titre = Síndici o la música de la libertad | éditeur = | année = 1987 | passage = 325}}</ref>.
À l'écoute de l'hymne national, les personnes présentes doivent s'arrêter de travailler et se lever, les hommes devant se découvrir la tête. Tout le monde doit déposer ses armes et adopter une position de respect et de vénération. Les cavaliers, les conducteurs et les passagers des véhicules doivent descendre et procéder de même<ref name="Decreto1991"/>. L'hymne national n'est jamais applaudi<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Antonio | nom1 = Cacua Prada | titre = Síndici o la música de la libertad | éditeur = | année = 1987 | passage = 325}}</ref>.


De par le décret 91 du {{date|21|janvier|1942}}, seuls les chants patriotiques colombiens sont autorisés au sein des institutions éducatives, sauf lors de cérémonies spéciales en l'honneur de pays amis invités sur les campus<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.mineducacion.gov.co/1621/articles-102848_archivo_pdf.pdf |titre=Décret 91 de 1942 |éditeur=Ministère de l'Éducation Nationale |consulté le=25 février 2011}}</ref>. Conformément au décret 1722 du {{date|16|juillet|1942}}, toutes les écoles doivent commencer leurs devoirs le premier lundi de chaque mois par un acte bref mais solennel durant lequel le « Pavillon de la Patrie » est hissé aux accords de l'hymne national entonné par toute la communauté éducative<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.mineducacion.gov.co/1621/articles-102874_archivo_pdf.pdf |titre=Décret 1722 de 1942 |éditeur=Ministère de l'Éducation Nationale |consulté le=25 février 2011}}</ref>. Conformément au ''Manuel du Protocole du [[Ministère des Affaires étrangères (Colombie)|Ministère des Affaires étrangères]]'', lors de la présentation de l'accréditation d'un nouvel ambassadeur, l'interprétation de l'hymne national correspond à l'[[harmonie]] du Bataillon de la Garde Présidentielle<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.mexicodiplomatico.org/lecturas/Manual_Protocolo_Republica_de_Colombia.pdf|titre=Manual del Protocolo|éditeur=[[Ministère des Affaires étrangères (Colombie)|Ministère des Affaires étrangères]]|année=2005|consulté le=25 février 2011}}</ref>.
De par le décret 91 du {{date-|21|janvier|1942}}, seuls les chants patriotiques colombiens sont autorisés au sein des institutions éducatives, sauf lors de cérémonies spéciales en l'honneur de pays amis invités sur les campus<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.mineducacion.gov.co/1621/articles-102848_archivo_pdf.pdf |titre=Décret 91 de 1942 |éditeur=Ministère de l'Éducation Nationale |consulté le=25 février 2011}}</ref>. Conformément au décret 1722 du {{date-|16|juillet|1942}}, toutes les écoles doivent commencer leurs devoirs le premier lundi de chaque mois par un acte bref mais solennel durant lequel le « Pavillon de la Patrie » est hissé aux accords de l'hymne national entonné par toute la communauté éducative<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.mineducacion.gov.co/1621/articles-102874_archivo_pdf.pdf |titre=Décret 1722 de 1942 |éditeur=Ministère de l'Éducation Nationale |consulté le=25 février 2011}}</ref>. Conformément au ''Manuel du Protocole du [[Ministère des Affaires étrangères (Colombie)|Ministère des Affaires étrangères]]'', lors de la présentation de l'accréditation d'un nouvel ambassadeur, l'interprétation de l'hymne national correspond à l'[[harmonie]] du Bataillon de la Garde Présidentielle<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.mexicodiplomatico.org/lecturas/Manual_Protocolo_Republica_de_Colombia.pdf|titre=Manual del Protocolo|éditeur=[[Ministère des Affaires étrangères (Colombie)|Ministère des Affaires étrangères]]|année=2005|consulté le=25 février 2011}}</ref>.


Le code pénal colombien prévoit dans son premier chapitre (article 117) que quiconque insultant publiquement les symboles nationaux de la Colombie, que ce soit l'hymne, le drapeau ou l'emblème national, est coupable de trahison et doit purger une peine de prison de six mois à deux ans<ref>{{Lien web |langue=es |url=http://alcaldiademonteria.tripod.com/codigos/penal/sgndpnal.htm |titre=Code Pénal|auteur=Alcaldía de Montería|consulté le=25 février 2011}}</ref>.
Le code pénal colombien prévoit dans son premier chapitre (article 117) que quiconque insultant publiquement les symboles nationaux de la Colombie, que ce soit l'hymne, le drapeau ou l'emblème national, est coupable de trahison et doit purger une peine de prison de six mois à deux ans<ref>{{Lien web |langue=es |url=http://alcaldiademonteria.tripod.com/codigos/penal/sgndpnal.htm |titre=Code Pénal|auteur=Alcaldía de Montería|consulté le=25 février 2011}}</ref>.
Ligne 288 : Ligne 287 :
[[Fichier:Santander by Acevedo Bernal.jpg|thumb|[[Francisco de Paula Santander]].]]
[[Fichier:Santander by Acevedo Bernal.jpg|thumb|[[Francisco de Paula Santander]].]]


Le {{date|25|septembre|1997}}, un citoyen intente un procès pour contester la constitutionnalité de dix des onze strophes de l'hymne national et demander la suspension du règlement officiel. Selon le plaignant, les paroles constituent une [[apologie]] de la violence, de la discrimination religieuse et encourage la [[lutte des classes]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.elementosdejuicio.com/edianterioresrr.php?id=244&PHPSESSID=0ec1380fe8a876c49b5e66ba42bfd5be |titre=Una demanda inusual|éditeur=Elementos de juicio |consulté le=15 mars 2011}}</ref>, en contradiction avec la loi colombienne. La Cour constitutionnelle, par le biais de son arrêt C–469, déclare exécutoire la loi numéro 33 de 1920 qui a adopté l'hymne national<ref name="Sentencia">{{Lien web|langue=es |url=http://www.cntv.org.co/cntv_bop/basedoc/cc_sc_nf/1997/c-469_1997.html#C-469 |titre=Sentence C-469 de 1997|éditeur=Cour Constitutionnelle |consulté le=15 mars 2011}}</ref>. La Cour constitutionnelle argumente sa décision comme suit :
Le {{date-|25|septembre|1997}}, un citoyen intente un procès pour contester la constitutionnalité de dix des onze strophes de l'hymne national et demander la suspension du règlement officiel. Selon le plaignant, les paroles constituent une [[apologie]] de la violence, de la discrimination religieuse et encourage la [[lutte des classes]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.elementosdejuicio.com/edianterioresrr.php?id=244&PHPSESSID=0ec1380fe8a876c49b5e66ba42bfd5be |titre=Una demanda inusual|éditeur=Elementos de juicio |consulté le=15 mars 2011}}</ref>, en contradiction avec la loi colombienne. La Cour constitutionnelle, par le biais de son arrêt C–469, déclare exécutoire la loi numéro 33 de 1920 qui a adopté l'hymne national<ref name="Sentencia">{{Lien web|langue=es |url=http://www.cntv.org.co/cntv_bop/basedoc/cc_sc_nf/1997/c-469_1997.html#C-469 |titre=Sentence C-469 de 1997|éditeur=Cour Constitutionnelle |consulté le=15 mars 2011}}</ref>. La Cour constitutionnelle argumente sa décision comme suit :


