« Roger Planchon » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Navigation interactive dans l’historique
← Modification précédente
Contenu supprimé Contenu ajouté
VisuelWikicode
Aucun résumé des modifications
m v2.05b - Bot T3 PCS#64 - Correction syntaxique (Lien interne avec cible identique au texte)
 
(23 versions intermédiaires par 16 utilisateurs non affichées)
Ligne 8 : Ligne 8 :
| légende = Le [[Théâtre national populaire]] de [[Villeurbanne]] <br>dont '''Roger Planchon''' fut le directeur <br>pendant trente ans.
| légende = Le [[Théâtre national populaire]] de [[Villeurbanne]] <br>dont '''Roger Planchon''' fut le directeur <br>pendant trente ans.
| surnom =
| surnom =
| nom de naissance = Roger Émile Planchon<ref>{{Lien web |titre=matchID - Moteur de recherche des décès|url=https://deces.matchid.io/id/Hawd1hQJyKtw}}</ref>
| nom de naissance = Roger Émile Planchon<ref>{{Lien web |titre=matchID - Moteur de recherche des décès|url=https://deces.matchid.io/id/Hawd1hQJyKtw}}.</ref>
| date de naissance = {{date|12|septembre|1931|au théâtre}}
| date de naissance = 12 septembre 1931
| lieu de naissance = [[Saint-Chamond]]
| lieu de naissance = [[Saint-Chamond]]
| date de décès = {{date de décès|12|mai|2009|12|septembre|1931|au théâtre}}
| date de décès = 12 mai 2009
| lieu de décès = {{Arrondissement|9|Paris}}]
| lieu de décès = {{9e arrondissement de Paris}}
| lieux de résidence =
| lieux de résidence =
| activité principale = [[:catégorie:directeur de théâtre|Directeur de théâtre]], [[metteur en scène]], [[acteur|comédien]], [[dramaturge]], [[écrivain]], [[cinéaste]],
| activité principale = [[:catégorie:directeur de théâtre|Directeur de théâtre]], [[metteur en scène]], [[acteur|comédien]], [[dramaturge]], [[écrivain]], [[cinéaste]],
Ligne 39 : Ligne 39 :
}}
}}


'''Roger Planchon''', né le {{date|12|septembre|1931|au théâtre}} à [[Saint-Chamond]] et mort d'une crise cardiaque à l'âge de 77 ans le {{date|12|mai|2009|au théâtre}} à {{Arrondissement|9|Paris}}, est un [[:catégorie:directeur de théâtre|directeur de théâtre]], [[metteur en scène]], [[dramaturge]], [[cinéaste]] et [[comédien]] [[France|français]]. Il est l'un des plus grands représentants du [[Théâtre national populaire]], héritier de [[Jean Vilar]], et un artisan fervent de la [[décentralisation théâtrale]].
'''Roger Planchon''', né le {{date de naissance|12 septembre 1931}} à [[Saint-Chamond]] et mort d'une crise cardiaque à l'âge de 77 ans le {{date de décès|12 mai 2009}} à {{Arrondissement|9|Paris}}<ref>[https://deces.matchid.io/id/Hawd1hQJyKtw Relevé des fichiers de l'Insee].</ref>, est un [[:catégorie:directeur de théâtre|directeur de théâtre]], [[metteur en scène]], [[dramaturge]], [[cinéaste]] et [[comédien]] [[France|français]]. Il est l'un des plus grands représentants du [[Théâtre national populaire]], héritier de [[Jean Vilar]], et un artisan fervent de la [[décentralisation théâtrale]].


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Enfance ===
=== Enfance ===


Ses parents quittent l'aride monde rural de l'[[Ardèche (département)|Ardèche]] en quête de travail, et Roger Planchon naît à [[Saint-Chamond]]. Sa mère, une fille Nogier des Jallades, près du [[Mont Gerbier de Jonc]], est femme de chambre et son père plongeur dans un hôtel avant d'acquérir un bistrot à [[Lyon]]. Le jeune garçon partage son enfance entre les quartiers populaires de la ville et la ferme du grand-père à [[Borée (Ardèche)|Borée]], sur les hauts-plateaux ardéchois. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale|guerre]], il se charge de faire passer les messages des [[Maquis (résistance)|maquisards]] ce qui lui vaut de recevoir la [[Croix de guerre 1939-1945|Croix de guerre]] à l'âge de treize ans. À la fin de l'école primaire, il est inscrit dans un établissement des [[Frères des écoles chrétiennes]] où il est pensionnaire. Grâce à l'attention bienveillante d'un enseignant il découvre l'art, la [[poésie]] et surtout le [[cinéma]], sa première passion<ref>Émile Copfermann (1969), ''op. cit.'', {{p.|49-50}}</ref>.
Ses parents quittent l'aride monde rural de l'[[Ardèche (département)|Ardèche]] en quête de travail, et Roger Planchon naît à [[Saint-Chamond]]. Sa mère, une fille Nogier des Jallades, près du [[mont Gerbier-de-Jonc]], est femme de chambre et son père plongeur dans un hôtel avant d'acquérir un bistrot à [[Lyon]]. Le jeune garçon partage son enfance entre les quartiers populaires de la ville et la ferme du grand-père à [[Borée (Ardèche)|Borée]], sur les hauts-plateaux ardéchois. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale|guerre]], il se charge de faire passer les messages des [[Maquis (résistance)|maquisards]] ce qui lui vaut de recevoir la [[Croix de guerre 1939-1945|Croix de guerre]] à l'âge de treize ans. À la fin de l'école primaire, il est inscrit dans un établissement des [[Frères des écoles chrétiennes]] où il est pensionnaire. Grâce à l'attention bienveillante d'un enseignant il découvre l'art, la [[poésie]] et surtout le [[cinéma]], sa première passion<ref>Émile Copfermann (1969), ''op. cit.'', {{p.|49-50}}.</ref>.


