« EMI Group » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|EMI}}
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'''EMI Group''' était une [[liste des majors du disque|major du disque]]. Dirigée par Eric Nicoli, la maison de disque a été créée en mars [[1931]] sous le nom de '''Electric and Musical Industries''', par la fusion de la filiale anglaise de [[Columbia Records]] et de la Gramophone Company/[[HMV]].


'''EMI Group''' (à l'origine un acronyme pour '''Electric and Musical Industries''', aussi appelé '''EMI Records Ltd.''' ou simplement '''EMI''') est une [[major (industrie musicale)|major]] [[Royaume-Uni|britannique]] active entre {{date-|mars 1931}} et le {{date-|28 septembre 2012}}. Le label discographique est fondé à [[Londres]], par la fusion de la filiale anglaise de [[Columbia Records]] et de la Gramophone Company/[[La Voix de son maître|HMV]]<ref>{{ouvrage|lang=fr|auteur=[[Mario d'Angelo]]|titre=La Renaissance du disque: les mutations mondiales d'une industrie culturelle|lieu=Paris|éditeur=La Documentation française|année=1990}}. Notamment chapitre 1 sur l'histoire du groupe EMI et le chapitre 4 sur la place des majors dans l'industrie du disque.</ref>.
== Historique ==
[[Image:Schellackplatte 1908.jpg|thumb|Disque de Emile Berliner Gramophone Company avec Enrico Caruso. 1908, Hanovre, Allemagne.]]
Les débuts d''''EMI''' datent de [[1897]] avec la '''Gramophone Company''', société créée pour exploiter l'invention du gramophone. Gramophone Company vend à la fois les disques et les machines pour écouter la musique et devient très vite une multinationale diversifiée dans les machines à écrire, l'hôtellerie, la restauration, le bingo, la radio, la télévision, les radars, les scanners<ref name="history">{{article| périodique= Les Échos| jour=31| mois=mars| année=2010| numéro= 20647| titre= La lente agonie de l'empire EMI| page=10}}</ref>.


== Histoire ==
En [[1899]], la Gramophone Company acquiert un tableau représentant un chien écoutant un gramophone et baptisé ''His Master's Voice'' (''[[HMV]]'') pour 100 livres. Cette jeune entreprise acheva à Rome en 1904, un grand projet d'enregistrement, en collaboration avec le [[Vatican]]. Il s'agissait de la célébration du centenaire de saint [[Grégoire Ier|Grégoire I{{er}}]] († 604), avec une étiquette spéciale ''Canto Gregoriano'', qui contribua à une croissance internationale de cette société grâce à la qualité de l'exécution.
{{article détaillé|Liste des disques de chant grégorien enregistrés par Gramophone en 1904}}
{{Article détaillé|Chants grégoriens enregistrés par Gramophone en 1904}}
[[Fichier:Schellackplatte 1908.jpg|vignette|upright|Disque d'Emile Berliner Gramophone Company avec Enrico Caruso. 1908, Hanovre, Allemagne.]]


Les débuts d'EMI remontent à [[1897]] avec la création de la société Gramophone Company, qui exploite l'invention du [[gramophone]]. Gramophone Company vend à la fois les disques et les machines pour écouter la musique et devient {{information douteuse|très vite une multinationale diversifiée}} dans les machines à écrire, l'hôtellerie, la restauration, le bingo, la radio, la télévision, les radars, les scanners<ref name="history">{{article|titre=La lente agonie de l'empire EMI|périodique=Les Échos|numéro=20647|jour=31|mois=mars|année=2010|date=|lire en ligne=https://www.lesechos.fr/2010/03/la-lente-agonie-de-lempire-emi-1085747|page=10}}</ref>. En [[1899]], pour {{nombre|100|livres}}, la Gramophone Company acquiert un tableau représentant un chien écoutant un gramophone et baptisé [[La Voix de son maître|His Master's Voice]] (HMV). Elle en fait son logo qui apparaîtra pour la première fois en 1909<ref name="history" />.
Elle en fait son logo qui apparaîtra pour la première fois en 1909<ref name="history"/>.


En [[1904]], à [[Rome]], cette jeune entreprise mène à bien un grand projet d'enregistrement en collaboration avec le [[Vatican]]. Il s'agit de la célébration du millénaire de saint [[Grégoire Ier|Grégoire {{Ier}}]] († 604), avec une étiquette spéciale Canto Gregoriano, qui contribue à une croissance internationale de cette société grâce à la qualité de l'exécution. Plus tard, Electric and Musical Industries naît en [[1931]] par la fusion de [[Gramophone Company]] avec Columbia Graphophone<ref name="history"/>. En [[1936]], la filiale française est créée par fusion avec la Compagnie Générale des Machines Parlantes Pathé frères sous le nom Industries Musicales et Électriques Pathé-Marconi ([[Pathé-Marconi]]).
'''Electric & Musical Industries''' nait en [[1931]] par la fusion de Gramophone Company avec [[Columbia Graphophone]]<ref name="history"/>.


En [[1955]], EMI rachète [[Capitol Records]], le label américain de [[Frank Sinatra]]<ref name="history"/>. En [[1962]], les [[The Beatles|Beatles]] signent chez [[Parlophone (label)|Parlophone]] pour leur premier single, ''Love Me Do''. Ils rejoignent [[Maria Callas]] et [[Cliff Richard]] dans le catalogue et seront suivis par [[Pink Floyd]], [[Queen]], les [[Sex Pistols]], les [[The Rolling Stones|Rolling Stones]]{{etc.}}<ref name="history"/> En [[1979]], EMI est racheté par le groupe d'ingénierie britannique Thorn. L'ensemble forme un conglomérat des plus disparates<ref name="history"/>. En [[1988]], l'Américain Jim Fifield arrive à la tête d'EMI Music et rachète les catalogues SBK et [[Chrysalis Records|Chrysalis]]. EMI devient une major de l'édition musicale. En [[1992]], EMI rachète [[Virgin Records|Virgin Music]] pour 560 millions de livres<ref name="history"/>(630 millions d'[[euro]]s). En [[1996]], Thorn se sépare d'EMI et la cote en bourse<ref name="history"/>.
En [[1936]], la filiale française est créée sous le nom '''Industries Musicales et Électriques [[Pathé-Marconi]]'''.


