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Le dictrict d’'''Ancón''' est l’un des 43 districts de la [[province de Lima]] au [[Pérou]]. Il fut créé le [[29 octobre]] [[1874]]. Il s’agit d’une [[station balnéaire]] ancienne située à environ 40 kilomètres au nord du [[Centre historique de Lima]] et accessible par la [[Route panaméricaine|panaméricaine]] Nord.
{{Voir homonymes|Ancón}}

Le district d’'''Ancón''' est l’un des 43 districts de la [[province de Lima]] au [[Pérou]]. Il fut créé le {{date|29 octobre 1874}}. Il s’agit d’une [[station balnéaire]] ancienne située à environ 40 kilomètres au nord du [[Centre historique de Lima]] et accessible par la [[Route panaméricaine|panaméricaine]] Nord.


== Géographie ==
== Géographie ==
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=== Archéologie ===
=== Archéologie ===
Ancón est un important site pour l’archéologie péruvienne. L’Ancón préhistorique était un village de pêcheurs, beaucoup de filets furent trouvés en même temps que des paniers de fibre tissée. Mais surtout on y a trouvé une [[nécropole]] de [[Civilisation précolombienne|civilisations précolombiennes]] qui sont succédé dans la région (Maranga-Lima, [[Huari]], [[Pachacamac]] et surtout [[Chancay (culture)|Chancay]]).
Ancón est un important site pour l’archéologie péruvienne. L’Ancón préhistorique était un [[village de pêcheurs]]. Beaucoup de filets furent trouvés ainsi que des paniers de fibre tissée. Mais surtout on y a trouvé une [[nécropole]] datant des [[Civilisation précolombienne|civilisations précolombiennes]] qui se sont succédé dans la région (Maranga-Lima, [[Huari]], [[Pachacamac (site archéologique)|Pachacamac]] et surtout [[Chancay (culture)|Chancay]]).
À cet endroit, les talus de gravier et le sol sableux étaient jonchés de [[Crâne humain|crânes]], d’os et de restes de vêtements déchirés. Sous la surface, les pilleurs de tombes trouvèrent des corps [[momie|momifiés]] accompagnés d’objets divers dans des tombes peu profondes. Dans cette région, la préservation des corps est assurée par le climat sec et aussi, dit-on, par le [[salpêtre]] et par d’autres éléments contenus dans le sol. À la fin du XIXe siècle, les archéologues découvrirent des corps parfois [[tatouage|tatoués]], avec des perles, des boucles d’oreilles en [[cuivre]] et des plumes d’oiseau, enveloppés dans des couvertures ou des vêtements de [[coton]] richement colorés, avec des jarres de provisions à leurs côtés. Des étoffes tendues sur du bois et peintes de motifs et de personnages décrivaient les vertus des défunts.
À cet endroit, les talus de gravier et le sol sableux étaient jonchés de [[Crâne humain|crânes]], d’os et de restes de vêtements déchirés. Sous la surface, les pilleurs de tombes trouvèrent des corps [[momie|momifiés]] accompagnés d’objets divers dans des tombes peu profondes. Dans cette région, la préservation des corps est assurée par le climat sec et aussi, dit-on, par le [[salpêtre]] et par d’autres éléments contenus dans le sol. À la fin du {{s-|XIX}}, les archéologues découvrirent des corps parfois [[tatouage|tatoués]], avec des perles, des boucles d’oreilles en [[cuivre]] et des plumes d’oiseau, enveloppés dans des couvertures ou des vêtements de [[coton]] richement colorés, avec des jarres de provisions à leurs côtés. Des étoffes tendues sur du bois et peintes de motifs et de personnages décrivaient les vertus des défunts.