=== Théâtre ===
=== Théâtre ===
Ligne 50 : Ligne 50 :
[[Fichier:Suzette Guillaud.jpg|vignette|''Les Spectacles d'art libre'' organisés par [[Suzette Guillaud]] chez qui Roger Planchon prend des cours d'[[art dramatique]]]]
[[Fichier:Suzette Guillaud.jpg|vignette|''Les Spectacles d'art libre'' organisés par [[Suzette Guillaud]] chez qui Roger Planchon prend des cours d'[[art dramatique]]]]


Après le collège, son père l'oriente vers le métier de cuisinier, mais son destin est déjà tracé : employé de banque le jour, il hante la nuit les caves [[existentialiste]]s lyonnaises de l'[[après-guerre]] où l'on écoute du [[jazz]] et de la poésie. Nourri de la littérature qu'il dévore en autodidacte, il fait ses débuts en disant des poèmes de [[Charles Baudelaire]], [[Arthur Rimbaud]], [[René Char]], [[Jules Laforgue]], [[Henri Michaux]], dans une cave de la [[Presqu'île (Lyon)|presqu'île]], rue Bellecordière. De poésie en théâtre, il lit les ouvrages sur les nouvelles théories, les revues littéraires qui consacrent leurs articles à des auteurs inconnus en France, voit les spectacles de [[Jean Vilar]] à Paris et au [[festival d'Avignon]], les programmations novatrices de [[Charles Gantillon]] au [[Théâtre des Célestins]]. Il suit les cours d'art dramatique de [[Suzette Guillaud]] où il rencontre les premiers compagnons de la grande traversée : [[Alain Mottet]], [[Claude Lochy]] (le futur compositeur de la musique de ses spectacles), [[Robert Gilbert (musicien)|Robert Gilbert]] (son futur administrateur). Avec ses amis et [[Isabelle Sadoyan]] qui les a rejoints, il monte ses premiers spectacles, donnés dans les salles paroissiales comme celle du [[Quai Saint-Antoine (Lyon)|Quai Saint-Antoine]] sur les bords de [[Saône (rivière)|Saône]]<ref>Jean-Jacques Lerrant, ''art. cit.''</ref> : ''La Mort joyeuse'', arlequinade de [[Nicolaï Evreinov]] et ''Les Chemins clos'', pièce de Claude Lochy en [[1949 au théâtre|1949]] ; ''[[Le Songe d'une nuit d'été]]'' de [[William Shakespeare]] en [[1950 au théâtre|1950]]. Le {{date|22|mai|1950|au théâtre}}, les jeunes comédiens se déclarent en compagnie constituée, encore amateur, la Compagnie ''Que Vlo-ve'', du nom de l'une des nouvelles de ''[[L'Hérésiarque]]'' de [[Guillaume Apollinaire]] et présentent, en [[1959 au théâtre|juin 1950]], ''Bottines, collets montés, parade burlesque 1900'', d’après [[Georges Courteline]] et [[Eugène Labiche]], au concours du théâtre universitaire et amateur de [[Mâcon]]<ref>Fonds Roger Planchon, BNF.</ref> dont ils remportent le premier prix<ref>Émile Copfermann (1969), ''op. cit.'', {{p.|51-58}}</ref>.
Après le collège, son père l'oriente vers le métier de cuisinier, mais son destin est déjà tracé : employé de banque le jour, il hante la nuit les caves [[existentialiste]]s lyonnaises de l'[[après-guerre]] où l'on écoute du [[jazz]] et de la poésie. Nourri de la littérature qu'il dévore en autodidacte, il fait ses débuts en disant des poèmes de [[Charles Baudelaire]], [[Arthur Rimbaud]], [[René Char]], [[Jules Laforgue]], [[Henri Michaux]], dans une cave de la [[Presqu'île (Lyon)|presqu'île]], rue Bellecordière. De poésie en théâtre, il lit les ouvrages sur les nouvelles théories, les revues littéraires qui consacrent leurs articles à des auteurs inconnus en France, voit les spectacles de [[Jean Vilar]] à Paris et au [[festival d'Avignon]], les programmations novatrices de [[Charles Gantillon]] au [[Théâtre des Célestins]]. Il suit les cours d'art dramatique de [[Suzette Guillaud]] où il rencontre les premiers compagnons de la grande traversée : [[Alain Mottet]], [[Claude Lochy]] (le futur compositeur de la musique de ses spectacles), [[Robert Gilbert (musicien)|Robert Gilbert]] (son futur administrateur). Avec ses amis et [[Isabelle Sadoyan]] qui les a rejoints, il monte ses premiers spectacles, donnés dans les salles paroissiales comme celle du [[Quai Saint-Antoine (Lyon)|Quai Saint-Antoine]] sur les bords de [[Saône (rivière)|Saône]]<ref>Jean-Jacques Lerrant, ''art. cit.''.</ref> : ''La Mort joyeuse'', arlequinade de [[Nicolaï Evreinov]] et ''Les Chemins clos'', pièce de Claude Lochy en [[1949 au théâtre|1949]] ; ''[[Le Songe d'une nuit d'été]]'' de [[William Shakespeare]] en [[1950 au théâtre|1950]]. Le {{date|22|mai|1950|au théâtre}}, les jeunes comédiens se déclarent en compagnie constituée, encore amateur, la Compagnie ''Que Vlo-ve'', du nom de l'une des nouvelles de ''[[L'Hérésiarque]]'' de [[Guillaume Apollinaire]] et présentent, en [[1959 au théâtre|juin 1950]], ''Bottines, collets montés, parade burlesque 1900'', d’après [[Georges Courteline]] et [[Eugène Labiche]], au concours du théâtre universitaire et amateur de [[Mâcon]]<ref>Fonds Roger Planchon, BNF.</ref> dont ils remportent le premier prix<ref>Émile Copfermann (1969), ''op. cit.'', {{p.|51-58}}.</ref>.


