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{{À sourcer|date=septembre 2021}}
{{Infobox Cinéma (film)
{{Infobox Cinéma (film)
| titre original = ''Chariots of Fire''
| titre = Les Chariots de feu
| titre original = Chariots of Fire
| réalisation = [[Hugh Hudson]]
| image = Harold Abrahams, vainqueur du 100 mètres aux JO de 1924.jpg
| scénario = [[Colin Welland]]
| acteur = [[Ben Cross]]<br />[[Ian Charleson]]<br/>[[Ian Holm]]<br/>[[Brad Davis]]<br/>[[John Gielgud]]
| légende = [[Harold Abrahams]] aux [[Jeux olympiques d'été de 1924]].
| réalisation = [[Hugh Hudson]]
| production = <!-- Principale(s) société(s) de production -->
| pays = {{Royaume-Uni}}
| scénario = [[Colin Welland]]
| genre = [[Comédie dramatique]]<br />[[Film biographique|Biographie]]
| acteur = [[Ben Cross]]<br />[[Ian Charleson]]<br/>[[Ian Holm]]<br/>[[Brad Davis]]<br/>[[John Gielgud]]
| sortie = [[1981 au cinéma|1981]]
| musique = [[Vangelis]]
| production = [[Mohamed Al-Fayed|Allied Stars Ltd.]]<br>Enigma Productions<!-- Principale(s) société(s) de production -->
| durée = 119 minutes
| pays = {{Royaume-Uni}}
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| année de sortie = 1981
| durée = 119 minutes
}}
}}
'''''Les Chariots de feu''''' (''Chariots of Fire'') est un [[cinéma britannique|film britannique]] réalisé par [[Hugh Hudson]] et sorti en [[1981 au cinéma|1981]]. Le film s'inspire librement de l'histoire de deux athlètes britanniques concourant aux [[Jeux olympiques d'été de 1924]], [[Harold Abrahams]] et [[Eric Liddell]].


Le titre du film est inspiré d'un vers tiré du poème de [[William Blake]] adapté dans l'hymne britannique ''Jérusalem'', que l'on entend d'ailleurs à la fin du film.
'''''Les Chariots de feu''''' (''Chariots of Fire'') est un [[cinéma britannique|film britannique]] de [[Hugh Hudson]], sorti en [[1981 au cinéma|1981]].

Le film rencontre un succès public et critique. Il obtient sept nominations aux [[54e cérémonie des Oscars|Oscars 1982]] et en remporte 4, dont celui du [[Oscar du meilleur film|meilleur film]]. Le film est aussi connu pour son célèbre thème musical composé par [[Vangelis]]. La [[Les Chariots de feu (bande originale)|bande originale]] sera un succès commercial également.


== Synopsis ==
== Synopsis ==
[[Fichier:Eric Liddell.jpg|thumb|[[Eric Liddell]] lors des Jeux olympiques de 1924.]]
Le film s'inspire librement de l'histoire vécue de deux athlètes britanniques concourant aux [[Jeux olympiques d'été de 1924]] à [[Paris]]. L'Anglais [[Harold Abrahams]] (interprété par [[Ben Cross]]), [[juif]], surmonte l'[[antisémitisme]] et la barrière de classe pour pouvoir se mesurer à celui que l'on surnomme l'Écossais volant, [[Eric Liddell]] ([[Ian Charleson]]) au {{unité|100|mètres}}. Liddell, fervent pratiquant [[protestant]] [[presbytérien]], déclare cependant forfait car ses convictions lui interdisent de courir un dimanche. À la place, Liddell est autorisé à prendre le départ du {{unité|400|mètres}}, un jeudi.
{{...}}

Aux [[Jeux olympiques d'été de 1924]] de [[Paris]], l'Anglais [[Harold Abrahams]], [[juif]], doit surmonter l'[[antisémitisme]] et la barrière de classe pour pouvoir se mesurer à celui que l'on surnomme l'Écossais volant, [[Eric Liddell]], au {{unité|100|mètres}}. Ce dernier, fervent pratiquant [[protestant]] [[presbytérien]], déclare cependant forfait car ses convictions lui interdisent de courir un dimanche. À la place, Liddell est autorisé à prendre le départ du {{unité|400|mètres}}, un jeudi.
Le titre du film est inspiré du vers {{citation|Apportez-moi mon char de feu !}}, tiré du poème de [[William Blake]] adapté dans l'hymne britannique ''Jérusalem'', que l'on entend d'ailleurs à la fin du film. L'expression originale {{citation|char(s) de feu}} est tirée de deux passages [[Bible|bibliques]] : [[Deuxième Livre des Rois]] 2:11 et 6:17.

== Analyse ==
Le canevas est complexe et suit en parallèle les expériences d'Abrahams et de Liddell, tout en dressant le portrait de leurs caractères et de leur tempérament face à l'adversité.

Il y a une prédominance de thèmes sportifs, mais également culturels et même religieux. Ces thèmes sont souvent abordés à travers une comparaison des deux héros, qui diffèrent par leurs valeurs, modes de vie, croyances et comportements. La musique éthérée du film et le rapprochement entre la volonté du sportif et la foi religieuse donnent par moments un tournant mystique au film. D'autres thèmes sont présentés, comme la ferveur religieuse, l'antisémitisme, l'[[élitisme]], l'engagement.

=== Véracité historique ===

Une scène du film relate une course durant laquelle les coureurs parviennent à faire le tour de la Grande Cour du [[Trinity College (Cambridge)|Trinity College]] de [[Cambridge]] avant que ne sonne le douzième coup de midi. En réalité, cette scène fut filmée à [[Eton College|Eton]].

