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{{Voir homonymes|Pickford}}
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| légende = Mary Pickford vers 1910-1920.
| légende = Mary Pickford vers 1910-1920.
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| nom de naissance = Gladys Louise Smith
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Gladys Louise Smith, [[Nom de scène|dite]] '''Mary Pickford''', est une [[acteur|actrice]], [[Producteur de cinéma|productrice]] et [[Personnalité du monde des affaires|femme d'affaires]] [[Canada|canadienne]], née le {{date de naissance|8|avril|1892}} à [[Toronto]] et morte le {{date de décès|29|mai|1979|au cinéma}} à [[Santa Monica]] ([[Californie]]).
'''Gladys Louise Smith''', [[Nom de scène|dite]] '''Mary Pickford''', est une [[acteur|actrice]], [[Producteur de cinéma|productrice]] et [[Personnalité du monde des affaires|femme d'affaires]] [[Canada|canadienne]] née le {{date de naissance|8|avril|1892}} à [[Toronto]] ([[Ontario]]) et morte le {{date de décès|29|mai|1979|au cinéma}} à [[Santa Monica]] ([[Californie]]).


Surnommée « La petite fiancée de l'Amérique », « Little Mary » (Petite Mary) ou encore « La fille aux boucles », elle séduisit le public par sa grâce juvénile et primesautière dans des films comme ''[[Pauvre petite fille riche (film, 1917)|Pauvre petite fille riche]]'' ou ''[[Le Petit Lord Fauntleroy (film, 1921)|Le Petit Lord Fauntleroy]]''. Cofondatrice des studios [[United Artists]] et de l'[[Academy of Motion Picture Arts and Sciences]], elle fait partie des plus grands pionniers des débuts d'[[Hollywood]]. Son influence dans le développement de son métier est considérable. Intrinsèquement liée au cinéma, elle est une figure décisive dans l'histoire de la célébrité moderne. Son statut et ses exigences contractuelles contribuèrent à façonner l'industrie du cinéma et la communauté cinématographique appelée « ''[[Hollywood]]'' ». En [[1930]], elle remporte l'[[Oscar de la meilleure actrice]] pour le rôle de Norma Besant dans ''[[Coquette (film, 1929)|Coquette]]'' de [[Sam Taylor]]. La fin du [[cinéma muet]] fut fatale à sa carrière d'actrice, après sa participation à quatre films parlants. Elle a joué dans 236 films, en 27 ans de carrière. Au regard de sa contribution au [[cinéma américain]], l'[[American Film Institute]] désigne Mary Pickford la {{24e|plus}} grande star féminine de tous les temps.
Surnommée « La petite fiancée de l'Amérique », « Little Mary » (Petite Mary) ou encore « La fille aux boucles », elle séduisit le public par sa grâce juvénile et primesautière dans des films comme ''[[Pauvre Petite Fille riche (film, 1917)|Pauvre Petite Fille riche]]'' ou ''[[Le Petit Lord Fauntleroy (film, 1921)|Le Petit Lord Fauntleroy]]''. Cofondatrice des studios [[United Artists]] et de l'[[Academy of Motion Picture Arts and Sciences]], elle fait partie des plus grands pionniers des débuts d'[[Hollywood]]. Son influence dans le développement de son métier est considérable. Intrinsèquement liée au cinéma, elle est une figure décisive dans l'histoire de la célébrité moderne. Son statut et ses exigences contractuelles contribuèrent à façonner l'industrie du cinéma et la communauté cinématographique appelée « ''[[Hollywood]]'' ». En [[1930]], elle remporte l'[[Oscar de la meilleure actrice]] pour le rôle de Norma Besant dans ''[[Coquette (film, 1929)|Coquette]]'' de [[Sam Taylor]]. La fin du [[cinéma muet]] fut fatale à sa carrière d'actrice, après sa participation à quatre films parlants. Elle a joué dans 236 films, en 27 ans de carrière. Au regard de sa contribution au [[cinéma américain]], l'[[American Film Institute]] désigne Mary Pickford la {{24e|plus}} grande star féminine de tous les temps.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Premiers pas ===
=== Premiers pas ===
[[Fichier:Mary Pickford Photoplay 1914.jpg|vignette|Mary Pickford en 1914.]]
[[Fichier:Mary Pickford Photoplay 1914.jpg|vignette|Mary Pickford en couverture du magazine ''[[Photoplay]]'' (1914).]]
Gladys Louise Smith, plus tard dite Mary Pickford, est née à [[Toronto]] ([[Ontario]], Canada). Son père, John Charles Smith, descendant d'immigrants anglais méthodistes, occupe de nombreux petits emplois. Sa mère, [[Charlotte Hennessy]], est issue d'une famille catholique irlandaise. Elle est l'aînée de [[Jack Pickford|Jack]] et [[Lottie Pickford]], qui deviennent également acteurs. Pour amadouer les sensibilités familiales, Mary est baptisée dans des églises méthodiste et catholique. Elle est élevée dans la religion catholique après l'abandon du foyer par son père alcoolique en 1895 (il meurt trois ans plus tard d'[[hémorragie intra-cérébrale]] dans un accident de travail). Sa mère, [[Charlotte Hennessy|Charlotte]], qui travaillait déjà comme danseuse, commence à prendre des pensionnaires. L'un d'eux fit jouer un petit rôle à la jeune Mary, âgée alors de sept ans, dans une production de ''The Silver King'' au Princess Theatre de [[Toronto]]. Elle joue ensuite dans de nombreux mélodrames avec la Valentine Company à [[Toronto]], interprétant même le premier rôle de Little Eva dans leur production de ''[[La Case de l'oncle Tom]]'', la pièce la plus populaire du {{s-|XIX|e}}.
Gladys Louise Smith, plus tard dite Mary Pickford, est née à [[Toronto]] ([[Ontario]], Canada). Son père, John Charles Smith, descendant d'immigrants anglais méthodistes, occupe de nombreux petits emplois. Sa mère, [[Charlotte Hennessy]], est issue d'une famille catholique irlandaise. Elle est l'aînée de [[Jack Pickford|Jack]] et [[Lottie Pickford]], qui deviennent également acteurs. Pour amadouer les sensibilités familiales, Mary est baptisée dans des églises méthodiste et catholique. Elle est élevée dans la religion catholique après l'abandon du foyer par son père alcoolique en 1895 (il meurt trois ans plus tard d'[[hémorragie intra-cérébrale]] dans un accident de travail). Sa mère, [[Charlotte Hennessy|Charlotte]], qui travaillait déjà comme danseuse, commence à prendre des pensionnaires. L'un d'eux fit jouer un petit rôle à la jeune Mary, âgée alors de sept ans, dans une production de ''The Silver King'' au Princess Theatre de [[Toronto]]. Elle joue ensuite dans de nombreux mélodrames avec la Valentine Company à [[Toronto]], interprétant même le premier rôle de Little Eva dans leur production de ''[[La Case de l'oncle Tom]]'', la pièce la plus populaire du {{s-|XIX|e}}.


=== Début de carrière ===
=== Début de carrière ===
Au début du siècle, la comédie est une affaire de famille pour la jeune Mary Pickford : sa mère, son frère et sa sœur font des tournées aux États-Unis dans des pièces au sein de compagnies de troisième ordre qu'ils rejoignent dans des trains de troisième classe. Après six mois financièrement difficiles, elle se donne six mois pour décrocher un rôle majeur à [[Théâtre de Broadway|Broadway]], en envisageant de tout arrêter en cas d'échec. En [[1907]], elle est prise pour un second rôle dans la pièce ''The Warrens of Virginia''. La pièce est écrite par [[William C. de Mille]], dont le frère, alors inconnu, [[Cecil B. DeMille]], figure également dans la distribution. [[David Belasco]], le producteur de la pièce, insiste alors pour que Gladys Smith prenne pour de bon le nom de scène '''Mary Pickford'''<ref name="filmbug">{{lien web|langue=en|titre = Mary Pickford at Filmbug. |url=http://www.filmbug.com/db/342424|éditeur = Filmbug |consulté le = 2007-01-24 }}.</ref>. Après les représentations à Broadway et la tournée consécutive, elle se retrouve à nouveau sans emploi.
Au début du siècle, la comédie est une affaire de famille pour la jeune Mary Pickford : sa mère, son frère et sa sœur font des tournées aux États-Unis dans des pièces au sein de compagnies de troisième ordre qu'ils rejoignent dans des trains de troisième classe. Après six mois financièrement difficiles, elle se donne six mois pour décrocher un rôle majeur à [[Théâtre de Broadway|Broadway]], en envisageant de tout arrêter en cas d'échec. En [[1907]], elle est prise pour un second rôle dans la pièce ''The Warrens of Virginia''. La pièce est écrite par [[William C. de Mille]], dont le frère, alors inconnu, [[Cecil B. DeMille]], figure également dans la distribution. [[David Belasco]], le producteur de la pièce, insiste alors pour que Gladys Smith prenne pour de bon le nom de scène '''Mary Pickford'''<ref name="filmbug">{{lien web|langue=en|titre = Mary Pickford at Filmbug. |url=http://www.filmbug.com/db/342424|éditeur = Filmbug |consulté le = 2007-01-24}}.</ref>. Après les représentations à Broadway et la tournée consécutive, elle se retrouve à nouveau sans emploi.
[[Image:Mary Pickford with Camera.jpg|upright=1|vignette|Mary Pickford vers 1916.]]
[[Fichier:Portrait of Mary Pickford, signed (CHS-2292) digital restoration.jpg|vignette|Portrait dédicacé de Mary Pickford vers 1914-1915.]]
[[Fichier:Mary Pickford with Camera.jpg|vignette|redresse=1|Mary Pickford vers 1916.]]


Le {{date|19|avril|1909}}, le réalisateur [[D. W. Griffith]] de la [[American Mutoscope and Biograph Company|Biograph Company]] lui fait passer un [[bout d'essai|test à l'écran]] dans le studio new-yorkais de la compagnie pour un rôle dans le film ''Pippa Passes'' destiné aux théâtres [[Nickelodéon (cinéma)|nickelodeon]]. Le rôle échoit à une autre mais Griffith est instantanément sous le charme de la jeune actrice, qui comprend d'instinct que la comédie pour l'écran est plus simple et intime que le jeu de scène ampoulé de l'époque. La plupart des acteurs de la Biograph sont payés cinq dollars par jour, mais dès le premier jour Griffith consent à lui en offrir dix par jour à hauteur de quarante dollars la semaine<ref>Sunshine and Shadow, page 10.</ref>. À l'instar de ses collègues, Mary Pickford joue autant de participations que des premiers rôles, et interprète des mères, des ingénues, des femmes hautaines, des pilotes de guerre, des esclaves, des indiennes et même une prostituée. À propos de son succès foudroyant à la Biograph, elle dit : {{Citation|Je jouais des femmes de ménage, des secrétaires et des femmes de toutes nationalités... J'étais persuadée que si je jouais dans autant de films que possible, je deviendrais connue, et on me demanderait encore plus.}} En [[1909]], elle tourne dans 51 films — soit près d'un film par semaine. Elle présente aussi son amie [[Florence LaBadie]] à D. W. Griffith, qui fait d'elle une des grandes stars de l'époque (entre 1911 et 1917, année de sa mort accidentelle).
Le {{date|19|avril|1909}}, le réalisateur [[D. W. Griffith]] de la [[American Mutoscope and Biograph Company|Biograph Company]] lui fait passer un [[bout d'essai|test à l'écran]] dans le studio new-yorkais de la compagnie pour un rôle dans le film ''Pippa Passes'' destiné aux théâtres [[Nickelodéon (cinéma)|nickelodeon]]. Le rôle échoit à une autre mais Griffith est instantanément sous le charme de la jeune actrice, qui comprend d'instinct que la comédie pour l'écran est plus simple et intime que le jeu de scène ampoulé de l'époque. La plupart des acteurs de la Biograph sont payés cinq dollars par jour, mais dès le premier jour Griffith consent à lui en offrir dix par jour à hauteur de quarante dollars la semaine<ref>Sunshine and Shadow, page 10.</ref>. À l'instar de ses collègues, Mary Pickford joue autant de participations que des premiers rôles, et interprète des mères, des ingénues, des femmes hautaines, des pilotes de guerre, des esclaves, des indiennes et même une prostituée. À propos de son succès foudroyant à la Biograph, elle dit : {{Citation|Je jouais des femmes de ménage, des secrétaires et des femmes de toutes nationalités... J'étais persuadée que si je jouais dans autant de films que possible, je deviendrais connue, et on me demanderait encore plus.}} En 1909, elle tourne dans 51 films — soit près d'un film par semaine. Elle présente aussi son amie [[Florence LaBadie]] à D. W. Griffith, qui fait d'elle une des grandes stars de l'époque (entre 1911 et 1917, année de sa mort accidentelle).