En [[1870]], l’extension du [[chemin de fer]] vers [[Chancay]] rendit facilement accessible aux visiteurs d’un jour la nécropole d’Ancón. Les géologues allemands Reiss et Stubel dirigèrent des fouilles à Ancón pendant la période [[1874]]-[[1875]] car ils craignaient que les excavations ne détériorent complètement le site. En [[1884]], Stolpe dirigea de nouvelles fouilles pour le compte du [[Musée National d'Ethnologie]] de [[Stockholm]].
En [[1870]], l’extension du [[chemin de fer]] vers [[Chancay]] rendit facilement accessible aux visiteurs d’un jour la nécropole d’Ancón. Les géologues allemands Reiss et Stubel dirigèrent des fouilles à Ancón pendant la période [[1874]]-[[1875]] car ils craignaient que les excavations ne détériorent complètement le site. En 1881-1882, [[Octave de Traynel]], diplomate français en poste à Lima, fait des fouilles dans la nécropole<ref>Il en a rendu compte dans un ouvrage publié sous le pseudonyme Jean de Neltray : ''Fouilles et voyages au pays des Incas'', Sens, C. Duchemin, 1886, 152 p.</ref>. En [[1884]], Stolpe dirigea de nouvelles fouilles pour le compte du [[Musée national d'ethnologie de Stockholm|Musée national d'ethnologie]] de [[Stockholm]].


=== Station balnéaire ===
=== Station balnéaire ===
[[Image:Old house in Ancon, Peru.jpg|thumb|260px|Maison ancienne près de la plage d'Ancón]]
[[Image:Old house in Ancon, Peru.jpg|thumb|260px|Maison ancienne près de la plage d'Ancón]]
La station balnéaire fut créée au XIXe siècle car son sol sableux et son atmosphère sèche en faisaient un endroit agréable pour les personnes atteintes d’affections pulmonaires ou bronchiques. Près de la plage, en [[1913]], il y avait un court de tennis, un ou deux hôtels et beaucoup de villas. Le voyage en train depuis la gare de Desamparados à [[Lima (Pérou)|Lima]] prenait environ une heure et demie à travers des étendues désertiques. La ligne avait été construite en 1870. Jusqu’aux [[années 1960]], Ancón fut la station balnéaire la plus prisée de Lima. Après une période de crise qui a duré jusqu’aux [[années 1990]], le front de mer d’Ancón est en cours de rénovation et a regagné les faveurs des liméniens.
La station balnéaire fut créée au {{s-|XIX}} car son sol sableux et son atmosphère sèche en faisaient un endroit agréable pour les personnes atteintes d’affections pulmonaires ou bronchiques. Près de la plage, en [[1913]], il y avait un court de tennis, un ou deux hôtels et beaucoup de villas. Le voyage en train depuis la gare de Desamparados à [[Lima (Pérou)|Lima]] prenait environ une heure et demie à travers des étendues désertiques. La ligne avait été construite en 1870. Jusqu’aux [[années 1960]], Ancón fut la station balnéaire la plus prisée de Lima. Après une période de crise qui a duré jusqu’aux [[années 1990]], le front de mer d’Ancón est en cours de rénovation et a regagné les faveurs des liméniens.


Le [[Traité d’Ancón]], qui a mis fin à la [[Guerre du Pacifique (1879-1884)|Guerre du Pacifique]], fut signé le [[20 octobre]] [[1883]], qui cédait [[Tarapacá]] au [[Chili]].
Le [[Traité d'Ancón]], qui a mis fin à la [[Guerre du Pacifique (1879-1884)|Guerre du Pacifique]], fut signé le {{date|20 octobre 1883}}, qui cédait la [[région de Tarapacá]] au [[Chili]].


Depuis 2005, le district d’Ancón est le siège de la prison de Piedras Gordas, la plus moderne du Pérou.
Depuis 2005, le district d’Ancón est le siège de la prison de Piedras Gordas, la plus moderne du Pérou.

== Notes et références ==
{{Références}}


== Liens externes ==
== Liens externes ==
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* [http://dduguay.club.fr/dico_incas_A.htm Article "Ancon" du dictionnaire des Incas de Daniel Duguay]
* [http://dduguay.club.fr/dico_incas_A.htm Article "Ancon" du dictionnaire des Incas de Daniel Duguay]
* [http://www.yca-ancon.com/ Yacht Club d'Ancón]
* [http://www.yca-ancon.com/ Yacht Club d'Ancón]
* [http://www.gratisweb.com/mchavezconde Photos d’Ancón]
* [http://www.gratisweb.com/mchavezconde Photos d’Ancón]


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Dernière version du 19 mars 2023 à 03:04

Ancón
Géographie
Pays
Région
Province
Superficie
299,23 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
3 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
62 928 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
210,3 hab./km2 ()
Fonctionnement
Statut
Histoire
Fondation
Identifiants
Site web
Carte

Le district d’Ancón est l’un des 43 districts de la province de Lima au Pérou. Il fut créé le . Il s’agit d’une station balnéaire ancienne située à environ 40 kilomètres au nord du Centre historique de Lima et accessible par la panaméricaine Nord.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le district a une superficie totale de 299,22 km².

