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'''Christiaan Rudolf de Wet''' ({{Date|7|octobre|1854}} - {{Date|3|février|1922}}) était un général [[Boers|boer]] qui s'est illustré durant la [[deuxième Guerre des Boers]] avant de devenir un [[homme politique]] d'[[Afrique du Sud]] et l'un des fondateurs du [[Parti national (Afrique du Sud)|Parti national]].
'''Christiaan Rudolf de Wet''' ({{Date|7|octobre|1854}} - {{Date|3|février|1922}}) est un général [[Boers|boer]] et un [[homme politique]] d'[[Afrique du Sud]], député au [[Quatrième Raadsaal|Volksraad]] de l'[[État libre d'Orange]] (1889-1898) puis député et ministre de l'agriculture de la [[Colonie de la rivière Orange]]. Il fut aussi un cofondateur en 1914 du [[Parti national (Afrique du Sud)|Parti national]].

Christiaan de Wet participa aux deux [[Guerre des Boers|guerres des Boers]], fut l'un des signataires du [[Traité de Vereeniging]] au nom de la présidence de l'État libre d'Orange et aussi l'un des chefs de la [[révolte boer|rébellion boer]] qui s'opposa à l'entrée dans la [[Première Guerre mondiale|première guerre mondiale]] de l'[[Union de l'Afrique du Sud]] au côté des [[alliés]] et à l'invasion du [[Sud-Ouest africain]].


== Biographie ==
== Biographie ==
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À l'âge de 19 ans, il épouse Cornelia Margaretha Kruger, le couple aura 16 enfants.
À l'âge de 19 ans, il épouse Cornelia Margaretha Kruger, le couple aura 16 enfants.


Après l'annexion du [[Transvaal]] par les [[Royaume-Uni|Britanniques]], il rejoint [[Rietfontein]] en [[1880]] pour s'engager dans le [[kommando]] de Heidelberg et participe à la [[bataille de Laing's Nek]] contre les [[Royaume-Uni|Britanniques]] où il s'illustre par son courage, ainsi qu'en [[1881]] à la [[Bataille de Majuba|bataille décisive de Majuba]].
Après l'annexion du [[Transvaal]] par les [[Royaume-Uni|Britanniques]], il rejoint [[Rietfontein]] en [[1880]] pour s'engager dans le [[Kommando boer|kommando]] de Heidelberg et participe à la [[bataille de Laing's Nek]] contre les [[Royaume-Uni|Britanniques]] où il s'illustre par son courage, ainsi qu'en [[1881]] à la [[Bataille de Majuba|bataille décisive de Majuba]].


Après la restauration de l'indépendance du Transvaal, il s'installe dans le district de [[Lydenburg]] et se fait élire Veldkornet au parlement du Transvaal en [[1885]]. Il ne participe qu'à une seule session parlementaire et préfère retourner dans l'État libre d'Orange où il rachète la ferme de son père. De [[1889]] à [[1898]], il est député au [[Volksraad (État libre d'Orange)|Volksraad]] (parlement) de l'État libre d'Orange.
Après la restauration de l'indépendance du Transvaal, il s'installe dans le district de [[Lydenburg]] et se fait élire Veldkornet au parlement du Transvaal en [[1885]]. Il ne participe qu'à une seule session parlementaire et préfère retourner dans l'État libre d'Orange où il rachète la ferme de son père. De [[1889]] à [[1898]], il est député au [[Volksraad (État libre d'Orange)|Volksraad]] (parlement) de l'État libre d'Orange.