À partir du début des [[années 2000]], EMI souffre du développement du téléchargement de la musique et de l'effondrement des ventes de CD<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |auteur=Eric Wattez |titre=EMI la maison de disques qui n'enregistre que des pertes |url=https://www.capital.fr/entreprises-marches/emi-la-maison-de-disques-qui-n-enregistre-que-des-pertes-528204 |site=Capital.fr |date=2010-09-08 |consulté le=2022-01-11 |page=40-41}}</ref>. Entre 2000 et 2007, EMI tente de fusionner à quatre reprises avec Warner Music, sans succès<ref name="history"/>{{,}}<ref name=":0" />. En 2000, la major comptait {{nombre|9000|salariés}}, ils ne sont plus que {{nombre|3600}} en 2008 et en [[2010]] EMI doit faire face à un lourd endettement qui la met en danger<ref name="history"/>. Début 2010, la major a envisagé de vendre les mythiques [[studios Abbey Road]], créés par EMI au 3, Abbey Road dans le nord-ouest de [[Londres]] en [[1929]]. Ces studios furent utilisés par les Beatles de 1962 à 1969, par Pink Floyd pour ''Dark Side of the Moon'' ou encore par la [[BBC]] et la propagande britannique pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>{{article| périodique= Le Monde| jour=16| mois=février| année=2010| titre= EMI met en vente les studios d'Abbey Road| url= https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/02/16/emi-ruinee-les-studios-d-abbey-road-sont-a-vendre_1306542_3234.html}}</ref>. La maison de disques fait aussi face à de possibles poursuites judiciaires de la part de l'entreprise de perception de [[droit d'auteur|droits d'auteurs]] américaine Bluewater Music Services<ref>{{lien web|lang=fr-CA|titre=Nouvelles poursuites contre EMI|url=http://web.archive.org/web/20220122002957/https://www.lapresse.ca/arts/musique/201003/30/01-4265653-nouvelles-poursuites-contre-emi.php|site=La Presse|date=30-03-2010|éditeur=web.archive.org|consulté le=9 décembre 2023}}.</ref>.
En [[1955]], EMI rachète le label américain [[Capitol Records]], label de [[Frank Sinatra]]<ref name="history"/>.


En [[1962]], les [[Beatles]] signent chez [[Parlophone (label)|Parlophone]] pour leur premier single, ''Love Me Do'', aux dépens du grand concurrent [[Decca Records|Decca]]. Les Beatles rejoignent [[Maria Callas]] ou [[Cliff Richard]] dans le catalogue de la maison et seront suivis par [[Pink Floyd]], les [[Rolling Stones]], [[Queen]], les [[Sex Pistols]]<ref name="history"/>...
En [[2007]], le fonds [[Terra Firma Capital Partners]] reprend EMI pour {{nobr|2,4 milliards}} de livres sterling. [[Radiohead]] quitte EMI. Les relations avec les [[Pink Floyd]], [[Robbie Williams]] ou [[Coldplay]] se dégradent, les Rolling Stones rejoignent [[Universal Music Group|Universal Music]] en {{date-|juillet 2008}}<ref name="history"/>.

En [[1979]], EMI est racheté par le groupe d'ingénierie britannique [[Thorn (entreprise)|Thorn]]. L'ensemble est un conglomérat des plus disparates<ref name="history"/>.

En [[1988]], l'américain Jim Fifield arrive à la tête d'EMI Music et rachète les catalogues [[SBK]] et [[Chrysalis Records|Chrysalis]]. EMI devient une major de l'édition musicale. En 1992, EMI rachète [[Virgin Music]] pour 560 millions de livres<ref name="history"/>(630 millions d'[[euro]]s).

En [[1996]], Thorn se sépare d'EMI et le cote en Bourse<ref name="history"/>.

Depuis le début des années 2000, EMI souffre du développement du téléchargement de la musique et de l'effondrement des ventes de CD. EMI cherche à fusionner avec une autre major, et entre 2000 et 2007, EMI tente de fusionner à 4 reprises avec [[Warner Music]]. Sans succès<ref name="history"/>.

En [[2007]], le fonds [[Terra Firma Capital Partners]] reprend EMI pour 2.4 milliards de livres. [[Radiohead]] quitte EMI. Les relations avec les Pink Floyd, [[Robbie Williams]] ou [[Coldplay]] se dégradent, les Rolling Stones rejoignent [[Universal Music]] en juillet 2008<ref name="history"/>.

En 2000, la major comptait 9000 salariés, ils ne sont plus que 3600 en 2008 et en [[2010]] EMI doit faire face à un lourd endettement qui met la major en danger<ref name="history"/>. Début 2010, la major a envisagé de vendre le mythique studio [[Studios Abbey Road|Abbey Road]], créé par EMI au 3, Abbey Road dans le nord-ouest de [[Londres]] en [[1929]]. Ce studio fut utilisé par les Beatles de 1962 à 1969, par Pink Floyd pour ''Dark Side of the Moon'' ou encore par la [[BBC]] et la propagande britannique pendant la [[Seconde Guerre mondiale|deuxième Guerre mondiale]]<ref>{{article| périodique= Le Monde| jour=16| mois=février| année=2010| titre= EMI met en vente les studios d'Abbey Road| url= https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/02/16/emi-ruinee-les-studios-d-abbey-road-sont-a-vendre_1306542_3234.html}}</ref>. La maison de disques fait aussi face à de possibles poursuites judiciaires de la part de l'entreprise de perception de [[droits d'auteurs]] américaine Bluewater Music Services<ref>http://www.cyberpresse.ca/arts/musique/201003/30/01-4265653-nouvelles-poursuites-contre-emi.php</ref>.

