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'''Cecilia Bartoli''', née le {{Date de naissance|4|6|1966|en musique classique}} à [[Rome]], est une [[cantatrice]] [[mezzo-soprano]] [[italie]]nne.
'''Cecilia Bartoli''', née le {{Date de naissance|4|6|1966|en musique classique}} à [[Rome]], est une [[cantatrice]] [[mezzo-soprano]] [[italie]]nne.


Elle est surtout connue pour ses interprétations dans les opéras de [[Vincenzo Bellini|Bellini]], [[Georg Friedrich Haendel|Haendel]], [[Wolfgang Amadeus Mozart|Mozart]], [[Gioachino Rossini|Rossini]] et [[Antonio Vivaldi|Vivaldi]], pour ses interprétations de [[musique baroque]] et [[Musique de la période classique|classique]] plus confidentielles ainsi que pour sa virtuosité dans les rôles de [[soprano]] et de mezzo.
Cecilia Bartoli s'est spécialisée dans les interprétations lyriques de la [[musique baroque]] sans s'y cantonner pour autant. Elle représente une référence dans de nombreuses compositions de [[Vincenzo Bellini|Bellini]], [[Georg Friedrich Haendel|Haendel]], [[Wolfgang Amadeus Mozart|Mozart]], [[Gioachino Rossini|Rossini]] et [[Antonio Vivaldi|Vivaldi]]. Elle s'est rendue célèbre par la qualité de ses interprétations et sa virtuosité dans les rôles de [[soprano]] et de [[Mezzo-soprano|mezzo]].


Elle a notamment travaillé avec les [[chef d'orchestre|chefs d'orchestre]] [[Herbert von Karajan]], [[Daniel Barenboim]] ou [[Nikolaus Harnoncourt]]. Elle a pris la direction du festival de Pentecôte de Salzbourg (''Salzburger Pfingstfestspiele)''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Festival de Pentecôte de Salzbourg 2012 (Évènement) {{!}} Opera Online - Le site des amateurs d'art lyrique |url=https://www.opera-online.com/fr/events/festival-de-pentec%C3%B4te-de-salzbourg-2012 |site=www.opera-online.com |consulté le=2022-09-09}}</ref> en 2012 et commence sa première saison à l'[[Opéra de Monte-Carlo]] dont elle est la directrice depuis le {{date-|1 janvier 2023}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Cecilia Bartoli, nouvelle directrice de l’Opéra de Monte Carlo (2023) |url=https://classiqueenprovence.fr/cecilia-bartoli-nouvelle-directrice-de-lopera-de-monte-carlo-2023/ |site=classiqueenprovence.fr |consulté le=2022-09-09}}.</ref>.
Elle a notamment travaillé avec les [[chef d'orchestre|chefs d’orchestre]], [[Herbert von Karajan]], [[Daniel Barenboim]] ou [[Nikolaus Harnoncourt]].


== Biographie ==
== Biographie ==
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Cecilia Bartoli est la deuxième enfant de Pietro Angelo Bartoli et Silvana Bazzoni Bartoli ; elle a un frère aîné<ref name="Scena"> [http://www.scena.org/lsm/sm4-4/sm4-4CeciliaBartoli.html Sur ''scena.org''.]</ref>, Gabriele, et une jeune sœur, Federica.
Cecilia Bartoli est la deuxième enfant de Pietro Angelo Bartoli et Silvana Bazzoni Bartoli ; elle a un frère aîné<ref name="Scena"> [http://www.scena.org/lsm/sm4-4/sm4-4CeciliaBartoli.html Sur ''scena.org''.]</ref>, Gabriele, et une jeune sœur, Federica.


Toute petite, Cecilia est bercée par la musique classique. Ses deux parents sont artistes lyriques et sa mère devient son [[professeur de chant]]<ref name="Scena"/>. Elle s’est écartée, avec le temps, du répertoire traditionnel pour s’intéresser à des [[composition musicale|compositions musicales lyriques]] atypiques et demandant un très grand entrainement vocal<ref name="Evene">[http://www.evene.fr/celebre/biographie/cecilia-bartoli-20767.php Sur ''evene.fr''.]</ref>.
Toute petite, Cecilia est bercée par la [[musique classique]]. Ses deux parents sont artistes lyriques et sa mère devient son [[professeur de chant]]<ref name="Scena"/>. Elle s’est écartée, avec le temps, du répertoire traditionnel pour s’intéresser à des [[composition musicale|compositions musicales lyriques]] atypiques et demandant un très grand entrainement vocal<ref name="Evene">[http://www.evene.fr/celebre/biographie/cecilia-bartoli-20767.php Sur ''evene.fr''.]</ref>.


