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'''Antoine V de Gramont''' ( en janvier [[1671]], mort le [[16 septembre]] [[1725]]), duc de Guiche, {{4e}} [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|duc de Gramont]], [[maréchal de France]] en [[1724]]
'''Antoine V de Gramont''' (15 novembre [[1671]] - {{date|16 septembre 1725}}), duc de Guiche, puis {{4e}} [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|duc de Gramont]], prince de Bidache, vice-président du [[Conseil de la Guerre|Conseil de la guerre]] (1715-1718), [[maréchal de France]] en 1724, gouverneur et lieutenant-général pour le Roi en ses royaume de Navarre et pays souverain de Béarn, gouverneur des ville et châteaux de Bayonne et de Pau.


== Biographie ==
== Biographie ==
Fils du duc [[Antoine-Charles de Gramont]] {{3e}} [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|duc de Gramont]], et petit-fils du maréchal [[Jacques de Castelnau]], il devient [[mousquetaire]] à l'âge de treize ans.


=== Une carrière militaire ===
En [[1688]], il sert au [[siège de Philippsburg (1688)|siège de Philippsburg]] où il reçoit les propositions de capitulation. Il se trouve à la [[bataille de Walcourt]] où son cheval est tué sous lui. Il combat à [[Bataille de Fleurus (1690)|Fleurus]], Liège, [[bataille de Leuze|Leuze]], [[Siège de Namur (1692)|Namur]], Tongres, [[siège de Huy|Huy]], [[Bataille de Neerwinden (1693)|Neerwinden]], [[Siège de Charleroi (1693)|Charleroi]]. Il est fait [[Maréchal de camp]] en [[1694]]
Issu de la Maison de Gramont, il est le fils d'[[Antoine-Charles de Gramont]] [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|{{3e|duc}} de Gramont]], et de sa première épouse, Marie-Charlotte de Castelnau.


Ses deux grands-pères, [[Antoine III de Gramont]], 2e duc de Gramont, et [[Jacques de Castelnau]], furent maréchaux de France.
En [[1696]], il est au service de maréchal Catinat, et du maréchal Boufflers. [[Colonel général (France)|Colonel général]] des [[dragon (militaire)|dragons]] en 1702. Il est envoyé à Philippe V d'Espagne en 1705. Il participe à la [[bataille de Ramillies]], commande à Lille, est blessé à la [[bataille de Malplaquet]].


il devient [[mousquetaire]] à l'âge de treize ans.
En 1712, il devient [[lieutenant général]] de [[Bayonne]] et [[lieutenant général]] et gouverneur de [[Basse-Navarre|Navarre]] et de [[Béarn]]. Il sert en [[1713]] au [[siège de Landau]], à celui de [[siège de Fribourg|Fribourg]]. En [[1715]], il est membre du [[Conseil de la Guerre]] institué pendant la [[Régence (1715-1723)|Régence]]. En [[1720]], il reçoit le titre de [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|duc de Gramont]].

En 1688, il sert au [[siège de Philippsburg (1688)|siège de Philippsburg]] où il reçoit les propositions de capitulation. Il se trouve à la [[bataille de Walcourt]] où son cheval est tué sous lui. Il combat à [[Bataille de Fleurus (1690)|Fleurus]], Liège, [[bataille de Leuze|Leuze]], [[Siège de Namur (1692)|Namur]], Tongres, [[siège de Huy|Huy]], [[Bataille de Neerwinden (1693)|Neerwinden]], [[Siège de Charleroi (1693)|Charleroi]]. Il est fait [[Maréchal de camp]] en 1694.

En 1696, il est au service de maréchal Catinat, et du maréchal Boufflers. [[Colonel général (France)|Colonel général]] des [[dragon (militaire)|dragons]] en 1702. Il est envoyé à {{Nobr|Philippe V}} d'Espagne en 1705. Il participe à la [[bataille de Ramillies]], commande à Lille, est blessé à la [[bataille de Malplaquet]].

En 1712, il devient [[lieutenant général]] de [[Bayonne]] et [[lieutenant général]] et gouverneur de [[Basse-Navarre|Navarre]] et de [[Béarn]]. Il sert en 1713 au [[Siège de Landau (1713)|siège de Landau]], à celui de [[Siège de Fribourg (1713)|Fribourg]].