==== Lyon ====
==== Lyon ====
Ligne 57 : Ligne 57 :


==== Le Théâtre National Populaire à Villeurbanne ====
==== Le Théâtre National Populaire à Villeurbanne ====
En 1957, il se voit confier le ''[[Théâtre de la Cité de Villeurbanne|Théâtre de la Cité ouvrière de Villeurbanne]]''<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=PLANCHON Roger, Émile - Maitron|url=http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/?article161701|site=maitron-en-ligne.univ-paris1.fr|consulté le=2017-08-01}}</ref>. Il obtient pour ses acteurs le statut de troupe permanente en [[1959]] et raccourcit le nom du lieu en ''[[Théâtre de la Cité de Villeurbanne|Théâtre de la Cité]]'' en [[1960]].
En 1957, il se voit confier le ''[[Théâtre de la Cité de Villeurbanne|Théâtre de la Cité ouvrière de Villeurbanne]]''<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Planchon Roger, Émile - Maitron|url=https://maitron.fr/?article161701|site=maitron.fr|consulté le=2017-08-01}}.</ref>. Il obtient pour ses acteurs le statut de troupe permanente en [[1959]] et raccourcit le nom du lieu en ''[[Théâtre de la Cité de Villeurbanne|Théâtre de la Cité]]'' en [[1960]].


Après avoir mis en scène [[le Tartuffe]] de [[Molière]], une première fois en 1962, Roger Planchon s'en empare de nouveau en 1967 pour le [[Festival d'Avignon]], puis en 1973 et la présente tous les ans en tournée jusqu'en 1977. "Saluée par la critique mais controversée pour son propos provocateur, sa mise en scène donne à voir en Tartuffe un séduisant jeune homme libertin qui suscite de la part d'Orgon un amour homosexuel éperdu. Planchon assume lui-même le rôle"<ref>https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00262/tartuffe-de-moliere-mis-en-scene-par-roger-planchon.html</ref>, cette mise en scène reste une référence.
Après avoir mis en scène [[le Tartuffe]] de [[Molière]], une première fois en 1962, Roger Planchon s'en empare de nouveau en 1967 pour le [[Festival d'Avignon]], puis en 1973 et la présente tous les ans en tournée jusqu'en 1977. "Saluée par la critique mais controversée pour son propos provocateur, sa mise en scène donne à voir en Tartuffe un séduisant jeune homme libertin qui suscite de la part d'Orgon un amour homosexuel éperdu. Planchon assume lui-même le rôle"<ref>{{lien web |titre=En scènes : le spectacle vivant en vidéo |url=https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00262/tartuffe-de-moliere-mis-en-scene-par-roger-planchon.html |format=vidéo |site=[[Institut national de l'audiovisuel|ina.fr]] |consulté le=14-11-2023}}.</ref>, cette mise en scène reste une référence.


En [[1972]], le ministre de la culture, [[Jacques Duhamel]], offre au [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne|Théâtre de la Cité]] le label de [[Théâtre national populaire]]. Planchon en prend la direction, qu’il partage avec [[Robert Gilbert (musicien)|Robert Gilbert]] et [[Patrice Chéreau]], puis avec [[Georges Lavaudant]]. [[Christian Schiaretti]] lui succède en [[2002]]{{Référence nécessaire|date=2017}}.
En [[1972]], le ministre de la culture, [[Jacques Duhamel]], offre au [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne|Théâtre de la Cité]] le label de [[Théâtre national populaire]]. Planchon en prend la direction, qu’il partage avec [[Robert Gilbert (musicien)|Robert Gilbert]] et [[Patrice Chéreau]], puis avec [[Georges Lavaudant]]. [[Christian Schiaretti]] lui succède en [[2002]]{{Référence nécessaire|date=2017}}.
Ligne 88 : Ligne 88 :
|site=[[Libération (journal)|Libération]]
|site=[[Libération (journal)|Libération]]
|consulté le=4 septembre 2009
|consulté le=4 septembre 2009
}}.</ref>. Les trois cinémas sont maintenus en activité pendant encore dix ans. Trois mois après la disparition de Roger Planchon, en septembre [[2009 au cinéma|2009]], l'[[Odéon (cinéma)|Odéon]] est fermé et l'avenir des deux autres salles incertain<ref>[https://www.lemonde.fr/culture/article/2009/09/03/avec-la-fin-de-l-odeon-le-cinema-art-et-essai-prend-un-rude-coup-a-lyon_1235378_3246.html#ens_id=1235455 ''Avec la fin de l'Odéon, le cinéma art et essai prend un rude coup à Lyon''] Richard Schittly dans ''[[Le Monde]]'' du 3 septembre 2009</ref>. Les deux CNP (Bellecour et Terreaux) sont finalement rouverts respectivement en 2015 et 2016 à la suite de leur rachat et de leur rénovation par la société « Cinémas Lumière » présidée par [[Thierry Frémaux]]<ref>{{Lien web|titre=Lyon : la réouverture du CNP Bellecour à l'heure du festival Lumière 2015 - France 3 Rhône-Alpes|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/rhone-alpes/rhone/lyon/lyon-la-reouverture-du-cnp-bellecour-l-heure-du-festival-lumiere-2015-828215.html|consulté le=2016-09-21}}</ref>.
}}.</ref>. Les trois cinémas sont maintenus en activité pendant encore dix ans. Trois mois après la disparition de Roger Planchon, en septembre [[2009 au cinéma|2009]], l'[[Odéon (cinéma)|Odéon]] est fermé et l'avenir des deux autres salles incertain<ref>[https://www.lemonde.fr/culture/article/2009/09/03/avec-la-fin-de-l-odeon-le-cinema-art-et-essai-prend-un-rude-coup-a-lyon_1235378_3246.html#ens_id=1235455 ''Avec la fin de l'Odéon, le cinéma art et essai prend un rude coup à Lyon''] Richard Schittly dans ''[[Le Monde]]'' du 3 septembre 2009.</ref>. Les deux CNP (Bellecour et Terreaux) sont finalement rouverts respectivement en 2015 et 2016 à la suite de leur rachat et de leur rénovation par la société « Cinémas Lumière » présidée par [[Thierry Frémaux]]<ref>{{Lien web|titre=Lyon : la réouverture du CNP Bellecour à l'heure du festival Lumière 2015 - France 3 Rhône-Alpes|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/rhone-alpes/rhone/lyon/lyon-la-reouverture-du-cnp-bellecour-l-heure-du-festival-lumiere-2015-828215.html|consulté le=2016-09-21}}.</ref>.