En janvier [[1910]], elle accompagne une équipe de la Biograph à [[Los Angeles]]. De nombreuses compagnies avaient déjà rejoint la [[Côte ouest des États-Unis|Côte Ouest]] pour fuir les courtes journées hivernales et la faible luminosité de la [[Côte est des États-Unis|Côte Est]]. Elle ajoute ainsi des films californiens aux films tournés à New-York en [[1909]] (dont ''Sweet and Twenty'', ''They Would Elope'' et ''To Save Her Soul''). Tout comme les autres acteurs de la compagnie de Griffith, son nom n'est pas crédité mais le public l'a déjà remarquée dès ses premières apparitions. Ce qui pousse les gérants de salles de cinéma à capitaliser sur sa popularité en affichant sur leurs placards publicitaires leur programmation d'un film dans lequel joue {{Citation|La Fille aux Boucles d'Or}} ou {{Citation|La Fille de la Biograph}}<ref>{{lien web |langue=en|titre = Mary Pickford at Golden Silents. |url =http://www.goldensilents.com/stars/marypickford.html|éditeur = Golden Silents |consulté le = 2007-01-15 }}.</ref>. Elle quitte la Biograph en décembre [[1910]], pour travailler l'année suivante avec l'[[Independent Moving Picture Company]] (future [[Universal Pictures]]) et Majestic. En désaccord avec leurs standards de création, elle repart s'associer à Griffith en [[1912]] et livre certaines de ses plus grandes performances d'actrice dans ''Friends'', ''The Mender of Nets'', ''Just Like a Woman'' et ''The Female of the Species''. Cette même année, elle présente [[Dorothy Gish|Dorothy]] et [[Lillian Gish]] (deux amies de l'époque des tournées) à Griffith<ref name="Whitfield">[[#PTWWMH|Whitfield, 115, 125, 126]].</ref>. Les deux actrices deviennent des stars majeures du cinéma muet, respectivement dans la comédie et le drame.
En {{date|janvier 1910}}, elle accompagne une équipe de la Biograph à [[Los Angeles]]. De nombreuses compagnies avaient déjà rejoint la [[Côte ouest des États-Unis|Côte Ouest]] pour fuir les courtes journées hivernales et la faible luminosité de la [[Côte est des États-Unis|Côte Est]]. Elle ajoute ainsi des films californiens aux films tournés à New-York en 1909 (dont ''Sweet and Twenty'', ''They Would Elope'' et ''To Save Her Soul''). Tout comme les autres acteurs de la compagnie de Griffith, son nom n'est pas crédité mais le public l'a déjà remarquée dès ses premières apparitions. Ce qui pousse les gérants de salles de cinéma à capitaliser sur sa popularité en affichant sur leurs placards publicitaires leur programmation d'un film dans lequel joue {{Citation|La Fille aux Boucles d'Or}} ou {{Citation|La Fille de la Biograph}}<ref>{{lien web |langue=en|titre = Mary Pickford at Golden Silents. |url =http://www.goldensilents.com/stars/marypickford.html|éditeur = Golden Silents |consulté le = 2007-01-15 }}.</ref>. Elle quitte la Biograph en {{date|décembre 1910-}}, pour travailler l'année suivante avec l'[[Independent Moving Picture Company]] (future [[Universal Pictures]]) et Majestic. En désaccord avec leurs standards de création, elle repart s'associer à Griffith en [[1912]] et livre certaines de ses plus grandes performances d'actrice dans ''Friends'', ''The Mender of Nets'', ''Just Like a Woman'' et ''The Female of the Species''. Cette même année, elle présente [[Dorothy Gish|Dorothy]] et [[Lillian Gish]] (deux amies de l'époque des tournées) à Griffith<ref name="Whitfield">[[#PTWWMH|Whitfield, 115, 125, 126]].</ref>. Les deux actrices deviennent des stars majeures du cinéma muet, respectivement dans la comédie et le drame.


Fin [[1912]], elle tourne son dernier film avec la Biograph, ''[[Le Chapeau de New York]]'', avant de retourner à [[Théâtre de Broadway|Broadway]] dans la production de ''A Good Little Devil'' monté par David Belasco. Cette expérience est le tournant majeur de sa carrière : Mary, qui a toujours rêvé de conquérir la scène de Broadway, découvre alors à quel point le cinéma lui manque. En [[1913]], elle décide de consacrer son énergie aux films. Au même moment, [[Adolph Zukor]] fonde la société Famous Players in Famous Plays (future [[Paramount Pictures]]), l'une des premières compagnies de longs-métrages, que Mary rejoint aussitôt parmi d'autres stars. On lui propose déjà 1000 dollars par semaine<ref>{{lien web |titre=Cinémagazine du 3 juin 1921|url=http://www.cineressources.net/consultationPdf/web/o000/614.pdf| Cinémagazine du 3 juin 1921}}.</ref>..
Fin 1912, elle tourne son dernier film avec la Biograph, ''[[Le Chapeau de New York]]'', avant de retourner à [[Théâtre de Broadway|Broadway]] dans la production de ''A Good Little Devil'' monté par David Belasco. Cette expérience est le tournant majeur de sa carrière : Mary, qui a toujours rêvé de conquérir la scène de Broadway, découvre alors à quel point le cinéma lui manque. En [[1913]], elle décide de consacrer son énergie aux films. Au même moment, [[Adolph Zukor]] fonde la société Famous Players in Famous Plays (future [[Paramount Pictures]]), l'une des premières compagnies de longs-métrages, que Mary rejoint aussitôt parmi d'autres stars. On lui propose déjà 1000 dollars par semaine<ref>{{lien web |titre=Cinémagazine du 3 juin 1921|url=http://www.cineressources.net/consultationPdf/web/o000/614.pdf}}.</ref>..


=== Star ===
=== Star ===
[[Image:MaryPickford4.jpg|thumb|upright=1|Carte de collection du film ''[[Le Petit Lord Fauntleroy (film, 1921)|Le Petit Lord Fauntleroy]]'' dans lequel elle joue à la fois le rôle-titre et la mère.]]
[[Fichier:MaryPickford4.jpg|vignette|gauche|redresse=1|Carte de collection du film ''[[Le Petit Lord Fauntleroy (film, 1921)|Le Petit Lord Fauntleroy]]'' dans lequel elle joue à la fois le rôle-titre et la mère.]]


Au long de sa carrière, Mary Pickford est la star de 52 longs-métrages. En [[1916]], elle signe un nouveau contrat avec [[Adolph Zukor]] afin de lui garantir la maîtrise totale sur la production des films dont elle tient le premier rôle<ref>{{lien web |langue=en|prénom=Christina |nom1=Lane |url=http://findarticles.com/p/articles/mi_g1epc/is_bio/ai_2419200952 |titre=Mary Pickford |éditeur=St. James Encyclopedia of Pop Culture |date=29-01-2002|consulté le=11-01-2009}}.</ref>, et un salaire record de {{formatnum:10000}} $ par semaine<ref name="P)(">{{lien web|langue=en|url=https://www.pbs.org/wgbh/amex/pickford/timeline/index.html |titre=Timeline: Mary Pickford |série=American Experience |date=7.23.2004 |éditeur=PBS |consulté le=2009-01-11}}.</ref>.
Au long de sa carrière, Mary Pickford est la star de 52 longs-métrages. En [[1916]], elle signe un nouveau contrat avec [[Adolph Zukor]] afin de lui garantir la maîtrise totale sur la production des films dont elle tient le premier rôle<ref>{{lien web |langue=en|prénom=Christina |nom1=Lane |url=http://findarticles.com/p/articles/mi_g1epc/is_bio/ai_2419200952 |titre=Mary Pickford |éditeur=St. James Encyclopedia of Pop Culture |date=29-01-2002|consulté le=11-01-2009}}.</ref>, et un salaire record de {{unité|10000|dollars/semaine}}<ref name="P)(">{{lien web|langue=en|url=https://www.pbs.org/wgbh/amex/pickford/timeline/index.html |titre=Timeline: Mary Pickford |série=American Experience |date=7.23.2004 |éditeur=PBS |consulté le=2009-01-11}}.</ref>.


Mesurant 1m55<ref>[https://www.celebheights.com/s/Mary-Pickford-48012.html La taille de Mary Pickford]</ref>, elle joue parfois une enfant, comme dans ''[[Pauvre petite fille riche (film, 1917)|Pauvre petite fille riche]]'' (1917), ''[[Petit Démon]]'' (''Rebecca of Sunnybrook Farm'', 1917) et ''[[Papa longues jambes (film, 1919)|Papa longues jambes]]'' (1919). Ce rôle de fillette lui convient à merveille et plaît à ses fans, mais contrairement à son image actuelle, elle ne se cantonne pas à cela au cours de ses années dans le cinéma muet<ref>[[#PTWWMH|Whitfield, {{p.|300}}.]].</ref>.
Mesurant 1m55<ref>[https://www.celebheights.com/s/Mary-Pickford-48012.html La taille de Mary Pickford]</ref>, elle joue parfois une enfant, comme dans ''[[Pauvre Petite Fille riche (film, 1917)|Pauvre Petite Fille riche]]'' (1917), ''[[Petit Démon]]'' (''Rebecca of Sunnybrook Farm'', 1917) et ''[[Papa longues jambes (film, 1919)|Papa longues jambes]]'' (1919). Ce rôle de fillette lui convient à merveille et plaît à ses fans, mais contrairement à son image actuelle, elle ne se cantonne pas à cela au cours de ses années dans le cinéma muet<ref>[[#PTWWMH|Whitfield, {{p.|300}}.]].</ref>.


