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Biographie
Naissance	8 mai 1945 (79 ans); Allentown
Nationalité	américaine
Formation	Berklee College of Music; Emmaus High School (en)
Activités	Pianiste, musicien de jazz, compositeur, artiste d'enregistrement
Période d'activité	depuis 1958
Membre de	Académie américaine des arts et des sciences; Charles Lloyd Quartet (d)
Instruments	Piano, saxophone, orgue (en)
Labels	Edition of Contemporary Music, Atlantic Records
Genre artistique	Jazz
Site web	(en) www.keithjarrett.org
Distinctions	Bourse Guggenheim (1972); Prix musical Léonie-Sonning (2004); NEA Jazz Masters Fellowship
Discographie	Discographie de Keith Jarrett

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Keith Jarrett, né le 8 mai 1945 à Allentown (Pennsylvanie), est un musicien américain. Il est à la fois pianiste, organiste, claveciniste, saxophoniste, flûtiste, percussionniste, compositeur et chef d'orchestre. Il a œuvré autant dans le jazz que dans la musique classique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Keith Jarrett est descendant d'immigrants écossais et hongrois. Lorsque ses parents divorcent, il est élevé par sa mère Irma Jarrett^[1]. À un an il parle déjà et tandis qu'il se montre intéressé par la musique, sa mère — elle-même musicienne — lui offre un piano et l'accompagne dans son apprentissage^[2]. Il prend ses premières leçons de piano à trois ans^[3]. En 1950, il remporte un prix à l'émission Paul Whiteman TV Teen Club. Il donne son premier concert à sept ans et un récital de ses propres compositions à dix-sept. C'est en accédant au Real Book qu'il découvre les standards de jazz^[2]. Il joue dans les bars d'Allentown mais comprend qu'il devra quitter sa ville natale s'il veut persévérer dans la musique^[2].

S'il refuse une bourse d’études à Paris chez Nadia Boulanger, il accepte celle de la Berklee School of Music à Boston, où il forme son premier trio.

Années 1960[modifier | modifier le code]

En 1965, parti pour New York avec sa femme Margot Erney avec laquelle il s'est marié en 1964, il enregistre avec Don Jacoby and the College all Stars et collabore avec divers musiciens (Roland Kirk, Tony Scott, etc.) puis fait partie des Jazz Messengers d’Art Blakey^[4] : enregistré en 1966, l’album Buttercorn Lady en sera la seule trace phonographique.

Cette même année, il intègre le groupe du saxophoniste Charles Lloyd (avec Jack DeJohnette, Cecil McBee ou Ron McClure) et devient alors la nouvelle révélation du piano, volant la vedette au leader du groupe. Tournée mondiale et prolixité phonographique, le saxophoniste n'hésite pas à laisser Jarrett jouer seul au moins une de ses propres compositions à chaque concert. Le groupe se sépare en 1968.

Keith Jarrett forme alors un trio en compagnie de Charlie Haden à la basse et Paul Motian à la batterie, et commence à enregistrer sous son propre nom, avec Life Between the Exit Signs (en) (1967).

À cette même époque, produit par Atlantic, le pianiste se fait chanteur de pop-folk en assurant lui-même l'accompagnement musical par le système de re-recording sur l'album Restoration Ruin (en).

Années 1970[modifier | modifier le code]

En 1970, il devient le pianiste du groupe de Miles Davis - qui lui impose de jouer sur des claviers électriques - tout en menant une carrière de sideman (auprès de Gary Burton, Freddie Hubbard, Paul Motian) ; son trio devient quartette en intégrant le saxophoniste Dewey Redman, issu du groupe d'Ornette Coleman. À l’occasion de concerts ou d’enregistrements, cette formation est parfois augmentée d’un ou de deux percussionnistes : Guilherme Franco (en) et/ou Danny Johnson.

En 1972, entre deux concerts avec Miles Davis, Keith Jarrett enregistre son premier opus au piano solo sur ECM Facing You, prélude à une très longue association avec Manfred Eicher, producteur de la célèbre compagnie phonographique allemande. Il obtient dans la foulée la bourse Guggenheim qui, couplée avec ses succès, lui permet de vivre plus confortablement et notamment de jouer du piano à toute heure dans son nouveau domicile^[2].

Trois ans plus tard, le même producteur enregistrera Keith Jarrett seul avec son piano lors d'un concert à Cologne (The Köln Concert, 1975), l'album est un succès qui ne se démentira pas avec le temps. Il s'agit de l'un des disques de jazz les plus vendus au monde et de l'album de piano solo, quel que soit le genre, le plus distribué de tous les temps^[5]^,^[6] avec ses 3,5 millions d'exemplaires vendus^[7]. Plus tard, en 1993, Nanni Moretti utilisera un des motifs de la première partie de ce concert dans son film Journal intime.

Après une brève collaboration avec Gus Nemeth (basse), Jean-François Jenny-Clark (basse) et Aldo Romano (batterie), Keith Jarrett forme son second quartette, dit « quartette européen », avec Jan Garbarek aux saxophones, le bassiste Palle Danielsson et le batteur Jon Christensen, sans délaisser pour autant sa formation américaine. Le quartette européen enregistre son premier album Belonging, en 1974.

Le quartette américain est dissous en 1976, le Belonging Band (quartette européen) en 1979.