=== Food Records ===

Food Records était un label créé en [[1984]] par [[Andy Ross]] et [[David Balfe]]. Au départ label indépendant, la distribution des albums signés chez Food était confiée à [[Rough Trade|Rough Trade Distribution]]. Après avoir collaboré avec [[WEA Records]] pour quelques œuvres, Food entre, plus ou moins, sous le contrôle de [[Parlophone (label)|Parlophone]]. En [[1988]], EMI investit dans le label et en obtient le contrôle total en [[1994]]. Le nom Food disparaît des pochettes d'album fin [[2000]], au profit de Parlophone, label du groupe EMI{{Ref nécessaire|date=2018}}.

Les principaux groupes ayant signé chez Food sont [[Blur]], [[Idlewild (groupe)|Idlewild]], [[Crazyhead]], [[The Woodentops]], [[Brilliant]], [[Dubstar]], [[Octopus (goupe)|Octopus]], [[Diesel Park West]], et [[Grass Show|Grass Show{{Ref nécessaire|date=2018}}]].


=== Premières expérimentations sans DRM ===
=== Premières expérimentations sans DRM ===
Le label [[Blue Note Records|Blue Note]] de EMI a vendu en décembre 2006 un premier album en ligne sans [[Gestion numérique des droits|DRM]], ''Thinking About You'' de [[Norah Jones]]<ref>[http://www.ratiatum.com/breve4014_EMI_propose_Norah_Jones_au_format_MP3_sans_DRM.html http://www.ratiatum.com/breve4014_EMI_propose_Norah_Jones_au_format_MP3_sans_DRM.html] [[Ratiatum (homonymie)|Ratiatum]] 5 mars 2007</ref>. EMI n'a cependant pas étendu davantage l'opération, ayant échoué à négocier un dédommagement financier avec les plates-formes musicales qui souhaitaient abandonner les DRM<ref>[http://www.ratiatum.com/news4454_EMI_n_abandonne_pas_les_DRM_echec_des_negociations.html http://www.ratiatum.com/news4454_EMI_n_abandonne_pas_les_DRM_echec_des_negociations.html] [Ratiatum] 26 février 2007</ref> dans un premier temps.
Le label [[Blue Note Records|Blue Note]] d'EMI publie en {{date-|décembre 2006}} un premier album en ligne sans [[Gestion des droits numériques|DRM]], intitulé ''{{lang|en|Thinking About You}}'' de [[Norah Jones]]<ref>{{lien web|lang=fr|url=http://web.archive.org/web/20061210110658/http://www.ratiatum.com/breve4014_EMI_propose_Norah_Jones_au_format_MP3_sans_DRM.html|titre=
EMI propose Norah Jones au format MP3 sans DRM|site=Ratiatum|date=5 mars 2007|éditeur=web.archive.org|consulté le=9 décembre 2023}}.</ref>. EMI n'a cependant pas étendu davantage l'opération, ayant échoué à négocier un dédommagement financier avec les plates-formes musicales qui souhaitaient abandonner les DRM<ref>{{lien web|lang=fr|url=http://web.archive.org/web/20070228113310/http://www.ratiatum.com/news4454_EMI_n_abandonne_pas_les_DRM_echec_des_negociations.html|titre=EMI n'abandonne pas les DRM : échec des négociations|site=Ratiatum|date=26 février 2007|éditeur=web.archive.org|consulté le=9 décembre 2023}}.</ref> dans un premier temps.


Cependant, le 2 avril 2007, le CEO d'EMI (Eric Nicoli) a annoncé la mise en vente de musiques sans DRM sur le [[iTunes Store]] de [[Apple]] à un prix légèrement supérieur à celui des musiques avec DRM<ref>[http://www.macbidouille.com/news/2007-04-02/#14201 http://www.macbidouille.com/news/2007-04-02/#14201 ] [MacBidouille] 2 avril 2007</ref>.
Cependant, le {{date-|2 avril 2007}}, le président d'EMI (Eric Nicoli) a annoncé la mise en vente de musiques sans DRM sur le [[iTunes Store]] de [[Apple]] à un prix légèrement supérieur à celui des musiques avec DRM<ref>{{lien web|lang=fr|url=http://web.archive.org/web/20070407185629/http://www.macbidouille.com/news/2007-04-02/#14201|titre= EMI et Apple : fin des DRM - Ewok - 14:39:09 - Réactions|site=MacBidouille|date=2 avril 2007|éditeur=web.archive.org|consulté le=9 décembre 2023}}.</ref>.


=== Le projet de fusion avec Warner Music Group ===
=== Projet de fusion avec Warner ===
Après plusieurs tentatives avortées en [[2006]], [[Warner Records|Warner Music Group]] approche de nouveau EMI Group au début de l'année [[2007]] en vue d'une [[fusion d'entreprises|fusion]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://archive.is/tNNY4|titre=EMI Group plc statement - 20 février 2007|éditeur=archive.is|consulté le=9 décembre 2023}}</ref>. Le rapprochement de Warner/EMI porterait les deux groupes à environ un quart du marché mondial. L'offre de rachat d'un montant de 3,1 milliards de dollars est cependant refusée par EMI Group en mars 2007<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://web.archive.org/web/20220122002948/https://shop.emi.com/artists/?utm_campaign=DomainRedirect&utm_content=DomainRedirect&utm_medium=Referral&utm_source=DomainRedirect/Press/2007/press13.htm|titre=EMI Group plc statement - 2 mars 2007|éditeur=web.archive.org|consulté le=9 décembre 2023}}.</ref>. La major américaine avait pourtant obtenu le soutien de l'IMPALA, l'organisation internationale des indépendants, contre des garanties concurrentielles<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://web.archive.org/web/20070928145914/http://www.impalasite.org/docum/04-press/press_200207.htm|titre=IMPALA PRESS RELEASE, Brussels, 20 February 2007|éditeur=web.archive.org|consulté le=9 décembre 2023}}.</ref>.