{{citation bloc|L'hymne national est une composition poétique et musicale dont le but est d'honorer des personnages et événements historiques qui ont contribué à l'émergence de la nation colombienne. Son inspiration lyrique, typique à l'époque de sa composition, n'adopte pas de contenu normatif de nature abstraite qui contraint à sa réalisation par le conglomérat social. Matériellement, son but n'est pas de créer, d'anéantir ou de modifier des situations juridiques objectives et générales; sa portée n'est pas strictement juridique et, donc, ne vas pas au-delà du sens philosophique, historique et patriotique exprimé dans ses vers. L'hymne, en tant que symbole national, constitue depuis plus d'un siècle, une partie du patrimoine culturel de la Nation, patrimoine qui, par ailleurs, jouit de la protection de l'[[État]]. En soi, il n'a pas la force inaliénable d'une règle de [[droit positif]]. Il n'oblige en rien dans ses vers et prétendre le contraire est tomber dans l'absurde<ref name="Sentencia"/>.}}
{{citation bloc|L'hymne national est une composition poétique et musicale dont le but est d'honorer des personnages et événements historiques qui ont contribué à l'émergence de la nation colombienne. Son inspiration lyrique, typique à l'époque de sa composition, n'adopte pas de contenu normatif de nature abstraite qui contraint à sa réalisation par le conglomérat social. Matériellement, son but n'est pas de créer, d'anéantir ou de modifier des situations juridiques objectives et générales; sa portée n'est pas strictement juridique et, donc, ne vas pas au-delà du sens philosophique, historique et patriotique exprimé dans ses vers. L'hymne, en tant que symbole national, constitue depuis plus d'un siècle, une partie du patrimoine culturel de la Nation, patrimoine qui, par ailleurs, jouit de la protection de l'[[État]]. En soi, il n'a pas la force inaliénable d'une règle de [[droit positif]]. Il n'oblige en rien dans ses vers et prétendre le contraire est tomber dans l'absurde<ref name="Sentencia"/>.}}
Ligne 311 : Ligne 310 :
La première édition de l'hymne national publiée par Oreste Síndici comprenait les [[Partition (musique)|partitions]] pour les interprétations de chant et de piano<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://pamplona.eovirtual.com/himno-colombia |titre=¿Cuál es la historia del Himno Nacional? |éditeur=Pamplona Colombia |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>. Depuis lors, différentes transcriptions et versions ont vu le jour, jusqu'à l'officialisation, en 1946, des partitions pour [[orchestre d'harmonie]] et de [[fanfare]] publiées par [[José Rozo Contreras]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.cucutanuestra.com/temas/historia/personajes/jose_rozo_contreras_.htm |titre=José Rozo Contreras |éditeur=Cúcuta Nuestra |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>. En plus de ces partitions, Rozo a lui-même publié une version pour [[Chœur (musique)|chœur]] mixte ''[[a cappella]]'', pour voix de [[soprano]], [[Alto (voix)|alto]], [[ténor]] et [[Basse (voix)|basse]]<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = José | nom1 = Rozo Contreras | titre = Memorias de un músico de Bochalema | éditeur = | année = 1960 | pages totales = 192 | passage = 138-139}}</ref>.
La première édition de l'hymne national publiée par Oreste Síndici comprenait les [[Partition (musique)|partitions]] pour les interprétations de chant et de piano<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://pamplona.eovirtual.com/himno-colombia |titre=¿Cuál es la historia del Himno Nacional? |éditeur=Pamplona Colombia |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>. Depuis lors, différentes transcriptions et versions ont vu le jour, jusqu'à l'officialisation, en 1946, des partitions pour [[orchestre d'harmonie]] et de [[fanfare]] publiées par [[José Rozo Contreras]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.cucutanuestra.com/temas/historia/personajes/jose_rozo_contreras_.htm |titre=José Rozo Contreras |éditeur=Cúcuta Nuestra |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>. En plus de ces partitions, Rozo a lui-même publié une version pour [[Chœur (musique)|chœur]] mixte ''[[a cappella]]'', pour voix de [[soprano]], [[Alto (voix)|alto]], [[ténor]] et [[Basse (voix)|basse]]<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = José | nom1 = Rozo Contreras | titre = Memorias de un músico de Bochalema | éditeur = | année = 1960 | pages totales = 192 | passage = 138-139}}</ref>.


À de multiples reprises, l'hymne national fut joué avec un accordéon et à un rythme [[vallenato]], notamment dans le cadre du {{lang|es|Festival de la Leyenda Vallenata}} (Festival de la légende vallenata). Certaines de ces interprétations ont été réalisées par [[Jorge Celedón]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.elvallenato.com/noticias/88/Jorge-Celed%C3%B3n,-interpretar%C3%A1-el-himno-nacional-en-el-partido-Once-Caldas-%E2%80%93-Sao-Paulo-.htm |titre=Jorge Celedón interpretará el himno nacional |éditeur=El Vallenato |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>, [[Rafael Orozco]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.festivalvallenato.com/html/el_festival/1990/el_festival_desarrollo_1990.htm |titre=Desarrollo Festival 1990 |éditeur=Festival de la Leyenda Vallenata |consulté le= 16 mars 2011}}</ref> et [[Silvestre Dangond]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.elvallenato.com/videos/videos/7381/Himno%20nacional%20de%20colombia-Silvestre%20Dangond-.htm |titre=Himno nacional por Silvestre Dangond |éditeur=El Vallenato |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>. Une version [[rock]] de l'hymne interprétée en 1995 pour l'émission de radio ''{{lang|es|Radioactiva}}'', par le groupe [[Ekhymosis]], dans lequel [[Juanes]] chantait, a suscité la polémique dans divers médias<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.eltiempo.com/archivo/documento/MAM-444841 |titre=El himno nacional, a ritmo rock |date= 2 novembre 1995|éditeur=El Tiempo |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>.
À de multiples reprises, l'hymne national fut joué avec un accordéon et à un rythme [[vallenato]], notamment dans le cadre du {{langue|es|Festival de la Leyenda Vallenata}} (Festival de la légende vallenata). Certaines de ces interprétations ont été réalisées par [[Jorge Celedón]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.elvallenato.com/noticias/88/Jorge-Celed%C3%B3n,-interpretar%C3%A1-el-himno-nacional-en-el-partido-Once-Caldas-%E2%80%93-Sao-Paulo-.htm |titre=Jorge Celedón interpretará el himno nacional |éditeur=El Vallenato |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>, [[Rafael Orozco]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.festivalvallenato.com/html/el_festival/1990/el_festival_desarrollo_1990.htm |titre=Desarrollo Festival 1990 |éditeur=Festival de la Leyenda Vallenata |consulté le= 16 mars 2011}}</ref> et [[Silvestre Dangond]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.elvallenato.com/videos/videos/7381/Himno%20nacional%20de%20colombia-Silvestre%20Dangond-.htm |titre=Himno nacional por Silvestre Dangond |éditeur=El Vallenato |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>. Une version [[rock]] de l'hymne interprétée en 1995 pour l'émission de radio ''{{langue|es|Radioactiva}}'', par le groupe [[Ekhymosis]], dans lequel [[Juanes]] chantait, a suscité la polémique dans divers médias<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.eltiempo.com/archivo/documento/MAM-444841 |titre=El himno nacional, a ritmo rock |date= 2 novembre 1995|éditeur=El Tiempo |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>.


Une version de l'hymne national jouée sur un [[marimba]] fut présentée en juin 2009 par le Ministère de la culture du [[Valle del Cauca]], avec des rythmes autochtones de la [[Région Pacifique de Colombie]] sous la direction musicale de Raúl Rosero, lors de la célébration du centenaire de la création du département de Valle del Cauca<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.valledelcauca.gov.co/publicaciones.php?id=8644 |titre=A ritmo de marimba Colombia tiene nueva versión del Himno Nacional |date=4 juin 2009|éditeur=Gobernación del Valle del Cauca |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>.
Une version de l'hymne national jouée sur un [[marimba]] fut présentée en {{date-|juin 2009}} par le Ministère de la culture du [[Valle del Cauca]], avec des rythmes autochtones de la [[Région Pacifique de Colombie]] sous la direction musicale de Raúl Rosero, lors de la célébration du centenaire de la création du département de Valle del Cauca<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.valledelcauca.gov.co/publicaciones.php?id=8644 |titre=A ritmo de marimba Colombia tiene nueva versión del Himno Nacional |date=4 juin 2009|éditeur=Gobernación del Valle del Cauca |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>.


