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{{voir homonymes|balance}}
{{voir homonymes|balance}}
En [[sonorisation]] de concert, la '''balance''' représente l'action de doser les [[Niveau (audio)|niveaux]] sonores des différentes origines, principalement les [[microphone]]s des musiciens.
{{ébauche|acoustique}}
==Chaîne hifi==
La [[balance audio]],bouton situé en façade de l'amplificateur d'une chaîne hifi, est le réglage destiné à équilibrer les voies droite/gauche d'un signal audio [[Son stéréophonique|stéréo]]. Dans ce contexte, cette appellation ne concerne que le matériel grand public.


Dans les appareils de diffusion [[Stéréophonie|stéréophonique]], le réglage de '''balance''' change le volume relatif des canaux gauche et droit. Il permet d'équilibrer les canaux et le centrage de l'image auditive. On trouve un [[potentiomètre]] de « balance » sur les [[Chaîne haute-fidélité|chaînes haute-fidélité]] et dans les tranches stéréophoniques d'une [[console de mixage]]. Les tranches monophoniques disposent d'un potentiomètre de ''[[Panoramique (audio)|panoramique]]'' qui détermine dans quelles proportions le son doit être envoyé à gauche et à droite.
==Sonorisation==
Dans le milieu professionnel, la [[balance audio]], plus souvent appelée balance son, est l'action la plus importante à réaliser pour la réussite d'un concert de musique amplifiée. Tous les réglages fondamentaux des sources sonores doivent être effectués avec la plus grande attention pour obtenir une cohérence parfaite et un équilibrage confortable de façon à ce que tous les instruments et voix soient parfaitement distincts et agréables pour le public.


== Sonorisation ==
Il y a toujours deux balances à faire :
[[File:Regie-son-concert-Tryo.jpg|thumb|Vue d'une [[Régie (spectacle)|régie]] où est effectuée la balance d'un concert.]]
En [[sonorisation]], la '''balance''' est le réglage et l'équilibrage de toutes les sources d'un [[concert]] de musique amplifiée de façon que tous les [[instrument de musique|instruments]] et [[Voix (instrument)|voix]] soient parfaitement distincts et agréables pour le public (le son "façade") mais aussi pour les musiciens sur [[Scène (théâtre)|scène]] (les sons "retours").
* Le [[Sonorisation|son]] "façade" ( pour le public )
* Le [[Sonorisation|son]] "retours" ( pour les artistes )
Dans les deux cas, les principes généraux sont identiques.


=== Séquencement ===
Les paramètres essentiels à régler sont :


; Salle
* [[Gain (électronique)|Gain]] d'entrée
C'est tout d'abord l'[[Égaliseur|égalisation]] de salle qui est faite, généralement à partir d'une source enregistrée diffusée directement sur la façade, qui peut être aidée d'un analyseur de spectre et d'un générateur de [[bruit rose]].
* [[Égaliseur]]
* [[Dynamique]] ( compresseurs, noise gate etc ... )
* [[Effet (musique)|Effets]] ( [[réverbération (acoustique)|réverbération]], delay, modulations etc ... )


; Balances individuelles
Le réglage le plus important à effectuer en premier est le « gain d'entrée » dont l'action consiste à équilibrer la source à l'entrée de la console. Ne jamais dépasser 0 dB (775 mV), contrôle au [[VU-mètre]] obligatoire. Attention, l'égalisation influant sur le gain, il faut toujours surveiller le gain après avoir traiter la source : + de grave entraîne une augmentation du gain.
Pour chaque entrée (micro ou ligne), le réglage commence par la normalisation des niveaux d'entrée, via un ajustement du [[gain]], pour le placer au maxi de sa dynamique, sans toutefois saturer les entrées.
Si l'on remarque des crêtes de niveau (dynamique), on utilise alors un compresseur afin d'éviter la distortion du signal.
Le musicien teste ensuite l'entrée avec son instrument, en condition de jeu réelle, pour ajuster le gain d'entrée, et effectuer les corrections paramétriques individuelles (couleur et placement dans le spectre sonore).
Après avoir fait ces réglages essentiels, on peut, éventuellement, rajouter des effets, le plus souvent, des réverbérations. Attention à ne pas en abuser : trop de réverb tue la précision du signal et peut provoquer un fouillis acoustique. Un [[Effet (musique)|effet]] bien dosé doit aérer, voire « colorer » une source, mais doit rester subtil et discret.
Le sonorisateur peut également choisir de placer des effets de correction de la [[Dynamique sonore|dynamique]] ([[Compresseur (audio)|compresseurs]], [[noise gate]]…), et règle l'affectation gauche-droite ou [[Panoramique (audio)|panoramique]].
Enfin, il termine par le réglage des différents [[Effet (musique)|effets]] ([[réverbération (acoustique)|réverbération]], [[Delay (effet)|delay]], modulations…), en fonction des requêtes des musiciens, et du placement tridimensionnel voulu (le retard et la réverbération décalent la position de l'instrument dans l'image sonore projetée.