[[Fichier:United Artists Studio Corporation 1929.jpg|vignette|alt=Action de la United Artists Studio Corporation de 999 parts de 100 $ chacune, émise le 4 septembre 1929 au nom de Mary Pickford Faribanks et signée par elle au verso de l'original (photo du bas)|Action de la [[United Artists|United Artists Studio Corporation]] de 999 parts de 100 $ chacune, émise le 4 septembre 1929 au nom de Mary Pickford Faribanks et signée par elle au verso de l'original (photo du bas).]]
En [[1918]], elle quitte la [[Paramount Pictures]] et devient une productrice indépendante<ref name=":))">{{lien web|langue=en|url=http://www.pictureshowman.com/timeline_1910_1919.cfm |titre=Movie Timeline: 1910 - 1919 - A Brief Overview of the Decade |éditeur=The Picture Show Man |consulté le=2009-01-11}}.</ref> ; et distribue également ses films avec la First National Pictures<ref name=":))" />. En [[1919]], elle est l'un des fondateurs des [[United Artists|Artistes associés]] (''[[United Artists]]''), avec [[D. W. Griffith]], [[Charlie Chaplin]] et [[Douglas Fairbanks]]. Elle s'arroge ainsi le droit de jouer dans des productions de son fait, dont elle contrôle même la distribution (via [[United Artists]]). Le premier film ainsi conçu est ''Daddy Long Legs''<ref name="P)(" />. Elle est aussi la première actrice à toucher plus d'un million de dollars par an<ref name="filmbug"/>. Ses films remportent alors de grands succès, comme ''[[Pollyanna (film, 1920)|Pollyanna]]'' en [[1920]] ({{unité|1100000|$}})<ref name="OP)(*">{{lien web|langue=en|url=https://www.pbs.org/wgbh/amex/pickford/timeline/timeline2.html |titre=Timeline: Mary Pickford |série=American Experience |éditeur=PBS |date=7.23.2004 |consulté le=2009-01-11}}.</ref>, ''[[Le Petit Lord Fauntleroy (film, 1921)|Le Petit Lord Fauntleroy]]'' en [[1921]]<ref name="OP)(*" />, ou ''[[Rosita (film)|Rosita]]'' en [[1923]] ({{unité|1000000|$}})<ref name="OP)(*" />. Elle arrête la comédie en [[1933]], mais continue de produire des films, dont ''[[L'Homme aux lunettes d'écaille]]'' (1948), un remake au goût du jour de ''[[Hantise (film, 1944)|Hantise]]'' avec [[Ingrid Bergman]].
En [[1918]], elle quitte la [[Paramount Pictures]] et devient une productrice indépendante<ref name=":))">{{lien web|langue=en|url=http://www.pictureshowman.com/timeline_1910_1919.cfm |titre=Movie Timeline: 1910 - 1919 - A Brief Overview of the Decade |éditeur=The Picture Show Man |consulté le=2009-01-11}}.</ref> ; et distribue également ses films avec la First National Pictures<ref name=":))" />. En [[1919]], elle est l'un des fondateurs des [[United Artists|Artistes associés]] (''[[United Artists]]''), avec [[D. W. Griffith]], [[Charlie Chaplin]] et [[Douglas Fairbanks]]. Elle s'arroge ainsi le droit de jouer dans des productions de son fait, dont elle contrôle même la distribution (via [[United Artists]]). Le premier film ainsi conçu est ''[[Papa longues jambes (film, 1919)|Papa longues jambes]]'' (''Daddy Long Legs'')<ref name="P)(" />. Elle est aussi la première actrice à toucher plus d'un million de dollars par an<ref name="filmbug"/>. Ses films remportent alors de grands succès, comme ''[[Pollyanna (film, 1920)|Pollyanna]]'' en [[1920]] ({{unité|1100000|$}})<ref name="OP)(*">{{lien web|langue=en|url=https://www.pbs.org/wgbh/amex/pickford/timeline/timeline2.html |titre=Timeline: Mary Pickford |série=American Experience |éditeur=PBS |date=7.23.2004 |consulté le=2009-01-11}}.</ref>, ''[[Le Petit Lord Fauntleroy (film, 1921)|Le Petit Lord Fauntleroy]]'' en [[1921]]<ref name="OP)(*" />, ou ''[[Rosita (film)|Rosita]]'' en [[1923]] ({{unité|1000000|$}})<ref name="OP)(*" />. Elle arrête la comédie en [[1933]], mais continue de produire des films, dont ''[[L'Homme aux lunettes d'écaille]]'' (1948), un remake au goût du jour de ''[[Hantise (film, 1944)|Hantise]]'' avec [[Ingrid Bergman]].


=== Vie privée ===
=== Vie privée ===
Mary Pickford s'est mariée à trois reprises. D'abord à [[Owen Moore]] (1886–1939), un acteur du cinéma muet né en [[Irlande (pays)|Irlande]], le {{date|7|janvier|1911}}. Enceinte au début des [[années 1910]], elle aurait fait une [[fausse couche]] ou aurait subi un [[avortement]], ce qui pourrait être l'une des raisons de son incapacité à avoir un enfant<ref name="Whitfield" />. Le couple connaît de nombreux déboires conjugaux, en partie dus à l'alcoolisme de l'acteur, malheureux de vivre dans l'ombre de la plus grande star de l'époque, et à des accès de [[Violence conjugale|violence]]. Ils vivent séparément pendant plusieurs années et Pickford s'éprend secrètement de [[Douglas Fairbanks]]. Leur romance se renforce lors de la tournée qu'ils effectuent ensemble en [[1918]] pour soutenir l'effort de [[Première Guerre mondiale|guerre]] par la vente des ''{{langue|en|{{lien|lang=en|trad=Liberty bond|fr=Liberty bond|texte=liberty bonds}}}}'' ; et la phrase {{Citation étrangère|langue=en|by the clock}} devient le message secret de leur amour. En effet, au moment de leur cour, Fairbanks évoquait — en voiture avec Mary — la mort récente de sa mère. Lorsqu'il termina son histoire, l'horloge de la voiture s'arrêta. Ils prirent cela pour le signe de l'approbation de leur relation par la mère de l'acteur.
Mary Pickford s'est mariée à trois reprises. D'abord à [[Owen Moore]] (1886–1939), un acteur du cinéma muet né en [[Irlande (pays)|Irlande]], le {{date|7|janvier|1911}}. Enceinte au début des [[années 1910]], elle aurait fait une [[fausse couche]] ou aurait subi un [[avortement]], ce qui pourrait être l'une des raisons de son incapacité à avoir un enfant<ref name="Whitfield" />. Le couple connaît de nombreux déboires conjugaux, dus en partie à l'alcoolisme de l'acteur, malheureux de vivre dans l'ombre de la plus grande star de l'époque, ainsi qu'à des accès de [[Violence conjugale|violence]]. Ils vivent séparément pendant plusieurs années puis Mary s'éprend secrètement de l'acteur [[Douglas Fairbanks]]. Leur romance se renforce lors de la tournée qu'ils effectuent ensemble en [[1918]] pour soutenir l'[[effort de guerre]] par la vente des ''{{langue|en|{{lien|lang=en|trad=Liberty bond|fr=Liberty bond|texte=liberty bonds}}}}'' ; et la phrase {{Citation étrangère|langue=en|by the clock}} devient le message secret de leur amour. En effet, au moment de leur cour, Fairbanks évoquait — en voiture avec Mary — la mort récente de sa mère. Lorsqu'il termina son histoire, l'horloge de la voiture s'arrêta. Ils prirent cela pour le signe de l'approbation de leur relation par la mère de l'acteur.


[[Fichier:Mary Pickford portrait.jpg|thumb|redresse|Mary Pickford vers 1921.]]
[[Fichier:Mary Pickford portrait.jpg|vignette|redresse|Mary Pickford vers 1921.]]
[[Fichier:DeMeyerMary.Pickford.jpg|thumb|redresse|<center>Mary Pickford<br />par [[Adolf de Meyer]]</center>.]]
[[Fichier:DeMeyerMary.Pickford.jpg|vignette|redresse|<center>Mary Pickford<br />par [[Adolf de Meyer]].</center>]]


Son [[divorce]] d'avec Owen Moore étant prononcé le {{date|2|mars|1920}}, elle épouse Fairbanks le {{date-|28 mars}}. Le ton de leur lune de miel en Europe fut donné par une violente bousculade à Londres où des fans de l'actrice tentèrent de toucher ses vêtements et ses cheveux (elle fut sortie de sa voiture et violemment piétinée). À [[Paris]], une émeute similaire eut lieu sur un marché, où l'actrice fut contrainte de se réfugier dans un conteneur à viande. Pour leur retour triomphal à Hollywood, une foule en liesse les attend pour les acclamer à chaque station ferroviaire du pays. À la suite d'une série de [[film de cape et d'épée|films de cape et d'épée]] à grand succès, comme ''[[Le Signe de Zorro (film, 1920)|Le Signe de Zorro]]'', Douglas Fairbanks acquiert une image encore plus héroïque et romantique, tandis que Mary continue d'incarner la {{Citation|fille d'à-côté}} vertueuse mais enflammée. Même dans les soirées privées, les gens se lèvent spontanément lorsqu'elle entre dans la pièce ; le couple est souvent qualifié d'{{Citation étrangère|langue=en|Hollywood royalty}}. Leur gloire internationale est si grande que les dignitaires et les chefs d'État étrangers en visite à la Maison Blanche demandent souvent s'il leur est possible de visiter [[Pickfair]], l'immense manoir du couple à [[Beverly Hills]]<ref name="filmbug"/>.
Son [[divorce]] d'avec Owen Moore étant prononcé le {{date|2|mars|1920}}, elle épouse Fairbanks le {{date-|28 mars}}. Le ton de leur lune de miel en Europe fut donné par une violente bousculade à Londres où des fans de l'actrice tentèrent de toucher ses vêtements et ses cheveux (elle fut sortie de sa voiture et violemment piétinée). À [[Paris]], une émeute similaire eut lieu sur un marché, où l'actrice fut contrainte de se réfugier dans un conteneur à viande. Pour leur retour triomphal à Hollywood, une foule en liesse les attend pour les acclamer à chaque station ferroviaire du pays. À la suite d'une série de [[film de cape et d'épée|films de cape et d'épée]] à grand succès, comme ''[[Le Signe de Zorro (film, 1920)|Le Signe de Zorro]]'', Douglas Fairbanks acquiert une image encore plus héroïque et romantique, tandis que Mary continue d'incarner la {{Citation|fille d'à-côté}} vertueuse mais au cœur de braise. Même dans les soirées privées, les gens se lèvent spontanément lorsqu'elle entre dans la pièce ; le couple est souvent qualifié d'{{Citation étrangère|langue=en|Hollywood royalty}}. Leur gloire internationale est si grande que les dignitaires et les chefs d'État étrangers en visite à la Maison Blanche demandent souvent s'il leur est possible de visiter [[Pickfair]], l'immense manoir du couple à [[Beverly Hills]]<ref name="filmbug"/>.