Il est admis que les seules personnes à avoir réellement réalisé le tour de la Grande Cour dans ce laps de temps sont [[David Burghley]] en 1927, [[Sebastian Coe]] lorsqu'il battit Steve Cram à l'occasion d'une compétition de charité en octobre 1988, [[Steve Cram]] et Sam Dobin en 2007.

Lord Burghley a inspiré le personnage de Lord Lindsay. Il participa aux jeux d'été de 1924 mais fut éliminé dès le premier tour. Il participa à nouveau aux jeux de 1928 et gagna une médaille d'or au {{unité|400|mètres}} haies. Par ailleurs, Lord Burghley étudia à Eton et Cambridge comme dépeint dans le scénario mais n'y fut pas contemporain d'Abrahams. Parce que, pour les besoins du scénario, le crédit de la course qu'il avait emportée au Trinity College fut attribué à Abrahams, David Burghley âgé de 76 ans à la sortie du film refusa de le visionner<ref>http://en.beijing2008.cn/29/30/article212013029.shtml</ref>.

Le scénario prend également une grande liberté avec le refus d'[[Eric Liddell]] de courir le {{unité|100|mètres}}. Dans le film, Liddell apprend que la course aura lieu un dimanche alors qu'il s'apprête à embarquer sur le bateau qui doit mener l'équipe olympique britannique à Paris. En réalité, le calendrier fut publié plusieurs mois avant l'événement et Liddell consacra les mois qui suivirent à s'entraîner pour le {{unité|400|mètres}}, discipline dans laquelle il avait toujours excellé. La scène nous montrant Liddell remonter un retard de {{unité|20|mètres}} après une chute provoquée par un athlète français lors d'un {{unité|400|mètres}} contre la France est, quant à elle, véridique.

C'est un masseur de l'équipe américaine qui fit remettre à Liddell un billet pour le soutenir dans ses convictions avant la course ; le réalisateur demanda à Jackson Scholz s'il acceptait d'assumer ce rôle, celui-ci déclara qu'il acceptait dès l'instant où c'était bon pour son image. Par ailleurs, le réalisateur Hugh Hudson, reconnait avoir pris la liberté de faire courir Liddell avec le billet en main, mais avoue une erreur de raccord, car sur les séquences en gros plans, l'on voit parfaitement que le coureur écossais ne tient pas le papier dans sa main droite.

[[Harold Abrahams]] était un outsider lorsqu'il remporta le {{unité|100|mètres}}, battant ainsi tous les favoris américains, dont [[Jackson Scholz]] et [[Charlie Paddock]]. Il parvint en finale du {{unité|200|mètres}} mais termina sixième et dernier. Il remporta une seconde médaille, d'argent cette fois, en ouvrant le relais 4 × {{unité|100|mètres}}.

[[Arthur Porritt]], médaillé de bronze du {{unité|100|mètres}} pour la [[Nouvelle-Zélande]], ne désira pas que son nom apparaisse à l'écran. C'est un personnage fictif, Tom Watson, qui prend sa place.

La véritable épouse d'Abrahams s'appelait Sybill Evers et était effectivement chanteuse ; Sybill Gordon est le nom d'une autre chanteuse qu'Abrahams n'a jamais épousée.

Aubrey Montague est connu sous le nom de [[Evelyn Aubrey Montague]]. Il arriva {{6e}} au steeplechase {{unité|3000|mètres}}.


== Fiche technique ==
== Fiche technique ==
{{Source Imdb}}
* Titre francophone : ''Les Chariots de feu''
* Titre original : ''Chariots of Fire''
* Titre original : ''Chariots of Fire''
* Producteur : [[David Puttnam]]
* Réalisation : [[Hugh Hudson]]
* Réalisation : [[Hugh Hudson]]
* Scénario : [[Colin Welland]]
* Scénario : [[Colin Welland]]
* Musique : [[Vangelis]] (crédité Vangelis Papathanassiou)
* Photographie : [[David Watkin]]
* Photographie : [[David Watkin]]
* Décors : [[Roger Hall]]
* Décors : [[Roger Hall]]
* Costumes : [[Milena Canonero]]
* Costumes : [[Milena Canonero]]
* Musique : [[Vangelis|Vangelis Papathanassiou]]
* Montage : [[Terry Rawlings]]
* Montage : [[Terry Rawlings]]
* Pays : [[Royaume-Uni]]
* Production : [[David Puttnam]]
* Société de production : [[Mohamed Al-Fayed|Allied Stars Ltd.]] et Enigma Productions
* Genre : [[Comédie dramatique]], [[Film biographique|biographie]]
* Distribution : [[20th Century Studios|20th Century Fox]] (Royaume-Uni, France), [[Warner Bros.]] (États-Unis)
* Pays de production : {{Royaume-Uni}}
* Genre : [[Drame (cinéma)|drame]] [[Film biographique|biographique]], [[Sport dans le cinéma|sport]]
* Durée : 119 minutes
* Durée : 119 minutes
* Dates de sortie :
* Dates de sortie :
**{{Royaume-Uni}} : {{date|30|mars|1981|au cinéma}}
** [[Royaume-Uni]] : {{date|30|mars|1981|au cinéma}}
** {{France}} : {{date|20|mai|1981|au cinéma}} ([[Festival de Cannes]]) ; {{date|22|mai|1982|au cinéma}}
** [[France]] : {{date|20|mai|1981|au cinéma}} <small>([[Festival de Cannes 1981|festival de Cannes]])</small>, {{date|22|mai|1981|au cinéma}} <small>(sortie nationale)</small><ref>{{lien web |titre=Visas et Classification |url=https://www.cnc.fr/professionnels/visas-et-classification/54126 |site=cnc.fr |consulté le=15-04-2023}}.</ref>


