Aller au contenu

« Kiryat Shmona » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Crochet.david.bot (discuter | contributions)
m Robot : Correction modèle {{Lien web}} : retrait des http dans le paramètre site (requête) et indication des éventuels liens brisés.
 
(45 versions intermédiaires par 30 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{ébauche|ville d'Israël}}
{{Infobox Ville d'Israël
| nom = Kiryat Shmona

| nom en hébreu et en arabe = {{he|texte=קִרְיַת שְׁמוֹנָה}} {{ar|texte=كريات شمونة}}
{{Infobox Ville d'Israël|
nomville=Kiryat Shmona|
| blason = Coat of arms of Kiryat Shmona.png
| image = Kiryat shmona 2006.jpg
nom en hébreu et en arabe={{he|texte=קִרְיַת שְׁמוֹנָה}} {{ar|texte=كريات شمونة}}|
blason=Coat of arms of Kiryat Shmona.png|
| légende = Kiryat Shmona durant l'hiver [[2006]]
district=[[District nord (Israël-Golan)|District nord]]|
| district = [[District nord (Israël)|District nord]]
région historique=[[Galilée (région)|Galilée]]|
| région historique = [[Galilée (région)|Galilée]]
date de création=1950|
| date de création = 1949
latitude=33.209665|
| latitude = 33.209665
longitude=35.569679|
| longitude = 35.569679
superficie=9.96|
| superficie = 9.96
altitude=90 m|
| altitude = 150
population=22100|
| population = 22336
| année_pop = 2021
date pop=2004|
| maire = Avihay Shtern
densité=2 209|
| siteweb =
maire =|
siteweb=|
}}
}}
[[Image:Kiryat shmona 2006.jpg|left|thumb|Qiryat Shemona en hiver 2006]]
'''Qiryat Shemona''' (en [[hébreu]], '''קִרְיַת שְׁמוֹנָה''', '''Kiryat Shmona''' qui veut dire ''Cité des 8'') est une ville située dans la [[vallée de la Houla]] près de la frontière libanaise. Selon le bureau central des statistiques israélien, la population était de 21400 habitants à la fin de l'année [[2001]].


'''Qiryat Shemona''', en [[hébreu]], '''קִרְיַת שְׁמוֹנָה''', ou '''Kiryat Shmona''' qui veut dire ''« Cité des huit »'', est une ville [[Israël|israélienne]], située près de la frontière [[Liban|libanaise]], à l’extrême nord-est du pays. Elle a été fondée en mai [[1949]] sur l'emplacement de l'ancien village arabe de [[Al-Khalisah]]. Selon le [[Bureau central des statistiques israélien]], la population était de {{nombre|23100|habitants}} lors de l'année [[2007]]. Selon la collecte des données faites en 2019, la population est à cette date de 25 512 habitants.
Qiryat Shemona est souvent la cible de tirs de roquettes [[Katyusha]] tirées par les militants du [[Hezbollah]].

La majorité de ses habitants sont aujourd'hui des [[Histoire des Juifs au Maroc|juifs originaires du Maroc]].

== Géographie ==
La cité de Kiryat Shmona est située dans le [[doigt de la Galilée]], au sein de la [[vallée de la Houla]], à environ cinq kilomètres au sud et deux kilomètres à l'est de la frontière avec le [[Liban]]. Son altitude est d'environ 150 mètres.


== Histoire ==
== Histoire ==
=== Fondation ===
La ville a été fondée en 1950 sur l'emplacement de l'ancien village arabe de [[Khalasah]] en tant que camp de transit pour immigrants ([[ma'abara]]).
[[File:המסגד בקריית שמונה, מבט מדרום 02.jpg|thumb|right|Musée historique de Kiryat Shmona, autrefois la mosquée d'Al-Khalisah]]
La ville a été fondée en mai [[1949]] sur l'emplacement de l'ancien village arabe de [[Al-Khalisah]] dont les habitants ont fui leur commune après la prise de [[Safed]] par la [[Haganah]] pendant la [[guerre israélo-arabe de 1948]]. Les habitants du village avaient tenté de trouver un accord avec les autorités israéliennes qui avaient rejeté leurs propositions<ref>Morris, Benny (2004). ''The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited.'' Cambridge University Press. pp. 250–251.</ref>.


