« Téléfilm » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Hercule (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Fourmidable (discuter | contributions)
 
(46 versions intermédiaires par 34 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Ébauche|téléfilm}}
{{Ébauche|téléfilm}}


[[Fichier:The Pied Piper of Hamelin (1957) 2.jpg|vignette|Stanley Adams et Claude Rains dans le téléfilm musical ''{{Lien|langue=en|trad=The Pied Piper of Hamelin (1957 film)|fr=The Pied Piper of Hamelin (film, 1957)|texte=The Pied Piper of Hamelin}}'' en 1957.]]
Le '''téléfilm''' (au Québec, on parle plutôt d''''émission''', de '''série''' de '''télésérie''', ou, d'une façon classique, '''feuilleton''' ou '''téléroman''') est une branche de la production audiovisuelle particulièrement destinée à une diffusion [[Télévision|télévisée]]. Produit par les studios de télévision et non par les [[Studio de cinéma|studios de cinéma]], le téléfilm a une durée supérieure à une [[Heure (temps)|heure]]. Il raconte une histoire complète et se suffit à lui-même, par opposition à la [[télésuite]] ou à la [[série télévisée]], qui sont diffusées en plusieurs parties ou [[épisode]]s.
Le '''téléfilm''' est un genre ou format de type [[fiction]] au sein de la [[production audiovisuelle]], destiné à une diffusion [[Télévision|télévisée]].


Produit originellement par les studios de télévision et non par les [[Studio de cinéma|studios de cinéma]], lesquels tendent aujourd'hui à se confondre sur le plan industriel et financier, le téléfilm est conçu pour être directement diffusé à la télévision.
Les téléfilms sont généralement tournés en [[vidéo]] — désormais numérique — bien que certains téléfilms aient été tournés sur [[Pellicule photographique|film photosensible]] classique. Le [[Format de projection|format de diffusion]] est le plus généralement celui de l'écran télévisé, à savoir le [[Format quatre tiers|1,33:1]] (qui correspond aux écrans 4/3) et le [[Format seize neuvièmes|16/9]].


D'une durée moyenne de [[Heure (temps)|60 minutes]], un téléfilm raconte une histoire complète, qui se suffit à elle-même, par opposition à la [[télésuite|mini-série]], qui est diffusée en plusieurs parties.
Pour certains téléfilms, ont été mis en œuvre des moyens colossaux, tant financiers que matériels, ce sont de véritables superproductions, souvent coproduites par plusieurs pays. On ne peut donc pas toujours considérer les téléfilms comme des œuvres secondaires, en ce qui concerne les moyens.


Les téléfilms sont désormais tournés en [[vidéo]] [[numérique]]. Jusqu'à la fin des [[années 1980]], ils étaient tournés sur [[Pellicule photographique|film photosensible]] classique pour des problèmes de qualité, de taille de matériel pour les tournages en extérieur et de distribution dans le monde (télévision en 50 Hz en Europe ; 60 Hz en Amérique du Nord), principalement sur pellicule 16 mm pour l'Europe et en 35 mm pour les États-Unis. Le [[Format de projection|format de diffusion]] est le plus généralement celui de l'écran télévisé, à savoir le [[Format quatre tiers|1,33:1]] (qui correspond aux écrans 4/3) et le [[Format seize neuvièmes|16/9]].
== Téléfilm et cinéma ==


Pour certains téléfilms, ont été mis en œuvre des moyens colossaux, tant financiers que matériels, ce sont de véritables superproductions, souvent coproduites par plusieurs pays. On ne peut donc pas toujours considérer les téléfilms comme des œuvres secondaires, en ce qui concerne les moyens. C'est le cas par exemple des adaptations de grands classiques de la littérature.
Bien que cela reste exceptionnel, certains téléfilms sont [[Exploitation cinématographique|exploités]] en [[Salle de cinéma|salles]] seulement après leur diffusion initiale sur petit écran :
* 1971 : ''[[Duel (film)|Duel]]'', de [[Steven Spielberg]], sur [[American Broadcasting Company|ABC]]
* 1979 : ''[[Buck Rogers]]'', de [[Daniel Haller]], sur [[National Broadcasting Company|NBC]]
* 1979 : ''[[Comme un homme libre]]'', de [[Michael Mann]], sur [[American Broadcasting Company|ABC]]
* 1994 : ''[[Les Roseaux sauvages]]'' de [[André Téchiné]] et ''[[L'Eau froide]]'' de [[Olivier Assayas]], sur [[Arte]]
* 2005 : ''[[Nuit noire 17 octobre 1961]]'', d'[[Alain Tasma]], sur [[Canal+]]
* 2008 : ''[[La Belle Personne]]'', de [[Christophe Honoré]], initialement conçu comme un téléfilm pour [[Arte]], est finalement sorti en salles le 17 septembre après une première diffusion en avant-première le 12<ref>{{lien web|url=http://www.critikat.com/La-Belle-personne.html|titre=As-tu déjà aimé pour la beauté du geste ? : La Belle Personne|date=16 septembre 2008|site=Critikat|auteur=Fabien Reyre|consulté le=2 octobre 2008}}.</ref>.
* 2009 : ''[[La Journée de la jupe]]'', [[Jean-Paul Lilienfeld]], est sorti en salles le 25 mars après une avant-première sur [[Arte]] le 20.


