« Hymne national du Guatemala » : différence entre les versions

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| compositeur = Rafael Álvarez Ovalle
| date de composition = 1887
| date de composition = 1887
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'''''{{lang|es|Himno Nacional de Guatemala}}''''' ou '''''{{lang|es|Guatemala Feliz}}''''' est l'hymne national du Guatemala depuis [[1896]].
L{{'}}'''''{{lang|es|Himno Nacional de Guatemala}}''''', souvent appelé '''''{{lang|es|Guatemala Feliz}}''''', est l'[[hymne national]] du [[Guatemala]]. Le texte a été écrit à l'origine par le poète cubain {{lang|es|José Joaquín Palma}}, et la musique, composée en [[1897 en musique|1897]] par {{lang|es|Rafael Álvarez Ovalle}}. En 1934, {{lang|es|trans=José María Bonilla|texte=José María Bonilla Ruano}} apporte quelques modifications aux paroles.


== Histoire ==
Le morceau est issu d'une première version d'un hymne national datant de [[1887]] créé lors d'un concours national.
Comme tous les chants patriotiques du continent, l'hymne national du [[Guatemala]] a connu quelques vicissitudes. Après le concours infructueux que le président [[Justo Rufino Barrios]] a lancé en 1879 par l'intermédiaire de la société littéraire {{lang|es|El Porvenir}}, la direction du [[département de Guatemala]] lance un concours en 1887 pour choisir la musique sur laquelle on chantera les paroles de l'« hymne populaire » écrit par le poète Ramón Pereira Molina. Des compositeurs distingués participent à ce concours, qui est remporté par {{Lien|trad=Rafael Álvarez Ovalle|lang=es|fr=Rafael Álvarez Ovalle}}. On entonnera l'« hymne populaire » sur cette musique pendant dix ans sans qu'il soit adopté officiellement comme hymne national.


Le {{date-|26 juillet 1896}}, le président [[José María Reina Barrios|Reyna Barrios]] lance un nouveau concours national, d'une durée de près de trois mois, pour doter le pays d'un hymne officiel. Le jury, composé de José Leonard<ref>Leonardo, selon Victor Hugo Choc Cac.</ref>, de Francisco Castañeda et de [[José Joaquín Palma]]<ref>{{es}}[http://www.correosytelegrafos.gob.gt/Documentos/JJPalma.pdf Page sur le timbre publié pour le centenaire de la mort de José Joaquín Palma].</ref>, décerne le prix aux paroles d'un auteur « anonyme » le {{date-|28 octobre}}. Comme elles se marient parfaitement à la musique qu'il a composée dix ans plus tôt, Rafael Álvarez la soumet à nouveau et gagne le concours. Sa victoire lui vaut toutefois les moments les plus amers de son existence, car les perdants, mécontents que le gagnant soit un « petit indien » portent leur plainte jusqu'au chef d'État, Reyna Barrios. Trois autres jurys sont convoqués successivement pour juger les compositions proposées<ref>>{{Article|langue=es|prénom1=José Antonio|nom1=Garcia Urrea|titre=El 24 de este mes es el Día del Himno Nacional|jour={{1er}}|mois=octobre|année=2011|périodique=La Hora|url texte=http://www.lahora.com.gt/index.php/opinion/opinion/columnas/145034-el-24-de-este-mes-es-el-dia-del-himno-nacional}}.</ref>. C'est ainsi que Reyna Barrios, son cabinet et des personnalités du monde musical réécoutent toutes les œuvres en concurrence, et le {{date|1er| février|1897}}, celle d'Álvarez Ovalle est adoptée officiellement comme musique de l'hymne national. La première exécution est donnée le {{date-|14 mars 1897}}, lors d'une soirée lyrico-littéraire tenue au [[théâtre Colón]], dans le cadre des festivités de l'Exposition centraméricaine ; l'hymne est entonné par les élèves du Conservatoire national de musique<ref>{{en}}[http://www.nationalanthems.info/gt.htm ''Guatemala : "Himno Nacional de Guatemala" (National Anthem of Guatemala)''].</ref>{{,}}<ref name=honor/>. Ce n'est que 14 ans plus tard que le poète cubain José Joaquín Palma révèle être l'auteur anonyme des paroles avant de mourir ; on suppose qu'il les écrivit en juillet et en {{date-|août 1896}}<ref name=honor>{{Article|langue=es|prénom1=Fernando|nom1=Molinedo|titre=Honor a José Joaquín Palma, autor de la letra del Himno Nacional|jour=30|mois=juillet|année=2011|périodique=La Hora|url texte=http://www.lahora.com.gt/index.php/cultura/cultura/musica/4575-honor-a-jose-joaquin-palma-autor-de-la-letra-del-himno-nacional}}.</ref>. Le {{date-|15 septembre 1910}}, le président [[Manuel José Estrada Cabrera|Manuel Estrada Cabrera]] le reconnaît pour être l'auteur de l'hymne national.
En 1896, un nouveau concours a été organisé, la musique est celle de la version précédente de l'hymne national composée par {{lang|es|Rafael Álvarez Ovalle}}, l'auteur des paroles, le poète cubain {{lang|es|José Joaquín Palma}}, restera anonyme jusqu'en 1911.