Kiryat Shmona fut au départ des Arabes palestiniens, un village qui servit de [[Camps de transit en Israël|camp de transit]] (en hébreu : [[ma'abara]]) dont les premiers résidents furent des [[juifs yéménites]] arrivés dès {{date-|juillet 1949}}. Les relations entre les immigrants et les vétérans des [[kibboutzim]] voisins furent tendues<ref>{{article|année=2016|titre=The kibbutz and the ma’abara (transit camp): The case of the Upper Galilee kibbutzim and Kiryat Shmona, 1949–1953|url=http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13531042.2016.1140878#abstract|journal=Journal of Israeli History|volume=35|pages=17–37|auteur=Amir Goldstein}}</ref> ; cette situation correspond à bien d'autres cas où les kibboutzim, tenus par des [[ashkénazes]], ont échoué à intégrer les immigrants [[juifs orientaux]]<ref>Yuval Achouch, Yoann Morvan, « Kibboutz et "villes de développement" en Israël : Les utopies sionistes, des idéaux piégés par une histoire tourmentée », justice spatiale | spatial justice, n° 5 déc. 2012-déc. 2013 | dec. 2012-dec. 2013, http://www.jssj.org</ref>.
Le nom de la ville Qiryat Shemona, ''Cité des 8'' en français, fut donnée en mémoire de [[Joseph Trumpeldor]] et de ses 7 hommes qui furent tués en défendant [[Tel Haï]].


Le camp de transit de Kiryat Shmona s'est transformé ensuite en [[ville de développement]], à l'exemple d'autres [[ma'abarot]] ; cette mutation eut lieu dans ce cas précis dès [[1953]].
=== Massacre de Qiryat Shemona ===
Le [[11 avril]] [[1974]], trois membres du commandement général du [[Front populaire de libération de la Palestine]] traversèrent la frontière israélienne depuis le [[Liban]]. Ils entrèrent dans un immeuble et tuèrent les 18 habitants dont 9 enfants.


Si, dans les premières années, les immigrants étaient originaires du Yémen et de Roumanie, par la suite, arrivèrent surtout des juifs en provenance du Maroc.
=== Conflit israélo-libanais de 2006 ===

Lors du [[conflit israélo-libanais de 2006]] la ville est la cible des missiles envoyés par le [[Hezbollah]] depuis le [[Liban]]. Le 9 août 2006, les autorités israéliennes ont demandé à la population d'évacuer la ville.
=== Nom ===
Le nom de Kiryat Shmona, ''Cité des huit'' en [[français]], fut donnée en 1950 par le gouvernement travailliste en mémoire de [[Joseph Trumpeldor]], activiste sioniste d'origine russe et de ses sept hommes qui furent tués en 1920 en défendant Tel Haï, qui avait été attaqué par des Arabes palestiniens.

=== Confits militaires israélo-arabes ===
Située à peine deux kilomètres à l'est de la frontière libanaise, la ville a été la cible privilégiée d'attaques armées ou de bombardements d'artillerie ou de roquettes. Avraham Sala et Mark Iris soulignent, dans un livre paru en 1977 et consacré aux villes nouvelles, le fait que le gouvernement israélien a choisi l'emplacement des [[Camps de transit en Israël|camps de transit]] accueillant des immigrants [[Juifs mizrahim|mizrahim]] (orientaux ou séfarades) pour une bonne part dans des zones frontalières, par conséquent dans des lieux qui connaissent une grande insécurité<ref>Avraham Shama,Mark Iris, ''Immigration Without Integration: Third World Jews in Israel'', Cambridge, 1977, p.48, lire en ligne : [https://books.google.fr/books?id=JZKI3XpB5RAC&pg=PA61&lpg=PA61&dq=ma'abarot+security&source=bl&ots=MC181aF2H_&sig=O22_icEsRMqo8AJVQ2iQ3uQBA9U&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi6uZmzrezXAhXDXBQKHZPBBcwQ6AEIRTAG#v=onepage&q=Israeli%20sovereignty&f=false]</ref>.