Keith Jarrett inaugure en 1977 un nouveau trio avec l'album Tales of Another, sous le nom du contrebassiste Gary Peacock, en compagnie de Jack DeJohnette. Standards et compositions originales, la formation traverse les décennies pour atteindre le succès qu'on lui connaît encore aujourd'hui.

Dans les années 1970 et jusqu'aux années 1990, Keith Jarrett se consacre parallèlement à la scène classique. Outre ses expériences d’improvisation à l’orgue baroque et au clavecin, il interprète Bach, Haendel, Mozart mais aussi Chostakovitch, ainsi que des compositeurs contemporains comme Alan Hovhaness, Lou Harrison, Peggy Glanville-Hicks, Arvo Pärt (Fratres, duo avec Gidon Kremer, violon, dans Tabula rasa, ECM 1984) et compose lui-même pour ce répertoire des pièces pour orchestre (In the Light (en), 1973 ; The Celestial Hawk (en), 1980) et de la musique de chambre (Bridge of Light (en), 1993). Il enregistre deux albums de compositions originales pour orchestre à cordes et Jan Garbarek en soliste : Luminessence en 1974 et Arbour Zena en 1975.

Années 1980[modifier | modifier le code]

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Concert du Keith Jarrett Trio à Montréal, le 1^er juillet 2007.

Keith Jarrett.

Keith Jarrett, Gary Peacock, Jack DeJohnette.

Années 1990[modifier | modifier le code]

À la fin des années 1990, atteint du syndrome de fatigue chronique, le pianiste est contraint de réduire momentanément son activité. En 1998, sa mobilité étant réduite par la maladie, Jarrett enregistre à son domicile The Melody at Night, With You, recueil de standards interprété seul au piano et qu'il dédiera à son épouse de l'époque.

Années 2000[modifier | modifier le code]

Depuis 2000, à l'exception de Jasmine (en) enregistré en duo avec Charlie Haden, Keith Jarrett oscille entre sa formation en trio et le piano solo.

En 2004, il reçoit le prix musical Léonie-Sonning. Cette distinction prestigieuse est habituellement décernée à des compositeurs et interprètes de musique classique. Miles Davis était le seul musicien de jazz à l'avoir reçue.

Années 2010[modifier | modifier le code]

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Retraite[modifier | modifier le code]

Paralysé du côté gauche et sujet à des troubles de la mémoire à la suite de deux accidents vasculaires cérébraux en février et mai 2018, Keith Jarrett annonce qu'il ne donnera plus de concerts^[8]. Le décès, le 4 septembre 2020, du contrebassiste Gary Peacock a de fait mis fin au trio qu’il composait avec Jack DeJohnette^[9].

Le musicien[modifier | modifier le code]

Pianiste au toucher délicat avec un style fortement inspiré par la guitare folk, Keith Jarrett a su, par ses nombreuses influences pianistiques (de Bill Evans à Paul Bley en passant par Cecil Taylor) et l’inspiration de différents styles, ouvrir le piano jazz à de nouveaux horizons au cours des années 1970. Ses premiers enregistrements aux côtés de Charles Lloyd témoignent déjà de ses influences empruntées à la musique folk et au free jazz. Ses improvisations et ses compositions en seront fortement marquées tout au long de sa carrière musicale^[10].

Keith Jarrett appartient également au monde du classique en tant que compositeur et surtout qu’interprète. Sa musique en est imprégnée : influences de Claude Debussy (principalement dans ses prestations en solo) et de la musique baroque (notamment la composition Oasis sur Personal Mountains, ou encore la première partie du Paris Concert (en))^[11].

Héritage de son intérêt (commun avec Debussy) pour le gamelan, l’ostinato est une caractéristique remarquable sur nombre de ses enregistrements. L’album Changeless (en) (1989) en est l’exemple parfait : construction de compositions et improvisations sur un climat créé par un ostinato^[11].

Enfin la transe est, selon ses propos^[12], un état d’esprit, un comportement essentiel pour l’exécution de son art. Son instabilité corporelle sur scène face à son clavier et ses fredonnements et cris audibles en concert et sur ses enregistrements témoignent d’une relation fusionnelle avec la réalisation de sa création.

Keith Jarrett est connu pour réclamer un silence absolu lors de ses prestations, y compris à l'extérieur de la salle, lui permettant une concentration totale. On peut y voir une volonté de perfectionnisme ou un ego surdimensionné. Ainsi, le 4 juillet 2014, il quitte la scène de la salle Pleyel à Paris, après qu'un spectateur l'a déconcentré, suscitant à la fois huées et respect dans l'assistance ; il lui est de même arrivé d'abandonner sa prestation pour un éternuement^[13]. Parmi de nombreuses exigences, en août 2006 au festival de jazz de Marciac, il demande entre autres que les nombreux bénévoles sur lesquels repose le festival ne soient pas présents sous le chapiteau durant son concert, ainsi que la fermeture de leur cantine, à cause des effluves culinaires^[14].

On peut comparer Keith Jarrett à Miles Davis par la diversité des styles musicaux abordés lors de sa carrière : si le trompettiste a suivi l’évolution du jazz puis du rock, le pianiste s’est quant à lui diversifié par l’abord de styles aussi différents que le gospel (avec Marion Williams), le jazz (notamment le ragtime et le free jazz en passant par le jazz-rock), la musique classique (baroque, classique, néo-classique et contemporaine), la musique folk (Restoration Ruin (en), 1968) et les musiques du monde (Spirits (en), 1985).

