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'''Claudius James Rich''' (né le [[28 mars]] [[1787]] près de [[Dijon]], [[France]] - mort le [[5 octobre]] [[1821]], à [[Chiraz]], [[Iran]]) était un [[voyageur]], un [[archéologue]] et un [[anthropologue]] [[Royaume-Uni|britannique]] du début du {{XIXe siècle}}, dont l'étude qu'il fit en [[1811]] du site de [[Babylone]] est considérée comme le point de départ des études [[Mésopotamie|mésopotaniennes]].
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'''Claudius James Rich''' (né le {{date de naissance|28|mars|1787}} près de [[Dijon]], [[France]] - mort le {{date de décès|5|octobre|1821}}, à [[Chiraz]], [[Iran]]) est un [[voyage]]ur, un [[archéologue]] et un [[anthropologue]] [[Royaume-Uni|britannique]] du début du {{XIXe siècle}}, dont l'étude qu'il fait en [[1811]] du site de [[Babylone]] est considérée comme le point de départ des études [[Mésopotamie|mésopotaniennes]].


== Biographie ==
== Biographie ==


Claudius James Rich passa sa jeunesse à [[Bristol]], dans le [[Région de l'Angleterre du Sud-Ouest|sud-ouest de l'Angleterre]]. Il manifesta très tôt un don particulier pour l'étude des langues, et devint très vite familier, non seulement avec le [[Langue latine|latin]] et le [[grec ancien|grec]], mais également l'[[hébreu]], le [[syriaque]], le [[persan]], le [[Langue turque|turc]], et quelques autres [[dialecte]]s orientaux.
Claudius James Rich passe sa jeunesse à [[Bristol (Angleterre)|Bristol]], dans le [[Région de l'Angleterre du Sud-Ouest|sud-ouest de l'Angleterre]]. Il manifeste très tôt un don particulier pour l'étude des langues et devient très vite familier non seulement avec le [[latin]] et le [[grec ancien|grec]] mais également l'[[hébreu]], le [[syriaque]], le [[persan]], le [[Langue turque|turc]], et quelques autres [[dialecte]]s orientaux.

En [[1804]], Rich — âgé d'à peine dix-sept ans — se rendit à [[Constantinople]] et à [[Smyrne]], dans l'[[empire ottoman]], où il séjourna quelque temps pour se perfectionner en [[Langue turque|turc]].

Parvenu à [[Alexandrie]], il y resta un certain temps comme assistant du consul-général britannique dans cette ville, et se consacra par lui-même à l'étude de la [[langue arabe]] et de ses différents [[dialecte]]s. Il s'intéressa également à la civilisation orientale et devint un expert des manières et des usages orientaux. En quittant l' [[Égypte]], il voyagea par terre vers le [[Golfe persique]], déguisé en [[mamelouk]], visita [[Damas]], où il parvint à pénétrer dans la grande [[Mosquée des Omeyyades]] sans être détecté.


En 1804, Rich — âgé d'à peine dix-sept ans — se rend à [[Constantinople]] et à [[Smyrne]], dans l'[[empire ottoman]], où il séjourne quelque temps pour se perfectionner en [[Langue turque|turc]].
A [[Bombay]], qu'il atteignit en septembre [[1807]], il fut l'hôte de [[James Mackintosh|Sir James Mackintosh]], dont il épousa la fille aînée Mary le [[22 janvier]] [[1808]], avant d'être envoyé, aussitôt après, comme agent de la « British East India company » (''[[Compagnie anglaise des Indes orientales]]'') à [[Bagdad]].


