« Karikal » : différence entre les versions

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'''Karikal''' (en [[tamoul]]: {{Langue|ta|texte = காரைக்கால்}}), parfois ''Karaikal'', selon la graphie [[anglais]]e (plus rarement Kârikâl)<ref>Les atlas anciens et modernes, les documents officiels, les historiens de l'empire colonial, de la Compagnie des Indes et de l'[[Inde française]] (A. Sarraut, A. Martineau, J. Weber, etc.) écrivent exclusivement « Karikal ».</ref>, est le chef-lieu et principale ville du district de Karikal, un des quatre districts du [[territoire de Pondichéry]] en [[Inde]]. Le district est un des anciens [[établissements français de l'Inde]], autrefois administré depuis [[Pondichéry]] et depuis 1954 dans l'[[Inde|état fédéral indien]].
'''Karikal''' (en [[tamoul]]: {{Langue|ta|texte = காரைக்கால்}}), parfois ''Karaikal'', selon la graphie [[anglais]]e (plus rarement Kârikâl)<ref>Les atlas anciens et modernes, les documents officiels, les historiens de l'empire colonial, de la Compagnie des Indes et de l'[[Inde française]] (A. Sarraut, A. Martineau, J. Weber, etc.) écrivent exclusivement « Karikal ».</ref>, est le chef-lieu et la principale ville du district de Karikal, un des quatre districts du [[territoire de Pondichéry]] en [[Inde]]. Le district est un des anciens [[Établissements français de l'Inde]]. Depuis 1954, il fait partie de l'[[Inde|État fédéral indien]].


== Origine du toponyme ==
== Origine du toponyme ==


Le nom de Karikal viendrait de [[Karikala Chola|Âditya Karikâla]], souverain [[Chola]] du {{IIe siècle}} qui donna son nom à une petite dynastie de la région. Sous la direction de cette dynastie, le peuple a réalisé de grands travaux d'irrigation dans le delta de la [[Kâverî]], fondé le port de Pukâr (l'actuel Poompuhar dans le [[district de Nagapattinam]]). Cette dynastie guerrière aurait été victorieuse des [[Chera]] et des [[Pândya]].
Le nom de Karikal viendrait de [[Karikala Chola|Âditya Karikâla]], souverain [[Chola]] du {{IIe siècle}} qui donna son nom à une petite dynastie de la région. Sous la direction de cette dynastie, le peuple a réalisé de grands travaux d'irrigation dans le delta de la [[Kâverî]], fondé le port de Pukâr (l'actuel Poompuhar dans le [[District de Mayiladuthurai|district de Mayavaram]]). Cette dynastie guerrière aurait été victorieuse des [[Chera]] et des [[Pândya]].


== Géographie ==
== Géographie ==
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Sa population s'élève à {{nombre|170640|habitants}} (recensement 2001). On y parle majoritairement le [[tamoul]], ainsi que minoritairement le [[malayalam]], l'[[hindi]], le [[gujarati]] et le [[télougou]].
Sa population s'élève à {{nombre|170640|habitants}} (recensement 2001). On y parle majoritairement le [[tamoul]], ainsi que minoritairement le [[malayalam]], l'[[hindi]], le [[gujarati]] et le [[télougou]].


Karikal, situé à 250 km au sud de [[Chennai|Madras]] se trouve entre {{Unité|10|°}} 51' et {{Unité|11|°}} de latitude nord et entre {{Unité|79|°}} 43' et {{Unité|79|°}} 52' de longitude est. Les températures moyennes s'échelonnent entre 36º en été et 21º en hiver. Il ne comporte ni reliefs, ni forêts excepté quelques [[Mangrove|mangroves]] isolées les unes des autres le long de la côte.
Karikal, situé à 250 km au sud de [[Chennai|Madras]] se trouve entre {{Unité|10|°}} 51' et {{Unité|11|°}} de latitude nord et entre {{Unité|79|°}} 43' et {{Unité|79|°}} 52' de longitude est. Les températures moyennes s'échelonnent entre 36º en été et 21º en hiver. Il ne comporte ni reliefs, ni forêts excepté quelques [[Mangrove|mangroves]] isolées les unes des autres le long de la côte, avec une concentration particulièrement importante sur l'estuaire de l'Arasalar.


