« Cantique » : différence entre les versions
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m Des références avaient été vidées de leurs contenus §§§ ref name="sicutlilium">{{en}}http://www.gimell.com/recording-Palestrina---Missa-Assumpta-est-Maria-Missa-Sicut-lilium.aspx ; ''Sicut lilium'' dans le premier livre de motets et sa messe</ref> |
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{{à recycler|date=août 2023|motif=article très peu sourcé, riche en considérations personnelles et en pov, dont le contenu s'égare dans des digressions peu compréhensibles. Des passages sont rédigés dans un français étrange, non francophone. Une partie du ménage a été effectuée, mais il reste bcp à faire.}} |
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[[File:Song of songs Rothschild mahzor.jpg|thumb|upright=1.15|Le ''[[Cantique des Cantiques]]'' est l'un des livres de la [[Bible]] qui représente effectivement la caractéristique du cantique, notamment celle du texte musical. C'est la raison pour laquelle ce titre distingué fut fixé au {{s-|XVII}}, afin de rendre hommage au roi [[Salomon (Bible)|Salomon]]<ref name="cnrtl">http://www.cnrtl.fr/definition/cantique</ref> (texte intégral en français : {{réf bible|Ct|auteur=Crampon|display=extra-long}}).]] |
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[[Fichier:Song of songs Rothschild mahzor.jpg|thumb|upright=1.15|Le [[Cantique des Cantiques]] est l'un des livres de la [[Bible]] qui représentent la caractéristique du cantique : celle du texte musical.]] |
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Un '''cantique''' est un chant donné à la louange d'un sentiment religieux. Son nom provient du latin ''canticum'' qui signifie ''chant ecclésiastique'', à savoir chant biblique. Le terme recouvre donc tous les chants dans la [[bible]], à l'exception des [[psaume]]s qui y forment un livre à eux seuls<ref name="dictionnaireliturgie">Robert Le Gall, ''Dictionnaire de liturgie'', {{p.|53}}, C.L.D., Chambray 1982 (http://www.liturgiecatholique.fr/Cantique.html)</ref>. Aussi le cantique se distingue-t-il notamment de l'[[Hymne religieux|hymne]] ayant la même fonction, mais qui est un texte non biblique, et composé plus récemment. |
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Un '''cantique''' est un chant donné à Dieu dans le [[judaïsme]] et dans le [[christianisme]]. Son nom provient du latin ''canticum'' qui signifie ''chant ecclésiastique'', à savoir chant biblique. Le terme recouvre donc tous les chants de la [[Bible]], à l'exception des [[Psaumes]], qui y forment un livre à eux seuls<ref name="dictionnaireliturgie">Robert Le Gall, ''Dictionnaire de liturgie'', {{p.|53}}, C.L.D., Chambray 1982 (http://www.liturgiecatholique.fr/Cantique.html)</ref>. Le cantique se distingue de l'[[Hymne religieux|hymne]], qui a la même fonction, mais est un texte non biblique, et composé plus récemment. |
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L'origine du cantique est cependant plus ancienne que celle du psaume. Le ''cantique de [[Moïse]] après le [[passage de la mer Rouge]]'' ({{réf bible|Ex|15|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}), chanté ou récité au [[vigile pascale]], est de nos jours considéré en tant que prototype du psaume<ref name="session2005" />. Il s'agit du ''[[Te Deum]]'' hébreu<ref group=z name="p322" />. |
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L'origine du cantique est cependant plus ancienne que celle du psaume. Le cantique de [[Moïse]] après le [[passage de la mer Rouge]] ([[Livre de l'Exode]] 15:1), chanté ou récité au [[vigile pascale]], est considéré comme le prototype du psaume<ref name="session2005" />. |
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Dans la tradition chrétienne, le cantique le plus solennel et le plus connu est le ''[[Magnificat]]'. |
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== Terme == |
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L'origine du mot latin ''canticum'' est celui de ''cantus'', qui signifie simplement un ''chant''. Le terme ''canticum'' était particulièrement employé pour la partie d'une [[comédie]] ainsi qu'un chant ecclésiastique ou religieux<ref name="lerobert">''Dictionnaire historique de la langue française'', tome I, {{p.|610}}, Le Robert-Sejer, Paris 1998</ref>. |
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== Définitions == |
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L'usage dans la langue française apparut vers 1130 avec ''cantike'' au sens de « chant d'action de grâces<ref name="cnrtl" />{{,}}<ref name="lerobert" />. » En tant que titre d'un livre de la bible, le ''[[Cantique des Cantiques]]'' est employé dès 1614 selon les premiers mots de texte, au lieu de la traduction du mot hébraïque ''le grand poème'' ou ''le chant suprême''<ref name="lerobert" />. Le dictionnaire du [[CNRTL]] donne une explication : « Cantique par excellence attribué par la Bible à [[Salomon (Bible)|Salomon]]<ref name="cnrtl" />. » |
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=== Terme === |
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L'origine du mot latin ''canticum'' est le mot ''cantus'', qui signifie ''chant''. Le terme ''canticum'' était particulièrement employé pour la partie d'une [[comédie]] ainsi qu'un chant ecclésiastique ou religieux<ref name="lerobert">''Dictionnaire historique de la langue française'', tome I, {{p.|610}}, Le Robert-Sejer, Paris 1998</ref>. |
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L'usage dans la langue française apparut vers 1130 avec ''cantike'' au sens de « chant d'action de grâces<ref name="cnrtl" />{{,}}<ref name="lerobert" />. » |
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Le ''cantique'' peut signifier également « chant en langue vulgaire chanté dans les offices religieux<ref name="cnrtl" />. » Ainsi, le jeune compositeur [[Gabriel Fauré]] sélectionna le titre ''[[Cantique de Jean Racine]]'' en 1865, pour une [[hymne religieux|hymne]] dans le [[bréviaire]] et traduite en français par [[Jean Racine]] au {{s-|XVII}}. De même, une hymne célèbre de saint [[François d'Assise]] est intitulée le ''[[Laudes Creaturarum|Cantique de frère soleil]]'' en raison de son texte italien, plus précisément [[ombrien]]. |
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Le ''cantique'' peut signifier également « chant en langue vulgaire chanté dans les offices religieux<ref name="cnrtl" />. » Ainsi, le jeune compositeur [[Gabriel Fauré]] sélectionna le titre ''[[Cantique de Jean Racine]]'' en 1865, pour une [[hymne religieux|hymne]] dans le [[bréviaire]] et traduite en français par [[Jean Racine]] au {{s-|XVII}}. De même, une hymne de [[François d'Assise]] est intitulée le ''[[Laudes Creaturarum|Cantique de frère soleil]]'' en raison de son texte italien, plus précisément [[ombrien]]. |
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Par ailleurs, à partir de 1532, on l'emploie parfois comme titre de poèmes exaltant une chose ou une personne, par métaphore<ref name="cnrtl" />{{,}}<ref name="lerobert" />. Donc aujourd'hui, le mot cantique est utilisé pour les œuvres dans plusieurs [[Genre littéraire|genres littéraires]]. Par exemple, [[Victor Hugo]] écrivit un poème le ''Cantique de [[Bethphagé]]''<ref>http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/le_cantique_de_bethphage.html</ref>. Plus récemment, [[Arto Paasilinna]] donna à l'un de ses romans, le ''[[Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse|Cantique de l'Apocalypse joyeuse]]''. Alors, le cantique s'accompagne toujours d'un sentiment de joie, notamment celle de la foi, mais sauf ceux du [[Carême]], textes concernant [[Ézéchiel]] et [[Jérémie]]. |
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Aujourd'hui, le mot cantique est utilisé dans plusieurs [[Genre littéraire|genres littéraires]]. |
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L'ambiguïté reste même dans le domaine de la musique. Au {{s-|XVII}}, [[Marc-Antoine Charpentier]] composa un certain nombre de cantiques. Cependant, il y a peu de cantiques propres. Ses ''cantica'' sont essentiellement synonyme de [[motet]] ou d'[[oratorio]]<ref group=b name="p333">{{p.| 333}} « Le terme ''canticum'' que l'on trouve dans les titres de certaines pièces revêt trois significations : la première est liturgique (''Canticum B. V. M.'' H.76, ''Canticum Zachariæ'' H.345), la deuxième est synonyme de motet (''Canticum Annæ'' H.325, ''In festo Corporis Christi Canticum'' H.344 et H.358, ''In honorem Sancti Xaverii Canticum'' H.355, ''In honorem Sancti Ludovici Regis Galliæ Canticum'' H.365, ''Gratitudinis erga Deum Canticum'' H.431), la troisième désigne des œuvres appartenant au genre de l'oratorio (''Canticum pro pace'' H.392, ''Canticum in Nativitatem Domini'' H.393, ''In honorem Cæciliæ, Valeriani et Tiburtii Canticum'' H.394, '' In Nativitatem Domini Nostri Jesu Christi Canticum'' H.421 et ''Canticum in honorem Beatæ Virginis Mariæ inter homines et angelos'' H.400). Cette dernière pièce s'apparente toutefois à la catégorie des ''dialogi'', dont il sera question plus loin. Parmi les pièces classées comme motets, certaines renferment des éléments propres à l'oratorio : présence de personnages (Christus dans H.344 et H.353, Xaverius dans H.355 et H.355a), on émergence d'un dialogue (''In honorem Sancti Ludovici Regis Galliæ Canticum'' H.365, ''Bone pastor'' H.439). Comparé à l'''historia'', le ''canticum'' est de dimensions plus modestes et n'utilise pas toujours un grand effectif ; la plupart des ''cantica'' font appel seulement à trois solistes et deux dessus instrumentaux. »</ref>. |
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=== Catégories === |
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On peut distinguer plusieurs catégories : |
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D'après ces définitions du terme et l'analyse des œuvres, l'on peut distinguer ces catégories (voir aussi [[#Œuvres musicales|§ Œuvres musicales]]) : |
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#Cantique solennel : chants bibliques, donc ceux du sens original. Traditionnellement, ces cantiques étaient et sont solennellement chantés par le [[Chantre (christianisme)|chantre]], c'est-à-dire soliste, et la [[Schola cantorum (chœur papal)|schola]] dans la messe ainsi que les offices liturgiques. |
# Cantique solennel : chants bibliques, donc ceux du sens original. Traditionnellement, ces cantiques étaient et sont solennellement chantés par le [[Chantre (christianisme)|chantre]], c'est-à-dire soliste, et la [[Schola cantorum (chœur papal)|schola]] dans la messe ainsi que les offices liturgiques. |
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#Cantique dédié |
# Cantique dédié |
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##Œuvre en latin : notamment des œuvres dédiées aux saintes et saints, anniversaires des établissements religieux. |
## Œuvre en latin : notamment des œuvres dédiées aux saintes et saints, anniversaires des établissements religieux. |
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## Œuvre en langue nationale : de la même manière, il existe un nombre considérable de cantiques en langue vulgaire. |
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##Œuvre en langue nationale : de la même manière, il existe un nombre considérable de cantiques en langue vulgaire, comme un [[Cantiques bretons|cantique breton]] au-dessous, dédié à sainte [[Anne (protévangile)|Anne]]. Probablement, il s'agit de l'origine de la troisième catégorie, dit cantique. Encore faudrait-il ajouter une œuvre distinguée de deux musiciens chrétiens dans cette catégorie. En 1987, [[Krzysztof Penderecki]], compositeur catholique polonais, rendit hommage à [[Mstislav Rostropovitch]], violoncelliste russe, avec son ''Cantique des Chérubins'' en vieux slave, d'après des textes de la liturgie orthodoxe. En effet, il s'agissait du {{60e}} anniversaire de Rostropovitch<ref name="Penderecki" />. |
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##Œuvre non musicale : |
## Œuvre non musicale : œuvres littéraires, par exemple des poèmes ou des romans. |
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#[[Hymne religieux|Hymne]] dit cantique : |
# [[Hymne religieux|Hymne]] dit cantique : cantiques non bibliques ni dédiés aux saints. Les quatre ''cantiques spirituels'' de [[Jean-Baptiste Moreau]] et de [[Michel-Richard de Lalande]], composés en 1694 en collaboration avec [[Jean Racine]], en sont des exemples. Un certain nombre d'hymnes populaires s'appellent aussi cantiques. Au contraire des cantiques bibliques, ces chants possèdent fréquemment ses [[Refrain (musique)|refrain]]s, faciles à chanter pour les fidèles. |
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== Hymnes nationaux == |
=== Hymnes nationaux === |
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Des nations telle la [[Suisse]] se distinguent en raison de leurs cantiques comme hymnes nationaux, appelant à la foi ainsi qu'aux protection et bénédiction du Seigneur. Le [[Cantique suisse]] est un hymne spirituel chanté en quatre langues vulgaires<ref>{{Article |auteur1=Le Parisien |titre=La Suisse lance un concours pour rénover l'hymne national |périodique=[[Le Parisien]] |date=20-08-2020 |lire en ligne=http://www.leparisien.fr/insolite/la-suisse-lance-un-concours-pour-renover-l-hymne-national-01-08-2013-3023757.php |consulté le=20-08-2020}}.</ref>. |
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== Judaïsme == |
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== Dans la tradition de l'Église romaine == |
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== Tradition de l'Église romaine == |
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=== Texte biblique en latin === |
=== Texte biblique en latin === |
