« Julio Romero de Torres » : différence entre les versions

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La majorité de son œuvre peint est consacré à des portraits sensuels et idéalisés de modèles féminins issus de divers milieux sociaux de Cordoue. Ces tableaux, d'un raffinement archaïque et vénéneux, dégagent une atmosphère étrange qui les rapprochent du [[préraphaélisme]] et du [[symbolisme (art)|symbolisme]], mouvements qu'il découvre lors de ses divers voyages en Europe<ref name = RAH/>.
La majorité de son œuvre peint est consacré à des portraits sensuels et idéalisés de modèles féminins issus de divers milieux sociaux de Cordoue. Ces tableaux, d'un raffinement archaïque et vénéneux, dégagent une atmosphère étrange qui les rapprochent du [[préraphaélisme]] et du [[symbolisme (art)|symbolisme]], mouvements qu'il découvre lors de ses divers voyages en Europe<ref name = RAH/>.


Dans le [[polyptyque]] ''El poema de Córdoba'' (1914), les femmes figurent ainsi de manière allégorique les divers aspects de la ville : guerrière, baroque, gitane, juive, religieuse, romaine, chrétienne, torera.
Dans le [[polyptyque]] ''El poema de Córdoba'' (1914), les femmes figurent ainsi de manière allégorique les divers aspects de la ville : guerrière, baroque, gitane, juive, religieuse, romaine, chrétienne, torera<ref>{{Lien web |langue=es |titre=Boceto del Poema de Córdoba |url=https://www.carmenthyssenmalaga.org/obra/boceto-del-poema-de-cordoba |site=www.carmenthyssenmalaga.org |consulté le=2021-10-08}}</ref>.


Après des années d'incompréhension, il accède peu à peu à la consécration : exposition monographique à [[Bilbao]] en 1919, participation à la [[Biennale de Venise]] en 1922, place d'honneur lors à l'[[Exposition ibéro-américaine de 1929|Exposition ibéro-américaine de Séville]] en 1929<ref name = RAH/>...
Après des années d'incompréhension, il accède peu à peu à la consécration : exposition monographique à [[Bilbao]] en 1919, participation à la [[Biennale de Venise]] en 1922, place d'honneur lors à l'[[Exposition ibéro-américaine de 1929|Exposition ibéro-américaine de Séville]] en 1929<ref name = RAH/>...


L'une de ses peintures les plus connue est ''Naranjas y limones'' (1929)<ref>{{es}} ''Julio Romero de Torres y su mundo'', Monte de Piedad y Caja de Ahorros de Córdoba, 1987 {{ISBN|84-7580-432-2}}.</ref>.
L'une de ses peintures les plus connues est ''Naranjas y limones'' (1929)<ref>{{es}} ''Julio Romero de Torres y su mundo'', Monte de Piedad y Caja de Ahorros de Córdoba, 1987 {{ISBN|84-7580-432-2}}.</ref>.


Ses compositions soignées, poétiques et artificielles, habitées de femmes idéales rappellent les œuvres de [[Paul Delvaux]]{{Référence souhaitée}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Zoom sur un portrait de femme du peintre Julio Romero de Torres |url=https://www.barnebys.fr/blog/zoom-sur-un-portrait-de-femme-du-peintre-espagnol-julio-romero-de-torres?uid=zoom-sur-un-portrait-de-femme-du-peintre-espagnol-julio-romero-de-torres |site=Barnebys.fr |date=2016-10-25 |consulté le=2021-09-24}}</ref>.
A sa mort en 1930, sa veuve et ses enfants lèguent son œuvre à sa ville, qui lui consacre deux ans plus tard un [[Musée Julio Romero de Torres|musée à son nom]], dans le même édifice que le [[musée des beaux-arts de Cordoue]].
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100 pesetas of Spain 1953, averse.jpg|Billet de {{unité|100|[[Peseta espagnole|pesetas]]}} à l'effigie de Julio Romero de Torres, 1953
Valle-Inclán42.jpg|Le peintre dans le film ''La malcasada'' en 1926.
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== Postérité ==
Peu connu en dehors de son pays d'origine, Julio Romero de Torres est apprécié sur le marché international de l'art, où l'une de ses œuvres a atteint {{unité|800000|euros}}{{refsou}}. L'un de ses portraits de femme a été présenté à Paris en 2010 à l'occasion de l'exposition « Du Greco à Dalí : les grands maîtres espagnols. La collection Pérez Simón. » au [[musée Jacquemart-André]].
À sa mort en 1930, sa veuve et ses enfants lèguent son œuvre à sa ville, qui lui consacre deux ans plus tard un [[Musée Julio Romero de Torres|musée à son nom]], dans le même édifice que le [[musée des beaux-arts de Cordoue]].