La ville de Karikal est située dans le delta de la [[Kâverî]], précisément au sud de celui-ci.
La ville de Karikal est située dans le delta de la [[Kâverî]], précisément au sud de celle-ci.
Elle est au centre du district avec les villes de Cotchéry (Kottucherry) au nord, Nédouncadu (Nedungadu) au nord-ouest, Tirunallar (Thirunallar) à l'ouest, Néravy (Neravy) et Tirumalrayanpattinam (connu aussi sous le nom de ''la Grand'Aldée'' et ''T.R.Pattinam'' dans les documents de l'Inde française) au sud.
Elle est au centre du district avec les villes de Cotchéry (Kottucherry) au nord, Nédouncadu (Nedungadu) au nord-ouest, Tirunallar (Thirunallar) à l'ouest, Néravy (Neravy) et Tirumalrayanpattinam (connu aussi sous le nom de ''la Grand'Aldée'' et ''T.R.Pattinam'' dans les documents de l'Inde française) au sud.


Le district de Karikal comprend la ville du même nom et quelque 100 villages (ou villes) dont un est inhabité. Karikal surtout connue pour son port de pêche, son artisanat traditionnel et sa station balnéaire compterait en 1980 environ {{formatnum:26100}} habitants et le district entre {{formatnum:60500}} et {{formatnum:80000}} habitants.
Le district de Karikal comprend la ville du même nom et quelque 100 villages (ou villes) dont un est inhabité. Karikal surtout connue pour son port de pêche, son artisanat traditionnel et sa station balnéaire compterait en 1980 environ {{nombre|26100|habitants}} et le district entre {{formatnum:60500}} et {{nombre|80000|habitants}}.


== Histoire ==
== Histoire ==
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=== Prise de possession par la France ===
=== Prise de possession par la France ===
[[File:Karikal 1931.jpg|thumb|Territoire de Karikal d'après une carte de 1931]]
[[File:Karikal 1931.jpg|thumb|Territoire de Karikal d'après une carte de 1931]]
En [[1738]], le gouverneur [[Pierre-Benoît Dumas]] ([[1735]]-[[1741]]), un fin diplomate qui sera élevé au rang de [[Nawab|nabab]] par le [[Empire moghol|Grand Moghol]], initie une [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Les bénéfices du grand commerce colonial sous l'œil inquiet de Londres|campagne d'expansion des territoires français]] par la négociation. Il traite ainsi avec le râja Shahujî de [[Thanjavur|Tanjore]] pour obtenir la zone de Karikal, la forteresse de Karakalcheri et cinq villages pour {{formatnum:40000}} chakras. Selon les autorités françaises en 1880, la ville a été offerte au gouverneur Dumas, représentant la France, par le souverain de [[Thanjavur|Tanjore]] en échange de son aide car il était alors en lutte contre un compétiteur féroce.
En [[1738]], le gouverneur [[Pierre-Benoît Dumas]] ([[1735]]-[[1741]]), un fin diplomate qui sera élevé au rang de [[Nawab|nabab]] par le [[Empire moghol|Grand Moghol]], lance une [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Les bénéfices du grand commerce colonial sous l'œil inquiet de Londres|campagne d'expansion des territoires français]] par la négociation. Il traite ainsi avec le râja Shahujî de [[Thanjavur|Tanjore]] pour obtenir la zone de Karikal, la forteresse de Karakalcheri et cinq villages pour {{formatnum:40000}} chakras. Selon les autorités françaises en 1880, la ville a été offerte au gouverneur Dumas, représentant la France, par le souverain de [[Thanjavur|Tanjore]] en échange de son aide car il était alors en lutte contre un compétiteur féroce.


Le {{Date|14|février|1739}}, les Français prennent possession de la ville de Karikal malgré le changement des conditions imposés par Shahuji, qui souhaite emprunter une forte somme sans intérêt sur trois ans contre la cession d'un plus grand nombre de villages. Pratap Singh, le successeur de Shahuji, continue sa politique d'emprunts auprès des Français, attribuant plus de villages encore.
Le {{Date|14|février|1739}}, les Français prennent possession de la ville de Karikal malgré le changement des conditions imposés par Shahuji, qui souhaite emprunter une forte somme sans intérêt sur trois ans contre la cession d'un plus grand nombre de villages. Pratap Singh, le successeur de Shahuji, continue sa politique d'emprunts auprès des Français, attribuant plus de villages encore.
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=== Guerres franco-anglaise ===
=== Guerres franco-anglaise ===