L'usage courant de ce terme s'est développé en français à la fin des [[années 1970]], remplaçant celui de « [[Drame (cinéma)|dramatique]] » tombé en désuétude.
D'autres, comme ''[[Elephant (film, 2003)|Elephant]]'', sont produits par des chaînes de télévision pour la télévision, mais sortent finalement d'abord en salle.

== Téléfilm et séries télévisées ==

Le terme ''téléfilm'' désigne avant tout en français une émission de fiction constituant une histoire originale qui se termine par un dénouement qui n'appelle pas de suite. Plusieurs téléfilms ayant une thématique, un genre, un esprit communs, sont conçus dans un cadre global et constituent une série dite d'anthologie (en anglais ''anthology series''). Chaque téléfilm forme une histoire complète, indépendante, avec des personnages et acteurs non récurrents. L'une des premières productions de cette nature est la série ''[[Climax!]]'' (CBS, 1954-1958).

== Téléfilm et diffusion en salle de cinéma ==
Certains téléfilms sont [[Exploitation cinématographique |exploités]] en [[Salle de cinéma|salles]] seulement après leur diffusion initiale sur petit écran :
* 1971 : ''[[Duel (téléfilm)|Duel]]'', de [[Steven Spielberg]], sur [[American Broadcasting Company|ABC]] ;
* 1979 : ''[[Buck Rogers]]'', de [[Daniel Haller]], sur [[National Broadcasting Company|NBC]] ;
* 1979 : ''[[Comme un homme libre]]'', de [[Michael Mann]], sur [[American Broadcasting Company|ABC]] ;
* 1994 : ''[[Le Péril jeune]]'' de [[Cédric Klapisch]], sur [[Arte]] ;
* 2005 : ''[[Nuit noire, 17 octobre 1961 |Nuit noire 17 octobre 1961]]'', d'[[Alain Tasma]], sur [[Canal+]] ;
* 2008 : ''[[La Belle Personne]]'', de [[Christophe Honoré]], initialement conçu comme un téléfilm pour [[Arte]], est finalement sorti en salles le {{date-|17 septembre}} après une première diffusion en avant-première le 12<ref>{{lien web|url=http://www.critikat.com/La-Belle-personne.html|titre=As-tu déjà aimé pour la beauté du geste ? : La Belle Personne|date=16 septembre 2008|site=Critikat|auteur=Fabien Reyre|consulté le=2 octobre 2008}}.</ref> ;
* 2009 : ''[[La Journée de la jupe]]'', [[Jean-Paul Lilienfeld]], est sorti en salles le {{date-|25 mars}} après une avant-première sur [[Arte]] le 20.

D'autres, comme ''[[Elephant (film)|Elephant]]'', sont produits par des chaînes de télévision pour la télévision, mais sortent finalement d'abord en salle.

Fin [[2010 à la télévision|2010]], en France, le film ''[[Roses à crédit (téléfilm)|Roses à crédit]]'' d'[[Amos Gitaï]], version longue de son [[Roses à crédit (téléfilm)|téléfilm du même nom]] se voit refuser l'agrément du [[Centre national du cinéma et de l'image animée]], ce qui, le privant d'aides financières, empêche sa sortie en salle prévue deux semaines plus tard (la diffusion télévisée doit avoir lieu cinq mois après)<ref name="Tra ITW">{{article|prénom1= Samuel|nom1=Douhaire |titre=Amos Gitaï : “Mon film a été sacrifié à cause de jeux de pouvoir bureaucratiques”|périodique=Télérama|lien périodique=Télérama |date=22/06/2012 |url texte=http://television.telerama.fr/television/amos-gitai-mon-film-a-ete-sacrifie-a-cause-de-jeux-de-pouvoir-bureaucratiques,83349.php |consulté le=25 mai 2015 }}.</ref>. Cette décision est motivée par le fait que les deux versions ne seraient pas assez différentes<ref name="Tra ITW"/>. Ce refus d'agrément empêche la sortie en salle car cela le prive de subventions lors de cette sortie<ref name="Tra ITW"/>. Selon le réalisateur, de grands groupes d'[[Exploitation cinématographique|exploitants]] auraient fait pression pour que les téléfilms cessent de sortir au cinéma<ref name="Tra ITW"/>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 27 : Ligne 39 :
[[Catégorie:Téléfilm| ]]
[[Catégorie:Téléfilm| ]]


