« Estavelle » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Typo. (espace dans parenthèse)
m v2.05b - Bot T3 PCS#52 - Correction syntaxique (Catégorie avant la dernière section)
 
(21 versions intermédiaires par 11 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{ébauche|géologie|terme géographique}}
{{ébauche|géologie|terme géographique}}
Une '''estavelle''' est une cavité, caractéristique des zones [[karst]]iques, qui se comporte comme une perte (ou [[ponor]]) lors des périodes sèches drainant l'eau des alentours. Lors des périodes pluvieuses elle se remplit d'eau au point de devenir une source temporaire.


Une '''estavelle''' est une cavité caractéristique des zones [[karst]]iques qui se comporte comme une [[Perte (hydrologie)|perte]] (ou [[ponor]]) lors des périodes sèches drainant l'eau des alentours. Lors des périodes pluvieuses elle se remplit d'eau au point de devenir une [[Source (hydrologie)|source]] temporaire.
{{Portail|Géologie}}


En faisant référence à sa fonction, on parle aussi de perte-[[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] ou [[inversac]].
[[Catégorie:Karst]]


== Exemples ==
[[en:Estavelle]]
* En [[Franche-Comté]], le puits de la [[Brême (rivière)|Brême]]<ref>http://www.csr-bfc.fr/fc/fc_sout/co_env/Breme.pdf</ref> sur la commune de [[Scey-Maisières]] montre le phénomène suivant :
** en période hydrologique moyenne, son niveau d’eau est stabilisé quelques mètres en dessous du sommet du puits et une partie des eaux du ruisseau de la Brême s'y écoule (voir première photo ci-dessous).
** en période de pluies importantes, l'eau remonte, le puits devient émissif et le trop-plein va rejoindre le ruisseau de la Brême.

<gallery mode="packed">
Maisières-Notre-Dame, le puits de la Brême.jpg|Le puits de la Brême en période normale.
Maisières-Notre-Dame, le puits de la Brême en crue.jpg|Le puits de la Brême en phase émission.
Scey-Maisières, le puits de la Brème à l'étiage.jpg|Le puits de la Brème à l'étiage.
</gallery>
* En [[Lorraine]], elles portent fréquemment le nom de deuilles.
* Dans le [[canton de Fribourg]] en [[Suisse]], l'estavelle de l'[[Hongrin]]<ref>https://map.geo.fr.ch/pdf/GIC/GIC_46_Estavelle%20de%20l%27Hongrin%20et%20source%20de%20la%20Neirivue.pdf</ref> sur la commune de [[Haut-Intyamon]].

== Étymologie ==
Ce terme vient du nom propre de l'''Estavelle'', ancienne [[source intermittente]] située à [[Cabrières (Hérault)]]. Le nom de la source viendrait lui-même de l'occitan ''estable'' « étable » ou ''estervel'' « tourbillon »<ref name="geze">{{Article |auteur1= Bernard Gèze |titre= Les Mésaventures des sources de l'Estavelle et de l'Inversac en Languedoc méditerranéen |périodique= International Journal of Speleology |volume= 16 |numéro= 3-4 |date= 1987 |pages= 101-109 |lire en ligne= https://digitalcommons.usf.edu/ijs/vol16/iss3/4/ |consulté le=25 octobre 2023 }}.</ref>. [[Joseph Jean-Baptiste Xavier Fournet|Joseph Fournet]] propose l'utilisation de ce mot comme terme en 1859<ref>{{Article |auteur1= Joseph Fournet |titre= Hydrographie souterraine |périodique= Mémoires de l'Académie impériale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, Classe des Sciences |volume= 8 |série= 2 |date= 1859 |pages= 211-296 |lire en ligne= |consulté le=26 octobre 2023 }}.</ref>, mais dans un autre sens<ref name="geze"/>. Le sens moderne est dû à [[Jovan Cvijić]]<ref>{{Ouvrage |auteur1= Jovan Cvijić |titre= La géographie des terrains calcaires |lieu= Belgrade |éditeur= Académie serbe des Sciences et des Arts |collection= Monographies |année= 1960 |numéro dans collection= 341, Classe des Sciences mathématiques et naturelles n° 25 |pages totales= 212 |lire en ligne= }}, œuvre posthume en français.</ref>.

== Références ==
{{Références}}


== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===

=== Articles connexes ===
* [[Lexique hydrologique]]
* [[Inversac]]
* [[Ponor]]
* [[Aven]]
* [[Doline]]
* [[Karst]]
* [[Source (hydrologie)|Source]]
* [[Exsurgence|Exutoire]]

{{Palette Relief de la Terre}}
{{Portail|géologie}}

[[Catégorie:Géomorphologie en domaine karstique]]

Dernière version du 29 octobre 2023 à 07:17

Une estavelle est une cavité caractéristique des zones karstiques qui se comporte comme une perte (ou ponor) lors des périodes sèches drainant l'eau des alentours. Lors des périodes pluvieuses elle se remplit d'eau au point de devenir une source temporaire.

En faisant référence à sa fonction, on parle aussi de perte-résurgence ou inversac.

Exemples[modifier | modifier le code]

  • En Franche-Comté, le puits de la Brême[1] sur la commune de Scey-Maisières montre le phénomène suivant :
    • en période hydrologique moyenne, son niveau d’eau est stabilisé quelques mètres en dessous du sommet du puits et une partie des eaux du ruisseau de la Brême s'y écoule (voir première photo ci-dessous).
    • en période de pluies importantes, l'eau remonte, le puits devient émissif et le trop-plein va rejoindre le ruisseau de la Brême.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Ce terme vient du nom propre de l'Estavelle, ancienne source intermittente située à Cabrières (Hérault). Le nom de la source viendrait lui-même de l'occitan estable « étable » ou estervel « tourbillon »[3]. Joseph Fournet propose l'utilisation de ce mot comme terme en 1859[4], mais dans un autre sens[3]. Le sens moderne est dû à Jovan Cvijić[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. http://www.csr-bfc.fr/fc/fc_sout/co_env/Breme.pdf
  2. https://map.geo.fr.ch/pdf/GIC/GIC_46_Estavelle%20de%20l%27Hongrin%20et%20source%20de%20la%20Neirivue.pdf
  3. a et b Bernard Gèze, « Les Mésaventures des sources de l'Estavelle et de l'Inversac en Languedoc méditerranéen », International Journal of Speleology, vol. 16, nos 3-4,‎ , p. 101-109 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Joseph Fournet, « Hydrographie souterraine », Mémoires de l'Académie impériale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, Classe des Sciences, 2e série, vol. 8,‎ , p. 211-296.
  5. Jovan Cvijić, La géographie des terrains calcaires, Belgrade, Académie serbe des Sciences et des Arts, coll. « Monographies » (no 341, Classe des Sciences mathématiques et naturelles n° 25), , 212 p., œuvre posthume en français.


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]