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En [[mathématiques]], une '''conjecture''' est une [[assertion]] pour laquelle on ne connaît pas encore de [[Démonstration (logique et mathématique)|démonstration]], mais que l'on croit fortement être vraie, en l'absence de [[contre-exemple]].
En [[mathématiques]], une '''conjecture''' est une [[assertion]] pour laquelle on ne connaît pas encore de [[Démonstration (logique et mathématique)|démonstration]], mais que l'on croit fortement être vraie (en l'absence de [[contre-exemple]], ou comme généralisation de résultats démontrés)<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Éditions |nom=Larousse |titre=Définitions : conjecture - Dictionnaire de français Larousse |url=https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/conjecture/18235 |site=www.larousse.fr |consulté le=2023-08-03}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=CONJECTURE : Définition de CONJECTURE |url=https://www.cnrtl.fr/definition/conjecture |site=www.cnrtl.fr |consulté le=2023-08-03}}</ref>.


Une conjecture peut être choisie comme [[hypothèse]] ou [[postulat]] pour étudier d'autres énoncés. Si une conjecture se révèle [[indécidable]] relativement au système d'[[axiome]]s dans laquelle elle s'insère, elle peut être érigée en nouvel axiome (ou rejetée par la mise en place d'un nouvel axiome).
Une conjecture peut être choisie comme [[hypothèse]] ou [[postulat]] pour étudier d'autres énoncés. Si une conjecture se révèle [[indécidable]] relativement au système d'[[axiome]]s dans laquelle elle s'insère, elle peut être érigée en nouvel axiome (ou rejetée par la mise en place d'un nouvel axiome).


Dans le [[langage courant]], on désigne comme conjecture une hypothèse qui n'a encore reçu aucune confirmation.
Dans le [[langage courant]], on désigne comme conjecture une hypothèse qui n'a encore reçu aucune confirmation.

Yuri Ayato est l'être le plus beau du monde


== Définition et exemples ==
== Définition et exemples ==
Quand une conjecture est démontrée, elle devient un [[théorème]] et rejoint la liste des '''faits mathématiques'''. Jusqu'à ce stade de [[vérité|véracité]], les mathématiciens doivent donc faire attention lorsqu'ils font appel à une conjecture dans leurs structures logiques et leurs démonstrations.
Quand une conjecture est démontrée, elle devient un [[théorème]] et rejoint la liste des faits mathématiques. Jusqu'à ce stade de [[vérité|véracité]], les mathématiciens doivent donc faire attention lorsqu'ils font appel à une conjecture dans leurs structures logiques et leurs démonstrations.


Par exemple, l'[[hypothèse de Riemann]] est une conjecture de la [[théorie des nombres]] qui énonce (entre autres choses) des prévisions sur la distribution des [[nombre premier|nombres premiers]]. Peu de théoriciens des nombres doutent du fait que l'hypothèse de Riemann soit vraie. Dans l'attente de sa démonstration éventuelle, certains mathématiciens développent d'autres démonstrations qui reposent sur la [[véracité]] de cette conjecture. Cependant, ces « démonstrations » tomberaient en morceaux si cette hypothèse de Riemann se révélait fausse. Il y a donc un intérêt mathématique majeur à démontrer ou réfuter des conjectures mathématiques pendantes.
Par exemple, l'[[hypothèse de Riemann]] est une conjecture de la [[théorie des nombres]] qui énonce (entre autres choses) des prévisions sur la distribution des [[nombre premier|nombres premiers]]. Peu de théoriciens des nombres doutent du fait que l'hypothèse de Riemann soit vraie. Dans l'attente de sa démonstration éventuelle, certains mathématiciens développent d'autres démonstrations qui reposent sur cette conjecture. Cependant, ces « démonstrations » tomberaient en morceaux si l'hypothèse de Riemann se révélait fausse. Il y a donc un intérêt mathématique majeur à démontrer ou réfuter certaines conjectures mathématiques pendantes.