===Fin de vie===
=== Fin de vie ===
En 2002, [[Christian Schiaretti]] lui succède à la direction du TNP ; il crée sa propre compagnie avec laquelle il continue d'écrire et de mettre en scène jusqu'à son décès.
En 2002, [[Christian Schiaretti]] lui succède à la direction du TNP ; il crée sa propre compagnie avec laquelle il continue d'écrire et de mettre en scène jusqu'à son décès.


Décédé le {{date-|12 mai 2009}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Roger Planchon,un grand maître est mort|périodique=Le Figaro|date=2009-05-13|issn=0182-5852|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/theatre/2009/05/13/03003-20090513ARTFIG00028-roger-planchon-la-mort-d-un-ungrand-maitre-.php|consulté le=2017-10-09}}</ref>, il est inhumé au [[cimetière du Père-Lachaise]] ({{22e|division}})<ref name="Roy"/>.
Décédé le {{date-|12 mai 2009}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Roger Planchon,un grand maître est mort|périodique=Le Figaro|date=2009-05-13|issn=0182-5852|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/theatre/2009/05/13/03003-20090513ARTFIG00028-roger-planchon-la-mort-d-un-ungrand-maitre-.php|consulté le=2017-10-09}}.</ref>, il est inhumé au [[cimetière du Père-Lachaise]] ({{22e|division}})<ref name="Roy"/>.


=== Hommage ===
=== Hommage ===
Une salle de spectacle de deux cents places porte désormais le nom de Salle Roger Planchon, dans sa ville natale de Saint-Chamond.<ref>{{Lien web |langue=FR-fr |titre=Loire. À Saint-Chamond, la salle Roger-Planchon se dévoile, loin des projecteurs |url=https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2020/11/06/la-salle-roger-planchon-se-devoile-loin-des-projecteurs |site=www.leprogres.fr |consulté le=2020-11-23}}</ref>
Une salle de spectacle de deux cents places porte désormais le nom de Salle Roger Planchon, dans sa ville natale de Saint-Chamond<ref>{{Lien web |langue=FR-fr |titre=Loire. À Saint-Chamond, la salle Roger-Planchon se dévoile, loin des projecteurs |url=https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2020/11/06/la-salle-roger-planchon-se-devoile-loin-des-projecteurs |site=www.leprogres.fr |consulté le=2020-11-23}}.</ref>.

== Décorations ==

* {{Déco Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres}} (1998)<ref>{{Lien web |titre=Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°07 du 22/08/1998 - Légifrance |url=https://www.legifrance.gouv.fr/liste/bodmr?sortValue=PUBLICATION_DATE_DESC&pageSize=100&page=2&tab_selection=all#bodmr |site=www.legifrance.gouv.fr |consulté le=2023-10-12}}</ref>