=== La guerre des Boers ===
=== La guerre des Boers ===
[[Image:Christiaan de Wet.jpg|200px|left|thumb|Christiaan de Wet]]
[[Image:Christiaan de Wet.jpg|140px|left|thumb|Christiaan de Wet.]]
[[Fichier:Christiaan de Wet Vanity Fair 1902-07-31.jpg|200px|left|thumb|Illustration de CR de Wet par [[Vanity Fair (journal)|Vanity Fair]] en 1902]]
[[Fichier:Christiaan de Wet Vanity Fair 1902-07-31.jpg|135px|left|thumb|Illustration de Christiaan de Wet par ''[[Vanity Fair (journal)|Vanity Fair]]'' en 1902.]]
[[Image:CRdeWet VA0965.jpg|thumb|CR de Wet et son épouse en 1917.]]
Quand la [[seconde Guerre des Boers|guerre]] éclate, en [[1899]], il a quarante-cinq ans et est chef du [[kommando]] Heilbron. C'est à la [[bataille de Ladysmith]] qu'il prouve sa valeur militaire. Le 30 novembre 1899, à [[Nicholson's Nek]], il disloque les lignes britanniques avec ses 300 hommes, offrant ainsi aux Boers leur première victoire sur le front du [[Natal (Afrique)|Natal]]. Le [[7 décembre]] 1899, il est nommé général et envoyé sur le front Ouest où il s'oppose à [[Piet Cronjé|Cronjé]] qui refuse l'offensive. Il lui prédit sa propre défaite et, après la capitulation de Cronjé, De Wet est nommé commandant en chef de tout le front Ouest de l'[[État libre d'Orange]] ; mais il doit battre en retraite devant l'armée de [[Frederick Roberts|Lord Roberts]].
[[Image:Sculpture Christiaan de Wet by Joseph Mendes da Costa, Hoge Veluwe, the Netherlands.jpg|thumb|Monument à Christiaan de Wet par [[Joseph Mendes da Costa|Mendes da Costa]], situé dans le [[parc national De Hoge Veluwe]] ([[Otterlo]]) depuis [[1921]].]]
Quand la [[seconde Guerre des Boers|guerre]] éclate, en [[1899]], il a quarante-cinq ans et est chef du [[Kommando boer|kommando]] Heilbron. C'est à la [[bataille de Ladysmith]] qu'il prouve sa valeur militaire. Le 30 novembre 1899, à [[Nicholson's Nek]], il disloque les lignes britanniques avec ses 300 hommes, offrant ainsi aux Boers leur première victoire sur le front du [[Natal (Afrique)|Natal]]. Le [[7 décembre]] 1899, il est nommé général et envoyé sur le front Ouest où il s'oppose à [[Piet Cronjé|Cronjé]] qui refuse l'offensive. Il lui prédit sa propre défaite et, après la capitulation de Cronjé, De Wet est nommé commandant en chef de tout le front Ouest de l'[[État libre d'Orange]] ; mais il doit battre en retraite devant l'armée de [[Frederick Roberts|Lord Roberts]].


Le [[13 mars]] [[1900]], [[Bloemfontein]], la capitale de l'État libre d'Orange tombe. De Wet impose alors une nouvelle tactique renouant avec la mobilité des kommandos boers. Il abandonne les convois de chariots qui avaient tant ralenti la marche de Cronjé pour répartir ses troupes en groupes mobiles de cavaliers. Il invente la [[guérilla]] sud-africaine, lançant des attaques surprises, harcelant les colonnes ennemies.
Le {{date|13 mars 1900}}, [[Bloemfontein]], la capitale de l'État libre d'Orange tombe. De Wet impose alors une nouvelle tactique renouant avec la mobilité des kommandos boers. Il abandonne les convois de chariots qui avaient tant ralenti la marche de Cronjé pour répartir ses troupes en groupes mobiles de cavaliers. Il invente la [[guérilla]] sud-africaine, lançant des attaques surprises, harcelant les colonnes ennemies.