En {{date-|juillet 1934}}, sur la proposition du grammairien {{Lien|trad=José Maria Bonilla|lang=es|fr=José Maria Bonilla Ruano}}, le gouvernement de [[Jorge Ubico Castañeda]] charge ce grammarien de modifier l'hymne national<ref>{{es}}Victor Hugo Choc Cac, [http://victorhugocc.choccac.com/2008/03/historia-del-himno-nacional-de-guatemala-compositores-reformador-himno-popular-de-guatemala ''Historia del Himno Nacional de Guatemala, Compositores, Reformador, Himno Popular de Guatemala''], 14 mars 2008.</ref>. Le 26, le président du pays sanctionne en bonne et due forme les modifications, et le {{date-|3 août}}, l'hymne est interprété pour la première fois dans sa version modifiée<ref name=honor/>.
La version actuelle de l'hymne national est une version modifiée en [[1934]] par {{lang|es|José María Bonilla}}.

En {{date-|mars 1964}}, le colonel et chef de gouvernement [[Enrique Peralta Azurdia]] fait construire une vitrine au sculpteur {{Lien|lang=es|trad=Rodolfo Galeotti Torres}} au prix de [[Quetzal (monnaie)|{{unité|2800|Q}}]] pour y abriter notamment, à la Bibliothèque nationale, les manuscrits de l'hymne national que la petite-fille du poète cubain a offerts au Guatemala<ref name=honor/>.

En 1897, l'Académie de musique de Milan déclare que ''Guatemala Feliz'' est l'hymne national le plus beau du monde, et en 1965, les [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] considèrent cet hymne, la ''Marseillaise'' et celui de la Tchécoslovaquie comme les hymnes les plus beaux du monde, avant d'abandonner cette catégorisation en 1999<ref>{{Article|langue=es|prénom1=Fernando|nom1=Magzul|titre=Plagio del himno Nacional indigna a la Casa de la Cultura de San Juan Comalapa|jour=8|mois=août|année=2010|périodique=Prensa Libre|url texte=http://www.prensalibre.com.gt/noticias/comunitario/Plagio-Himno-Nacional-Cultura-Comalapa_0_313168798.html?commentsPage=24|consulté le = 16 juillet 2012}}.</ref>.


== Paroles ==
== Paroles ==
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|<poem>{{lang|es|Guatemala Feliz... ya tus aras
Guatemala Feliz... ya tus aras
no ensangrienta feroz el verdugo:
no ensangrienta feroz el verdugo:
ni hay cobardes que laman el yugo
ni hay cobardes que laman el yugo
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más que el cóndor y el águila real,
más que el cóndor y el águila real,
y en sus alas levante hasta el cielo,
y en sus alas levante hasta el cielo,
Guatemala, tu nombre inmortal!}}</poem>
Guatemala, tu nombre inmortal!
| langue= es-419
|<poem>{{lang|es|¡Guatemala Feliz...! que tus aras
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Heureux Guatemala ! Le bourreau féroce
n'ensanglante plus tes autels,
et il n'y a ni poltrons qui lèchent le joug
ni tyrans qui te crachent à la face.