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Dans l'Église d'Occident, le cantique fut d'abord l'un des deux chants de la célébration, avec le [[psaume]]. Pendant les trois premiers siècles, les offices étaient célébrés en grec<ref name="session2005">http://palmus.free.fr/session_2005.pdf Daniel Saulnier, ''Session du chant grégorien 2005'' {{p.|4}}</ref>. De plus, c'était uniquement le soliste qui chantait ces psaumes et cantiques ''in directum'', à savoir sans [[Refrain (musique)|refrain]]. Il s'agissait de musiques à écouter, avant que les fidèles de'[[Ambroise de Milan]] ne puissent partager les chants au {{s-|IV}}<ref>Jean Claire, ''Saint Ambroise et le changement de style de la psalmodie'' dans la revue ''Études grégoriennes'', tome XXXIV 2006-2007, {{p.|13}}, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2007</ref>. |
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La tradition du cantique s'amplifia définitivement dans les monastères, notamment à la suite de la [[règle de saint Benoît]], fixée vers 530. Dans le chapitre XIII ''Comment célébrer l'office du matin aux jours ordinaires'', il précisait qu'il faut un « cantique tiré des [[prophète]]s » puis « ceux qui sont tirés des [[Évangile]]s<ref group=d name="p184">{{p.| 184}}</ref>. » Au regard des [[Vêpres]], c'est un « canticum de Evangelio<ref group=d name="p200" /> (chapitre XVII). » Plus précisément, il s'agit des extraits de l'[[Apocalypse]] ainsi que des [[épîtres catholiques|épîtres]] de saint [[Paul de Tarse|Paul]] aux [[Épître aux Éphésiens|Éphésiens]], aux [[Épître aux Philippiens|Philippiens]], aux [[épître aux Colossiens|Colossiens]] et à [[Timothée d'Éphèse|Timothée]]. La [[première épître de Pierre]] est également en usage<ref name="dictionnaireliturgie" />. Toutefois, surtout dans l'office de [[matines]] du dimanche, les cantiques jouent un rôle considérablement important. En effet, sans travail manuel le dimanche, saint Benoît agrandit cet office en demandant aux moines de se consacrer aux offices plus longtemps. Comme il ne souhaitait pas que les psaumes dans cet office dépassent 12<ref>http://www.abbaye-montdescats.fr/?page_id=1887</ref>, le nombre sacré, le troisième nocturne ajouté se compose essentiellement des cantiques au lieu des psaumes et l'abbé se confiait sur le choix des textes<ref group=d name="p177">{{p.| 177}} ; chapitre XI</ref>. |
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Même de nos jours, de nombreux monastères conservent une tradition pour les [[matines]], laudes et vêpres, principalement selon des cantiques de l'Ancien Testament. Quelques textes distingués s'y trouvent : |
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La tradition du cantique s'amplifia dans les monastères, notamment à la suite de la [[règle de saint Benoît]], fixée vers 530. Dans le chapitre XIII ''Comment célébrer l'office du matin aux jours ordinaires'', il précisait qu'il faut un « cantique tiré des [[Prophète]]s » puis « ceux qui sont tirés des [[Évangile]]s<ref group=d name="p184">{{p.| 184}}</ref>. » Il s'agit d'extraits de l'[[Apocalypse]] ainsi que des [[épîtres catholiques|épîtres]] de [[Paul de Tarse|Paul]] aux [[Épître aux Éphésiens|Éphésiens]], aux [[Épître aux Philippiens|Philippiens]], aux [[épître aux Colossiens|Colossiens]] et à [[Timothée d'Éphèse|Timothée]]. La [[première épître de Pierre]] est également en usage<ref name="dictionnaireliturgie" />. Toutefois, surtout dans l'office de [[matines]] du dimanche, les cantiques jouent un rôle considérable. |
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*Parmi ceux-ci, les deux cantiques de [[Moïse]], le plus ancien et le dernier de celui-ci, se distinguent lors de la célébration du [[vigile pascale]]. Le ''Cantemus Domino, gloriose enim magnificatus est'' ({{réf bible|Ex|15|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-19) est solennellement chanté ou récité, après la lecture précédente de l'[[Livre de l'Exode|Exode]] XIV, le [[passage de la mer Rouge]]<ref group=y name="p143" />. Le dernier, ''Audite, cæli, quæ loquor'' ({{réf bible|Dt|32|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-43), quant à lui, est également une belle louange à Dieu avant sa mort sur le [[mont Nébo]]. C'est saint [[Benoît de Nursie|Benoît]] qui choisit ce texte. Selon sa [[règle de saint Benoît|règle]], il faut que ce dernier soit chanté lors de l'office solennel aux [[laudes]] du samedi<ref group=d name="p200">{{p.| 200}} ; chapitre XIII</ref>. Ils sont, tous les deux, non seulement de grandes [[doxologie]]s mais aussi des prières dans l'attente du Christ ressuscité. C'est pourquoi l'on les chante avant la messe de la [[Résurrection (christianisme)|Résurrection]]. |
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* L'une de plus belles [[symétrie]]s dans la tradition du christianisme entre l'[[Ancien Testament]] et le [[Nouveau Testament]] se trouve vraisemblablement dans les ''[[cantique d'Anne]]'' ({{réf bible|1S|2|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-10) et ''[[Magnificat]]''. En effet, non seulement ces cantiques répartissent de mêmes pensées mais également celui d'[[Hanna (Bible)|Hannah]] (Anne) prévoyait et annonçait celui de Sainte Vierge. Tous les deux chants sont la louange à Dieu qui félicita la naissance des deux enfants promis et attendus, [[Samuel]] et Jésus-Christ<ref group=z name="p271" />. |
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* Au regard de Notre Dame, les offices dédiés à Sainte Vierge bénéficient de la belle et mythique image du [[Cantique des Cantiques]]. D'une part, ce livre est la source des liturgies solennelles de l'[[Assomption]]<ref group=y name="p295" /> et de l'[[Immaculée Conception]]<ref group=y name="p326" />. D'autre part, les compositeurs à la [[Renaissance]] aimaient surtout ce texte pour leurs œuvres. Ainsi, l'un des livres de [[motet]]s de [[Giovanni Pierluigi da Palestrina]] se consacrait au ''Canticum Canticorum''. Il s'agit du {{IVe}} livre du compositeur ''Motettorum — Liber Quartus'' qui se consiste de 29 motets<ref name="palestrina">{{en}}http://www1.cpdl.org/wiki/index.php/Canticum_Canticorum_(Giovanni_Pierluigi_da_Palestrina)</ref>. De plus, en profitant des mélodies de ceux-ci<ref name="sicutlilium">{{en}}http://www.gimell.com/recording-Palestrina---Missa-Assumpta-est-Maria-Missa-Sicut-lilium.aspx ; ''Sicut lilium'' dans le premier livre de motets et sa messe</ref> et des œuvres d'autres musiciens<ref name="lheritier">{{en}}http://www.gimell.com/recording-Palestrina---Missa-Nigra-sum.aspx</ref>, il écrivit quelques [[messe]]s. |
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* Par ailleurs, une tendance est évidente dans le répertoire des cantiques. Si le livre est aujourd'hui attribué à plusieurs auteurs, des textes du [[Livre d'Isaïe]] furent très souvent sélectionnés. Il semble que ce livre explique splendidement la longue histoire de la Grâce en reliant l'Ancien Testament au Nouveau Testament<ref group=a name="p782">{{p.| 782}} - 783 ''Le Livre d'Ésaïe dans la tradition biblique'' (Introduction à Ésaïe) : « Finalement, le livre d'Ésaïe, avec toutes les parties qui le composent, est entré dans le canon des livres prophétiques comme un ouvrage unique. Le livre d'Ésaïe, surtout dans sa seconde partie (40 - 66), est avec les Psaumes celui à qui le N. T. a emprunté le plus de citations, dont les unes sont explicites, les autres des réminiscences très perceptibles. On sait que l'annonce de la naissance d'Emmanuel en 7, 14 est reprise dans Mt 1, 22 - 23. Selon les évangélistes, l'enseignement des paraboles a pour effet d'endurcir les auditeurs (Mt 13, 14 ; Mc 4, 12 ; cf. Es 6, 10). Des images aussi importantes que celles de la vigne ou de la pierre angulaire sont fréquentes dans le N. T. Le culte des lèvres opposé à l'obéissance du cœur (Mt 15, 8 et Es 29, 13), l'obscurcissement des astres dans les tableaux décrivant les derniers temps (Mt 24, 29 et Es 13, 10), les thèmes du rameau, de la souche et surtout du serviteur ont aidé les lecteurs chrétiens à comprendre le Christ à partir du livre d'Ésaïe et à se comprendre eux-mêmes comme le peuple de Dieu, toujours placé en face des promesses de renouveau et de l'imminence du jugement. On pourrait aussi parler de la place d'Ésaïe dans l'iconographie et dans l'hymnologie : les portails des cathédrales, les enluminures des livres de piété, les « cantiques de l'Église » rééditent tous à leur manière le livre d'Ésaïe, tant il est vrai qu'au cours de l'histoire la révélation a été rarement mieux exprimée et la foi davantage interpellée que par cet extraordinaire témoin de Dieu. »</ref>. |
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Les cantiques se composent essentiellement des chants bibliques de l'Ancien Testament. En effet, les cantiques célèbres dans le Nouveau Testament ne comptent que trois : ''[[Magnificat]]'', le ''[[Nunc dimittis|Cantique de Syméon]]'' et le ''[[Cantique de Zacharie]]''. . |
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=== Texte en langue vulgaire === |
=== Texte en langue vulgaire === |
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Au regard du texte non biblique, comme déjà mentionné, le cantique de saint [[Saint François d'Assise|François d'Assise]] ''[[Laudes Creaturarum|Cantique de frère soleil]]'' est très connu. En rendant hommage à ce saint, un [[Ordre des frères mineurs|franciscain]] Irénée d'Eu<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9059754f/f8.image</ref> publia son œuvre ''Cantiques spirituels'' en français chez [[Pierre I Ballard]] en 1639 {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9059754f/f2.image}}. Mis en musique par [[Denis Macé]], ce livre de chant eut un succès et fut réédité en 1648. Cependant, cette publication fut effectuée au temps de la [[Réforme catholique]], et notamment avait été financée par le chancelier [[Pierre Séguier]]. Donc, ses chants spirituels en français étaient surtout autorisés auprès du [[Carmel de Pontoise]] par Jeanne Séguier, une sœur du chancelier et supérieure du Carmel, pendant les récréations entre deux offices psalmodiés en latin<ref group=c name="p349">{{p.| 349}} - 358</ref>. À cette époque-là, il n'était pas encore interdit, même aux catholiques, de traduire la bible, à condition de n'en pas utiliser les versions françaises au cours des célébrations liturgiques<ref group=c name="p49">{{p.| 49}}</ref>. |
Au regard du texte non biblique, comme déjà mentionné, le cantique de saint [[Saint François d'Assise|François d'Assise]] ''[[Laudes Creaturarum|Cantique de frère soleil]]'' est très connu. En rendant hommage à ce saint, un [[Ordre des frères mineurs|franciscain]] Irénée d'Eu<ref>{{lien web |titre=Cantiques spirituels, composez par le V. P. Irénée d'Eu,.... Mis en musique par Denys Macé,...[pr 1 dessus et une basse] |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9059754f/f8.image |accès url=libre |site=[[Gallica]] |date=1639 |consulté le=24-09-2020}}.</ref> publia son œuvre ''Cantiques spirituels'' en français chez [[Pierre I Ballard]] en 1639 {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9059754f/f2.image}}. Mis en musique par [[Denis Macé]], ce livre de chant eut un succès et fut réédité en 1648. Cependant, cette publication fut effectuée au temps de la [[Réforme catholique]], et notamment avait été financée par le chancelier [[Pierre Séguier]]. Donc, ses chants spirituels en français étaient surtout autorisés auprès du [[Carmel de Pontoise]] par Jeanne Séguier, une sœur du chancelier et supérieure du Carmel, pendant les récréations entre deux offices psalmodiés en latin<ref group=c name="p349">{{p.| 349}} - 358</ref>. À cette époque-là, il n'était pas encore interdit, même aux catholiques, de traduire la bible, à condition de n'en pas utiliser les versions françaises au cours des célébrations liturgiques<ref group=c name="p49">{{p.| 49}}</ref>. |
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À vrai dire, ce titre ''Cantiques spirituels'' était, auparavant, très fréquemment adopté par les [[huguenot]]s, pour leur traduction des cantiques de l'[[Ancien Testament]]<ref group=c name="p48">{{p.| 48}}</ref>. |
À vrai dire, ce titre ''Cantiques spirituels'' était, auparavant, très fréquemment adopté par les [[huguenot]]s, pour leur traduction des cantiques de l'[[Ancien Testament]]<ref group=c name="p48">{{p.| 48}}</ref>. |
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Puis, d'autres ''Cantiques spirituels'' en français parurent peu après. Il s'agit de ceux de [[Jean Racine]], sortis en 1694. C'était notamment un cas particulier, car à la suite de l'[[édit de Fontainebleau (1685)]], à savoir révocation de celui de [[édit de Nantes|Nantes]], tous les textes religieux du chant en français étaient strictement interdits<ref group=c name="p343">{{p.| 343}} ; Ainsi, le 14 janvier 1686, sur ordre exprès du roi Louis XIV, un arrêt du Parlement de Paris fut exécuté en ordonnant la suppression des psaumes en français du feu [[Antoine Godeau]], ancien évêque de Grasse. Ce dernier avait obtenu auparavant, un privilège du même roi, pour sa publication.</ref>. Nonobstant l'auteur précisait que ces cantiques « |
Puis, d'autres ''Cantiques spirituels'' en français parurent peu après. Il s'agit de ceux de [[Jean Racine]], sortis en 1694. C'était notamment un cas particulier, car à la suite de l'[[édit de Fontainebleau (1685)]], à savoir révocation de celui de [[édit de Nantes|Nantes]], tous les textes religieux du chant en français étaient strictement interdits<ref group=c name="p343">{{p.| 343}} ; Ainsi, le 14 janvier 1686, sur ordre exprès du roi Louis XIV, un arrêt du Parlement de Paris fut exécuté en ordonnant la suppression des psaumes en français du feu [[Antoine Godeau]], ancien évêque de Grasse. Ce dernier avait obtenu auparavant, un privilège du même roi, pour sa publication.</ref>. Nonobstant l'auteur précisait que ces cantiques « sont souvent chantez devant le Roy. » En effet, les œuvres avaient été composées pour la [[Maison royale de Saint-Louis]], fondée en 1686 par [[Madame de Maintenon]], plus précisément pour des demoiselles nobles qui avaient perdu leurs pères à cause des guerres. Parmi ces quatre cantiques, trois furent composés par [[Jean-Baptiste Moreau]], maître de musique de cet institut. Mais c'était [[Michel-Richard de Lalande]] ayant composé le n° IV, selon la publication musicale, qui avait réussi à résoudre la difficulté du texte de Racine, grâce à son expérience profonde. L'année suivante, un autre livre de chant, mis en musique par [[Pascal Collasse]], fut publié. Ce musicien aussi était l'un de sous-maître de la [[Chapelle royale (Ancien Régime)|Chapelle royale]]. Il existe une autre surprise. Comme la plupart de traducteurs des cantiques tels [[Jean Calvin]], [[Clément Marot]] s'essayaient à rimer leurs textes<ref group="c" name="p49" />, l'Église romaine prohibait les livres des [[psaume]]s rimés et mis en musique depuis {{s-|XVI}}<ref group=c name="p42">{{p.| 42}}</ref>. Ainsi, cette œuvre de Racine n'était autre qu'une exception<ref group=c name="p455">{{p.| 455}} - 459</ref>. |
