« Kōzō Okamoto » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Rehtse (discuter | contributions)
m correction modèle harvsp
Fonctionnalité de suggestions de liens : 3 liens ajoutés.
 
(9 versions intermédiaires par 7 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{voir homonymes|Okamoto}}
{{voir homonymes|Okamoto}}
{{ébauche|personnalité japonaise}}
{{ébauche|personnalité japonaise}}
{{Infobox Biographie2}}


'''Kozo Okamoto''' (ou '''Okamoto Kōzō'''), né le {{date|7 décembre 1947}}, est un membre de l'[[armée rouge japonaise]], l'un des responsables du [[massacre de l'aéroport de Lod]] qui fit 26 morts et une centaine de blessés dans le hall de l'aéroport de [[Lod (Israël)|Lod]] en [[Israël]], en [[1972]].
{{japonais|'''Kōzō Okamoto'''|岡本 公三|Okamoto Kōzō}}, né le {{date|7 décembre 1947}}, est un membre de l'[[armée rouge japonaise]], l'un des responsables du [[massacre de l'aéroport de Lod]] qui fit 26 morts et une centaine de blessés dans le hall de l'aéroport de [[Lod (Israël)|Lod]] en [[Israël]], en [[1972]].


== Biographie ==
== Biographie ==


Kozo Okamoto est un membre de la {{japonais|'''Faction armée rouge'''|赤軍派|''Sekigun-ha''}}, créée à la suite de la répression par le gouvernement japonais de la grève générale des étudiants des universités du Japon en 1969. La Faction armée rouge se fond ensuite dans l'[[Armée rouge unifiée]] (''Rengō Sekigun'' ou ''United Red Army''), en 1971, mais celle-ci subit en 1972 une purge organisée par ses chefs qui coûte la vie à la moitié de leurs membres. Les camarades restant étant arrêtés par la police, Okamoto, pas encore fiché par les forces de l'ordre, mais sans doute sur le point d'être arrêté, part pour le Liban, où [[Fusako Shigenobu]], une ancienne de la FRA, a fondé l'[[Armée rouge japonaise]], autrefois branche de l'URA, et désormais indépendante.
Kōzō Okamoto est un membre de la {{japonais|'''Faction armée rouge'''|赤軍派|''Sekigun-ha''}}, créée à la suite de la répression par le gouvernement japonais de la grève générale des étudiants des universités du Japon en 1969. La Faction armée rouge se fond ensuite dans l'[[Armée rouge unifiée]] (''{{lang|ja-Latn|Rengō Sekigun}}'' ou ''{{lang|en|United Red Army}}''), en 1971, mais celle-ci subit en 1972 une purge organisée par ses chefs qui coûte la vie à la moitié de leurs membres. Les camarades restant étant arrêtés par la police, Okamoto, pas encore fiché par les forces de l'ordre, mais sans doute sur le point d'être arrêté, part pour le [[Liban]], où [[Fusako Shigenobu]], une ancienne de la FRA, a fondé l'[[Armée rouge japonaise]], autrefois branche de l'URA, et désormais indépendante.


Okamoto est formé durant trois mois par le [[Front populaire de libération de la Palestine]], dans le but de le faire participer à une opération qui permettrait d'améliorer la réputation de l'organisation au Japon, choqué par la dérive sectaire et le massacre interne de l'URA. Le {{date|30 mai 1972}}, avec deux autres camarades [[japon]]ais, Tsuyoshi Okudaira (mari de Shigenobu) et Yasuyuki Yasuda, tous deux âgés d'une vingtaine d'années, il tire sur la foule de l'aéroport de [[Lod (Israël)|Lod]] ([[Tel-Aviv]]), provoquant la mort de 26 personnes dans ce qui sera nommé le [[massacre de l'aéroport de Lod]]. Yasuyuki Yasuda est tué dans l'attaque, tandis que Tsuyoshi Okudaira prit une balle perdue. Kozo Okamoto fut arrêté et condamné à la prison à vie par un tribunal israélien<ref>{{harvsp|Prazan|2002|loc=chap « Le FPLP »}}</ref>.
Okamoto est formé durant trois mois par le [[Front populaire de libération de la Palestine]], dans le but de le faire participer à une opération qui permettrait d'améliorer la réputation de l'organisation au Japon, choqué par la dérive sectaire et le massacre interne de l'URA. Le {{date|30 mai 1972}}, avec deux autres camarades [[japon]]ais, Tsuyoshi Okudaira (mari de Shigenobu) et Yasuyuki Yasuda, tous deux âgés d'une vingtaine d'années, il tire sur la foule de l'aéroport de [[Lod (Israël)|Lod]] ([[Tel-Aviv]]), provoquant la mort de 26 personnes dans ce qui sera nommé le [[massacre de l'aéroport de Lod]]. Yasuyuki Yasuda est tué dans l'attaque, tandis que Tsuyoshi Okudaira prit une balle perdue. Kozo Okamoto fut arrêté et condamné à la prison à vie par un tribunal israélien<ref>{{harvsp|Prazan|2002|loc=chap « Le FPLP »}}</ref>.