En décembre 1900, il décide d'envahir la [[Colonie du Cap|Colonie britannique du Cap]]. Le 18 avril 1900, le président [[Marthinus Theunis Steyn|Steyn]] le nomme commandant en chef de l'armée de l'État libre d'Orange. Frappant partout, insaisissable, De Wet devient la hantise de l'[[état-major]] britannique, n'hésitant pas, comme en 1901, à lancer un raid en profondeur dans la Colonie du Cap. Ses exploits, dont notamment la [[bataille de Groenkop]], feront de lui un leader boer légendaire, certainement le plus célèbre de tous les généraux boers.
En décembre 1900, il décide d'envahir la [[Colonie du Cap|Colonie britannique du Cap]]. Le 18 avril 1900, le président [[Marthinus Theunis Steyn|Steyn]] le nomme commandant en chef de l'armée de l'État libre d'Orange. Frappant partout, insaisissable, De Wet devient la hantise de l'[[état-major]] britannique, n'hésitant pas, comme en 1901, à lancer un raid en profondeur dans la Colonie du Cap. Ses exploits, dont notamment la [[bataille de Groenkop]], feront de lui un leader boer légendaire, certainement le plus célèbre de tous les généraux boers.
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=== Un député de l'Orange ===
=== Un député de l'Orange ===

[[Image:CRdeWet VA0965.jpg|thumb|CR de Wet et son épouse en 1917]]
[[Image:Bloemfontein.jpg|thumb|Statue de Christiaan de Wet à [[Bloemfontein]] devant le Parlement de l'[[État libre d'Orange]]]]
[[Image:Sculpture Christiaan de Wet by Joseph Mendes da Costa, Hoge Veluwe, the Netherlands.jpg|thumb|Monument à Christiaan de Wet par [[Joseph Mendes da Costa|Mendes da Costa]], situé dans le [[parc national De Hoge Veluwe]] ([[Otterlo]]) depuis [[1921]].]]
En novembre [[1907]], il est élu député du premier parlement de la [[Colonie de la rivière Orange]] (ancien État libre d'Orange) et devient ministre de l'agriculture dans le gouvernement d'[[Abraham Fischer]]. En [[1908]]-[[1909]], il est délégué à la convention nationale sur la constitution de l'[[Union de l'Afrique du Sud]]. En [[1910]], il se retire de la politique après l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution et s'installe à [[Allanvale]] où il est nommé à l'état major.
En novembre [[1907]], il est élu député du premier parlement de la [[Colonie de la rivière Orange]] (ancien État libre d'Orange) et devient ministre de l'agriculture dans le gouvernement d'[[Abraham Fischer]]. En [[1908]]-[[1909]], il est délégué à la convention nationale sur la constitution de l'[[Union de l'Afrique du Sud]]. En [[1910]], il se retire de la politique après l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution et s'installe à [[Allanvale]] où il est nommé à l'état major.


=== Un partisan du nationalisme afrikaner ===
=== Un partisan du nationalisme afrikaner ===


Il apporte son soutien au [[nationalisme afrikaner]] défendu par le général [[James Barry Hertzog]] et prononce à ce sujet un vibrant plaidoyer le {{Date|28|décembre|1912}} à [[Pretoria]]. En [[1913]], De Wet démissionne de l'état major et fonde en [[1914]], au côté de Hertzog, le [[Parti national (Afrique du Sud)|Parti national]].
Il apporte son soutien au [[nationalisme afrikaner]] défendu par le général [[James Barry Hertzog]] et prononce à ce sujet un vibrant plaidoyer le {{Date-|28|décembre|1912}} à [[Pretoria]]. En 1913, De Wet démissionne de l'état major et fonde en 1914, au côté de Hertzog, le [[Parti national (Afrique du Sud)|Parti national]].


En [[août]] [[1914]], il est l'un des leaders de la [[révolte boer|rébellion boer]] qui s'oppose à l'entrée en guerre de l'[[Union de l'Afrique du Sud]] au côté des [[alliés]] et à l'invasion du [[Sud-Ouest africain]]. Le {{Date|12|novembre|1914}}, il est défait et fait prisonnier pour la première fois de sa vie.
En août 1914, il est l'un des leaders de la [[révolte boer|rébellion boer]] qui s'oppose à l'entrée en guerre de l'[[Union de l'Afrique du Sud]] au côté des [[alliés]] et à l'invasion du [[Sud-Ouest africain]]. Le {{Date-|12|novembre|1914}}, il est défait et fait prisonnier pour la première fois de sa vie.


