« Blas de Otero » : différence entre les versions

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'''Blas de Otero''' Muñoz (Bilbao 15 Mars 1916 - Majadahonda, Madrid, le 30 Juin, 1979) était l'un des principaux représentants de la poésie sociale des années 1950 en Espagne.
'''Blas de Otero''', né '''Blas de Otero Muñoz''' à [[Bilbao]] le {{Date de naissance|15|3|1916|en littérature}} et mort à [[Majadahonda]] ([[Madrid]]) le {{Date de décès|29|6|1979|15|3|1916|en littérature}}, est l'un des principaux représentants de la {{Lien|fr=Poésie sociale|lang=es|trad=Poesía social|texte=poésie sociale}} des [[années 1950]] en [[Espagne]].

== Biographie ==
== Biographie ==
=== Enfance et jeunesse ===
=== Jeunesse ===
'''Blas de Otero''' est le 15 Mars 1916 à [[Bilbao]]. A 7 ans, il entra à l'école de Joan Whitney, puis il étudia dans un collège jésuite. Sa maison était pour lui un refuge et un havre de paix, habité par lui-même, ses parents, son frère de 3 ans son aîné, ses soeurs et sa gouvernante. Au contraire, l'école représentait pour l'enfant une sorte d'enfer répressif.
Blas de Otero vit une enfance privilégiée dans une famille aisée. À 7 ans, il entra à l'école de Joan Whitney, puis il étudia dans un collège jésuite. Sa maison était pour lui un refuge et un havre de paix, habité par lui-même, ses parents, son frère de 3 ans son aîné, ses sœurs et sa gouvernante française, Mademoiselle Isabel dans un de ses poèmes<ref name="biofundacion">[http://www.fundacionblasdeotero.org/es/biografia-del-poeta-blas-de-otero/ Biographie de Blas de Otero] sur le site de la Fondation Blas de Otero.</ref>. Au contraire, l'école représentait pour l'enfant une sorte d'enfer répressif (“''yo no tengo la culpa de que el recuerdo sea tétrico''” écrira-t-il plus tard : ''"Je ne suis pas responsable que ce souvenir soit lugubre, déprimant"'').
La famille, ruinée, dut déménager à Madrid. C'est alors qu'il commença à écrire.
Il avait '''13 ans''' quand son frère mourut. Trois ans après, ce fut son père qui disparut. Le caractère, joyeux par nature, de Blas de Otero s'aigrit. Il est devenu introverti et pessimiste. À cet âge a commencé sa hantise de la mort. En 1931, il a commencé un diplôme en droit, obtenu en 1935 à [[Saragosse]]; en 1933, il a dû revenir à Bilbao avec sa famille.
Son rôle de soutien de famille pesait trop lourd sur ses épaules. D'équilibre fragile, il rechercha le soutien de la religion, de l'amitié, et de l'art. Il était notamment membre de la Fédération des étudiants catholiques de [[Biscaye]]. Il signait ses poèmes, à l'époque,"Blas de Otero, CM" (Congrégation de Marie). Certains versets sont clairement influencés par les mystiques espagnols et la littérature chrétienne: les ''Humbles Baladitas'', publiés dans la revue jésuite. Avec ses amis, il a créé différents groupes poétiques: d'abord "Les Luises", puis "Alea" et enfin "Nuestralia".
Pendant la guerre civile, il a combattu avec les nationalistes, mais "sans peine ni gloire" selon l'article espagnol de Wikipédia. Après la guerre, il a fait publier, dans ''Cahiers d'Alea'', le ''Cantique spirituel'', sa première oeuvre d'importance.
Nuestralia, un noyau formé par Blas de Otero et quatre autres amis, fut important pour la consolidation poétique d'Otero. Ils étaient influencés par [[Juan Ramón Jiménez]] et la [[Génération de 27]], par des poètes aussi divers que [[Rabindranath Tagore]], [[Miguel Hernández]] et [[César Vallejo]].
Très probablement, Blas de Otero a adopté à ce moment l'une de ses ressources les plus intéressantes: l'[[intertextualité]].
'''En 1941''', il a commencé à travailler en tant que conseiller juridique,en même temps que grandissait sa réputation d'écrivain. En 1943, il est retourné à Madrid pour s'inscrire au cours de Lettres et philosophie, dans l'espoir d'obtenir une chaire de Littérature. Cependant, le niveau des échanges culturels le déçut, et il rentra à Bilbao où, d'ailleurs, sa famille avait besoin de son soutien. Saisi par un terrible sentiment de culpabilité pour avoir abandonné sa mère et ses sœurs, il brûla tous ses poèmes en expiation. Il se mit à enseigner le droit et à passer des concours.
=== Affirmation de la vocation poétique: 1944-1955 ===
En 1945, il a subi une terrible dépression, soignée au sanatorium Usúrbil. Sa vision bucolique de l'amitié, son fort sentiment religieux et sa poésie "candide" furent atteints. Cependant, il trouva dans la création artistique la meilleure thérapie. Dans ces années sont nées, presque entièrement, les trois œuvres de son cycle existentiel: ''Ángel fieramente humano''(Ange farouchement humain), ''Redoble de conciencia'' (Rappel de conscience), et ''Ancia''. ''Ángel fieramente humano'' fut cité pour le [[Prix Adonáis de Poésie|prix Adonais de poésie]], qui lui fut finalement refusé, sans doute pour des motifs religieux. ''Redoble de conciencia'' reçut le prix Boscán en 1950.
En 1950, il a rencontré à Paris l'actrice et poète basque Tachia Quintanar, avec qui il eut une relation et une amitié tout au long de sa vie.
Depuis 1955, il est considéré comme l'un des grands poètes de l'après-guerre. Sa poésie met face à face le «''moi''», solitaire, et sa souffrance, à la recherche de Dieu, «''Toi''». Le ''Moi'' ne trouve que le silence.
L'union mystique avec Dieu se révèle impossible. Reste une alternative: l'union par la création poétique. L'expérience religieuse devient l'expérience esthétique. Blas de Otero reniera ses écrits antérieurs à ''Ángel fieramente humano'', qu'il considèrera comme le véritable début de son oeuvre.