=== Vice-président du Conseil de la guerre de la Polysynodie ===
De 1715, à 1718, il est vice-président du [[Conseil de la Guerre|Conseil de la guerre]], un des conseils de la [[Polysynodie]]<ref name=":0" />.

[[Louis de Rouvroy de Saint-Simon|Saint-Simon]] ne l'estime guère et le dépeint comme un imbécile sans scrupule :

{{Citation bloc|Avec moins d'esprit qu'il n'est possible de l'imaginer, fort peu de sens, une parfaite ignorance, une longue et cruelle indigence et de grands airs, et un usage du monde lui avoient appris à se retourner. Valet des bâtards avec la dernière bassesse, qui comptoient sur lui, et de toute faveur, comme les Noailles, ses beau-père et beau-frère, il sut dans les dernières semaines de la vie du roi, faire accroire à M. le duc d'Orléans, qu'il se tenoit caché pour éviter de recevoir des ordres qui lui fussent contraires [...]. Du reste, inepte à tout, payant de grandes manières et de sottise, il n'eut de dupe que le régent du royaume<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Louis de Rouvroy duc de|nom1=Saint-Simon|titre=Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon sur le siècle de Louis XIV et la Régence. T. 13 / collationnés sur le ms. original par M. Chéruel ; et précédés d'une notice biographique par M. Sainte-Beuve,...|passage=150|lieu=Paris|date=1856-1858|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70480|consulté le=2021-05-27}}.</ref>}}.

Pourtant, force est de constater qu'il remplit ses fonctions. Il remplace le président, [[Claude Louis Hector de Villars|Villars]], quand ce dernier rejoint son gouvernement en Provence. Sa collaboration avec Villars se passe dans des conditions acceptables. En effet, il informe scrupuleusement Villars, même s'il a sûrement été nommé à ce poste par le [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Régent]] pour le surveiller. En 1718, le Conseil de la guerre devient, selon le mot de [[Louis de Rouvroy de Saint-Simon|Saint-Simon]], « une pétaudière » où se multiplient les querelles de préséance tandis que son activité décline considérablement, que ce soit en termes de fréquence des réunions ou de volume des affaires traitées. Finalement, le {{Date-|24 septembre 1718}}, le Régent met fin à la [[polysynodie]] et le Conseil de la guerre est supprimé par une simple lettre du [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Régent]] à son président, comme les autres conseils<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Alexandre Dupilet|titre=La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718)|lieu=Seyssel|éditeur=Champ Vallon|collection=époques|date=2011|pages totales=437|isbn=978-2-87673-547-7}}</ref>.

=== Maréchal de France ===
En 1720, Antoine de Gramont reçoit le titre de [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|duc de Gramont]].


Il est l’un des huit directeurs de la [[compagnie des Indes]]<ref name="Bayonne"/>.
Il est l’un des huit directeurs de la [[compagnie des Indes]]<ref name="Bayonne"/>.


Il est fait [[maréchal de France]] en 1724. Âgé de {{Nobr|52 ans}}, il est alors le benjamin de cette promotion de maréchaux de France. Il meurt dans son hôtel à Paris, rue Neuve-Saint-Augustin, l'année suivante, le {{Date-|16 septembre 1725}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Simon Surreaux|titre=Servir le roi. Vie et mort des maréchaux de France au XVIIIe siècle|lieu=Paris|éditeur=Vendémiaire|date=2017|pages totales=219|isbn=978-2-36358-284-3}}</ref>.
Il est fait [[maréchal de France]] en [[1724]] et décède dans son palais, l'année suivante.