Au gré des conflits, la région passe deux fois sous administration anglaise avant de revenir à la France par le [[Traité de Paris (1763)|traité de Paris]] de 1763. Par la suite, au fil des guerres entre la France et l'Angleterre, Karikal, de même que les autres possessions françaises de [[Chandernagor]], [[Pondichéry]], [[Yanaon]] et [[Mahé (Inde)|Mahé]], est occupée puis restituée à la France par les Anglais (en 1765-1768, 1775-1777, 1778-1783, 1785-1788, et 1793-1816), jusqu'à ce que le Traité de Paris de 1814 restitue définitivement les cinq établissements à la France, qui s'engage à ne pas y construire de fortifications et à n'y maintenir qu'un nombre de soldats suffisant pour assurer le maintien de l'ordre. La France ne reprendra définitivement possession du territoire qu'à partir d'avril 1817.
Au gré des conflits, la région passe deux fois sous administration anglaise avant de revenir à la France par le [[Traité de Paris (1763)|traité de Paris]] de 1763. Par la suite, au fil des guerres entre la France et l'Angleterre, Karikal, de même que les autres possessions françaises de [[Chandernagor]], [[Pondichéry]], [[Yanaon]] et [[Mahé (Inde)|Mahé]], est occupée puis restituée à la France par les Anglais (en 1765-1768, 1775-1777, 1778-1783, 1785-1788, et 1793-1816), jusqu'à ce que le [[Traité de Paris (1814)|Traité de Paris de 1814]] restitue définitivement les cinq établissements à la France, qui s'engage à ne pas y construire de fortifications et à n'y maintenir qu'un nombre de soldats suffisant pour assurer le maintien de l'ordre. La France ne reprendra définitivement possession du territoire qu'à partir d'{{date-|avril 1817}}.


=== Développement sous le protectorat français ===
=== Développement durant la période coloniale française ===
[[Fichier:Jeunes élèves de l'école de Karikal.jpg|vignette|Jeunes élèves de l'école de Karikal (Photo d'archive).]]
En 1850, la ville de Karikal avoisine {{unité|10000 habitants}} pour {{Unité|2669 ha}}, son territoire {{unité|60000 habitants}} pour une superficie totale de {{Unité|16184 ha}}. Karikal possède un tribunal de première instance, et est une colonie efficacement administrée en cinq ''manganoms'' ou petits districts : Karikal, Tirnourlar, Nellajendour, Nedourgadou et Ketchéry. Il existe une centaine d'agréables villages traditionnels proprets dénommés ''aldées'' : leurs hautes maisons élancées sont environnées de bois épais, et l'ensemble de la configuration architecturale et environnementale permet de garder le maximum de fraîcheur.


En 1850, Karikal avoisine {{formatnum:10000}} habitants pour {{Unité|2669|ha}}, son territoire {{formatnum:60000}} habitants pour une superficie totale de {{Unité|16184|ha}}. Karikal possède un tribunal de première instance, et est une colonie efficacement administrée en cinq ''manganoms'' ou petits districts : Karikal, Tirnourlar, Nellajendour, Nedourgadou et Ketchéry. Il existe une centaine d'agréables villages traditionnels proprets dénommés ''aldées'' : leurs hautes maisons élancées sont environnées de bois épais, et l'ensemble de la configuration architecturale et environnementale permet de garder le maximum de fraîcheur. Six petites rivières ou bras du delta du Cavery sont aménagés et servent de prises à quatorze grand canaux d'irrigations. Les cultures irriguées permettent deux récoltes par an.
Six petites rivières ou bras du delta du Cavery sont aménagés et servent de prises à quatorze grand canaux d'irrigations. Les cultures irriguées permettent deux récoltes par an.
[[Fichier:Karikal Brahmins 1895.jpg|vignette|Session du tribunal de Karikal en 1895.]]
Karikal poursuit une rapide croissance démographique. Outre le commerce de variétés de [[riz]], elle fabrique des toiles bleues très estimées. La [[construction navale]] traditionnelle prend un essor industriel. Par la mer, Karikal est à {{nobr|114 km}} de Pondichery, à {{nobr|11 km}} de [[Tranquebar]]. La ville est placée alors à {{nobr|3 km}} de l'Arselar, une des branches du Cavery obstruée par les sables à la saison sèche. Or la saison chaude et sèche dure de janvier au {{date-|15 octobre}}, amenant des températures souvent voisine de {{tmp|41|°C}} en journée et de {{tmp|27|°C}} pendant la nuit. Mais l'[[hivernage]] permet aux eaux de l'Arselar à nouveau gonflé de remanier les dépôts et d'offrir une issue vers la mer. La saison humide se caractérise par des pluies violentes ou régulières, des températures fraîches oscillant entre {{tmp|25|°C}} en journée lumineuse et {{tmp|13|°C}} la nuit. Elle transforme les rives de l'Arselar en port actif de charge et de décharge des petits navires jour et nuit. La remontée de bâtiments à varangues plates de 200 à {{nobr|250 tonneaux}} sur lest est possible.