== Distribution ==
== Distribution ==
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* [[Ian Charleson]] <small>(VF : [[Jean-Pierre Leroux]])</small> : [[Eric Liddell]]
* [[Ian Charleson]] <small>(VF : [[Jean-Pierre Leroux]])</small> : [[Eric Liddell]]
* [[Nicholas Farrell]] <small>(VF : [[Pierre Arditi]])</small> : Aubrey Montague
* [[Nicholas Farrell]] <small>(VF : [[Pierre Arditi]])</small> : Aubrey Montague
* [[Nigel Havers]] <small>(VF : [[Pierre Guillermo (acteur)|Pierre Guillermo]])</small> : Lord Andrew Lindsey
* [[Nigel Havers]] <small>(VF : Pierre Guillermo)</small> : Lord Andrew Lindsey
* [[Cheryl Campbell]] <small>(VF : [[Ginette Pigeon]])</small> : Jennie Liddell
* [[Cheryl Campbell]] <small>(VF : Chris Verger)</small> : Jennie Liddell
* [[Alice Krige]] : Sybil Gordon
* [[Alice Krige]] <small>(VF : [[Marion Loran]])</small> : Sybil Gordon
* [[Ian Holm]] <small>(VF : [[Claude Joseph]])</small> : Sam Mussabini
* [[Ian Holm]] <small>(VF : [[Claude Joseph (comédien)|Claude Joseph]])</small> : Sam Mussabini
* [[Nigel Davenport]] <small>(VF : [[Jean-Claude Michel]])</small> : Lord Birkenhead
* [[Nigel Davenport]] <small>(VF : [[Jean-Claude Michel]])</small> : Lord Birkenhead
* [[John Gielgud]] <small>(VF : [[Georges Aminel]])</small> : Le principal de Trinity College
* [[John Gielgud]] <small>(VF : [[Georges Aminel]])</small> : le principal de Trinity College
* [[Lindsay Anderson]] : Le principal de l'université de Caïus
* [[Lindsay Anderson]] <small>(VF : [[Jean Davy]])</small> : le principal de l'université de Caïus
* [[David Yelland]] <small>(VF : [[Éric Legrand]])</small> : [[Edouard VIII|Le Prince de Galles]]
* [[David Yelland]] <small>(VF : [[Éric Legrand]])</small> : [[Edouard VIII|le prince de Galles]]
* [[Peter Egan]] <small>(VF : [[Joël Martineau]])</small> : Le duc de Sutherland
* [[Peter Egan]] <small>(VF : [[Joël Martineau]])</small> : le duc de Sutherland
* [[Struan Rodger]] <small>(VF : [[Jean Roche (acteur)|Jean Roche]])</small> : Sandy McGrath
* Struan Rodger <small>(VF : [[Jean Roche (acteur)|Jean Roche]])</small> : Sandy McGrath
* [[Daniel Gerroll]] <small>(VF : [[Vincent Violette]])</small> : Henry Stallard
* Daniel Gerroll <small>(VF : [[Vincent Violette]])</small> : Henry Stallard
* [[Patrick Magee]] <small>(VF : [[Michel Gudin]])</small> : Lord Cadogan
* [[Patrick Magee]] <small>(VF : [[Michel Gudin]])</small> : Lord Cadogan
* [[Dennis Christopher]] <small>(VF : [[Guy Chapellier]])</small> : [[Charley Paddock]]
* [[Dennis Christopher]] <small>(VF : [[Guy Chapellier]])</small> : [[Charley Paddock]]
* [[Brad Davis (acteur)|Brad Davis]] : [[Jackson Scholz]]
* [[Brad Davis (acteur)|Brad Davis]] : [[Jackson Scholz]]
* [[Yves Beneyton]] : [[Georges André]]
* [[Yves Beneyton]] : [[Georges André]]
* [[Gerry Slevin]] <small>(VF : [[Georges Atlas]])</small> : Le colonel John Keddie
* Gerry Slevin <small>(VF : [[Georges Atlas]])</small> : le colonel John Keddie
* [[Richard Griffiths]] <small>(VF : [[Jacques Ferrière]])</small> : M. Rodgers
* [[Richard Griffiths]] <small>(VF : [[Jacques Ferrière]])</small> : {{M.|Rodgers}}
* Andrew Hamkins <small>(VF : [[Bernard Pisani]])</small> : le secrétaire de ''Gilbert & Sullivan Society''
* [[Kenneth Branagh]] : étudiant de Cambridge (non crédité)
* John Young <small>(VF : Jean-François Laley)</small> : le révérend J.D. Liddell
* [[Stephen Fry]] : chanteur sur le H.M.S. Pinafore (non crédité)
* Benny Young <small>(VF : [[Vincent Grass]])</small> : Rob Liddell
* Stephen Mallatratt <small>(VF : [[Georges Poujouly]])</small> : Tom Watson
* [[Kenneth Branagh]] : étudiant de Cambridge <small>(non crédité)</small>
* [[Stephen Fry]] : chanteur sur le [[Her Majesty's Ship|HMS]] ''Pinafore'' <small>(non crédité)</small>

== Production ==
{{...}}
[[Fichier:Gateway to Bebington Oval Sports Centre - geograph.org.uk - 123911.jpg|thumb|Le tournage a notamment lieu au Oval Centre de [[Bebington]].]]
Le [[tournage (audiovisuel)|tournage]] a lieu d'avril à juin 1980. Il se déroule en [[Angleterre]] ([[Bebington]], [[Liverpool]], [[Birkenhead]], [[St Helens (Merseyside)|St Helens]], [[York]], [[Université de Cambridge]], [[Beaconsfield]], ...) et en [[Écosse]] ([[Édimbourg]], [[St Andrews (Écosse)|St Andrews]], [[Perth (Écosse)|Perth]])<ref>{{Imdb titre|id=0082158|sous-page=locations|titre=Locations}}</ref>.