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{{vers|texte=''Cantique n°II sur le bonheur des justes, et sur le malheur des réprouves'' (version musicale, n°IV), |
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:tiré du ''[[Livre de la Sagesse]]'' (chapitre {{réf bible|Sg|5|auteur=Crampon|display=extra-long}}, texte) |
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L'interdiction des psaumes rimés était néanmoins l'origine de l'autorisation des chants religieux en langue vulgaire lors de la messe dominicale, jusqu'à nos jours<ref group=c name="p34">{{p.| 34}} : « Pour faire en sorte que les catholiques cessent de se sentir frustrés en entendant les Réformés chanter les Psaumes en français, il eût fallu leur proposer quelque chose d'équivalent, c'est-à-dire des chants religieux en langue vulgaire, chantés et entendus à la Messe du dimanche et, par conséquent, connus de tous. Il leur eût été facile, en ce cas, de les fredonner « ès maisons » à l'instar de leurs « frères séparés » dont les Psaumes constituaient le répertoire courant. Or, chacun sait que les Psaumes (latins) qui constituent la substance de Heures canoniales n'apparaissent pas tels quels dans la liturgie de la Messe, mais, à l'exception des versets d'''Introïts'', transformés par l'ornementation. Comme le ''Kyriale'', les chants du Propre ne se prêtent pas directement à une traduction française poétique, analogue à celle des Psaumes, moins encore à la répartition en strophes chantables. En de telles conditions, (et en considérant que l'Église de Rome n'avait jamais interdit la traduction de ces textes en langue vulgaire), on ne pouvait guère envisager la création d'un répertoire tiré des prières de la Messe, et qui ait quelques chances de remporter, auprès des catholiques, le même succès que connaissaient, chez les protestants, les Psaumes de Marot. »</ref>. |
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Heureux qui, de la sagesse |
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Attendant tout son secours, |
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N'a point mis en la richesse |
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L'espoir de ses derniers jours ! |
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La mort n'a rien qui l'étonne ; |
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Et, dès que son Dieu l'ordonne, |
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Son âme, prenant l'essor, |
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S'élève d'un vol rapide |
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Vers la demeure où réside |
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Son véritable trésor<ref>Jean Racine, ''Œuvres complètes'', p. 457, Éditions du Seuil, 1962</ref>. |
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Dans l'usage moderne, le cantique s'emploie plus fréquemment. Outre les chants liturgiques approuvés par les différentes autorités ecclésiastiques, la foi populaire se traduisit souvent par la création et l'interprétation de chants en [[langue vernaculaire]]. Le {{s-|XIX}} vit notamment la naissance d'une multitude de chants qui étaient interprétés à la sortie de la messe dominicale, lors des pèlerinages, ou pour des occasions particulières : saint patron, noces sacerdotales, bénédiction de cloches, installation de curé, etc. Certains sont passés à la postérité, entre autres « Aux habitants de la sainte Patrie », « C'est le mois de Marie », « Je suis chrétien », « J'irai la voir un jour », « Ô Marie, ô Mère chérie », « Tandis que le monde proclame »… ; ils sont toujours utilisés dans la mouvance catholique traditionaliste, beaucoup plus rarement ailleurs. |
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L'interdiction des psaumes rimés était néanmoins l'origine de l'autorisation des chants religieux en langue vulgaire lors de la messe dominicale, jusqu'à nos jours<ref group=c name="p34">{{p.| 34}} : « Pour faire en sorte que les catholiques cessent de se sentir frustrés en entendant les Réformés chanter les Psaumes en français, il eût fallu leur proposer quelque chose d'équivalent, c'est-à-dire des chants religieux en langue vulgaire, chantés et entendus à la Messe du dimanche et, par conséquent, connus de tous. Il leur eût été facile, en ce cas, de les fredonner « ès maisons » à l'instar de leurs « frères séparés » dont les Psaumes constituaient le répertoire courant. Or, chacun sait que les Psaumes (latins) qui constituent la substance de Heures canoniales n'apparaissent pas tels quels dans la liturgie de la Messe, mais, à l'exception des versets d'''Introïts'', transformés par l'ornementation. Comme le ''Kyriale'', les chants du Propre ne se prêtent pas directement à une traduction française poétique, analogue à celle des Psaumes, moins encore à la répartition en strophes chantables. En de telles conditions, (et en considérant que l'Église de Rome n'avait jamais interdit la traduction de ces textes en langue vulgaire), on ne pouvait guère envisager la création d'un répertoire tiré des prières de la Messe, et qui ait quelques chances de remporter, auprès des catholiques, le même succès que connaissaient, chez les protestants, les Psaumes de Marot. »</ref>. |
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Dans l'usage moderne, le cantique s'emploie plus fréquemment. Outre les chants liturgiques approuvés par les différentes autorités ecclésiastiques, la foi populaire se traduisit souvent par la création et l'interprétation de chants en [[langue vernaculaire]]. Le {{s-|XIX|e}} vit notamment la naissance d'une multitude de chants qui étaient interprétés à la sortie de la messe dominicale, lors des pèlerinages, ou pour des occasions particulières : saint patron, noces sacerdotales, bénédiction de cloches, installation de curé, etc. Certains sont passés à la postérité, entre autres « Aux habitants de la sainte Patrie », « C'est le mois de Marie », « Je suis chrétien », « J'irai la voir un jour », « Ô Marie, ô Mère chérie », « Tandis que le monde proclame »... ; ils sont toujours utilisés dans la mouvance catholique traditionaliste, beaucoup plus rarement ailleurs. |
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Ce type de cantique en langue vulgaire fut formellement autorisé par le pape [[Pie XII]] le 25 décembre 1955, avec son [[encyclique]] ''[[Musicæ sacræ disciplina]]'', qui le recommande notamment en faveur des enfants et des jeunes. |
Ce type de cantique en langue vulgaire fut formellement autorisé par le pape [[Pie XII]] le 25 décembre 1955, avec son [[encyclique]] ''[[Musicæ sacræ disciplina]]'', qui le recommande notamment en faveur des enfants et des jeunes. |
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Après l'[[ |
Après l'[[évangélisation]], la [[Bretagne]] possède plus de {{unité|1500|ans}} de l'histoire de [[Cantiques bretons|cantique en breton]]<ref name="cantiquebreton">{{Article |auteur1=Raphaël Baldos, à Vannes |titre=Le diocèse de Vannes dit « oui » au breton |périodique=[[La Croix]] |date=17-09-2013 |lire en ligne=http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Le-diocese-de-Vannes-dit-oui-au-breton-2013-09-17-1017983 |consulté le=20-08-2020}}.</ref>. |
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{{vers|texte=refrain - O Rouanez Karet en Arvor, o Mam lan druhé |
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Ar en douar, ar er mor, goarnet ho pugalé. |
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== Œuvres musicales == |
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''O Reine, Aimée de l'Arvor, Mère pleine de bonté |
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[[Fichier:ANGELICO, Fra Annunciation, 1437-46 (2236990916).jpg|thumb|upright=1.38|''Magnificat'', toujours sommet de la célébration des [[vêpres]] (œuvre de [[Fra Angelico]]).]] |
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''Sur la terre et sur la mer, protégez vos enfants. |
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=== Cantiques en latin avec textes bibliques === |
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1. Intron Santez Anna, ni ho ped a galon |
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{{Article connexe|Magnificat|Cantique des Cantiques|Cantique d'Anne|Cantique de Zacharie}} |
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Get joé ni um laka, édan ho koarnassion. |
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Dans l'histoire de la musique liturgique, un grand nombre de compositeurs s'inspiraient toujours du ''[[Magnificat]]''. En effet, ce cantique est le sommet des [[vêpres#Rite avant la réforme du bréviaire en 1969|vêpres]], la [[liturgie des Heures]] la plus solennelle et au premier rang<ref>Robert Le Gall, ''Dictionnaire de liturgie'', p. 250, C.L.D., Chambray 1982</ref> ([[Magnificat#Œuvres musicales|liste des œuvres de ''Magnificat'']]). |
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* [[chant grégorien]] (après le {{s-|VIII}}) : ''Magnificat'' avec [[antienne]] ''Exsultet omnium'' {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=qDBX7oTOaCA}} |
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* [[Guillaume Dufay]] (vers 1400-1474) : au moins deux ''Magnificat'' [[Polyphonie|polyphoniques]] {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=WPEXi5Qkook}} (vraisemblablement les premiers dans l'histoire de la musique occidentale)<ref name="dumanoir" /> |
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* Jean Lhéritier (vers 1480 - après 1551) : cet élève de [[Josquin des Prés]] écrivit un motet ''Nigra sum'' d'après le ''Cantique des Cantiques'' {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=4X8Dneq_5So}} ; [[Giovanni Pierluigi da Palestrina|Palestrina]] composa une messe selon ce motet<ref name="lheritier" />. |
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* [[Nicolas Gombert]] (vers 1495 - vers 1556) : une série des huit ''Magnificat'' selon les huit [[Modalité grégorienne|modes ecclésiastiques]] du chant grégorien et les mélodies de celui-ci<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Paul van Nevel |titre=Nicolas Gombert et l'aventure de la polyphonie franco-flamande |éditeur= |année=2004 |pages totales=157 |passage=101 |isbn=978-2-84162-087-6 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=0BTtnaLavYxC&pg=PA101}}.</ref> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=Ba506Mm-LzI}} |
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* [[Giovanni Pierluigi da Palestrina]] (1526 - 1594) : surtout motets ''Canticum Canticorum'' (1583/4)<ref name="palestrina" /> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=EFFBaT_r6zU}} ; motet ''Sicut lilium'' (1569) {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=CzfAM__1poY}} et messe ''Sicut lilium'' (1590) {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=M7_yRcC9yUQ}} d'après le ''Cantique des Cantiques''<ref name="sicutlilium" /> ; 35 ''Magnificat''<ref name="dumanoir">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Hubert Du Manoir (S.J.) |titre=Maria etudes sur la Sainte Vierge |éditeur= |année=1949 |pages totales=1012 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=00r0PtI61ugC&pg=390}}.</ref> |
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* [[Roland de Lassus]] (1532-1594) : 100 ''Magnificat'' (posthume 1619, ''Jubilis'') selon le [[chant grégorien]] {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=FShw3LWMKSQ}} ainsi que d'après les mélodies variées<ref name="dumanoir" /> |
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* [[Claudio Monteverdi]] (1567-1643) : notamment ses deux versions monumentales de ''Magnificat'', traditionnelle et contemporaine, à la fin des ''[[Vespro della Beata Vergine]]'' (1610) {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=MxlbrB7mKSM}} ; également deux ''Magnificat'' dans la ''[[Selva morale e spirituale]]'' (1640) |
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* [[Jean-Baptiste Lully]] (1632-1687) : quoique le roi [[Louis XIV]] ne lui ait chargé aucune obligation dans le domaine de la musique sacrée, ce compositeur écrivit des motets spirituels dont ''Benedictus Dominus Deus Israel'' {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=wziO1RTo9Vc}}. Sans aucun doute cette œuvre fut-elle dédiée à son patron, saint [[Jean le Baptiste|Jean-Baptiste]]<ref>Évidemment, ce cantique est celui de la fête de saint Jean-Baptiste, le 24 juin.</ref>. |
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* [[Marc-Antoine Charpentier]] (1643-1704) : ''Canticum in honorem Beatae Virginis Mariae...'' H 400, ''Canticum in nativitatem Domini'' H 393, ''Canticum pro pace'' H 392, 10 ''Magnificat'' (H 72 à H 81) {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=vnUwnmuuJc8}}, ''Exultavit cor meum'' (H 325, 1680), ''Benedictus Dominus Deus Israel'' (H 345, 1687)<ref group=b name="p333" /> |
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* [[Michel-Richard de Lalande]] (1657-1726) : ses grands motets en latin ''Magnificat'' (S2, 1681, perdu), ''Audite cæli'' (S7, 1683), ''Benedictus Dominus Deus Israel'' (S62, 1702), exécutés à la [[Chapelle du château de Versailles|Chapelle royale de Versailles]] en présence de [[Louis XIV]] |