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

2003 : Prix Polar Music
2004 : Prix musical Léonie-Sonning
2018 : Lion d’or à la Biennale de Venise pour l'ensemble de son œuvre^[15]

Discographie[modifier | modifier le code]

Sources^[16]^,^[17]

Article détaillé : Discographie de Keith Jarrett.

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ « Keith Jarrett », sur encyclopedia.com (consulté le 1^er juillet 2019).
↑ ^{a b c et d} Jackson, Jean-Pierre., Keith Jarrett, Arles, Actes Sud, 2019, 211 p. (ISBN 978-2-330-12793-0 et 2-330-12793-6, OCLC 1126281903, lire en ligne).
↑ Encyclopædia Universalis, « KEITH JARRETT », sur Encyclopædia Universalis (consulté le 1^er juillet 2019).
↑ (en) « Keith Jarrett | American musician and composer », sur Encyclopedia Britannica (consulté le 1^er juillet 2019).
↑ Paola Genone, « Keith Jarrett, le magicien », L'Express, 9 mai 2005.
↑ (en) « 50 great moments in jazz: Keith Jarrett's The Köln Concert » dans The Guardian du 31 janvier 2011.
↑ (en) « A jazz night to remember » dans The Wall Street Journal du 11 octobre 2008.
↑ Charlotte Landru-Chandès, « En partie paralysé, le pianiste Keith Jarrett ne donnera sans doute plus de concerts », sur France Musique, 23 octobre 2020 (consulté le 31 octobre 2020)
↑ « Keith Jarrett s'arrête », sur Libération.fr, 22 octobre 2020 (consulté le 23 octobre 2020)
↑ Dictionnaire du jazz, coll. « Bouquins », Robert Laffont, 1994.
↑ ^{a et b} Les Cahiers du Jazz n^o 1, éditions Outre-Mesure, 2004.
↑ Keith Jarrett, la mélodie révélée, entretien avec Alex Dutilh, Le Monde de la Musique-Jazzman, supplément au n^o 62, octobre 2000.
↑ Michel Contat, « La dramatique leçon d’improvisation de Keith Jarrett », sur telerama.fr, 10 juillet 2014.
↑ Serge Loupien, « Keith Jarrett tient son rang de goujat », sur next.liberation.fr, 2 aout 2006 (consulté le 8 août 2017).
↑ « Keith Jarrett honoré d’un Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière », sur francemusique.fr, 21 février 2018 (consulté le 24 janvier 2020).
↑ (en) Discographie complète de Keith Jarrett par sessions d'enregistrement.
↑ (en) Discographie de Keith Jarrett chez ECM

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

(en) Edward Strickland, American Composers: Dialogues on Contemporary Music, Indiana University Press, 1991 (ISBN 0-253-35498-6) [détail des éditions]
(fr) « Keith Jarrett. Le jazz sous les doigts », interview publiée dans Le Monde Magazine, n^o 40, 19 juin 2010, p. 18-24

Articles[modifier | modifier le code]

(en-US) « Keith Jarrett », The New York Times
(en-GB) « Keith Jarrett », sur The Guardian

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) Site officiel
Ressources relatives à la musique :
Ressources relatives à l'audiovisuel :
- AllMovie
- Allociné
- Filmportal
- IMDb
- Unifrance
Ressources relatives au spectacle :
Ressource relative à plusieurs domaines :
- Radio France
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- Israël
- NUKAT
- Suède
- Norvège
- Croatie
- WorldCat
(it) KeithJarrett.it | Forum et actualité
(en) Annonces de concerts, transcriptions et autres informations
(fr) Transcriptions

[1] « Keith Jarrett », sur encyclopedia.com (consulté le 1^er juillet 2019).

[:0-2] {a b c et d} Jackson, Jean-Pierre., Keith Jarrett, Arles, Actes Sud, 2019, 211 p. (ISBN 978-2-330-12793-0 et 2-330-12793-6, OCLC 1126281903, lire en ligne).

[3] Encyclopædia Universalis, « KEITH JARRETT », sur Encyclopædia Universalis (consulté le 1^er juillet 2019).

[4] (en) « Keith Jarrett | American musician and composer », sur Encyclopedia Britannica (consulté le 1^er juillet 2019).

[5] Paola Genone, « Keith Jarrett, le magicien », L'Express, 9 mai 2005.

[Guardian-6] (en) « 50 great moments in jazz: Keith Jarrett's The Köln Concert » dans The Guardian du 31 janvier 2011.

[WSJ-7] (en) « A jazz night to remember » dans The Wall Street Journal du 11 octobre 2008.

[8] Charlotte Landru-Chandès, « En partie paralysé, le pianiste Keith Jarrett ne donnera sans doute plus de concerts », sur France Musique, 23 octobre 2020 (consulté le 31 octobre 2020)

[9] « Keith Jarrett s'arrête », sur Libération.fr, 22 octobre 2020 (consulté le 23 octobre 2020)

[10] Dictionnaire du jazz, coll. « Bouquins », Robert Laffont, 1994.

[cahierJazz1-11] {a et b} Les Cahiers du Jazz n^o 1, éditions Outre-Mesure, 2004.

[12] Keith Jarrett, la mélodie révélée, entretien avec Alex Dutilh, Le Monde de la Musique-Jazzman, supplément au n^o 62, octobre 2000.

[13] Michel Contat, « La dramatique leçon d’improvisation de Keith Jarrett », sur telerama.fr, 10 juillet 2014.