== Bande originale ==
== Bande originale ==
La bande originale du film ''Les Chariots de feu'' a été composée, arrangée, interprétée et produite en [[Les Chariots de feu (bande originale)|album]] par Vangelis en 1981.
{{Article détaillé|Les Chariots de feu (bande originale){{!}}''Les Chariots de feu'' (bande originale)}}
{{Article détaillé|Les Chariots de feu (bande originale)}}


La bande originale du film ''Les Chariots de feu'' a été composée, arrangée, interprétée et produite en [[Les Chariots de feu (bande originale)|album]] par [[Vangelis]] en 1981.
== Récompenses ==

La musique du générique du début du film, ''Titles'', est particulièrement célèbre, ayant notamment souvent été reprise par la suite pour caractériser des instants de gloire ou de succès.

À une époque où les orchestrations traditionnelles en musique de film sont encore la norme, la bande originale de Vangelis se distingue par l'usage prédominant des instruments électroniques ([[synthétiseur]]) et n'est pas sans rappeler d’autres compositions similaires comme celles de [[Giorgio Moroder]] pour le film [[Midnight Express]] en 1978.

Musiques additionnelles :

* Outre les compositions de Vangelis, on entend aussi durant le film les morceaux suivants<ref name="st">{{lien web |langue=en |titre=Les chariots de feu (1981) - Soundtracks |url=https://www.imdb.com/title/tt0082158/soundtrack |format=vidéo |site=[[Internet Movie Database]] |consulté le=15-04-2023}}.</ref> :
** ''{{langue|en|He is an Englishman}}'' de l'[[opéra-comique]], ''{{langue|en|[[H.M.S. Pinafore]]}}'' (1878)
*** Musique d'[[Arthur Sullivan]]
*** Texte de [[William S. Gilbert]]
** ''{{langue|en|Three Little Maids from School Are We}}'' de l'[[opérette]], ''{{langue|en|[[The Mikado]]}}'' (1885)
*** Musique d'Arthur Sullivan
*** Texte de William S. Gilbert
** ''{{langue|en|With Catlike Tread}}'' de l'opéra-comique, ''{{langue|en|[[The Pirates of Penzance]]}}'' (1879)
*** Musique d'Arthur Sullivan
*** Texte de William S. Gilbert
** ''{{langue|en|Jerusalem}}'' (1916) (figure sur l'album de Vangelis)
*** Musique de [[Sir (noblesse)|Sir]] [[Charles Hubert Hastings Parry]] (1916)
*** Texte de [[William Blake]] (1804)
** ''{{langue|en|The Soldiers of Our Queen}}'' de l'opéra-comique, ''{{langue|en|[[Patience (opéra)|Patience]]}}'' (1881)
*** Musique d'Arthur Sullivan
*** Texte de William S. Gilbert
** ''{{langue|en|There Lived a King}}'' de l'opéra-comique, ''{{langue|en|[[The Gondoliers]]}}'' (1889)
*** Musique d'Arthur Sullivan
*** Texte de William S. Gilbert
** ''{{langue|en|The Campbells are Coming}}''
*** Traditional Pipe Music
** ''{{langue|en|[[Yankee Doodle]]}}''
*** Musique traditionnelle Anglaise
** ''{{langue|en|[[God Save the King]]}}'' (1744)
*** Traditionnelle
*** Écrit par Henry Carey
** ''{{langue|en|Jesus Shall Reign}}'' (1793)
*** Musique de [[John Hatton]] (1793)
*** Texte d'[[Isaac Watts]] (1719)
** ''{{langue|en|The Skater's Waltz, Op.183}}'' (1882)
*** Écrit par [[Émile Waldteufel]]
** ''[[La Marseillaise]] ''(1792)
*** Écrit par [[Claude Joseph Rouget de Lisle]]
** ''{{langue|en|[[The Star-Spangled Banner]]}}'' (1814)
*** Musique de [[John Stafford Smith]]
** ''{{langue|en|[[When Johnny Comes Marching Home]]}}'' (1863)
*** Musique de Patrick Gilmore<ref>Comme Louis Lambert</ref>

== Sortie et accueil ==
=== Réception critique ===
{{...}}
=== Box-office ===
{{...}}
Au cours de ses quatre premières semaines à l'Odeon Haymarket, le film a rapporté {{Unité|106484|£}}<ref>{{article|périodique=[[Variety (magazine)|Variety]]|date=13 May 1981|titre=Premiere Engagement at the Odeon Haymarket (advertisement)|pages=242–243}}</ref>. ''Les Chariots de feu'' était le film britannique le plus rentable de l'année avec {{Unité|1859480|£}} de recettes<ref>{{article|périodique=[[Variety (magazine)|Variety]]|date=12 January 1983|page=146|titre=Top Grossing British Films on the U.K. Market: '81-'82}}</ref>. Son montant brut de près de 59 millions de dollars aux États-Unis et au Canada en a fait l'importation de films la plus rentable aux États-Unis (c'est-à-dire un film sans aucune contribution américaine) à l'époque, dépassant les 43 millions de dollars de ''[[Arrête de ramer, t'es sur le sable]]''<ref>{{article|périodique=[[Variety (magazine)|Variety]]|date=7 July 1982|titre='Chariots of Fire' Becomes Top Import Pic In U.S. B.O. History|page=1|nom=Cohn|prénom=Lawrence}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.boxofficemojo.com/title/tt0082158/?ref_=bo_rl_ti|titre=''Chariots Of Fire''|site=Box Office Mojo|consulté le=22 mai 2023}}.</ref>. En France, le film passe un peu inaperçu à sa sortie en salles, ne totalisant que {{Unité|312931|entrées}}<ref>{{Lien web|url=https://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=7321|titre=''Les Chariots de Feu''|site=Jp's Box-Office|consulté le=22 mai 2023}}.</ref>.