Peu connu en dehors de son pays d'origine, Julio Romero de Torres est apprécié sur le marché international de l'art, où l'une de ses œuvres a atteint {{unité|800000|euros}}{{refsou}}<ref>{{Article |langue=es |prénom1=Manuel |nom1=Planelles |titre=Romero de Torres dispara las pujas |périodique=El País |date=2007-12-15 |issn=1134-6582 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2007/12/16/andalucia/1197760928_850215.html |consulté le=2021-09-24 }}</ref>. L'un de ses portraits de femme a été présenté à Paris en 2010 à l'occasion de l'exposition « Du Greco à Dalí : les grands maîtres espagnols. La collection Pérez Simón » au [[musée Jacquemart-André]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Véronique Gerard|nom1=Powell|titre=Du Greco à Dali: les grands maîtres espagnols de la collection Pérez Simon|éditeur=Quo Vadis|date=2010|isbn=978-90-5349-776-0|lire en ligne=|consulté le=2021-09-24}}</ref>.
Ses compositions soignées, poétiques et artificielles, habitées de femmes idéales rappellent les œuvres de [[Paul Delvaux]]{{Référence souhaitée}}.

Des compositeurs réaliseront des hommages en l'honneur du peintre<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Lyrics to the song Adios A Romero De Torres - Concha Piquer |url=https://www.cancioneros.com/lyrics/song/1721240/adios-a-romero-de-torres-concha-piquer |site=CANCIONEROS.COM/LYRICS |consulté le=2022-12-19}}</ref>.


== Galerie ==
== Galerie ==
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Fichier:Nuestra_Señora_de_Andalucía_by_Julio_Romero_de_Torres.JPG|''Nuestra Señora de Andalucía'', 1907
Nuestra Señora de Andalucía by Julio Romero de Torres.JPG|''Nuestra Señora de Andalucía'', 1907
Fichier:Retablo del amor by Julio Romero de Torres.jpeg|''El Retablo del Amor'', 1910
(Barcelona) El retaule de l'amor by Julio Romero de Torres - Museu Nacional d'Art de Catalunya.jpg|''El Retablo del Amor'', 1910
Fichier:La niña de los peines by Julio Romero de Torres.jpg|''[[La Niña de los Peines]]'', 1917
La niña de los peines by Julio Romero de Torres.jpg|''[[La Niña de los Peines]]'', 1917
Fichier:Naranjas y limones by Julio Romero de Torres.jpg|''Naranjas y limones'', 1927
Naranjas y limones by Julio Romero de Torres.jpg|''Naranjas y limones'', 1927
Fichier:Cante_hondo_by_Julio_Romero_de_Torres.jpg|''[[Cante jondo]]'', 1929
Cante hondo by Julio Romero de Torres.jpg|''[[Cante jondo]]'', 1929
Fichier:La_chiquita_piconera_by_Julio_Romero_de_Torres.jpg|''La chiquita piconera'', 1930
La chiquita piconera by Julio Romero de Torres.jpg|''La chiquita piconera'', 1930
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== Annexes ==
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage |langue=en|auteur=|titre=[[Bénézit]]|isbn1=9780199773787|isbn2=9780199899913|page=|url=http://oxfordindex.oup.com/view/10.1093/benz/9780199773787.article.B00155322}}.
* {{Ouvrage |langue=en|auteur=|titre=[[Bénézit]]|isbn1=9780199773787|isbn2=9780199899913|page=|url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Foxfordindex.oup.com%2Fview%2F10.1093%2Fbenz%2F9780199773787.article.B00155322#federation=archive.wikiwix.com}}.
* {{es}} Rafael Inglada, ''Julio Romero de Torres: Entrevistas y confesiones (1899-1930)'', Editorial Cántico, 2021.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Henri Daoust (Enrique d'Aoust)]], peintre belgo-catalan, ami et élève de Julio Romero de Torres.
* [[Henri Daoust (Enrique d'Aoust)]], peintre belgo-catalan, ami et élève de Julio Romero de Torres.
* [[Francisco Ribera Gómez]], peintre espagnol, fut son élève
* [[Francisco Ribera Gómez]], peintre espagnol, fut son élève.