Durant le Concert National du Bicentenaire de la Colombie, différentes versions de l'hymne purent être écoutées dans différentes villes du pays, exécutées diverses langues et styles d'interprétation<ref name="Bicentenario">{{Lien web|langue=es |url=http://gcn.mincultura.gov.co/el-festival/himno-nacional-diferentes-versiones/ |titre=Différentes versions de l'hymne national |éditeur=[[Ministère de la Culture (Colombie)|Ministère de la Culture]] |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>. L'hymne fut interprété à la [[harpe llanera]] avec la voix d'Orlando « ''{{langue|es|El Cholo}}'' » Valderrama et l'Orchestre symphonique national de Colombie à [[Tame (Arauca)|Tame]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.portalaraucano.com/contenido/35 |titre=Tame se prepara para El Gran Concierto Nacional |éditeur=Portal Araucano |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>, chanté ''a cappella'' par [[Shakira]] à [[Leticia]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.elespectador.com/noticias/paz/video-shakira-entono-el-himno-nacional |titre=Shakira entonó el himno nacional |éditeur=El Espectador |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.eltiempo.com/archivo/documento/MAM-3016107|titre=Shakira se une al concierto en Leticia|date=16 juillet 2008|éditeur=El Tiempo |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>, et dans plusieurs langues telles que le [[Wayuu (langue)|wayuu]], le [[Langues chocó|chocó]] ou le [[créole]] de San Andrés<ref name="Bicentenario"/>.
Durant le Concert National du Bicentenaire de la Colombie, différentes versions de l'hymne purent être écoutées dans différentes villes du pays, exécutées diverses langues et styles d'interprétation<ref name="Bicentenario">{{Lien web|langue=es |url=http://gcn.mincultura.gov.co/el-festival/himno-nacional-diferentes-versiones/ |titre=Différentes versions de l'hymne national |éditeur=[[Ministère de la Culture (Colombie)|Ministère de la Culture]] |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>. L'hymne fut interprété à la [[harpe llanera]] avec la voix d'Orlando « ''{{langue|es|El Cholo}}'' » Valderrama et l'Orchestre symphonique national de Colombie à [[Tame (Arauca)|Tame]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.portalaraucano.com/contenido/35 |titre=Tame se prepara para El Gran Concierto Nacional |éditeur=Portal Araucano |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>, chanté ''a cappella'' par [[Shakira]] à [[Leticia]]<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.elespectador.com/noticias/paz/video-shakira-entono-el-himno-nacional |titre=Shakira entonó el himno nacional |éditeur=El Espectador |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.eltiempo.com/archivo/documento/MAM-3016107|titre=Shakira se une al concierto en Leticia|date=16 juillet 2008|éditeur=El Tiempo |consulté le= 16 mars 2011}}</ref>, et dans plusieurs langues telles que le [[Wayuu (langue)|wayuu]], le [[Langues chocó|chocó]] ou le [[créole]] de San Andrés<ref name="Bicentenario"/>.



<gallery mode="packed" widths="200px" heights="200px">
<gallery mode="packed" widths="200px" heights="200px" caption="Différentes personnalités ayant interprété l'hymne national de la Colombie.">
Shakira at Obama Inaugural (cropped).jpg|[[Shakira]].
Shakira at Obama Inaugural (cropped).jpg|[[Shakira]].
Juanes 2008.06.25 002.jpg|[[Juanes]] (avec le groupe [[Ekhymosis]]).
Juanes 2008.06.25 002.jpg|[[Juanes]] (avec le groupe [[Ekhymosis]]).
Jorge Celedón in DC.JPG|[[Jorge Celedón]].
Jorge Celedón in DC.JPG|[[Jorge Celedón]].
</gallery>
</gallery>
{{message galerie|Différentes personnalités ayant interprété l'hymne national de la Colombie.}}


== Représentations de l'hymne ==
== Représentations de l'hymne ==
Ligne 329 : Ligne 328 :
L'hymne national est représenté à travers différentes manifestations artistiques. Ainsi, deux compositions poétiques en l'honneur de l'hymne national furent publiés en juin 1944 dans le journal ''La Pluma'' de [[Cali]] et furent également incorporées par l'éducateur Juan Evangelista Quintana dans son article intitulé {{Citation étrangère|langue=es|La escuela pública da a Colombia su Himno Nacional}} ({{Citation|L'école publique donne à la Colombie son hymne national}})<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Antonio | nom1 = Cacua Prada | titre = Síndici o la música de la libertad | éditeur = Universidad Central | année = 1987 | pages totales = 345 | passage = 308-309}}</ref>.
L'hymne national est représenté à travers différentes manifestations artistiques. Ainsi, deux compositions poétiques en l'honneur de l'hymne national furent publiés en juin 1944 dans le journal ''La Pluma'' de [[Cali]] et furent également incorporées par l'éducateur Juan Evangelista Quintana dans son article intitulé {{Citation étrangère|langue=es|La escuela pública da a Colombia su Himno Nacional}} ({{Citation|L'école publique donne à la Colombie son hymne national}})<ref>{{Ouvrage | langue = es | prénom1 = Antonio | nom1 = Cacua Prada | titre = Síndici o la música de la libertad | éditeur = Universidad Central | année = 1987 | pages totales = 345 | passage = 308-309}}</ref>.


En [[architecture]], l'[[arc de triomphe]] érigé près du [[pont de Boyacá]] est le seul [[monument]] sur lequel sont inscrites les paroles de l'hymne national<ref>{{lien web|langue=es|format électronique=pdf|url=http://www.contratos.gov.co/archivospuc1/2009/DA/133001000/09-15-247472/DA_PROCESO_09-15-247472_133001000_1374925.pdf |titre=Plan especial de protección del bien de interés cultural del Puente de Boyacá y su zona de influencia |éditeur=Ministère de la Culture |consulté le=17 mars 2011}}</ref>. L'arc, construit en 1954 par [[Luis Alberto Acuña Tapias|Luis Alberto Acuña]], contient les notes complètes de l'hymne dans la partie inférieure, près de l'emplacement où le déroulement de la [[bataille de Boyacá]] a été sculpté<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.tunja.gov.co/?idcategoria=3124&download=Y |titre=El Arco del Triunfo |éditeur=Alcaldía Mayor de Tunja |consulté le=17 mars 2011}}</ref>. Par ailleurs, la façade de la salle de musique [[Alberto Castilla]] du [[Conservatoire de musique Alberto Castilla|Conservatoire de Tolima]], qui est situé dans le centre historique d'[[Ibagué]], est ornée d'une [[Portée (musique)|portée]] contenant les notes musicales de l'hymne national<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://monumentosdeibague.es.tl/SALA-ALBERTO-CASTILLA.htm |titre=Sala Alberto Castilla |éditeur=Monumentos de Ibagué |consulté le=17 mars 2011}}</ref>. Cet édifice fut construit entre 1932 et 1934 par l'architecte Elí Moreno Otero et fut déclaré « bien d'intérêt culturel » par le décret 745 du {{date|24|avril|1996}}<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.mincultura.gov.co/?idcategoria=37666# |titre=Bienes de Interés Cultural en el ámbito nacional |éditeur=Ministère de la Culture |consulté le=17 mars 2011}}</ref>.
En [[architecture]], l'[[arc de triomphe]] érigé près du [[pont de Boyacá]] est le seul [[monument]] sur lequel sont inscrites les paroles de l'hymne national<ref>{{lien web|langue=es|format électronique=pdf|url=http://www.contratos.gov.co/archivospuc1/2009/DA/133001000/09-15-247472/DA_PROCESO_09-15-247472_133001000_1374925.pdf |titre=Plan especial de protección del bien de interés cultural del Puente de Boyacá y su zona de influencia |éditeur=Ministère de la Culture |consulté le=17 mars 2011}}</ref>. L'arc, construit en 1954 par [[Luis Alberto Acuña Tapias|Luis Alberto Acuña]], contient les notes complètes de l'hymne dans la partie inférieure, près de l'emplacement où le déroulement de la [[bataille de Boyacá]] a été sculpté<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.tunja.gov.co/?idcategoria=3124&download=Y |titre=El Arco del Triunfo |éditeur=Alcaldía Mayor de Tunja |consulté le=17 mars 2011}}</ref>. Par ailleurs, la façade de la salle de musique [[Alberto Castilla]] du [[Conservatoire de musique Alberto Castilla|Conservatoire de Tolima]], qui est situé dans le centre historique d'[[Ibagué]], est ornée d'une [[Portée (musique)|portée]] contenant les notes musicales de l'hymne national<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://monumentosdeibague.es.tl/SALA-ALBERTO-CASTILLA.htm |titre=Sala Alberto Castilla |éditeur=Monumentos de Ibagué |consulté le=17 mars 2011}}</ref>. Cet édifice fut construit entre 1932 et 1934 par l'architecte Elí Moreno Otero et fut déclaré « bien d'intérêt culturel » par le décret 745 du {{date-|24|avril|1996}}<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.mincultura.gov.co/?idcategoria=37666# |titre=Bienes de Interés Cultural en el ámbito nacional |éditeur=Ministère de la Culture |consulté le=17 mars 2011}}</ref>.