== Théâtre ==
== Théâtre ==
Ligne 192 : Ligne 196 :
* [[1962 au théâtre|1962]] : ''[[Tartuffe]]'' de [[Molière]], [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1962 au théâtre|1962]] : ''[[Tartuffe]]'' de [[Molière]], [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1963 au théâtre|1963]] : ''O m'man Chicago...'', [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1963 au théâtre|1963]] : ''O m'man Chicago...'', [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1964 au théâtre|1964]] : ''[[Troïlus et Cressida]]'' de [[William Shakespeare]], [[Odéon-Théâtre de France]]
* [[1964 au théâtre|1964]] : ''[[Le Tartuffe (Roger Planchon)|Le Tartuffe]]'', [[Odéon-Théâtre de France]]<ref>Raphaël Nataf, Critique de la pièce dans ''Théâtre populaire'' {{n°|53}} du {{1er}} trimestre 1964, {{p.|131-136}}.</ref>
* [[1964 au théâtre|1964]] : ''[[Troïlus et Cressida]]'' de [[William Shakespeare]], [[Odéon-Théâtre de France]]<ref>Critique de la pièce par France Marie dans ''Théâtre populaire'' {{n°|53}}, {{1er}} trimestre 1964, {{p.|129-131}}.</ref>
* [[1964 au théâtre|1964]] : ''[[Schweik dans la Seconde Guerre mondiale]]'' de [[Bertolt Brecht]], [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1964 au théâtre|1964]] : ''[[Schweik dans la Seconde Guerre mondiale]]'' de [[Bertolt Brecht]], [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1966 au théâtre|1966]] : ''[[Bérénice (Racine)|Bérénice]]'' de [[Jean Racine|Racine]], [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1966 au théâtre|1966]] : ''[[Bérénice (Racine)|Bérénice]]'' de [[Jean Racine|Racine]], [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1966 au théâtre|1966]] : ''[[Richard III (Shakespeare)|Richard III]]'' de [[William Shakespeare]], [[Festival d'Avignon]], [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1966 au théâtre|1966]] : ''[[Richard III (Shakespeare)|Richard III]]'' de [[William Shakespeare]], [[Festival d'Avignon]], [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1967 au théâtre|1967]] : ''[[Tartuffe]]'' de [[Molière]], [[Festival d'Avignon]]
* [[1967 au théâtre|1967]] : ''[[Le Tartuffe (Roger Planchon)|Tartuffe]]'' de [[Molière]], reprise au [[Festival d'Avignon]] de la pièce de 1964
* [[1967 au théâtre|1967]] : ''Bleus, blancs, rouges ou les libertins'' de Roger Planchon, [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]], [[Festival d'Avignon]]
* [[1967 au théâtre|1967]] : ''Bleus, blancs, rouges ou les libertins'' de Roger Planchon, [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]], [[Festival d'Avignon]]
* [[1968 au théâtre|1968]] : ''Dans le vent'' de Roger Planchon, [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1968 au théâtre|1968]] : ''Dans le vent'' de Roger Planchon, [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]
* [[1969 au théâtre|1969]] : ''La Contestation et la mise en pièces de la plus illustre des tragédies françaises "Le Cid" de Pierre Corneille'', [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]<ref>{{Lien web|titre=Création le 17 janvier 1969 : Théâtre de la Cité (Villeurbanne)|auteur=Les Archives du spectacle|date=|url=https://www.lesarchivesduspectacle.net/?IDX_Spectacle=10365}}</ref>, [[Théâtre Montparnasse]]
* [[1969 au théâtre|1969]] : ''La Contestation et la mise en pièces de la plus illustre des tragédies françaises "Le Cid" de Pierre Corneille'', [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne]]<ref>{{Lien web|titre=Création le 17 janvier 1969 : Théâtre de la Cité (Villeurbanne)|auteur=Les Archives du spectacle|date=|url=https://www.lesarchivesduspectacle.net/?IDX_Spectacle=10365}}.</ref>, [[Théâtre Montparnasse]]
* [[1970 au théâtre|1970]] : ''L'Infâme'' de Roger Planchon, [[Théâtre Montparnasse]]
* [[1970 au théâtre|1970]] : ''L'Infâme'' de Roger Planchon, [[Théâtre Montparnasse]]
* [[1972 au théâtre|1972]] : ''La Langue au chat'' de Roger Planchon, mise en scène de l'auteur et [[Gilles Chavassieux]]
* [[1972 au théâtre|1972]] : ''La Langue au chat'' de Roger Planchon, mise en scène de l'auteur et [[Gilles Chavassieux]]
Ligne 241 : Ligne 246 :
== Filmographie ==
== Filmographie ==
=== Acteur ===
=== Acteur ===
* [[1978 au cinéma|1978]]: ''[[Molière (film, 1978)|Molière ou la vie d'un Honnête homme]]'' de [[Ariane Mnouchkine]] : ''Colbert''
* [[1978 au cinéma|1978]]: ''[[Molière (film, 1978)|Molière ou la vie d'un Honnête homme]]'' de [[Ariane Mnouchkine]] : Colbert
* [[1978 au cinéma|1978]]: ''[[Les Routes du sud]]'' de [[Joseph Losey]] : ''avocat parisien''
* [[1978 au cinéma|1978]]: ''[[Les Routes du sud]]'' de [[Joseph Losey]] : avocat parisien
* [[1978 au cinéma|1978]] : ''[[Le Dossier 51 (film)|Le Dossier 51]]'' de [[Michel Deville]] : ''Esculape 1''
* [[1978 au cinéma|1978]] : ''[[Le Dossier 51 (film)|Le Dossier 51]]'' de [[Michel Deville]] : Esculape 1
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[I... comme Icare]]'' de [[Henri Verneuil]] : ''Professeur David Naggara''
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[I... comme Icare]]'' de [[Henri Verneuil]] : Professeur David Naggara
* [[1982 au cinéma|1982]] : ''[[Légitime Violence (film, 1982)|Légitime Violence]]'' de [[Serge Leroy]] : ''Philippe Miller''
* [[1982 au cinéma|1982]] : ''[[Légitime Violence (film, 1982)|Légitime Violence]]'' de [[Serge Leroy]] : Philippe Miller
* [[1982 au cinéma|1982]] : ''[[Le Retour de Martin Guerre]]'' de [[Daniel Vigne]] : ''Jean de Coras''
* [[1982 au cinéma|1982]] : ''[[Le Retour de Martin Guerre]]'' de [[Daniel Vigne]] : Jean de Coras
* [[1983 au cinéma|1983]] : ''[[Danton (film, 1983)|Danton]]'' d'[[Andrzej Wajda]] : ''[[Fouquier-Tinville]]''
* [[1982 au cinéma|1982]] : ''[[Le Grand Frère (film)]]'' de [[Francis Girod]] : Inspecteur Valin
* [[1984]] : ''[[La Septième Cible]]'' de [[Claude Pinoteau]]: ''Commissaire Paillard''
* [[1983 au cinéma|1983]] : ''[[Danton (film, 1983)|Danton]]'' d'[[Andrzej Wajda]] : [[Fouquier-Tinville]]
* [[1988 au cinéma|1988]] : ''[[Camille Claudel (film)|Camille Claudel]]'' de [[Bruno Nuytten]] : ''Morhardt''
* [[1984]] : ''[[La Septième Cible]]'' de [[Claude Pinoteau]]: Commissaire Paillard
* [[1989 au cinéma|1989]] : ''[[Radio Corbeau]]'' d'[[Yves Boisset]] : ''Faber''
* [[1988 au cinéma|1988]] : ''[[Camille Claudel (film)|Camille Claudel]]'' de [[Bruno Nuytten]] : Morhardt
* [[1990 au cinéma|1990]] : [[Jean Galmot, aventurier]] d'[[Alain Maline]] : ''Castellane''
* [[1989 au cinéma|1989]] : ''[[Radio Corbeau]]'' d'[[Yves Boisset]] : Faber
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[L'Année de l'éveil (film)|L'Année de l'éveil]]'' de [[Gérard Corbiau]] : ''Le capitaine''
* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[Jean Galmot, aventurier]]'' d'[[Alain Maline]] : Castellane
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[L'Année de l'éveil (film)|L'Année de l'éveil]]'' de [[Gérard Corbiau]] : Le capitaine


=== Réalisateur ===
=== Réalisateur ===
Ligne 263 : Ligne 269 :
** ''Apprentissages : mémoires'', [[Plon]], Paris, 2004, 629 p. {{ISBN|2-259-19108-8 }}
** ''Apprentissages : mémoires'', [[Plon]], Paris, 2004, 629 p. {{ISBN|2-259-19108-8 }}
** ''Théâtre complet'', [[Gallimard]], Paris, 2010, 738 p. {{ISBN|978-2-07-013173-0 }}
** ''Théâtre complet'', [[Gallimard]], Paris, 2010, 738 p. {{ISBN|978-2-07-013173-0 }}

== Annexes ==
⚫
== Notes et références ==
⚫
* Documents précités signalés par une plume {{plume}}