La famille, ruinée, dut déménager à Madrid en 1927. C'est alors qu'il commença à écrire.
=== De l'[[existentialisme]] au co-existencialisme: 1955-1964 ===
La solitude de Blas de Otero grandissait avec son prestige. Echouant à dialoguer avec le ''Toi'', il trouve le soulagement de sa solitude dans la rencontre avec l'autre : être un homme parmi les hommes. Ainsi est apparu le «''nous''» dans sa poésie, la découverte de la solidarité humaine, qui a donné une nouvelle dimension à son oeuvre et lui a rendu la paix spirituelle. La poésie du déracinement est devenue la poésie de la rencontre. Ses nouveaux amis, poètes et artistes du groupe de Bilbao, ont accompagné cette évolution.
Cependant, un sentiment d'amour et de répulsion à la fois envers l'Espagne l'a amené à l'auto-exil à Paris. Là, il a rejoint le [[Parti communiste français|Parti communiste]]. Il y voyait reflétés ses idéaux humanistes. Le [[Marxisme|marxisme]] lui donnait une explication globale de l'homme dans l'histoire. A Paris, il conçut ''Pido la paz y la palabra'', (Je demande la paix et la parole), des vers pour essayer de changer le monde.
Mais plus tard dans la même année, il revint vers son pays avec la ferme intention de mieux le connaître et de traiter avec les gens ordinaires. Il vécut et travailla avec les mineurs, fit le tour des villes de [[Castille et Léon]], avec peu d'argent, vivant de son travail et de ce que lui offraient des amis le long du chemin. Il termina ''Je demande la paix et la parole'', et écrivit ''En castillan''.<br />
'''Entre 1956 et 1959''', il a vécu à [[Barcelone]], où il s'est lié aux groupes artistiques locaux. ''En castillan'' fut censuré, mais il put publier ''Ancia'' qui regroupait ''Ange farouchement humain'' et ''Rappel de conscience'', plus quelques nouveaux poèmes. ''Ancia'' a remporté le Prix de la Critique en 1958 et le Prix Fastenrath en 1961.<br />
En 1960, il voyagea en [[URSS]] et en [[Chine]], invité par la Société internationale des écrivains. A cette époque ont été publiés (toujours hors d'Espagne en raison de la censure) ''Ceci n'est pas un livre'' (Puerto Rico, 1963) et ''A propos de l'Espagne'' (Paris, 1964).
En 1964 il s'installa à [[Cuba (île)|Cuba]], où il reçut le Prix Casa de las Américas. Il épousa la Cubaine Yolanda Pina et vécut à La Havane avec elle. En 1967 il divorça et revint à Madrid, où il reprit la vieille amitié et l'amour avec Sabina de la Cruz, relation qui se maintint jusqu'à la mort du poète.