[[Fichier:Karikal 1954.jpg|vignette|gauche|Vue aérienne de Karikal vers la fin de la période coloniale.]]
[[File:Jeunes élèves de l'école de Karikal.jpg|thumb|Jeunes élèves de l'école de Karikal (Photo d'archive)]]
En 1880, Karikal ceinte de murailles compte dans son district {{unité|92672 âmes}} dont {{nobr|57 Européens}}, surtout d'ascendance britannique. C'est la résidence d'un administrateur civil, le siège d'un tribunal de première instance et d'une justice de paix. Il existe {{nobr|109 aldées}} qui s'occupent de {{Unité|9149 ha}} de terres en culture. Les villageois en priorité cultivent différentes espèces de riz, l'[[indigo]] ou soignent les [[cocotier]]s. De façon secondaire, le [[tabac]], la [[canne à sucre]], les [[oléagineux]], les [[arbres fruitiers]] et de moins en moins le coton accaparent leur labeur. Quatre [[indigoterie]]s, trois [[Savonnerie (fabrique)|savonnerie]]s, {{nobr|114 [[huilerie]]s}} sont recensées. L'industrie manufacturière produit pour le grand commerce différents tissus de coton, indiennes et surtout des pagnes rouges recherchés par les femmes indiennes. La construction navale se lit dans les statistiques d'entrée et de sortie portuaire : {{nobr|45 navires}} français entrant rentrés pour {{nobr|336 sortis}}, 336 navires étrangers entrant et {{nobr|379 ressortant}} durant l'hivernage 1880. L'essentiel de la commande est française.


Ce petit territoire des [[Inde française|établissements français de l'Inde]], affirme l'administration de Pondichéry, est prospère et affiche chaque année un budget croissant. Elle importe en 1880 pour {{nobr|2,3 millions}} de francs et exporte pour {{nobr|6,6 millions}} de francs en valeur.
Karikal poursuit une rapide croissance démographique. Outre le commerce de variétés de [[riz]], elle fabrique des toiles bleues très estimées. La [[construction navale]] traditionnelle prend un essor industriel. Par la mer, Karikal est à 114 km de Pondichery, à 11 km de [[Tranquebar]]. La ville est placée alors à 3 km de l'Arselar, une des branches du Cavery obstruée par les sables à la saison sèche. Or la saison chaude et sèche durent de janvier au 15 octobre, affichant des températures souvent voisine de 41°C en journée et de 27°C pendant la nuit. Mais l'[[hivernage]] permet aux eaux de l'Arselar à nouveau gonflé de remanier les dépôts et d'offrir une issue vers la mer. La saison humide se caractérise par des pluies violentes ou régulières, des températures fraîches oscillant entre 25°C en journée lumineuse et 13°C la nuit. Elle transforme les rives de l'Arselar en port actif de charge et de décharge des petits navires jour et nuit. La remontée de bâtiments à varangues plates de 200 à 250 tonneaux sur lest est possible.
[[File:Karikal Brahmins 1895.jpg|thumb|Session du tribunal de Karikal en 1895]]
En 1880, Karikal ceinte de murailles compte dans son district {{formatnum:92672}} âmes dont 57 Européens, surtout d'ascendances Britanniques. C'est la résidence d'un administrateur civil, le siège d'un tribunal de première instance et d'une justice de paix. Il existe 109 aldées qui s'occupent de {{Unité|9149|ha}} de terres en culture. Les villageois en priorité cultivent différentes espèces de riz, l'[[indigo]] ou soignent les [[cocotier]]s. De façon secondaire, le [[tabac]], la [[canne à sucre]], les [[oléagineux]], les [[arbres fruitiers]] et de moins en moins le coton accaparent leur labeur. Quatre [[Indigo (teinture)|indigoteries]], trois [[Savonnerie (fabrique)|savonnerie]]s, 114 [[huilerie]]s sont recensées. L'industrie manufacturière produit pour le grand commerce différents tissus de coton, indiennes et surtout des pagnes rouges recherchés par les femmes indiennes. La construction navale se lit dans les statistiques d'entrée et de sortie portuaire : 45 navires français entrant rentrés pour 336 sortis, 336 navires étrangers entrant et 379 ressortant durant l'hivernage 1880. L'essentiel de la commande est française.

Ce petit territoire des [[Inde française|établissements français de l'Inde]], affirme l'administration de Pondichéry, est prospère et affiche chaque année un budget croissant. Elle importe en 1880 pour 2,3 millions de francs et exporte pour 6,6 millions de francs en valeur.