Bien que la plupart des conjectures les plus célèbres aient été vérifiées pour des kyrielles étonnantes de nombres, cela ne constitue pas une garantie contre un [[contre-exemple]], qui réfuterait immédiatement la conjecture considérée. Par exemple, la [[conjecture de Syracuse]] – qui concerne l'arrêt d'une certaine suite de nombres entiers – a été examinée pour tous les nombres entiers jusqu'à deux élevé à la puissance 62-ième (soit plus de quatre milliards de milliards). Cependant, elle a toujours le statut de conjecture, car on ne peut exclure l'existence d'un contre-exemple au-delà de 2{{exp|62}} qui viendrait l'infirmer, bien que l'on sache par des arguments probabilistes que de tels contre-exemples deviennent de plus en plus rares au fur et à mesure que l'on progresse vers des nombres de plus en plus grands, mais « forte vraisemblance » n'est pas « certitude ».
Bien que la plupart des conjectures les plus célèbres aient été vérifiées pour des kyrielles étonnantes de nombres, cela ne constitue pas une garantie contre un [[contre-exemple]], qui réfuterait immédiatement la conjecture considérée. Par exemple, la [[conjecture de Syracuse]] – qui concerne l'arrêt d'une certaine suite de nombres entiers – a été examinée pour tous les nombres entiers jusqu'à deux élevé à la puissance 62-ième (soit plus de quatre milliards de milliards). Cependant, elle a toujours le statut de conjecture, car on ne peut exclure l'existence d'un contre-exemple au-delà de 2{{exp|62}} qui viendrait l'infirmer, bien que l'on sache par des arguments probabilistes que de tels contre-exemples deviennent de plus en plus rares au fur et à mesure que l'on progresse vers des nombres de plus en plus grands, mais « forte vraisemblance » n'est pas « certitude ». Ainsi, [[Nombre de Skewes|une conjecture de Gauss concernant la répartition des nombres premiers]], plausible et confirmée pour toutes les valeurs actuellement accessibles (par ordinateur) a cependant été démontrée fausse, le premier contre-exemple étant sans doute de l'ordre de <math>10^{300}</math>.


Toutes les conjectures ne finissent pas par être établies comme vraies ou fausses. Par exemple, l'[[hypothèse du continu]] - qui essaye d'établir la [[cardinalité (mathématiques)|cardinalité]] relative de certains [[ensemble]]s [[infini]]s - s'est avérée [[indécidable]] à partir de l'ensemble des [[axiome]]s généralement admis de la [[théorie des ensembles]]. Il est donc possible d'adopter cette [[assertion]], ou sa négation, comme nouvel axiome tout en restant cohérent (comme nous pouvons également accepter le [[postulat]] de la parallèle d'Euclide comme vrai ou faux). Pire, le [[théorème d'incomplétude de Gödel]] montre que dans toute théorie qui contient l'arithmétique, il existe des propositions qui, quoique démontrables pour chacun des entiers (chaque instance de la proposition par un entier est démontrable), ne peuvent pas être démontrées en tant que théorème sur tous les entiers.
Toutes les conjectures ne finissent pas par être établies comme vraies ou fausses. Par exemple, l'[[hypothèse du continu]] - qui essaye d'établir la [[cardinalité (mathématiques)|cardinalité]] relative de certains [[ensemble]]s [[infini]]s - s'est avérée [[indécidable]] à partir de l'ensemble des [[axiome]]s généralement admis de la [[théorie des ensembles]]. Il est donc possible d'adopter cette [[assertion]], ou sa négation, comme nouvel axiome tout en restant cohérent (comme nous pouvons également accepter le [[Axiome des parallèles|postulat des parallèles]] d'Euclide comme vrai ou faux). Pire, le [[Théorèmes d'incomplétude de Gödel|théorème d'incomplétude de Gödel]] montre que dans toute théorie qui contient l'arithmétique, il existe des propositions qui, quoique démontrables pour chacun des entiers (chaque instance de la proposition par un entier est démontrable), ne peuvent pas être démontrées en tant que théorème sur tous les entiers ; des exemples naturels de ce phénomène ont été en particulier construits par [[Youri Matiiassevitch]], exhibant pour chaque théorie [[Théorème de Matiiassevitch|un polynôme dont on ne peut démontrer (dans cette théorie) qu'il possède des racines entières]].