[[ca:Telefilm]]
[[de:Fernsehfilm]]
[[en:Television film]]
[[es:Telefilme]]
[[fa:تله‌فیلم]]
[[fi:Televisioelokuva]]
[[he:סרט טלוויזיה]]
[[id:Film televisi]]
[[it:Fiction televisiva#Non seriale]]
[[it:Fiction televisiva#Non seriale]]
[[ja:テレビ映画]]
[[nds-nl:Tillevisiefilm]]
[[nl:Televisiefilm]]
[[pt:Telefilme]]
[[ru:Телефильм]]
[[sh:TV-film]]
[[sv:TV-film]]
[[uk:Телефільм]]
[[vi:Phim truyền hình]]
[[zh:電視電影]]

Dernière version du 5 septembre 2023 à 22:13

Stanley Adams et Claude Rains dans le téléfilm musical The Pied Piper of Hamelin (en) en 1957.

Le téléfilm est un genre ou format de type fiction au sein de la production audiovisuelle, destiné à une diffusion télévisée.

Produit originellement par les studios de télévision et non par les studios de cinéma, lesquels tendent aujourd'hui à se confondre sur le plan industriel et financier, le téléfilm est conçu pour être directement diffusé à la télévision.

D'une durée moyenne de 60 minutes, un téléfilm raconte une histoire complète, qui se suffit à elle-même, par opposition à la mini-série, qui est diffusée en plusieurs parties.

Les téléfilms sont désormais tournés en vidéo numérique. Jusqu'à la fin des années 1980, ils étaient tournés sur film photosensible classique pour des problèmes de qualité, de taille de matériel pour les tournages en extérieur et de distribution dans le monde (télévision en 50 Hz en Europe ; 60 Hz en Amérique du Nord), principalement sur pellicule 16 mm pour l'Europe et en 35 mm pour les États-Unis. Le format de diffusion est le plus généralement celui de l'écran télévisé, à savoir le 1,33:1 (qui correspond aux écrans 4/3) et le 16/9.

Pour certains téléfilms, ont été mis en œuvre des moyens colossaux, tant financiers que matériels, ce sont de véritables superproductions, souvent coproduites par plusieurs pays. On ne peut donc pas toujours considérer les téléfilms comme des œuvres secondaires, en ce qui concerne les moyens. C'est le cas par exemple des adaptations de grands classiques de la littérature.

L'usage courant de ce terme s'est développé en français à la fin des années 1970, remplaçant celui de « dramatique » tombé en désuétude.

Téléfilm et séries télévisées[modifier | modifier le code]

Le terme téléfilm désigne avant tout en français une émission de fiction constituant une histoire originale qui se termine par un dénouement qui n'appelle pas de suite. Plusieurs téléfilms ayant une thématique, un genre, un esprit communs, sont conçus dans un cadre global et constituent une série dite d'anthologie (en anglais anthology series). Chaque téléfilm forme une histoire complète, indépendante, avec des personnages et acteurs non récurrents. L'une des premières productions de cette nature est la série Climax! (CBS, 1954-1958).

Téléfilm et diffusion en salle de cinéma[modifier | modifier le code]

Certains téléfilms sont exploités en salles seulement après leur diffusion initiale sur petit écran :

D'autres, comme Elephant, sont produits par des chaînes de télévision pour la télévision, mais sortent finalement d'abord en salle.

Fin 2010, en France, le film Roses à crédit d'Amos Gitaï, version longue de son téléfilm du même nom se voit refuser l'agrément du Centre national du cinéma et de l'image animée, ce qui, le privant d'aides financières, empêche sa sortie en salle prévue deux semaines plus tard (la diffusion télévisée doit avoir lieu cinq mois après)[2]. Cette décision est motivée par le fait que les deux versions ne seraient pas assez différentes[2]. Ce refus d'agrément empêche la sortie en salle car cela le prive de subventions lors de cette sortie[2]. Selon le réalisateur, de grands groupes d'exploitants auraient fait pression pour que les téléfilms cessent de sortir au cinéma[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fabien Reyre, « As-tu déjà aimé pour la beauté du geste ? : La Belle Personne », sur Critikat, (consulté le ).
  2. a b c et d Samuel Douhaire, « Amos Gitaï : “Mon film a été sacrifié à cause de jeux de pouvoir bureaucratiques” », Télérama,‎ (lire en ligne).