À l'occasion du centième anniversaire de la mélodie de l'hymne national de la Colombie, l'administration nationale des postes publia un [[timbre postal]] en 1988<ref name="El Mundo"/>.
À l'occasion du centième anniversaire de la mélodie de l'hymne national de la Colombie, l'administration nationale des postes publia un [[timbre postal]] en 1988<ref name="El Mundo"/>.
Ligne 335 : Ligne 334 :
=== L'hymne au cinéma ===
=== L'hymne au cinéma ===


Produit par ''{{lang|es|Acevedo e Hijos}}'' et Carlos Schroeder, le premier [[cinéma sonore|film sonore]] de l'histoire du [[cinéma colombien]], {{citation étrangère|lang=es|Los Primeros ensayos del cine parlante nacional}}, sorti en salle le {{date|1|avril|1937}} et dont seulement {{unité|9|minutes}} ont pu être préservées<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.patrimoniofilmico.org.co/docs/cinesonoro.rtf|titre=L'arrivée du cinéma sonore et parlant en Colombie|auteur=Rito Alberto Torres|site=Institut du patrimoine cinématographique colombien|consulté le=30 mars 2011}}</ref>, intégra une interprétation instrumentale de l'hymne national dirigée par José Rozo Contreras avec les accords symphoniques officialisés en 1946<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://wn.com/himno_nacional_de_colombia_1937 |titre=Fragmento de la película de los hermanos Acevedo |éditeur=World News |consulté le=18 mars 2011}}</ref>.
Produit par ''{{langue|es|Acevedo e Hijos}}'' et Carlos Schroeder, le premier [[cinéma sonore|film sonore]] de l'histoire du [[cinéma colombien]], {{citation étrangère|lang=es|Los Primeros ensayos del cine parlante nacional}}, sorti en salle le {{date-|1|avril|1937}} et dont seulement {{unité|9|minutes}} ont pu être préservées<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://www.patrimoniofilmico.org.co/docs/cinesonoro.rtf|titre=L'arrivée du cinéma sonore et parlant en Colombie|auteur=Rito Alberto Torres|site=Institut du patrimoine cinématographique colombien|consulté le=30 mars 2011}}</ref>, intégra une interprétation instrumentale de l'hymne national dirigée par José Rozo Contreras avec les accords symphoniques officialisés en 1946<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://wn.com/himno_nacional_de_colombia_1937 |titre=Fragmento de la película de los hermanos Acevedo |éditeur=World News |consulté le=18 mars 2011}}</ref>.


Les avant-premières de quelques films tels qu'''Antonia Santos'' (1944) sont accompagnées en direct d'une interprétation de l'hymne national<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.elespectador.com/impreso/cultura/articuloimpreso-214824-patria-films |titre=Patria Films |éditeur=El Espectador |consulté le=18 mars 2011}}</ref>. En 2006, la chanson {{Citation étrangère|langue=es|Aquí manda el patrón}} utilisée dans le film ''El colombian dream'' et basée sur la musique de l'hymne national entraîna la polémique<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.canalrcn.com/comunidad/laRecetaDelDia/index.php?op=info&idC=23229&idI=1&idP=100 |titre=El Colombian Dream |éditeur=Canal RCN |consulté le=18 mars 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.semana.com/wf_InfoArticulo.aspx?IdArt=97740 |titre=El Colombian Dream |éditeur=Revista Semana |consulté le=18 mars 2011}}</ref>.
Les avant-premières de quelques films tels qu'''Antonia Santos'' (1944) sont accompagnées en direct d'une interprétation de l'hymne national<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.elespectador.com/impreso/cultura/articuloimpreso-214824-patria-films |titre=Patria Films |éditeur=El Espectador |consulté le=18 mars 2011}}</ref>. En 2006, la chanson {{Citation étrangère|langue=es|Aquí manda el patrón}} utilisée dans le film ''El colombian dream'' et basée sur la musique de l'hymne national entraîna la polémique<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.canalrcn.com/comunidad/laRecetaDelDia/index.php?op=info&idC=23229&idI=1&idP=100 |titre=El Colombian Dream |éditeur=Canal RCN |consulté le=18 mars 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=es |url=http://www.semana.com/wf_InfoArticulo.aspx?IdArt=97740 |titre=El Colombian Dream |éditeur=Revista Semana |consulté le=18 mars 2011}}</ref>.
Ligne 347 : Ligne 346 :
=== Références ===
=== Références ===
{{Traduction/Référence|es|Himno nacional de Colombia|44215899}}
{{Traduction/Référence|es|Himno nacional de Colombia|44215899}}
{{Références|colonnes=3}}
{{Références}}


== Annexes ==
== Annexes ==
Ligne 358 : Ligne 357 :


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{es}} [http://www.presidencia.gov.co/prensa_new/historia/himno.htm Hymne national colombien] sur www.presidencia.gov.co
* {{es}} [http://www.presidencia.gov.co/prensa_new/historia/himno.htm Hymne national colombien] sur www.presidencia.gov.co


Ligne 376 : Ligne 376 :
[[Catégorie:Hymne national par pays|Colombie]]
[[Catégorie:Hymne national par pays|Colombie]]
[[Catégorie:Chanson colombienne]]
[[Catégorie:Chanson colombienne]]
[[Catégorie:Chanson de 1887]]

Dernière version du 16 septembre 2022 à 01:57

Himno Nacional de la República de Colombia (es)
Hymne national de la République de Colombie
Image illustrative de l’article Hymne national de la Colombie
Partition de l'hymne national de la Colombie

Hymne national de Drapeau de la Colombie Colombie
Paroles Rafael Núñez
1887
Musique Oreste Síndici
1887
Adopté en 1920
Fichier audio
Hymne national de la Colombie (Instrumentale)
noicon

L'hymne national de la Colombie (Himno Nacional de la República de Colombia) est le chant patriotique de la Colombie, en Amérique du Sud.

Ses paroles, qui proviennent du poème « Himno Patriótico » (« Hymne Patriotique ») composé par le président Rafael Núñez, furent écrites comme une ode célébrant l'indépendance de Carthagène. Par la suite, la musique fut composée par l'italien Oreste Síndici à la demande de l'acteur José Domingo Torres lors de la présidence de Rafael Núñez.

La composition musicale fut présentée pour la première fois au public le dans un petit théâtre situé dans l'ancienne école publique de la Cathédrale de Bogota. La chanson, devenue très rapidement populaire, fut adoptée spontanément comme hymne national de la Colombie. La loi numéro 33 du , ratifiée par le président Marco Fidel Suárez, lui conféra son statut officiel.

Historique[modifier | modifier le code]

Recherche d'un hymne national[modifier | modifier le code]

En 1819, les quadrilles « La vencedora » (« Le vainqueur ») et « La libertadora » (« La libération ») furent interprétées pour célébrer le triomphe de l'armée patriotique lors de la bataille de Boyacá[1]. Après l'indépendance de la Colombie et la dissolution de la Grande Colombie, de nombreuses chansons furent écrites en l'honneur du libérateur Simón Bolívar.

Le , lorsque l'Espagnol Francisco Villalba arriva en Colombie avec une troupe de théâtre, il composa un chant patriotique en l'honneur de la République de Nouvelle-Grenade[2]. La chanson devint très populaire et fut considérée dans un premier temps comme le premier hymne patriotique de Colombie[3]. Le refrain de ce chant est :

« Gloria eterna a la Nueva Granada,
que formando una nueva nación,
hoy levanta ya el templo sagrado
de las leyes, la paz y la unión.
 »

« Gloire éternelle à la nouvelle Grenade,
qui forme une nouvelle nation,
aujourd'hui se lève le temple sacré
des lois, de la paix et de l'union. »

En 1847, le compositeur et peintre anglais Henry Price (es), fondateur de la Sociedad Filarmónica, intégra à sa musique des vers écrits par Santiago Pérez de Manosalbas. Il écrivit un hymne qu'il appela « Chant national » et qui fut bien accueilli, notamment en raison de sa simplicité[4]. Henry Price était le père de Jorge Wilson Price qui, après avoir vécu à New York, était retourné à Bogota en 1855 où il se consacra à la composition et où il fonda l'Académie nationale de musique de Colombie[5]. En 1882, il invita le jeune compositeur italien Oreste Síndici à rejoindre l'Académie en tant que conseiller et professeur. En 1910, l'Académie Nationale de Musique devint le Conservatoire National de Colombie[3].