Les dîners à Pickfair restent légendaires. [[Charlie Chaplin]], le meilleur ami de Fairbanks, y est souvent présent, mais aussi d'autres invités tels que l'essayiste [[George Bernard Shaw]], [[Albert Einstein]], l'écrivaine [[Elinor Glyn]], [[Helen Keller]], [[H. G. Wells]], le prince [[Louis Mountbatten|Lord Mountbatten]], le compositeur [[Fritz Kreisler]], l'aviatrice [[Amelia Earhart]], [[F. Scott Fitzgerald]], [[Noël Coward]], [[Max Reinhardt (metteur en scène)|Max Reinhardt]], Sir [[Arthur Conan Doyle]], ou encore le médaillé olympique et soldat japonais [[Takeichi Nishi]].
Les dîners à Pickfair restent légendaires. [[Charlie Chaplin]], le meilleur ami de Fairbanks, y est souvent présent, mais aussi d'autres invités tels que l'essayiste [[George Bernard Shaw]], [[Albert Einstein]], l'écrivaine [[Elinor Glyn]], [[Helen Keller]], [[H. G. Wells]], le prince [[Louis Mountbatten|Lord Mountbatten]], le compositeur [[Fritz Kreisler]], l'aviatrice [[Amelia Earhart]], [[F. Scott Fitzgerald]], [[Noël Coward]], [[Max Reinhardt (metteur en scène)|Max Reinhardt]], Sir [[Arthur Conan Doyle]], ou encore le médaillé olympique et soldat japonais [[Takeichi Nishi]].


[[Fichier:Douglas Fairbanks and Mary Pickford.jpg|vignette|redresse|Douglas Fairbanks et Mary Pickford.]]
La nature publique et exposée de leur mariage le tend finalement jusqu'au point de rupture. Tiraillés par l'exigence de leurs activités, ils se voient de moins en moins. Lorsqu'ils ne travaillent pas pour le cinéma, ils passent leur temps en représentation permanente, tels des ambassadeurs officieux de l'Amérique dans les parades, les cérémonies d'inauguration et les discours publics. Les pressions s'intensifient avec le déclin de leurs carrières à l'avènement du cinéma parlant. L'infatigable acteur trouve du réconfort en parcourant les mers du monde alors que l'actrice est casanière. Leur relation est définitivement plombée par la romance de l'acteur avec {{lien|Sylvia Ashley}} au début des [[années 1930]], qui entraîne une longue séparation puis le divorce le {{date|10|janvier|1936}}. [[Douglas Fairbanks Jr.]] déclara que son père et Mary Pickford regrettèrent leur incapacité à se réconcilier jusqu'à la fin de leurs vies.


La nature publique et exposée de leur mariage le tend finalement jusqu'au point de rupture. Tiraillés par l'exigence de leurs activités, ils se voient de moins en moins. Lorsqu'ils ne travaillent pas pour le cinéma, ils passent leur temps en représentation permanente, tels des ambassadeurs officieux de l'Amérique, dans les parades, cérémonies d'inauguration et discours publics. Les pressions s'intensifient avec le déclin de leurs carrières à l'avènement du [[Cinéma sonore|cinéma parlant]]. L'infatigable acteur trouve du réconfort en parcourant les mers du monde alors que l'actrice est casanière. Leur relation est définitivement plombée par la romance de l'acteur avec {{lien|Sylvia Ashley}} au début des [[années 1930]], qui entraîne une longue séparation puis le divorce le {{date|10|janvier|1936}}. [[Douglas Fairbanks Jr.]] déclara que son père et Mary Pickford regrettèrent leur incapacité à se réconcilier jusqu'à la fin de leur vie.
Le {{date|24|juin|1937}}, Pickford épouse son dernier mari, l'acteur et musicien [[Buddy Rogers (acteur)|Charles 'Buddy' Rogers]]. Ils [[adoption|adoptent]] deux enfants : Ronald Charles (alias Ron Pickford Rogers, né en 1937, adopté en 1943) et Roxanne (née et adoptée en 1944). Comme le rappelle un documentaire de [[Public Broadcasting Service|PBS]] ''[[American Experience]]'', les relations de l'actrice avec ses enfants étaient tendues, allant jusqu'à des remarques sur leurs imperfections physiques, la petite taille de Ronnie et les dents gâtées de Roxanne. Les deux enfants remarquent plus tard qu'elle était trop absorbée par elle-même pour leur fournir un réel amour maternel. En 2003, Ronnie reconnut : {{Citation|Les choses n'allaient pas très bien. Mais je ne l'oublierai jamais. Je pense qu'elle était une femme bien.}}<ref>{{lien web |langue=en|titre=Buddy Rogers, Mary Pickford and Their Children |url=https://www.pbs.org/wgbh/amex/pickford/peopleevents/p_rogers.html|consulté le=2007-08-26 |extrait= |éditeur=[[American Experience]] }}.</ref>.


Le {{date|24|juin|1937}}, Mary épouse son dernier mari, l'acteur et musicien [[Buddy Rogers (acteur)|Charles 'Buddy' Rogers]]. Ils [[adoption|adoptent]] deux enfants : Ronald Charles (alias Ron Pickford Rogers, né en 1937, adopté en 1943) et Roxanne (née et adoptée en 1944). Comme le rappelle un documentaire de [[Public Broadcasting Service|PBS]] ''[[American Experience]]'', les relations de l'actrice avec ses enfants étaient tendues, allant jusqu'à des remarques sur leurs imperfections physiques, la petite taille de Ronnie et les dents gâtées de Roxanne. Les deux enfants remarquent plus tard qu'elle était trop absorbée par elle-même pour leur fournir un réel amour maternel. En 2003, Ronnie reconnut : {{Citation|Les choses n'allaient pas très bien. Mais je ne l'oublierai jamais. Je pense qu'elle était une femme bien.}}<ref>{{lien web |langue=en|titre=Buddy Rogers, Mary Pickford and Their Children |url=https://www.pbs.org/wgbh/amex/pickford/peopleevents/p_rogers.html|consulté le=2007-08-26 |éditeur=[[American Experience]] }}.</ref>.
En mars [[1928]], sa mère Charlotte meurt d'un [[cancer du sein]], suivie par son frère [[Jack Pickford|Jack]] en [[1933]] et sa sœur [[Lottie Pickford|Lottie]] en [[1936]]. Douglas Fairbanks succombe à une [[Infarctus du myocarde|crise cardiaque]] en [[1939]]. En apprenant la nouvelle de sa mort, selon certaines sources elle aurait commencé à déplorer la perte face à son nouveau mari, {{Citation|Mon bien-aimé est parti.}} ({{Citation étrangère|langue=en|My darling is gone}}) dit-elle<ref name="filmbug"/>. Mais à l'en croire, elle aurait retenu ses larmes de peur de blesser Rogers et ne se serait permis de pleurer que seule dans un train<ref>[[#PTWWMH|Whitfield, page 313]].</ref>. Par la suite, elle s'extasie souvent au sujet de Fairbanks et interpelle parfois par erreur son mari par un {{Citation étrangère|langue=en|Douglas}}<ref>[[#PTWWMH|Whitfield, page 350.]].</ref>. Ronald et Roxanne quittent rapidement Pickfair mais Mary et Rogers vivent ensemble pendant plus de quatre décennies jusqu'à la mort de la star du muet d'une hémorragie cérébrale à l'âge de 87 ans.

En {{date|mars 1928}}, sa mère Charlotte meurt d'un [[cancer du sein]], suivie par son frère [[Jack Pickford|Jack]] en [[1933]] et sa sœur [[Lottie Pickford|Lottie]] en [[1936]]. Douglas Fairbanks succombe à une [[Infarctus du myocarde|crise cardiaque]] en [[1939]]. En apprenant la nouvelle de sa mort, selon certaines sources elle aurait commencé à déplorer la perte face à son nouveau mari, {{Citation|Mon bien-aimé est parti.}} ({{Citation étrangère|langue=en|My darling is gone}}) dit-elle<ref name="filmbug"/>. Mais à l'en croire, elle aurait retenu ses larmes de peur de blesser Rogers et ne se serait permis de pleurer que seule dans un train<ref>[[#PTWWMH|Whitfield, page 313]].</ref>. Par la suite, elle s'extasie souvent au sujet de Fairbanks et interpelle parfois par erreur son mari par un {{Citation étrangère|langue=en|Douglas}}<ref>[[#PTWWMH|Whitfield, page 350.]].</ref>. Ronald et Roxanne quittent rapidement Pickfair mais Mary et Rogers vivront ensemble pendant plus de quatre décennies jusqu'à la mort de la star du muet d'une hémorragie cérébrale à l'âge de 87 ans.


=== Empreintes de mains au [[Grauman's Chinese Theatre]] ===
=== Empreintes de mains au [[Grauman's Chinese Theatre]] ===
[[Fichier:Grauman's Chinese Theatre, mary pickford.JPG|vignette|gauche|Empreintes des pieds et des mains de Mary Pickford devant le cinéma [[Grauman's Chinese Theatre]] à Hollywood.]]


Mary Pickford et Douglas Fairbanks sont les premiers acteurs à laisser leurs empreintes dans le ciment des dalles du parvis du cinéma [[Grauman's Chinese Theatre]] de Hollywood, le {{date|30 avril 1927}}, lançant ainsi une coutume qui perdure encore aujourd'hui.
Mary Pickford et Douglas Fairbanks sont les premiers acteurs à laisser leurs empreintes dans le ciment des dalles du parvis du cinéma [[Grauman's Chinese Theatre]] de Hollywood, le {{date|30 avril 1927}}<ref>{{en}} [https://martinturnbull.com/2015/09/27/mary-pickford-and-douglas-fairbanks-have-their-footprints-and-handprints-immortalized-in-cement-outside-graumans-chinese-theater-april-30-1927/ Mary Pickford et Douglas Fairbanks impriment leurs empreintes dans le ciment]</ref>, lançant ainsi une coutume qui perdure encore aujourd'hui. D'autres cependant affirment que c'est [[Norma Talmadge]] qui est à l'origine de cette tradition : selon les propres dires de l'actrice, en 1927 elle a accidentellement marché dans le ciment humide devant le cinéma<ref>{{ouvrage|nom1=Endres|prénom1=Stacey|nom2=Cushman|prénom2=Robert|titre=Hollywood's Chinese Theatre: The Hand and Footprints of the Stars|date=2009|éditeur=Pomegranate Press|isbn=9780938817628|page=8|url=https://books.google.com/books?id=mheQCgAAQBAJ&pg=PT8}}</ref>.