Il avait 13 ans quand son frère mourut. Trois ans après, ce fut son père qui disparut. Le caractère, joyeux par nature, de Blas de Otero s'aigrit. Il devint introverti et pessimiste. À cet âge commença sa hantise de la mort. En 1931, il s'engagea dans des études de Droit dont il sortit diplômé en 1935 à [[Saragosse]], bien qu'il dût revenir à Bilbao avec sa famille en 1933.
=== Les dernières années: 1964-1979 ===

Son rôle de soutien de famille pesait trop lourd sur ses épaules. D'équilibre fragile, il rechercha le soutien de la religion, de l'amitié, et de l'art. Il était notamment membre de la Fédération des étudiants catholiques de [[Biscaye]]. Il signait à l'époque ses poèmes « Blas de Otero, CM »{{Note|« CM » pour Congrégation de Marie.|group="N"}}. Certains versets sont clairement influencés par les mystiques espagnols et la littérature chrétienne, comme les ''{{Lang|es|Baladitas humildes}}'' (« petites ballades humbles »), publiés dans la revue jésuite de ''{{Lang|es|Los Luises}}''. Avec ses amis, il créa différents groupes poétiques : d'abord Les « Luises », puis « Alea » et enfin « Nuestralia ».

Au début de la [[Guerre d'Espagne|guerre civile]], il combattit avec les ''[[Eusko Gudarostea|gudaris]]''<ref>{{es}} [http://www.vanguardia.com.mx/articulo/blas-de-otero-cien-anos-del-poeta-que-lucho-contra-el-franquismo Blas de Otero, cien años del poeta que luchó contra el franquismo], ''La Vanguardia'', 2016. </ref>, puis, après que Bilbao tomba et un temps dans un camp de dépuration, il dut rejoindre les [[Nationalistes espagnols|nationalistes]]{{Note|Les {{citation|nationalistes}} sont ceux qui ont opéré le coup d'État contre la Seconde République, et qui sont donc [[Dictature franquiste|franquistes]].|group="N"}} lors de la campagne de Valence<ref>{{chapitre|langue=es|lire en ligne=https://books.google.es/books?id=66dfJMJ20r4C&pg=PA8|passage=8|titre ouvrage=Blas de Otero para niños|titre chapitre=Introducción|prénom1=Concha|nom1=Zardoya|éditeur=Ediciones de la Torre|année=1985|isbn=84-85866-72-X}}.</ref>. Après la guerre, il fit publier, dans la revue ''{{Lang|es|Cuadernos de Alea}}'' sa première œuvre notablement longue : ''{{Lang|es|Cántico espiritual}}'' (« cantique spirituel »).

« Nuestralia », un noyau formé par Blas de Otero et quatre autres amis, fut important pour la consolidation poétique d'Otero. Ils étaient influencés par [[Juan Ramón Jiménez]] et la [[Génération de 27]], par des poètes aussi divers que [[Rabindranath Tagore]], [[Miguel Hernández]] et [[César Vallejo]].

Très probablement, Blas de Otero a adopté à ce moment-là l'une de ses ressources les plus intéressantes : l'[[intertextualité]].

En 1941, il commença à travailler en tant que conseiller juridique, en même temps que grandissait sa réputation d'écrivain. En 1943, il retourna à Madrid pour s'inscrire au cours de Lettres et philosophie, dans l'espoir d'obtenir une chaire de Littérature. Cependant, le niveau des échanges culturels le déçut, et il rentra à Bilbao où, d'ailleurs, sa famille avait besoin de son soutien. Saisi par un terrible sentiment de culpabilité pour avoir abandonné sa mère et ses sœurs, il brûla tous ses poèmes en expiation. Il se mit à enseigner le droit et à passer des concours.

=== Affirmation de la vocation poétique : 1944-1955 ===
En 1945, il subit une terrible dépression, soignée au sanatorium d'[[Usurbil]]. Sa vision bucolique de l'amitié, son fort sentiment religieux et sa poésie « candide » furent altérés. Cependant, il trouva dans la création artistique la meilleure thérapie. Dans ces années naquirent, presque entièrement, les trois œuvres de son cycle existentiel : ''{{Lang|es|Ángel fieramente humano}}'' (« Ange farouchement humain »), ''{{Lang|es|Redoble de conciencia}}'' (« Rappel de conscience »), et ''{{Lang|es|Ancia}}''{{Note|Ancia est composé des premières lettres « An » de ''{{Lang|es|Ángel fieramente humano}}'' et des dernières « cia » de ''{{Lang|es|Redoble de conciencia}}''. Il y a peut-être un jeu de mots avec ''{{Lang|es|Ansia}}'', signifiant « anxiété ».|group="N"}}. ''{{Lang|es|Ángel fieramente humano}}'', dans lequel il interpelle Dieu et son silence, fut cité pour le [[prix Adonáis de Poésie]], mais il lui fut finalement refusé {{citation|pour des raisons extra-littéraires}}<ref name="biofundacion"/>. ''{{Lang|es|Redoble de conciencia}}'' reçut le prix Boscán en 1950.

En 1950, il rencontra à Paris l'actrice et poète basque {{Lien|fr=Tachia Quintanar|lang=es}}, avec qui il eut une relation et une amitié tout au long de sa vie.