== Exemples de conjectures ==
== Exemples de conjectures ==
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* La conjecture de [[Carl Friedrich Gauss|Gauss]], qui exprimait que {{math|π(''x'') ≤ Li(''x'')}} (où {{math|Li}} est la [[logarithme intégral#Fonction d'écart logarithmique intégrale|fonction d'écart logarithmique intégrale]]), a été infirmée par [[Littlewood]] qui a montré que la différence {{math|π(''x'') – Li(''x'')}} changeait de signes une infinité de fois.
* La conjecture de [[Carl Friedrich Gauss|Gauss]], qui exprimait que {{math|π(''x'') ≤ Li(''x'')}} (où {{math|Li}} est la [[logarithme intégral#Fonction d'écart logarithmique intégrale|fonction d'écart logarithmique intégrale]]), a été infirmée par [[Littlewood]] qui a montré que la différence {{math|π(''x'') – Li(''x'')}} changeait de signes une infinité de fois.
* La [[Théorème des nombres premiers|conjecture des nombres premiers]] sur la valeur asymptotique de {{math|π(''x'')}}, énoncée en 1809 par [[Adrien-Marie Legendre|Legendre]], a été démontrée indépendamment par [[Hadamard]] et [[Charles-Jean de La Vallée Poussin|La Vallée Poussin]] en 1896.
* La [[Théorème des nombres premiers|conjecture des nombres premiers]] sur la valeur asymptotique de {{math|π(''x'')}}, énoncée en 1809 par [[Adrien-Marie Legendre|Legendre]], a été démontrée indépendamment par [[Hadamard]] et [[Charles-Jean de La Vallée Poussin|La Vallée Poussin]] en 1896.
* La [[conjecture de Bieberbach]] sur les coefficients des fonctions entières injectives dans le disque unité a été démontrée en 1985 par [[Louis de Branges de Bourcia]].
* La [[conjecture de Bieberbach]] sur les coefficients des [[Fonction entière|fonctions entières]] injectives dans le disque unité a été démontrée en 1985 par [[Louis de Branges de Bourcia]].
* La [[conjecture de Mertens]], énoncée en 1897, a été réfutée en 1985 par [[Andrew Odlyzko|Odlyzko]] et [[Herman te Riele|te Riele]].
* La [[conjecture de Mertens]], énoncée en 1897, a été réfutée en 1985 par [[Andrew Odlyzko|Odlyzko]] et [[Herman te Riele|te Riele]].
* Les conjectures du mémoire de [[Bernhard Riemann|Riemann]] de 1859 sur la [[Fonction zêta de Riemann|fonction {{math|ζ}}]] ont toutes été résolues avant le {{s-|XX}}, sauf l'[[hypothèse de Riemann]].
* Les conjectures du mémoire de [[Bernhard Riemann|Riemann]] de 1859 sur la [[Fonction zêta de Riemann|fonction {{math|ζ}}]] ont toutes été résolues avant le {{s-|XX}}, sauf l'[[hypothèse de Riemann]].
* Le [[problème de Waring]] a été résolu par [[Hilbert]] en 1909.
* Le [[problème de Waring]] a été résolu par [[Hilbert]] en 1909.
* L'[[hypothèse du continu]] a été partiellement résolue, au sens que [[Paul Cohen]] a démontré qu'elle est indépendante des axiomes de la [[ZFC|théorie des ensembles de Zermelo-Fraenkel]].
* L'[[hypothèse du continu]] a été partiellement résolue, au sens que [[Paul Cohen]] a démontré qu'elle est indépendante des axiomes de la [[ZFC|théorie des ensembles de Zermelo-Fraenkel]].
* Le problème de la [[quadrature du cercle]] par la règle non graduée et le compas seuls a été démontré impossible en 1882 par [[Ferdinand von Lindemann|Lindemann]].
* [[Ferdinand von Lindemann|Lindemann]] a démontré en 1882 l'impossibilité de résoudre le problème de la [[quadrature du cercle]] avec uniquement une règle non graduée et un compas.
* Le problème de la [[trisection de l'angle|trisection d'un angle]] quelconque par la règle non graduée et le compas seuls a été démontré impossible, ainsi que le problème de la [[duplication du cube]] par les mêmes moyens.
* Le problème de la [[trisection de l'angle|trisection d'un angle]] quelconque par la règle non graduée et le compas seuls a été démontré impossible, ainsi que le problème de la [[duplication du cube]] par les mêmes moyens.