=== Rachat et scission ===
Après plusieurs tentatives avortées en 2006, Warner Music Group a de nouveau approché EMI Group au début de l'année 2007 en vue d'une [[fusion (entreprise)|fusion]] <ref>{{en}} {{Lien web
En [[2011]], la banque américaine [[Citigroup]] décide de racheter EMI<ref>{{lien web|lang=fr|url=http://web.archive.org/web/20111011111634/http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/citigroup-prend-le-controle-d-emi_248098.html|titre=Citigroup prend le contrôle d'EMI|site=[[L'Express]]|éditeur=web.archive.org|consulté le=9 décembre 2023}}.</ref>. Le {{date|11|novembre|2011}}, [[Universal Music Group]] (filiale du groupe [[Vivendi]]) annonce le rachat de son concurrent EMI Music pour environ 1,4 milliard d'euros. Un consortium créé par [[Sony]] rachète quant à lui l'activité d'édition du groupe pour 2,2 milliards de dollars<ref name="rachat">{{lien web|lang=en|url=http://web.archive.org/web/20230425231236/https://nypost.com/2011/11/11/citi-to-sell-emi-for-4-1b-to-universal-sony/|titre=Citi to sell EMI for $4.1B to Universal, Sony|site=New York Post|date=11 novembre 2011|éditeur=web.archive.org|consulté le=9 décembre 2023}}.</ref>. Une validation par la [[Commission européenne]] est effectuée le vendredi 21 septembre 2012, EMI devant céder en Europe une partie de son catalogue pour éviter un [[oligopole]], la Commission européenne ne souhaitant pas qu'un acteur possède plus de {{%|40}} de parts de marchés. Vivendi et Citigroup annoncent la finalisation de la fusion le {{date-|28 septembre 2012}}.
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}}
</ref>. Le rapprochement de Warner/EMI porterait les deux groupes à environ un quart du marché mondial. L'offre de rachat d'un montant de 3,1 milliards de dollars a cependant été refusée par EMI Group en mars 2007<ref>{{en}} {{Lien web
|url=http://www.emigroup.com/Press/2007/press13.htm
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}}</ref>. La major américaine avait pourtant obtenu le soutien de l'[[IMPALA]], l'organisation internationale des indépendants, contre des garanties concurrentielles<ref>{{en}} {{Lien web
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|titre=IMPALA PRESS RELEASE, Brussels, 20 February 2007 }}
</ref>.


En {{date-|février 2013}}, Universal revend [[Parlophone (label)|Parlophone]], [[Chrysalis Records]], EMI France, et divers labels à [[Warner Music Group]] pour environ {{nobr|765 millions}} de dollars. L'accord ne comprend ni [[Robbie Williams]] (Chrysalis), ni [[The Beatles]] (Parlophone), qui sont transférés à d'autres labels d'Universal. Lors du rachat d'EMI Music France et Parlophone, EMI Music France devient [[Parlophone (label)|Parlophone Music France]]<ref name="CP-Warner">{{Lien web|url=http://www.itrnews.com/articles/142758/thierry-chassagne-est-nomme-president-parlophone-music-france.html|titre=Thierry Chassagne est nommé Président de Parlophone Music France|auteur=Communiqué de presse|site=itrnews.com|date=17 août 2013|consulté le=5 septembre 2013}}</ref>. Thierry Chassagne, président de [[Warner Music France]], est nommé à la direction de Parlophone Music France en complément de ses fonctions<ref name="CP-Warner"/>.
=== 2011 : le rachat et la scission ===


En {{date-|mai 2018}}, [[Sony]] annonce l'acquisition d'une participation de 60 % dans EMI Music Publishing pour 2,3 milliards de dollars, faisant monter sa participation de 30 % à 90 %<ref>{{Lien web|auteur1=Makiko Yamazaki|titre=Sony in $2.3 billion deal for EMI, becomes world's biggest music publisher|url=https://www.reuters.com/article/us-sony-outlook-emi/sony-to-become-worlds-no-1-music-publisher-with-2-3-billion-emi-deal-idUSKCN1IN01F|site=[[Reuters]]|date=22 mai 2018|consulté le=9 décembre 2023}}.</ref>.
En [[2011]], la banque américaine [[Citigroup]] décide de racheter EMI<ref>[http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/citigroup-prend-le-controle-d-emi_248098.html « Citigroup prend le contrôle d'EMI »]</ref>.


== Groupes et artistes ==
Le {{date|11|novembre|2011}}, [[Universal Music Group]] (filiale du groupe [[Vivendi]]) annonce le rachat de son concurrent EMI Music pour environ 1,4 milliard d'euros. Un consortium créé par [[Sony]] rachète quant à lui l'activité d'édition du groupe pour 2,2 milliards de dollars<ref name="rachat">[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hEYvvb6Xk1c3I8iXKgQAUincrIcA?docId « Le géant de la musique Universal rachète son concurrent EMI Music »], ''AFP'', 11 novembre 2011.<br>[http://www.nypost.com/p/news/business/citi_set_to_sell_emi_for_to_universal_vPGGqLNKiNoFmsRMwslnEJ « Citi to sell EMI for $4.1B to Universal, Sony »], ''New York Post'', 11 novembre 2011.</ref>. Une validation par la [[Commission européenne]] est effectuée le vendredi 21 septembre 2012, EMI devant céder en Europe une partie de son catalogue pour éviter un [[oligopole]], la Commission européenne souhaitant éviter qu'un acteur possède plus de 40 % de parts de marchés. Vivendi et Citigroup annoncent la finalisation de la fusion le 28 septembre 2012.
=== Musique classique ===
[[EMI Classics]] se consacrait uniquement à la [[musique classique]]. Disposant d'une grande banque d'enregistrements, avec de grands noms comme Maria Callas, Herbert von Karajan, Otto Klemperer, Yehudi Menuhin, Daniel Barenboim, ou plus récemment Simon Rattle, EMI Classics republiait régulièrement des enregistrements historiques. Elle publiait également les enregistrements des plus grandes personnalités de la musique classique. C'était l'un des principaux éditeurs sur le marché de la musique classique avant sa disparition en [[2013]]. Le catalogue de cette défunte maison de disques appartient désormais à [[Warner Classics]].