Si une invasion étrangère
menace demain ton sol sacré,
ton beau drapeau ensanglanté
servira de linceul à l'audacieux.

''Chœur''
Ton beau drapeau ensanglanté
servira de linceul à l'audacieux,
car ton peuple à l'âme féroce
sera mort plutôt qu'esclave.

Avec tes vieilles chaînes dures,
tu forgeas, d'une main courroucée,
la charrue qui féconde le sol
et l'épée qui sauve l'honneur.

Nos pères luttèrent un jour,
enflammés par une ardeur patriotique,
t'arrachèrent du poulain sanglant
et t'élevèrent un trône d'amour.

''Chœur''
T'arrachèrent du poulain sanglant
et t'élevèrent un trône d'amour,
car, à l'accent énergique de patrie,
le crime meurt et l'erreur s'écroule.

Ton drapeau est un morceau de ciel
entre des nuages d'une nette blancheur,
et gare à celui qui, d'une main parjure,
osera tacher ses couleurs,

Car tes fils fiers et courageux
voient avec joie, dans la rude bataille,
le torrent de sang fumer
sous le choc vif de l'acier.

''Chœur''
Le torrent de sang fumer
sous le choc vif de l'acier,
car l'honneur est leur seul joyau
et l'autel de la patrie, leur autel.

Appuyé sur les Andes superbes,
au bruit sonore de deux mers,
tu t'endors sous l'aile or et écarlate
du beau quetzal,

Oiseau indien qui vit sur tes armoiries,
palladium qui protège ton sol.
Qu'il s'élève plus haut
que le condor et l'aigle royal !

''Chœur''
Qu'il s'élève plus haut
que le condor et l'aigle royal
et que, sur ses ailes, il porte au ciel,
Guatemala, ton nom immortel !
}}
|valign="top" width="25%"|{{vers|texte=
¡Guatemala Feliz...! que tus aras
no profane jamás el verdugo;
no profane jamás el verdugo;
ni haya esclavos que laman el yugo
ni haya esclavos que laman el yugo
Ligne 166 : Ligne 242 :
más que el cóndor y el águila real,
más que el cóndor y el águila real,
y en sus alas levante hasta el cielo,
y en sus alas levante hasta el cielo,
Guatemala, tu nombre inmortal!}}</poem>
Guatemala, tu nombre inmortal!
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|valign="top"|Traduction en cours...
}}
|<poem>{{lang|en|Happy Guatemala, may your altar
|valign="top" width="25%"|{{vers|texte=
Never be trampled by the tormentor
Heureux Guatemala ! Que le bourreau
Nor should slaves lick the yoke
ne profane jamais tes autels
Nor should tyrants spit in your face
ni qu'il y ait d'esclaves qui lèchent le joug
ni de tyrans qui te crachent à la face.


Si une invasion étrangère
If tomorrow your sacred soil
menace demain ton sol sacré,
Is threatened by foreign invasion
flottant au vent, ton beau drapeau
Free into the wind, your beautiful flag
invitera à vaincre ou à mourir.
To victory or death it will call


''Chorus''
''Chœur''
Flottant au vent, ton beau drapeau
Free into the wind, your beautiful flag
invitera à vaincre ou à mourir,
To victory or death it will call
car ton peuple à l'âme féroce
Since your people, with fiery soul
sera mort plutôt qu'esclave.
Will die before becoming slaves


Avec tes vieilles chaînes dures,
From your old and hard chains
tu forgeas, d'une main courroucée,
You forged, with an ire-driven hand,
la charrue qui féconde le sol
The plow that fertilizes the soil
et l'épée qui sauve l'honneur.
And the sword that saves honor.


Nos pères luttèrent un jour,
Our fathers fought one day,
enflammés par une ardeur patriotique,
Lit up in patriotic burning
et réussirent, sans affrontement sanglant,
And they were able, without bloody clash,
à te placer sur un trône d'amour.
To place you on a throne of love.