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* la [[conjecture de Birch et Swinnerton-Dyer]] ;
* la [[conjecture de Birch et Swinnerton-Dyer]] ;
* la [[conjecture de Legendre]], selon laquelle entre ''n''{{2}} et (''n ''+ 1){{2}} existe toujours un nombre premier.
* la [[conjecture de Legendre]], selon laquelle entre ''n''{{2}} et (''n ''+ 1){{2}} existe toujours un nombre premier.
* la [[conjecture de Restivo]] dans ses versions faibles, en théorie des codes.
* la [[conjecture de Restivo]] dans ses versions faibles, en [[théorie des codes]].


=== Travaux en cours ===
=== Travaux en cours ===
Le [[programme de Langlands]] est un enchaînement de grande envergure qui vise l'''unification des conjectures'' reliant différents champs des mathématiques : la [[théorie des nombres]] et la théorie de la représentation des [[groupe de Lie|groupes de Lie]], certaines de ces conjectures ayant été depuis démontrées.
Le [[programme de Langlands]] est un enchaînement de grande envergure qui vise l'''unification des conjectures'' reliant différents champs des mathématiques : la [[théorie des nombres]] et la [[Théorie des représentations|théorie de la représentation]] des [[groupe de Lie|groupes de Lie]], certaines de ces conjectures ayant été depuis démontrées.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 3 août 2023 à 22:00

En mathématiques, une conjecture est une assertion pour laquelle on ne connaît pas encore de démonstration, mais que l'on croit fortement être vraie (en l'absence de contre-exemple, ou comme généralisation de résultats démontrés)[1],[2].

Une conjecture peut être choisie comme hypothèse ou postulat pour étudier d'autres énoncés. Si une conjecture se révèle indécidable relativement au système d'axiomes dans laquelle elle s'insère, elle peut être érigée en nouvel axiome (ou rejetée par la mise en place d'un nouvel axiome).

Dans le langage courant, on désigne comme conjecture une hypothèse qui n'a encore reçu aucune confirmation.

Définition et exemples

Quand une conjecture est démontrée, elle devient un théorème et rejoint la liste des faits mathématiques. Jusqu'à ce stade de véracité, les mathématiciens doivent donc faire attention lorsqu'ils font appel à une conjecture dans leurs structures logiques et leurs démonstrations.

Par exemple, l'hypothèse de Riemann est une conjecture de la théorie des nombres qui énonce (entre autres choses) des prévisions sur la distribution des nombres premiers. Peu de théoriciens des nombres doutent du fait que l'hypothèse de Riemann soit vraie. Dans l'attente de sa démonstration éventuelle, certains mathématiciens développent d'autres démonstrations qui reposent sur cette conjecture. Cependant, ces « démonstrations » tomberaient en morceaux si l'hypothèse de Riemann se révélait fausse. Il y a donc un intérêt mathématique majeur à démontrer ou réfuter certaines conjectures mathématiques pendantes.