Depuis 1955, il est considéré comme l'un des grands poètes de l'après-guerre. Sa poésie met face à face le « moi », solitaire, et sa souffrance, à la recherche de Dieu, « Toi ». Le « moi » ne trouve que le silence. L'union mystique avec Dieu se révèle impossible. Reste une alternative : l'union par la création poétique. L'expérience religieuse devient l'expérience esthétique. Blas de Otero reniera ses écrits antérieurs à ''Ángel fieramente humano'', qu'il considérera comme le véritable début de son œuvre.

''Ange Fièrement humain'' est composé de 18 sonnets et de 16 compositions libres ou semi-libres. Une introduction présente le problème existentiel et l'état d'âme du poète. Ensuite sont développées la recherche poétique d'une nouvelle raison de vivre. Sa conclusion : il faut accepter sa propre mortalité, l'homme a une valeur en soi, et la poésie doit s'adresser à lui et non à Dieu.

''Ancia'' se compose de 32 poèmes de ''Ange farouchement humain'', tous ceux de ''Rappel de conscience'' et 49 nouveaux poèmes. Le développement est divisé en quatre parties : la première développe la confrontation entre l'homme et Dieu ; la seconde est le salut de l'homme dans l'amour des femmes ; la troisième est une démystification et une satire de la religion ; la quatrième souligne la réalité historico-politique du poète. Quant à la forme, avec les poèmes traditionnels et classiques apparaissent des poèmes en prose et en vers et de courts poèmes (jumelés, avec des [[aphorisme]]s, des blagues, etc.).

=== De l'[[existentialisme]] au co-existencialisme : la poésie sociale, 1955-1964 ===
La solitude de Blas de Otero grandissait avec son prestige. Échouant à dialoguer avec le ''Toi'', il trouve le soulagement de sa solitude dans la rencontre avec l'autre : être un homme parmi les hommes. Ainsi est apparu le « nous » dans sa poésie, la découverte de la solidarité humaine, qui a donné une nouvelle dimension à son œuvre et lui a rendu la paix spirituelle. La poésie du déracinement est devenue la poésie de la rencontre. Ses nouveaux amis, poètes et artistes du groupe de Bilbao, ont accompagné cette évolution.

Cependant, un sentiment à la fois d'amour et de répulsion envers l'Espagne le mena à s'auto-exiler à Paris. Il y rejoignit le [[Parti communiste français|Parti communiste]] où il voyait reflétés ses idéaux humanistes. Le [[marxisme]] lui donnait une explication globale de l'homme dans l'histoire. À Paris, il conçut ''{{Lang|es|Pido la paz y la palabra}}'', (« Je demande la paix et la parole »), des vers pour essayer de changer le monde.

Mais plus tard dans la même année, il revint vers son pays avec la ferme intention de mieux le connaître et de traiter avec les gens ordinaires. Il vécut et travailla avec les mineurs, fit le tour des villes de [[Castille et Léon]], avec peu d'argent, vivant de son travail et de ce que lui offraient des amis le long du chemin. Il termina ''Je demande la paix et la parole'', et écrivit ''{{Lang|es|En castellano}}'' (« En castillan », publié en français sous le titre ''Parler clair'').

Entre 1956 et 1959, il vécut à [[Barcelone]], où il se lia aux groupes artistiques locaux. ''{{Lang|es|En castellano}}'' fut censuré, mais il put publier ''Ancia'', qui remporta le Prix de la Critique en 1958 et le {{Lien|fr=Prix Fastenrath|lang=es|trad=Premio Fastenrath|texte=Prix Fastenrath}} en 1961.

En 1960, il voyagea en [[URSS]] et en [[Chine]], invité par la Société internationale des écrivains. À cette époque furent publiés (toujours hors d'Espagne en raison de la censure) ''{{Lang|es|Esto no es un libro}}'' (« Ceci n'est pas un livre », Puerto Rico, 1963) et ''{{Lang|es|Que trata de España}}'' (« À propos de l'Espagne », Paris, 1964).

En 1964 il s'installa à [[Cuba]], où il reçut le Prix Casa de las Américas. Il épousa la cubaine Yolanda Pina et vécut à La Havane avec elle. En 1967, il divorça et revint à Madrid, où il reprit la vieille amitié et l'amour avec Sabina de la Cruz, relation qui se maintint jusqu'à la mort du poète.

=== Les dernières années : 1964-1979 ===
Ce fut une période de publication de nombreux recueils compilés par lui-même, outre de nouveaux poèmes. Il se consacra aussi à la réécriture d'anciens poèmes, raison pour laquelle il existe de nombreuses variantes de sa poésie.
Ce fut une période de publication de nombreux recueils compilés par lui-même, outre de nouveaux poèmes. Il se consacra aussi à la réécriture d'anciens poèmes, raison pour laquelle il existe de nombreuses variantes de sa poésie.

