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Le '''Samajwadi Party''' (parti socialiste en [[hindi]]), ou '''SP''', est un parti politique indien. Il a été fondé en octobre [[1992]], à la suite d'une scission avec le [[Janata Dal]]. Surtout localisé dans l'État de l'[[Uttar Pradesh]], le plus peuple de l'[[Inde|Union indienne]], le Samajwadi Party est avant tout implanté parmi les [[Yadav]]. Ceux-ci forment la caste la plus étendue en Inde, classée généralement parmi les basses castes (''Other backwar castes'' ou [[OBC]]) ou parmi les castes intermédiaires (''[[kshatriya]]'') se consacrant traditionnellement à l'élevage du bétail. Les musulmans figurent également parmi la base électorale du Samajwadi Party.
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Le '''Samajwadi Party''' ({{citation|parti socialiste}} en [[hindi]]) est un parti politique indien. Il a été fondé en octobre [[1992]], à la suite d'une scission avec le [[Janata Dal]]. Surtout localisé en [[Uttar Pradesh]], État le plus peuplé d'[[Inde]], le Samajwadi Party est avant tout implanté parmi les [[Yadav]]s, généralement parmi les basses castes (''{{lang|en|texte=Other backward castes}}'' ou OBC) ou les castes intermédiaires (''[[kshatriya]]'') et se consacrant traditionnellement à l'élevage du bétail, et les musulmans.
Dans l'[[Uttar Pradesh]], le Samajwadi Party a été à la tête du gouvernement local entre [[1993]] et [[1995]], lors d'une alliance avec le [[Bahujan Samaj Party]] (parti des [[intouchable (dalit)|intouchables]]), et depuis [[2003]]. Le premier minsitre de l'État a alors été [[Mulayam Singh Yadav]], leader du parti et ministre de la Défense au sein de la coalition National Front-Left Front (partis de gauche et régionaux) entre [[1996]] et [[1998]]. Plusieurs députés de son parti ont été impliqués dans des affaires de corruption, et leurs relations avec des membres du crime organisé ont été avérées. Mulayam Singh Yadav a cependant fait campagne en 2003 sur la corruption du précédent gouvernement local, et sur le chômage.


Le Samajwadi Party a été à la tête du gouvernement d'Uttar Pradesh de 1993 à 1995, de 2003 à 2007 et de nouveau de 2012 à 2017. Le parti a participé au gouvernement du [[Front national (Inde)|Front national]] entre 1996 et 1998 mais n'est aujourd'hui plus allié à un grand parti national.
Au niveau national, le Samajwadi Party n'est allié à aucun des partis menant les deux coalitions qui alternent au pouvoir, le [[Bharatiya Janata Party|BJP]] (droite nationaliste) ou le [[Parti du Congrès]] (centre-gauche). Il dispose de 36 sièges sur les 543 de la [[Lok Sabha]] (parlement indien) depuis les élections de mai [[2004]] (en progression de 10 sièges par rapport à 1999).


Plusieurs députés de son parti ont été impliqués dans des affaires de corruption, et leurs relations avec des membres du crime organisé ont été avérées. En avril 2023, l'un de ses anciens députés, {{Lien|langue=en|trad=Atiq Ahmed|fr=Atiq Ahmed}}, est tué d'une balle en pleine tête alors qu'il prend la parole devant les médias. Il avait été condamné un mois plus tôt à la prison à vie pour plusieurs crimes, notamment enlèvement, assassinat et extorsion<ref>{{Article|langue=en-GB|auteur1=Soutik Biswas|auteur2=Vikas Pandey|auteur3=Mattea Bubalo|titre=Atiq Ahmed: Former Indian MP and brother shot dead live on TV|périodique=BBC News|date=2023-04-16|lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-asia-india-65290042|consulté le=2023-05-13}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Un ex-député indien abattu en direct par de faux journalistes |url=https://www.20minutes.fr/monde/4032955-20230417-inde-ex-depute-frere-abattus-direct-faux-journalistes |site=www.20minutes.fr |date=2023-04-17 |consulté le=2023-05-13}}</ref>.
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== Position du parti face au viol ==
[[Catégorie:Parti politique indien]]
le {{date-|10 4 2014}}, le parti défraie la chronique quand son président, [[Mulayam Singh Yadav]] explique que le parti désire supprimer la [[peine de mort]] pour les violeurs en estimant que {{citation|les garçons font des erreurs, ils ne devraient pas être pendus pour cela}}<ref>{{en}} [http://indiatoday.intoday.in/story/mulayam-singh-yadav-on-rape-moradabad-anti-rape-laws-samajwadi-party-lok-sabha-election-2014/1/354991.html Mulayam Singh Yadav on rape: Boys make mistakes, shouldn't hang], indiatoday.in, consulté le 30 mai 2014</ref>. Le lendemain, le chef de la branche du parti au [[Maharashtra]], [[Abu Asim Azmi|Abu Azmi]], déclare que {{citation|les femmes ayant des relations sexuelles extra-conjugales devraient être pendues}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://timesofindia.indiatimes.com/india/Women-who-have-sex-outside-marriage-should-be-hanged-SP-leader-Abu-Azmi/articleshow/33599253.cms|titre=Women who have sex outside marriage should be hanged: SP leader Abu Azmi|site=[[The Times of India]]|date=11 5 2014}}</ref> alors qu'il est fait mention dans la presse de diverses accusations de viols perpétrés par ses dirigeants<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.dnaindia.com/india/report-several-samajwadi-party-leaders-face-rape-molestation-charges-1977505|titre=Several Samajwadi Party leaders face rape, molestation charges|site=[[Daily News and Analysis]]|date=12 5 2014}}</ref>. À la suite de viols collectifs et de femmes violées puis retrouvées pendues<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/05/29/en-inde-des-villageois-protestent-apres-le-viol-de-deux-jeunes-filles-retrouvees-pendues_4428749_3216.html|titre=En Inde, deux jeunes filles retrouvées pendues après avoir été violées|site=[[Le Monde]]|date=29 5 2014}}</ref> à la fin du mois de mai, le [[ministre en chef]] d'[[Uttar Pradesh]] [[Akhilesh Yadav]], fils de [[Mulayam Singh Yadav]], soulève de fortes réactions sur les réseaux sociaux à la suite de sa réponse à un journaliste qui l'interrogeait sur la sécurité dans l'État en lui répondant qu'il devait se sentir en sécurité<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://timesofindia.indiatimes.com/India/Social-media-slams-Akhileshs-comment-on-rape-lawlessness-in-UP/articleshow/35791821.cms|titre=Social media slams Akhilesh’s comment on rape, lawlessness in UP|site=[[The Times of India]]|date=30 5 2014}}</ref>.
[[Catégorie:Uttar Pradesh]]