[14] Serge Loupien, « Keith Jarrett tient son rang de goujat », sur next.liberation.fr, 2 aout 2006 (consulté le 8 août 2017).

[15] « Keith Jarrett honoré d’un Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière », sur francemusique.fr, 21 février 2018 (consulté le 24 janvier 2020).

[16] (en) Discographie complète de Keith Jarrett par sessions d'enregistrement.

[17] (en) Discographie de Keith Jarrett chez ECM

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-| instrument        = [[piano]]
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-'''Keith Jarrett''' est un [[pianiste]], [[organiste]], [[claveciniste]], [[saxophoniste]], [[Flûte|flûtiste]], [[Instrument de percussion|percussionniste]], [[compositeur]] et [[chef d'orchestre]] [[États-Unis|américain]], né le 8 mai 1945 à [[Allentown (Pennsylvanie)|Allentown]] ([[Pennsylvanie]]).
+'''Keith Jarrett''', né le {{date de naissance-|8 mai 1945}} à [[Allentown (Pennsylvanie)|Allentown]] ([[Pennsylvanie]]), est un [[musicien]] [[États-Unis|américain]]. Il est à la fois [[pianiste]], [[organiste]], [[claveciniste]], [[saxophoniste]], [[Flûte|flûtiste]], [[Instrument de percussion|percussionniste]], [[compositeur]] et [[chef d'orchestre]]. Il a œuvré autant dans le [[jazz]] que dans la [[musique classique]].
 == Biographie ==
 === Jeunesse et formation ===
-Keith Jarrett est descendant d'immigrants [[Écosse|écossais]] et [[Hongrie|hongrois]]. Ses parents divorcent, il est élevé par sa mère Irma Jarrett<ref>{{Lien web|titre=Keith Jarrett|url=https://www.encyclopedia.com/people/literature-and-arts/music-popular-and-jazz-biographies/keith-jarrett|site=encyclopedia.com|consulté le=2019-07-01}}.</ref>. A un an il parle déjà et tandis qu'il se montre intéressé par la musique, sa mère {{incise|elle-même musicienne}} lui offre un piano et l'accompagne dans son apprentissage<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Jackson, Jean-Pierre.|titre=Keith Jarrett|lieu=Arles|éditeur=[[Actes Sud]]|année=2019|pages totales=211|isbn=978-2-330-12793-0|isbn2=2-330-12793-6|oclc=1126281903|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1126281903|consulté le=2019-12-09}}.</ref>. Il prend ses premières leçons de [[piano]] à trois ans<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Universalis|prénom1=Encyclopædia|titre=KEITH JARRETT|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/keith-jarrett/|site=Encyclopædia Universalis|consulté le=2019-07-01}}.</ref>. En 1950, il remporte un prix à l'émission ''[[Paul Whiteman|Paul Whiteman TV Teen Club]]''. Il donne son premier concert à sept ans et un récital de ses propres compositions à dix-sept. C'est en accédant au [[Real Book (jazz)|Real Book]] qu'il découvre les standards de jazz<ref name=":0" />. Il joue dans les bars d'Allentown mais comprend qu'il devra quitter sa ville natale s'il veut persévérer dans la musique<ref name=":0" />.
+Keith Jarrett est descendant d'immigrants [[écossais (peuple)|écossais]] et [[magyars|hongrois]]. Lorsque ses parents divorcent, il est élevé par sa mère Irma Jarrett<ref>{{Lien web|titre=Keith Jarrett|url=https://www.encyclopedia.com/people/literature-and-arts/music-popular-and-jazz-biographies/keith-jarrett|site=encyclopedia.com|consulté le=2019-07-01}}.</ref>. À un an il parle déjà et tandis qu'il se montre intéressé par la musique, sa mère {{incise|elle-même musicienne}} lui offre un piano et l'accompagne dans son apprentissage<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Jackson, Jean-Pierre.|titre=Keith Jarrett|lieu=Arles|éditeur=[[Actes Sud]]|année=2019|pages totales=211|isbn=978-2-330-12793-0|isbn2=2-330-12793-6|oclc=1126281903|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1126281903|consulté le=2019-12-09}}.</ref>. Il prend ses premières leçons de [[piano]] à trois ans<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Universalis|prénom1=Encyclopædia|titre=KEITH JARRETT|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/keith-jarrett/|site=Encyclopædia Universalis|consulté le=2019-07-01}}.</ref>. En 1950, il remporte un prix à l'émission ''[[Paul Whiteman|Paul Whiteman TV Teen Club]]''. Il donne son premier concert à sept ans et un récital de ses propres compositions à dix-sept. C'est en accédant au [[Real Book]] qu'il découvre les standards de jazz<ref name=":0" />. Il joue dans les bars d'Allentown mais comprend qu'il devra quitter sa ville natale s'il veut persévérer dans la musique<ref name=":0" />.
-S’il refuse une bourse d’études à [[Paris]] chez [[Nadia Boulanger]], il accepte celle de la [[Berklee College of Music|Berklee School of Music]] à [[Boston]], où il forme son premier trio.
+S'il refuse une bourse d’études à [[Paris]] chez [[Nadia Boulanger]], il accepte celle de la [[Berklee College of Music|Berklee School of Music]] à [[Boston]], où il forme son premier trio.