Sa confrontation avec le franquisme fut constante. Il aspirait à la démocratie et la chanta pendant 40 ans. Il a combattu pour elle, est apparu lors des meetings, des conférences et des récitals pour les premières élections. Cependant, il n'a jamais vu son rêve pleinement réalisé. Le 29 Juin 1979, il est mort à Majadahonda (Madrid) d'une embolie pulmonaire, à la fin d'une longue recherche poétique et vitale. Il est enterré dans le cimetière civil de Madrid.
Sa confrontation avec le [[Espagne franquiste|franquisme]] fut constante. Il aspirait à la démocratie et la chanta pendant 40 ans. Il combattit pour elle, apparut lors des meetings, des conférences et des récitals pour les premières élections. Cependant, il ne vit jamais son rêve pleinement réalisé. Le {{date-|29 juin 1979}}, il mourut à Majadahonda (Madrid) d'une embolie pulmonaire, à la fin d'une longue recherche poétique et vitale. Il est enterré dans le cimetière civil de Madrid.


== Œuvres ==
== Œuvres ==
* Cuatro poemas, Editeur J. Díaz Jácome, 1941.
* ''Cuatro poemas'', Editeur J. Díaz Jácome, 1941.
* Cántico espiritual, Cuadernos del Grupo Alea, San Sebastián, 1942.
* ''Cántico espiritual'', Cuadernos del Grupo Alea, San Sebastián, 1942.
* Ángel fieramente humano, Ínsula, Madrid, 1950.
* ''Ángel fieramente humano'', Ínsula, Madrid, 1950.
* Redoble de conciencia, Instituto de Estudios Hispánicos, Barcelona, 1951.
* ''Redoble de conciencia'', Instituto de Estudios Hispánicos, Barcelona, 1951.
* Pido la paz y la palabra, Ediciones Cantalapiedra, Torrelavega (Santander), 1955, Je demande la paix et la parole, poèmes traduits de l'espagnol par [[Claude Couffon]]
* ''Pido la paz y la palabra'', Ediciones Cantalapiedra, Torrelavega (Santander), 1955{{Commentaire biblio|''Je demande la paix et la parole'', poèmes traduits de l'espagnol par [[Claude Couffon]].}}
* Ancia, Editeur Alberto Puig, Barcelona, 1958. Préface de [[Dámaso Alonso]].
* ''Ancia'', Editeur Alberto Puig, Barcelona, 1958. Préface de [[Dámaso Alonso]].
* Parler clair / En castellano, [[Pierre Seghers]], París, 1959. Edition bilingue de [[Claude Couffon]].
* ''Parler clair / En castellano'', [[Pierre Seghers]], París, 1959. Edition bilingue de [[Claude Couffon]].
* En castellano, Universidad Nacional Autónoma de México, México, 1960.
* ''En castellano'', Universidad Nacional Autónoma de México, México, 1960.
* Que trata de España, Ruedo Ibérico, París, 1964.
* ''Que trata de España'', Ruedo Ibérico, París, 1964.
* Historias fingidas y verdaderas, Alfaguara, Madrid, 1970.
* ''Historias fingidas y verdaderas'', Alfaguara, Madrid, 1970.
* L'Oeuvre poétique de Blas de Otero, Evelyne Perriot Martin-Hernandez (Mme), 1991 - 632 pages
* ''L'Œuvre poétique de Blas de Otero'', Evelyne Perriot Martin-Hernandez (Mme), 1991 - 632 pages
* Hojas de Madrid avec La galerna, Galaxia Gutenberg-Cercle de Lecteurs, Barcelona, 2010. Edition de Sabina de la Cruz, préface de Mario Hernández.
* ''Hojas de Madrid'' avec ''La galerna'', Galaxia Gutenberg-Cercle de Lecteurs, Barcelona, 2010. Edition de Sabina de la Cruz, préface de Mario Hernández.


== Prix et reconnaissance ==
;Prix
* 1950 : prix Boscán
* 1958 : [[prix de la critique de poésie castillane]]
* 1961 : {{Lien|fr=Prix Fastenrath|lang=es|trad=Premio Fastenrath|texte=Prix Fastenrath}}
* 1964 : prix Casa de las Américas

;Reconnaissance
Un prix de poésie décerné tous les ans par l'[[Université complutense de Madrid]] porte son nom.

Une résidence d'étudiant de l'[[Université du Pays basque]] porte son nom.