=== Autres musiques ===
En février 2013, Universal a revendu [[Parlophone (label)|Parlophone]], [[Chrysalis Records]], EMI France, et divers labels à [[Warner Music Group]] pour environ US{{unité|765 millions|$}}. L'accord ne comprenait ni [[Robbie Williams]] (Chrysalis) ni [[The Beatles]] (Parlophone); ces deux artistes étaient transférés à d'autres labels d'Universal.
Parmi les artistes EMI des [[années 1960]], on peut citer [[The Beatles]], [[The Shadows]], [[Cilla Black]], [[The Hollies]], [[Dakota Building|Billy J. Kramer and the Dakotas]], [[Cliff Richard]], [[Gerry and the Pacemakers]], [[The Dave Clark Five]], [[Peter and Gordon]], [[The Animals]], [[Herman's Hermits]], [[The Yardbirds]], [[Manfred Mann]], [[Pink Floyd]], [[Joe Cocker]], [[The Move]], [[Gérard Manset]] et [[The Beach Boys]].


Parmi les artistes signés dans les années 1970, 1980 et 1990, on peut citer [[Queen]], [[Deep Purple]], [[David Bowie]], [[Kate Bush]], [[Duran Duran]], [[Kajagoogoo]], [[Pet Shop Boys]], [[Sigue Sigue Sputnik]], [[Kim Carnes]], [[Whitesnake]], [[Iron Maiden]], [[Saxon (groupe)|Saxon]], [[R.E.M.]], [[Étienne Daho]], [[Backstreet Boys]], [[Red Hot Chili Peppers]] (qui sont depuis 1991 chez [[Warner Records|Warner Bros. Records]]), [[Paul McCartney]], [[IAM]] (album ''[[l'École du micro d'argent]]''), [[Soon E MC]], [[Blur]], [[Daft Punk]] (chez Columbia depuis janvier 2013<ref name="Daft Pun quitte EMI pour COlumbia (sur rtbf.be)">{{lien web |titre=Daft Punk signe chez Columbia pour un nouvel album |url=https://www.rtbf.be/culture/musique/detail_daft-punk-signe-chez-columbia-pour-un-nouvel-album?id=7916772 |site=RTBF Culture |date=29-01-2013 |consulté le=26-08-2020}}.</ref>), Tribal Jam, [[Placebo (groupe)|Placebo]], [[The Knack]], [[Sheena Easton]], [[The Rolling Stones]], [[Legião Urbana]], [[George Michael]], [[Spice Girls]], [[2Be3]], [[J. Geils Band|The J. Geils Band]], [[Heart]], [[Radiohead]], les [[Sex Pistols]] (qui écrivirent une chanson sarcastique intitulée ''EMI'' sur leur album ''{{lang|en|[[Never Mind the Bollocks, Here's the Sex Pistols|Never Mind the Bollocks]]}}'' en [[1977]]), [[Chumbawamba]], [[Les Haricots rouges]] et [[Gérard Manset]].
Lors du rachat d'EMI Music France et Parlophone, EMI Music France devient [[Parlophone Music France]]<ref name="CP-Warner">{{Lien web|url=http://www.itrnews.com/articles/142758/thierry-chassagne-est-nomme-president-parlophone-music-france.html|titre=Thierry Chassagne est nommé Président de Parlophone Music France|auteur=Communiqué de presse|site=itrnews.com|date=17 août 2013|consulté le=5 septembre 2013}}</ref>. Thierry Chassagne président de [[Warner Music France]] est nommé à la direction de Parlophone Music France en complément de ces fonctions<ref name="CP-Warner"/>.


Pour les [[années 2000]], on trouve des artistes comme [[Bloc Party]], [[Coldplay]], [[Depeche Mode]], [[Erasure]], [[Gorillaz]], [[Goldfrapp]], [[David Guetta]], [[Katy Perry]], [[Lovex]], [[Kylie Minogue]], [[Yellowcard]], [[OK Go]], [[Naast (groupe)|Naast]], Nachlader, [[Kenna]], [[Marc Antoine (chanteur)]], Fabien Biancalani, etc.
En mai 2018, [[Sony]] annonce l'acquisition d'une participation de 60 % dans EMI pour 2,3 milliards de dollars, faisant monter sa participation de 30 % à 90 %<ref>{{Lien web|auteur1=Makiko Yamazaki|titre=Sony in $2.3 billion deal for EMI, becomes world's biggest music publisher|url=https://www.reuters.com/article/us-sony-outlook-emi/sony-to-become-worlds-no-1-music-publisher-with-2-3-billion-emi-deal-idUSKCN1IN01F|site=Reuters|date=22 mai 2018}}</ref>.


En [[2010]], et pour la première fois, [[Les Enfoirés]] sortent un disque chez EMI.
== Principaux artistes ==
=== Musique autre que classique ===
Parmi les artistes EMI des [[années 1960]], on peut citer [[the Beatles]], [[The Shadows]], [[Cilla Black]], [[The Hollies]], [[Billy J. Kramer & the Dakotas]], [[Cliff Richard]], [[Gerry and the Pacemakers]], [[The Dave Clark Five]], [[Peter and Gordon]], [[The Animals]], [[Herman's Hermits]], [[the Yardbirds]], [[Manfred Mann]], [[Joe Cocker]], [[The Move]], [[Gérard Manset]] et [[the Beach Boys]].