''Chorus''
''Chœur''
Et réussirent, sans affrontement sanglant,
And they were able, without bloody clash,
à te placer sur un trône d'amour,
To place you on a throne of love,
car ils donnèrent vie à l'idéal rédempteur
That our Nation, in energetic assent,
{{Doute||de patrie avec énergie}}.
Gave life to the ideal redeemer.


Ton drapeau est un morceau de ciel
Your emblem shows a piece of the sky
où un nuage saisit sa blancheur,
In which a cloud gets its whiteness
et gare à celui qui, par une aveugle folie,
Wretched is he who dares in madness
prétendra tacher ses couleurs,
stain your colors


Car tes fils fiers et courageux,
Well, your brave and proud sons
qui vénèrent la paix comme un joyau,
who admire the peace within
ne se soustraient jamais à la rude bataille
will never avoid the rough battles
s'ils défendent leur terre et leur foyer.
if they are to defend their land and their home.


''Chorus''
''Chœur''
Ne se soustraient jamais à la rude bataille
They will never avoid the rough battles
s'ils défendent leur terre et leur foyer,
if they are to defend their land and their home
{{Doute||car l'autel de la patrie est le leur,
that honor is the idea that reigns their souls
tant leur âme ne conçoit que l'honneur}}.
and the altar of the mother country their altar


Appuyé sur les Andes superbes,
Lying in the magnificent Ande
au bruit sonore de deux mers,
with two oceans at hearing distance
tu t'endors sous l'aile or et écarlate
under the wing of seeds and gold
du beau quetzal,
you become entranced from the beautiful quetzal


Oiseau indien qui vit sur tes armoiries,
Native bird that lives in your seal
palladium qui protège ton sol.
protector that protects your soil
Qu'il s'élève plus haut
hopefully he will fly high
more than the condor and the royal eagle!
que le condor et l'aigle royal !


''Chorus''
''Chœur''
Qu'il s'élève plus haut
Hopefully he will fly high
more than the condor and the royal eagle
que le condor et l'aigle royal
et que, sur ses ailes, il porte au ciel,
and in his wings, raise up to the sky:
Guatemala, your immortal name!}}</poem>
Guatemala, ton nom immortel !
}}
|}
|}


== Notes et références ==
[[Catégorie:Guatemala]]
{{Traduction/Référence|es|Himno de Guatemala|57636658}}
[[Catégorie:hymne national]]
{{Références}}

{{Palette Hymnes nationaux d'Amérique}}
{{Portail|Guatemala|chanson}}


[[Catégorie:Hymne national en espagnol|Guatemala]]
[[bg:Химн на Гватемала]]
[[Catégorie:Musique guatémaltèque]]
[[de:Guatemala Feliz]]
[[el:Himno Nacional de Guatemala]]
[[en:Himno Nacional de Guatemala]]
[[es:Himno de Guatemala]]
[[fi:Guatemala Feliz]]
[[ja:グアテマラの国歌]]
[[jv:Guatemala Feliz]]
[[ko:과테말라의 국가]]
[[lt:Gvatemalos himnas]]
[[nl:Guatemala Feliz]]
[[pl:Hymn Gwatemali]]
[[pt:Himno Nacional de Guatemala]]
[[ro:Guatemala Feliz]]
[[ru:Гимн Гватемалы]]

Dernière version du 6 novembre 2023 à 18:03

Guatemala Feliz (es)
Heureux Guatemala
Image illustrative de l’article Hymne national du Guatemala
Début de la partition de l'hymne national

Hymne national du Drapeau du Guatemala Guatemala
Autre(s) nom(s) Himno Nacional de Guatemala (es)
Paroles José Joaquín Palma
(version originale)
José María Bonilla Ruano
(modifications)
1896, 1934
Musique Rafael Álvarez Ovalle
1887
Adopté en 1896 (paroles), 1897 (musique), 1934 (modifications)
Fichier audio
Hymne national du Guatemala (instrumentale)
noicon
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Fichier audio externe Guatemala Feliz

L'Himno Nacional de Guatemala, souvent appelé Guatemala Feliz, est l'hymne national du Guatemala. Le texte a été écrit à l'origine par le poète cubain José Joaquín Palma, et la musique, composée en 1897 par Rafael Álvarez Ovalle. En 1934, José María Bonilla Ruano (José María Bonilla) apporte quelques modifications aux paroles.