Parvenu à [[Alexandrie]], il y reste un certain temps comme assistant du consul-général britannique dans cette ville, et se consacre par lui-même à l'étude de la [[langue arabe]] et de ses différents [[dialecte]]s. Il s'intéresse également à la civilisation orientale et devient un expert des manières et usages orientaux. En quittant l'[[Égypte]], il voyage par terre vers le [[golfe Persique]], déguisé en [[mamelouk]], visite [[Damas]] où il parvient à pénétrer dans la grande [[Mosquée des Omeyyades]] sans être détecté.
Là-bas, il entreprit des recherches sur la géographie, l'histoire et les antiquités de la région. Il explora les ruines de [[Babylone]] et projeta de réaliser un compte-rendu géographique et statistique du sultanat de Bagdad. Les résultats de son travail à Babylone furent publiés pour la première fois dans le périodique [[Vienne (Autriche)|viennois]] « ''Mines de l'orient'' », puis en [[1815]] en [[Angleterre]] sous le titre « ''Narration d'un voyage sur le site de Babylone en 1811'' ».


A [[Bombay]], qu'il atteint en septembre 1807, il est l'hôte de [[James Mackintosh]], dont il épouse la fille aînée Mary le {{date|22 janvier 1808}}, avant d'être envoyé, aussitôt après, comme agent de la « British East India company » (la ''[[Compagnie anglaise des Indes orientales]]'') à [[Bagdad]].
En [[1813]]-[[1814|14]], Rich passa quelque temps en [[Europe]], et, à son retour à Bagdad, décida de se consacrer à l'étude de la géographie de l' [[Asie mineure]]. Il collecta beaucoup d'informations au sujet des [[Yezidis]] — un groupe religieux qui remonterait au {{XIIe siècle}} selon certains, mais qui semble plus ancien — dans les couvents [[Syrie|syriens]] et [[Chaldée|chaldéens]]. Pendant cette période, il fit un second séjour à Babylone, et en [[1820]] entreprit un grand voyage en direction du [[Kurdistan]], du nord de Bagdad vers [[Sulimania]], puis à l'Est vers [[Sinna]], puis à l'ouest vers [[Ninive]], et rentra à Bagdad en suivant le [[Tigre (fleuve)|Tigre]]. Le récit de ce voyage, qui a contenu la première connaissances précises (d'un point de vue scientifique) concernant la [[topographie]] et la géographie de la région, a été édité par sa veuve sous le titre « ''Récit d'un séjour dans le Kurdistan et sur le site de l'antique Ninive'' » (Londres, 1836).


Là-bas, il entreprend des recherches sur la géographie, l'histoire et les antiquités de la région. Il explore les ruines de [[Babylone]] et projette de réaliser un compte rendu géographique et statistique du sultanat de Bagdad. Les résultats de son travail à Babylone sont publiés pour la première fois dans le périodique [[Vienne (Autriche)|viennois]] « ''Mines de l'Orient'' », puis en 1815 en [[Angleterre]] sous le titre « ''Narration d'un voyage sur le site de Babylone en 1811'' ».
En [[1820]] toujours, Rich se rendit à [[Bassorah]], d'où il fit une excursion à [[Chiraz]] dans l'actuel [[Iran]], et visita les ruines de [[Persepolis]] et les autres sites antiques dans le voisinage. Il mourut du [[choléra]] à [[Chiraz]] le [[5 octobre]] [[1821]], à l'âge de trente-quatre ans.