== Économie ==
== Économie ==
[[Fichier:Karaikal port.jpg|thumb|Port de Karaikal.]]
[[Fichier:Karaikal port.jpg|vignette|Port de Karaikal.]]
Karaikal, tout comme les autres districts du [[territoire de Pondichéry]], présente l'avantage d'être une [[zone franche]], statut économique hérité des Indes françaises, ce qui attire donc beaucoup d'investissement de la part des entreprises des états extérieurs, principalement le [[Tamil Nadu]].
Karaikal, tout comme les autres districts du [[territoire de Pondichéry]], présente l'avantage d'être une [[zone franche]], statut économique hérité des Indes françaises, ce qui attire donc beaucoup d'investissement de la part des entreprises des états extérieurs, principalement le [[Tamil Nadu]].


''Karaikal port'' est un nouveau port en eau profonde, dans le village de Vanjore (13 km au sud de Karaikal). Plus de 600 acres ({{unité|2.4|km|2}}) de terrain ont été loués à la société MARG en l'an 2005 pour 30 ans, et le bail peut être renouvelé pour 10 ans par la suite. En 2035 au plus tard, ''Karaikal port'' devrait être nationalisé.
''Karaikal port'' est un nouveau port en eau profonde, dans le village de Vanjore ({{nobr|13 km}} au sud de Karaikal). Plus de {{nobr|600 acres}} ({{unité|2,4 km 2}}) de terrain ont été loués à la société MARG en l'an 2005 pour {{nobr|30 ans}}, et le bail peut être renouvelé pour {{nobr|10 ans}} par la suite. En 2035, au plus tard, ''Karaikal port'' devrait être nationalisé.


Le port aura un total de neuf places. Il est construit pour le transport de charbon, de textile et de ciment. Il est destiné à gérer ciment et charbon pour servir l'arrière-pays, [[Ariyalur]], [[Perambalur]] et [[Tiruchirappalli]]. L'installation portuaire est également prévue pour offrir une alternative aux ports de [[Chennai]] et de [[Thoothukudi|Tuticorin]]<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-05-16|url=http://karaikal.nic.in/}}</ref>.
Le port aura un total de neuf places. Il est construit pour le transport de charbon, de textile et de ciment. Il est destiné à gérer ciment et charbon pour servir l'arrière-pays, [[Ariyalur]], [[Perambalur]] et [[Tiruchirappalli]]. L'installation portuaire est également prévue pour offrir une alternative aux ports de [[Chennai]] et de [[Thoothukudi|Tuticorin]]<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-05-16|url=http://karaikal.nic.in/}}</ref>.

Karikal est l'une des villes de l'Inde du Sud qui a un coût de la vie élevé en raison de la présence franco-indienne (NRI).


=== Tourisme religieux ===
=== Tourisme religieux ===
La ville profite grandement de sa situation géographique avec la ville sainte de Thirunallar, une localité célèbre pour son temple dédié à [[Shani|Shanishwara]] ([[Saturne (mythologie)|Saturne]]), et qui attire chaque jour un nombre important de dévots venus de toute l'[[Inde]]. Les infrastructures touristiques sont assez développés (hôtels, restaurants, auberges,...). Les flux de pèlerins saisonniers (Route de [[Notre-Dame de la Bonne Santé]] de [[Velankanni]], Festival de Mangani du Temple d'[[:en:Karaikkal_Ammaiyar|Ammaiyar]], ''Sani Peyarchi'' au temple de Saniswara de Thirunallar) apportent également d'importantes retombées économiques dans les domaines de la restauration et de l’hôtellerie.
La ville profite grandement de sa situation géographique avec la commune de Thirunallar, une localité célèbre pour son temple dédié à [[Shani|Shanishwara]] ([[Saturne (mythologie)|Saturne]]), et qui attire chaque jour un nombre important de dévots venus de toute l'[[Inde]]. Les infrastructures touristiques sont assez développés (hôtels, restaurants, auberges, etc.). Les flux de pèlerins saisonniers (Fête de ''Mangani'' du [[Temple de Karaikal Ammaiyar|Temple d'Ammaiyar]], ''Sani Peyarchi'' au temple de Saniswara de Thirunallar, Fête de [[Notre-Dame de la Bonne Santé]] de [[Velankanni]], Fêtes de ''Ganduri'' aux [[Dargah]] de [[Nagore]] et de Karikal) apportent également d'importantes retombées économiques dans les domaines de la restauration et de l’hôtellerie.