== Labels affiliés ==
Parmi les artistes signés dans les années 1970, 1980 et 1990, on peut citer [[Queen]], [[Pink Floyd]], [[Deep Purple]], [[David Bowie]], [[Kate Bush]], [[Duran Duran]], [[Kajagoogoo]], [[Pet Shop Boys]], [[Sigue Sigue Sputnik]], [[Kim Carnes]], [[Whitesnake]], [[Iron Maiden]], [[Saxon (groupe)|Saxon]], [[R.E.M.]], [[Étienne Daho]], [[Backstreet Boys]], [[Red Hot Chili Peppers]] (qui sont depuis 1991 chez [[Warner Bros. Records]]), [[Paul McCartney]], [[IAM]] (album ''[[l'École du micro d'argent]]''), [[Soon E MC]], [[Blur]], [[Daft Punk]] (chez Columbia depuis janvier 2013<ref name="Daft Pun quitte EMI pour COlumbia (sur rtbf.be)">https://www.rtbf.be/culture/musique/detail_daft-punk-signe-chez-columbia-pour-un-nouvel-album?id=7916772</ref>), [[Placebo (groupe)|Placebo]], [[The Knack]], [[Sheena Easton]], [[The Rolling Stones]], [[Legião Urbana]], [[George Michael]], [[Spice Girls]], [[2Be3]], [[The J. Geils Band]], [[Heart]], [[Radiohead]], les [[Sex Pistols]] (qui écrivirent une chanson sarcastique intitulée ''EMI'' sur leur album ''[[Never Mind The Bollocks]]'' en [[1977]]), [[Chumbawamba]], [[Les Haricots Rouges]] et [[Gérard Manset]].
Les principaux labels de EMI durant son existence étaient [[Blue Note Records]], [[Capitol Records]], Capitol UK, Delabel, EMI France, [[EMI Classics]], EMI CMG, EMI Music Arabia, [[EMI Music Japan]], [[Émile et Images|EMI et Images]], EMI Records, Gumprod, [[Harvest Records]] (rock progressif), [[Hostile Records]], [[Mute Records]], [[Parlophone (label)|Parlophone]], Reset, [[Virgin Classics]], et [[Virgin Records]].


=== Food Records ===
Pour les [[années 2000]], on trouve des artistes comme [[Bloc Party]], [[Coldplay]], [[Depeche Mode]], [[Erasure]], [[Gorillaz]], [[Goldfrapp]], [[David Guetta]], [[Katy Perry]], [[Lovex]], [[Kylie Minogue]], [[Yellowcard]], [[OK Go]], [[Naast (groupe)|Naast]], [[Nachlader]], [[Kenna]], etc.
Food Records est un ancien label, fondé en [[1984]] par [[Andy Ross]] et David Balfe. Au départ [[label indépendant]], la distribution des albums signés chez Food était confiée à [[Rough Trade|Rough Trade Distribution]]. Après avoir collaboré avec [[Warner Music Group|WEA Records]] pour quelques œuvres, Food entre, plus ou moins, sous le contrôle de [[Parlophone (label)|Parlophone]]. En [[1988]], EMI investit dans le label et en obtient le contrôle total en [[1994]]. Le nom Food disparaît des pochettes d'album fin [[2000]], au profit de Parlophone, label du groupe EMI{{Ref nécessaire|date=2018}}.


Les principaux groupes ayant signé chez Food sont [[Blur]], [[Idlewild (groupe)|Idlewild]], [[Crazyhead]], [[The Woodentops]], [[Brilliant]], [[Dubstar]], Octopus, Diesel Park West, et Grass Show{{Ref nécessaire|date=2018}}.
En [[2010]], et pour la première fois, [[les Enfoirés]] sortent un disque chez EMI.

=== Musique classique ===

{{loupe|EMI Classics}}

== Labels ==
Les principaux labels de EMI sont :
* [[Blue Note Records]]
* [[Capitol Records]]
* [[Capitol UK]]
* [[Delabel]]
* [[EMI France]]
* [[EMI Classics]]
* [[EMI CMG]]
* [[EMI Music Arabia]]
* [[EMI Music Japan]]
* EMI Records
* Gumprod
* Harvest (rock progressif)
* [[Hostile Records]]
* [[Mute Records]]
* [[Parlophone (label)|Parlophone]]
* [[Reset (label)|Reset]]
* [[Virgin Classics]]
* [[Virgin Records]]


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Universal Music Group]]
* [[Universal Music Group]]
* [[Label discographique|Label]]
* [[Label discographique|Label]]
* [[The EMI Record of Singing]]
* [[The EMI Record of Singing]]
* [[Liste des disques du chant grégorien enregistrés par Société Gramophone en 1904]]
* [[Chants grégoriens enregistrés par Gramophone en 1904|Liste des disques du chant grégorien enregistrés par Société Gramophone en 1904]]


=== Liens externes ===
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* {{en}} [http://www.emigroup.com Site officiel]
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* {{fr}} [http://www.emimusic.be/ Site officiel d'EMI Music Belgium]



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Dernière version du 9 décembre 2023 à 12:10

EMI Group Limited
logo de EMI Group
illustration de EMI Group

Création
Disparition (scission en Virgin EMI Records et EMI Music Publishing)
Forme juridique Société ouverte à responsabilité limitée[1] et limited companyVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Londres, Angleterre
Drapeau de la Grande-Bretagne Royaume-Uni
Actionnaires VivendiVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Major
Société mère Universal Music Group[1]
Sony (United Kingdom) (d)
Warner Music GroupVoir et modifier les données sur Wikidata
Filiales Toshiba EMI Ltd. (d) ( - )
EMI Pathé Marconi S.A. (d) (depuis )
Chrysalis Records Ltd. (d) (depuis )
Poko Rekords (en) (-)
Carl Lindström A.G. (en)[2]
EMI Records (en)
EMI Music Japan
Norske Gram (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 15 000Voir et modifier les données sur Wikidata
Companies House 00068172Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.emigroup.com
Société suivante Parlophone Records Ltd. (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

EMI Group (à l'origine un acronyme pour Electric and Musical Industries, aussi appelé EMI Records Ltd. ou simplement EMI) est une major britannique active entre et le . Le label discographique est fondé à Londres, par la fusion de la filiale anglaise de Columbia Records et de la Gramophone Company/HMV[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Disque d'Emile Berliner Gramophone Company avec Enrico Caruso. 1908, Hanovre, Allemagne.