== Distinctions ==
* Nommé pour sept [[Oscar du cinéma|Oscars]] en [[1982]], il remporte quatre trophées dont celui du [[oscar du meilleur film|meilleur film]], du [[oscar du meilleur scénario original|meilleur scénario original]], de la [[oscar de la meilleure musique de film|meilleure musique]] (composée par [[Vangelis]]) et des [[oscar de la meilleure création de costumes|meilleurs costumes]].
* Nommé pour sept [[Oscar du cinéma|Oscars]] en [[1982]], il remporte quatre trophées dont celui du [[oscar du meilleur film|meilleur film]], du [[oscar du meilleur scénario original|meilleur scénario original]], de la [[oscar de la meilleure musique de film|meilleure musique]] (composée par [[Vangelis]]) et des [[oscar de la meilleure création de costumes|meilleurs costumes]].
* [[BAFTA du meilleur film]]
* [[BAFTA du meilleur film]]
* [[Golden Globe Award : Meilleur film étranger]]
* [[Golden Globe Award : Meilleur film étranger]]


== Autour du film ==
== Commentaires ==
=== Analyse ===
Le titre est inspiré d'un poème de [[William Blake]], ''[[And did those feet in ancient time|And Did Those feet in Ancient Time]]'', mis en musique par Charles Hubert Hastings Parry en 1916 dans son hymne ''Jerusalem'', et devenu une chanson extrêmement légendaire dans la culture anglaise, véritable hymne patriotique très utilisé pendant les guerres passées, à tel point que le Premier Ministre Atlee a déclaré ironiquement en 1945 que les Anglais allaient construire une nouvelle Jérusalem en Angleterre.<br />
{{Section travail inédit|date=septembre 2021}}
Le poème contient de multiples références à l'Angleterre de l'époque, les universités connues, Napoléon, la Révolution industrielle, [[Vie cachée de Jésus#L'état de la recherche|Jésus en Grande‑Bretagne]] et, bien sûr, le prophète Élie dans le passage où le terme « chariot de feu » est utilisé. Le poème a en fait subi une énorme instrumentalisation en Angleterre du fait de la version musicale de 1916, tant et si bien que beaucoup croient que le titre du poème est ''Jerusalem'', et que certains disent qu'il est le morceau anglais le plus connu après l'hymne national. Le poème sert aussi de préface à l'œuvre de Blake : ''Milton, a Poem'' paru en 1804 :
Le canevas est complexe et suit en parallèle les expériences d'Abrahams et de Liddell, tout en dressant le portrait de leurs caractères et de leur tempérament face à l'adversité.

Il y a une prédominance de thèmes sportifs, mais également culturels et même religieux. Ces thèmes sont souvent abordés à travers une comparaison des deux héros, qui diffèrent par leurs valeurs, modes de vie, croyances et comportements. La musique éthérée du film et le rapprochement entre la volonté du sportif et la foi religieuse donnent par moments un tournant mystique au film. D'autres thèmes sont présentés, comme la ferveur religieuse, l'antisémitisme, l'[[élitisme]], l'engagement.

=== Véracité historique ===
Une scène du film relate une course durant laquelle les coureurs parviennent à faire le tour de la Grande Cour du [[Trinity College (Cambridge)|Trinity College]] de [[Cambridge]] avant que ne sonne le douzième coup de midi. En réalité, cette scène fut filmée à [[Eton College|Eton]].

Il est admis que les seules personnes à avoir réellement réalisé le tour de la Grande Cour dans ce laps de temps sont [[David Burghley]] en 1927, [[Sebastian Coe]] lorsqu'il battit Steve Cram à l'occasion d'une compétition de charité en octobre 1988, [[Steve Cram]] et Sam Dobin en 2007.

Lord Burghley a inspiré le personnage de Lord Lindsay. Il participa aux jeux d'été de 1924 mais fut éliminé dès le premier tour. Il participa à nouveau aux jeux de 1928 et remporta une médaille d'or au {{unité|400|mètres}} haies. Lord Burghley étudia effectivement à Eton et Cambridge comme dépeint dans le scénario, mais n'y fut pas contemporain d'Abrahams car pour les besoins du scénario, le crédit de la course qu'il avait emportée au Trinity College fut attribué à ce dernier. David Burghley âgé de 76 ans à la sortie du film, refusa de le visionner en signe de protestation<ref>{{Lien brisé |url= http://en.beijing2008.cn/29/30/article212013029.shtml |titre=en.beijing2008.cn/29/30/articl… |brisé le=15-04-2023}}.</ref>.