==Galerie==
== Galerie ==
<gallery mode="packed">
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Fichier:Karaikal main road.JPG| Le Temple d'Ammaiyar, dédié à l'une des plus grandes saintes du [[Shivaïsme]] tamoul. C'est lui qui organise chaque année le festival de ''Mangani''.
Fichier:Karaikal main road.JPG|alt=Le Temple d'Ammaiyar, dédié à l'une des plus grandes saintes du Shivaïsme tamoul, organise chaque année le festival de Mangani.|Le [[Temple de Karaikal Ammaiyar|Temple d'Ammaiyar]], dédié à l'une des plus grandes saintes du [[Shivaïsme]] tamoul, organise chaque année la fête de ''Mangani''.
Fichier:Karaikal French house.JPG|Le manque d'intérêt pour le patrimoine ainsi que l'urbanisation galopante de la ville ont grandement endommagés la vieille-ville.
Fichier:Karaikal French house.JPG|Le manque d'intérêt pour le patrimoine ainsi que l'urbanisation galopante de la ville ont grandement endommagé la [[vieille ville]].
Fichier:Festival Ganduri at karaikal.jpg|La Fête de [[Ganduri]], est une célébration musulmane animé par la grande mosquée de la ville.
Fichier:Festival Ganduri at karaikal.jpg|La Fête de ''[[Ganduri]]'', est une célébration musulmane animé par la grande mosquée de la ville.
Fichier:Karaikal-Grand Masjid.jpg|La grande mosquée de Karikal.
Fichier:Karaikal Church.jpg|L'église Notre-Dame des Anges, est le principal lieu de culte catholique de la cité, il a été fondé par les colons [[France|français]].
Fichier:Thirunallar Sani temple.JPG|Thirunallar et son temple dédié à [[Shani|Saniswara]], penchant indien de [[Saturne (mythologie)|Saturne]], est un haut-lieu pour l'[[astrologie]].
Fichier:Thirunallar Sani temple.JPG|Thirunallar et son temple dédié à [[Shani|Saniswara]], penchant indien de [[Saturne (mythologie)|Saturne]], est un haut-lieu pour l'[[astrologie]].
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== Annexion indienne ==
== Annexion indienne ==
Après l'indépendance indienne de [[1947]], comme les autres comptoirs, Karikal reste sous juridiction française jusqu'au {{Date|13|juin|1954}} avant de rejoindre finalement l'[[Inde|Union indienne]].
Après l'indépendance indienne de [[1947]], comme les autres [[comptoir]]s, Karikal reste sous juridiction française jusqu'au {{Date|13|juin|1954}} avant de rejoindre finalement l'[[Inde|Union indienne]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références|colonnes = }}
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{lien web|url=http://www.karaikal.gov.in/|titre=site officiel du district de Karaikal|langue=en}}
* {{lien web|url=http://www.karaikal.gov.in/|titre=site officiel du district de Karaikal|langue=en}}
* {{lien web|url=http://www.rduvert.fr/pages/karikalpag.html|titre=Quelques vues anciennes de Karikal}}
* {{lien web|url=http://www.rduvert.fr/pages/karikalpag.html|titre=Quelques vues anciennes de Karikal}}

Dernière version du 29 novembre 2023 à 19:36

Karikal
Karaikal / காரைக்கால்
Karikal
L'Église Notre-Dame des Anges.
Administration
Pays Drapeau de l'Inde Inde
État ou territoire Territoire de Pondichéry
District District de Karaikal
Index postal 609 602
Fuseau horaire IST (UTC+05:30)
Indicatif +91 4368 . . . . . .
Démographie
Gentilé Karaikalais, Karaikalaise
Population 227 569 hab. (est. 2009)
Densité 1 422 hab./km2
Géographie
Coordonnées 10° 55′ 20″ nord, 79° 50′ 32″ est
Superficie 16 000 ha = 160 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Inde
Voir sur la carte topographique d'Inde
Karikal
Géolocalisation sur la carte : Inde
Voir sur la carte administrative d'Inde
Karikal
Liens
Site web http://www.chennai.tn.nic.in/

Karikal (en tamoul: காரைக்கால்), parfois Karaikal, selon la graphie anglaise (plus rarement Kârikâl)[1], est le chef-lieu et la principale ville du district de Karikal, un des quatre districts du territoire de Pondichéry en Inde. Le district est un des anciens Établissements français de l'Inde. Depuis 1954, il fait partie de l'État fédéral indien.

Origine du toponyme[modifier | modifier le code]

Le nom de Karikal viendrait de Âditya Karikâla, souverain Chola du IIe siècle qui donna son nom à une petite dynastie de la région. Sous la direction de cette dynastie, le peuple a réalisé de grands travaux d'irrigation dans le delta de la Kâverî, fondé le port de Pukâr (l'actuel Poompuhar dans le district de Mayavaram). Cette dynastie guerrière aurait été victorieuse des Chera et des Pândya.