== Union et descendance ==
=== Mariage et descendance ===
Le 13 mars 1687, il épouse [[Marie Christine de Noailles]] (1672-1748), fille de [[Anne Jules de Noailles]], {{2e|duc}} de Noailles. Ils seront les parents de:
Les 12 et {{date-|13 mars 1687}}, il épouse [[Marie Christine de Noailles]], dame d'[[Olonne-sur-Mer|Olonne]], (4 août 1672 - Paris, 14 février 1748), fille de [[Anne Jules de Noailles]], {{2e|duc}} de Noailles, pair de France, chevalier des ordres du Roi, capitaine des Gardes du corps de sa majesté, gouverneur et lieutenant général des pays et comté de Roussillon, gouverneur des ville et citadelle de Perpignan, commandant pour le Roi en la province de Languedoc, lieutenant général des armées du Roi, maréchal de France en 1693, et de Marie-Françoise de Bournonville. Ils seront les parents de :
* [[Antoine VI de Gramont]], duc de Louvigny, puis {{5e}} duc de Gramont<ref name="LAAGLouvigny">Louis Antoine Armand de Gramont duc de Louvigny fils ainé de Antoine de Gramont duc de Guiche et de Marie-Christine de Noailles est né le 20 mars 1688 et décédé à Paris le 16 mai 1741. Il a été brigadier des armées du roi, colonel des Gardes françaises (1717), gouverneur et Lieutenant général de Navarre et pays de Béarn et ville de Bayonne, maréchal de camp (1727), lieutenant général (1734)et colonel des Gardes-Françaises (1717-1741)</ref> (20 mars 1688 - Paris, 16 mai 1741), marié en 1710 avec Louise Françoise d'Aumont de Crevant d'Humières (1691-1742), dont postérité éteinte ;
* [[Antoine VI Louis-Armand de Gramont|Antoine VI de Gramont]], {{5e}} duc de Gramont.
* [[Louis de Gramont]], {{6e}} duc de Gramont après son frère (Paris, 29 mai 1689 - [[Bataille de Fontenoy]], 11 mai 1745), marié en 1720 avec Geneviève de Gontaut Biron (1696-1756), dont postérité qui continue la lignée des ducs de Gramont ;
* [[Louis de Gramont]], {{6e}} duc de Gramont.
* [[Marie-Adélaïde de Gramont]] (Versailles, 1er mars 1700 - Paris, 20 août 1740), mariée en 1715 avec François-Armand de Gontaut-Biron, alors brigadier des armées du Roi, frère de Geneviève, supra, fils de [[Charles-Armand de Gontaut-Biron]], duc de Biron et pair de France en 1723, lieutenant général des armées du Roi, maréchal de France en 1734, et de Marie Antonine de Bautru. dont une fille, Louise Antonine de Gontaut Biron, mariée en 1732 avec [[François-César Le Tellier de Courtanvaux|François César Le Tellier]], marquis de [[Château de Courtanvaux|Courtanvaux]], dont postérité ;
* [[Marie-Adélaïde de Gramont]], épouse en 1715 de François-Armand de Gontaut-Biron, fils du maréchal [[Charles-Armand de Gontaut-Biron]].
* Louis François de Gramont, chevalier de Malte (16 juillet 1708 - 11 août 1714) ;
* [[Catherine-Charlotte-Thérèse de Gramont]], épouse en 1719 Philippe-Alexandre, prince de Bournonville (mort en 1727). En 1727 elle se remarie avec Jacques-Louis de Rouvroy, [[Duché de Saint-Simon|duc de Saint-Simon]].
* [[Catherine-Charlotte-Thérèse de Gramont]] (1707 - Paris, 21 mars 1755), mariée en 1719 avec Philippe-Alexandre, prince de [[Famille de Bournonville|Bournonville]] (mort en 1727). En 1727 elle se remarie avec Jacques-Louis de Rouvroy, duc de Ruffec, mort à Paris le 16 juillet 1746, fils de [[Louis de Rouvroy de Saint-Simon|Louis de Rouvroy]], [[Duché de Saint-Simon|duc de Saint-Simon]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Raymond Ritter|titre=La Maison de Gramont 1040-1967, tome second|passage=294-362|lieu=Bayonne|éditeur=Les Amis du Musée Pyrénéen|date=1968}}</ref>, le mémorialiste, et de Marie Gabrielle de Durfort de Lorge. De son second mariage, elle laisse une fille, la [[Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon|princesse de Monaco]], sans descendance<ref>{{Ouvrage|auteur1=Raymond Ritter|titre=La Maison de Gramont 1040-1967, tome second|passage=294-362|lieu=Bayonne|éditeur=Les amis du Musée Pyrénéen|date=1968}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


== Sources ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
{{Autres projets
* {{Ouvrage|auteur1=Alexandre Dupilet|titre=La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718)|lieu=Seyssel|éditeur=Champ Vallon|collection=époques|date=2011|pages totales=437|isbn=978-2-87673-547-7}}
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}}

{{Traduction/Référence|en|Antoine V de Gramont|165178980|point=non}} dans sa version du 17 octobre 2007.
=== Articles connexes ===
* De l'ancienne France de Saint-Allais (Nicolas Viton) - 1834 - Page 500
* [[Maison de Gramont]]
* [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont]]
* [[Principauté souveraine de Bidache|Principauté de Bidache]]
* [[Château de Bidache]]

=== Liens externes ===
*Lien vers le site de la [https://collectiongramont.fr/ Collection Gramont], ensemble de souvenirs sur la famille de Gramont.{{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}


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Dernière version du 18 septembre 2023 à 01:19

Antoine V de Gramont
Antoine V de Gramont
Antoine V
Huile sur toile (0,75 m x 0,60 m)[1].