==== Massacre de Kiryat Shmona en 1974 ====
Le {{date|11 avril 1974}}, trois membres du commandement général du [[Front populaire de libération de la Palestine]] traversèrent la frontière israélienne depuis le [[Liban]]. Ils entrèrent dans un immeuble et tuèrent les dix-huit occupants, tous civils dont neuf enfants. Une tentative de négociation avait lieu sur place, avec la présence de l'ambassadeur de France en Israël, qui s'était déplacé spécifiquement mais elle n'aboutit pas et ne servit à rien
==== Conflit israélo-libanais de 2006 ====
Lors du [[conflit israélo-libanais de 2006]], la ville est la cible des [[Katyusha|missiles]] envoyés par le [[Hezbollah]] depuis le [[Liban]]. Le {{date|9 août 2006}}, les autorités [[Israël|israéliennes]] ont demandé à la population d'évacuer la ville.


== Démographie ==
== Démographie ==
D'après une étude de 2001 faite par le bureau des statistiques israélien, 97,9 % des habitants sont juifs.
D'après une étude datant de [[2001]] faite par le bureau central des statistiques [[Israël|israélien]], 97,9 % des habitants sont [[Judaïsme|juifs]]. Parmi la population juive de la ville, une grande partie est d’origine [[séfarade]] et [[Juifs mizrahim|Mizrahi]]. De nombreux travailleurs de l’industrie sont employés dans les entreprises de la cité et dans les [[kibboutzim]] voisins.

Il y a {{formatnum:10800}} hommes et {{formatnum:10700}} femmes. La population de la ville est divisée comme suit :
A cette époque, il y avait {{nombre|10800|hommes}} et {{nombre|10700|femmes}}. La population de la ville était la suivante:
* 33,5 % entre 0 et 19 ans
* 33,5 % entre 0 et 19 ans
* 19,8 % entre 20 et 29 ans
* 19,8 % entre 20 et 29 ans
Ligne 45 : Ligne 59 :


== Économie ==
== Économie ==
{{refnec|En 2000, il y a 8,303 salariés et 467 indépendants. Le salaire moyen en 2000 est de 4306 [[shekel]]s (environ {{Unité|775|euros}} en 2005), soit une augmentation de 4,6 % sur l'année 2000. Les hommes gagnent en moyenne 5443 [[shekel]]s (environ {{Unité|980|euros}} en 2005) soit une augmentation de 7,1 %) alors que les femmes gagnent 3065 [[shekel]]s (environ {{Unité|550|euros}} en 2005) soit une diminution de -2,2 %. Le salaire moyen des indépendants est de 6769 [[shekel]]s (environ {{Unité|1220|euros}} en 2005). 564 chômeurs bénéficient d'une aide et 1655 personnes reçoivent le salaire minimum garanti.}}
{{refnec|En [[2000]], il y a 8 303 salariés et 467 indépendants. Le salaire moyen en 2000 est de 4 306 [[shekel]]s (environ {{Unité|775|euros}} en [[2005]]), soit une augmentation de 4,6 % sur l'année 2000. Les hommes gagnent en moyenne 5 443 [[shekel]]s (environ {{Unité|980|euros}} en 2005) soit une augmentation de 7,1 %) alors que les femmes gagnent 3 065 [[shekel]]s (environ {{Unité|550|euros}} en 2005) soit une diminution de - 2,2 %. Le salaire moyen des indépendants est de 6 769 [[shekel]]s (environ {{Unité|1220|euros}} en 2005). 564 chômeurs bénéficient d'une aide et 1 655 personnes reçoivent le salaire minimum garanti.}}


== Jumelage ==
== Jumelage ==
[[Fichier:Allée Kiryat Shmona.jpg|thumb|upright=0.7|Plaque de l'allée Kiryat Shmona au [[Parc de la Pépinière]] de [[Nancy]].]]
{{jumelage|Nancy|France|année=1984}}
{{jumelage|Nancy|France|année=1984}}. Le {{date|8 avril 2011}}, a eu lieu à la [[Parc de la Pépinière|Pépinière]] l’inauguration d’une allée au nom de la ville de Kiryat Shmona, en présence de Nissim Malka, maire de la ville, de Richard Prasquier, président du C.R.I.F. et de l’[[Ambassade d'Israël en France|ambassadeur d’Israël en France]]<ref>{{fr}} {{Lien web |url=http://crif.hbgt.infoclip.fr/lecrifenaction/Richard-Prasquier-a-Nancy-pour-rencontrer-une-delegation-de-Kiryat-Shmona24450?language=fr |titre=Richard Prasquier à Nancy pour rencontrer une délégation de Kiryat Shmona |année=2011 |auteur=[[Conseil représentatif des institutions juives de France]] (CRIF) |site=crif.fr |consulté le=24/03/2013 |brisé le= }}.</ref>.