Limites[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2002, le district était peuplé de 30 725 habitants (estimation de l’INEI) avec une densité de population de 102,7 habitants/km². En 1999, on comptait 5 811 ménages dans le district.

Plage[modifier | modifier le code]

Le port d'Ancón

La mer est particulièrement tranquille dans ce secteur, il n’y a pratiquement pas de vagues, ce qui facilite le mouillage des bateaux de plaisance en mer où sur le môle du Yacht Club Ancón créé en 1950.

Sur la grande promenade de bord de mer se mêlent les immeubles modernes et les hôtels particuliers du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Archéologie[modifier | modifier le code]

Ancón est un important site pour l’archéologie péruvienne. L’Ancón préhistorique était un village de pêcheurs. Beaucoup de filets furent trouvés ainsi que des paniers de fibre tissée. Mais surtout on y a trouvé une nécropole datant des civilisations précolombiennes qui se sont succédé dans la région (Maranga-Lima, Huari, Pachacamac et surtout Chancay). À cet endroit, les talus de gravier et le sol sableux étaient jonchés de crânes, d’os et de restes de vêtements déchirés. Sous la surface, les pilleurs de tombes trouvèrent des corps momifiés accompagnés d’objets divers dans des tombes peu profondes. Dans cette région, la préservation des corps est assurée par le climat sec et aussi, dit-on, par le salpêtre et par d’autres éléments contenus dans le sol. À la fin du XIXe siècle, les archéologues découvrirent des corps parfois tatoués, avec des perles, des boucles d’oreilles en cuivre et des plumes d’oiseau, enveloppés dans des couvertures ou des vêtements de coton richement colorés, avec des jarres de provisions à leurs côtés. Des étoffes tendues sur du bois et peintes de motifs et de personnages décrivaient les vertus des défunts.

En 1870, l’extension du chemin de fer vers Chancay rendit facilement accessible aux visiteurs d’un jour la nécropole d’Ancón. Les géologues allemands Reiss et Stubel dirigèrent des fouilles à Ancón pendant la période 1874-1875 car ils craignaient que les excavations ne détériorent complètement le site. En 1881-1882, Octave de Traynel, diplomate français en poste à Lima, fait des fouilles dans la nécropole[1]. En 1884, Stolpe dirigea de nouvelles fouilles pour le compte du Musée national d'ethnologie de Stockholm.

Station balnéaire[modifier | modifier le code]

Maison ancienne près de la plage d'Ancón

La station balnéaire fut créée au XIXe siècle car son sol sableux et son atmosphère sèche en faisaient un endroit agréable pour les personnes atteintes d’affections pulmonaires ou bronchiques. Près de la plage, en 1913, il y avait un court de tennis, un ou deux hôtels et beaucoup de villas. Le voyage en train depuis la gare de Desamparados à Lima prenait environ une heure et demie à travers des étendues désertiques. La ligne avait été construite en 1870. Jusqu’aux années 1960, Ancón fut la station balnéaire la plus prisée de Lima. Après une période de crise qui a duré jusqu’aux années 1990, le front de mer d’Ancón est en cours de rénovation et a regagné les faveurs des liméniens.

Le Traité d'Ancón, qui a mis fin à la Guerre du Pacifique, fut signé le , qui cédait la région de Tarapacá au Chili.

Depuis 2005, le district d’Ancón est le siège de la prison de Piedras Gordas, la plus moderne du Pérou.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il en a rendu compte dans un ouvrage publié sous le pseudonyme Jean de Neltray : Fouilles et voyages au pays des Incas, Sens, C. Duchemin, 1886, 152 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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