En 1976, pendant la [[raid d'Entebbe|prise d'otage de l'aéroport d'Entebbe]], en [[Ouganda]], les preneurs d'otage, en partie membres du FPLP, demandent la libération de 53 prisonniers pro-palestiniens, dont Okamoto<ref>{{article|périodique=Le Monde|titre=Quarante ans après la prise d'otages d'Entebbe, les révélations des archives diplomatiques|auteur=Marc Ouahnon|jour=28|mois=décembre|année=2016|lire en ligne=http://www.lemonde.fr/grands-formats/visuel/2016/12/28/quarante-ans-apres-la-prise-d-otages-d-entebbe-les-revelations-des-archives-diplomatiques_5054845_4497053.html}}.</ref>
En 1976, pendant la [[raid d'Entebbe|prise d'otage de l'aéroport d'Entebbe]], en [[Ouganda]], les preneurs d'otage, en partie membres du FPLP, demandent la libération de 53 prisonniers pro-palestiniens, dont Okamoto<ref>{{article|périodique=Le Monde|titre=Quarante ans après la prise d'otages d'Entebbe, les révélations des archives diplomatiques|auteur=Marc Ouahnon|jour=28|mois=décembre|année=2016|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/grands-formats/visuel/2016/12/28/quarante-ans-apres-la-prise-d-otages-d-entebbe-les-revelations-des-archives-diplomatiques_5054845_4497053.html}}.</ref>


En [[1985]], après 13 années de détention, Kozo Okamoto est finalement libéré à la faveur d'un [[échange de prisonniers]] israélo-palestiniens. Il est par la suite emprisonné trois ans au Liban pour avoir produit de faux visas et de faux passeports. Les autorités libanaises lui ont donné asile en 1999 car il combattait Israël.
En [[1985]], après 13 années de détention, Kozo Okamoto est finalement libéré à la faveur d'un [[échange de prisonniers]] israélo-palestiniens. Il est par la suite emprisonné trois ans au Liban pour avoir produit de faux visas et de faux passeports. Les autorités libanaises lui ont donné asile en 1999 car il combattait Israël.
Ligne 16 : Ligne 17 :
== Films ==
== Films ==


Le documentaire ''[[Ahmad Le Japonais, Lod-Roumié-Tokyo]]'' de [[Rabih El-Amine]] sorti en 1999 raconte l'histoire de '''Kōzō Okamoto''' depuis l'opération de Lod en 1972 jusqu'à son arrestation en 1997 à Beyrouth.
Le documentaire ''[[Ahmad Le Japonais, Lod-Roumié-Tokyo]]'' de [[Rabih El-Amine]] sorti en 1999 raconte l'histoire de '''Kōzō Okamoto''' depuis l'opération de Lod en 1972 jusqu'à son arrestation en 1997 à [[Beyrouth]].

== Notes et références ==
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
* [[Conflit israélo-palestinien]]
* [[Prise d'otages des Jeux olympiques de Munich]]


== Bibliographie ==
=== Bibliographie ===
* Schreiber, Mark (1996). ''Shocking Crimes of Postwar Japan''. Tuttle Publishing. {{ISBN|4900737348}}.
* Schreiber, Mark (1996). ''Shocking Crimes of Postwar Japan''. [[Tuttle Publishing]]. {{ISBN|4900737348}}.
* {{ouvrage|prénom=Michaël|nom=Prazan|titre=Les Fanatiques|sous-titre=Histoire de l'armée rouge japonaise|éditeur=Seuil|année=2002|isbn=2-0204-8686-5|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Ll0D9tTwKsEC|pages=302|collection=L'Epreuve des faits}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michaël|nom1=Prazan|titre=Les Fanatiques|sous-titre=Histoire de l'armée rouge japonaise|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|collection=L'Epreuve des faits|année=2002|pages totales=302|isbn=2-02-048686-5|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Ll0D9tTwKsEC}}