Bien que la plupart des conjectures les plus célèbres aient été vérifiées pour des kyrielles étonnantes de nombres, cela ne constitue pas une garantie contre un contre-exemple, qui réfuterait immédiatement la conjecture considérée. Par exemple, la conjecture de Syracuse – qui concerne l'arrêt d'une certaine suite de nombres entiers – a été examinée pour tous les nombres entiers jusqu'à deux élevé à la puissance 62-ième (soit plus de quatre milliards de milliards). Cependant, elle a toujours le statut de conjecture, car on ne peut exclure l'existence d'un contre-exemple au-delà de 262 qui viendrait l'infirmer, bien que l'on sache par des arguments probabilistes que de tels contre-exemples deviennent de plus en plus rares au fur et à mesure que l'on progresse vers des nombres de plus en plus grands, mais « forte vraisemblance » n'est pas « certitude ». Ainsi, une conjecture de Gauss concernant la répartition des nombres premiers, plausible et confirmée pour toutes les valeurs actuellement accessibles (par ordinateur) a cependant été démontrée fausse, le premier contre-exemple étant sans doute de l'ordre de .

Toutes les conjectures ne finissent pas par être établies comme vraies ou fausses. Par exemple, l'hypothèse du continu - qui essaye d'établir la cardinalité relative de certains ensembles infinis - s'est avérée indécidable à partir de l'ensemble des axiomes généralement admis de la théorie des ensembles. Il est donc possible d'adopter cette assertion, ou sa négation, comme nouvel axiome tout en restant cohérent (comme nous pouvons également accepter le postulat des parallèles d'Euclide comme vrai ou faux). Pire, le théorème d'incomplétude de Gödel montre que dans toute théorie qui contient l'arithmétique, il existe des propositions qui, quoique démontrables pour chacun des entiers (chaque instance de la proposition par un entier est démontrable), ne peuvent pas être démontrées en tant que théorème sur tous les entiers ; des exemples naturels de ce phénomène ont été en particulier construits par Youri Matiiassevitch, exhibant pour chaque théorie un polynôme dont on ne peut démontrer (dans cette théorie) qu'il possède des racines entières.

Exemples de conjectures

Conjectures résolues

Le dernier théorème de Fermat

Formulée vraisemblablement en 1637, publiée en 1670, la plus célèbre de toutes les conjectures était celle dénommée le « dernier théorème de Fermat ». Ce n'est qu'après sa démonstration par le mathématicien Andrew Wiles en 1994 que cette conjecture devint théorème. La démonstration consista à prouver un cas particulier de la conjecture de Shimura-Taniyama-Weil, problème alors en attente de résolution depuis une quarantaine d'années. On savait en effet que le dernier théorème de Fermat découlait de ce cas particulier. Le théorème complet de Shimura-Taniyama-Weil fut finalement démontré en 1999 par Breuil, Conrad, Diamond et Taylor qui, en s'appuyant sur le travail de Wiles, remplirent par sauts de puce les cas restants jusqu'à la démonstration du résultat complet.

La conjecture de Kepler

La conjecture de Kepler, formulée par Johannes Kepler en 1611 et résolue positivement en 1998 par Thomas Hales ; la démonstration qui en a été publiée dans le journal Annals of Mathematics a satisfait les experts à « 99 % ». La vérification et preuve formelle fut apportée en 2014[3].

Le problème de Robbins

Une conjecture qui a résisté pendant 66 ans est le problème de Robbins (en)[4]. Son intérêt réside dans le fait que la seule solution qui en existe a été produite par un programme d'ordinateur[5].

Conjectures actuelles

Les conjectures (non résolues) comprennent à ce jour :

Travaux en cours

Le programme de Langlands est un enchaînement de grande envergure qui vise l'unification des conjectures reliant différents champs des mathématiques : la théorie des nombres et la théorie de la représentation des groupes de Lie, certaines de ces conjectures ayant été depuis démontrées.

Notes et références

  1. Éditions Larousse, « Définitions : conjecture - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )
  2. « CONJECTURE : Définition de CONJECTURE », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  3. Sean Bailly, « La conjecture de Kepler formellement démontrée », Pour la science, (consulté le ).
  4. (en) Robbins Algebras Are Boolean, sur le site de William McCune (en)
  5. (en) William McCune (en), « Solution of the Robbins problem », J. Autom. Reason., vol. 19, no 3,‎ , p. 263-276

Bibliographie

  • Karl Popper (trad. B. de Launay), Conjectures et réfutations : La croissance du savoir scientifique [« Conjectures and Refutations »], Payot, (ISBN 978-2228900584)