 === Années 1960 ===
 En [[1965]], parti pour [[New York]] avec sa femme Margot Erney avec laquelle il s'est marié en 1964, il enregistre avec Don Jacoby and the College all Stars et collabore avec divers musiciens ([[Roland Kirk]], [[Tony Scott (musicien)|Tony Scott]], etc.) puis fait partie des [[Jazz Messengers]] d’[[Art Blakey]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Keith Jarrett {{!}} American musician and composer|url=https://www.britannica.com/biography/Keith-Jarrett|site=Encyclopedia Britannica|consulté le=2019-07-01}}.</ref> : enregistré en [[1966]], l’album ''Buttercorn Lady'' en sera la seule trace phonographique.
-Cette même année, il intègre le groupe du saxophoniste [[Charles Lloyd]] (avec [[Jack DeJohnette]], [[Cecil McBee]] ou {{lien|langue=en|Ron McClure}}) et devient alors la nouvelle révélation du piano, volant la vedette au leader du groupe. Tournée mondiale et prolixité phonographique, le saxophoniste n’hésite pas à laisser Jarrett jouer seul au moins une de ses propres compositions à chaque concert. Le groupe se sépare en [[1968]].
+Cette même année, il intègre le groupe du saxophoniste [[Charles Lloyd]] (avec [[Jack DeJohnette]], [[Cecil McBee]] ou [[Ron McClure]]) et devient alors la nouvelle révélation du piano, volant la vedette au leader du groupe. Tournée mondiale et prolixité phonographique, le saxophoniste n'hésite pas à laisser Jarrett jouer seul au moins une de ses propres compositions à chaque concert. Le groupe se sépare en [[1968]].
 Keith Jarrett forme alors un trio en compagnie de [[Charlie Haden]] à la basse et [[Paul Motian]] à la batterie, et commence à enregistrer sous son propre nom, avec ''{{lien|langue=en|Life Between the Exit Signs}}'' (1967).
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 === Années 1970 ===
-[[File:Keith Jarrett-140908-0009WP.jpg|thumb|Le Miles Davis Septet en 1971, à gauche [[Miles Davis]], au centre Keith Jarrett et à droite [[Michael Henderson]].]]
+[[File:Keith Jarrett-140908-0009WP.jpg|thumb|Le Miles Davis Septet en 1971, à gauche de dos [[Miles Davis]], au centre Keith Jarrett et à droite [[Michael Henderson]].]]
-En [[1970]], il devient le pianiste du groupe de [[Miles Davis]] - qui lui impose de jouer sur des claviers électriques - tout en menant une carrière de [[sideman]] (auprès de [[Gary Burton]], [[Freddie Hubbard]], [[Paul Motian]]) ; son trio devient quartette en intégrant le saxophoniste [[Dewey Redman]], issu du groupe d'[[Ornette Coleman]]. À l’occasion de concerts ou d’enregistrements, cette formation est parfois augmentée d’un ou de deux percussionnistes : {{lien|langue=en|Guilherme Franco}} et/ou [[Danny Johnson]].
+En [[1970]], il devient le pianiste du groupe de [[Miles Davis]] - qui lui impose de jouer sur des claviers électriques - tout en menant une carrière de ''[[sideman]]'' (auprès de [[Gary Burton]], [[Freddie Hubbard]], [[Paul Motian]]) ; son trio devient quartette en intégrant le saxophoniste [[Dewey Redman]], issu du groupe d'[[Ornette Coleman]]. À l’occasion de concerts ou d’enregistrements, cette formation est parfois augmentée d’un ou de deux percussionnistes : {{lien|langue=en|Guilherme Franco}} et/ou [[Danny Johnson]].
-En [[1972]], entre deux concerts avec [[Miles Davis]], Jarrett enregistre son premier opus au piano solo sur [[Edition of Contemporary Music|ECM]] ''[[: Facing You]]'', prélude à une très longue association avec [[Manfred Eicher]], producteur de la célèbre compagnie phonographique allemande. Il obtient dans la foulée la [[bourse Guggenheim]] qui, couplée avec ses succès, lui permet de vivre plus confortablement et notamment de jouer du piano à toute heure dans son nouveau domicile<ref name=":0" />.
+En [[1972]], entre deux concerts avec [[Miles Davis]], Keith Jarrett enregistre son premier opus au piano solo sur [[Edition of Contemporary Music|ECM]] ''[[: Facing You]]'', prélude à une très longue association avec [[Manfred Eicher]], producteur de la célèbre compagnie phonographique allemande. Il obtient dans la foulée la [[bourse Guggenheim]] qui, couplée avec ses succès, lui permet de vivre plus confortablement et notamment de jouer du piano à toute heure dans son nouveau domicile<ref name=":0" />.