En 1849, José Caicedo Rojas écrivit un poème sur lequel José Joaquín Guarín composa une mélodie. L'hymne reçut le nom de « Oda al 20 de julio » (« Ode au 20 juillet »). Il fut instrumentalisé en mi bémol pour quatre voix et un orchestre[6]. Sa première exécution publique eut lieu au Musée d'art colonial de Bogota, mais le public fut rebuté par la complexité de l'œuvre[4]. En 1883, le violoniste hollandais Carlos Von Oecken mit en musique un poème composé par Lino de Pombo en 1852[6].

Le décret numéro 256 du valida l'organisation d'un concours pour donner un hymne national à la Colombie. Le jury était composé de l'homme politique José María Quijano, du poète Rafael Pombo et du musicien Carlos Schloss. Selon les articles publiés dans divers journaux de l'époque, aucun des hymnes joués n'aurait suscité l'enthousiasme des jurés, entraînant même l'annulation du concours[7].

Le , le gouvernement de l'État souverain du Cundinamarca organisa un nouveau concours pour déterminer un hymne célébrant le centenaire de la naissance de Simón Bolívar. Le premier prix fut remporté par Daniel Figueroa qui composa une chanson avec les paroles de plusieurs poèmes. Il en donna la première sur la Plaza de Bolívar interprété par un chœur de deux mille enfants[6]. Le second prix fut remporté par Cayetano Fajardo. Cependant, le jury considéra qu'aucun des chants des deux lauréats ne pouvait être qualifié d'hymne national mais seulement de chants patriotiques[8].

Création de l'hymne national[modifier | modifier le code]

Oreste Síndici, en 1870.
Rafael Núñez, en 1885.

En 1887, le directeur de théâtre José Domingo Torres — habitué à animer des fêtes patriotiques — contacta le maître italien Oreste Síndici pour lui commander une chanson sur la célébration de l'indépendance de Carthagène[9]. Plus précisément, il lui demanda de mettre en musique le poème « Himno Patriótico » (« Hymne Patriotique ») écrit par le président de la République Rafael Núñez en l'honneur de cette ville[10]. Ce poème avait été composé pour être lu publiquement lors de la célébration du avant d'être publié dans le journal La Democracia alors que Núñez était secrétaire du gouvernement de cette province[10]. Après cette première publication, le poème fut adapté, amélioré et publié par l'auteur dans les numéros 3 et 4 de la revue Hebdomadaria de [11]. Une composition musicale sur le même poème fut réalisée par les maîtres Delgado et Fortich à la demande de José Domingo Torres et interprétée sur la Plaza de Bolívar le . Cette nouvelle composition ne reçut cependant pas un accueil favorable du public[10].

Dans un premier temps, Oreste Síndici refusa d'écrire la chanson, malgré l'insistance de Torres. Il se laissa finalement convaincre par sa femme, Justina Jannaut[12]. Au préalable, Síndici exigea de José Domingo Torres de retrouver l'auteur du poème pour qu'il puisse adapter les vers à la mélodie et donner une connotation nationaliste au texte[13].

Par la suite, Síndici se retira dans son hacienda El Prado située à Nilo (Cundinamarca). Il y composa l'hymne, emportant avec lui un harmonium Dolt Graziano Tubi. La partition originale est en mi bémol majeur, à quatre temps (dit tempo di marcia) et se trouve actuellement au Musée national de Colombie. Un premier aperçu de la mélodie fut exécuté sous un tamarinier dans le parc principal de la municipalité de Cundinamarca le , après la messe dominicale[14].

Diffusion et adoption de l'hymne national[modifier | modifier le code]

L'hymne national fut présenté pour la première fois au public le lors des festivités célébrant l'indépendance de Carthagène, par un chœur d'enfants élèves d'Oreste Síndici venus de trois écoles primaires[15]. Cette première interprétation de l'hymne fut effectuée au Teatro de Variedades, le théâtre de variétés de l'école publique de Santa Clara[16], situé sur l'actuelle huitième avenue, sur le terrain vague de l'église de Santa Clara contigu au Couvent et à l'Observatoire astronomique, dans le district de la cathédrale de Bogotá[15]. À l'issue de la représentation, l'hymne fut applaudi à tout rompre par le public présent dans les tribunes du théâtre. Les historiens ayant assisté à cet évènement rapportèrent que les invités quittèrent la salle en fredonnant la chanson[15]. Ces festivités furent également l'occasion de la pose de la première pierre du Théâtre municipal de Bogotá[17] qui fut inauguré en 1890 et qui fonctionna jusqu'à sa démolition et son déménagement au Théâtre Jorge Eliécer Gaitán, en 1952[18],[19].

Himno patriótico

Les paroles de l'hymne national de la Colombie sont fondées sur l'hymne patriotique originellement publié par Rafael Núñez le [13],[20] :

Del Once de Noviembre
Mañana brilla el sol
Salud al gran suceso
De nuestra redención.

Cayeron las cadenas
La libertad sublime
Derrama en todo el orbe
Su bendecida luz.

La humanidad entera
Esclavizada gime
Comprende las doctrinas
Del que murió en la cruz.

¡Independencia! grita
El pueblo americano
Aniéganse en su sangre
Los hijos de Colón;

Pero este gran principio:
"El pueblo es soberano"
Resuena más vibrante
Que el eco del cañón.

Lorsque le président Rafael Núñez fut avisé de l'impact de la mélodie auprès du public, il invita Oreste Síndici à présenter officiellement son hymne. Le ministre du gouvernement Felipe Fermín Paul organisa une présentation de l'hymne le à 21 heures dans la salle des Gradés du Palais de San Carlos, située aujourd'hui dans le Musée d'art colonial. L'hymne fut chanté par un chœur de 25 voix en présence des principales autorités civiles, ecclésiastiques et militaires du pays[12]. L'invitation à la cérémonie de présentation mentionna que le chant était « l'hymne national »[12]. Celui-ci devint très rapidement célèbre et des éditions en furent publiées dans tout le pays.

En 1890, l'hymne fut interprété à Rome, Mexico, Lima, Caracas et Curaçao. Les studios de Columbia Records à New York enregistrèrent la première version phonographique en 1910, interprétée par le groupe La Lira Antioqueña[21] lors du premier anniversaire de la indépendance de la Colombie[22].

Diverses publications — un essai de Manuel María Fajardo de 1908, un abécédaire patriotique de Camilo Villegas de 1911, un recueil de poésies choisies de Lisímaco Palau de 1912 et un livre de cantiques d'Ernesto Murillo de 1917[23] — élevèrent au rang d'hymne national de la Colombie le chant d'Oreste Síndici, précédant de plusieurs années l'adoption officielle de ce statut par la Chambre des représentants. Les paroles et la partition de la chanson furent scellées le dans l'« urna centenaria » (l'« urne centenaire ») ouverte le au cours de la célébration du bicentenaire de la Colombie[24]. L'urne contenait des documents et des publications faisant référence aux festivités du premier centenaire de l'indépendance de la Colombie en 1810[25].

Le représentant à la Chambre du département de Nariño, Sergio Burbano, présenta un projet de loi le sur l'adoption de l'hymne national. Le projet fut approuvé lors du débat de la commission d'instruction publique puis durant la séance plénière du Congrès de la République qui officialisa ce chant par la loi numéro 33 du , ratifiée par le président Marco Fidel Suárez[26]. De plus, cette loi demanda une expertise afin de reconnaître les droits d'auteur aux héritiers d'Oreste Síndici[26].