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* [[Krzysztof Penderecki]] (1933-) : ''Canticum Canticorum Salomonis'' (1973)<ref>{{de}}http://www.schott-music.com/shop/Hire_Material/show,154715.html</ref> ; ''Magnificat'' (1974) pour le 1200{{e}} anniversaire de la consécration de la [[cathédrale de Salzbourg]]<ref>{{de}}http://www.schott-france.com/shop/9/show,154716.html</ref> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=eJxvQGePOH0}} |
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=== Cantiques en langue vulgaire === |
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''Bonne Mère Sainte Anne, nous vous prions de tout cœur, |
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Il s'agit des œuvres en langue nationale et des œuvres dédiées à quelqu'un ou à quelque chose, mais toujours spirituelles. |
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''Avec joie, nous nous mettons sous votre protection. |
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* [[Guillaume Belin]] (vers 1500-1568) : ''Les Cantiques de la Bible mis en vers français par [[Lancelot de Carle]]'' à 4 voix. |
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* [[Jean-Baptiste Moreau]] (1656-1733) : ''Cantique'' n° I - III (1694) ; textes des ''Cantiques spirituels'' composés par [[Jean Racine]], pour l'école de Saint-Cyr fondée par [[Madame de Maintenon]] en faveur des filles de la noblesse qui perdurèrent leurs pères à cause de la guerre, n° I, III et IV, 1694<ref name="cantiquesspirituelles">Jean Racine, ''Œuvres complètes'', p. 456 - 460, Éditions de Seuil, Paris 1962 ; leurs sources, I : Première [[Épître aux Corinthiens]], XIII ; II : [[Livre de la Sagesse]], V ; III : [[Épître aux Romains]], IV ; quelques parties des livres d'[[Isaïe]] et de [[Jérémie]].</ref>. |
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* [[Michel-Richard de Lalande]] (1657-1726) : de même, ''Cantique sur le bonheur des justes'' n° IV (S127, 1694) ; original par Racine en 1694, n° II<ref name="cantiquesspirituelles" />. {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=ikRsUx6DoCc}} |
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* [[Gabriel Fauré]] (1845-1924) : ''[[Cantique de Jean Racine]]'' (1865) avec lequel le jeune compositeur obtint le premier prix de composition auprès de l'[[École Niedermeyer de Paris]]<ref>Jean-Michel Nectoux, ''Gabriel Fauré'', p. 30 - 31, Flammarion, Paris 1990</ref> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=IEtW0Fdn8-s}}. |
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* [[Igor Stravinsky]] (1882-1971) : ''[[Canticum Sacrum ad Honorem Sancti Marci Nominis]]'' (1956) dédié à la [[basilique Saint-Marc]] de [[Venise]] et à son saint patron {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=lE8WE6YIy-M}}. |
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* [[Krzysztof Penderecki]] (1933-) : ''Heruvimskaâ pesn' (Cantique des Chérubins)'' (1987) dédié à [[Mstislav Rostropovitch]] pour son {{60e}} anniversaire ; texte de la liturgie orthodoxe<ref name="Penderecki">{{lien web |titre=Cantique des Chérubins - Krzysztof Penderecki (1933-2020) - Œuvre - Ressources de la Bibliothèque nationale de France |url=http://data.bnf.fr/13976011/krzysztof_penderecki_cantique_des_cherubins |format=livre |site=data.bnf.fr |date=1987 |consulté le=20-08-2020}}.</ref> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=Bx3nzrmGXhw}}. |
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* [[Camille Saint-Saëns]] (1835-1921) : ''Trois rapsodies sur des Cantiques bretons'' pour orgue (op. 7, 1857) ; ({{Ire}} et {{IIIe}} orchestrées en 1892)<ref>Jean Gallois, ''Camille Saint-Saëns'', p. 104 - 105, Pierre Mardaga, Sprimont 2004 ; en 1866, Saint-Saëns effectua un pèlerinage vers la [[chapelle Sainte-Anne-la-Palud]] en Bretagne. Par hasard, il découvrit trois [[Hymne religieux|hymnes]] bretonnes pour Noël. Il s'agit des trois cantiques, bâti chacun en trois sections, et elles-mêmes divisées en trois parties symétriques ainsi que trois tonalités : mi majeur, ré majeur et la mineur.</ref>. '' 8 Cantiques pour le mois de Mai (1859).'' |
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== Tradition byzantine == |
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2. Patronèz Brieh Izél, dohoh en des rekour, |
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Le mot latin ''canticum'' est une traduction du grec ''ὠδή'', qui donne ''ode'', parfois utilisé de manière interchangeable pour désigner ces textes dans la bible et dans leur utilisation liturgique. |
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Hos Arvoriz fidél : reit dehé ho sekour. |
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=== Canon === |
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''Patronne des Bretons, en vous nous avons recours, |
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Le principal usage qui est fait des cantiques dans le rite byzantin est leur reprise au sein du [[Canon (hymnographie)|canon]], la pièce centrale de l'office des matines. La pratique palestinienne, au départ, était de psalmodier aux matines neuf cantiques bibliques : |
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''Les gens de l'Arvor, fidèles, donnez-leur votre aide. |
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# le [[Cantique de la mer]] : [[Livre de l'Exode|Exode]], '''15''':1-19 ; |
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# le chant de [[Moïse]] dans le Deutéronome : [[Deutéronome]], '''32''':1-43 (chanté seulement les jours de semaine du Grand Carême) ; |
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# le chant d'Anne, mère de [[Samuel]] le prophète : [[Premier livre de Samuel|I Samuel]], '''2''':1-10 ; |
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# le chant d'[[Habacuc]] le prophète : [[Livre de Habacuc]], '''3''':2-19 ; |
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# le chant d'[[Isaïe]] le prophète : [[Livre d'Isaïe]], '''26''':9-20 ; |
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# le chant de [[Jonas]] le prophète : [[Livre de Jonas]], '''2''':3-10 ; |
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# le chant d'[[Ananias, Azarias et Misaël|Azarias]] : [[Livre de Daniel]], '''3''':26-45 ; |
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# le chant des Trois Enfants saints : [[Livre de Daniel]], '''3''':52-90 ; |
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# le chant de la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]] (le ''[[Magnificat]]'') : [[Évangile selon Luc|Luc]], '''1''':46-55 et celui de [[Zacharie (père de Jean le Baptiste)|Zacharie]], père de [[Jean le Baptiste]] (le ''[[Cantique de Zacharie|Bénédictus]]'') : [[Évangile selon Luc|Luc]], '''1''':68-79. |
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Ces dix cantiques (dont les deux issus du Nouveau Testament sont réunis au sein de la neuvième ode) furent associés à des [[Trope (musique)|tropaires]] qui illustraient le thème liturgique du jour, et précédés par un hirmos, qui faisait le lien avec le thème de l'ode. Dans la pratique, seule cette hymnographie chrétienne subsiste, et les versets des cantiques bibliques eux-mêmes ne sont plus chantés que les jours de semaine en Carême. Le [[Magnificat]] est le seul de ces textes qui est chanté chaque jour : dans la pratique actuelle, il est chanté entre la huitième ode et l'hirmos de la neuvième, et entre ses versets on intercale l'hymne « Plus vénérable que les Chérubins, et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, toi qui sans corruption enfantas Dieu le Verbe, et véritablement Mère de Dieu, nous te magnifions », qui est initialement l'hirmos de la neuvième ode du canon du Samedi Saint. |
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3. Goarantet ni, ô Mam, do er préhed marùel, |
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Eid m'or havo divlam er Barnour éternél. |
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Saint André de Crête est le premier auteur à avoir écrit des canons pour les offices liturgiques, au {{s-|VII}} ; lorsque le genre se fut imposé, des auteurs tels que saint Jean Damascène et saint Joseph l'Hymnographe complétèrent le cycle liturgique. |
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''Gardez nous, O Mère du péché mortel, |
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''Pour que nous allions purs au juge éternel. |
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|auteur=En tant que chant final de la messe du 28 juillet 2013, ''[[Anne (protévangile)|Solennité de Sainte Anne]]'' auprès de l'[[église Saint-Patern (Vannes)]]. |
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=== Samedi Saint et paramonies === |
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== Liste des cantiques dans le ''Psautier du bréviaire monastique'' (1938) == |
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Aux vêpres du Samedi Saint, plusieurs lectures de l'Ancien Testament (appelées parémies) contiennent des cantiques bibliques : la quinzième et dernière d'entre elles, la lecture de l'épisode de la fournaise à Babylone (Daniel, 3), fait l'objet d'une psalmodie particulière, où le chœur rejoint le lecteur au centre de la nef, et répète la deuxième partie du verset, du verset 34 à la fin : « ὑμνεῖτε καὶ ὑπερυψοῦτε αὐτὸν εἰς τοὺς αἰῶνας » (« chantez le Seigneur et exaltez-Le dans tous les siècles », pendant que le lecteur lit à voix haute le début des versets. Dans l'usage slave, ce système a été étendu à la sixième lecture, qui comporte le cantique de Moïse après le passage de la Mer Rouge : le chœur répète « ᾄσωμεν τῷ Κυρίῳ, ἐνδόξως γὰρ δεδόξασται » (« chantez le Seigneur, car Il S'est couvert de gloire »). |
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Il est évident que plupart de cantiques se commencent avec les termes ''Domine'', ''Dominus'' ... , car ces textes furent soigneusement choisis en tant que [[répons]] chanté après la lecture. Cela exprime précisément la fonction du cantique dans la liturgie depuis les premiers siècles du christianisme. |
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* ''Audite, cæli, quæ loquor'' (dernier cantique de [[Moïse]], fêtes, samedi à [[laudes]]<ref group=z name="p422">{{p.| 422}}</ref>, [[Vigile pascale]]<ref group=y name="p145">{{p.| 145}}</ref>) {{réf bible|Dt|32|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-43 (parfois division, 1-21 et 22-43) |
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* ''Audite, qui longe estis, quæ fecerim'' (cantique d'[[Isaïe]], pendant l'année, dimanche à [[matines]]<ref group=z name="p97">{{p.| 97}}</ref>) {{Réf Bible|Es|33|13|auteur=Crampon|display=extra-long}}-17 |
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* ''Audite verbum Domini, gentes'' (cantique de [[Jérémie]], fêtes, jeudi à laudes<ref group=z name="p325">{{p.| 325}}</ref>) {{réf bible|Jr|31|10|auteur=Crampon|display=extra-long}}-14 |
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* ''Benedicite, omnia opera Domini, Domino'' (cantique des trois enfants<ref>http://www.prierenfamille.com/Fiche.php?Id=605</ref>, dimanche à laudes<ref group=z name="p120">{{p.| 120}}</ref>, [[fête de la Sainte Trinité]]<ref group=y name="p198">{{p.| 198}}</ref>) {{réf bible|Da|3|57|auteur=Crampon|display=extra-long}}-88 et 56 |
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* [[Cantique de Zacharie|''Benedictus Dominus, Deus Israël'' (cantique de Zacharie]], dimanche à laudes<ref group=z name="p129">{{p.| 129}}</ref>, [[Jean le Baptiste#Jean le Baptiste dans la théologie et liturgie chrétienne|fête de la nativité de saint Jean-Baptiste]]<ref group=y name="p280">{{p.| 280}} ; le 24 juin, à savoir l'une des fêtes solennelles, juste six mois avant Noël ; la [[fête de la musique]] l'aurait transformée en fête profane.</ref>) Évangile selon Luc I, 68-79 |
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* ''Benedictus es, Domine, Deus Israel'' (cantique de [[David (Bible)|David]], fêtes, lundi à laudes<ref group=z name="p183">{{p.| 183}}</ref>, [[fête de la Sainte Trinité]]<ref group=y name="p199">{{p.| 199}}</ref>, [[fête du Christ Roi]]<ref group=y name="p255">{{p.| 255}}</ref>) {{réf bible|1Ch|29|10|auteur=Crampon|display=extra-long}}-13 |
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* ''Cantate Domino canticum novum, laus ejus ab extremis terræ'' (cantique d'Isaïe, [[Avent]], dimanche à matines<ref group=z name="p93">{{p.| 93}}</ref>) {{Réf Bible|Es|42|10|auteur=Crampon|display=extra-long}}-16 |
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* ''Cantemus Domino, gloriose enim magnificatus'' (cantique de Moïse après le [[passage de la mer Rouge]], fêtes, jeudi à laudes<ref group=z name="p322">{{p.| 322}}</ref>, [[Vigile pascale]]<ref group=y name="p143">{{p.| 143}}</ref>) {{réf bible|Ex|15|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-19 |
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* ''Confitebor tibi, Domine, quoniam iratus es mihi'' (cantique d'Isaïe, fêtes, lundi à laudes<ref group=z name="p182">{{p.| 182}}</ref>) {{réf bible|Es|12|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-6 |
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* ''Deducant oculi mei lacrimam per noctem'' (cantique de Jérémie, [[Carême]], à matines<ref group=z name="p99">{{p.| 99}}</ref>) {{réf bible|Jr|14|17|auteur=Crampon|display=extra-long}}-21 |
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* ''Domine, audivi auditionem tuam'' (cantique d'[[Habacuc]], fêtes, vendredi à laudes<ref group=z name="p370">{{p.| 370}}</ref>) {{réf bible|Ha|3|2|auteur=Crampon|display=extra-long}}-19 |
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* ''Domine, miserere nostri : te enim exspectavimus'' (cantique d'Isaïe, pendant l'année, dimanche à matines<ref group=z name="p96">{{p.| 96}}</ref>) {{réf bible|Es|33|2|auteur=Crampon|display=extra-long}}-10 |
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* ''Ecce Dominus Deus in fortitudine veniet'' (cantique d'Isaïe, Avent, dimanche à matines<ref group=z name="p92">{{p.| 92}}</ref>) {{réf bible|Es|40|10|auteur=Crampon|display=extra-long}}-17 |