Condamné à six ans de prisons, il est libéré au bout d'un an après avoir promis de renoncer à toute activité politique. Son fils est tué durant les combats.
Condamné à six ans de prison, il est libéré au bout d'un an après avoir promis de renoncer à toute activité politique. Son fils est tué durant les combats.


De Wet vend alors sa ferme d'Allanvale et s'installe à [[Edenburg]] puis à [[Klipfontein]], près de [[Dewetsdorp]]. Ruiné et malade, il reste une légende respectée bien que ses apparitions publiques se fassent de plus en plus rares comme lorsqu'il prononce l'oraison funèbre de son ami et ancien président de l'État libre d'orange, [[Marthinus Theunis Steyn]], en novembre [[1916]].
De Wet vend alors sa ferme d'Allanvale et s'installe à [[Edenburg]] puis à [[Klipfontein]], près de [[Dewetsdorp]]. Ruiné et malade, il reste une légende respectée bien que ses apparitions publiques se fassent de plus en plus rares comme lorsqu'il prononce l'oraison funèbre de son ami et ancien président de l'État libre d'orange, [[Marthinus Theunis Steyn]], en novembre 1916.


Avec l'âge, il modère son hostilité vis-à-vis des britanniques mais refuse de pardonner ceux qui ont participé à la guerre. Il meurt le {{Date|3|février|1922}}. Des funérailles d'état furent organisées à [[Bloemfontein]], De Wet fut enterré près du président Steyn et de [[Emily Hobhouse]] au pied du mémorial consacré aux femmes et enfants morts dans les [[camp de concentration|camps de concentration]] britanniques durant la guerre des Boers.
Avec l'âge, il modère son hostilité vis-à-vis des britanniques mais refuse de pardonner ceux qui ont participé à la guerre. Il meurt le {{Date-|3|février|1922}}. Des funérailles d'état furent organisées à [[Bloemfontein]], De Wet fut enterré près du président Steyn et de [[Emily Hobhouse]] au pied du mémorial consacré aux femmes et enfants morts dans les [[camp de concentration|camps de concentration]] britanniques durant la guerre des Boers.


Lors du centième anniversaire de sa naissance en [[1954]], une statue équestre de De Wet, sculptée par [[Coert Steynberg]], fut inaugurée devant le Raadzaal de Bloemfontein.
Lors du centième anniversaire de sa naissance en 1954, une statue équestre de De Wet, sculptée par [[Coert Steynberg]], fut inaugurée devant le Raadzaal de Bloemfontein.


== Anecdotes ==
== Anecdotes ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* Il existe une [[rue Christian-Dewet]] à [[Paris]] depuis 1901. Il existe également une [[rue Dewet]] à [[Chalon-sur-Saône]].
* [[Peter de Wet]] (ou Piet de Wet) : son frère, également général boer

=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{ouvrage |langue=fr |auteur=Christiaan de Wet |titre=Trois ans de Guerre |éditeur=Hachette |année=2018 |pages totales=588 |origyear=1902 |sous-titre=Récits personnels de la Guerre des Boers (1899-1902)}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur=[[Bernard Lugan]] |titre=La guerre des Boers |éditeur=Perrin |année=1998 |ISBN=2-262-00712-8}}.