Naissance
Décès (à 54 ans)
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Dignité d'État Maréchal de France
Distinctions Ordre du Saint-Esprit
Famille Famille de Gramont

Antoine V de Gramont (15 novembre 1671 - ), duc de Guiche, puis 4e duc de Gramont, prince de Bidache, vice-président du Conseil de la guerre (1715-1718), maréchal de France en 1724, gouverneur et lieutenant-général pour le Roi en ses royaume de Navarre et pays souverain de Béarn, gouverneur des ville et châteaux de Bayonne et de Pau.

Biographie[modifier | modifier le code]

Une carrière militaire[modifier | modifier le code]

Issu de la Maison de Gramont, il est le fils d'Antoine-Charles de Gramont 3e duc de Gramont, et de sa première épouse, Marie-Charlotte de Castelnau.

Ses deux grands-pères, Antoine III de Gramont, 2e duc de Gramont, et Jacques de Castelnau, furent maréchaux de France.

il devient mousquetaire à l'âge de treize ans.

En 1688, il sert au siège de Philippsburg où il reçoit les propositions de capitulation. Il se trouve à la bataille de Walcourt où son cheval est tué sous lui. Il combat à Fleurus, Liège, Leuze, Namur, Tongres, Huy, Neerwinden, Charleroi. Il est fait Maréchal de camp en 1694.

En 1696, il est au service de maréchal Catinat, et du maréchal Boufflers. Colonel général des dragons en 1702. Il est envoyé à Philippe V d'Espagne en 1705. Il participe à la bataille de Ramillies, commande à Lille, est blessé à la bataille de Malplaquet.

En 1712, il devient lieutenant général de Bayonne et lieutenant général et gouverneur de Navarre et de Béarn. Il sert en 1713 au siège de Landau, à celui de Fribourg.

Vice-président du Conseil de la guerre de la Polysynodie[modifier | modifier le code]

De 1715, à 1718, il est vice-président du Conseil de la guerre, un des conseils de la Polysynodie[2].

Saint-Simon ne l'estime guère et le dépeint comme un imbécile sans scrupule :

« Avec moins d'esprit qu'il n'est possible de l'imaginer, fort peu de sens, une parfaite ignorance, une longue et cruelle indigence et de grands airs, et un usage du monde lui avoient appris à se retourner. Valet des bâtards avec la dernière bassesse, qui comptoient sur lui, et de toute faveur, comme les Noailles, ses beau-père et beau-frère, il sut dans les dernières semaines de la vie du roi, faire accroire à M. le duc d'Orléans, qu'il se tenoit caché pour éviter de recevoir des ordres qui lui fussent contraires [...]. Du reste, inepte à tout, payant de grandes manières et de sottise, il n'eut de dupe que le régent du royaume[3] »

.

Pourtant, force est de constater qu'il remplit ses fonctions. Il remplace le président, Villars, quand ce dernier rejoint son gouvernement en Provence. Sa collaboration avec Villars se passe dans des conditions acceptables. En effet, il informe scrupuleusement Villars, même s'il a sûrement été nommé à ce poste par le Régent pour le surveiller. En 1718, le Conseil de la guerre devient, selon le mot de Saint-Simon, « une pétaudière » où se multiplient les querelles de préséance tandis que son activité décline considérablement, que ce soit en termes de fréquence des réunions ou de volume des affaires traitées. Finalement, le , le Régent met fin à la polysynodie et le Conseil de la guerre est supprimé par une simple lettre du Régent à son président, comme les autres conseils[2].

Maréchal de France[modifier | modifier le code]

En 1720, Antoine de Gramont reçoit le titre de duc de Gramont.

Il est l’un des huit directeurs de la compagnie des Indes[1].