{{jumelage|Rishon LeZion|Israël|année=2006}}


{{jumelage|Memmingen|Allemagne|année=2009}}
{{jumelage|Memmingen|Allemagne|année=2009}}

{{jumelage|Khenifra |Maroc|année=2021}}

== Sport ==
{{Article détaillé|Hapoël Ironi Kiryat Shmona}}
Kiryat Shmona est la ville la moins peuplée d'Israël possédant un club de football de [[Championnat d'Israël de football|première division]] israélienne, l'[[Hapoël Ironi Kiryat Shmona]]. Formé par la fusion du club Hapoel Kiryat Shmona et du club Maccabi Kiryat Shmona en [[2000]], le club évolue parmi l'élite depuis la saison 2007-2008. Le club remporte en [[2011]] et en [[2012]] la [[Coupe de la Ligue israélienne de football]], avant de devenir [[Championnat d'Israël de football|champion d'Israël]] lors de la saison 2011-2012<ref>[http://www.francefootball.fr/#!/news/2012/04/02/233333_l-hapoel-ironi-sur-le-toit-d-israel.html L'Hapoël Ironi sur le toit d'Israël], [[France Football]], 2 avril 2012</ref>.

Le tennis est également un sport présent à Kiryat Shmona. La ville accueille l'un des 14 centres de tennis d'Israël (CCI). Le joueur de tennis [[Dudi Sela]] y est né.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Kiryat Shmona}}
{{Autres projets|commons=Category:Kiryat Shmona
|wiktionary=Kiryat Shmona}}
* Le « [[doigt de Galilée]] »
=== Articles connexes ===
* Le « [[doigt de Galilée]] »
* [[Camps de transit en Israël]]
* [[Juifs Mizrahim]]


=== Liens externes ===
{{Portail|Israël}}
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}


== Notes et références ==
[[Catégorie:Ville d'Israël]]
{{Traduction/Référence|en|Kiryat Shmona|3=547111670}}
{{Références}}

{{Portail|Israël}}


[[Catégorie:Ville dans le district nord (Israël)]]
[[ar:كريات شمونة]]
[[Catégorie:Ma'abarot]]
[[ca:Qiryat Xemonà]]
[[cs:Kirjat Šmona]]
[[de:Kirjat Schmona]]
[[en:Kiryat Shmona]]
[[es:Kiryat Shemona]]
[[fa:کریات شمونا]]
[[fi:Kirjat Shmona]]
[[he:קריית שמונה]]
[[hr:Kirjat Šmona]]
[[it:Kiryat Shmona]]
[[ja:キリヤット・シュモナ]]
[[ka:კირიათ-შმონა]]
[[kl:Kiryat Shmona]]
[[ko:키리야트시모나]]
[[lad:Kiryat Shimona]]
[[lt:Kirjat Šmona]]
[[nl:Kirjat Sjmona]]
[[no:Qiryat Shemona]]
[[pl:Kirjat Szmona]]
[[pt:Qiryat-Chemoná]]
[[ro:Kiriat Șmona]]
[[ru:Кирьят-Шмона]]
[[sco:Kiryat Shmona]]
[[tl:Kiryat Shmona]]
[[vi:Kiryat Shmona]]
[[yi:קרית שמונה]]
[[zh:谢莫纳城]]