{{Références|références=
⚫
<ref name="Roy">{{Article
⚫
|prénom1=Anne
⚫
|nom1=Roy
⚫
|titre=Les obsèques de Roger Planchon
⚫
|périodique=L'Humanité
⚫
|lien périodique=L'Humanité
⚫
|jour=13
⚫
|mois=mai
⚫
|année=2009
⚫
|url texte=https://www.humanite.fr/node/25983
⚫
|consulté le=7 janvier 2013
⚫
}}.</ref>
⚫
}}

== Voir aussi ==
{{légende plume}}
{{légende plume}}
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
Ligne 276 : Ligne 301 :
*** ''Roger Planchon Director and Playwright'', [[Cambridge University Press (éditeur)|Cambridge University Press]], Cambridge, 1981, 2010, 262 p. {{ISBN| 978-0-521-12911-4}}
*** ''Roger Planchon Director and Playwright'', [[Cambridge University Press (éditeur)|Cambridge University Press]], Cambridge, 1981, 2010, 262 p. {{ISBN| 978-0-521-12911-4}}
* '''articles sur Roger Planchon'''
* '''articles sur Roger Planchon'''
** {{article|langue=en| prénom1=Rosette C.|nom1=Lamont|lien auteur1=| titre=Roger Planchon's ''Gilles de Rais''| sous-titre==A Liturgy of Evil| périodique=Modern Drama |volume=25|numéro= 3| éditeur=| date= automne 1982| passage=363-373| lire en ligne=http://muse.jhu.edu/login?auth=0&type=summary&url=/journals/modern_drama/v025/25.3.lamont.pdf }}.
** {{article|langue=en| prénom1=Rosette C.|nom1=Lamont| titre=Roger Planchon's ''Gilles de Rais''| sous-titre==A Liturgy of Evil| périodique=Modern Drama |volume=25|numéro= 3| date= automne 1982| passage=363-373| lire en ligne=http://muse.jhu.edu/login?auth=0&type=summary&url=/journals/modern_drama/v025/25.3.lamont.pdf }}.
** {{article|langue=en| prénom1=John |nom1=Burgess|lien auteur1=| titre= Roger Planchon's ''Gilles de Rais'' at Villeurbanne |périodique=Theatre Quarterly |volume={{VI}}|numéro= 21| éditeur=| année= 1976| passage=}}.
** {{article|langue=en| prénom1=John |nom1=Burgess| titre= Roger Planchon's ''Gilles de Rais'' at Villeurbanne |périodique=Theatre Quarterly |volume={{VI}}|numéro= 21| année= 1976}}.


=== Webographie ===
=== Webographie ===
* {{lien brisé|url=http://www.tnp-villeurbanne.com/e107_files/PDF/lerrant.planchon.pdf |titre=''Roger Planchon, loup solitaire du théâtre public'', Jean-Jacques Lerrant }} {{plume}}
* {{lien brisé|url=http://www.tnp-villeurbanne.com/e107_files/PDF/lerrant.planchon.pdf |titre=''Roger Planchon, loup solitaire du théâtre public'', Jean-Jacques Lerrant }} {{plume}}
* [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ead.html?id=FRBNFEAD000003891 Fonds Roger Planchon, BnF, département des Arts du spectacle] {{plume}}
* [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ead.html?id=FRBNFEAD000003891 Fonds Roger Planchon, BnF, département des Arts du spectacle] {{plume}}
* {{imdb nom|id=0686506}}
* {{autorité}}
* {{fr}} [http://lesarchivesduspectacle.net/?IDX_Personne=2880 Roger Planchon sur le site Les Archives du Spectacle]


=== Vidéographie ===
=== Vidéographie ===
Ligne 291 : Ligne 313 :
* [https://web.archive.org/web/20090516231643/http://rhone-alpes-auvergne.france3.fr/info/54245311-fr.php Rétrospective consacrée à Roger Planchon par France 3 Rhône-Alpes Auvergne]
* [https://web.archive.org/web/20090516231643/http://rhone-alpes-auvergne.france3.fr/info/54245311-fr.php Rétrospective consacrée à Roger Planchon par France 3 Rhône-Alpes Auvergne]


=== Notes et références ===
=== Liens externes ===
{{autres projets|commons=category:Roger Planchon}}
{{autres projets|commons=category:Roger Planchon}}
{{liens}}
⚫
* Documents précités signalés par une plume {{plume}}


⚫
{{Portail|théâtre|réalisation audiovisuelle|Grand Lyon|cinéma français}}
⚫
{{Références|références=
⚫
<ref name="Roy">{{Article
⚫
|prénom1=Anne
⚫
|nom1=Roy
⚫
|titre=Les obsèques de Roger Planchon
⚫
|périodique=L'Humanité
⚫
|lien périodique=L'Humanité
⚫
|jour=13
⚫
|mois=mai
⚫
|année=2009
⚫
|url texte=https://www.humanite.fr/node/25983
⚫
|consulté le=7 janvier 2013
⚫
}}.</ref>
⚫
}}
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases spectacle}}
⚫
{{Portail|théâtre|cinéma|réalisation audiovisuelle|Grand Lyon}}


{{DEFAULTSORT:Planchon, Roger}}
{{DEFAULTSORT:Planchon, Roger}}
[[Catégorie:Naissance à Saint-Chamond]]
[[Catégorie:Réalisateur français]]
⚫
[[Catégorie:Acteur français de cinéma]]
⚫
[[Catégorie:Acteur ayant incarné Jean-Baptiste Colbert]]
⚫
[[Catégorie:Acteur du XXe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Dramaturge français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Dramaturge français du XXe siècle]]
⚫
[[Catégorie:Directeur français de théâtre]]
[[Catégorie:Metteur en scène français]]
[[Catégorie:Metteur en scène français]]
[[Catégorie:Directeur de théâtre français]]
[[Catégorie:Acteur français de cinéma]]
[[Catégorie:Réalisateur français]]
[[Catégorie:Acteur français du XXe siècle]]
⚫
[[Catégorie:Acteur ayant incarné Jean-Baptiste Colbert]]
[[Catégorie:Personnalité liée à Lyon]]
[[Catégorie:Personnalité liée à Lyon]]
[[Catégorie:Personnalité liée à Villeurbanne]]
[[Catégorie:Personnalité liée à Villeurbanne]]
[[Catégorie:Mort d'une crise cardiaque]]
⚫
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 22)]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1931]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1931]]
⚫
[[Catégorie:Naissance à Saint-Chamond]]
[[Catégorie:Décès en mai 2009]]
[[Catégorie:Décès en mai 2009]]
[[Catégorie:Décès dans le 9e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès à 77 ans]]
[[Catégorie:Décès à 77 ans]]
[[Catégorie:Décès dans le 9e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Mort d'une crise cardiaque]]
⚫
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 22)]]
[[Catégorie:Commandeur des Arts et des Lettres]]