Plusieurs rues et places de villes espagnoles, en particulier au [[Pays basque]], portent le nom de Blas de Otero.
== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|es|Blas de Otero|79408218}}
;Notes
{{Références|group="N"}}
;Références
{{Références}}


== Annexes ==
<references/>
{{Autres projets
|wikiquote=es:Blas de Otero
|wikiquote titre= Blas de Otero (en espagnol)
}}
=== Bibliographie ===
* {{es}} [[Emilio Alarcos Llorach]], ''La poesía de Blas de Otero'', ed. Anaya, Salamanca, 1996.
* {{es}} Jose Angel Ascunce Arrieta, ''Cómo leer a Blas de Otero'', ed. Júcar, Madrid, 1990.
* {{es}} Mary A. Harris, ''La estructura como apoyo temático e ideológico en la poesía de Blas de Otero'', ed. Pliegos, Madrid, 1991.


== Liens externes ==
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
{{Traduction/Référence|es|Blas de Otero}}
* Site Web de la [http://www.fundacionblasdeotero.org/es Fondation Blas de Otero] (en espagnol)
* {{es}} Site Web de la [http://www.fundacionblasdeotero.org/es Fondation Blas de Otero]
* [http://poeticas.es/?p=545 Poèmes de Blas de Otero] (en espagnol)
* {{es}} [http://poeticas.es/?p=545 Poèmes de Blas de Otero]
* {{es}} [https://pau-lengua.wikispaces.com/file/view/La_obra_po%C3%A9tica_de_Blas_de_Otero.pdf L'œuvre poétique de Blas de Otero] par [http://comunidad-escolar.pntic.mec.es/documentos/introduc/carratala.html Fernando Carratalá Teruel]
{{Portail|littérature|Époque contemporaine|}}


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{{DEFAULTSORT:Otero, Blas de}}


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[[Catégorie:Naissance en mars 1916]]
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[[Catégorie:Décès à Majadahonda]]
[[Catégorie:Décès en juin 1979]]
[[Catégorie:Décès en juin 1979]]
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Dernière version du 13 mars 2023 à 18:20

Blas de Otero
Description de cette image, également commentée ci-après
Blas de Otero (deuxième en partant de la droite) avec Luis Castresana, Pío Fernández et Rafael Morales, vers 1965
Nom de naissance Blas de Otero Muñoz
Naissance
Bilbao
Décès (à 63 ans)
Majadahonda (Madrid)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Espagnol
Mouvement Poésie sociale
Genres

Blas de Otero, né Blas de Otero Muñoz à Bilbao le et mort à Majadahonda (Madrid) le (à 63 ans), est l'un des principaux représentants de la poésie sociale (es) des années 1950 en Espagne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Blas de Otero vit une enfance privilégiée dans une famille aisée. À 7 ans, il entra à l'école de Joan Whitney, puis il étudia dans un collège jésuite. Sa maison était pour lui un refuge et un havre de paix, habité par lui-même, ses parents, son frère de 3 ans son aîné, ses sœurs et sa gouvernante française, Mademoiselle Isabel dans un de ses poèmes[1]. Au contraire, l'école représentait pour l'enfant une sorte d'enfer répressif (“yo no tengo la culpa de que el recuerdo sea tétrico” écrira-t-il plus tard : "Je ne suis pas responsable que ce souvenir soit lugubre, déprimant").

La famille, ruinée, dut déménager à Madrid en 1927. C'est alors qu'il commença à écrire.

Il avait 13 ans quand son frère mourut. Trois ans après, ce fut son père qui disparut. Le caractère, joyeux par nature, de Blas de Otero s'aigrit. Il devint introverti et pessimiste. À cet âge commença sa hantise de la mort. En 1931, il s'engagea dans des études de Droit dont il sortit diplômé en 1935 à Saragosse, bien qu'il dût revenir à Bilbao avec sa famille en 1933.

Son rôle de soutien de famille pesait trop lourd sur ses épaules. D'équilibre fragile, il rechercha le soutien de la religion, de l'amitié, et de l'art. Il était notamment membre de la Fédération des étudiants catholiques de Biscaye. Il signait à l'époque ses poèmes « Blas de Otero, CM »[N 1]. Certains versets sont clairement influencés par les mystiques espagnols et la littérature chrétienne, comme les Baladitas humildes (« petites ballades humbles »), publiés dans la revue jésuite de Los Luises. Avec ses amis, il créa différents groupes poétiques : d'abord Les « Luises », puis « Alea » et enfin « Nuestralia ».

Au début de la guerre civile, il combattit avec les gudaris[2], puis, après que Bilbao tomba et un temps dans un camp de dépuration, il dut rejoindre les nationalistes[N 2] lors de la campagne de Valence[3]. Après la guerre, il fit publier, dans la revue Cuadernos de Alea sa première œuvre notablement longue : Cántico espiritual (« cantique spirituel »).