Dernière version du 20 novembre 2023 à 00:35

Kiryat Shmona
(he) קִרְיַת שְׁמוֹנָה (ar) كريات شمونة
Blason de Kiryat Shmona
Héraldique
Kiryat Shmona
Kiryat Shmona durant l'hiver 2006
Administration
Pays Drapeau d’Israël Israël
District District nord
Région historique Galilée
Maire Avihay Shtern
Démographie
Population 22 336 hab. (2021)
Densité 2 243 hab./km2
Géographie
Coordonnées 33° 12′ 35″ nord, 35° 34′ 11″ est
Altitude 150 m
Superficie 996 ha = 9,96 km2
Divers
Date de création 1949
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Israël
Voir sur la carte topographique d'Israël
Kiryat Shmona
Géolocalisation sur la carte : Israël
Voir sur la carte administrative d'Israël
Kiryat Shmona

Qiryat Shemona, en hébreu, קִרְיַת שְׁמוֹנָה, ou Kiryat Shmona qui veut dire « Cité des huit », est une ville israélienne, située près de la frontière libanaise, à l’extrême nord-est du pays. Elle a été fondée en mai 1949 sur l'emplacement de l'ancien village arabe de Al-Khalisah. Selon le Bureau central des statistiques israélien, la population était de 23 100 habitants lors de l'année 2007. Selon la collecte des données faites en 2019, la population est à cette date de 25 512 habitants.

La majorité de ses habitants sont aujourd'hui des juifs originaires du Maroc.

Géographie[modifier | modifier le code]

La cité de Kiryat Shmona est située dans le doigt de la Galilée, au sein de la vallée de la Houla, à environ cinq kilomètres au sud et deux kilomètres à l'est de la frontière avec le Liban. Son altitude est d'environ 150 mètres.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

Musée historique de Kiryat Shmona, autrefois la mosquée d'Al-Khalisah

La ville a été fondée en mai 1949 sur l'emplacement de l'ancien village arabe de Al-Khalisah dont les habitants ont fui leur commune après la prise de Safed par la Haganah pendant la guerre israélo-arabe de 1948. Les habitants du village avaient tenté de trouver un accord avec les autorités israéliennes qui avaient rejeté leurs propositions[1].

Kiryat Shmona fut au départ des Arabes palestiniens, un village qui servit de camp de transit (en hébreu : ma'abara) dont les premiers résidents furent des juifs yéménites arrivés dès . Les relations entre les immigrants et les vétérans des kibboutzim voisins furent tendues[2] ; cette situation correspond à bien d'autres cas où les kibboutzim, tenus par des ashkénazes, ont échoué à intégrer les immigrants juifs orientaux[3].

Le camp de transit de Kiryat Shmona s'est transformé ensuite en ville de développement, à l'exemple d'autres ma'abarot ; cette mutation eut lieu dans ce cas précis dès 1953.

Si, dans les premières années, les immigrants étaient originaires du Yémen et de Roumanie, par la suite, arrivèrent surtout des juifs en provenance du Maroc.

Nom[modifier | modifier le code]

Le nom de Kiryat Shmona, Cité des huit en français, fut donnée en 1950 par le gouvernement travailliste en mémoire de Joseph Trumpeldor, activiste sioniste d'origine russe et de ses sept hommes qui furent tués en 1920 en défendant Tel Haï, qui avait été attaqué par des Arabes palestiniens.

Confits militaires israélo-arabes[modifier | modifier le code]

Située à peine deux kilomètres à l'est de la frontière libanaise, la ville a été la cible privilégiée d'attaques armées ou de bombardements d'artillerie ou de roquettes. Avraham Sala et Mark Iris soulignent, dans un livre paru en 1977 et consacré aux villes nouvelles, le fait que le gouvernement israélien a choisi l'emplacement des camps de transit accueillant des immigrants mizrahim (orientaux ou séfarades) pour une bonne part dans des zones frontalières, par conséquent dans des lieux qui connaissent une grande insécurité[4].

Massacre de Kiryat Shmona en 1974[modifier | modifier le code]

Le , trois membres du commandement général du Front populaire de libération de la Palestine traversèrent la frontière israélienne depuis le Liban. Ils entrèrent dans un immeuble et tuèrent les dix-huit occupants, tous civils dont neuf enfants. Une tentative de négociation avait lieu sur place, avec la présence de l'ambassadeur de France en Israël, qui s'était déplacé spécifiquement mais elle n'aboutit pas et ne servit à rien

Conflit israélo-libanais de 2006[modifier | modifier le code]

Lors du conflit israélo-libanais de 2006, la ville est la cible des missiles envoyés par le Hezbollah depuis le Liban. Le , les autorités israéliennes ont demandé à la population d'évacuer la ville.