=== Articles connexes ===
*[[Bernard Lugan]], ''La guerre des Boers'', Perrin, France, 1998 {{ISBN|2-262-00712-8}}

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
{{Autres projets
{{Autres projets
| commons = Category:Christiaan de Wet
| commons = Category:Christiaan de Wet
}}
}}
* Il existe une [[rue Christian-Dewet]] à [[Paris]] depuis 1901. Il existe également une [[rue Dewet]] à [[Chalon-sur-Saône]].
* {{en}} [http://www.sahistory.org.za/pages/people/bios/deWet-c.htm Biographie de Christiaan De Wet]
* [[Peter de Wet]] (ou Piet de Wet) : son frère, également général boer

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{en}} [https://www.sahistory.org.za/people/christiaan-rudolf-de-wet Biographie de Christiaan De Wet], South African History Online


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[[Catégorie:Personnalité politique de l'État libre d'Orange]]
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[[Catégorie:Personnalité ayant donné son nom à une voie de Paris]]
[[Catégorie:Militaire boer de la seconde guerre des Boers]]

Dernière version du 6 octobre 2023 à 19:55

Christiaan de Wet
Illustration.
Général Christiaan Rudolf de Wet, vers 1900.
Fonctions
Président par intérim de
l'État libre d'Orange

(1 jour)
Prédécesseur Marthinus Steyn
Successeur Fonction supprimée
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Smithfield,
État libre d'Orange
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès Dewetsdorp,
Union de l'Afrique du Sud
Nationalité Free Stater
Sud-Africain
Parti politique Parti national (1914-1922)
Conjoint Cornelia Margaretha Krüger
Enfants Colin Fraser Steyn
Diplômé de Collège Grey
Université de Leyde
Profession Fermier
Militaire
Homme politique
Religion Calviniste

Christiaan de Wet
Président de
l'État libre d'Orange

Christiaan Rudolf de Wet ( - ) est un général boer et un homme politique d'Afrique du Sud, député au Volksraad de l'État libre d'Orange (1889-1898) puis député et ministre de l'agriculture de la Colonie de la rivière Orange. Il fut aussi un cofondateur en 1914 du Parti national.

Christiaan de Wet participa aux deux guerres des Boers, fut l'un des signataires du Traité de Vereeniging au nom de la présidence de l'État libre d'Orange et aussi l'un des chefs de la rébellion boer qui s'opposa à l'entrée dans la première guerre mondiale de l'Union de l'Afrique du Sud au côté des alliés et à l'invasion du Sud-Ouest africain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Christiaan De Wet est né à Leeuwkop dans l'État libre d'Orange et passe sa jeunesse dans la ferme de son père, Jacobus Ignatius de Wet, à Nuwejaarsfontein.

À l'âge de 19 ans, il épouse Cornelia Margaretha Kruger, le couple aura 16 enfants.

Après l'annexion du Transvaal par les Britanniques, il rejoint Rietfontein en 1880 pour s'engager dans le kommando de Heidelberg et participe à la bataille de Laing's Nek contre les Britanniques où il s'illustre par son courage, ainsi qu'en 1881 à la bataille décisive de Majuba.

Après la restauration de l'indépendance du Transvaal, il s'installe dans le district de Lydenburg et se fait élire Veldkornet au parlement du Transvaal en 1885. Il ne participe qu'à une seule session parlementaire et préfère retourner dans l'État libre d'Orange où il rachète la ferme de son père. De 1889 à 1898, il est député au Volksraad (parlement) de l'État libre d'Orange.

La guerre des Boers[modifier | modifier le code]

Christiaan de Wet.
Illustration de Christiaan de Wet par Vanity Fair en 1902.
CR de Wet et son épouse en 1917.
Monument à Christiaan de Wet par Mendes da Costa, situé dans le parc national De Hoge Veluwe (Otterlo) depuis 1921.

Quand la guerre éclate, en 1899, il a quarante-cinq ans et est chef du kommando Heilbron. C'est à la bataille de Ladysmith qu'il prouve sa valeur militaire. Le 30 novembre 1899, à Nicholson's Nek, il disloque les lignes britanniques avec ses 300 hommes, offrant ainsi aux Boers leur première victoire sur le front du Natal. Le 7 décembre 1899, il est nommé général et envoyé sur le front Ouest où il s'oppose à Cronjé qui refuse l'offensive. Il lui prédit sa propre défaite et, après la capitulation de Cronjé, De Wet est nommé commandant en chef de tout le front Ouest de l'État libre d'Orange ; mais il doit battre en retraite devant l'armée de Lord Roberts.