-Trois ans plus tard, le même producteur enregistrera Jarrett seul avec son piano lors d'un concert à [[Cologne]] (''[[The Köln Concert]]'', [[1975 en musique|1975]]), l'album est un succès qui ne se démentira pas avec le temps. Il s'agit de l'un des disques de jazz les plus vendus au monde et de l'album de piano solo, quel que soit le genre, le plus distribué de tous les temps<ref>{{Lien web|url=http://www.lexpress.fr/culture/musique/classique/le-magicien_486028.html|titre=Keith Jarrett, le magicien|auteur=Paola Genone|date=9 mai 2005|site=|éditeur=''[[L'Express]]''|consulté le=}}.</ref>{{,}}<ref name="Guardian">{{en}} [http://www.guardian.co.uk/music/musicblog/2011/jan/31/50-great-moments-jazz-keith-jarrett « ''50 great moments in jazz: Keith Jarrett's The Köln Concert'' »] dans ''[[The Guardian]]'' du 31 janvier 2011.</ref> avec ses 3,5 millions d'exemplaires vendus<ref name="WSJ">{{en}} [http://online.wsj.com/article/SB122367103134923957.html « ''A jazz night to remember'' »] dans ''[[The Wall Street Journal]]'' du 11 octobre 2008.</ref>. Plus tard, en [[1993]], [[Nanni Moretti]] utilisera un des motifs de la première partie de ce concert dans son film ''[[Journal intime (film, 1993)|Journal intime]]''.
+Trois ans plus tard, le même producteur enregistrera Keith Jarrett seul avec son piano lors d'un concert à [[Cologne]] (''[[The Köln Concert]]'', [[1975 en musique|1975]]), l'album est un succès qui ne se démentira pas avec le temps. Il s'agit de l'un des disques de jazz les plus vendus au monde et de l'album de piano solo, quel que soit le genre, le plus distribué de tous les temps<ref>{{Lien web|url=http://www.lexpress.fr/culture/musique/classique/le-magicien_486028.html|titre=Keith Jarrett, le magicien|auteur=Paola Genone|date=9 mai 2005|éditeur=''[[L'Express]]''}}.</ref>{{,}}<ref name="Guardian">{{en}} [http://www.guardian.co.uk/music/musicblog/2011/jan/31/50-great-moments-jazz-keith-jarrett « ''50 great moments in jazz: Keith Jarrett's The Köln Concert'' »] dans ''[[The Guardian]]'' du 31 janvier 2011.</ref> avec ses 3,5 millions d'exemplaires vendus<ref name="WSJ">{{en}} [http://online.wsj.com/article/SB122367103134923957.html « ''A jazz night to remember'' »] dans ''[[The Wall Street Journal]]'' du 11 octobre 2008.</ref>. Plus tard, en [[1993]], [[Nanni Moretti]] utilisera un des motifs de la première partie de ce concert dans son film ''[[Journal intime (film, 1993)|Journal intime]]''.
 Après une brève collaboration avec [[Gus Nemeth]] (basse), [[Jean-François Jenny-Clark]] (basse) et [[Aldo Romano]] (batterie), Keith Jarrett forme son second quartette, dit « quartette européen », avec [[Jan Garbarek]] aux saxophones, le bassiste [[Palle Danielsson]] et le batteur [[Jon Christensen]], sans délaisser pour autant sa formation américaine. Le quartette européen enregistre son premier album ''[[Belonging]]'', en 1974.
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 Le quartette américain est dissous en [[1976]], le Belonging Band (quartette européen) en [[1979]].
-Jarrett inaugure en [[1977]] un nouveau trio avec l'album ''[[Tales of Another]]'', sous le nom du contrebassiste [[Gary Peacock]], en compagnie de [[Jack DeJohnette]]. [[Standard de jazz|Standards]] et compositions originales, la formation traverse les décennies pour atteindre le succès qu'on lui connaît encore aujourd'hui.
+Keith Jarrett inaugure en [[1977]] un nouveau trio avec l'album ''[[Tales of Another]]'', sous le nom du contrebassiste [[Gary Peacock]], en compagnie de [[Jack DeJohnette]]. [[Standard de jazz|Standards]] et compositions originales, la formation traverse les décennies pour atteindre le succès qu'on lui connaît encore aujourd'hui.
 Dans les [[années 1970]] et jusqu'aux années [[années 1990|1990]], Keith Jarrett se consacre parallèlement à la scène classique. Outre ses expériences d’improvisation à l’orgue baroque et au clavecin, il interprète [[Jean-Sébastien Bach|Bach]], [[Georg Friedrich Haendel|Haendel]], [[Wolfgang Amadeus Mozart|Mozart]] mais aussi [[Dmitri Chostakovitch|Chostakovitch]], ainsi que des compositeurs contemporains comme [[Alan Hovhaness]], [[Lou Harrison]], [[Peggy Glanville-Hicks]], [[Arvo Pärt]] (''Fratres'', duo avec [[Gidon Kremer]], violon, dans ''[[Tabula rasa (Pärt)|Tabula rasa]]'', [[Edition of Contemporary Music|ECM]] 1984) et compose lui-même pour ce répertoire des pièces pour orchestre (''{{Lien|langue=en|trad=In the Light (Keith Jarrett album)|fr=In the Light (album de Keith Jarrett)|texte=In the Light}}'', 1973 ; ''{{Lien|langue=en|fr=The Celestial Hawk}}'', 1980) et de la musique de chambre (''{{Lien|langue=en|fr=Bridge of Light}}'', 1993). Il enregistre deux albums de compositions originales pour orchestre à cordes et [[Jan Garbarek]] en soliste : ''Luminessence'' en [[1974]] et ''[[Arbour Zena]]'' en [[1975]].
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 === Années 1980 ===
 {{…}}
+{{Gallery
+|title=Concert du Keith Jarrett Trio à [[Montréal]], le {{Date|1 juillet 2007}}.
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+|File:Keith Jarrett Trio - Montreal Concert July 1 2007 04.jpg|Keith Jarrett.
+|File:Keith Jarrett Trio - Montreal Concert July 1 2007 03.jpg|Keith Jarrett, [[Gary Peacock]], [[Jack DeJohnette]].
+|File:Keith Jarrett Trio - Montreal Concert July 1 2007 02.jpg|Keith Jarrett, [[Gary Peacock]], [[Jack DeJohnette]].