Histoire[modifier | modifier le code]

Comme tous les chants patriotiques du continent, l'hymne national du Guatemala a connu quelques vicissitudes. Après le concours infructueux que le président Justo Rufino Barrios a lancé en 1879 par l'intermédiaire de la société littéraire El Porvenir, la direction du département de Guatemala lance un concours en 1887 pour choisir la musique sur laquelle on chantera les paroles de l'« hymne populaire » écrit par le poète Ramón Pereira Molina. Des compositeurs distingués participent à ce concours, qui est remporté par Rafael Álvarez Ovalle (es). On entonnera l'« hymne populaire » sur cette musique pendant dix ans sans qu'il soit adopté officiellement comme hymne national.

Le , le président Reyna Barrios lance un nouveau concours national, d'une durée de près de trois mois, pour doter le pays d'un hymne officiel. Le jury, composé de José Leonard[1], de Francisco Castañeda et de José Joaquín Palma[2], décerne le prix aux paroles d'un auteur « anonyme » le . Comme elles se marient parfaitement à la musique qu'il a composée dix ans plus tôt, Rafael Álvarez la soumet à nouveau et gagne le concours. Sa victoire lui vaut toutefois les moments les plus amers de son existence, car les perdants, mécontents que le gagnant soit un « petit indien » portent leur plainte jusqu'au chef d'État, Reyna Barrios. Trois autres jurys sont convoqués successivement pour juger les compositions proposées[3]. C'est ainsi que Reyna Barrios, son cabinet et des personnalités du monde musical réécoutent toutes les œuvres en concurrence, et le , celle d'Álvarez Ovalle est adoptée officiellement comme musique de l'hymne national. La première exécution est donnée le , lors d'une soirée lyrico-littéraire tenue au théâtre Colón, dans le cadre des festivités de l'Exposition centraméricaine ; l'hymne est entonné par les élèves du Conservatoire national de musique[4],[5]. Ce n'est que 14 ans plus tard que le poète cubain José Joaquín Palma révèle être l'auteur anonyme des paroles avant de mourir ; on suppose qu'il les écrivit en juillet et en [5]. Le , le président Manuel Estrada Cabrera le reconnaît pour être l'auteur de l'hymne national.

En , sur la proposition du grammairien José Maria Bonilla Ruano (es), le gouvernement de Jorge Ubico Castañeda charge ce grammarien de modifier l'hymne national[6]. Le 26, le président du pays sanctionne en bonne et due forme les modifications, et le , l'hymne est interprété pour la première fois dans sa version modifiée[5].

En , le colonel et chef de gouvernement Enrique Peralta Azurdia fait construire une vitrine au sculpteur Rodolfo Galeotti Torres (es) au prix de 2 800 Q pour y abriter notamment, à la Bibliothèque nationale, les manuscrits de l'hymne national que la petite-fille du poète cubain a offerts au Guatemala[5].

En 1897, l'Académie de musique de Milan déclare que Guatemala Feliz est l'hymne national le plus beau du monde, et en 1965, les Nations unies considèrent cet hymne, la Marseillaise et celui de la Tchécoslovaquie comme les hymnes les plus beaux du monde, avant d'abandonner cette catégorisation en 1999[7].

Paroles[modifier | modifier le code]

Version originale (1896) (es) Traduction de la
version de 1896
Version modifiée (1934) (es) Traduction de la
version de 1934

Guatemala Feliz... ya tus aras
no ensangrienta feroz el verdugo:
ni hay cobardes que laman el yugo
ni tiranos que escupan tu faz.

Si mañana tu suelo sagrado
lo profana invasión extranjera
tinta en sangre tu hermosa bandera
de mortaja al audaz servirá

Coro
Tinta en sangre tu hermosa bandera
de mortaja al audaz servirá
que tu pueblo con ánima fiera
antes muerto que esclavo será.