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
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| commons = Category:Julio Romero de Torres
| commons = Category:Julio Romero de Torres
}}
}}
* {{Autorité}}
{{Liens}}
* {{Bases art}}
* {{es}} [http://museojulioromero.cordoba.es/ Musée Julio Romero à Cordoue] sur ''cordoba.es''.
* {{es}} [http://museojulioromero.cordoba.es/ Musée Julio Romero à Cordoue] sur ''cordoba.es''.
* {{es}} [http://www.artencordoba.com/English/MUSEUMS/Museums-Cordoba-Julio-Romero-Torres.html Musée Julio Romero à Cordoue] sur ''artencordoba.co.uk''.
* {{es}} [https://www.artencordoba.com/en/museum-julio-romero-torres-cordoba/ Musée Julio Romero à Cordoue] sur ''artencordoba.com''.


{{Portail|peinture|Espagne}}
{{Portail|peinture|Espagne}}

Dernière version du 10 décembre 2023 à 08:50

Julio Romero de Torres
La Buenaventura, 1922, huile sur toile, 106 × 163 cm, Museo Carmen Thyssen (Málaga), Malaga.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 55 ans)
CordoueVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de San Rafael (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Fratrie
Rafael Romero de Torres (en)
Enrique Romero de Torres
María de los Ángeles Romero de Torres (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Francisca Pellicer López (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Rafael Romero de Torres Pellicer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Genre artistique
Œuvres principales
Nuestra Señora de Andalucía (d), La Fuensanta (d), La Petite Charbonnière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Julio Romero de Torres
Signature

Julio Romero de Torres est un peintre symboliste espagnol né le à Cordoue où il est mort le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du peintre cordouan Rafael Romero Barros, il étudie la musique et la peinture, et participe en 1896 aux travaux de restauration de la mosquée-cathédrale de Cordoue[1].

En 1906, son tableau Vividoras del amor, représentant un intérieur de maison close, est refusé par le jury de l'Exposition nationale des beaux-arts pour immoralité. Cela conduira Romero de Torres à se joindre à l'exposition des Peintres indépendants organisée l'année suivante au Círculo de Bellas Artes de Madrid, avec Darío de Regoyos, Santiago Rusiñol ou encore José Gutiérrez-Solana[1].

La majorité de son œuvre peint est consacré à des portraits sensuels et idéalisés de modèles féminins issus de divers milieux sociaux de Cordoue. Ces tableaux, d'un raffinement archaïque et vénéneux, dégagent une atmosphère étrange qui les rapprochent du préraphaélisme et du symbolisme, mouvements qu'il découvre lors de ses divers voyages en Europe[1].

Dans le polyptyque El poema de Córdoba (1914), les femmes figurent ainsi de manière allégorique les divers aspects de la ville : guerrière, baroque, gitane, juive, religieuse, romaine, chrétienne, torera[2].

Après des années d'incompréhension, il accède peu à peu à la consécration : exposition monographique à Bilbao en 1919, participation à la Biennale de Venise en 1922, place d'honneur lors à l'Exposition ibéro-américaine de Séville en 1929[1]...

L'une de ses peintures les plus connues est Naranjas y limones (1929)[3].

Ses compositions soignées, poétiques et artificielles, habitées de femmes idéales rappellent les œuvres de Paul Delvaux[réf. souhaitée][4].

Postérité[modifier | modifier le code]

À sa mort en 1930, sa veuve et ses enfants lèguent son œuvre à sa ville, qui lui consacre deux ans plus tard un musée à son nom, dans le même édifice que le musée des beaux-arts de Cordoue.

Peu connu en dehors de son pays d'origine, Julio Romero de Torres est apprécié sur le marché international de l'art, où l'une de ses œuvres a atteint 800 000 euros[réf. souhaitée][5]. L'un de ses portraits de femme a été présenté à Paris en 2010 à l'occasion de l'exposition « Du Greco à Dalí : les grands maîtres espagnols. La collection Pérez Simón » au musée Jacquemart-André[6].

Des compositeurs réaliseront des hommages en l'honneur du peintre[7].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (es) Notice de Julio Romero de Torres sur le Dictionnaire biographie de l'Académie royale d'histoire.
  2. (es) « Boceto del Poema de Córdoba », sur www.carmenthyssenmalaga.org (consulté le )
  3. (es) Julio Romero de Torres y su mundo, Monte de Piedad y Caja de Ahorros de Córdoba, 1987 (ISBN 84-7580-432-2).
  4. « Zoom sur un portrait de femme du peintre Julio Romero de Torres », sur Barnebys.fr, (consulté le )
  5. (es) Manuel Planelles, « Romero de Torres dispara las pujas », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  6. Véronique Gerard Powell, Du Greco à Dali: les grands maîtres espagnols de la collection Pérez Simon, Quo Vadis, (ISBN 978-90-5349-776-0)
  7. (en) « Lyrics to the song Adios A Romero De Torres - Concha Piquer », sur CANCIONEROS.COM/LYRICS (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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