« Nuestralia », un noyau formé par Blas de Otero et quatre autres amis, fut important pour la consolidation poétique d'Otero. Ils étaient influencés par Juan Ramón Jiménez et la Génération de 27, par des poètes aussi divers que Rabindranath Tagore, Miguel Hernández et César Vallejo.

Très probablement, Blas de Otero a adopté à ce moment-là l'une de ses ressources les plus intéressantes : l'intertextualité.

En 1941, il commença à travailler en tant que conseiller juridique, en même temps que grandissait sa réputation d'écrivain. En 1943, il retourna à Madrid pour s'inscrire au cours de Lettres et philosophie, dans l'espoir d'obtenir une chaire de Littérature. Cependant, le niveau des échanges culturels le déçut, et il rentra à Bilbao où, d'ailleurs, sa famille avait besoin de son soutien. Saisi par un terrible sentiment de culpabilité pour avoir abandonné sa mère et ses sœurs, il brûla tous ses poèmes en expiation. Il se mit à enseigner le droit et à passer des concours.

Affirmation de la vocation poétique : 1944-1955[modifier | modifier le code]

En 1945, il subit une terrible dépression, soignée au sanatorium d'Usurbil. Sa vision bucolique de l'amitié, son fort sentiment religieux et sa poésie « candide » furent altérés. Cependant, il trouva dans la création artistique la meilleure thérapie. Dans ces années naquirent, presque entièrement, les trois œuvres de son cycle existentiel : Ángel fieramente humano (« Ange farouchement humain »), Redoble de conciencia (« Rappel de conscience »), et Ancia[N 3]. Ángel fieramente humano, dans lequel il interpelle Dieu et son silence, fut cité pour le prix Adonáis de Poésie, mais il lui fut finalement refusé « pour des raisons extra-littéraires »[1]. Redoble de conciencia reçut le prix Boscán en 1950.

En 1950, il rencontra à Paris l'actrice et poète basque Tachia Quintanar (es), avec qui il eut une relation et une amitié tout au long de sa vie.

Depuis 1955, il est considéré comme l'un des grands poètes de l'après-guerre. Sa poésie met face à face le « moi », solitaire, et sa souffrance, à la recherche de Dieu, « Toi ». Le « moi » ne trouve que le silence. L'union mystique avec Dieu se révèle impossible. Reste une alternative : l'union par la création poétique. L'expérience religieuse devient l'expérience esthétique. Blas de Otero reniera ses écrits antérieurs à Ángel fieramente humano, qu'il considérera comme le véritable début de son œuvre.

Ange Fièrement humain est composé de 18 sonnets et de 16 compositions libres ou semi-libres. Une introduction présente le problème existentiel et l'état d'âme du poète. Ensuite sont développées la recherche poétique d'une nouvelle raison de vivre. Sa conclusion : il faut accepter sa propre mortalité, l'homme a une valeur en soi, et la poésie doit s'adresser à lui et non à Dieu.

Ancia se compose de 32 poèmes de Ange farouchement humain, tous ceux de Rappel de conscience et 49 nouveaux poèmes. Le développement est divisé en quatre parties : la première développe la confrontation entre l'homme et Dieu ; la seconde est le salut de l'homme dans l'amour des femmes ; la troisième est une démystification et une satire de la religion ; la quatrième souligne la réalité historico-politique du poète. Quant à la forme, avec les poèmes traditionnels et classiques apparaissent des poèmes en prose et en vers et de courts poèmes (jumelés, avec des aphorismes, des blagues, etc.).

De l'existentialisme au co-existencialisme : la poésie sociale, 1955-1964[modifier | modifier le code]

La solitude de Blas de Otero grandissait avec son prestige. Échouant à dialoguer avec le Toi, il trouve le soulagement de sa solitude dans la rencontre avec l'autre : être un homme parmi les hommes. Ainsi est apparu le « nous » dans sa poésie, la découverte de la solidarité humaine, qui a donné une nouvelle dimension à son œuvre et lui a rendu la paix spirituelle. La poésie du déracinement est devenue la poésie de la rencontre. Ses nouveaux amis, poètes et artistes du groupe de Bilbao, ont accompagné cette évolution.

Cependant, un sentiment à la fois d'amour et de répulsion envers l'Espagne le mena à s'auto-exiler à Paris. Il y rejoignit le Parti communiste où il voyait reflétés ses idéaux humanistes. Le marxisme lui donnait une explication globale de l'homme dans l'histoire. À Paris, il conçut Pido la paz y la palabra, (« Je demande la paix et la parole »), des vers pour essayer de changer le monde.

Mais plus tard dans la même année, il revint vers son pays avec la ferme intention de mieux le connaître et de traiter avec les gens ordinaires. Il vécut et travailla avec les mineurs, fit le tour des villes de Castille et Léon, avec peu d'argent, vivant de son travail et de ce que lui offraient des amis le long du chemin. Il termina Je demande la paix et la parole, et écrivit En castellano (« En castillan », publié en français sous le titre Parler clair).