[[File:Grauman's Chinese Theatre, mary pickford.JPG|thumbnail|Emprientes des pieds et des mains de Mary Pickford devant le cinéma [[Grauman's Chinese Theatre]] à Hollywood]]


=== L'industrie du cinéma ===
=== L'industrie du cinéma ===
[[Image:MaryPickfordHoover.gif|thumb|redresse|gauche|Mary Pickford donne au président [[Herbert Hoover]] un ticket pour une fondation de l'industrie du cinéma d'aide aux chômeurs le 12 novembre 1931.]]
[[Fichier:MaryPickfordHoover.gif|vignette|gauche|redresse|Mary Pickford donne au président [[Herbert Hoover]] un ticket pour une fondation de l'industrie du cinéma d'aide aux chômeurs le {{date-|12 novembre 1931}}.]]
Mary Pickford s'est servie de son statut pour promouvoir de nombreuses causes. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], elle s'engage dans la vente de ''{{Lien|trad=Liberty bond|langue=en|fr=Liberty bond|texte=liberty bonds}}'', à travers une épuisante série de discours pour lever des fonds, qui débute à [[Washington (district de Columbia)|Washington DC]], où elle vend des bons aux côtés de [[Charlie Chaplin]], [[Douglas Fairbanks]] et [[Marie Dressler]]. Cinq jours plus tard, elle s'exprime à [[Wall Street]] devant une foule estimée à {{unité|50000|personnes}}. Bien que née au [[Canada]], elle incarne un symbole fort de l'Americana, en embrassant le drapeau américain devant les caméras et en mettant aux enchères l'une de ses fameuses boucles d'or pour {{unité|15000|$}}. Un seul discours à [[Chicago]] rapporta la vente de bons d'une valeur estimée à {{unité|5|millions}} de dollars. Elle est rebaptisée ''Little Sister'' par l'[[United States Navy|U.S. Navy]]. Deux canons portent son nom et l'armée lui donne le titre de colonel d'honneur.
Mary Pickford s'est servie de son statut pour promouvoir de nombreuses causes. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], elle s'engage dans la vente de ''{{Lien|trad=Liberty bond|langue=en|fr=Liberty bond|texte=liberty bonds}}'', à travers une épuisante série de discours pour lever des fonds, qui débute à [[Washington (district de Columbia)|Washington DC]], où elle vend des bons aux côtés de [[Charlie Chaplin]], [[Douglas Fairbanks]] et [[Marie Dressler]]. Cinq jours plus tard, elle s'exprime à [[Wall Street]] devant une foule estimée à {{unité|50000|personnes}}. Bien que née au [[Canada]], elle incarne un symbole fort de l'Americana, en embrassant le drapeau américain devant les caméras et en mettant aux enchères l'une de ses fameuses boucles d'or pour {{monnaie|15000|USD}}. Un seul discours à [[Chicago]] rapporta la vente de bons d'une valeur estimée à {{unité|5|millions}} de dollars. Elle est rebaptisée ''Little Sister'' par l'[[United States Navy|U.S. Navy]]. Deux canons portent son nom et l'armée lui donne le titre de colonel d'honneur.


=== Dernières années ===
=== Dernières années ===
Après son retrait de l'écran, Mary Pickford devient dépendante de l'alcool, l'addiction qui avait déjà touché son père et qui ravage la famille : son premier mari [[Owen Moore]], sa mère Charlotte, sa sœur Lottie et son frère Jack. À la fin de sa vie, Mary s'inquiéta d'avoir perdu sa citoyenneté canadienne du fait de ses trois mariages avec trois citoyens américains. Elle envoya une requête au gouvernement canadien afin de retrouver sa nationalité originelle. Les lois de l'immigration de l'époque étaient telles qu'elle n'avait sans doute pas perdu sa citoyenneté. Les autorités l'ont officiellement déclarée canadienne, lui procurant ainsi la double nationalité.
[[Fichier:PickfordCenter01.jpg|thumb|Centre Pickford d'Étude du Cinéma à Hollywood (Californie).]]

Après son retrait de l'écran, Mary Pickford devient dépendante de l'alcool, l'addiction qui avait déjà touché son père et qui ravage la famille : son premier mari [[Owen Moore]], sa mère Charlotte, sa sœur Lottie et son frère Jack. À la fin de sa vie, Mary s'inquiéta d'avoir perdu sa citoyenneté canadienne du fait de ses trois mariages avec trois citoyens américains. Elle envoya une requête au gouvernement canadien afin de retrouver sa nationalité originelle. Les lois de l'immigration de l'époque étaient telles qu'elle n'avait sans doute pas perdu sa citoyenneté. Les autorités l'ont officiellement déclarée canadienne, lui procurant ainsi la double nationalité. Elle meurt le {{date|29|mai|1979}} d'une hémorragie cérébrale, à l'âge de {{unité|87|ans}}. Elle repose dans le Jardin de la Mémoire du cimetière de [[Forest Lawn Memorial Park (Glendale)|Forest Lawn Memorial Park]] à [[Glendale (Californie)]], dans la parcelle Pickford où se trouvaient déjà sa mère Charlotte, sa sœur Lottie, son frère Jack et la famille de Elizabeth Watson, la sœur de Charlotte qui avait contribué à son éducation à Toronto<ref name=obit>{{article |langue=en|prénom1=Whitman |nom1=Alden |titre=Mary Pickford Is Dead at 86; 'America's Sweetheart' of Films; Outshone Contemporaries. |périodique=New York Times |date=30 mai 1979 |consulté le=21 août 2007}}{{commentaire biblio SRL|Mary Pickford, who reigned supreme as "America's Sweetheart" in the era of silent films, died of a stroke yesterday in Santa Monica (Calif.) Hospital. She was 86 years old.}}</ref>.
=== Mort ===
[[Fichier:PickfordCenter01.jpg|vignette|Centre Pickford d'Étude du Cinéma à Hollywood (Californie).]]
Mary Pickford meurt le {{date|29|mai|1979}} d'une hémorragie cérébrale à l'âge de {{unité|87|ans}}. Elle repose dans le Jardin de la Mémoire du cimetière de [[Forest Lawn Memorial Park (Glendale)|Forest Lawn Memorial Park]] à [[Glendale (Californie)]], dans la parcelle Pickford où se trouvaient déjà sa mère Charlotte, sa sœur Lottie, son frère Jack et la famille de Elizabeth Watson, la sœur de Charlotte qui avait contribué à son éducation à Toronto<ref name=obit>{{article |langue=en|prénom1=Whitman |nom1=Alden |titre=Mary Pickford Is Dead at 86; 'America's Sweetheart' of Films; Outshone Contemporaries. |périodique=New York Times |date=30 mai 1979 |consulté le=21 août 2007}}{{commentaire biblio SRL|Mary Pickford, who reigned supreme as "America's Sweetheart" in the era of silent films, died of a stroke yesterday in Santa Monica (Calif.) Hospital. She was 86 years old.}}</ref>.