Géographie[modifier | modifier le code]

Karikal est située à 140 km au sud de la ville de Pondichéry, sur la côte de Coromandel, enclavée dans l'État du Tamil Nadu. Sa population s'élève à 170 640 habitants (recensement 2001). On y parle majoritairement le tamoul, ainsi que minoritairement le malayalam, l'hindi, le gujarati et le télougou.

Karikal, situé à 250 km au sud de Madras se trouve entre 10° 51' et 11° de latitude nord et entre 79° 43' et 79° 52' de longitude est. Les températures moyennes s'échelonnent entre 36º en été et 21º en hiver. Il ne comporte ni reliefs, ni forêts excepté quelques mangroves isolées les unes des autres le long de la côte, avec une concentration particulièrement importante sur l'estuaire de l'Arasalar.

La ville de Karikal est située dans le delta de la Kâverî, précisément au sud de celle-ci. Elle est au centre du district avec les villes de Cotchéry (Kottucherry) au nord, Nédouncadu (Nedungadu) au nord-ouest, Tirunallar (Thirunallar) à l'ouest, Néravy (Neravy) et Tirumalrayanpattinam (connu aussi sous le nom de la Grand'Aldée et T.R.Pattinam dans les documents de l'Inde française) au sud.

Le district de Karikal comprend la ville du même nom et quelque 100 villages (ou villes) dont un est inhabité. Karikal surtout connue pour son port de pêche, son artisanat traditionnel et sa station balnéaire compterait en 1980 environ 26 100 habitants et le district entre 60 500 et 80 000 habitants.

Histoire[modifier | modifier le code]

Prise de possession par la France[modifier | modifier le code]

Territoire de Karikal d'après une carte de 1931

En 1738, le gouverneur Pierre-Benoît Dumas (1735-1741), un fin diplomate qui sera élevé au rang de nabab par le Grand Moghol, lance une campagne d'expansion des territoires français par la négociation. Il traite ainsi avec le râja Shahujî de Tanjore pour obtenir la zone de Karikal, la forteresse de Karakalcheri et cinq villages pour 40 000 chakras. Selon les autorités françaises en 1880, la ville a été offerte au gouverneur Dumas, représentant la France, par le souverain de Tanjore en échange de son aide car il était alors en lutte contre un compétiteur féroce.

Le , les Français prennent possession de la ville de Karikal malgré le changement des conditions imposés par Shahuji, qui souhaite emprunter une forte somme sans intérêt sur trois ans contre la cession d'un plus grand nombre de villages. Pratap Singh, le successeur de Shahuji, continue sa politique d'emprunts auprès des Français, attribuant plus de villages encore.

Guerres franco-anglaise[modifier | modifier le code]

Au gré des conflits, la région passe deux fois sous administration anglaise avant de revenir à la France par le traité de Paris de 1763. Par la suite, au fil des guerres entre la France et l'Angleterre, Karikal, de même que les autres possessions françaises de Chandernagor, Pondichéry, Yanaon et Mahé, est occupée puis restituée à la France par les Anglais (en 1765-1768, 1775-1777, 1778-1783, 1785-1788, et 1793-1816), jusqu'à ce que le Traité de Paris de 1814 restitue définitivement les cinq établissements à la France, qui s'engage à ne pas y construire de fortifications et à n'y maintenir qu'un nombre de soldats suffisant pour assurer le maintien de l'ordre. La France ne reprendra définitivement possession du territoire qu'à partir d'.

Développement durant la période coloniale française[modifier | modifier le code]

Jeunes élèves de l'école de Karikal (Photo d'archive).

En 1850, la ville de Karikal avoisine 10 000 habitants pour 2 669 ha, son territoire 60 000 habitants pour une superficie totale de 16 184 ha. Karikal possède un tribunal de première instance, et est une colonie efficacement administrée en cinq manganoms ou petits districts : Karikal, Tirnourlar, Nellajendour, Nedourgadou et Ketchéry. Il existe une centaine d'agréables villages traditionnels proprets dénommés aldées : leurs hautes maisons élancées sont environnées de bois épais, et l'ensemble de la configuration architecturale et environnementale permet de garder le maximum de fraîcheur.

Six petites rivières ou bras du delta du Cavery sont aménagés et servent de prises à quatorze grand canaux d'irrigations. Les cultures irriguées permettent deux récoltes par an.

Session du tribunal de Karikal en 1895.