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 === Années 1990 ===
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 === Années 2000 ===
-Depuis [[2000]], à l'exception de ''{{Lien|langue=en|trad=Jasmine (album)|fr=Jasmine (album de Keith Jarrett)|texte=Jasmine}}'' enregistré en duo avec [[Charlie Haden]], Jarrett oscille entre sa formation en trio et le piano solo.
+Depuis [[2000]], à l'exception de ''{{Lien|langue=en|trad=Jasmine (album)|fr=Jasmine (album de Keith Jarrett)|texte=Jasmine}}'' enregistré en duo avec [[Charlie Haden]], Keith Jarrett oscille entre sa formation en trio et le piano solo.
 En [[2004]], il reçoit le [[prix musical Léonie-Sonning]]. Cette distinction prestigieuse est habituellement décernée à des compositeurs et interprètes de [[musique classique]]. [[Miles Davis]] était le seul musicien de jazz à l'avoir reçue.
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 == Le musicien ==
-Pianiste au toucher délicat avec un style fortement inspiré par la guitare folk, Keith Jarrett a su, par ses nombreuses influences pianistiques (de [[Bill Evans (pianiste)|Bill Evans]] à [[Paul Bley]] en passant par [[Cecil Taylor]]) et l’inspiration de différents styles, ouvrir le piano jazz à de nouveaux horizons au cours des années soixante-dix. Ses premiers enregistrements aux côtés de [[Charles Lloyd]] témoignent déjà de ses influences empruntées à la [[musique folk]] et au [[free jazz]]. Ses improvisations et ses compositions en seront fortement marquées tout au long de sa carrière musicale<ref>''Dictionnaire du jazz'', {{coll|Bouquins}}, Robert Laffont, 1994.</ref>.
+Pianiste au toucher délicat avec un style fortement inspiré par la guitare folk, Keith Jarrett a su, par ses nombreuses influences pianistiques (de [[Bill Evans (pianiste)|Bill Evans]] à [[Paul Bley]] en passant par [[Cecil Taylor]]) et l’inspiration de différents styles, ouvrir le piano jazz à de nouveaux horizons au cours des années 1970. Ses premiers enregistrements aux côtés de [[Charles Lloyd]] témoignent déjà de ses influences empruntées à la [[musique folk]] et au [[free jazz]]. Ses improvisations et ses compositions en seront fortement marquées tout au long de sa carrière musicale<ref>''Dictionnaire du jazz'', {{coll|Bouquins}}, Robert Laffont, 1994.</ref>.
-Jarrett appartient également au monde du classique en tant que compositeur et surtout qu’interprète. Sa musique en est imprégnée : influences de [[Claude Debussy]] (principalement dans ses prestations en solo) et de la [[musique baroque]] (notamment la composition ''Oasis'' sur ''[[Personal Mountains]]'', ou encore la première partie du ''{{Lien|langue=en|trad=Paris Concert (Keith Jarrett album)|fr=Paris Concert (album de Keith Jarrett)|texte=Paris Concert}}'')<ref name=cahierJazz1>''Les Cahiers du Jazz'' {{numéro|1}}, éditions Outre-Mesure, 2004.</ref>.
+Keith Jarrett appartient également au monde du classique en tant que compositeur et surtout qu’interprète. Sa musique en est imprégnée : influences de [[Claude Debussy]] (principalement dans ses prestations en solo) et de la [[musique baroque]] (notamment la composition ''Oasis'' sur ''[[Personal Mountains]]'', ou encore la première partie du ''{{Lien|langue=en|trad=Paris Concert (Keith Jarrett album)|fr=Paris Concert (album de Keith Jarrett)|texte=Paris Concert}}'')<ref name=cahierJazz1>''Les Cahiers du Jazz'' {{numéro|1}}, éditions Outre-Mesure, 2004.</ref>.
 Héritage de son intérêt (commun avec Debussy) pour le [[gamelan]], l’[[ostinato]] est une caractéristique remarquable sur nombre de ses enregistrements. L’album ''{{Lien|langue=en|trad=Changeless (album)|fr=Changeless (album de Keith Jarrett)|texte=Changeless}}'' (1989) en est l’exemple parfait : construction de compositions et improvisations sur un climat créé par un [[ostinato]]<ref name=cahierJazz1/>.
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 Enfin la [[transe]] est, selon ses propos<ref>''Keith Jarrett, la mélodie révélée'', entretien avec [[Alex Dutilh]], ''Le Monde de la Musique-[[Jazzman (magazine)|Jazzman]]'', supplément au {{numéro|62}}, octobre 2000.</ref>, un état d’esprit, un comportement essentiel pour l’exécution de son art. Son instabilité corporelle sur scène face à son clavier et ses fredonnements et cris audibles en concert et sur ses enregistrements témoignent d’une relation fusionnelle avec la réalisation de sa création.