Les débuts d'EMI remontent à 1897 avec la création de la société Gramophone Company, qui exploite l'invention du gramophone. Gramophone Company vend à la fois les disques et les machines pour écouter la musique et devient très vite une multinationale diversifiée[Information douteuse] dans les machines à écrire, l'hôtellerie, la restauration, le bingo, la radio, la télévision, les radars, les scanners[4]. En 1899, pour 100 livres, la Gramophone Company acquiert un tableau représentant un chien écoutant un gramophone et baptisé His Master's Voice (HMV). Elle en fait son logo qui apparaîtra pour la première fois en 1909[4].

En 1904, à Rome, cette jeune entreprise mène à bien un grand projet d'enregistrement en collaboration avec le Vatican. Il s'agit de la célébration du millénaire de saint Grégoire Ier († 604), avec une étiquette spéciale Canto Gregoriano, qui contribue à une croissance internationale de cette société grâce à la qualité de l'exécution. Plus tard, Electric and Musical Industries naît en 1931 par la fusion de Gramophone Company avec Columbia Graphophone[4]. En 1936, la filiale française est créée par fusion avec la Compagnie Générale des Machines Parlantes Pathé frères sous le nom Industries Musicales et Électriques Pathé-Marconi (Pathé-Marconi).

En 1955, EMI rachète Capitol Records, le label américain de Frank Sinatra[4]. En 1962, les Beatles signent chez Parlophone pour leur premier single, Love Me Do. Ils rejoignent Maria Callas et Cliff Richard dans le catalogue et seront suivis par Pink Floyd, Queen, les Sex Pistols, les Rolling Stonesetc.[4] En 1979, EMI est racheté par le groupe d'ingénierie britannique Thorn. L'ensemble forme un conglomérat des plus disparates[4]. En 1988, l'Américain Jim Fifield arrive à la tête d'EMI Music et rachète les catalogues SBK et Chrysalis. EMI devient une major de l'édition musicale. En 1992, EMI rachète Virgin Music pour 560 millions de livres[4](630 millions d'euros). En 1996, Thorn se sépare d'EMI et la cote en bourse[4].

À partir du début des années 2000, EMI souffre du développement du téléchargement de la musique et de l'effondrement des ventes de CD[5]. Entre 2000 et 2007, EMI tente de fusionner à quatre reprises avec Warner Music, sans succès[4],[5]. En 2000, la major comptait 9 000 salariés, ils ne sont plus que 3 600 en 2008 et en 2010 EMI doit faire face à un lourd endettement qui la met en danger[4]. Début 2010, la major a envisagé de vendre les mythiques studios Abbey Road, créés par EMI au 3, Abbey Road dans le nord-ouest de Londres en 1929. Ces studios furent utilisés par les Beatles de 1962 à 1969, par Pink Floyd pour Dark Side of the Moon ou encore par la BBC et la propagande britannique pendant la Seconde Guerre mondiale[6]. La maison de disques fait aussi face à de possibles poursuites judiciaires de la part de l'entreprise de perception de droits d'auteurs américaine Bluewater Music Services[7].

En 2007, le fonds Terra Firma Capital Partners reprend EMI pour 2,4 milliards de livres sterling. Radiohead quitte EMI. Les relations avec les Pink Floyd, Robbie Williams ou Coldplay se dégradent, les Rolling Stones rejoignent Universal Music en [4].

Premières expérimentations sans DRM[modifier | modifier le code]

Le label Blue Note d'EMI publie en un premier album en ligne sans DRM, intitulé Thinking About You de Norah Jones[8]. EMI n'a cependant pas étendu davantage l'opération, ayant échoué à négocier un dédommagement financier avec les plates-formes musicales qui souhaitaient abandonner les DRM[9] dans un premier temps.

Cependant, le , le président d'EMI (Eric Nicoli) a annoncé la mise en vente de musiques sans DRM sur le iTunes Store de Apple à un prix légèrement supérieur à celui des musiques avec DRM[10].

Projet de fusion avec Warner[modifier | modifier le code]

Après plusieurs tentatives avortées en 2006, Warner Music Group approche de nouveau EMI Group au début de l'année 2007 en vue d'une fusion[11]. Le rapprochement de Warner/EMI porterait les deux groupes à environ un quart du marché mondial. L'offre de rachat d'un montant de 3,1 milliards de dollars est cependant refusée par EMI Group en mars 2007[12]. La major américaine avait pourtant obtenu le soutien de l'IMPALA, l'organisation internationale des indépendants, contre des garanties concurrentielles[13].

Rachat et scission[modifier | modifier le code]

En 2011, la banque américaine Citigroup décide de racheter EMI[14]. Le , Universal Music Group (filiale du groupe Vivendi) annonce le rachat de son concurrent EMI Music pour environ 1,4 milliard d'euros. Un consortium créé par Sony rachète quant à lui l'activité d'édition du groupe pour 2,2 milliards de dollars[15]. Une validation par la Commission européenne est effectuée le vendredi 21 septembre 2012, EMI devant céder en Europe une partie de son catalogue pour éviter un oligopole, la Commission européenne ne souhaitant pas qu'un acteur possède plus de 40 % de parts de marchés. Vivendi et Citigroup annoncent la finalisation de la fusion le .

En , Universal revend Parlophone, Chrysalis Records, EMI France, et divers labels à Warner Music Group pour environ 765 millions de dollars. L'accord ne comprend ni Robbie Williams (Chrysalis), ni The Beatles (Parlophone), qui sont transférés à d'autres labels d'Universal. Lors du rachat d'EMI Music France et Parlophone, EMI Music France devient Parlophone Music France[16]. Thierry Chassagne, président de Warner Music France, est nommé à la direction de Parlophone Music France en complément de ses fonctions[16].

En , Sony annonce l'acquisition d'une participation de 60 % dans EMI Music Publishing pour 2,3 milliards de dollars, faisant monter sa participation de 30 % à 90 %[17].