==Références==
{{Références}}


=== Articles connexes ===
* [[Conflit israélo-palestinien]]
* [[Prise d'otages des Jeux olympiques de Munich]]


{{Portail|Japon|Politique|Palestine}}
{{Portail|Japon|Politique|Palestine}}
Ligne 34 : Ligne 36 :
{{DEFAULTSORT:Okamoto, Kozo}}
{{DEFAULTSORT:Okamoto, Kozo}}
[[Catégorie:Naissance en décembre 1947]]
[[Catégorie:Naissance en décembre 1947]]
[[Catégorie:Personnalité japonaise]]
[[Catégorie:Personnalité japonaise du XXe siècle]]
[[Catégorie:Personne condamnée pour activités terroristes]]
[[Catégorie:Personnalité condamnée pour activités terroristes]]
[[Catégorie:Terrorisme palestinien]]
[[Catégorie:Terrorisme en Israël]]
[[Catégorie:Terrorisme en Israël]]
[[Catégorie:Naissance à Kumamoto]]
[[Catégorie:Terrorisme palestinien]]
[[sv:Japanska röda armén#Medlemmar]]
[[sv:Japanska röda armén#Medlemmar]]

Dernière version du 29 août 2023 à 23:28

Kōzō Okamoto
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
岡本公三Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Liban (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Membre de
Condamné pour
Condamnation

Kōzō Okamoto (岡本 公三, Okamoto Kōzō?), né le , est un membre de l'armée rouge japonaise, l'un des responsables du massacre de l'aéroport de Lod qui fit 26 morts et une centaine de blessés dans le hall de l'aéroport de Lod en Israël, en 1972.

Biographie[modifier | modifier le code]

Kōzō Okamoto est un membre de la Faction armée rouge (赤軍派, Sekigun-ha?), créée à la suite de la répression par le gouvernement japonais de la grève générale des étudiants des universités du Japon en 1969. La Faction armée rouge se fond ensuite dans l'Armée rouge unifiée (Rengō Sekigun ou United Red Army), en 1971, mais celle-ci subit en 1972 une purge organisée par ses chefs qui coûte la vie à la moitié de leurs membres. Les camarades restant étant arrêtés par la police, Okamoto, pas encore fiché par les forces de l'ordre, mais sans doute sur le point d'être arrêté, part pour le Liban, où Fusako Shigenobu, une ancienne de la FRA, a fondé l'Armée rouge japonaise, autrefois branche de l'URA, et désormais indépendante.

Okamoto est formé durant trois mois par le Front populaire de libération de la Palestine, dans le but de le faire participer à une opération qui permettrait d'améliorer la réputation de l'organisation au Japon, choqué par la dérive sectaire et le massacre interne de l'URA. Le , avec deux autres camarades japonais, Tsuyoshi Okudaira (mari de Shigenobu) et Yasuyuki Yasuda, tous deux âgés d'une vingtaine d'années, il tire sur la foule de l'aéroport de Lod (Tel-Aviv), provoquant la mort de 26 personnes dans ce qui sera nommé le massacre de l'aéroport de Lod. Yasuyuki Yasuda est tué dans l'attaque, tandis que Tsuyoshi Okudaira prit une balle perdue. Kozo Okamoto fut arrêté et condamné à la prison à vie par un tribunal israélien[1].

En 1976, pendant la prise d'otage de l'aéroport d'Entebbe, en Ouganda, les preneurs d'otage, en partie membres du FPLP, demandent la libération de 53 prisonniers pro-palestiniens, dont Okamoto[2]

En 1985, après 13 années de détention, Kozo Okamoto est finalement libéré à la faveur d'un échange de prisonniers israélo-palestiniens. Il est par la suite emprisonné trois ans au Liban pour avoir produit de faux visas et de faux passeports. Les autorités libanaises lui ont donné asile en 1999 car il combattait Israël.

Films[modifier | modifier le code]

Le documentaire Ahmad Le Japonais, Lod-Roumié-Tokyo de Rabih El-Amine sorti en 1999 raconte l'histoire de Kōzō Okamoto depuis l'opération de Lod en 1972 jusqu'à son arrestation en 1997 à Beyrouth.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prazan 2002, chap « Le FPLP »
  2. Marc Ouahnon, « Quarante ans après la prise d'otages d'Entebbe, les révélations des archives diplomatiques », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]