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* ''Ego dixi : In dimidio dierum meorum'' (cantique d'[[Ézéchias]], fêtes, mardi à laudes<ref group=z name="p223">{{p.| 223}}</ref>) {{réf bible|Es|38|10|auteur=Crampon|display=extra-long}}-20 |
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* ''Exspecta me, dicit Dominus, in die resurrectionis meæ'' (cantique de [[Sophonie]], [[Pâques]], dimanche à matines<ref group=z name="p103">{{p.| 103}}</ref>) {{réf bible|So|3|8|auteur=Crampon|display=extra-long}}-13 |
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* [[Cantique d'Anne|''Exsultavit cor meum in Domino'' (cantique d'Anne]], fêtes, mercredi à laudes<ref group=z name="p271">{{p.| 271}}</ref>) {{réf bible|1S|2|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-10 |
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* ''Hæc dicit Dominus, redemptor Israël, Sanctus ejus'' (cantique d'Isaïe, Avent, dimanche à matines<ref group=z name="p94">{{p.| 94}}</ref>) {{réf bible|Es|49|7|auteur=Crampon|display=extra-long}}-13 |
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* ''Hymnum cantemus Domino, hymnum novum cantemus Deo nostro'' (cantique de [[Livre de Judith|Judith]], fêtes, mercredi à laudes<ref group=z name="p273">{{p.| 273}}</ref>) Livre de {{réf bible|Jdt|16|15|auteur=Crampon|display=extra-long}}-21 |
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* [[Magnificat|''Magnificat anima mea Dominum'' (cantique de la B. V. M.]], dimanche à [[vêpres]]<ref group=z name="p490">{{p.| 490}}</ref>, [[Assomption]]<ref group=y name="p301">{{p.| 301}}</ref>, [[Nativité de Marie]]<ref group=y name="p303">{{p.| 303}}</ref>, [[Immaculée Conception]]<ref group=y name="p328">{{p.| 328}}</ref>) {{réf bible|Lc|1|46|auteur=Crampon|display=extra-long}}-55 |
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* ''Magnus es, Domine, in æternum'' (cantique de [[Livre de Tobie|Tobie]], fêtes, mardi à laudes<ref group=z name="p225">{{p.| 225}}</ref>) Livre de Tobie {{réf bible|Tb|13|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-10 |
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* ''Miserere nostri, Deus, omnium, et respice nos'' (cantique de l'[[Siracide|Ecclésiastique]], fêtes, samedi à laudes<ref group=z name="p430">{{p.| 430}}</ref>) Livre du Siracide {{réf bible|Si|36|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-13 |
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* ''Miserere plebi tuæ, super quam invocatum est nomen tuum'' (cantique de l'Ecclésiastique, pendant l'année, dimanche à matines<ref group=z name="p98">{{p.| 98}}</ref>) Livre du Siracide {{réf bible|Si|36|14|auteur=Crampon|display=extra-long}}-19 |
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* ''Quis est iste, qui venit de Edom'' (cantique d'Isaïe, Pâques, dimanche à matines<ref group=z name="p101" />) {{réf bible|Es|63|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-5 |
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* ''Recordare, Domine, quid acciderit nobis'' (lamentations de Jérémie, Carême, dimanche à matines<ref group=z name="p100">{{p.| 100}}</ref>) {{réf bible|La|5|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-7, 15-17, 19-21 |
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* ''Tollam quippe vos de gentibus'' (cantique d'[[Ezéchiel]], Carême, dimanche à matines<ref group=z name="p101">{{p.| 101}}</ref>) {{réf bible|Ez|36|24|auteur=Crampon|display=extra-long}}-28 |
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* ''Venite, et revertamur ad Dominum'' (cantique d'[[Osée (prophète)|Osée]], Pâques, dimanche à matines<ref group=z name="p102">{{p.| 102}}</ref>) Livre d'{{réf bible|Os|6|1|auteur=Crampon|display=extra-long}}-6 |
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* ''Vere tu es [[Deus absconditus]], Deus Israël'' (cantique d'Isaïe, fêtes, vendredi à laudes<ref group=z name="p374">{{p.| 374}}</ref>) {{réf bible|Es|45|15|auteur=Crampon|display=extra-long}}-25 |
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Un système similaire, sans cantique biblique, mais avec des tropaires alternés entre chœur et lecteur aux troisième et sixième parémies, s'est développé à la [[paramonie]] des fêtes de la Nativité et de la Théophanie, par imitation de la préparation à Pâques. |
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== D'autres cantiques bibliques == |
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* ''Benedictus Deus et Pater'' (cantique d'[[Épître aux Éphésiens|Éphésiens]], Solennité des saints [[apôtre]]s [[Pierre (apôtre)|Pierre]] et [[Paul de Tarse|Paul]]<ref group=y name="p287">{{p.| 287}}</ref>) {{réf bible|Ep|1|3|auteur=Crampon|display=extra-long}}-10 |
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* ''Ecce tu pulchra es'' (Cantique des Cantiques, [[Immaculée Conception]]<ref group=y name="p326">{{p.| 326}}</ref>) voir ci-dessous |
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* ''Fulgebunt justi et tamquam scintillæ'' (cantique de la [[Livre de la Sagesse|Sagesse]], [[Apôtre]]s<ref group=y name="p340">{{p.| 340}}</ref>) Livre de la Sagesse {{réf bible|Sg|3|7|auteur=Crampon|display=extra-long}}-9 |
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* ''Gaudens gaudebo in Domino'' (cantique d'Isaïe, Immaculée Conception<ref group=y name="p323">{{p.| 323}}</ref>) voir ci-dessous |
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* [[Nunc dimittis|''Nunc dimittis servum tuum, Domine'' (cantique de Syméon]], [[fête de la Présentation de Jésus au Temple]]<ref group=y name="p266">{{p.| 266}}</ref>) {{réf bible|Lc|2|29|auteur=Crampon|display=extra-long}}-32 |
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* ''Veni de Libano sponsa mea'' (Cantique des Cantiques, [[Assomption]]<ref group=y name="p295">{{p.| 295}}</ref>) {{réf bible|Ct|4|8|auteur=Crampon|display=extra-long}}, {{réf bible|Ct|3|6}}, {{réf bible|Ct|5|1}}, {{réf bible|Ct|6|10}}<ref group=x>p. 1000 ; premier verset ; d'après ''Vulgata'', VI,9</ref>, {{réf bible|Ct|2|10}}<ref group=x>p. 998 ; deuxième verset ; deux termes insérés : « Surge propera amica mea, [columba mea], formosa mea, et veni. »</ref>, {{réf bible|Ct|8|5}}, Ct VI,9<ref group=x>p. 1000 ; texte du cantique : « Viderunt eam filiæ Sion, et beatissimam prædicaverunt, et reginæ laudaverunt eam. » ; d'après ''Vulgata'', VI,8 : « viderunt illam filiæ et beatissimam prædicaverunt reginæ et concubinæ et laudaverunt eam. »</ref>, Ct II,13-14, Ct VI,10<ref group=x>p. 1000 ; dès deuxième verset ; d'après ''Vulgata'', VI, 9</ref> et {{réf bible|Ct|7|7}}<ref group=x name="p1001">{{p.| 1001}} ; selon ''Vulgata'', VII, 6</ref> |
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* ''Vinea enim Domine'' (cantique d'Isaïe, dimanche de [[Pâques]]<ref name="p144" group=y>{{p.| 144}}</ref>) {{réf bible|Es|5|7|auteur=Crampon|display=extra-long}}<ref group=x name="p1101" />, 1-5<ref group=x>p. 1101 ; V,5, premier verset seulement</ref>, 6 et 7<ref group=x name="p1101">{{p.| 1101}} ; premier verset « Vinea enim Domini Sabaoth, ([[répons]]) Domus Israel » au lieu du texte original « Vinea enim Domini exercituum domus Israhel. », en raison de ce répons.</ref> |
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=== Autres usages === |
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== Célébration de la fête de l'Immaculée Conception == |
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Le [[cantique de Syméon]], notoirement absent des odes bibliques, a un autre rôle : il est lu par le supérieur de la communauté (ou par un lecteur) vers la fin de l'office de vêpres, et est suivi des [[apolytikon]]s, les tropaires de congé. |
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{{Voir aussi|Hortus conclusus}} |
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S'il s'agit d'un [[dogme]] récemment adopté en 1854, la célébration solennelle de l'[[Immaculée Conception]] se constitue principalement des cantiques<ref group=y name="p.323">{{p.| 323}} - 328</ref>. Le dernier, ''[[Magnificat]]'' est le sommet de cette liturgie. La tradition est en effet assez ancienne. Ainsi, en France, la [[Chapelle royale (Ancien Régime)|Chapelle royale]] commença à célébrer cette fête sous le règne du roi [[Charles VI de France|Charles VI]] († 1422) vraisemblablement en 1389, selon le conseil des théologiens et [[aumônier]]s de ce souverain, [[Pierre d'Ailly]] et [[Michel de Creney]]<ref>https://books.google.fr/books?id=pDE-AAAAcAAJ&pg=PA307 Abbé Louis Archon, ''Histoire de la Chapelle des rois de France'', tome II, p. 307 - 308, Paris 1711</ref>. |
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* [[antienne]] : ''Tota pulchra es Maria, et macula originalis non est in te''. |
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* cantique : ''Gaudens gaudebo in Domino'' (cantique d'[[Isaïe]]) {{réf bible|Es|61|10|auteur=Crampon|display=extra-long}}-11 et {{réf bible|Es|62|1|auteur=Crampon}}-3 |
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* [[répons]] : extrait du [[psaume 45 (44)]] |
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* [[alléluia]] : |
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:''Alleluia, alleluia, alleluia''. |
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:1. ''Ecce tu pulchra es, amica mea, ecce tu pulchra es : oculi tui columbarum'' ({{réf bible|Ct|1|15|auteur=Crampon|display=extra-long}}<ref group=x name="p997">{{p.| 997}} ; selon ''Vulgata'', I, 14</ref>). |
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:''Alleluia''. |
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[[File:Meister des Frankfurter Paradiesgärtleins 001.jpg|thumb|upright=1.36|''[[Hortus conclusus]]'' (''C'est'' un jardin fermé ''que ma sœur fiancée, une source fermée, une fontaine scellée'', [[Cantique des cantiques]] IV, 12.). Sainte Vierge dans le jardin paradisiaque (œuvre anonyme du {{s-|XV}}).]] |
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:2. ''Hortus conclusus, soror mea, sponsa, hortus conclusus, fons signatus'' ({{réf bible|Ct|4|12|auteur=Crampon|display=extra-long}}<ref group=x name="p999">{{p.| 999}}</ref>). |
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:''Alleluia''. |
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La plupart des [[Prokeimenon|prokiménons]] sont constitués de versets issus des psaumes, mais en quelques occasions, notamment les fêtes de la Vierge, les versets sont tirés d'un cantique ; dans l'usage slave, on annonce en ce cas la provenance de ces versets en nommant le cantique dont ils sont tirés, avant d'entonner le premier verset. |
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:::D'ailleurs, l'on peut exécuter l'''alléluia'' d'une manière plus solennelle. Il s'agit des plus beaux morceaux du ''Cantique des Cantiques''. Une perfection liturgique se paracheve avec le verset IX, « immaculata mea. » |
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{{vers|texte=I. ''Ecce tu pulchra es, amica mea, |
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''ecce tu pulchra es : oculi tui columbarum'' ({{réf bible|Ct|1|15|auteur=Crampon|display=extra-long}}). |
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([[répons]]) ''Alleluia. |
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== Voir aussi == |
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II. ''Iam enim hiemps transiit, |
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[[Fichier:Dura Europos fresco Jews cross Red Sea.jpg|thumb|upright=1.35|''Cantique de Moïse après le passage de la mer Rouge'' est considéré comme cantique le plus ancien dans la tradition (fresque de la [[synagogue de Doura Europos]], {{s-|III}}).]] |
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''imber abiit et recessit'' ({{réf bible|Ct|2|11|auteur=Crampon}}). |
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''Alleluia. |
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=== Articles connexes === |
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III. ''Flores apparuerunt in terra nostra, |
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''tempus putationis advenit'' ({{réf bible|Ct|2|12|auteur=Crampon}}<ref group=x>p. 998 ; premier verset ; le mot [nostra] fut ajouté.</ref>). |
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''Alleluia. |
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IV. ''Vox turturis audita est in terra nostra, |
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''vineæ florentes dederunt odorem suum'' ({{réf bible|Ct|2|12|auteur=Crampon}}-13<ref group=x>p. 998 ; II,12 deuxième verset ainsi que 13 (selon ''Vulgata'', « Ficus protulit grossos suos vineæ florent dederunt odorem. »</ref>). |
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''Alleluia. |
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V. ''Sonet vox tua in auribus meis : |
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''vox enim tua dulcis, et facies tua decora'' ({{réf bible|Ct|2|14|auteur=Crampon}}<ref group=x>p. 998 ; omission du premier verset et des quatre premiers termes du deuxième « ostende mihi faciem tuam »</ref>). |
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''Alleluia. |
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VI. ''Favus distillans labia tua sponsa, |
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''mel et lac sub lingua tua'' ({{réf bible|Ct|4|11|auteur=Crampon}}<ref group=x>p. 999 ; premier verset</ref>). |
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''Alleluia. |
|||
VII. ''Odor vestimentorum tuorum |
|||
''super omnia aromata'' ({{réf bible|Ct|4|10|auteur=Crampon}}<ref group=x>p. 999 ; deuxième verset ; le mot original « unguentorum » fut remplacé par un autre terme, en profitant du verset IV,11 « odor ''vestimentorum'' tuorum sicut odor turis. »</ref>) |
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''Alleluia. |
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VIII. ''Hortus conclusus, soror mea, sponsa, |