-Jarrett est connu pour réclamer un silence absolu lors de ses prestations, y compris à l'extérieur de la salle, lui permettant une concentration totale. On peut y voir une volonté de perfectionnisme ou un ego surdimensionné. Ainsi, le {{date-|4 juillet 2014}}, il quitte la scène de la [[salle Pleyel]] à Paris, après qu'un spectateur l'a déconcentré, suscitant à la fois huées et respect dans l'assistance ; il lui est de même arrivé d'abandonner sa prestation pour un éternuement<ref>{{Lien web|langue = fr|url = http://www.telerama.fr/musique/la-dramatique-lecon-d-improvisation-de-keith-jarrett,114582.php#dm2skqZEhL3cwhrb.01|titre = La dramatique leçon d’improvisation de Keith Jarrett|date = 10 juillet 2014|site = telerama.fr|auteur=Michel Contat}}.</ref>. Parmi de nombreuses exigences, en {{date-|août 2006}} au [[Jazz in Marciac|festival de jazz de Marciac]], il demande entre autres que les nombreux bénévoles sur lesquels repose le festival ne soient pas présents sous le chapiteau durant son concert, ainsi que la fermeture de leur cantine, à cause des effluves culinaires<ref>{{Lien web|langue = fr|url = http://next.liberation.fr/culture/2006/08/02/keith-jarrett-tient-son-rang-de-goujat_47514|titre = Keith Jarrett tient son rang de goujat|date = 2 aout 2006|site = next.liberation.fr|auteur=Serge Loupien|consulté le=8 août 2017}}.</ref>.
+Keith Jarrett est connu pour réclamer un silence absolu lors de ses prestations, y compris à l'extérieur de la salle, lui permettant une concentration totale. On peut y voir une volonté de perfectionnisme ou un ego surdimensionné. Ainsi, le {{date-|4 juillet 2014}}, il quitte la scène de la [[salle Pleyel]] à Paris, après qu'un spectateur l'a déconcentré, suscitant à la fois huées et respect dans l'assistance ; il lui est de même arrivé d'abandonner sa prestation pour un éternuement<ref>{{Lien web|langue = fr|url = http://www.telerama.fr/musique/la-dramatique-lecon-d-improvisation-de-keith-jarrett,114582.php#dm2skqZEhL3cwhrb.01|titre = La dramatique leçon d’improvisation de Keith Jarrett|date = 10 juillet 2014|site = telerama.fr|auteur=Michel Contat}}.</ref>. Parmi de nombreuses exigences, en {{date-|août 2006}} au [[Jazz in Marciac|festival de jazz de Marciac]], il demande entre autres que les nombreux bénévoles sur lesquels repose le festival ne soient pas présents sous le chapiteau durant son concert, ainsi que la fermeture de leur cantine, à cause des effluves culinaires<ref>{{Lien web|langue = fr|url = http://next.liberation.fr/culture/2006/08/02/keith-jarrett-tient-son-rang-de-goujat_47514|titre = Keith Jarrett tient son rang de goujat|date = 2 aout 2006|site = next.liberation.fr|auteur=Serge Loupien|consulté le=8 août 2017}}.</ref>.
 On peut comparer Keith Jarrett à [[Miles Davis]] par la diversité des styles musicaux abordés lors de sa carrière : si le trompettiste a suivi l’évolution du [[jazz]] puis du [[rock]], le pianiste s’est quant à lui diversifié par l’abord de styles aussi différents que le [[gospel]] (avec [[Marion Williams]]), le [[jazz]] (notamment le [[ragtime]] et le [[free jazz]] en passant par le [[Jazz fusion|jazz-rock]]), la [[musique classique]] (baroque, classique, néo-classique et contemporaine), la [[musique folk]] (''{{lien|langue=en|Restoration Ruin}}'', 1968) et les [[musiques du monde]] (''{{Lien|langue=en|trad=Spirits (Keith Jarrett album)|fr=Spirits (album de Keith Jarrett)|texte=Spirits}}'', 1985).
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 ==== Articles ====
-*{{Lien web|langue=en-us|titre=Keith Jarrett|url=https://www.nytimes.com/topic/person/keith-jarrett?auth=login-smartlock|site=|périodique=The New York Times|date=|consulté le=}}
+*{{Lien web|langue=en-us|titre=Keith Jarrett|url=https://www.nytimes.com/topic/person/keith-jarrett?auth=login-smartlock|périodique=The New York Times|date=}}
-*{{Lien web|langue=en-gb|titre=Keith Jarrett|url=https://www.theguardian.com/music/keith-jarrett|site=The Guardian|périodique=|date=|consulté le=}}
+*{{Lien web|langue=en-gb|titre=Keith Jarrett|url=https://www.theguardian.com/music/keith-jarrett|site=The Guardian|date=}}
 === Liens externes ===
-* {{Autorité}}
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-* {{Bases musique}}
-* {{Lien web|langue=|titre=Keit Jarrett|url=https://www.francemusique.fr/personne/keith-jarrett|site=France Musique|périodique=|date=|consulté le=}}
-* {{Lien web|langue=|titre=Keit Jarrett|url=https://www.franceculture.fr/recherche?q=Keith+Jarrett|site=France Culture|périodique=|date=|consulté le=}}
 * {{it}} [http://www.keithjarrett.it KeithJarrett.it | Forum et actualité]
 * {{en}} [http://www.keithjarrett.org Annonces de concerts, transcriptions et autres informations]
 * {{fr}} [http://dark-intervals.com Transcriptions]
 {{Palette|Lauréats du Prix Polar Music}}
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 [[Catégorie:Compositeur américain de jazz]]
 [[Catégorie:Naissance en mai 1945]]
-[[Catégorie:Élève du Berklee College of Music]]
 [[Catégorie:Naissance à Allentown (Pennsylvanie)]]
+[[Catégorie:Élève du Berklee College of Music]]
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 [[Catégorie:Artiste d'Atlantic Records]]
 [[Catégorie:Artiste d'ECM Records]]
+[[Catégorie:Lauréat du prix Polar Music]]