De tus viejas y duras cadenas
tú fundiste con mano iracunda
el arado que el suelo fecunda
y la espada que salva el honor.

Nuestros padres lucharon un día
encendidos en patrio ardimiento,
te arrancaron del potro sangriento
y te alzaron un trono de amor.

Coro
Te arrancaron del potro sangriento
y te alzaron un trono de amor
que de patria al enérgico acento
muere el crimen y se hunde el error.

Es tu enseña pedazo de cielo
entre nubes de nítida albura,
y ¡ay de aquél que con mano perjura
sus colores se atreva a manchar!

Que tus hijos valientes y altivos
ven con gozo en la ruda pelea
el torrente de sangre que humea
del acero al vibrante chocar.

Coro
El torrente de sangre que humea
del acero al vibrante chocar,
que es tan solo el honor su presea
y el altar de la patria, su altar.

Recostada en el Ande soberbio,
de dos mares al ruido sonoro,
bajo el ala de grana y de oro
te adormeces del bello quetzal;

Ave indiana que vive en tu escudo,
paladión que protege tu suelo,
¡ojalá que remonte su vuelo
más que el cóndor y el águila real!

Coro
¡Ojalá que remonte su vuelo
más que el cóndor y el águila real,
y en sus alas levante hasta el cielo,
Guatemala, tu nombre inmortal!

Heureux Guatemala ! Le bourreau féroce
n'ensanglante plus tes autels,
et il n'y a ni poltrons qui lèchent le joug
ni tyrans qui te crachent à la face.

Si une invasion étrangère
menace demain ton sol sacré,
ton beau drapeau ensanglanté
servira de linceul à l'audacieux.

Chœur
Ton beau drapeau ensanglanté
servira de linceul à l'audacieux,
car ton peuple à l'âme féroce
sera mort plutôt qu'esclave.

Avec tes vieilles chaînes dures,
tu forgeas, d'une main courroucée,
la charrue qui féconde le sol
et l'épée qui sauve l'honneur.

Nos pères luttèrent un jour,
enflammés par une ardeur patriotique,
t'arrachèrent du poulain sanglant
et t'élevèrent un trône d'amour.

Chœur
T'arrachèrent du poulain sanglant
et t'élevèrent un trône d'amour,
car, à l'accent énergique de patrie,
le crime meurt et l'erreur s'écroule.

Ton drapeau est un morceau de ciel
entre des nuages d'une nette blancheur,
et gare à celui qui, d'une main parjure,
osera tacher ses couleurs,

Car tes fils fiers et courageux
voient avec joie, dans la rude bataille,
le torrent de sang fumer
sous le choc vif de l'acier.

Chœur
Le torrent de sang fumer
sous le choc vif de l'acier,
car l'honneur est leur seul joyau
et l'autel de la patrie, leur autel.

Appuyé sur les Andes superbes,
au bruit sonore de deux mers,
tu t'endors sous l'aile or et écarlate
du beau quetzal,

Oiseau indien qui vit sur tes armoiries,
palladium qui protège ton sol.
Qu'il s'élève plus haut
que le condor et l'aigle royal !

Chœur
Qu'il s'élève plus haut
que le condor et l'aigle royal
et que, sur ses ailes, il porte au ciel,
Guatemala, ton nom immortel !

¡Guatemala Feliz...! que tus aras
no profane jamás el verdugo;
ni haya esclavos que laman el yugo
ni tiranos que escupan tu faz.

Si mañana tu suelo sagrado
lo amenaza invasión extranjera,
libre al viento tu hermosa bandera
a vencer o a morir llamará.

Coro
Libre al viento tu hermosa bandera
a vencer o a morir llamará;
que tu pueblo con ánima fiera
antes muerto que esclavo será.

De tus viejas y duras cadenas
tú forjaste con mano iracunda,
el arado que el suelo fecunda
y la espada que salva el honor.

Nuestros padres lucharon un día
encendidos en patrio ardimiento,
y lograron sin choque sangriento
colocarte en un trono de amor.

Coro
Y lograron sin choque sangriento
colocarte en un trono de amor,
que de patria en enérgico acento
dieron vida al ideal redentor.