Au cours du conflit frontalier avec le Pérou (1932-1934), les soldats défendant la souveraineté nationale entonnèrent un refrain lorsque les trompettes sonnèrent la charge. Cette strophe transitoire est :

« Hoy que la madre patria se halla herida
Hoy que debemos todos combatir, combatir.
Demos por ella nuestra vida
Que morir por la patria no es morir, es vivir.
 »

« Aujourd'hui, la mère patrie a été blessée
Aujourd'hui nous devons tous combattre, combattre.
Donnons pour elle notre vie
Mourir pour la patrie n'est pas mourir, c'est vivre. »

Selon l'historien José Antonio Amaya, cette introduction était enseignée aux élèves des écoles primaires depuis les années 1930, et jusque dans les années 1950[27].

Au fil des ans, différentes versions de l'hymne firent leur apparition. Le ministère de l'Éducation nationale désigna en 1946 une commission composée d'experts afin d'unifier les couplets pouvant être admis et ajoutés à l'hymne, à la suite de quoi le gouvernement publia le décret exécutif numéro 1963 du . Celui-ci signala que les partitions officielles et les transcriptions pour un orchestre symphonique de l'hymne réalisées par le musicien José Rozo Contreras en 1933 étaient les plus fidèles aux écrits originaux d'Oreste Síndici[28]. Depuis, c'est cette version qui a été officiellement adoptée[12]. Pendant le gouvernement de Belisario Betancur Cuartas, les habitants de l'archipel de San Andrés, Providencia et Santa Catalina furent autorisés à chanter une version de l'hymne en anglais et les populations autochtones pouvaient l'entonner dans leur propre langue[29].

Le décret numéro 3558 du approuva le « Règlement du service de garnison ». C'est la première norme protocolaire qui fixa les occasions où l'hymne devait être chanté[30]. La loi numéro 12 du ratifia dans son article numéro 4 l'usage de l'hymne national de Colombie[31]. La loi numéro 198 du sur les symboles nationaux, rendit obligatoire la diffusion de l'hymne sur toutes les radios et télévisions du pays à 6 h 00 et à 18 h 00[note 1], ainsi que lors des interventions publiques du Président et autres manifestations officielles[32].

Description[modifier | modifier le code]

L'hymne national est composé d'un refrain en heptasyllabes et de onze couplets en alexandrins. Généralement, seuls le refrain et le premier couplet sont interprétés[33]. Les couplets illustrent des faits historiques et des réflexions philosophiques au sujet de l'indépendance de la Colombie et d'autres pays hispano-américains[10]. Les strophes I et III peuvent être considérées comme évocatrices, les strophes II, V et XI comme héroïques, les strophes VI et VII comme épiques, les strophes IV et VIII comme élégiaques et les strophes IX et X comme synthétiques[34]. La musique est en mi bémol majeur avec un rythme à quatre temps, et un tempo modéré (« tempo di marcia »)[35].

Hymne national de la république de Colombie
Paroles : Rafael Núñez
Musique : Oreste Síndici
Paroles officielles en espagnol Paroles traduites en français
Refrain Refrain

¡Oh gloria inmarcesible!
¡Oh júbilo inmortal!
¡En surcos de dolores
el bien germina ya!

Ô gloire impérissable !
Ô joie immortelle !
Dans des sillons de douleurs
Le bien pousse maintenant !

Couplet I Couplet I

¡Cesó la horrible noche! La libertad sublime
derrama las auroras de su invencible luz.
La humanidad entera, que entre cadenas gime,
comprende las palabras del que murió en la cruz.

L'horrible nuit est terminée ! La liberté sublime
Déverse les aurores de son invincible lumière.
L'humanité entière, qui gémit entre des chaînes,
comprend les mots de celui qui est mort sur la croix.

Couplet II Couplet II

« ¡Independencia! » grita el mundo americano ;
se baña en sangre de héroes la tierra de Colón.
Pero este gran principio : « El rey no es soberano »,
resuena, y los que sufren bendicen su pasión.

« Indépendance ! » crie le monde américain ;
La terre de Colomb baigne dans le sang des héros.
Mais ce grand principe : « Le roi n'est pas souverain »
Résonne et ceux qui souffrent bénissent leur passion.

Couplet III Couplet III

Del Orinoco el cauce se colma de despojos;
de sangre y llanto un río se mira allí correr.
En Bárbula no saben las almas ni los ojos,
si admiración o espanto sentir o padecer.

Le lit de l'Orénoque se remplit de dépouilles ;
On y voit passer un fleuve de sang et de pleurs.
A Bárbula, ni les âmes ni les yeux ne savent
sentir ou souffrir soit admiration, soit épouvante.

Couplet IV Couplet IV

A orillas del Caribe hambriento un pueblo lucha,
horrores prefiriendo a pérfida salud.
¡Oh, sí! De Cartagena la abnegación es mucha,
y escombros de la muerte desprecia su virtud.

Au bord de la mer Caraïbe, un peuple affamé lutte,
en préférant des horreurs à une santé perfide.
Oh oui ! L'abnégation de Carthagène est grande,
et sa vertu méprise les décombres de la mort.

Couplet V Couplet V

De Boyacá en los campos el genio de la gloria
con cada espiga un héroe invicto coronó.
Soldados sin coraza ganaron la victoria;
su varonil aliento de escudo les sirvió.

De Boyacá, dans les champs, le génie de la gloire
a couronné avec chaque épi un héros invaincu.
Les soldats sans armure ont remporté la victoire ;
leur courage viril leur a servi de bouclier.

Couplet VI Couplet VI

Bolívar cruza el Ande que riega dos océanos;
espadas cual centellas fulguran en Junín.
Centauros indomables descienden a los Llanos,
y empieza a presentirse de la epopeya el fin.

Bolívar traverse les Andes que les océans arrosent ;
Les épées telles des étincelles brillent à Junín.
Les centaures indomptables descendent des Llanos,
et on commence à pressentir la fin de l'épopée.

Couplet VII Couplet VII

La trompa victoriosa en Ayacucho truena;
y en cada triunfo crece su formidable son.
En su expansivo empuje la libertad se estrena,
del cielo americano formando un pabellón.

Le cor victorieux, à Ayacucho, résonne ;
Et chaque victoire accroît son formidable chant.
De son immense courage, commence la liberté,
du ciel américain se forme un drapeau.

Couplet VIII Couplet VIII

La Virgen sus cabellos arranca en agonía
y de su amor viuda los cuelga del ciprés.
Lamenta su esperanza que cubre losa fría,
pero glorioso orgullo circunda su alba tez.

La vierge veuve agonise,
et, par amour, pend ses cheveux au cyprès.
Elle regrette son espoir que couvre une dalle froide,
mais un orgueil glorieux illumine son teint pâle.

Couplet IX Couplet IX

La patria así se forma, termópilas brotando;
constelación de cíclopes su noche iluminó.
La flor estremecida, mortal el viento hallando,
debajo los laureles seguridad buscó.

La patrie se forme ainsi, jaillissant des Thermopyles ;
Une constellation de cyclopes a éclairé la nuit.
La fleur est ébranlée à la rencontre du vent mortel,
et elle recherche la sécurité sous les lauriers.

Couplet X Couplet X

Mas no es completa gloria vencer en la batalla,
que al brazo que combate lo anima la verdad.
La independencia sola al gran clamor no acalla;
si el sol alumbra a todos, justicia es libertad.

Le mieux n'est pas une gloire complète et une victoire durant la bataille,
Mais l'ardeur du combat animé par la vérité.
Seule l'indépendance ne fait pas taire la grande clameur.
Si le soleil nous éclaire tous, la justice c'est la liberté.

Couplet XI Couplet XI

Del hombre los derechos Nariño predicando,
el alma de la lucha profético enseñó.
Ricaurte en San Mateo en átomos volando,
« Deber antes que vida », con llamas escribió.

Nariño en prêchant les Droits de l'Homme,
Enseignait l'âme du combat prophétique.
Ricaurte, à San Mateo pulvérisé en miettes,
écrivait avec des flammes « Le devoir avant la vie ».

Protocoles et sanctions[modifier | modifier le code]

L'hymne national doit être chanté lorsque le drapeau colombien est hissé ou abaissé.

Les normes protocolaires pour chanter et entendre l'hymne national de la Colombie sont réglementées par les articles 10 et 11 du décret 1967 du [36]. L'hymne national peut être chanté pour les actes officiels de nature patriotique, tels que hisser et abaisser le drapeau de la Colombie, honorer le Saint-Sacrement ou lors d'activités éducatives et d'événements sportifs. De façon générale, les citoyens peuvent l'entonner avec ou sans accompagnement musical.