== Influence culturelle ==
== Influence culturelle ==
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== Filmographie ==
== Filmographie ==
=== Cinéma ===
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[[Fichier:Mary Pickford and James Kirkwood in Behind the Scenes (1914).jpg|thumb|Mary Pickford avec [[James Kirkwood Sr.]]]]
* [[1908 au cinéma|1908]] : ''[[Mrs. Jones Entertains]]'' de [[D. W. Griffith]] (créditée sous le nom de Dorothy Nicholson)
* [[1908 au cinéma|1908]] : ''[[Mrs. Jones Entertains]]'' de [[D. W. Griffith]] (créditée sous le nom de Dorothy Nicholson)
* [[1909 au cinéma|1909]] : ''[[The Heart of an Outlaw]]'' de [[D. W. Griffith]]
* [[1909 au cinéma|1909]] : ''[[The Heart of an Outlaw]]'' de [[D. W. Griffith]]
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* 1909 : ''[[The Deception (film, 1909)|The Deception]]'' de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[The Deception (film, 1909)|The Deception]]'' de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[Le Luthier de Crémone (film, 1909)|Le Luthier de Crémone]]'' (''The Violin Maker of Cremona'') de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[Le Luthier de Crémone (film, 1909)|Le Luthier de Crémone]]'' (''The Violin Maker of Cremona'') de [[D. W. Griffith]]
* 1909 :[[The Renunciation]] de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[The Renunciation]]'' de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[La Villa solitaire]]'' (''The Lonely Villa'') de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[La Villa solitaire]]'' (''The Lonely Villa'') de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[Her First Biscuits|Son premier biscuit]]'' (''Her First Biscuits'') de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[Her First Biscuits|Son premier biscuit]]'' (''Her First Biscuits'') de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[Le Roman d'un coureur indien]]'' (''The Indian Runner's Romance'') de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[Le Roman d'un coureur indien]]'' (''The Indian Runner's Romance'') de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[Les Rénégats de 1776]]'' (''The Hessian Renegades'') de [[D. W. Griffith]]
* 1909 : ''[[Les Rénégats de 1776]]'' (''The Hessian Renegades'') de [[D. W. Griffith]]
* [[1910 au cinéma|1910]] : ''[[Les Liens du destin]]'' ''(The Thread of Destiny)'', de [[D. W. Griffith|David W. Griffith]]
* [[1910 au cinéma|1910]] : ''[[The Englishman and the Girl]]'' de [[D. W. Griffith]]
* 1910 : ''[[Les Liens du destin]]'' ''(The Thread of Destiny)'' de [[D. W. Griffith|David W. Griffith]]
* 1910 : ''[[The Call to Arms]]'' de [[D. W. Griffith|David W. Griffith]]
* 1910 : ''[[All on Account of the Milk]]'' (''All on Account of the Milk'') de [[Frank Powell]]
* 1910 : ''[[All on Account of the Milk]]'' (''All on Account of the Milk'') de [[Frank Powell]]
* 1910 : ''[[The Kid (film, 1910)|The Kid]]'' de [[Frank Powell]]
* 1910 : ''[[The Kid (film, 1910)|The Kid]]'' de [[Frank Powell]]
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* [[1911 au cinéma|1911]] : ''[[Les Roses blanches (film, 1911)|Les Roses blanches]]'' (''White Roses'') de [[D. W. Griffith]]
* [[1911 au cinéma|1911]] : ''[[Les Roses blanches (film, 1911)|Les Roses blanches]]'' (''White Roses'') de [[D. W. Griffith]]
* 1911 : ''[[Their First Misunderstanding]]'' de [[Thomas H. Ince]] et [[George Loane Tucker]]
* 1911 : ''[[Their First Misunderstanding]]'' de [[Thomas H. Ince]] et [[George Loane Tucker]]
* 1911 : ''[[A Dog's Tale (film, 1911)|A Dog's Tale]]'' de [[Thomas H. Ince]]
* 1911 : ''A Dog's Tale'' de [[Thomas H. Ince]]
* 1911 : ''[[Maid or Man]]'' de [[Thomas H. Ince]]
* 1911 : ''[[Maid or Man]]'' de [[Thomas H. Ince]]
* 1911 : ''[[The Dream (film)|The Dream]]'' de [[Thomas H. Ince]]
* 1911 : ''[[The Dream (film)|The Dream]]'' de [[Thomas H. Ince]]
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* 1912 : ''[[Les Amis (film, 1912)|Les Amis]]'' (''Friends'') de [[D. W. Griffith|David W. Griffith]]
* 1912 : ''[[Les Amis (film, 1912)|Les Amis]]'' (''Friends'') de [[D. W. Griffith|David W. Griffith]]
* 1912 : ''[[So Near, Yet So Far]]'' de [[D. W. Griffith|David W. Griffith]]
* 1912 : ''[[So Near, Yet So Far]]'' de [[D. W. Griffith|David W. Griffith]]
* 1912 : ''[[Le Chapeau de New York]]'' (''The New York Hat'') de [[D. W. Griffith]]
* 1912 : ''[[Le Chapeau de New York]]'' (''The New York Hat'') de D. W. Griffith
* 1912 : ''[[The Informer (film, 1912)|The Informer]] de D. W. Griffith
* [[1913 au cinéma|1913]] : ''[[The Unwelcome Guest]]'' de [[D. W. Griffith]]
* [[1913 au cinéma|1913]] : ''[[The Unwelcome Guest]]'' de [[D. W. Griffith]]
* 1913 : ''[[Fate (film, 1913)|Fate]]'' de [[D. W. Griffith]]
* 1913 : ''[[Fate (film, 1913)|Fate]]'' de [[D. W. Griffith]]
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* 1914 : ''[[Le Clan des aigles]] (The Eagle's Mate)'' de [[James Kirkwood Sr.]]
* 1914 : ''[[Le Clan des aigles]] (The Eagle's Mate)'' de [[James Kirkwood Sr.]]
* 1914 : ''[[Such a Little Queen (film, 1914)|Such a Little Queen]]'' de [[Hugh Ford]] et [[Edwin S. Porter]]
* 1914 : ''[[Such a Little Queen (film, 1914)|Such a Little Queen]]'' de [[Hugh Ford]] et [[Edwin S. Porter]]
* 1914 : ''[[Cendrillon (film, 1914)|Cendrillon]] (Cinderella)'' de [[James Kirkwood Sr.]]
* 1914 : ''[[Cendrillon (film, 1914)|Cendrillon]]'' (''Cinderella'') de [[James Kirkwood Sr.]] : Cendrillon
* [[1915 au cinéma|1915]] : ''[[Madame Butterfly (film, 1915)|Madame Butterfly]]'' de [[Sidney Olcott]]
* 1914 : ''[[Behind the Scenes (film, 1914)|Behind the Scenes]]'' de James Kirkwood Sr.
* 1915 : ''[[A Girl of Yesterday]]'' de [[Allan Dwan]] (+ scénario)
* [[1915 au cinéma|1915]] : ''[[Madame Butterfly (film, 1915) |Madame Butterfly]]'' de [[Sidney Olcott]] : Cho-Cho-San
* [[1916 au cinéma|1916]] : ''[[The Foundling]]'' de [[John B. O'Brien]]
* [[1915 au cinéma|1915]] : ''[[A Girl of Yesterday]]'' de [[Allan Dwan]] (+ scénario) : Jane Stuart
* 1916 : ''[[Peppina]]'' (''Poor Little Peppina'') de [[Sidney Olcott]]
* [[1916 au cinéma|1916]] : ''[[The Foundling]]'' de [[John B. O'Brien]] : Molly O
* 1916 : ''[[The Eternal Grind]]'' de [[John B. O'Brien]]
* [[1916 au cinéma|1916]] : ''[[Peppina]]'' (''Poor Little Peppina'') de [[Sidney Olcott]] : Peppina
* 1916 : ''[[Hulda from Holland]]'' de [[John B. O'Brien]]
* [[1916 au cinéma|1916]] : ''[[The Eternal Grind|L'Ange gardien]]'' (''The Eternal Grind'') de [[John B. O'Brien]] : Louise
* 1916 : ''[[Miss Bengali]]'' (''Less Than the Dust'') de [[John Emerson]]
* [[1916 au cinéma|1916]] : ''[[Bout de maman]]'' (''Hulda from Holland'') de [[John B. O'Brien]] : Hulda
* [[1917 au cinéma|1917]] : ''[[Fille d'Écosse]]'' (''The Pride of the Clan'') de [[Maurice Tourneur]]
* [[1916 au cinéma|1916]] : ''[[Miss Bengali]]'' (''Less Than the Dust'') de [[John Emerson]] : Radha
* 1917 : ''[[Pauvre petite fille riche (film, 1917)|Pauvre petite fille riche]]'' (''The Poor Little Rich Girl'') de [[Maurice Tourneur]]
* [[1917 au cinéma|1917]] : ''[[Fille d'Écosse]]'' (''The Pride of the Clan'') de [[Maurice Tourneur]] : Marget MacTavish
* 1917 : ''[[La Bête enchaînée]]'' (''A Romance of the Redwoods'') de [[Cecil B. DeMille]]
* [[1917 au cinéma|1917]] : ''[[Pauvre Petite Fille riche (film, 1917) |Pauvre Petite Fille riche]]'' (''The Poor Little Rich Girl'') de [[Maurice Tourneur]] : Gwendolyn
* 1917 : ''[[La Petite Américaine]]'' (''The Little American'') de [[Cecil B. DeMille]]
* [[1917 au cinéma|1917]] : ''[[La Bête enchaînée]]'' (''A Romance of the Redwoods'') de [[Cecil B. DeMille]] : Jenny Lawrence
* 1917 : ''[[Petit Démon]]'' (''Rebecca of Sunnybrook Farm'') de [[Marshall Neilan]]
* [[1917 au cinéma|1917]] : ''[[La Petite Américaine]]'' (''The Little American'') de [[Cecil B. DeMille]] : Angela Moore
* 1917 : ''[[La Petite Princesse (film, 1917)|La Petite Princesse]]'' (''The Little Princess'') de [[Marshall Neilan]]
* [[1917 au cinéma|1917]] : ''[[Petit Démon]]'' (''Rebecca of Sunnybrook Farm'') de [[Marshall Neilan]] : Rebecca Randall
* [[1918 au cinéma|1918]] : ''[[Le Roman de Mary]]'' (''Stella Maris'') de [[Marshall Neilan]]
* [[1917 au cinéma|1917]] : ''[[La Petite Princesse (film, 1917)|La Petite Princesse]]'' (''The Little Princess'') de [[Marshall Neilan]] : Sara Crewe
* 1918 : ''[[À chacun sa vie]]'' (''Amarilly of Clothes-Line Alley'') de [[Marshall Neilan]]
* [[1918 au cinéma|1918]] : ''[[Le Roman de Mary]]'' (''Stella Maris'') de [[Marshall Neilan]] : Stella Marris
* 1918 : ''[[L'Enfant de la forêt]]'' (''M'Liss'') de [[Marshall Neilan]]
* [[1918 au cinéma|1918]] : ''[[À chacun sa vie]]'' (''Amarilly of Clothes-Line Alley'') de [[Marshall Neilan]] : Amarilly Jenkins
* 1918 : ''[[L'École du bonheur]]'' (''How Could You, Jean?'') de [[William Desmond Taylor]]
* [[1918 au cinéma|1918]] : ''[[L'Enfant de la forêt]]'' (''M'Liss'') de [[Marshall Neilan]] : Melissa Smith
* 1918 : ''[[La Petite Vivandière]]'' (''Johanna Enlists'') de [[William Desmond Taylor]] (elle est aussi [[producteur délégué|productrice déléguée]])
* [[1918 au cinéma|1918]] : ''[[L'École du bonheur]]'' (''How Could You, Jean?'') de [[William Desmond Taylor]] : Jean Mackaye
* [[1918 au cinéma|1918]] : ''[[La Petite Vivandière]]'' (''Johanna Enlists'') de [[William Desmond Taylor]] (elle est aussi [[producteur délégué|productrice déléguée]]) : Johanna Renssaller
* 1918 : ''[[One Hundred Percent American]]'' d'[[Arthur Rosson]]
* [[1919 au cinéma|1919]] : ''[[Le Trésor (film, 1919)|Le Trésor]]'' (''Captain Kidd, Jr.'') de [[William Desmond Taylor]]
* [[1918 au cinéma|1918]] : ''[[One Hundred Percent American]]'' d'[[Arthur Rosson]] : Mayme
* 1919 : ''[[Papa longues jambes (film, 1919)|Papa longues jambes]]'' (''Daddy-Long-Legs'') de [[Marshall Neilan]]
* [[1919 au cinéma|1919]] : ''[[Le Trésor (film, 1919)|Le Trésor]]'' (''Captain Kidd, Jr.'') de [[William Desmond Taylor]] : Mary McTavish
* [[1919 au cinéma|1919]] : ''[[Papa longues jambes (film, 1919)|Papa longues jambes]]'' (''Daddy-Long-Legs'') de [[Marshall Neilan]] : Judy Abbott
* 1919 : ''[[Dans les bas-fonds]]'' (''The Hoodlum'') de [[Sidney Franklin (réalisateur)|Sidney Franklin]]
* 1919 : ''[[La Fille des monts]]'' (''The Heart o' the Hills'') de [[Sidney Franklin (réalisateur)|Sidney Franklin]]
* [[1919 au cinéma|1919]] : ''[[Dans les bas-fonds]]'' (''The Hoodlum'') de [[Sidney Franklin (réalisateur)|Sidney Franklin]] : Amy Burke
* [[1920 au cinéma|1920]] : ''[[Pollyanna (film, 1920)|Pollyanna]]'' de [[Paul Powell]]
* [[1919 au cinéma|1919]] : ''[[La Fille des monts]]'' (''The Heart o' the Hills'') de [[Sidney Franklin (réalisateur)|Sidney Franklin]] : Mavis Hawn
* 1920 : ''[[Rêve et Réalité (film, 1920)|Rêve et Réalité]]'' (''Suds'') de [[John Francis Dillon]]
* [[1920 au cinéma|1920]] : ''[[Pollyanna (film, 1920)|Pollyanna]]'' de [[Paul Powell]] : Pollyanna Whittier
* [[1921 au cinéma|1921]] : ''[[Le Signal de l'amour]]'' (''The Love Light'') de [[Frances Marion]]
* [[1920 au cinéma|1920]] : ''[[Rêve et Réalité (film, 1920)|Rêve et Réalité]]'' (''Suds'') de [[John Francis Dillon]] : Amanda Afflick
* 1921 : ''[[Par l'entrée de service]]'' (''Through the Back Door'') de [[Alfred E. Green]] et [[Jack Pickford]]
* [[1921 au cinéma|1921]] : ''[[Le Signal de l'amour]]'' (''The Love Light'') de [[Frances Marion]] : Angela carlotti
* 1921 : ''[[Le Petit Lord Fauntleroy (film, 1921)|Le Petit Lord Fauntleroy]]'' (''Little Lord Fauntleroy'') de [[Alfred E. Green]] et [[Jack Pickford]]
* [[1921 au cinéma|1921]] : ''[[Par l'entrée de service]]'' (''Through the Back Door'') de [[Alfred E. Green]] et [[Jack Pickford]] : Jeanne
* [[1922 au cinéma|1922]] : ''[[Tess au pays des tempêtes]]'' (''Tess of the Storm Country'') de [[John S. Robertson]]
* [[1921 au cinéma|1921]] : ''[[Le Petit Lord Fauntleroy (film, 1921)|Le Petit Lord Fauntleroy]]'' (''Little Lord Fauntleroy'') de [[Alfred E. Green]] et [[Jack Pickford]] : Cedric Errol
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* [[1926 au cinéma|1926]] : ''[[Le Pirate noir]]'' (''The Black Pirate''), de [[Albert Parker]] : princesse Isobel
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* [[1927 au cinéma|1927]] : ''[[La Petite Vendeuse]]'' (''{{lang|en|My Best Girl}}'') de [[Sam Taylor]] : Maggie Johnson
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* [[1927 au cinéma|1927]] : ''[[Le Gaucho (film, 1927)|Le Gaucho]]'' (''The Gaucho'') de [[F. Richard Jones]] : la Vierge Marie
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== Notes et références ==
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=== Bibliographie ===
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* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Eileen |nom1=Whitfield |lien auteur1=Eileen Whitfield |titre=Pickford |sous-titre=the Woman Who Made Hollywood |éditeur=[[University Press of Kentucky]] |année=1997 |mois=août |jour=7 |numéro d'édition=2 |pages totales=441 |isbn=978-0-8131-2045-4 |id=PTWWMH}}
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* {{en}} Kevin Brownlow, ''Mary Pickford rediscovered : rare pictures of a Hollywood legend'', New York : H.N. Abrams ; Academy of Motion Picture Arts and Sciences, 1999 {{ISBN|0-8109-4374-3}}
* {{en-US}} Kevin Brownlow, ''Mary Pickford rediscovered : rare pictures of a Hollywood legend'', New York : H. N. Abrams ; Academy of Motion Picture Arts and Sciences, 1999 {{ISBN|0-8109-4374-3}}.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Pickfair]]
* [[Pickfair]]
* {{lien|Mary Pickford (cocktail)}}
* [[Mary Pickford (cocktail)]]