Il est fait maréchal de France en 1724. Âgé de 52 ans, il est alors le benjamin de cette promotion de maréchaux de France. Il meurt dans son hôtel à Paris, rue Neuve-Saint-Augustin, l'année suivante, le [4].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Les 12 et , il épouse Marie Christine de Noailles, dame d'Olonne, (4 août 1672 - Paris, 14 février 1748), fille de Anne Jules de Noailles, 2e duc de Noailles, pair de France, chevalier des ordres du Roi, capitaine des Gardes du corps de sa majesté, gouverneur et lieutenant général des pays et comté de Roussillon, gouverneur des ville et citadelle de Perpignan, commandant pour le Roi en la province de Languedoc, lieutenant général des armées du Roi, maréchal de France en 1693, et de Marie-Françoise de Bournonville. Ils seront les parents de :

  • Antoine VI de Gramont, duc de Louvigny, puis 5e duc de Gramont[5] (20 mars 1688 - Paris, 16 mai 1741), marié en 1710 avec Louise Françoise d'Aumont de Crevant d'Humières (1691-1742), dont postérité éteinte ;
  • Louis de Gramont, 6e duc de Gramont après son frère (Paris, 29 mai 1689 - Bataille de Fontenoy, 11 mai 1745), marié en 1720 avec Geneviève de Gontaut Biron (1696-1756), dont postérité qui continue la lignée des ducs de Gramont ;
  • Marie-Adélaïde de Gramont (Versailles, 1er mars 1700 - Paris, 20 août 1740), mariée en 1715 avec François-Armand de Gontaut-Biron, alors brigadier des armées du Roi, frère de Geneviève, supra, fils de Charles-Armand de Gontaut-Biron, duc de Biron et pair de France en 1723, lieutenant général des armées du Roi, maréchal de France en 1734, et de Marie Antonine de Bautru. dont une fille, Louise Antonine de Gontaut Biron, mariée en 1732 avec François César Le Tellier, marquis de Courtanvaux, dont postérité ;
  • Louis François de Gramont, chevalier de Malte (16 juillet 1708 - 11 août 1714) ;
  • Catherine-Charlotte-Thérèse de Gramont (1707 - Paris, 21 mars 1755), mariée en 1719 avec Philippe-Alexandre, prince de Bournonville (mort en 1727). En 1727 elle se remarie avec Jacques-Louis de Rouvroy, duc de Ruffec, mort à Paris le 16 juillet 1746, fils de Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon[6], le mémorialiste, et de Marie Gabrielle de Durfort de Lorge. De son second mariage, elle laisse une fille, la princesse de Monaco, sans descendance[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Olivier Ribeton, Un musée Gramont à Bayonne, Bayonne, coll. « Publication de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne »,
  2. a et b Alexandre Dupilet, La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718), Seyssel, Champ Vallon, coll. « époques », , 437 p. (ISBN 978-2-87673-547-7)
  3. Louis de Rouvroy duc de Saint-Simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon sur le siècle de Louis XIV et la Régence. T. 13 / collationnés sur le ms. original par M. Chéruel ; et précédés d'une notice biographique par M. Sainte-Beuve,..., Paris, 1856-1858 (lire en ligne), p. 150.
  4. Simon Surreaux, Servir le roi. Vie et mort des maréchaux de France au XVIIIe siècle, Paris, Vendémiaire, , 219 p. (ISBN 978-2-36358-284-3)
  5. Louis Antoine Armand de Gramont duc de Louvigny fils ainé de Antoine de Gramont duc de Guiche et de Marie-Christine de Noailles est né le 20 mars 1688 et décédé à Paris le 16 mai 1741. Il a été brigadier des armées du roi, colonel des Gardes françaises (1717), gouverneur et Lieutenant général de Navarre et pays de Béarn et ville de Bayonne, maréchal de camp (1727), lieutenant général (1734)et colonel des Gardes-Françaises (1717-1741)
  6. Raymond Ritter, La Maison de Gramont 1040-1967, tome second, Bayonne, Les Amis du Musée Pyrénéen, , p. 294-362
  7. Raymond Ritter, La Maison de Gramont 1040-1967, tome second, Bayonne, Les amis du Musée Pyrénéen, , p. 294-362

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alexandre Dupilet, La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718), Seyssel, Champ Vallon, coll. « époques », , 437 p. (ISBN 978-2-87673-547-7)
  • Simon Surreaux, Servir le roi. Vie et mort des maréchaux de France au XVIIIe siècle, Paris, Vendémiaire, , 219 p. (ISBN 978-2-36358-284-3)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]