Entre 1956 et 1959, il vécut à Barcelone, où il se lia aux groupes artistiques locaux. En castellano fut censuré, mais il put publier Ancia, qui remporta le Prix de la Critique en 1958 et le Prix Fastenrath (es) en 1961.

En 1960, il voyagea en URSS et en Chine, invité par la Société internationale des écrivains. À cette époque furent publiés (toujours hors d'Espagne en raison de la censure) Esto no es un libro (« Ceci n'est pas un livre », Puerto Rico, 1963) et Que trata de España (« À propos de l'Espagne », Paris, 1964).

En 1964 il s'installa à Cuba, où il reçut le Prix Casa de las Américas. Il épousa la cubaine Yolanda Pina et vécut à La Havane avec elle. En 1967, il divorça et revint à Madrid, où il reprit la vieille amitié et l'amour avec Sabina de la Cruz, relation qui se maintint jusqu'à la mort du poète.

Les dernières années : 1964-1979[modifier | modifier le code]

Ce fut une période de publication de nombreux recueils compilés par lui-même, outre de nouveaux poèmes. Il se consacra aussi à la réécriture d'anciens poèmes, raison pour laquelle il existe de nombreuses variantes de sa poésie.

Sa confrontation avec le franquisme fut constante. Il aspirait à la démocratie et la chanta pendant 40 ans. Il combattit pour elle, apparut lors des meetings, des conférences et des récitals pour les premières élections. Cependant, il ne vit jamais son rêve pleinement réalisé. Le , il mourut à Majadahonda (Madrid) d'une embolie pulmonaire, à la fin d'une longue recherche poétique et vitale. Il est enterré dans le cimetière civil de Madrid.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Cuatro poemas, Editeur J. Díaz Jácome, 1941.
  • Cántico espiritual, Cuadernos del Grupo Alea, San Sebastián, 1942.
  • Ángel fieramente humano, Ínsula, Madrid, 1950.
  • Redoble de conciencia, Instituto de Estudios Hispánicos, Barcelona, 1951.
  • Pido la paz y la palabra, Ediciones Cantalapiedra, Torrelavega (Santander), 1955
    Je demande la paix et la parole, poèmes traduits de l'espagnol par Claude Couffon.
  • Ancia, Editeur Alberto Puig, Barcelona, 1958. Préface de Dámaso Alonso.
  • Parler clair / En castellano, Pierre Seghers, París, 1959. Edition bilingue de Claude Couffon.
  • En castellano, Universidad Nacional Autónoma de México, México, 1960.
  • Que trata de España, Ruedo Ibérico, París, 1964.
  • Historias fingidas y verdaderas, Alfaguara, Madrid, 1970.
  • L'Œuvre poétique de Blas de Otero, Evelyne Perriot Martin-Hernandez (Mme), 1991 - 632 pages
  • Hojas de Madrid avec La galerna, Galaxia Gutenberg-Cercle de Lecteurs, Barcelona, 2010. Edition de Sabina de la Cruz, préface de Mario Hernández.

Prix et reconnaissance[modifier | modifier le code]

Prix
Reconnaissance

Un prix de poésie décerné tous les ans par l'Université complutense de Madrid porte son nom.

Une résidence d'étudiant de l'Université du Pays basque porte son nom.

Plusieurs rues et places de villes espagnoles, en particulier au Pays basque, portent le nom de Blas de Otero.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. « CM » pour Congrégation de Marie.
  2. Les « nationalistes » sont ceux qui ont opéré le coup d'État contre la Seconde République, et qui sont donc franquistes.
  3. Ancia est composé des premières lettres « An » de Ángel fieramente humano et des dernières « cia » de Redoble de conciencia. Il y a peut-être un jeu de mots avec Ansia, signifiant « anxiété ».
Références
  1. a et b Biographie de Blas de Otero sur le site de la Fondation Blas de Otero.
  2. (es) Blas de Otero, cien años del poeta que luchó contra el franquismo, La Vanguardia, 2016.
  3. (es) Concha Zardoya, « Introducción », dans Blas de Otero para niños, Ediciones de la Torre, (ISBN 84-85866-72-X, lire en ligne), p. 8.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Emilio Alarcos Llorach, La poesía de Blas de Otero, ed. Anaya, Salamanca, 1996.
  • (es) Jose Angel Ascunce Arrieta, Cómo leer a Blas de Otero, ed. Júcar, Madrid, 1990.
  • (es) Mary A. Harris, La estructura como apoyo temático e ideológico en la poesía de Blas de Otero, ed. Pliegos, Madrid, 1991.

Liens externes[modifier | modifier le code]