Karikal poursuit une rapide croissance démographique. Outre le commerce de variétés de riz, elle fabrique des toiles bleues très estimées. La construction navale traditionnelle prend un essor industriel. Par la mer, Karikal est à 114 km de Pondichery, à 11 km de Tranquebar. La ville est placée alors à 3 km de l'Arselar, une des branches du Cavery obstruée par les sables à la saison sèche. Or la saison chaude et sèche dure de janvier au , amenant des températures souvent voisine de 41 °C en journée et de 27 °C pendant la nuit. Mais l'hivernage permet aux eaux de l'Arselar à nouveau gonflé de remanier les dépôts et d'offrir une issue vers la mer. La saison humide se caractérise par des pluies violentes ou régulières, des températures fraîches oscillant entre 25 °C en journée lumineuse et 13 °C la nuit. Elle transforme les rives de l'Arselar en port actif de charge et de décharge des petits navires jour et nuit. La remontée de bâtiments à varangues plates de 200 à 250 tonneaux sur lest est possible.

Vue aérienne de Karikal vers la fin de la période coloniale.

En 1880, Karikal ceinte de murailles compte dans son district 92 672 âmes dont 57 Européens, surtout d'ascendance britannique. C'est la résidence d'un administrateur civil, le siège d'un tribunal de première instance et d'une justice de paix. Il existe 109 aldées qui s'occupent de 9 149 ha de terres en culture. Les villageois en priorité cultivent différentes espèces de riz, l'indigo ou soignent les cocotiers. De façon secondaire, le tabac, la canne à sucre, les oléagineux, les arbres fruitiers et de moins en moins le coton accaparent leur labeur. Quatre indigoteries, trois savonneries, 114 huileries sont recensées. L'industrie manufacturière produit pour le grand commerce différents tissus de coton, indiennes et surtout des pagnes rouges recherchés par les femmes indiennes. La construction navale se lit dans les statistiques d'entrée et de sortie portuaire : 45 navires français entrant rentrés pour 336 sortis, 336 navires étrangers entrant et 379 ressortant durant l'hivernage 1880. L'essentiel de la commande est française.

Ce petit territoire des établissements français de l'Inde, affirme l'administration de Pondichéry, est prospère et affiche chaque année un budget croissant. Elle importe en 1880 pour 2,3 millions de francs et exporte pour 6,6 millions de francs en valeur.

Économie[modifier | modifier le code]

Port de Karaikal.

Karaikal, tout comme les autres districts du territoire de Pondichéry, présente l'avantage d'être une zone franche, statut économique hérité des Indes françaises, ce qui attire donc beaucoup d'investissement de la part des entreprises des états extérieurs, principalement le Tamil Nadu.

Karaikal port est un nouveau port en eau profonde, dans le village de Vanjore (13 km au sud de Karaikal). Plus de 600 acres (2,4 km2) de terrain ont été loués à la société MARG en l'an 2005 pour 30 ans, et le bail peut être renouvelé pour 10 ans par la suite. En 2035, au plus tard, Karaikal port devrait être nationalisé.

Le port aura un total de neuf places. Il est construit pour le transport de charbon, de textile et de ciment. Il est destiné à gérer ciment et charbon pour servir l'arrière-pays, Ariyalur, Perambalur et Tiruchirappalli. L'installation portuaire est également prévue pour offrir une alternative aux ports de Chennai et de Tuticorin[2].

Tourisme religieux[modifier | modifier le code]

La ville profite grandement de sa situation géographique avec la commune de Thirunallar, une localité célèbre pour son temple dédié à Shanishwara (Saturne), et qui attire chaque jour un nombre important de dévots venus de toute l'Inde. Les infrastructures touristiques sont assez développés (hôtels, restaurants, auberges, etc.). Les flux de pèlerins saisonniers (Fête de Mangani du Temple d'Ammaiyar, Sani Peyarchi au temple de Saniswara de Thirunallar, Fête de Notre-Dame de la Bonne Santé de Velankanni, Fêtes de Ganduri aux Dargah de Nagore et de Karikal) apportent également d'importantes retombées économiques dans les domaines de la restauration et de l’hôtellerie.

Galerie[modifier | modifier le code]

Annexion indienne[modifier | modifier le code]

Après l'indépendance indienne de 1947, comme les autres comptoirs, Karikal reste sous juridiction française jusqu'au avant de rejoindre finalement l'Union indienne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les atlas anciens et modernes, les documents officiels, les historiens de l'empire colonial, de la Compagnie des Indes et de l'Inde française (A. Sarraut, A. Martineau, J. Weber, etc.) écrivent exclusivement « Karikal ».
  2. « http://karaikal.nic.in/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Statistique des établissements français de Pondichéry (1860-1880)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]