|||
''hortus conclusus, fons signatus'' ({{réf bible|Ct|4|12|auteur=Crampon}}). |
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''Alleluia. |
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IX. ''Aperi mihi, soror mea, amica mea, |
|||
''columba mea, immaculata mea'' ({{réf bible|Ct|5|2|auteur=Crampon}}<ref group=x>p. 999 ; deuxième verset</ref>). |
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''Alleluia. |
|||
X. ''Pulchra es, amica mea, suavis et decora sicut Ierusalem, |
|||
''terribilis ut castrorum acies ordinata'' ({{réf bible|Ct|6|4|auteur=Crampon}}<ref group=x>p. 1000 ; d'après ''Vulgata'', VI,3</ref>). |
|||
''Alleluia. |
|||
|}} |
|||
* antienne d'[[offertoire]] : ''Sanctificavit tabernaculum suum Altissimus.'' |
|||
* [[psaume 46 (45)]] : {{réf bible|Ps|46|2|display=extra-long}}, 6, 9 et 12 |
|||
* antienne de [[communion]] : ''Gloriosa prædicentur de te, Virgo Maria.'' |
|||
* cantique : ''[[Magnificat]]''. |
|||
== Œuvres musicales == |
|||
[[File:ANGELICO, Fra Annunciation, 1437-46 (2236990916).jpg|thumb|upright=1.38|''Magnificat'', toujours sommet de la célébration des [[vêpres]] (œuvre de [[Fra Angelico]]).]] |
|||
=== Cantiques en latin avec textes bibliques === |
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{{Voir aussi|Magnificat|Cantique des Cantiques|Cantique d'Anne|Cantique de Zacharie}} |
|||
Dans l'histoire de la musique liturgique, un grand nombre de compositeurs s'inspiraient toujours du ''[[Magnificat]]''. En effet, ce cantique est le sommet des [[vêpres#Rite avant la réforme du bréviaire en 1969|vêpres]], la [[liturgie des Heures]] la plus solennelle et au premier rang<ref>Robert Le Gall, ''Dictionnaire de liturgie'', p. 250, C.L.D., Chambray 1982</ref> ([[Magnificat#Œuvres musicales|liste des œuvres de ''Magnificat'']]). |
|||
* [[chant grégorien]] (après le {{s-|VIII}}) : ''Magnificat'' avec [[antienne]] ''Exsultet omnium'' {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=qDBX7oTOaCA}} |
|||
* [[Guillaume Dufay]] (vers 1400 - 1474) : au moins deux ''Magnificat'' [[Polyphonie|polyphoniques]] {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=WPEXi5Qkook}} (vraisemblablement les premiers dans l'histoire de la musique occidentale)<ref name="dumanoir" /> |
|||
* Jean Lhéritier (vers 1480 - après 1551) : cet élève de [[Josquin des Prés]] écrivit un motet ''Nigra sum'' d'après le ''Cantique des Cantiques'' {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=4X8Dneq_5So}} ; [[Giovanni Pierluigi da Palestrina|Palestrina]] composa une messe selon ce motet<ref name="lheritier" />. |
|||
* [[Nicolas Gombert]] (vers 1495 - vers 1556) : une série des huit ''Magnificat'' selon les huit [[Modalité grégorienne|modes ecclésiastiques]] du chant grégorien et les mélodies de celui-ci<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Paul van Nevel |titre=Nicolas Gombert et l'aventure de la polyphonie franco-flamande |éditeur= |année=2004 |pages totales=157 |passage=101 |isbn=978-2-84162-087-6 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=0BTtnaLavYxC&pg=PA101}}.</ref> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=Ba506Mm-LzI}} |
|||
* [[Giovanni Pierluigi da Palestrina]] (1526 - 1594) : surtout motets ''Canticum Canticorum'' (1583/4)<ref name="palestrina" /> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=EFFBaT_r6zU}} ; motet ''Sicut lilium'' (1569) {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=CzfAM__1poY}} et messe ''Sicut lilium'' (1590) {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=M7_yRcC9yUQ}} d'après le ''Cantique des Cantiques''<ref name="sicutlilium" /> ; 35 ''Magnificat''<ref name="dumanoir">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Hubert Du Manoir (S.J.) |titre=Maria etudes sur la Sainte Vierge |éditeur= |année=1949 |pages totales=1012 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=00r0PtI61ugC&pg=390}}.</ref> |
|||
* [[Roland de Lassus]] (1532 - 1594) : 100 ''Magnificat'' (posthume 1619, ''Jubilis'') selon le [[chant grégorien]] {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=FShw3LWMKSQ}} ainsi que d'après les mélodies variées<ref name="dumanoir" /> |
|||
* [[Claudio Monteverdi]] (1567 - 1643) : notamment ses deux versions monumentales de ''Magnificat'', traditionnelle et contemporaine, à la fin des ''[[Vespro della Beata Vergine]]'' (1610) {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=MxlbrB7mKSM}} ; également deux ''Magnificat'' dans la ''[[Selva morale e spirituale]]'' (1640) |
|||
* [[Jean-Baptiste Lully]] (1632 - 1687) : quoique le roi [[Louis XIV]] ne lui ait chargé aucune obligation dans le domaine de la musique sacrée, ce compositeur écrivit des motets spirituels dont ''Benedictus Dominus Deus Israel'' {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=wziO1RTo9Vc}}. Sans aucun doute cette œuvre fut-elle dédiée à son patron, saint [[Jean le Baptiste|Jean-Baptiste]]<ref>Évidemment, ce cantique est celui de la fête de saint Jean-Baptiste, le 24 juin.</ref>. |
|||
* [[Marc-Antoine Charpentier]] (1643 - 1704) : ''Canticum in honorem Beatae Virginis Mariae...'' H 400, ''Canticum in nativitatem Domini'' H 393, ''Canticum pro pace'' H 392, 10 ''Magnificat'' (H 72 à H 81) {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=vnUwnmuuJc8}}, ''Exultavit cor meum'' (H 325, 1680), ''Benedictus Dominus Deus Israel'' (H 345, 1687)<ref group=b name="p333" /> |
|||
* [[Michel-Richard de Lalande]] (1657 - 1726) : ses grands motets en latin ''Magnificat'' (S2, 1681, perdu), ''Audite cæli'' (S7, 1683), ''Benedictus Dominus Deus Israel'' (S62, 1702), exécutés à la [[Chapelle du château de Versailles|Chapelle royale de Versailles]] en présence de [[Louis XIV]] |
|||
* [[Krzysztof Penderecki]] (1933 - ) : ''Canticum Canticorum Salomonis'' (1973)<ref>{{de}}http://www.schott-music.com/shop/Hire_Material/show,154715.html</ref> ; ''Magnificat'' (1974) pour le 1200{{e}} anniversaire de la consécration de la [[cathédrale de Salzbourg]]<ref>{{de}}http://www.schott-france.com/shop/9/show,154716.html</ref> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=eJxvQGePOH0}} |
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=== Cantiques en langue vulgaire et le reste === |
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Il s'agit des œuvres en langue nationale et des œuvres dédiées à quelqu'un ou à quelque chose, mais toujours spirituelles. |
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* [[Guillaume Belin]] (vers 1500 - 1568) : ''Les Cantiques de la Bible mis en vers français par [[Lancelot de Carle]]'' à 4 voix. |
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* [[Jean-Baptiste Moreau]] (1656 - 1733) : ''Cantique'' n° I - III (1694) ; textes des ''Cantiques spirituels'' composés par [[Jean Racine]], pour l'école de Saint-Cyr fondée par [[Madame de Maintenon]] en faveur des filles de la noblesse qui perdurèrent leurs pères à cause de la guerre, n° I, III et IV, 1694<ref name="cantiquesspirituelles">Jean Racine, ''Œuvres complètes'', p. 456 - 460, Éditions de Seuil, Paris 1962 ; leurs sources, I : Première [[Épître aux Corinthiens]], XIII ; II : [[Livre de la Sagesse]], V ; III : [[Épître aux Romains]], IV ; quelques parties des livres d'[[Isaïe]] et de [[Jérémie]].</ref>. |
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*[[Michel-Richard de Lalande]] (1657 - 1726) : de même, ''Cantique sur le bonheur des justes'' n° IV (S127, 1694) ; original par Racine en 1694, n° II<ref name="cantiquesspirituelles" />. {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=ikRsUx6DoCc}} |
|||
* [[Gabriel Fauré]] (1845 - 1924) : ''[[Cantique de Jean Racine]]'' (1865) avec lequel le jeune compositeur obtint le premier prix de composition auprès de l'[[École Niedermeyer de Paris]]<ref>Jean-Michel Nectoux, ''Gabriel Fauré'', p. 30 - 31, Flammarion, Paris 1990</ref> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=IEtW0Fdn8-s}}. |
|||
* [[Igor Stravinsky]] (1882 - 1971) : ''[[Canticum Sacrum ad Honorem Sancti Marci Nominis]]'' (1956) dédié à la [[basilique Saint-Marc]] de [[Venise]] et à son saint patron {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=lE8WE6YIy-M}}. |
|||
* [[Krzysztof Penderecki]] (1933 - ) : ''Heruvimskaâ pesn' (Cantique des Chérubins)'' (1987) dédié à [[Mstislav Rostropovitch]] pour son {{60e}} anniversaire ; texte de la liturgie orthodoxe<ref name="Penderecki">http://data.bnf.fr/13976011/krzysztof_penderecki_cantique_des_cherubins</ref> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=Bx3nzrmGXhw}}. |
|||
Par ailleurs, en [[Bretagne]], il existe la tradition des [[cantiques bretons]]. Inspiré par ces mélodies, Saint-Saëns écrivit quelques morceaux pour orgue. |
|||
* [[Camille Saint-Saëns]] (1835 - 1921) : ''Trois rapsodies sur des Cantiques bretons'' pour orgue (op. 7, 1857) ; (I{{ère}} et III{{e}} orchestrées en 1892)<ref>Jean Gallois, ''Camille Saint-Saëns'', p. 104 - 105, Pierre Mardaga, Sprimont 2004 ; en 1866, Saint-Saëns effectua un pèlerinage vers la [[chapelle Sainte-Anne-la-Palud]] en Bretagne. Par hasard, il découvrit trois [[Hymne religieux|hymnes]] bretonnes pour Noël. Il s'agit des trois cantiques, bâti chacun en trois sections, et elles-mêmes divisées en trois parties symétriques ainsi que trois tonalités : mi majeur, ré majeur et la mineur.</ref>. '' 8 Cantiques pour le mois de Mai (1859).'' |
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== Voir aussi == |
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[[File:Dura Europos fresco Jews cross Red Sea.jpg|thumb|upright=1.35|''Cantique de Moïse après le passage de la mer Rouge'' est considéré comme cantique le plus ancien dans la tradition (fresque de la [[synagogue de Doura Europos]], {{s-|III}}).]] |
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* [[Bible]], [[Doxologie]], [[Hymne religieux]], [[Psaume]] |
* [[Bible]], [[Doxologie]], [[Hymne religieux]], [[Psaume]] |
||
* [[Cantique d'Anne]], [[Cantique des Cantiques]], [[Cantique de Zacharie]], [[Magnificat]], [[Nunc dimittis]] |
* [[Cantique d'Anne]], [[Cantique des Cantiques]], [[Cantique de Zacharie]], [[Magnificat]], [[Nunc dimittis]] |
||
* [[Cantique de Jean Racine]], [[Cantique des créatures]] |
* [[Cantique de Jean Racine]], [[Cantique des créatures]] |
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* [[Cantique suisse]] |
* [[Cantique suisse]] |
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* [[Hortus conclusus]], [[Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse]] |
* [[Hortus conclusus]], [[Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse]] |
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* [[Psautier]] |
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== Liens externes == |
=== Liens externes === |
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* {{CNRTL|cantique||d|}} |
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* [[Robert Le Gall (évêque)|Robert Le Gall]], ''Dictionnaire de liturgie'', C.L.D., {{3e}} édition 1997, extrait |
* [[Robert Le Gall (évêque)|Robert Le Gall]], ''Dictionnaire de liturgie'', C.L.D., {{3e}} édition 1997, extrait |
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# [http://www.liturgiecatholique.fr/Cantique.html cantique] |
*# [http://www.liturgiecatholique.fr/Cantique.html cantique] |
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# [http://www.liturgiecatholique.fr/Magnificat.html Magnificat] |
*# [http://www.liturgiecatholique.fr/Magnificat.html Magnificat] |
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* [http://www.granby.net/~santschi/cantiques/index.html quelques cantiques] |
* [http://www.granby.net/~santschi/cantiques/index.html quelques cantiques] |
||
== Références bibliographiques == |
=== Références bibliographiques === |
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* ''La Bible'', édition intégrale, Éditions du Cerf et Société Biblique Française, 1988 et 2004 {{ISBN|2-204-07568-X|2-853-00389-2}} 3117 p. |
* ''La Bible'', édition intégrale, Éditions du Cerf et Société Biblique Française, 1988 et 2004 {{ISBN|2-204-07568-X|2-853-00389-2}} 3117 p. |
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{{références|colonnes=1| |
{{références|colonnes=1|groupe=a}} |
||
* [[Catherine Cessac]], ''Marc-Antoine Charpentier'', Fayard, Paris 2004 {{ISBN|978-2-213-61733-6}} 627 p. |
* [[Catherine Cessac]], ''Marc-Antoine Charpentier'', Fayard, Paris 2004 {{ISBN|978-2-213-61733-6}} 627 p. |
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* [[Denise Launay]], ''La musique religieuse en France du Concile de Trente à 1804'', Société française de musicologie et Éditions Klincksieck, Paris 1993 {{ISBN|2-85357-002-9|2-252-02921-8}} 583 p. |
* [[Denise Launay]], ''La musique religieuse en France du Concile de Trente à 1804'', Société française de musicologie et Éditions Klincksieck, Paris 1993 {{ISBN|2-85357-002-9|2-252-02921-8}} 583 p. |
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* ''Graduale simplex in usum minorum ecclesiarum'', [[Libreria Editrice Vaticana]], Vatican 1975, {{ISBN|978-88-209-1603-9}} 515 p. |
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* ''Psautier, latin-français, du bréviaire monastique'', Société de Saint-Jean-l'Évangéliste et Desclée, Paris Tournai Rome 1938, 650 p. |
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* ''Le Typikon décrypté'', archimandrite Job Getcha, Cerf, 2009, 350 p. |
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* ''Biblia sacra iuxta vulgatam versionem (Vulgata)'', tome I et II, Württembergische bibelanstalt, Stuttgart 1969 {{ISBN|3-438-05302-0}} 1980 p. |
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Un cantique est un chant donné à Dieu dans le judaïsme et dans le christianisme. Son nom provient du latin canticum qui signifie chant ecclésiastique, à savoir chant biblique. Le terme recouvre donc tous les chants de la Bible, à l'exception des Psaumes, qui y forment un livre à eux seuls[1]. Le cantique se distingue de l'hymne, qui a la même fonction, mais est un texte non biblique, et composé plus récemment.