=== Liens externes ===
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* {{Dictionnaires}}
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* [http://www.collectionscanada.ca/femmes/002026-710-f.html Mary Pickford], dans [http://www.collectionscanada.ca/femmes/ Les femmes dans le cinéma canadien - Femmes à l'honneur : leurs réalisations], de Collections Canada - Bibliothèque et Archives Canada
* {{Bases}}
* [http://thecanadianencyclopedia.com/PrinterFriendly.cfm?Params=F1ARTF0011684 Mary Pickford] dans l'Encyclopédie canadienne
* {{fr}} [http://www.collectionscanada.ca/femmes/002026-710-f.html Mary Pickford], dans {{fr}} {{en}} [http://www.collectionscanada.ca/femmes/ Les femmes dans le cinéma canadien - Femmes à l'honneur : leurs réalisations], de Collections Canada - Bibliothèque et Archives Canada
* {{fr}} [http://thecanadianencyclopedia.com/PrinterFriendly.cfm?Params=F1ARTF0011684 Mary Pickford] dans l'Encyclopédie canadienne
* [http://www.cineartistes.com/index.php?page=afficher&id=Mary+Pickford Filmographie de Mary Pickford]
* [http://www.cineartistes.com/index.php?page=afficher&id=Mary+Pickford Filmographie de Mary Pickford]
* {{fr}} [http://cinemaclassic.free.fr/hollywood/pickford_fairbanks.htm Le couple Mary Pickford - Douglas Fairbanks : le couple royal]
* [http://cinemaclassic.free.fr/hollywood/pickford_fairbanks.htm Le couple Mary Pickford - Douglas Fairbanks : le couple royal]
* {{en}} [http://www.marypickford.com/about.html ''About Mary Pickford''], sur le site The Mary Pickford Library — The Mary Pickford Institute for Film Education
* {{en}} [http://www.marypickford.com/about.html ''About Mary Pickford''], sur le site The Mary Pickford Library — The Mary Pickford Institute for Film Education
* {{en}} [http://womeninblackandwhite.com/2011/04/03/mary-pickford-americas-best-girl/ Photos en noir et blanc de Mary Pickford] sur le site womeninblackandwhite.com
* {{en}} [http://womeninblackandwhite.com/2011/04/03/mary-pickford-americas-best-girl/ Photos en noir et blanc de Mary Pickford] sur le site womeninblackandwhite.com
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Mary Pickford
Mary Pickford vers 1910-1920.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Gladys Louise Smith
Pseudonyme
Mary PickfordVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Nationalité
Domicile
Activités
Période d'activité
Père
John Charles Smith (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Fratrie
Conjoints
Owen Moore (de à )
Douglas Fairbanks (de à )
Charles 'Buddy' Rogers (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Distinctions
Films notables
Archives conservées par
Fondation Mary-Pickford (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Mary Pickford
Signature
Vue de la sépulture.

Gladys Louise Smith, dite Mary Pickford, est une actrice, productrice et femme d'affaires canadienne née le à Toronto (Ontario) et morte le à Santa Monica (Californie).

Surnommée « La petite fiancée de l'Amérique », « Little Mary » (Petite Mary) ou encore « La fille aux boucles », elle séduisit le public par sa grâce juvénile et primesautière dans des films comme Pauvre Petite Fille riche ou Le Petit Lord Fauntleroy. Cofondatrice des studios United Artists et de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences, elle fait partie des plus grands pionniers des débuts d'Hollywood. Son influence dans le développement de son métier est considérable. Intrinsèquement liée au cinéma, elle est une figure décisive dans l'histoire de la célébrité moderne. Son statut et ses exigences contractuelles contribuèrent à façonner l'industrie du cinéma et la communauté cinématographique appelée « Hollywood ». En 1930, elle remporte l'Oscar de la meilleure actrice pour le rôle de Norma Besant dans Coquette de Sam Taylor. La fin du cinéma muet fut fatale à sa carrière d'actrice, après sa participation à quatre films parlants. Elle a joué dans 236 films, en 27 ans de carrière. Au regard de sa contribution au cinéma américain, l'American Film Institute désigne Mary Pickford la 24e plus grande star féminine de tous les temps.

Biographie[modifier | modifier le code]

Premiers pas[modifier | modifier le code]

Mary Pickford en couverture du magazine Photoplay (1914).

Gladys Louise Smith, plus tard dite Mary Pickford, est née à Toronto (Ontario, Canada). Son père, John Charles Smith, descendant d'immigrants anglais méthodistes, occupe de nombreux petits emplois. Sa mère, Charlotte Hennessy, est issue d'une famille catholique irlandaise. Elle est l'aînée de Jack et Lottie Pickford, qui deviennent également acteurs. Pour amadouer les sensibilités familiales, Mary est baptisée dans des églises méthodiste et catholique. Elle est élevée dans la religion catholique après l'abandon du foyer par son père alcoolique en 1895 (il meurt trois ans plus tard d'hémorragie intra-cérébrale dans un accident de travail). Sa mère, Charlotte, qui travaillait déjà comme danseuse, commence à prendre des pensionnaires. L'un d'eux fit jouer un petit rôle à la jeune Mary, âgée alors de sept ans, dans une production de The Silver King au Princess Theatre de Toronto. Elle joue ensuite dans de nombreux mélodrames avec la Valentine Company à Toronto, interprétant même le premier rôle de Little Eva dans leur production de La Case de l'oncle Tom, la pièce la plus populaire du XIXe siècle.

Début de carrière[modifier | modifier le code]

Au début du siècle, la comédie est une affaire de famille pour la jeune Mary Pickford : sa mère, son frère et sa sœur font des tournées aux États-Unis dans des pièces au sein de compagnies de troisième ordre qu'ils rejoignent dans des trains de troisième classe. Après six mois financièrement difficiles, elle se donne six mois pour décrocher un rôle majeur à Broadway, en envisageant de tout arrêter en cas d'échec. En 1907, elle est prise pour un second rôle dans la pièce The Warrens of Virginia. La pièce est écrite par William C. de Mille, dont le frère, alors inconnu, Cecil B. DeMille, figure également dans la distribution. David Belasco, le producteur de la pièce, insiste alors pour que Gladys Smith prenne pour de bon le nom de scène Mary Pickford[1]. Après les représentations à Broadway et la tournée consécutive, elle se retrouve à nouveau sans emploi.

Portrait dédicacé de Mary Pickford vers 1914-1915.
Mary Pickford vers 1916.

Le , le réalisateur D. W. Griffith de la Biograph Company lui fait passer un test à l'écran dans le studio new-yorkais de la compagnie pour un rôle dans le film Pippa Passes destiné aux théâtres nickelodeon. Le rôle échoit à une autre mais Griffith est instantanément sous le charme de la jeune actrice, qui comprend d'instinct que la comédie pour l'écran est plus simple et intime que le jeu de scène ampoulé de l'époque. La plupart des acteurs de la Biograph sont payés cinq dollars par jour, mais dès le premier jour Griffith consent à lui en offrir dix par jour à hauteur de quarante dollars la semaine[2]. À l'instar de ses collègues, Mary Pickford joue autant de participations que des premiers rôles, et interprète des mères, des ingénues, des femmes hautaines, des pilotes de guerre, des esclaves, des indiennes et même une prostituée. À propos de son succès foudroyant à la Biograph, elle dit : « Je jouais des femmes de ménage, des secrétaires et des femmes de toutes nationalités... J'étais persuadée que si je jouais dans autant de films que possible, je deviendrais connue, et on me demanderait encore plus. » En 1909, elle tourne dans 51 films — soit près d'un film par semaine. Elle présente aussi son amie Florence LaBadie à D. W. Griffith, qui fait d'elle une des grandes stars de l'époque (entre 1911 et 1917, année de sa mort accidentelle).

En , elle accompagne une équipe de la Biograph à Los Angeles. De nombreuses compagnies avaient déjà rejoint la Côte Ouest pour fuir les courtes journées hivernales et la faible luminosité de la Côte Est. Elle ajoute ainsi des films californiens aux films tournés à New-York en 1909 (dont Sweet and Twenty, They Would Elope et To Save Her Soul). Tout comme les autres acteurs de la compagnie de Griffith, son nom n'est pas crédité mais le public l'a déjà remarquée dès ses premières apparitions. Ce qui pousse les gérants de salles de cinéma à capitaliser sur sa popularité en affichant sur leurs placards publicitaires leur programmation d'un film dans lequel joue « La Fille aux Boucles d'Or » ou « La Fille de la Biograph »[3]. Elle quitte la Biograph en , pour travailler l'année suivante avec l'Independent Moving Picture Company (future Universal Pictures) et Majestic. En désaccord avec leurs standards de création, elle repart s'associer à Griffith en 1912 et livre certaines de ses plus grandes performances d'actrice dans Friends, The Mender of Nets, Just Like a Woman et The Female of the Species. Cette même année, elle présente Dorothy et Lillian Gish (deux amies de l'époque des tournées) à Griffith[4]. Les deux actrices deviennent des stars majeures du cinéma muet, respectivement dans la comédie et le drame.

Fin 1912, elle tourne son dernier film avec la Biograph, Le Chapeau de New York, avant de retourner à Broadway dans la production de A Good Little Devil monté par David Belasco. Cette expérience est le tournant majeur de sa carrière : Mary, qui a toujours rêvé de conquérir la scène de Broadway, découvre alors à quel point le cinéma lui manque. En 1913, elle décide de consacrer son énergie aux films. Au même moment, Adolph Zukor fonde la société Famous Players in Famous Plays (future Paramount Pictures), l'une des premières compagnies de longs-métrages, que Mary rejoint aussitôt parmi d'autres stars. On lui propose déjà 1000 dollars par semaine[5]..

Star[modifier | modifier le code]

Carte de collection du film Le Petit Lord Fauntleroy dans lequel elle joue à la fois le rôle-titre et la mère.

Au long de sa carrière, Mary Pickford est la star de 52 longs-métrages. En 1916, elle signe un nouveau contrat avec Adolph Zukor afin de lui garantir la maîtrise totale sur la production des films dont elle tient le premier rôle[6], et un salaire record de 10 000 dollars/semaine[7].

Mesurant 1m55[8], elle joue parfois une enfant, comme dans Pauvre Petite Fille riche (1917), Petit Démon (Rebecca of Sunnybrook Farm, 1917) et Papa longues jambes (1919). Ce rôle de fillette lui convient à merveille et plaît à ses fans, mais contrairement à son image actuelle, elle ne se cantonne pas à cela au cours de ses années dans le cinéma muet[9].

Action de la United Artists Studio Corporation de 999 parts de 100 $ chacune, émise le 4 septembre 1929 au nom de Mary Pickford Faribanks et signée par elle au verso de l'original (photo du bas)
Action de la United Artists Studio Corporation de 999 parts de 100 $ chacune, émise le 4 septembre 1929 au nom de Mary Pickford Faribanks et signée par elle au verso de l'original (photo du bas).