Dernière version du 8 décembre 2023 à 06:10

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Planchon.

Roger Planchon
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Théâtre national populaire de Villeurbanne
dont Roger Planchon fut le directeur
pendant trente ans.
Nom de naissance Roger Émile Planchon[1]
Naissance
Saint-Chamond
Décès (à 77 ans)
9e arrondissement de Paris
Activité principale Directeur de théâtre, metteur en scène, comédien, dramaturge, écrivain, cinéaste,
Lieux d'activité Villeurbanne France

modifier Consultez la documentation du modèle

Roger Planchon, né le à Saint-Chamond et mort d'une crise cardiaque à l'âge de 77 ans le à Paris 9e[2], est un directeur de théâtre, metteur en scène, dramaturge, cinéaste et comédien français. Il est l'un des plus grands représentants du Théâtre national populaire, héritier de Jean Vilar, et un artisan fervent de la décentralisation théâtrale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Ses parents quittent l'aride monde rural de l'Ardèche en quête de travail, et Roger Planchon naît à Saint-Chamond. Sa mère, une fille Nogier des Jallades, près du mont Gerbier-de-Jonc, est femme de chambre et son père plongeur dans un hôtel avant d'acquérir un bistrot à Lyon. Le jeune garçon partage son enfance entre les quartiers populaires de la ville et la ferme du grand-père à Borée, sur les hauts-plateaux ardéchois. Pendant la guerre, il se charge de faire passer les messages des maquisards ce qui lui vaut de recevoir la Croix de guerre à l'âge de treize ans. À la fin de l'école primaire, il est inscrit dans un établissement des Frères des écoles chrétiennes où il est pensionnaire. Grâce à l'attention bienveillante d'un enseignant il découvre l'art, la poésie et surtout le cinéma, sa première passion[3].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

Les Spectacles d'art libre organisés par Suzette Guillaud chez qui Roger Planchon prend des cours d'art dramatique

Après le collège, son père l'oriente vers le métier de cuisinier, mais son destin est déjà tracé : employé de banque le jour, il hante la nuit les caves existentialistes lyonnaises de l'après-guerre où l'on écoute du jazz et de la poésie. Nourri de la littérature qu'il dévore en autodidacte, il fait ses débuts en disant des poèmes de Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, René Char, Jules Laforgue, Henri Michaux, dans une cave de la presqu'île, rue Bellecordière. De poésie en théâtre, il lit les ouvrages sur les nouvelles théories, les revues littéraires qui consacrent leurs articles à des auteurs inconnus en France, voit les spectacles de Jean Vilar à Paris et au festival d'Avignon, les programmations novatrices de Charles Gantillon au Théâtre des Célestins. Il suit les cours d'art dramatique de Suzette Guillaud où il rencontre les premiers compagnons de la grande traversée : Alain Mottet, Claude Lochy (le futur compositeur de la musique de ses spectacles), Robert Gilbert (son futur administrateur). Avec ses amis et Isabelle Sadoyan qui les a rejoints, il monte ses premiers spectacles, donnés dans les salles paroissiales comme celle du Quai Saint-Antoine sur les bords de Saône[4] : La Mort joyeuse, arlequinade de Nicolaï Evreinov et Les Chemins clos, pièce de Claude Lochy en 1949 ; Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare en 1950. Le , les jeunes comédiens se déclarent en compagnie constituée, encore amateur, la Compagnie Que Vlo-ve, du nom de l'une des nouvelles de L'Hérésiarque de Guillaume Apollinaire et présentent, en juin 1950, Bottines, collets montés, parade burlesque 1900, d’après Georges Courteline et Eugène Labiche, au concours du théâtre universitaire et amateur de Mâcon[5] dont ils remportent le premier prix[6].

Lyon[modifier | modifier le code]

En 1952, il crée le Théâtre de la Comédie de Lyon, qui devient le premier théâtre de province à jouer tous les soirs. À la suite d'un déficit du Théâtre de la comédie, Planchon fait appel au tutorat pour le faire survivre. La mairie de Lyon lui donne une subvention de 10 millions de francs pour relancer la troupe du théâtre de la Comédie. Il rencontre Bertolt Brecht en 1954 et, dès 1956, met en scène presque intégralement Grand-peur et misère du Troisième Reich, puis développe sa vision propre du réalisme[Lequel ?].

Le Théâtre National Populaire à Villeurbanne[modifier | modifier le code]

En 1957, il se voit confier le Théâtre de la Cité ouvrière de Villeurbanne[7]. Il obtient pour ses acteurs le statut de troupe permanente en 1959 et raccourcit le nom du lieu en Théâtre de la Cité en 1960.

Après avoir mis en scène le Tartuffe de Molière, une première fois en 1962, Roger Planchon s'en empare de nouveau en 1967 pour le Festival d'Avignon, puis en 1973 et la présente tous les ans en tournée jusqu'en 1977. "Saluée par la critique mais controversée pour son propos provocateur, sa mise en scène donne à voir en Tartuffe un séduisant jeune homme libertin qui suscite de la part d'Orgon un amour homosexuel éperdu. Planchon assume lui-même le rôle"[8], cette mise en scène reste une référence.