À l'écoute de l'hymne national, les personnes présentes doivent s'arrêter de travailler et se lever, les hommes devant se découvrir la tête. Tout le monde doit déposer ses armes et adopter une position de respect et de vénération. Les cavaliers, les conducteurs et les passagers des véhicules doivent descendre et procéder de même[36]. L'hymne national n'est jamais applaudi[37].

De par le décret 91 du , seuls les chants patriotiques colombiens sont autorisés au sein des institutions éducatives, sauf lors de cérémonies spéciales en l'honneur de pays amis invités sur les campus[38]. Conformément au décret 1722 du , toutes les écoles doivent commencer leurs devoirs le premier lundi de chaque mois par un acte bref mais solennel durant lequel le « Pavillon de la Patrie » est hissé aux accords de l'hymne national entonné par toute la communauté éducative[39]. Conformément au Manuel du Protocole du Ministère des Affaires étrangères, lors de la présentation de l'accréditation d'un nouvel ambassadeur, l'interprétation de l'hymne national correspond à l'harmonie du Bataillon de la Garde Présidentielle[40].

Le code pénal colombien prévoit dans son premier chapitre (article 117) que quiconque insultant publiquement les symboles nationaux de la Colombie, que ce soit l'hymne, le drapeau ou l'emblème national, est coupable de trahison et doit purger une peine de prison de six mois à deux ans[41].

Projets de réforme[modifier | modifier le code]

Francisco de Paula Santander.

Le , un citoyen intente un procès pour contester la constitutionnalité de dix des onze strophes de l'hymne national et demander la suspension du règlement officiel. Selon le plaignant, les paroles constituent une apologie de la violence, de la discrimination religieuse et encourage la lutte des classes[42], en contradiction avec la loi colombienne. La Cour constitutionnelle, par le biais de son arrêt C–469, déclare exécutoire la loi numéro 33 de 1920 qui a adopté l'hymne national[43]. La Cour constitutionnelle argumente sa décision comme suit :

« L'hymne national est une composition poétique et musicale dont le but est d'honorer des personnages et événements historiques qui ont contribué à l'émergence de la nation colombienne. Son inspiration lyrique, typique à l'époque de sa composition, n'adopte pas de contenu normatif de nature abstraite qui contraint à sa réalisation par le conglomérat social. Matériellement, son but n'est pas de créer, d'anéantir ou de modifier des situations juridiques objectives et générales; sa portée n'est pas strictement juridique et, donc, ne vas pas au-delà du sens philosophique, historique et patriotique exprimé dans ses vers. L'hymne, en tant que symbole national, constitue depuis plus d'un siècle, une partie du patrimoine culturel de la Nation, patrimoine qui, par ailleurs, jouit de la protection de l'État. En soi, il n'a pas la force inaliénable d'une règle de droit positif. Il n'oblige en rien dans ses vers et prétendre le contraire est tomber dans l'absurde[43]. »

Un projet de loi en août 2008 proposa qu'il soit ordonné aux citoyens de prendre position, la tête haute et la main droite sur le cœur, à l'écoute de l'hymne national[44]. Ce projet a été inspiré par le geste adopté par le président Álvaro Uribe lorsqu'il entonnait l'hymne national[45].

En 2009, un autre projet de loi était en discussion au Congrès. Il était porté par la Deuxième Commission du Sénat de la République et proposait la modification des derniers vers du sixième couplet comme suit :

« Centauros indomables ascienden de los llanos »
« Y Santander encabeza de la epopeya el fin »[46]

« Des centaures indomptables montent des llanos »
« Et Santander prend la tête de l'épopée de la fin. »

Cette modification, soutenue par l'Académie d'Histoire de Norte de Santander, avait pour but d'inclure dans les paroles de l'hymne le général Francisco de Paula Santander comme le souverain ayant régi plus que tout le destin de la nation, en tant que président et fondateur de l'éducation publique du pays[46].

Versions[modifier | modifier le code]

La première édition de l'hymne national publiée par Oreste Síndici comprenait les partitions pour les interprétations de chant et de piano[47]. Depuis lors, différentes transcriptions et versions ont vu le jour, jusqu'à l'officialisation, en 1946, des partitions pour orchestre d'harmonie et de fanfare publiées par José Rozo Contreras[48]. En plus de ces partitions, Rozo a lui-même publié une version pour chœur mixte a cappella, pour voix de soprano, alto, ténor et basse[49].

À de multiples reprises, l'hymne national fut joué avec un accordéon et à un rythme vallenato, notamment dans le cadre du Festival de la Leyenda Vallenata (Festival de la légende vallenata). Certaines de ces interprétations ont été réalisées par Jorge Celedón[50], Rafael Orozco[51] et Silvestre Dangond[52]. Une version rock de l'hymne interprétée en 1995 pour l'émission de radio Radioactiva, par le groupe Ekhymosis, dans lequel Juanes chantait, a suscité la polémique dans divers médias[53].

Une version de l'hymne national jouée sur un marimba fut présentée en par le Ministère de la culture du Valle del Cauca, avec des rythmes autochtones de la Région Pacifique de Colombie sous la direction musicale de Raúl Rosero, lors de la célébration du centenaire de la création du département de Valle del Cauca[54].

Durant le Concert National du Bicentenaire de la Colombie, différentes versions de l'hymne purent être écoutées dans différentes villes du pays, exécutées diverses langues et styles d'interprétation[55]. L'hymne fut interprété à la harpe llanera avec la voix d'Orlando « El Cholo » Valderrama et l'Orchestre symphonique national de Colombie à Tame[56], chanté a cappella par Shakira à Leticia[57],[58], et dans plusieurs langues telles que le wayuu, le chocó ou le créole de San Andrés[55].


Représentations de l'hymne[modifier | modifier le code]

L'hymne dans l'art[modifier | modifier le code]

L'hymne national est représenté à travers différentes manifestations artistiques. Ainsi, deux compositions poétiques en l'honneur de l'hymne national furent publiés en juin 1944 dans le journal La Pluma de Cali et furent également incorporées par l'éducateur Juan Evangelista Quintana dans son article intitulé « La escuela pública da a Colombia su Himno Nacional » (« L'école publique donne à la Colombie son hymne national »)[59].

En architecture, l'arc de triomphe érigé près du pont de Boyacá est le seul monument sur lequel sont inscrites les paroles de l'hymne national[60]. L'arc, construit en 1954 par Luis Alberto Acuña, contient les notes complètes de l'hymne dans la partie inférieure, près de l'emplacement où le déroulement de la bataille de Boyacá a été sculpté[61]. Par ailleurs, la façade de la salle de musique Alberto Castilla du Conservatoire de Tolima, qui est situé dans le centre historique d'Ibagué, est ornée d'une portée contenant les notes musicales de l'hymne national[62]. Cet édifice fut construit entre 1932 et 1934 par l'architecte Elí Moreno Otero et fut déclaré « bien d'intérêt culturel » par le décret 745 du [63].

À l'occasion du centième anniversaire de la mélodie de l'hymne national de la Colombie, l'administration nationale des postes publia un timbre postal en 1988[22].

L'hymne au cinéma[modifier | modifier le code]

Produit par Acevedo e Hijos et Carlos Schroeder, le premier film sonore de l'histoire du cinéma colombien, « Los Primeros ensayos del cine parlante nacional », sorti en salle le et dont seulement 9 minutes ont pu être préservées[64], intégra une interprétation instrumentale de l'hymne national dirigée par José Rozo Contreras avec les accords symphoniques officialisés en 1946[65].

Les avant-premières de quelques films tels qu'Antonia Santos (1944) sont accompagnées en direct d'une interprétation de l'hymne national[66]. En 2006, la chanson « Aquí manda el patrón » utilisée dans le film El colombian dream et basée sur la musique de l'hymne national entraîna la polémique[67],[68].