Le scénario prend également une grande liberté avec le refus d'[[Eric Liddell]] de courir le {{unité|100|mètres}}<ref name=":0">{{Lien web |titre=Harold Abrahams, Eric Liddell, Jeux Olympiques de Paris, juillet 1924… quelle histoire ! |url=https://olympics.com/fr/infos/harold-abrahams-eric-liddell-jeux-olympiques-de-paris-juillet-1924-quelle-histoi |site=Olympics.com |consulté le=2022-01-24}}</ref>. Dans le film, Liddell apprend que la course aura lieu un dimanche alors qu'il s'apprête à embarquer sur le bateau qui doit mener l'équipe olympique britannique à Paris<ref name=":0"/>. En réalité, le calendrier fut publié plusieurs mois avant l'événement et Liddell consacra les mois qui suivirent à s'entraîner pour le {{unité|400|mètres}}, discipline dans laquelle il avait toujours excellé<ref name=":0"/>. La scène montrant Liddell remonter un retard de {{unité|20|mètres}} après une chute provoquée par un athlète français lors d'un {{unité|400|mètres}} contre la France est, quant à elle, véridique.

C'est un masseur de l'équipe américaine qui fit remettre à Liddell un billet pour le soutenir dans ses convictions avant la course ; le réalisateur demanda à Jackson Scholz s'il acceptait d'assumer ce rôle, celui-ci déclara qu'il acceptait dès l'instant où c'était bon pour son image. Par ailleurs, le réalisateur Hugh Hudson, reconnait avoir pris la liberté de faire courir Liddell avec le billet en main, mais avoue une erreur de raccord, car sur les séquences en gros plans, l'on voit parfaitement que le coureur écossais ne tient pas le papier dans sa main droite.

[[Harold Abrahams]] était un outsider lorsqu'il remporta le {{unité|100|mètres}}, battant ainsi tous les favoris américains, dont [[Jackson Scholz]] et [[Charlie Paddock]]. Il parvint en finale du {{unité|200|mètres}} mais termina sixième et dernier. Il remporta une seconde médaille, d'argent cette fois, en ouvrant le relais {{dunité|4|100|mètres}}.

[[Arthur Porritt]], médaillé de bronze du {{unité|100|mètres}} pour la [[Nouvelle-Zélande]], ne désira pas que son nom apparaisse à l'écran. C'est un personnage fictif, Tom Watson, qui prend sa place.

La véritable épouse d'Abrahams s'appelait Sybill Evers et était effectivement chanteuse ; Sybill Gordon est le nom d'une autre chanteuse qu'Abrahams n'a jamais épousée.

Aubrey Montague est connu sous le nom d'[[Evelyn Aubrey Montague]]. Il arriva {{6e}} au steeplechase {{unité|3000|mètres}}.

=== Titre ===
Le titre du film est inspiré d'un poème de [[William Blake]], ''[[And did those feet in ancient time|And Did Those feet in Ancient Time]]'', mis en musique par Charles Hubert Hastings Parry en 1916 dans son hymne ''Jerusalem'', et devenu une chanson extrêmement légendaire dans la culture anglaise, véritable hymne patriotique très utilisé pendant les guerres passées, à tel point que le Premier Ministre Atlee a déclaré ironiquement en 1945 que les Anglais allaient construire une nouvelle Jérusalem en Angleterre.

Le poème contient de multiples références à l'Angleterre de l'époque, les universités connues, Napoléon, la révolution industrielle, [[Vie cachée de Jésus#L'état de la recherche|Jésus en Grande‑Bretagne]] et, bien sûr, le prophète Élie dans le passage où le terme « chariot de feu » est utilisé. Le poème a en fait subi une énorme instrumentalisation en Angleterre du fait de la version musicale de 1916, tant et si bien que beaucoup croient que le titre du poème est ''Jerusalem'', et que certains disent qu'il est le morceau anglais le plus connu après l'hymne national. Le poème sert aussi de préface à l'œuvre de Blake : ''Milton, a Poem'' paru en 1804 :
::::''Bring me my bow of burning gold!''
::::''Bring me my bow of burning gold!''
:::::''Bring me my arrows of desire!''
:::::''Bring me my arrows of desire!''
Ligne 102 : Ligne 177 :
:(''Apportez-moi mon arc d'or incandescent / Apportez-moi mes flèches de désir / Apportez-moi ma lance ! Ô nuages, déchirez-vous / Apportez-moi mon chariot de feu'')
:(''Apportez-moi mon arc d'or incandescent / Apportez-moi mes flèches de désir / Apportez-moi ma lance ! Ô nuages, déchirez-vous / Apportez-moi mon chariot de feu'')


=== Postérité ===
À l'ouverture des [[Jeux olympiques d'été de 2012]], lors de la [[Cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2012|cérémonie d'ouverture]], un hommage est rendu au film.
À l'ouverture des [[Jeux olympiques d'été de 2012]], lors de la [[Cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2012|cérémonie d'ouverture]], un hommage est rendu au film.

L'épisode 3 de la [[Saison 5 de The Crown|saison 5 de ''The Crown'']] ([[2022 au cinéma|2022]]) met en scène la production du film et sa victoire aux [[54e cérémonie des Oscars|Oscars 1982]] en se concentrant sur le rôle du producteur [[Dodi Al-Fayed]]. La célèbre scène d'introduction du film est reconstituée dans l'épisode qui en montre le tournage.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
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== Voir aussi ==
== Annexes ==
=== Vidéographie ===
=== Vidéographie ===
* [[Image:Dvd icon.svg|25px]] zone 2 : ''Les Chariots de feu'', édition spéciale 2 DVD, 20{{exp|th}} Century Fox Home Entertainment, 2005, EAN 8-712626-018636.&nbsp;— édition contenant en suppléments un commentaire audio de Hugh Hudson, un documentaire ''Les Chariots de feu - Les retrouvailles'', un making-of et 7 scènes coupées
* [[Image:Dvd icon.svg|25px]] zone 2 : ''Les Chariots de feu'', édition spéciale 2 DVD, 20{{exp|th}} Century Fox Home Entertainment, 2005, EAN 8-712626-018636.&nbsp;— édition contenant en suppléments un commentaire audio de Hugh Hudson, un documentaire ''Les Chariots de feu - Les retrouvailles'', un making-of et 7 scènes coupées