Es tu enseña pedazo de cielo
en que prende una nube su albura,
y ¡ay! de aquel que con ciega locura
sus colores pretenda manchar.

Pues tus hijos valientes y altivos,
que veneran la paz cual presea,
nunca esquivan la ruda pelea
si defienden su tierra y su hogar.

Coro
Nunca esquivan la ruda pelea
si defienden su tierra y su hogar,
que es tan sólo el honor su alma idea
y el altar de la patria su altar.

Recostada en el ande soberbio,
de dos mares al ruido sonoro,
bajo el ala de grana y de oro
te adormeces del bello Quetzal.

Ave indiana que vive en tu escudo,
paladión que protege tu suelo;
¡ojalá que remonte su vuelo,
más que el cóndor y el águila real!

Coro
¡Ojalá que remonte su vuelo,
más que el cóndor y el águila real,
y en sus alas levante hasta el cielo,
Guatemala, tu nombre inmortal!

Heureux Guatemala ! Que le bourreau
ne profane jamais tes autels
ni qu'il y ait d'esclaves qui lèchent le joug
ni de tyrans qui te crachent à la face.

Si une invasion étrangère
menace demain ton sol sacré,
flottant au vent, ton beau drapeau
invitera à vaincre ou à mourir.

Chœur
Flottant au vent, ton beau drapeau
invitera à vaincre ou à mourir,
car ton peuple à l'âme féroce
sera mort plutôt qu'esclave.

Avec tes vieilles chaînes dures,
tu forgeas, d'une main courroucée,
la charrue qui féconde le sol
et l'épée qui sauve l'honneur.

Nos pères luttèrent un jour,
enflammés par une ardeur patriotique,
et réussirent, sans affrontement sanglant,
à te placer sur un trône d'amour.

Chœur
Et réussirent, sans affrontement sanglant,
à te placer sur un trône d'amour,
car ils donnèrent vie à l'idéal rédempteur
Phrase à traduire sur laquelle le doute persiste, en premier argumentde patrie avec énergie.

Ton drapeau est un morceau de ciel
où un nuage saisit sa blancheur,
et gare à celui qui, par une aveugle folie,
prétendra tacher ses couleurs,

Car tes fils fiers et courageux,
qui vénèrent la paix comme un joyau,
ne se soustraient jamais à la rude bataille
s'ils défendent leur terre et leur foyer.

Chœur
Ne se soustraient jamais à la rude bataille
s'ils défendent leur terre et leur foyer,
Phrase à traduire sur laquelle le doute persiste, en premier argumentcar l'autel de la patrie est le leur,
tant leur âme ne conçoit que l'honneur
.

Appuyé sur les Andes superbes,
au bruit sonore de deux mers,
tu t'endors sous l'aile or et écarlate
du beau quetzal,

Oiseau indien qui vit sur tes armoiries,
palladium qui protège ton sol.
Qu'il s'élève plus haut
que le condor et l'aigle royal !

Chœur
Qu'il s'élève plus haut
que le condor et l'aigle royal
et que, sur ses ailes, il porte au ciel,
Guatemala, ton nom immortel !

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Leonardo, selon Victor Hugo Choc Cac.
  2. (es)Page sur le timbre publié pour le centenaire de la mort de José Joaquín Palma.
  3. >(es) José Antonio Garcia Urrea, « El 24 de este mes es el Día del Himno Nacional », La Hora,‎ (lire en ligne).
  4. (en)Guatemala : "Himno Nacional de Guatemala" (National Anthem of Guatemala).
  5. a b c et d (es) Fernando Molinedo, « Honor a José Joaquín Palma, autor de la letra del Himno Nacional », La Hora,‎ (lire en ligne).
  6. (es)Victor Hugo Choc Cac, Historia del Himno Nacional de Guatemala, Compositores, Reformador, Himno Popular de Guatemala, 14 mars 2008.
  7. (es) Fernando Magzul, « Plagio del himno Nacional indigna a la Casa de la Cultura de San Juan Comalapa », Prensa Libre,‎ (lire en ligne).