Le , Bloemfontein, la capitale de l'État libre d'Orange tombe. De Wet impose alors une nouvelle tactique renouant avec la mobilité des kommandos boers. Il abandonne les convois de chariots qui avaient tant ralenti la marche de Cronjé pour répartir ses troupes en groupes mobiles de cavaliers. Il invente la guérilla sud-africaine, lançant des attaques surprises, harcelant les colonnes ennemies.

En décembre 1900, il décide d'envahir la Colonie britannique du Cap. Le 18 avril 1900, le président Steyn le nomme commandant en chef de l'armée de l'État libre d'Orange. Frappant partout, insaisissable, De Wet devient la hantise de l'état-major britannique, n'hésitant pas, comme en 1901, à lancer un raid en profondeur dans la Colonie du Cap. Ses exploits, dont notamment la bataille de Groenkop, feront de lui un leader boer légendaire, certainement le plus célèbre de tous les généraux boers.

En 1902, il participe aux négociations de paix qui aboutissent au Traité de Vereeniging dont il est un signataire au titre de président (par intérim) de l'État libre d'Orange. Après la guerre, il se rend en Europe pour tenter de lever des fonds en faveur des veuves et orphelins de guerre. Il profitera de la traversée pour écrire ses mémoires : "Three Years War".

Un député de l'Orange[modifier | modifier le code]

En novembre 1907, il est élu député du premier parlement de la Colonie de la rivière Orange (ancien État libre d'Orange) et devient ministre de l'agriculture dans le gouvernement d'Abraham Fischer. En 1908-1909, il est délégué à la convention nationale sur la constitution de l'Union de l'Afrique du Sud. En 1910, il se retire de la politique après l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution et s'installe à Allanvale où il est nommé à l'état major.

Un partisan du nationalisme afrikaner[modifier | modifier le code]

Il apporte son soutien au nationalisme afrikaner défendu par le général James Barry Hertzog et prononce à ce sujet un vibrant plaidoyer le à Pretoria. En 1913, De Wet démissionne de l'état major et fonde en 1914, au côté de Hertzog, le Parti national.

En août 1914, il est l'un des leaders de la rébellion boer qui s'oppose à l'entrée en guerre de l'Union de l'Afrique du Sud au côté des alliés et à l'invasion du Sud-Ouest africain. Le , il est défait et fait prisonnier pour la première fois de sa vie.

Condamné à six ans de prison, il est libéré au bout d'un an après avoir promis de renoncer à toute activité politique. Son fils est tué durant les combats.

De Wet vend alors sa ferme d'Allanvale et s'installe à Edenburg puis à Klipfontein, près de Dewetsdorp. Ruiné et malade, il reste une légende respectée bien que ses apparitions publiques se fassent de plus en plus rares comme lorsqu'il prononce l'oraison funèbre de son ami et ancien président de l'État libre d'orange, Marthinus Theunis Steyn, en novembre 1916.

Avec l'âge, il modère son hostilité vis-à-vis des britanniques mais refuse de pardonner ceux qui ont participé à la guerre. Il meurt le . Des funérailles d'état furent organisées à Bloemfontein, De Wet fut enterré près du président Steyn et de Emily Hobhouse au pied du mémorial consacré aux femmes et enfants morts dans les camps de concentration britanniques durant la guerre des Boers.

Lors du centième anniversaire de sa naissance en 1954, une statue équestre de De Wet, sculptée par Coert Steynberg, fut inaugurée devant le Raadzaal de Bloemfontein.

Anecdotes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christiaan de Wet, Trois ans de Guerre : Récits personnels de la Guerre des Boers (1899-1902), Hachette, (1re éd. 1902), 588 p.
  • Bernard Lugan, La guerre des Boers, Perrin, (ISBN 2-262-00712-8).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]