=== Articles connexes ===
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* ''[[Les Chariots de feu (bande originale)|Les Chariots de feu]]'', la bande originale
* [[Cinéma britannique]]
* [[Sport dans le cinéma]]


=== Liens externes ===
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Dernière version du 24 novembre 2023 à 20:39

Les Chariots de feu
Description de cette image, également commentée ci-après
Titre original Chariots of Fire
Réalisation Hugh Hudson
Scénario Colin Welland
Musique Vangelis
Acteurs principaux
Sociétés de production Allied Stars Ltd.
Enigma Productions
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre drame biographique
Durée 119 minutes
Sortie 1981

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Chariots de feu (Chariots of Fire) est un film britannique réalisé par Hugh Hudson et sorti en 1981. Le film s'inspire librement de l'histoire de deux athlètes britanniques concourant aux Jeux olympiques d'été de 1924, Harold Abrahams et Eric Liddell.

Le titre du film est inspiré d'un vers tiré du poème de William Blake adapté dans l'hymne britannique Jérusalem, que l'on entend d'ailleurs à la fin du film.

Le film rencontre un succès public et critique. Il obtient sept nominations aux Oscars 1982 et en remporte 4, dont celui du meilleur film. Le film est aussi connu pour son célèbre thème musical composé par Vangelis. La bande originale sera un succès commercial également.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Eric Liddell lors des Jeux olympiques de 1924.

Aux Jeux olympiques d'été de 1924 de Paris, l'Anglais Harold Abrahams, juif, doit surmonter l'antisémitisme et la barrière de classe pour pouvoir se mesurer à celui que l'on surnomme l'Écossais volant, Eric Liddell, au 100 mètres. Ce dernier, fervent pratiquant protestant presbytérien, déclare cependant forfait car ses convictions lui interdisent de courir un dimanche. À la place, Liddell est autorisé à prendre le départ du 400 mètres, un jeudi.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Le tournage a notamment lieu au Oval Centre de Bebington.

Le tournage a lieu d'avril à juin 1980. Il se déroule en Angleterre (Bebington, Liverpool, Birkenhead, St Helens, York, Université de Cambridge, Beaconsfield, ...) et en Écosse (Édimbourg, St Andrews, Perth)[2].

Bande originale[modifier | modifier le code]

La bande originale du film Les Chariots de feu a été composée, arrangée, interprétée et produite en album par Vangelis en 1981.

La musique du générique du début du film, Titles, est particulièrement célèbre, ayant notamment souvent été reprise par la suite pour caractériser des instants de gloire ou de succès.

À une époque où les orchestrations traditionnelles en musique de film sont encore la norme, la bande originale de Vangelis se distingue par l'usage prédominant des instruments électroniques (synthétiseur) et n'est pas sans rappeler d’autres compositions similaires comme celles de Giorgio Moroder pour le film Midnight Express en 1978.

Musiques additionnelles :

Sortie et accueil[modifier | modifier le code]

Réception critique[modifier | modifier le code]

Box-office[modifier | modifier le code]

Au cours de ses quatre premières semaines à l'Odeon Haymarket, le film a rapporté 106 484 £[5]. Les Chariots de feu était le film britannique le plus rentable de l'année avec 1 859 480 £ de recettes[6]. Son montant brut de près de 59 millions de dollars aux États-Unis et au Canada en a fait l'importation de films la plus rentable aux États-Unis (c'est-à-dire un film sans aucune contribution américaine) à l'époque, dépassant les 43 millions de dollars de Arrête de ramer, t'es sur le sable[7],[8]. En France, le film passe un peu inaperçu à sa sortie en salles, ne totalisant que 312 931 entrées[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Commentaires[modifier | modifier le code]

Analyse[modifier | modifier le code]

Le canevas est complexe et suit en parallèle les expériences d'Abrahams et de Liddell, tout en dressant le portrait de leurs caractères et de leur tempérament face à l'adversité.

Il y a une prédominance de thèmes sportifs, mais également culturels et même religieux. Ces thèmes sont souvent abordés à travers une comparaison des deux héros, qui diffèrent par leurs valeurs, modes de vie, croyances et comportements. La musique éthérée du film et le rapprochement entre la volonté du sportif et la foi religieuse donnent par moments un tournant mystique au film. D'autres thèmes sont présentés, comme la ferveur religieuse, l'antisémitisme, l'élitisme, l'engagement.

Véracité historique[modifier | modifier le code]

Une scène du film relate une course durant laquelle les coureurs parviennent à faire le tour de la Grande Cour du Trinity College de Cambridge avant que ne sonne le douzième coup de midi. En réalité, cette scène fut filmée à Eton.

Il est admis que les seules personnes à avoir réellement réalisé le tour de la Grande Cour dans ce laps de temps sont David Burghley en 1927, Sebastian Coe lorsqu'il battit Steve Cram à l'occasion d'une compétition de charité en octobre 1988, Steve Cram et Sam Dobin en 2007.

Lord Burghley a inspiré le personnage de Lord Lindsay. Il participa aux jeux d'été de 1924 mais fut éliminé dès le premier tour. Il participa à nouveau aux jeux de 1928 et remporta une médaille d'or au 400 mètres haies. Lord Burghley étudia effectivement à Eton et Cambridge comme dépeint dans le scénario, mais n'y fut pas contemporain d'Abrahams car pour les besoins du scénario, le crédit de la course qu'il avait emportée au Trinity College fut attribué à ce dernier. David Burghley âgé de 76 ans à la sortie du film, refusa de le visionner en signe de protestation[10].