Groupes et artistes[modifier | modifier le code]

Musique classique[modifier | modifier le code]

EMI Classics se consacrait uniquement à la musique classique. Disposant d'une grande banque d'enregistrements, avec de grands noms comme Maria Callas, Herbert von Karajan, Otto Klemperer, Yehudi Menuhin, Daniel Barenboim, ou plus récemment Simon Rattle, EMI Classics republiait régulièrement des enregistrements historiques. Elle publiait également les enregistrements des plus grandes personnalités de la musique classique. C'était l'un des principaux éditeurs sur le marché de la musique classique avant sa disparition en 2013. Le catalogue de cette défunte maison de disques appartient désormais à Warner Classics.

Autres musiques[modifier | modifier le code]

Parmi les artistes EMI des années 1960, on peut citer The Beatles, The Shadows, Cilla Black, The Hollies, Billy J. Kramer and the Dakotas, Cliff Richard, Gerry and the Pacemakers, The Dave Clark Five, Peter and Gordon, The Animals, Herman's Hermits, The Yardbirds, Manfred Mann, Pink Floyd, Joe Cocker, The Move, Gérard Manset et The Beach Boys.

Parmi les artistes signés dans les années 1970, 1980 et 1990, on peut citer Queen, Deep Purple, David Bowie, Kate Bush, Duran Duran, Kajagoogoo, Pet Shop Boys, Sigue Sigue Sputnik, Kim Carnes, Whitesnake, Iron Maiden, Saxon, R.E.M., Étienne Daho, Backstreet Boys, Red Hot Chili Peppers (qui sont depuis 1991 chez Warner Bros. Records), Paul McCartney, IAM (album l'École du micro d'argent), Soon E MC, Blur, Daft Punk (chez Columbia depuis janvier 2013[18]), Tribal Jam, Placebo, The Knack, Sheena Easton, The Rolling Stones, Legião Urbana, George Michael, Spice Girls, 2Be3, The J. Geils Band, Heart, Radiohead, les Sex Pistols (qui écrivirent une chanson sarcastique intitulée EMI sur leur album Never Mind the Bollocks en 1977), Chumbawamba, Les Haricots rouges et Gérard Manset.

Pour les années 2000, on trouve des artistes comme Bloc Party, Coldplay, Depeche Mode, Erasure, Gorillaz, Goldfrapp, David Guetta, Katy Perry, Lovex, Kylie Minogue, Yellowcard, OK Go, Naast, Nachlader, Kenna, Marc Antoine (chanteur), Fabien Biancalani, etc.

En 2010, et pour la première fois, Les Enfoirés sortent un disque chez EMI.

Labels affiliés[modifier | modifier le code]

Les principaux labels de EMI durant son existence étaient Blue Note Records, Capitol Records, Capitol UK, Delabel, EMI France, EMI Classics, EMI CMG, EMI Music Arabia, EMI Music Japan, EMI et Images, EMI Records, Gumprod, Harvest Records (rock progressif), Hostile Records, Mute Records, Parlophone, Reset, Virgin Classics, et Virgin Records.

Food Records[modifier | modifier le code]

Food Records est un ancien label, fondé en 1984 par Andy Ross et David Balfe. Au départ label indépendant, la distribution des albums signés chez Food était confiée à Rough Trade Distribution. Après avoir collaboré avec WEA Records pour quelques œuvres, Food entre, plus ou moins, sous le contrôle de Parlophone. En 1988, EMI investit dans le label et en obtient le contrôle total en 1994. Le nom Food disparaît des pochettes d'album fin 2000, au profit de Parlophone, label du groupe EMI[réf. nécessaire].

Les principaux groupes ayant signé chez Food sont Blur, Idlewild, Crazyhead, The Woodentops, Brilliant, Dubstar, Octopus, Diesel Park West, et Grass Show[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b rapport annuelVoir et modifier les données sur Wikidata
  2. Pressearchiv 20. Jahrhundert, (organisation), [lire en ligne], consulté le Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. Mario d'Angelo, La Renaissance du disque: les mutations mondiales d'une industrie culturelle, Paris, La Documentation française, . Notamment chapitre 1 sur l'histoire du groupe EMI et le chapitre 4 sur la place des majors dans l'industrie du disque.
  4. a b c d e f g h i j et k « La lente agonie de l'empire EMI », Les Échos, no 20647,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  5. a et b Eric Wattez, « EMI la maison de disques qui n'enregistre que des pertes », sur Capital.fr, (consulté le ), p. 40-41
  6. « EMI met en vente les studios d'Abbey Road », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. « Nouvelles poursuites contre EMI », sur La Presse, web.archive.org, (consulté le ).
  8. « EMI propose Norah Jones au format MP3 sans DRM », sur Ratiatum, web.archive.org, (consulté le ).
  9. « EMI n'abandonne pas les DRM : échec des négociations », sur Ratiatum, web.archive.org, (consulté le ).
  10. « EMI et Apple : fin des DRM - Ewok - 14:39:09 - Réactions », sur MacBidouille, web.archive.org, (consulté le ).
  11. (en) « EMI Group plc statement - 20 février 2007 », archive.is (consulté le )
  12. (en) « EMI Group plc statement - 2 mars 2007 », web.archive.org (consulté le ).
  13. (en) « IMPALA PRESS RELEASE, Brussels, 20 February 2007 », web.archive.org (consulté le ).
  14. « Citigroup prend le contrôle d'EMI », sur L'Express, web.archive.org (consulté le ).
  15. (en) « Citi to sell EMI for $4.1B to Universal, Sony », sur New York Post, web.archive.org, (consulté le ).
  16. a et b Communiqué de presse, « Thierry Chassagne est nommé Président de Parlophone Music France », sur itrnews.com, (consulté le )
  17. Makiko Yamazaki, « Sony in $2.3 billion deal for EMI, becomes world's biggest music publisher », sur Reuters, (consulté le ).
  18. « Daft Punk signe chez Columbia pour un nouvel album », sur RTBF Culture, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]