L'origine du cantique est cependant plus ancienne que celle du psaume. Le cantique de Moïse après le passage de la mer Rouge (Livre de l'Exode 15:1), chanté ou récité au vigile pascale, est considéré comme le prototype du psaume[2].
Dans la tradition chrétienne, le cantique le plus solennel et le plus connu est le Magnificat'.
Définitions[modifier | modifier le code]
Terme[modifier | modifier le code]
L'origine du mot latin canticum est le mot cantus, qui signifie chant. Le terme canticum était particulièrement employé pour la partie d'une comédie ainsi qu'un chant ecclésiastique ou religieux[3].
L'usage dans la langue française apparut vers 1130 avec cantike au sens de « chant d'action de grâces[4],[3]. »
Le cantique peut signifier également « chant en langue vulgaire chanté dans les offices religieux[4]. » Ainsi, le jeune compositeur Gabriel Fauré sélectionna le titre Cantique de Jean Racine en 1865, pour une hymne dans le bréviaire et traduite en français par Jean Racine au XVIIe siècle. De même, une hymne de François d'Assise est intitulée le Cantique de frère soleil en raison de son texte italien, plus précisément ombrien.
Aujourd'hui, le mot cantique est utilisé dans plusieurs genres littéraires.
Catégories[modifier | modifier le code]
On peut distinguer plusieurs catégories :
- Cantique solennel : chants bibliques, donc ceux du sens original. Traditionnellement, ces cantiques étaient et sont solennellement chantés par le chantre, c'est-à-dire soliste, et la schola dans la messe ainsi que les offices liturgiques.
- Cantique dédié
- Œuvre en latin : notamment des œuvres dédiées aux saintes et saints, anniversaires des établissements religieux.
- Œuvre en langue nationale : de la même manière, il existe un nombre considérable de cantiques en langue vulgaire.
- Œuvre non musicale : œuvres littéraires, par exemple des poèmes ou des romans.
- Hymne dit cantique : cantiques non bibliques ni dédiés aux saints. Les quatre cantiques spirituels de Jean-Baptiste Moreau et de Michel-Richard de Lalande, composés en 1694 en collaboration avec Jean Racine, en sont des exemples. Un certain nombre d'hymnes populaires s'appellent aussi cantiques. Au contraire des cantiques bibliques, ces chants possèdent fréquemment ses refrains, faciles à chanter pour les fidèles.
Hymnes nationaux[modifier | modifier le code]
Des nations telle la Suisse se distinguent en raison de leurs cantiques comme hymnes nationaux, appelant à la foi ainsi qu'aux protection et bénédiction du Seigneur. Le Cantique suisse est un hymne spirituel chanté en quatre langues vulgaires[5].
Judaïsme[modifier | modifier le code]
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Tradition de l'Église romaine[modifier | modifier le code]
Texte biblique en latin[modifier | modifier le code]
Dans l'Église d'Occident, le cantique fut d'abord l'un des deux chants de la célébration, avec le psaume. Pendant les trois premiers siècles, les offices étaient célébrés en grec[2]. De plus, c'était uniquement le soliste qui chantait ces psaumes et cantiques in directum, à savoir sans refrain. Il s'agissait de musiques à écouter, avant que les fidèles de'Ambroise de Milan ne puissent partager les chants au IVe siècle[6].
La tradition du cantique s'amplifia dans les monastères, notamment à la suite de la règle de saint Benoît, fixée vers 530. Dans le chapitre XIII Comment célébrer l'office du matin aux jours ordinaires, il précisait qu'il faut un « cantique tiré des Prophètes » puis « ceux qui sont tirés des Évangiles[d 1]. » Il s'agit d'extraits de l'Apocalypse ainsi que des épîtres de Paul aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens et à Timothée. La première épître de Pierre est également en usage[1]. Toutefois, surtout dans l'office de matines du dimanche, les cantiques jouent un rôle considérable.
Les cantiques se composent essentiellement des chants bibliques de l'Ancien Testament. En effet, les cantiques célèbres dans le Nouveau Testament ne comptent que trois : Magnificat, le Cantique de Syméon et le Cantique de Zacharie. .
Texte en langue vulgaire[modifier | modifier le code]
Au regard du texte non biblique, comme déjà mentionné, le cantique de saint François d'Assise Cantique de frère soleil est très connu. En rendant hommage à ce saint, un franciscain Irénée d'Eu[7] publia son œuvre Cantiques spirituels en français chez Pierre I Ballard en 1639 [lire en ligne]. Mis en musique par Denis Macé, ce livre de chant eut un succès et fut réédité en 1648. Cependant, cette publication fut effectuée au temps de la Réforme catholique, et notamment avait été financée par le chancelier Pierre Séguier. Donc, ses chants spirituels en français étaient surtout autorisés auprès du Carmel de Pontoise par Jeanne Séguier, une sœur du chancelier et supérieure du Carmel, pendant les récréations entre deux offices psalmodiés en latin[c 1]. À cette époque-là, il n'était pas encore interdit, même aux catholiques, de traduire la bible, à condition de n'en pas utiliser les versions françaises au cours des célébrations liturgiques[c 2].
À vrai dire, ce titre Cantiques spirituels était, auparavant, très fréquemment adopté par les huguenots, pour leur traduction des cantiques de l'Ancien Testament[c 3].
Puis, d'autres Cantiques spirituels en français parurent peu après. Il s'agit de ceux de Jean Racine, sortis en 1694. C'était notamment un cas particulier, car à la suite de l'édit de Fontainebleau (1685), à savoir révocation de celui de Nantes, tous les textes religieux du chant en français étaient strictement interdits[c 4]. Nonobstant l'auteur précisait que ces cantiques « sont souvent chantez devant le Roy. » En effet, les œuvres avaient été composées pour la Maison royale de Saint-Louis, fondée en 1686 par Madame de Maintenon, plus précisément pour des demoiselles nobles qui avaient perdu leurs pères à cause des guerres. Parmi ces quatre cantiques, trois furent composés par Jean-Baptiste Moreau, maître de musique de cet institut. Mais c'était Michel-Richard de Lalande ayant composé le n° IV, selon la publication musicale, qui avait réussi à résoudre la difficulté du texte de Racine, grâce à son expérience profonde. L'année suivante, un autre livre de chant, mis en musique par Pascal Collasse, fut publié. Ce musicien aussi était l'un de sous-maître de la Chapelle royale. Il existe une autre surprise. Comme la plupart de traducteurs des cantiques tels Jean Calvin, Clément Marot s'essayaient à rimer leurs textes[c 2], l'Église romaine prohibait les livres des psaumes rimés et mis en musique depuis XVIe siècle[c 5]. Ainsi, cette œuvre de Racine n'était autre qu'une exception[c 6].
L'interdiction des psaumes rimés était néanmoins l'origine de l'autorisation des chants religieux en langue vulgaire lors de la messe dominicale, jusqu'à nos jours[c 7].
Dans l'usage moderne, le cantique s'emploie plus fréquemment. Outre les chants liturgiques approuvés par les différentes autorités ecclésiastiques, la foi populaire se traduisit souvent par la création et l'interprétation de chants en langue vernaculaire. Le XIXe siècle vit notamment la naissance d'une multitude de chants qui étaient interprétés à la sortie de la messe dominicale, lors des pèlerinages, ou pour des occasions particulières : saint patron, noces sacerdotales, bénédiction de cloches, installation de curé, etc. Certains sont passés à la postérité, entre autres « Aux habitants de la sainte Patrie », « C'est le mois de Marie », « Je suis chrétien », « J'irai la voir un jour », « Ô Marie, ô Mère chérie », « Tandis que le monde proclame »… ; ils sont toujours utilisés dans la mouvance catholique traditionaliste, beaucoup plus rarement ailleurs.
Ce type de cantique en langue vulgaire fut formellement autorisé par le pape Pie XII le 25 décembre 1955, avec son encyclique Musicæ sacræ disciplina, qui le recommande notamment en faveur des enfants et des jeunes.
Après l'évangélisation, la Bretagne possède plus de 1 500 ans de l'histoire de cantique en breton[8].
Œuvres musicales[modifier | modifier le code]
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Cantiques en latin avec textes bibliques[modifier | modifier le code]
Dans l'histoire de la musique liturgique, un grand nombre de compositeurs s'inspiraient toujours du Magnificat. En effet, ce cantique est le sommet des vêpres, la liturgie des Heures la plus solennelle et au premier rang[9] (liste des œuvres de Magnificat).
- chant grégorien (après le VIIIe siècle) : Magnificat avec antienne Exsultet omnium [écouter en ligne]
- Guillaume Dufay (vers 1400-1474) : au moins deux Magnificat polyphoniques [écouter en ligne] (vraisemblablement les premiers dans l'histoire de la musique occidentale)[10]
- Jean Lhéritier (vers 1480 - après 1551) : cet élève de Josquin des Prés écrivit un motet Nigra sum d'après le Cantique des Cantiques [écouter en ligne] ; Palestrina composa une messe selon ce motet[11].
- Nicolas Gombert (vers 1495 - vers 1556) : une série des huit Magnificat selon les huit modes ecclésiastiques du chant grégorien et les mélodies de celui-ci[12] [écouter en ligne]
- Giovanni Pierluigi da Palestrina (1526 - 1594) : surtout motets Canticum Canticorum (1583/4)[13] [écouter en ligne] ; motet Sicut lilium (1569) [écouter en ligne] et messe Sicut lilium (1590) [écouter en ligne] d'après le Cantique des Cantiques[14] ; 35 Magnificat[10]
- Roland de Lassus (1532-1594) : 100 Magnificat (posthume 1619, Jubilis) selon le chant grégorien [écouter en ligne] ainsi que d'après les mélodies variées[10]
- Claudio Monteverdi (1567-1643) : notamment ses deux versions monumentales de Magnificat, traditionnelle et contemporaine, à la fin des Vespro della Beata Vergine (1610) [écouter en ligne] ; également deux Magnificat dans la Selva morale e spirituale (1640)
- Jean-Baptiste Lully (1632-1687) : quoique le roi Louis XIV ne lui ait chargé aucune obligation dans le domaine de la musique sacrée, ce compositeur écrivit des motets spirituels dont Benedictus Dominus Deus Israel [écouter en ligne]. Sans aucun doute cette œuvre fut-elle dédiée à son patron, saint Jean-Baptiste[15].
- Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) : Canticum in honorem Beatae Virginis Mariae... H 400, Canticum in nativitatem Domini H 393, Canticum pro pace H 392, 10 Magnificat (H 72 à H 81) [écouter en ligne], Exultavit cor meum (H 325, 1680), Benedictus Dominus Deus Israel (H 345, 1687)[b 1]
- Michel-Richard de Lalande (1657-1726) : ses grands motets en latin Magnificat (S2, 1681, perdu), Audite cæli (S7, 1683), Benedictus Dominus Deus Israel (S62, 1702), exécutés à la Chapelle royale de Versailles en présence de Louis XIV
- Krzysztof Penderecki (1933-) : Canticum Canticorum Salomonis (1973)[16] ; Magnificat (1974) pour le 1200e anniversaire de la consécration de la cathédrale de Salzbourg[17] [écouter en ligne]
Cantiques en langue vulgaire[modifier | modifier le code]
Il s'agit des œuvres en langue nationale et des œuvres dédiées à quelqu'un ou à quelque chose, mais toujours spirituelles.