Démographie[modifier | modifier le code]

D'après une étude datant de 2001 faite par le bureau central des statistiques israélien, 97,9 % des habitants sont juifs. Parmi la population juive de la ville, une grande partie est d’origine séfarade et Mizrahi. De nombreux travailleurs de l’industrie sont employés dans les entreprises de la cité et dans les kibboutzim voisins.

A cette époque, il y avait 10 800 hommes et 10 700 femmes. La population de la ville était la suivante:

  • 33,5 % entre 0 et 19 ans
  • 19,8 % entre 20 et 29 ans
  • 19,3 % entre 30 et 44 ans
  • 15,3 % entre 45 et 59 ans
  • 3,5 % entre 60 et 64 ans
  • 8,5 % entre 65 et plus

Économie[modifier | modifier le code]

En 2000, il y a 8 303 salariés et 467 indépendants. Le salaire moyen en 2000 est de 4 306 shekels (environ 775 euros en 2005), soit une augmentation de 4,6 % sur l'année 2000. Les hommes gagnent en moyenne 5 443 shekels (environ 980 euros en 2005) soit une augmentation de 7,1 %) alors que les femmes gagnent 3 065 shekels (environ 550 euros en 2005) soit une diminution de - 2,2 %. Le salaire moyen des indépendants est de 6 769 shekels (environ 1 220 euros en 2005). 564 chômeurs bénéficient d'une aide et 1 655 personnes reçoivent le salaire minimum garanti.[réf. nécessaire]

Jumelage[modifier | modifier le code]

Plaque de l'allée Kiryat Shmona au Parc de la Pépinière de Nancy.

Drapeau de la France Nancy (France) depuis 1984. Le , a eu lieu à la Pépinière l’inauguration d’une allée au nom de la ville de Kiryat Shmona, en présence de Nissim Malka, maire de la ville, de Richard Prasquier, président du C.R.I.F. et de l’ambassadeur d’Israël en France[5].

Drapeau d’Israël Rishon LeZion (Israël) depuis 2006

Drapeau de l'Allemagne Memmingen (Allemagne) depuis 2009

Drapeau du Maroc Khenifra  (Maroc) depuis 2021

Sport[modifier | modifier le code]

Kiryat Shmona est la ville la moins peuplée d'Israël possédant un club de football de première division israélienne, l'Hapoël Ironi Kiryat Shmona. Formé par la fusion du club Hapoel Kiryat Shmona et du club Maccabi Kiryat Shmona en 2000, le club évolue parmi l'élite depuis la saison 2007-2008. Le club remporte en 2011 et en 2012 la Coupe de la Ligue israélienne de football, avant de devenir champion d'Israël lors de la saison 2011-2012[6].

Le tennis est également un sport présent à Kiryat Shmona. La ville accueille l'un des 14 centres de tennis d'Israël (CCI). Le joueur de tennis Dudi Sela y est né.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Morris, Benny (2004). The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited. Cambridge University Press. pp. 250–251.
  2. Amir Goldstein, « The kibbutz and the ma’abara (transit camp): The case of the Upper Galilee kibbutzim and Kiryat Shmona, 1949–1953 », Journal of Israeli History, vol. 35,‎ , p. 17–37 (lire en ligne)
  3. Yuval Achouch, Yoann Morvan, « Kibboutz et "villes de développement" en Israël : Les utopies sionistes, des idéaux piégés par une histoire tourmentée », justice spatiale | spatial justice, n° 5 déc. 2012-déc. 2013 | dec. 2012-dec. 2013, http://www.jssj.org
  4. Avraham Shama,Mark Iris, Immigration Without Integration: Third World Jews in Israel, Cambridge, 1977, p.48, lire en ligne : [1]
  5. (fr) Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), « Richard Prasquier à Nancy pour rencontrer une délégation de Kiryat Shmona », sur crif.fr, (consulté le ).
  6. L'Hapoël Ironi sur le toit d'Israël, France Football, 2 avril 2012