En 1918, elle quitte la Paramount Pictures et devient une productrice indépendante[10] ; et distribue également ses films avec la First National Pictures[10]. En 1919, elle est l'un des fondateurs des Artistes associés (United Artists), avec D. W. Griffith, Charlie Chaplin et Douglas Fairbanks. Elle s'arroge ainsi le droit de jouer dans des productions de son fait, dont elle contrôle même la distribution (via United Artists). Le premier film ainsi conçu est Papa longues jambes (Daddy Long Legs)[7]. Elle est aussi la première actrice à toucher plus d'un million de dollars par an[1]. Ses films remportent alors de grands succès, comme Pollyanna en 1920 (1 100 000 $)[11], Le Petit Lord Fauntleroy en 1921[11], ou Rosita en 1923 (1 000 000 $)[11]. Elle arrête la comédie en 1933, mais continue de produire des films, dont L'Homme aux lunettes d'écaille (1948), un remake au goût du jour de Hantise avec Ingrid Bergman.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Mary Pickford s'est mariée à trois reprises. D'abord à Owen Moore (1886–1939), un acteur du cinéma muet né en Irlande, le . Enceinte au début des années 1910, elle aurait fait une fausse couche ou aurait subi un avortement, ce qui pourrait être l'une des raisons de son incapacité à avoir un enfant[4]. Le couple connaît de nombreux déboires conjugaux, dus en partie à l'alcoolisme de l'acteur, malheureux de vivre dans l'ombre de la plus grande star de l'époque, ainsi qu'à des accès de violence. Ils vivent séparément pendant plusieurs années puis Mary s'éprend secrètement de l'acteur Douglas Fairbanks. Leur romance se renforce lors de la tournée qu'ils effectuent ensemble en 1918 pour soutenir l'effort de guerre par la vente des liberty bonds (en) ; et la phrase « by the clock » devient le message secret de leur amour. En effet, au moment de leur cour, Fairbanks évoquait — en voiture avec Mary — la mort récente de sa mère. Lorsqu'il termina son histoire, l'horloge de la voiture s'arrêta. Ils prirent cela pour le signe de l'approbation de leur relation par la mère de l'acteur.

Mary Pickford vers 1921.
Mary Pickford
par Adolf de Meyer.

Son divorce d'avec Owen Moore étant prononcé le , elle épouse Fairbanks le . Le ton de leur lune de miel en Europe fut donné par une violente bousculade à Londres où des fans de l'actrice tentèrent de toucher ses vêtements et ses cheveux (elle fut sortie de sa voiture et violemment piétinée). À Paris, une émeute similaire eut lieu sur un marché, où l'actrice fut contrainte de se réfugier dans un conteneur à viande. Pour leur retour triomphal à Hollywood, une foule en liesse les attend pour les acclamer à chaque station ferroviaire du pays. À la suite d'une série de films de cape et d'épée à grand succès, comme Le Signe de Zorro, Douglas Fairbanks acquiert une image encore plus héroïque et romantique, tandis que Mary continue d'incarner la « fille d'à-côté » vertueuse mais au cœur de braise. Même dans les soirées privées, les gens se lèvent spontanément lorsqu'elle entre dans la pièce ; le couple est souvent qualifié d'« Hollywood royalty ». Leur gloire internationale est si grande que les dignitaires et les chefs d'État étrangers en visite à la Maison Blanche demandent souvent s'il leur est possible de visiter Pickfair, l'immense manoir du couple à Beverly Hills[1].

Les dîners à Pickfair restent légendaires. Charlie Chaplin, le meilleur ami de Fairbanks, y est souvent présent, mais aussi d'autres invités tels que l'essayiste George Bernard Shaw, Albert Einstein, l'écrivaine Elinor Glyn, Helen Keller, H. G. Wells, le prince Lord Mountbatten, le compositeur Fritz Kreisler, l'aviatrice Amelia Earhart, F. Scott Fitzgerald, Noël Coward, Max Reinhardt, Sir Arthur Conan Doyle, ou encore le médaillé olympique et soldat japonais Takeichi Nishi.

Douglas Fairbanks et Mary Pickford.

La nature publique et exposée de leur mariage le tend finalement jusqu'au point de rupture. Tiraillés par l'exigence de leurs activités, ils se voient de moins en moins. Lorsqu'ils ne travaillent pas pour le cinéma, ils passent leur temps en représentation permanente, tels des ambassadeurs officieux de l'Amérique, dans les parades, cérémonies d'inauguration et discours publics. Les pressions s'intensifient avec le déclin de leurs carrières à l'avènement du cinéma parlant. L'infatigable acteur trouve du réconfort en parcourant les mers du monde alors que l'actrice est casanière. Leur relation est définitivement plombée par la romance de l'acteur avec Sylvia Ashley (en) au début des années 1930, qui entraîne une longue séparation puis le divorce le . Douglas Fairbanks Jr. déclara que son père et Mary Pickford regrettèrent leur incapacité à se réconcilier jusqu'à la fin de leur vie.

Le , Mary épouse son dernier mari, l'acteur et musicien Charles 'Buddy' Rogers. Ils adoptent deux enfants : Ronald Charles (alias Ron Pickford Rogers, né en 1937, adopté en 1943) et Roxanne (née et adoptée en 1944). Comme le rappelle un documentaire de PBS American Experience, les relations de l'actrice avec ses enfants étaient tendues, allant jusqu'à des remarques sur leurs imperfections physiques, la petite taille de Ronnie et les dents gâtées de Roxanne. Les deux enfants remarquent plus tard qu'elle était trop absorbée par elle-même pour leur fournir un réel amour maternel. En 2003, Ronnie reconnut : « Les choses n'allaient pas très bien. Mais je ne l'oublierai jamais. Je pense qu'elle était une femme bien. »[12].

En , sa mère Charlotte meurt d'un cancer du sein, suivie par son frère Jack en 1933 et sa sœur Lottie en 1936. Douglas Fairbanks succombe à une crise cardiaque en 1939. En apprenant la nouvelle de sa mort, selon certaines sources elle aurait commencé à déplorer la perte face à son nouveau mari, « Mon bien-aimé est parti. » (« My darling is gone ») dit-elle[1]. Mais à l'en croire, elle aurait retenu ses larmes de peur de blesser Rogers et ne se serait permis de pleurer que seule dans un train[13]. Par la suite, elle s'extasie souvent au sujet de Fairbanks et interpelle parfois par erreur son mari par un « Douglas »[14]. Ronald et Roxanne quittent rapidement Pickfair mais Mary et Rogers vivront ensemble pendant plus de quatre décennies jusqu'à la mort de la star du muet d'une hémorragie cérébrale à l'âge de 87 ans.

Empreintes de mains au Grauman's Chinese Theatre[modifier | modifier le code]

Empreintes des pieds et des mains de Mary Pickford devant le cinéma Grauman's Chinese Theatre à Hollywood.

Mary Pickford et Douglas Fairbanks sont les premiers acteurs à laisser leurs empreintes dans le ciment des dalles du parvis du cinéma Grauman's Chinese Theatre de Hollywood, le [15], lançant ainsi une coutume qui perdure encore aujourd'hui. D'autres cependant affirment que c'est Norma Talmadge qui est à l'origine de cette tradition : selon les propres dires de l'actrice, en 1927 elle a accidentellement marché dans le ciment humide devant le cinéma[16].

L'industrie du cinéma[modifier | modifier le code]

Mary Pickford donne au président Herbert Hoover un ticket pour une fondation de l'industrie du cinéma d'aide aux chômeurs le .

Mary Pickford s'est servie de son statut pour promouvoir de nombreuses causes. Pendant la Première Guerre mondiale, elle s'engage dans la vente de liberty bonds (en), à travers une épuisante série de discours pour lever des fonds, qui débute à Washington DC, où elle vend des bons aux côtés de Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks et Marie Dressler. Cinq jours plus tard, elle s'exprime à Wall Street devant une foule estimée à 50 000 personnes. Bien que née au Canada, elle incarne un symbole fort de l'Americana, en embrassant le drapeau américain devant les caméras et en mettant aux enchères l'une de ses fameuses boucles d'or pour 15 000 dollars. Un seul discours à Chicago rapporta la vente de bons d'une valeur estimée à 5 millions de dollars. Elle est rebaptisée Little Sister par l'U.S. Navy. Deux canons portent son nom et l'armée lui donne le titre de colonel d'honneur.

Dernières années[modifier | modifier le code]

Après son retrait de l'écran, Mary Pickford devient dépendante de l'alcool, l'addiction qui avait déjà touché son père et qui ravage la famille : son premier mari Owen Moore, sa mère Charlotte, sa sœur Lottie et son frère Jack. À la fin de sa vie, Mary s'inquiéta d'avoir perdu sa citoyenneté canadienne du fait de ses trois mariages avec trois citoyens américains. Elle envoya une requête au gouvernement canadien afin de retrouver sa nationalité originelle. Les lois de l'immigration de l'époque étaient telles qu'elle n'avait sans doute pas perdu sa citoyenneté. Les autorités l'ont officiellement déclarée canadienne, lui procurant ainsi la double nationalité.

Mort[modifier | modifier le code]

Centre Pickford d'Étude du Cinéma à Hollywood (Californie).

Mary Pickford meurt le d'une hémorragie cérébrale à l'âge de 87 ans. Elle repose dans le Jardin de la Mémoire du cimetière de Forest Lawn Memorial Park à Glendale (Californie), dans la parcelle Pickford où se trouvaient déjà sa mère Charlotte, sa sœur Lottie, son frère Jack et la famille de Elizabeth Watson, la sœur de Charlotte qui avait contribué à son éducation à Toronto[17].

Influence culturelle[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Mary Pickford avec James Kirkwood Sr.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Mary Pickford at Filmbug. », Filmbug (consulté le ).
  2. Sunshine and Shadow, page 10.
  3. (en) « Mary Pickford at Golden Silents. », Golden Silents (consulté le ).
  4. a et b Whitfield, 115, 125, 126.
  5. « Cinémagazine du 3 juin 1921 ».
  6. (en) Christina Lane, « Mary Pickford », St. James Encyclopedia of Pop Culture, (consulté le ).
  7. a et b (en) « Timeline: Mary Pickford », American Experience, PBS, 7.23.2004 (consulté le ).
  8. La taille de Mary Pickford
  9. Whitfield, p. 300..
  10. a et b (en) « Movie Timeline: 1910 - 1919 - A Brief Overview of the Decade », The Picture Show Man (consulté le ).
  11. a b et c (en) « Timeline: Mary Pickford », American Experience, PBS, 7.23.2004 (consulté le ).
  12. (en) « Buddy Rogers, Mary Pickford and Their Children », American Experience (consulté le ).
  13. Whitfield, page 313.
  14. Whitfield, page 350..
  15. (en) Mary Pickford et Douglas Fairbanks impriment leurs empreintes dans le ciment
  16. Stacey Endres et Robert Cushman, Hollywood's Chinese Theatre: The Hand and Footprints of the Stars, Pomegranate Press, (ISBN 9780938817628, lire en ligne), p. 8
  17. (en) Whitman Alden, « Mary Pickford Is Dead at 86; 'America's Sweetheart' of Films; Outshone Contemporaries. », New York Times,‎ — Mary Pickford, who reigned supreme as "America's Sweetheart" in the era of silent films, died of a stroke yesterday in Santa Monica (Calif.) Hospital. She was 86 years old.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]