; Retours
Il convient, bien sûr, de veiller à éviter le [[Effet Larsen|Larsen]]. On utilise pour cela un égaliseur stéréo 2 x 31 bandes (pour la façade), grace auquel on éliminera les fréquences qui accrochent. Pour les retours de scène, on utilise un égaliseur par enceintes.
Parallèlement, l'équalisation du circuit retour doit être faite, pour éliminer les fréquences gênant les musiciens, ou susceptibles de générer des [[effet larsen|sifflements]].
Une balance réussie, donc un mixage confortable pour les oreilles, doit se matérialiser par un alignement quasi rectiligne des faders de la console.Chaque [[fader]] doit se trouver entre -5 et 0 [[Décibel|dB]].


; Balance générale
Attention à réaliser un son le plus agréable possible pour le public, sans l'agresser. Éviter, autant que possible, de dépasser les 100 dB à la console (FOH). Si le son est trop fort ou trop agressif (trop médium ou trop aigu par ex.)le public prend la fuite, le concert est fichu !
Enfin, lorsque chaque source a été réglée, tous les musiciens reviennent pour jouer ensemble, et ajuster :
* les niveaux relatifs de chaque musicien (par ordre d'amplitude, la voix, les instruments, les percussions) ;
* le placement polyphonique ;
* le placement tridimensionnel (effets) ;
* les ajustements sonores permettant de bien séparer les instruments aux tonalités et harmoniques proches ;
* et surtout, les retours de scène, permettant aux musiciens d'entendre tous les instruments nécessaires à leur bonne écoute.


=== Surcroît de dynamique ===
Il est bien évidemment impossible de détailler ici une balance complète, car il faudrait y consacrer des milliers de lignes. C'est une action que l'on apprend uniquement sur le terrain, l'idéal étant de connaître un minimum de théorie physique et de principes acoustiques.
Lors de cette opération de balance générale, le sonorisateur examine le niveau et la sonorité de chaque source en tenant compte du surcroît d'énergie toujours apporté par les artistes en concert pour régler la ou les [[Console de mixage|consoles de mixage]], de façon à établir des bases sûres pour le concert, qui libèrent l'attention pour le mixage pendant la prestation et donnent les limites à ne pas dépasser pour éviter le ''[[Effet Larsen|larsen]]''.


=== Égalisation automatique ===
==Mixage==
De nombreux dispositifs informatisés permettent de simplifier, ou d'aider, le travail d'égalisation de salle. Si l'idée globale de cette opération est de compenser les fréquences de résonances et amplifier les fréquences amorties par la salle, ce travail se fait « à l'oreille ».
Néanmoins, l'usage d'un générateur de bruit rose (toutes les fréquences émises ont le même volume) assorti d'un indicateur de niveau sur un analyseur de spectre permet d'identifier visuellement − et très rapidement − les zones du spectre à corriger.


De nombreux égaliseurs électroniques sont même capables de générer eux-mêmes le bruit rose, et de proposer une correction pré-réglée, à l'aide d'une entrée dédiée pour un micro de test.
La balance au mixage musique ou audiovisuel, est le résultat du mélange organisé par le mixeur des différents "éléments source"<ref>éléments source: toutes les pistes qui seront source de la balance faite au mixage. Il peut y en avoir beaucoup.</ref>


Lors de ce réglage, il faut toutefois anticiper le changement de conditions sonores engendré par la présence du public : de nombreuses zones de rebond seront remplacées par les spectateurs et leur vêtements. Cela doit conduire le sonorisateur à corriger l'égalisation de salle juste avant le démarrage du public, parfois par l'émission d'un bruit rose caractéristique − et désagréable −.


== Notes et références ==
== Pour approfondir ==
=== Bibliographie ===
{{Références}}
{{...}}


== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[mixage]]
* [[Mixage audio|mixage]]
*[[Sonorisation]]
* [[Sonorisation]]


== Notes et références ==
=== Liens externes===
{{Références}}
*


=== Bibliographie ===
* [[À compléter]]


{{Portail|métiers|musique}}


[[Catégorie:Technologie du son]]
{{Portail|métiers|musique|cinéma}}
[[Catégorie:Termes de technique cinématographique|*F]]
[[Catégorie:Sonorisation]]
[[Catégorie:Acoustique]]

Dernière version du 20 octobre 2023 à 19:40

En sonorisation de concert, la balance représente l'action de doser les niveaux sonores des différentes origines, principalement les microphones des musiciens.