Le scénario prend également une grande liberté avec le refus d'Eric Liddell de courir le 100 mètres[11]. Dans le film, Liddell apprend que la course aura lieu un dimanche alors qu'il s'apprête à embarquer sur le bateau qui doit mener l'équipe olympique britannique à Paris[11]. En réalité, le calendrier fut publié plusieurs mois avant l'événement et Liddell consacra les mois qui suivirent à s'entraîner pour le 400 mètres, discipline dans laquelle il avait toujours excellé[11]. La scène montrant Liddell remonter un retard de 20 mètres après une chute provoquée par un athlète français lors d'un 400 mètres contre la France est, quant à elle, véridique.

C'est un masseur de l'équipe américaine qui fit remettre à Liddell un billet pour le soutenir dans ses convictions avant la course ; le réalisateur demanda à Jackson Scholz s'il acceptait d'assumer ce rôle, celui-ci déclara qu'il acceptait dès l'instant où c'était bon pour son image. Par ailleurs, le réalisateur Hugh Hudson, reconnait avoir pris la liberté de faire courir Liddell avec le billet en main, mais avoue une erreur de raccord, car sur les séquences en gros plans, l'on voit parfaitement que le coureur écossais ne tient pas le papier dans sa main droite.

Harold Abrahams était un outsider lorsqu'il remporta le 100 mètres, battant ainsi tous les favoris américains, dont Jackson Scholz et Charlie Paddock. Il parvint en finale du 200 mètres mais termina sixième et dernier. Il remporta une seconde médaille, d'argent cette fois, en ouvrant le relais 4 × 100 mètres.

Arthur Porritt, médaillé de bronze du 100 mètres pour la Nouvelle-Zélande, ne désira pas que son nom apparaisse à l'écran. C'est un personnage fictif, Tom Watson, qui prend sa place.

La véritable épouse d'Abrahams s'appelait Sybill Evers et était effectivement chanteuse ; Sybill Gordon est le nom d'une autre chanteuse qu'Abrahams n'a jamais épousée.

Aubrey Montague est connu sous le nom d'Evelyn Aubrey Montague. Il arriva 6e au steeplechase 3 000 mètres.

Titre[modifier | modifier le code]

Le titre du film est inspiré d'un poème de William Blake, And Did Those feet in Ancient Time, mis en musique par Charles Hubert Hastings Parry en 1916 dans son hymne Jerusalem, et devenu une chanson extrêmement légendaire dans la culture anglaise, véritable hymne patriotique très utilisé pendant les guerres passées, à tel point que le Premier Ministre Atlee a déclaré ironiquement en 1945 que les Anglais allaient construire une nouvelle Jérusalem en Angleterre.

Le poème contient de multiples références à l'Angleterre de l'époque, les universités connues, Napoléon, la révolution industrielle, Jésus en Grande‑Bretagne et, bien sûr, le prophète Élie dans le passage où le terme « chariot de feu » est utilisé. Le poème a en fait subi une énorme instrumentalisation en Angleterre du fait de la version musicale de 1916, tant et si bien que beaucoup croient que le titre du poème est Jerusalem, et que certains disent qu'il est le morceau anglais le plus connu après l'hymne national. Le poème sert aussi de préface à l'œuvre de Blake : Milton, a Poem paru en 1804 :

Bring me my bow of burning gold!
Bring me my arrows of desire!
Bring me my spear! O clouds, unfold!
Bring me my chariot of fire!
(Apportez-moi mon arc d'or incandescent / Apportez-moi mes flèches de désir / Apportez-moi ma lance ! Ô nuages, déchirez-vous / Apportez-moi mon chariot de feu)

Postérité[modifier | modifier le code]

À l'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2012, lors de la cérémonie d'ouverture, un hommage est rendu au film.

L'épisode 3 de la saison 5 de The Crown (2022) met en scène la production du film et sa victoire aux Oscars 1982 en se concentrant sur le rôle du producteur Dodi Al-Fayed. La célèbre scène d'introduction du film est reconstituée dans l'épisode qui en montre le tournage.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Visas et Classification », sur cnc.fr (consulté le ).
  2. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  3. (en) « Les chariots de feu (1981) - Soundtracks » [vidéo], sur Internet Movie Database (consulté le ).
  4. Comme Louis Lambert
  5. « Premiere Engagement at the Odeon Haymarket (advertisement) », Variety,‎ , p. 242–243
  6. « Top Grossing British Films on the U.K. Market: '81-'82 », Variety,‎ , p. 146
  7. Lawrence Cohn, « 'Chariots of Fire' Becomes Top Import Pic In U.S. B.O. History », Variety,‎ , p. 1
  8. (en) « Chariots Of Fire », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  9. « Les Chariots de Feu », sur Jp's Box-Office (consulté le ).
  10. « en.beijing2008.cn/29/30/articl… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. a b et c « Harold Abrahams, Eric Liddell, Jeux Olympiques de Paris, juillet 1924… quelle histoire ! », sur Olympics.com (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Vidéographie[modifier | modifier le code]

  • zone 2 : Les Chariots de feu, édition spéciale 2 DVD, 20th Century Fox Home Entertainment, 2005, EAN 8-712626-018636. — édition contenant en suppléments un commentaire audio de Hugh Hudson, un documentaire Les Chariots de feu - Les retrouvailles, un making-of et 7 scènes coupées

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]