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Les '''élections législatives de 1970 au [[Maroc]]''' ont eu lieu le {{date|21|août|1970}} à la suite de la [[Constitutions marocaines#Constitution de 1970|révision constitutionnelle marocaine de juillet 1970]]. Il s'agit du deuxième scrutin législatif depuis l'[[Histoire du Maroc|indépendance du Maroc en 1956]] et marque la fin d'[[état d'exception]] proclamé le {{date|7|juin|1965}} à la suite des émeutes sociales de [[Casablanca]].

Les '''élections législatives de 1970 au [[Maroc]]''' ont eu lieu le {{date|21|août|1970}} suite au [[Constitution du Maroc#Constitution de 1970|référendum constitutionnel marocain de 1970]]. Il s'agit du deuxième scrutin législatif depuis l'[[Histoire du Maroc|indépendance du Maroc en 1956]].


== Contexte ==
== Contexte ==
Ce scrutin vient un mois après l'adoption par référendum de la [[Constitutions marocaines#Constitution de 1970|révision constitutionnelle de juillet 1970]]. En effet, il marque la restauration des institutions représentatives au Maroc après cinq années d'[[état d'exception]] ({{date-|juin 1965}} - {{date-|juillet 1970}}) à la suite des émeutes sociales de [[Casablanca]] de 1965<ref>{{chapitre |prénom1=Driss |nom1=El Yazami |prénom2=Bernard |nom2=Wallon |titre chapitre=Soulèvements populaires et répression tous azimuts|titre ouvrage=Le Livre blanc sur les droits de l'homme au Maroc |lieu=Paris |éditeur=EDI |année=1991|passage=49-50|pages totales=119 |isbn=2-7082-2938-9 |bnf=366527251 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=NTfm7q6EBREC&pg=PA49&dq=%C3%A9meutes+casablanca+1965&hl=fr&sa=X&ei=qdnNT-KYMYL-8gOdmeXEDA&ved=0CDIQ6AEwAA#v=onepage&q=%C3%A9meutes%20casablanca%201965&f=false}}</ref>.
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Cette nouvelle révision constitutionnelle a donné un net avantage aux indépendants de gagner le scrutin. D'ailleurs, les partis politiques de l'opposition, le [[Parti de l'Istiqlal]] (PI) et l'[[Union nationale des forces populaires]] (UNFP), avaient décidé de boycotter le référendum constitutionnel de 1970 et le scrutin législatif. Ce qui a contraint certains membres de ces formations à se présenter aux élections à titre individuel. Par ailleurs, le {{date|26|juillet|1970}}, les dirigeants des deux partis, [[Allal El Fassi]] (PI) et [[Abderrahim Bouabid]] (UNFP) ont annoncé la création d'un front national sous forme de [[coalition politique]] appelée la [[Koutla]], afin de réorganiser les forces d'opposition politique au Maroc.


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== Notes et références ==
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== Bibliographie ==
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* {{PDF}} Rapport de l'[[Union interparlementaire]] sur les élections législatives marocaines de 1970. [http://www.ipu.org/parline-f/reports/arc/MOROCCO_1970_F.PDF Lire ici] {{plume}}

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Dernière version du 16 août 2023 à 21:19

Élections législatives marocaines de 1970
Voir et modifier les données sur Wikidata
Représentation de l'assemblée
Diagramme
Gouvernement
Sortant Élu
Gouvernement Benhima/Laraki
aucune, dissolution du parlement en juin 1965
Gouvernement Lamrani I
Indépendants
Législature élue
IIe

Les élections législatives de 1970 au Maroc ont eu lieu le à la suite de la révision constitutionnelle marocaine de juillet 1970. Il s'agit du deuxième scrutin législatif depuis l'indépendance du Maroc en 1956 et marque la fin d'état d'exception proclamé le à la suite des émeutes sociales de Casablanca.

Contexte[modifier | modifier le code]

Ce scrutin vient un mois après l'adoption par référendum de la révision constitutionnelle de juillet 1970. En effet, il marque la restauration des institutions représentatives au Maroc après cinq années d'état d'exception ( - ) à la suite des émeutes sociales de Casablanca de 1965[1].

La principale nouveauté de cette révision constitutionnelle est le passage du système bicaméral introduit dans la constitution de 1962 au système monocaméral du parlement marocain, la Chambre des conseillers est en effet supprimée. Les 240 membres[n 1] de la Chambre des représentants sont élus pour 6 ans selon la répartition suivante :

  • 90 sièges sont élus directement par l’ensemble des citoyens ;
  • 90 sièges sont élus dans les préfectures et les provinces, par un collège formé des conseillers communaux ;
  • 60 sièges sont élus par quatre collèges socio-professionnels :
    • 24 par les chambres d'Agriculture,
    • 16 par les chambres de Commerce et d'Industrie,
    • 10 par les chambres d’Artisanat,
    • 10 par les représentants des salariés.

Cette nouvelle révision constitutionnelle a donné un net avantage aux indépendants de gagner le scrutin. D'ailleurs, les partis politiques de l'opposition, le Parti de l'Istiqlal (PI) et l'Union nationale des forces populaires (UNFP), avaient décidé de boycotter le référendum constitutionnel de 1970 et le scrutin législatif. Ce qui a contraint certains membres de ces formations à se présenter aux élections à titre individuel. Par ailleurs, le , les dirigeants des deux partis, Allal El Fassi (PI) et Abderrahim Bouabid (UNFP) ont annoncé la création d'un front national sous forme de coalition politique appelée la Koutla, afin de réorganiser les forces d'opposition politique au Maroc.

Résultats[modifier | modifier le code]

Répartition des 240 sièges (source : Union interparlementaire [PDF])
Rang Parti Sièges Part Évolution
(Législatives 1963)
1er Indépendants 169 70,42 % en augmentation +163
2e Mouvement populaire (MP) 60 25,00 % stagnation[n 2]
3e Parti de l'Istiqlal (PI) 8[n 3] 3,33 % en diminution -33
4e Parti démocrate constitutionnel (PDC)
(ancienne appellation du Parti démocratique de l'indépendance (PDI))
2 0,83 % stagnation[n 2]
5e Union nationale des forces populaires (UNFP) 1[n 3] 0,42 % en diminution -27

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Soit 96 sièges en plus par rapport aux législatives de 1963 (144 sièges).
  2. a et b Le Mouvement populaire et le Parti démocratique de l'indépendance ont participé aux législatives 1963 sous la formation du Front pour la défense des institutions constitutionnelles, arrivée première au scrutin avec 69 sièges sur 144.
  3. a et b Candidats s'étant présentés sous l'étiquette de leurs partis mais sans la caution de ceux-ci. En effet, le Parti de l'Istiqlal et l'UNFP avaient boycotté le texte de la révision constitutionnelle de 1970 et par conséquent les législatives de 1970.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Driss El Yazami et Bernard Wallon, « Soulèvements populaires et répression tous azimuts », dans Le Livre blanc sur les droits de l'homme au Maroc, Paris, EDI, , 119 p. (ISBN 2-7082-2938-9, BNF 36652725, lire en ligne), p. 49-50

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.