En 1813-14, Rich passe quelque temps en [[Europe]], et, à son retour à Bagdad, décide de se consacrer à l'étude de la géographie de l'[[Asie mineure]]. Il collecte beaucoup d'informations au sujet des [[Yezidis]] — un groupe religieux qui remonterait au {{XIIe siècle}} selon certains, mais qui semble plus ancien — dans les couvents [[syrie]]ns et [[chaldée]]ns. Pendant cette période, il fait un second séjour à Babylone, et en 1820 entreprend un grand voyage en direction du [[Kurdistan]], du nord de Bagdad vers [[Sulimania]], puis à l'Est vers [[Sinna]], ensuite à l'ouest vers [[Ninive]], et enfin rentre à Bagdad en suivant le [[Tigre (fleuve)|Tigre]]. Le récit de ce voyage, qui contient les premières connaissances précises (d'un point de vue scientifique) concernant la [[topographie]] et la géographie de la région, est édité par sa veuve sous le titre « ''Récit d'un séjour dans le Kurdistan et sur le site de l'antique Ninive'' » (Londres, 1836).
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La collection de 390 [[manuscrit]]s et de [[monnaie]]s de Claudius James Rich est acquise par le [[British Museum]], à la suite d'un ''Acte du Parlement'' en [[1825]] pour la somme de 7 000 livres.
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Claudius James Rich
Claudius James Rich
Biographie
Naissance
Décès
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ChirazVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Mary Rich (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Claudius James Rich (né le près de Dijon, France - mort le , à Chiraz, Iran) est un voyageur, un archéologue et un anthropologue britannique du début du XIXe siècle, dont l'étude qu'il fait en 1811 du site de Babylone est considérée comme le point de départ des études mésopotaniennes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Claudius James Rich passe sa jeunesse à Bristol, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Il manifeste très tôt un don particulier pour l'étude des langues et devient très vite familier non seulement avec le latin et le grec mais également l'hébreu, le syriaque, le persan, le turc, et quelques autres dialectes orientaux.

En 1804, Rich — âgé d'à peine dix-sept ans — se rend à Constantinople et à Smyrne, dans l'empire ottoman, où il séjourne quelque temps pour se perfectionner en turc.

Parvenu à Alexandrie, il y reste un certain temps comme assistant du consul-général britannique dans cette ville, et se consacre par lui-même à l'étude de la langue arabe et de ses différents dialectes. Il s'intéresse également à la civilisation orientale et devient un expert des manières et usages orientaux. En quittant l'Égypte, il voyage par terre vers le golfe Persique, déguisé en mamelouk, visite Damas où il parvient à pénétrer dans la grande Mosquée des Omeyyades sans être détecté.

A Bombay, qu'il atteint en septembre 1807, il est l'hôte de James Mackintosh, dont il épouse la fille aînée Mary le , avant d'être envoyé, aussitôt après, comme agent de la « British East India company » (la Compagnie anglaise des Indes orientales) à Bagdad.

Là-bas, il entreprend des recherches sur la géographie, l'histoire et les antiquités de la région. Il explore les ruines de Babylone et projette de réaliser un compte rendu géographique et statistique du sultanat de Bagdad. Les résultats de son travail à Babylone sont publiés pour la première fois dans le périodique viennois « Mines de l'Orient », puis en 1815 en Angleterre sous le titre « Narration d'un voyage sur le site de Babylone en 1811 ».

En 1813-14, Rich passe quelque temps en Europe, et, à son retour à Bagdad, décide de se consacrer à l'étude de la géographie de l'Asie mineure. Il collecte beaucoup d'informations au sujet des Yezidis — un groupe religieux qui remonterait au XIIe siècle selon certains, mais qui semble plus ancien — dans les couvents syriens et chaldéens. Pendant cette période, il fait un second séjour à Babylone, et en 1820 entreprend un grand voyage en direction du Kurdistan, du nord de Bagdad vers Sulimania, puis à l'Est vers Sinna, ensuite à l'ouest vers Ninive, et enfin rentre à Bagdad en suivant le Tigre. Le récit de ce voyage, qui contient les premières connaissances précises (d'un point de vue scientifique) concernant la topographie et la géographie de la région, est édité par sa veuve sous le titre « Récit d'un séjour dans le Kurdistan et sur le site de l'antique Ninive » (Londres, 1836).

En 1820 toujours, Rich se rendit à Bassorah, d'où il fait une excursion à Chiraz dans l'actuel Iran, et visite les ruines de Persépolis et les autres sites antiques dans le voisinage. Il meurt du choléra à Chiraz le , à l'âge de trente-quatre ans.

La collection de 390 manuscrits et de monnaies de Claudius James Rich est acquise par le British Museum, à la suite d'un Acte du Parlement en 1825 pour la somme de 7 000 livres.

Liens externes[modifier | modifier le code]