Dans les appareils de diffusion stéréophonique, le réglage de balance change le volume relatif des canaux gauche et droit. Il permet d'équilibrer les canaux et le centrage de l'image auditive. On trouve un potentiomètre de « balance » sur les chaînes haute-fidélité et dans les tranches stéréophoniques d'une console de mixage. Les tranches monophoniques disposent d'un potentiomètre de panoramique qui détermine dans quelles proportions le son doit être envoyé à gauche et à droite.

Sonorisation[modifier | modifier le code]

Vue d'une régie où est effectuée la balance d'un concert.

En sonorisation, la balance est le réglage et l'équilibrage de toutes les sources d'un concert de musique amplifiée de façon que tous les instruments et voix soient parfaitement distincts et agréables pour le public (le son "façade") mais aussi pour les musiciens sur scène (les sons "retours").

Séquencement[modifier | modifier le code]

Salle

C'est tout d'abord l'égalisation de salle qui est faite, généralement à partir d'une source enregistrée diffusée directement sur la façade, qui peut être aidée d'un analyseur de spectre et d'un générateur de bruit rose.

Balances individuelles

Pour chaque entrée (micro ou ligne), le réglage commence par la normalisation des niveaux d'entrée, via un ajustement du gain, pour le placer au maxi de sa dynamique, sans toutefois saturer les entrées. Le musicien teste ensuite l'entrée avec son instrument, en condition de jeu réelle, pour ajuster le gain d'entrée, et effectuer les corrections paramétriques individuelles (couleur et placement dans le spectre sonore). Le sonorisateur peut également choisir de placer des effets de correction de la dynamique (compresseurs, noise gate…), et règle l'affectation gauche-droite ou panoramique. Enfin, il termine par le réglage des différents effets (réverbération, delay, modulations…), en fonction des requêtes des musiciens, et du placement tridimensionnel voulu (le retard et la réverbération décalent la position de l'instrument dans l'image sonore projetée.

Retours

Parallèlement, l'équalisation du circuit retour doit être faite, pour éliminer les fréquences gênant les musiciens, ou susceptibles de générer des sifflements.

Balance générale

Enfin, lorsque chaque source a été réglée, tous les musiciens reviennent pour jouer ensemble, et ajuster :

  • les niveaux relatifs de chaque musicien (par ordre d'amplitude, la voix, les instruments, les percussions) ;
  • le placement polyphonique ;
  • le placement tridimensionnel (effets) ;
  • les ajustements sonores permettant de bien séparer les instruments aux tonalités et harmoniques proches ;
  • et surtout, les retours de scène, permettant aux musiciens d'entendre tous les instruments nécessaires à leur bonne écoute.

Surcroît de dynamique[modifier | modifier le code]

Lors de cette opération de balance générale, le sonorisateur examine le niveau et la sonorité de chaque source en tenant compte du surcroît d'énergie toujours apporté par les artistes en concert pour régler la ou les consoles de mixage, de façon à établir des bases sûres pour le concert, qui libèrent l'attention pour le mixage pendant la prestation et donnent les limites à ne pas dépasser pour éviter le larsen.

Égalisation automatique[modifier | modifier le code]

De nombreux dispositifs informatisés permettent de simplifier, ou d'aider, le travail d'égalisation de salle. Si l'idée globale de cette opération est de compenser les fréquences de résonances et amplifier les fréquences amorties par la salle, ce travail se fait « à l'oreille ». Néanmoins, l'usage d'un générateur de bruit rose (toutes les fréquences émises ont le même volume) assorti d'un indicateur de niveau sur un analyseur de spectre permet d'identifier visuellement − et très rapidement − les zones du spectre à corriger.

De nombreux égaliseurs électroniques sont même capables de générer eux-mêmes le bruit rose, et de proposer une correction pré-réglée, à l'aide d'une entrée dédiée pour un micro de test.

Lors de ce réglage, il faut toutefois anticiper le changement de conditions sonores engendré par la présence du public : de nombreuses zones de rebond seront remplacées par les spectateurs et leur vêtements. Cela doit conduire le sonorisateur à corriger l'égalisation de salle juste avant le démarrage du public, parfois par l'émission d'un bruit rose caractéristique − et désagréable −.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]