En 1972, le ministre de la culture, Jacques Duhamel, offre au Théâtre de la Cité le label de Théâtre national populaire. Planchon en prend la direction, qu’il partage avec Robert Gilbert et Patrice Chéreau, puis avec Georges Lavaudant. Christian Schiaretti lui succède en 2002[réf. nécessaire].

Planchon est une figure importante de la décentralisation théâtrale. Il met en scène Brecht, Molière, Shakespeare, Calderón, des créations d'auteurs contemporains, d'Arthur Adamov à Michel Vinaver. Il a inspiré depuis 50 ans de grands metteurs en scène comme Patrice Chéreau. Les mises en scène de Roger Planchon sont avant tout une histoire de lieu. Son théâtre est critique et populaire. Il a mené, dans toute son œuvre, une réflexion importante sur l’Histoire. Il élabore une réflexion critique sur les œuvres, qui inaugure un débat sur le rôle que le théâtre joue et doit selon lui jouer dans la société, ainsi que sur le lien entre destin individuel et collectif. Il se tourne vers un théâtre populaire, le théâtre étant pour lui le meilleur moyen de réaliser des actions populaires en faisant découvrir au grand public les classiques. . Il a tenu une douzaine de rôles en vingt-cinq ans, notamment dans ses propres mises en scène de Tartuffe, George Dandin, Le Triomphe de l'amour, L'Avare...

Écriture[modifier | modifier le code]

Son origine rurale inspirera nombre de ses pièces, comme La Remise. Le sujet de la vie rurale revient fréquemment dans ses écrits[réf. nécessaire].

Récitant[modifier | modifier le code]

Dans les années 1975 il participe comme récitant à certains enregistrements de la collection de disques pour enfants "Musica Poetica, le Orff-Schulwerk" sous la direction de Jos Wuytack.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Au cinéma il réalise trois longs métrages : Dandin en 1987 (d'après la pièce éponyme de Molière), Louis, enfant roi en 1993 (sur l'enfance de Louis XIV) et Lautrec en 1998 (sur le peintre Toulouse-Lautrec).

Il a consacré sa vie à la décentralisation théâtrale, mais également cinématographique. En 1990, il fonde Rhône-Alpes Cinéma et ouvre en 2002 un studio de cinéma de 902 m2 transformable en un Théâtre Studio de 700 places, le Studio 24, situé à Villeurbanne[citation nécessaire].

Il a aussi codirigé, aux côtés de Robert Gilbert, les cinémas CNP fondés en 1968, avant de revendre les trois salles, malgré les protestations des salariés, à Galeshka Moravioff en 1998[9]. Les trois cinémas sont maintenus en activité pendant encore dix ans. Trois mois après la disparition de Roger Planchon, en septembre 2009, l'Odéon est fermé et l'avenir des deux autres salles incertain[10]. Les deux CNP (Bellecour et Terreaux) sont finalement rouverts respectivement en 2015 et 2016 à la suite de leur rachat et de leur rénovation par la société « Cinémas Lumière » présidée par Thierry Frémaux[11].

Fin de vie[modifier | modifier le code]

En 2002, Christian Schiaretti lui succède à la direction du TNP ; il crée sa propre compagnie avec laquelle il continue d'écrire et de mettre en scène jusqu'à son décès.

Décédé le [12], il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (22e division)[13].

Hommage[modifier | modifier le code]

Une salle de spectacle de deux cents places porte désormais le nom de Salle Roger Planchon, dans sa ville natale de Saint-Chamond[14].

Décorations[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Comédien[modifier | modifier le code]

Metteur en scène[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Documents précités signalés par une plume Document utilisé pour la rédaction de l’article
  1. ↑ « matchID - Moteur de recherche des décès ».
  2. ↑ Relevé des fichiers de l'Insee.
  3. ↑ Émile Copfermann (1969), op. cit., p. 49-50.
  4. ↑ Jean-Jacques Lerrant, art. cit..
  5. ↑ Fonds Roger Planchon, BNF.
  6. ↑ Émile Copfermann (1969), op. cit., p. 51-58.
  7. ↑ « Planchon Roger, Émile - Maitron », sur maitron.fr (consulté le ).
  8. ↑ « En scènes : le spectacle vivant en vidéo » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  9. ↑ Ange-Dominique Bouzet, « Planchon, ennemi du Lyon cinéphile. La mise en vente des salles CNP choque salariés et public. », sur Libération, (consulté le ).
  10. ↑ Avec la fin de l'Odéon, le cinéma art et essai prend un rude coup à Lyon Richard Schittly dans Le Monde du 3 septembre 2009.
  11. ↑ « Lyon : la réouverture du CNP Bellecour à l'heure du festival Lumière 2015 - France 3 Rhône-Alpes » (consulté le ).
  12. ↑ « Roger Planchon,un grand maître est mort », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
  13. ↑ Anne Roy, « Les obsèques de Roger Planchon », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  14. ↑ « Loire. À Saint-Chamond, la salle Roger-Planchon se dévoile, loin des projecteurs », sur www.leprogres.fr (consulté le ).
  15. ↑ « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°07 du 22/08/1998 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  16. ↑ Raphaël Nataf, Critique de la pièce dans Théâtre populaire no 53 du 1er trimestre 1964, p. 131-136.
  17. ↑ Critique de la pièce par France Marie dans Théâtre populaire no 53, 1er trimestre 1964, p. 129-131.
  18. ↑ Les Archives du spectacle, « Création le 17 janvier 1969 : Théâtre de la Cité (Villeurbanne) ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ouvrages sur Roger Planchon
  • articles sur Roger Planchon
    • (en) Rosette C. Lamont, « Roger Planchon's Gilles de Rais : =A Liturgy of Evil », Modern Drama, vol. 25, no 3,‎ , p. 363-373 (lire en ligne).
    • (en) John Burgess, « Roger Planchon's Gilles de Rais at Villeurbanne », Theatre Quarterly, vol. VI, no 21,‎ .

Webographie[modifier | modifier le code]

Vidéographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Roger_Planchon&oldid=210354297 ».