- Guillaume Belin (vers 1500-1568) : Les Cantiques de la Bible mis en vers français par Lancelot de Carle à 4 voix.
- Jean-Baptiste Moreau (1656-1733) : Cantique n° I - III (1694) ; textes des Cantiques spirituels composés par Jean Racine, pour l'école de Saint-Cyr fondée par Madame de Maintenon en faveur des filles de la noblesse qui perdurèrent leurs pères à cause de la guerre, n° I, III et IV, 1694[18].
- Michel-Richard de Lalande (1657-1726) : de même, Cantique sur le bonheur des justes n° IV (S127, 1694) ; original par Racine en 1694, n° II[18]. [écouter en ligne]
- Gabriel Fauré (1845-1924) : Cantique de Jean Racine (1865) avec lequel le jeune compositeur obtint le premier prix de composition auprès de l'École Niedermeyer de Paris[19] [écouter en ligne].
- Igor Stravinsky (1882-1971) : Canticum Sacrum ad Honorem Sancti Marci Nominis (1956) dédié à la basilique Saint-Marc de Venise et à son saint patron [écouter en ligne].
- Krzysztof Penderecki (1933-) : Heruvimskaâ pesn' (Cantique des Chérubins) (1987) dédié à Mstislav Rostropovitch pour son 60e anniversaire ; texte de la liturgie orthodoxe[20] [écouter en ligne].
- Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Trois rapsodies sur des Cantiques bretons pour orgue (op. 7, 1857) ; (Ire et IIIe orchestrées en 1892)[21]. 8 Cantiques pour le mois de Mai (1859).
Tradition byzantine[modifier | modifier le code]
Le mot latin canticum est une traduction du grec ὠδή, qui donne ode, parfois utilisé de manière interchangeable pour désigner ces textes dans la bible et dans leur utilisation liturgique.
Canon[modifier | modifier le code]
Le principal usage qui est fait des cantiques dans le rite byzantin est leur reprise au sein du canon, la pièce centrale de l'office des matines. La pratique palestinienne, au départ, était de psalmodier aux matines neuf cantiques bibliques :
- le Cantique de la mer : Exode, 15:1-19 ;
- le chant de Moïse dans le Deutéronome : Deutéronome, 32:1-43 (chanté seulement les jours de semaine du Grand Carême) ;
- le chant d'Anne, mère de Samuel le prophète : I Samuel, 2:1-10 ;
- le chant d'Habacuc le prophète : Livre de Habacuc, 3:2-19 ;
- le chant d'Isaïe le prophète : Livre d'Isaïe, 26:9-20 ;
- le chant de Jonas le prophète : Livre de Jonas, 2:3-10 ;
- le chant d'Azarias : Livre de Daniel, 3:26-45 ;
- le chant des Trois Enfants saints : Livre de Daniel, 3:52-90 ;
- le chant de la Vierge (le Magnificat) : Luc, 1:46-55 et celui de Zacharie, père de Jean le Baptiste (le Bénédictus) : Luc, 1:68-79.
Ces dix cantiques (dont les deux issus du Nouveau Testament sont réunis au sein de la neuvième ode) furent associés à des tropaires qui illustraient le thème liturgique du jour, et précédés par un hirmos, qui faisait le lien avec le thème de l'ode. Dans la pratique, seule cette hymnographie chrétienne subsiste, et les versets des cantiques bibliques eux-mêmes ne sont plus chantés que les jours de semaine en Carême. Le Magnificat est le seul de ces textes qui est chanté chaque jour : dans la pratique actuelle, il est chanté entre la huitième ode et l'hirmos de la neuvième, et entre ses versets on intercale l'hymne « Plus vénérable que les Chérubins, et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, toi qui sans corruption enfantas Dieu le Verbe, et véritablement Mère de Dieu, nous te magnifions », qui est initialement l'hirmos de la neuvième ode du canon du Samedi Saint.
Saint André de Crête est le premier auteur à avoir écrit des canons pour les offices liturgiques, au VIIe siècle ; lorsque le genre se fut imposé, des auteurs tels que saint Jean Damascène et saint Joseph l'Hymnographe complétèrent le cycle liturgique.
Samedi Saint et paramonies[modifier | modifier le code]
Aux vêpres du Samedi Saint, plusieurs lectures de l'Ancien Testament (appelées parémies) contiennent des cantiques bibliques : la quinzième et dernière d'entre elles, la lecture de l'épisode de la fournaise à Babylone (Daniel, 3), fait l'objet d'une psalmodie particulière, où le chœur rejoint le lecteur au centre de la nef, et répète la deuxième partie du verset, du verset 34 à la fin : « ὑμνεῖτε καὶ ὑπερυψοῦτε αὐτὸν εἰς τοὺς αἰῶνας » (« chantez le Seigneur et exaltez-Le dans tous les siècles », pendant que le lecteur lit à voix haute le début des versets. Dans l'usage slave, ce système a été étendu à la sixième lecture, qui comporte le cantique de Moïse après le passage de la Mer Rouge : le chœur répète « ᾄσωμεν τῷ Κυρίῳ, ἐνδόξως γὰρ δεδόξασται » (« chantez le Seigneur, car Il S'est couvert de gloire »).
Un système similaire, sans cantique biblique, mais avec des tropaires alternés entre chœur et lecteur aux troisième et sixième parémies, s'est développé à la paramonie des fêtes de la Nativité et de la Théophanie, par imitation de la préparation à Pâques.
Autres usages[modifier | modifier le code]
Le cantique de Syméon, notoirement absent des odes bibliques, a un autre rôle : il est lu par le supérieur de la communauté (ou par un lecteur) vers la fin de l'office de vêpres, et est suivi des apolytikons, les tropaires de congé.
La plupart des prokiménons sont constitués de versets issus des psaumes, mais en quelques occasions, notamment les fêtes de la Vierge, les versets sont tirés d'un cantique ; dans l'usage slave, on annonce en ce cas la provenance de ces versets en nommant le cantique dont ils sont tirés, avant d'entonner le premier verset.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Bible, Doxologie, Hymne religieux, Psaume
- Cantique d'Anne, Cantique des Cantiques, Cantique de Zacharie, Magnificat, Nunc dimittis
- Cantique de Jean Racine, Cantique des créatures
- Cantique suisse
- Hortus conclusus, Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse
- Psautier
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Robert Le Gall, Dictionnaire de liturgie, C.L.D., 3e édition 1997, extrait
- quelques cantiques
Références bibliographiques[modifier | modifier le code]
- La Bible, édition intégrale, Éditions du Cerf et Société Biblique Française, 1988 et 2004 (ISBN 2-204-07568-X et 2-853-00389-2) 3117 p.
- Catherine Cessac, Marc-Antoine Charpentier, Fayard, Paris 2004 (ISBN 978-2-213-61733-6) 627 p.
- p. 333 « Le terme canticum que l'on trouve dans les titres de certaines pièces revêt trois significations : la première est liturgique (Canticum B. V. M. H.76, Canticum Zachariæ H.345), la deuxième est synonyme de motet (Canticum Annæ H.325, In festo Corporis Christi Canticum H.344 et H.358, In honorem Sancti Xaverii Canticum H.355, In honorem Sancti Ludovici Regis Galliæ Canticum H.365, Gratitudinis erga Deum Canticum H.431), la troisième désigne des œuvres appartenant au genre de l'oratorio (Canticum pro pace H.392, Canticum in Nativitatem Domini H.393, In honorem Cæciliæ, Valeriani et Tiburtii Canticum H.394, In Nativitatem Domini Nostri Jesu Christi Canticum H.421 et Canticum in honorem Beatæ Virginis Mariæ inter homines et angelos H.400). Cette dernière pièce s'apparente toutefois à la catégorie des dialogi, dont il sera question plus loin. Parmi les pièces classées comme motets, certaines renferment des éléments propres à l'oratorio : présence de personnages (Christus dans H.344 et H.353, Xaverius dans H.355 et H.355a), on émergence d'un dialogue (In honorem Sancti Ludovici Regis Galliæ Canticum H.365, Bone pastor H.439). Comparé à l'historia, le canticum est de dimensions plus modestes et n'utilise pas toujours un grand effectif ; la plupart des cantica font appel seulement à trois solistes et deux dessus instrumentaux. »
- Denise Launay, La musique religieuse en France du Concile de Trente à 1804, Société française de musicologie et Éditions Klincksieck, Paris 1993 (ISBN 2-85357-002-9 et 2-252-02921-8) 583 p.
- p. 349 - 358
- p. 49
- p. 48
- p. 343 ; Ainsi, le 14 janvier 1686, sur ordre exprès du roi Louis XIV, un arrêt du Parlement de Paris fut exécuté en ordonnant la suppression des psaumes en français du feu Antoine Godeau, ancien évêque de Grasse. Ce dernier avait obtenu auparavant, un privilège du même roi, pour sa publication.
- p. 42
- p. 455 - 459
- p. 34 : « Pour faire en sorte que les catholiques cessent de se sentir frustrés en entendant les Réformés chanter les Psaumes en français, il eût fallu leur proposer quelque chose d'équivalent, c'est-à-dire des chants religieux en langue vulgaire, chantés et entendus à la Messe du dimanche et, par conséquent, connus de tous. Il leur eût été facile, en ce cas, de les fredonner « ès maisons » à l'instar de leurs « frères séparés » dont les Psaumes constituaient le répertoire courant. Or, chacun sait que les Psaumes (latins) qui constituent la substance de Heures canoniales n'apparaissent pas tels quels dans la liturgie de la Messe, mais, à l'exception des versets d'Introïts, transformés par l'ornementation. Comme le Kyriale, les chants du Propre ne se prêtent pas directement à une traduction française poétique, analogue à celle des Psaumes, moins encore à la répartition en strophes chantables. En de telles conditions, (et en considérant que l'Église de Rome n'avait jamais interdit la traduction de ces textes en langue vulgaire), on ne pouvait guère envisager la création d'un répertoire tiré des prières de la Messe, et qui ait quelques chances de remporter, auprès des catholiques, le même succès que connaissaient, chez les protestants, les Psaumes de Marot. »
- Paul Delatte, Commentaire sur la règle de Saint Benoît, 2e édition, Librairie Plon, Paris 1913, 569 p.
- p. 184
- Graduale simplex in usum minorum ecclesiarum, Libreria Editrice Vaticana, Vatican 1975, (ISBN 978-88-209-1603-9) 515 p.
- Psautier, latin-français, du bréviaire monastique, Société de Saint-Jean-l'Évangéliste et Desclée, Paris Tournai Rome 1938, 650 p.
- Le Typikon décrypté, archimandrite Job Getcha, Cerf, 2009, 350 p.
- Biblia sacra iuxta vulgatam versionem (Vulgata), tome I et II, Württembergische bibelanstalt, Stuttgart 1969 (ISBN 3-438-05302-0) 1980 p.
Références[modifier | modifier le code]
- Robert Le Gall, Dictionnaire de liturgie, p. 53, C.L.D., Chambray 1982 (http://www.liturgiecatholique.fr/Cantique.html)
- http://palmus.free.fr/session_2005.pdf Daniel Saulnier, Session du chant grégorien 2005 p. 4
- Dictionnaire historique de la langue française, tome I, p. 610, Le Robert-Sejer, Paris 1998
- Informations lexicographiques et étymologiques de « cantique » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
- Le Parisien, « La Suisse lance un concours pour rénover l'hymne national », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean Claire, Saint Ambroise et le changement de style de la psalmodie dans la revue Études grégoriennes, tome XXXIV 2006-2007, p. 13, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2007
- « Cantiques spirituels, composez par le V. P. Irénée d'Eu,.... Mis en musique par Denys Macé,...[pr 1 dessus et une basse] »
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- Évidemment, ce cantique est celui de la fête de saint Jean-Baptiste, le 24 juin.
- (de)http://www.schott-music.com/shop/Hire_Material/show,154715.html
- (de)http://www.schott-france.com/shop/9/show,154716.html
- Jean Racine, Œuvres complètes, p. 456 - 460, Éditions de Seuil, Paris 1962 ; leurs sources, I : Première Épître aux Corinthiens, XIII ; II : Livre de la Sagesse, V ; III : Épître aux Romains, IV ; quelques parties des livres d'Isaïe et de Jérémie.
- Jean-Michel Nectoux, Gabriel Fauré, p. 30 - 31, Flammarion, Paris 1990
- « Cantique des Chérubins - Krzysztof Penderecki (1933-2020) - Œuvre - Ressources de la Bibliothèque nationale de France » [livre], sur data.bnf.fr, (consulté le ).
- Jean Gallois, Camille Saint-Saëns, p. 104 - 105, Pierre Mardaga, Sprimont 2004 ; en 1866, Saint-Saëns effectua un pèlerinage vers la chapelle Sainte-Anne-la-Palud en Bretagne. Par hasard, il découvrit trois hymnes bretonnes pour Noël. Il s'agit des trois cantiques, bâti chacun en trois sections, et elles-mêmes divisées en trois parties symétriques ainsi que trois tonalités : mi majeur, ré majeur et la mineur.