== Références ==
[[ca:Partit Samajwadi]]
{{Références}}
[[de:Samajwadi Party]]

[[en:Samajwadi Party]]
{{palette|Partis politiques indiens}}
[[ja:サマジワディ党]]

[[mr:समाजवादी पक्ष]]
{{Portail|politique|Inde}}
[[sv:Samajwadi Party]]

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[[Catégorie:Uttar Pradesh]]
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Dernière version du 9 août 2023 à 22:33

Samajwadi Party
समाजवादी पार्टी
Présentation
Président Akhilesh Yadav
Fondation
Idéologie Socialisme démocratique
Affiliation nationale INDIA
Site web samajwadiparty.in
Représentation
Lok Sabha
3  /  543
Rajya Sabha
3  /  245
Vidhan Sabha d'Uttar Pradesh
111  /  403
Vidhan Parishad d'Uttar Pradesh
9  /  100

Le Samajwadi Party (« parti socialiste » en hindi) est un parti politique indien. Il a été fondé en octobre 1992, à la suite d'une scission avec le Janata Dal. Surtout localisé en Uttar Pradesh, État le plus peuplé d'Inde, le Samajwadi Party est avant tout implanté parmi les Yadavs, généralement parmi les basses castes (Other backward castes ou OBC) ou les castes intermédiaires (kshatriya) et se consacrant traditionnellement à l'élevage du bétail, et les musulmans.

Le Samajwadi Party a été à la tête du gouvernement d'Uttar Pradesh de 1993 à 1995, de 2003 à 2007 et de nouveau de 2012 à 2017. Le parti a participé au gouvernement du Front national entre 1996 et 1998 mais n'est aujourd'hui plus allié à un grand parti national.

Plusieurs députés de son parti ont été impliqués dans des affaires de corruption, et leurs relations avec des membres du crime organisé ont été avérées. En avril 2023, l'un de ses anciens députés, Atiq Ahmed (en), est tué d'une balle en pleine tête alors qu'il prend la parole devant les médias. Il avait été condamné un mois plus tôt à la prison à vie pour plusieurs crimes, notamment enlèvement, assassinat et extorsion[1],[2].

Position du parti face au viol[modifier | modifier le code]

le , le parti défraie la chronique quand son président, Mulayam Singh Yadav explique que le parti désire supprimer la peine de mort pour les violeurs en estimant que « les garçons font des erreurs, ils ne devraient pas être pendus pour cela »[3]. Le lendemain, le chef de la branche du parti au Maharashtra, Abu Azmi, déclare que « les femmes ayant des relations sexuelles extra-conjugales devraient être pendues »[4] alors qu'il est fait mention dans la presse de diverses accusations de viols perpétrés par ses dirigeants[5]. À la suite de viols collectifs et de femmes violées puis retrouvées pendues[6] à la fin du mois de mai, le ministre en chef d'Uttar Pradesh Akhilesh Yadav, fils de Mulayam Singh Yadav, soulève de fortes réactions sur les réseaux sociaux à la suite de sa réponse à un journaliste qui l'interrogeait sur la sécurité dans l'État en lui répondant qu'il devait se sentir en sécurité[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en-GB) Soutik Biswas, Vikas Pandey et Mattea Bubalo, « Atiq Ahmed: Former Indian MP and brother shot dead live on TV », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Un ex-député indien abattu en direct par de faux journalistes », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  3. (en) Mulayam Singh Yadav on rape: Boys make mistakes, shouldn't hang, indiatoday.in, consulté le 30 mai 2014
  4. (en) « Women who have sex outside marriage should be hanged: SP leader Abu Azmi », sur The Times of India,
  5. (en) « Several Samajwadi Party leaders face rape, molestation charges », sur Daily News and Analysis,
  6. « En Inde, deux jeunes filles retrouvées pendues après avoir été violées », sur Le Monde,
  7. (en) « Social media slams Akhilesh’s comment on rape, lawlessness in UP », sur The Times of India,