Un court métrage produit par Rafael Enrique Galán, qui fut sélectionné par le Ministère de la Culture lors d'une convocation du « Fondo de Desarrollo Cinematográfico » (Fonds pour le Développement Cinématographique) en octobre 2009 dans la catégorie « réalisation de courts métrages »[69], avait pour titre ¡Oh gloria inmarcesible! et faisait l'allusion aux premiers vers de l'hymne national[70].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sur les télévisions hertziennes privées, l'horaire de 18h est variable. La mesure n'est pas applicable aux chaînes de télévision nationales par câble.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Symboles patriotiques de la Colombie », Bibliothèque Luis Ángel Arango (consulté le )
  2. (es) Miguel Aguilera, Historia del himno nacional de Colombia, , p. 3-4
  3. a et b (es) « Le romantisme musical colombien » [PDF], Grupo de Investigación Audiovisual, Université nationale de Colombie (consulté le )
  4. a et b (es) « Notre Hymne », Colombia aprende (consulté le )
  5. (en) « Colombian music pioneer » (consulté le )
  6. a b et c (es) « Histoire de l'hymne national de la Colombie », Club Lancita (consulté le )
  7. (es) « Nos symboles patriotiques », Red de Centros Educativos (consulté le )
  8. (es) Alberto Urdaneta, Le centenaire du Libérateur à Bogotá, vol. 50, Papel Periódico Ilustrado, , p. 29
  9. (es) « Hymne national de la République de Colombie », Paisajes colombianos y su folclor (consulté le )
  10. a b c et d (es) « Poésie patriotique du XIXe », Revista Credencial Historia, édition 2510, (consulté le )
  11. (es) Gabriel Andrés Eljaiek Rodríguez, La tras escena del museo: nación y objetos en el Museo Nacional de Colombia, , p. 86
  12. a b c et d (es) « Hymne national de la Colombie », Presidencia de la República de Colombia (consulté le )
  13. a et b (es) « Histoire de l'Hymne National », Academia Colombiana de Historia (consulté le )
  14. (es) « L'histoire de l'harmonium de Síndici », El Tiempo, (consulté le )
  15. a b et c (es) « Histoire de l'Hymne national de la Colombie », Toda Colombia (consulté le )
  16. (es) Antonio Cacua Prada, Los símbolos patrios, , p. 113
  17. (es) José Ignacio Perdomo Escobar, Historia de la música colombiana, , p. 168
  18. (es) « Histoire du théâtre », Teatro Jorge Eliécer Gaitán (consulté le )
  19. (es) Beatriz Helena Robledo, « Hilos para ana historia : Los títeres en Colombia », Boletín Cultural y Bibliográfico, vol. XXIV, no 12,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. (es) Eduardo Lemaitre Román, Núñez y su leyenda negra, , p. 204-205
  21. (es) « Al maestro Ochoa le hace falta un club de fans », El Colombiano (consulté le )
  22. a et b (es) Bernardo González White, « El Himno Nacional », El Mundo, (consulté le )
  23. (es) Frère Justo Ramón, En torno al Himno Nacional en el sesquicentenario de Núñez, , p. 8
  24. (es) « Los secretos de la urna centenaria », Revista Semana, (consulté le )
  25. (es) Catalina Ramírez Vallejo, « Bicentenario de la Independencia de Colombia », Ministère de la culture, du loisir et du sport (consulté le )
  26. a et b (es) « Loi 33 de 1920 », Congrès de Colombie (consulté le )
  27. (es) « Buscan meter al general Santander en el Himno », El Tiempo, (consulté le )
  28. (es) « Gobierno oficializa el actual himno nacional », Ver Bien Magazín (consulté le )
  29. (es) « El Himno Nacional », Bibliothèque Luis Ángel Arango (consulté le )
  30. (es) « Décret 3558 de 1949 », Wikisource (consulté le )
  31. (es) « Loi 12 de 1984 », Congrès de la République de Colombie (consulté le )
  32. (es) « Loi 198 de 1995 », Congrès de la République de Colombie (consulté le )
  33. (es) Grupo Editorial Planeta, Colombia: Consultor temático, vol. 2, , p. 266
  34. (es) Evangelista Quintana, Símbolos de la nacionalidad colombiana, , p. 231-233
  35. « Partitura del Himno Nacional de Colombia », Banco de la República (consulté le )
  36. a et b (es) « Décret 1967 de 1991 », Congrès de la République de Colombie (consulté le )
  37. (es) Antonio Cacua Prada, Síndici o la música de la libertad, , p. 325
  38. (es) « Décret 91 de 1942 », Ministère de l'Éducation Nationale (consulté le )
  39. (es) « Décret 1722 de 1942 », Ministère de l'Éducation Nationale (consulté le )
  40. (es) « Manual del Protocolo », Ministère des Affaires étrangères, (consulté le )
  41. (es) Alcaldía de Montería, « Code Pénal » (consulté le )
  42. (es) « Una demanda inusual », Elementos de juicio (consulté le )
  43. a et b (es) « Sentence C-469 de 1997 », Cour Constitutionnelle (consulté le )
  44. (es) « http://www.mineducacion.gov.co/observatorio/1722/article-168497.html », Ministère de l'Éducation nationale (Colombie) (consulté le )
  45. (es) « Senado estudia adopción de gesto de Álvaro Uribe al escuchar Himno Nacional », Radio Santa Fe (consulté le )
  46. a et b (es) Pablo Emilio Ramírez Calderón, « Propuesta Himno », Académie d'Histoire de Norte de Santander (consulté le )
  47. (es) « ¿Cuál es la historia del Himno Nacional? », Pamplona Colombia (consulté le )
  48. (es) « José Rozo Contreras », Cúcuta Nuestra (consulté le )
  49. (es) José Rozo Contreras, Memorias de un músico de Bochalema, , 192 p., p. 138-139
  50. (es) « Jorge Celedón interpretará el himno nacional », El Vallenato (consulté le )
  51. (es) « Desarrollo Festival 1990 », Festival de la Leyenda Vallenata (consulté le )
  52. (es) « Himno nacional por Silvestre Dangond », El Vallenato (consulté le )
  53. (es) « El himno nacional, a ritmo rock », El Tiempo, (consulté le )
  54. (es) « A ritmo de marimba Colombia tiene nueva versión del Himno Nacional », Gobernación del Valle del Cauca, (consulté le )
  55. a et b (es) « Différentes versions de l'hymne national », Ministère de la Culture (consulté le )
  56. (es) « Tame se prepara para El Gran Concierto Nacional », Portal Araucano (consulté le )
  57. (es) « Shakira entonó el himno nacional », El Espectador (consulté le )
  58. (es) « Shakira se une al concierto en Leticia », El Tiempo, (consulté le )
  59. (es) Antonio Cacua Prada, Síndici o la música de la libertad, Universidad Central, , 345 p., p. 308-309
  60. (es) « Plan especial de protección del bien de interés cultural del Puente de Boyacá y su zona de influencia » [PDF], Ministère de la Culture (consulté le )
  61. (es) « El Arco del Triunfo », Alcaldía Mayor de Tunja (consulté le )
  62. (es) « Sala Alberto Castilla », Monumentos de Ibagué (consulté le )
  63. (es) « Bienes de Interés Cultural en el ámbito nacional », Ministère de la Culture (consulté le )
  64. (es) Rito Alberto Torres, « L'arrivée du cinéma sonore et parlant en Colombie », sur Institut du patrimoine cinématographique colombien (consulté le )
  65. (es) « Fragmento de la película de los hermanos Acevedo », World News (consulté le )
  66. (es) « Patria Films », El Espectador (consulté le )
  67. (es) « El Colombian Dream », Canal RCN (consulté le )
  68. (es) « El Colombian Dream », Revista Semana (consulté le )
  69. (es) « Fondo para el Desarrollo Cinematográfico », Red de Bibliotecas de Medellín (consulté le )
  70. (es) « El FDC entregará 4.290 millones al cine colombiano », Ministère de la Culture (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (es) Evangelista Quintana R., Símbolos de la nacionalidad colombiana, Asociación Nacional de Profesores, , 472 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (es) José Ignacio Perdomo Escobar, Historia de la música en Colombia, Editorial ABC, , 422 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (es) Antonio Cacua Prada, Los símbolos patrios, Bogotá, Académie Colombienne d'Histoire, , 1re éd., 159 p. (ISBN 978-958-8040-12-7) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (es) Gabriel Andrés Eljaiek Rodríguez, La tras escena del museo: nación y objetos en el Museo Nacional de Colombia, Bogotá, Pontificia Universidad Javeriana, , 1re éd., 134 p. (ISBN 978-958-683-858-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article