À neuf ans, Cecilia fait sa première apparition dans un spectacle public, en tenant un petit rôle dans une représentation de ''[[Tosca]]'' de [[Giacomo Puccini (1858-1924)|Giacomo Puccini]]. En entendant sa voix, ses parents décident de l’inscrire au [[conservatoire Sainte-Cécile]] à Rome, où elle se distingue très vite par sa maturité vocale, si bien qu’à l’adolescence, elle possède déjà un [[registre (musique)|registre musical]] étoffé<ref name="Arte_interview">[http://www.arte.tv/fr/Maestro/Interviews/Artistes-A-K/411200,CmC=729268.html Interview sur ''arte.tv''.]</ref>.
À neuf ans, Cecilia fait sa première apparition dans un spectacle public, en tenant le petit rôle du pâtre qui introduit le tragique acte 3 dans une représentation de ''[[Tosca]]'' de [[Giacomo Puccini (1858-1924)|Giacomo Puccini]]. En entendant sa voix, ses parents décident de l’inscrire au [[conservatoire Sainte-Cécile]] à Rome, où elle se distingue très vite par sa maturité vocale, si bien qu’à l’adolescence, elle possède déjà un [[registre (musique)|registre musical]] étoffé<ref name="Arte_interview">[http://www.arte.tv/fr/Maestro/Interviews/Artistes-A-K/411200,CmC=729268.html Interview sur ''arte.tv''.]</ref>.


Cependant, la première passion de Cecilia n’est pas le [[chant lyrique]] mais le [[flamenco]]<ref name="Arte_interview"/>. C’est à l’âge de {{unité|14|ans}} qu’elle commence à prendre des cours de flamenco avec une professeure [[andalousie|andalouse]] et à se produire sur [[Scène (théâtre)|scène]] dans un groupe de [[danse]] en dépit de la réticence de ses parents à l'idée de la voir embrasser une telle carrière<ref name="Arte_interview"/>.
Cependant, la première passion de Cecilia n’est pas le [[chant lyrique]] mais le [[flamenco]]<ref name="Arte_interview"/>. C’est à l’âge de {{unité|14|ans}} qu’elle commence à prendre des cours de flamenco avec une professeure [[andalousie|andalouse]] et à se produire sur [[Scène (théâtre)|scène]] dans un groupe de [[danse]] en dépit de la réticence de ses parents à l'idée de la voir embrasser une telle carrière<ref name="Arte_interview"/>. Cecilia Bartoli est pourtant fascinée par la musique et la [[sensualité]] que dégage cette danse<ref name="Arte_interview"/>. Elle reconnaît encore aujourd’hui que, grâce à ses cours de flamenco, elle a eu un avantage sérieux lors de ses premières prestations à l’[[opéra]] car elle a appris à se déplacer tout en chantant<ref name="Arte_interview"/>. Sa passion pour le flamenco reste toujours intacte<ref name="Arte_interview"/>.
Cecilia Bartoli est pourtant fascinée par la musique et la [[sensualité]] que dégage cette danse<ref name="Arte_interview"/>. Elle reconnaît encore aujourd’hui que, grâce à ses cours de flamenco, elle a eu un avantage sérieux lors de ses premières prestations à l’[[opéra]] car elle a appris à se déplacer tout en chantant<ref name="Arte_interview"/>. Sa passion pour le flamenco reste toujours intacte<ref name="Arte_interview"/>.


À seize ans, Cecilia Bartoli met sa carrière de [[danseuse]] entre parenthèses et se concentre avec sa mère sur sa [[Voix (musique classique)|voix]] et sur le chant lyrique<ref name="Arte_interview"/>. Elle suit alors des cours au conservatoire Sainte-Cécile, d’où elle sort diplômée. Cette rapidité d’évolution artistique lui permet de se faire connaître avant même l'âge de vingt ans.
À seize ans, Cecilia Bartoli met sa carrière de [[danseuse]] entre parenthèses et se concentre avec sa mère sur sa [[Voix (musique classique)|voix]] et sur le chant lyrique<ref name="Arte_interview"/>. Elle suit alors des cours au conservatoire de la Santa Cecilia de Rome, d’où elle sort diplômée. Cette rapidité d’évolution artistique lui permet de se faire connaître avant même l'âge de vingt ans.


En 1987 — elle n’a alors que {{unité|21|ans}} —, Cecilia Bartoli se fait connaître en France lors d'un [[concert]] organisé par l'[[Opéra national de Paris]] en hommage à [[Maria Callas]] et diffusé sur [[Antenne 2]], le {{Date|16|septembre|1987}} (date des {{unité|10|ans}} de la mort de la soprano) dans une émission animée par [[Ève Ruggiéri]], puis en Italie, lors d’une apparition dans l'émission de télévision ''[[Fantastico]]''<ref name="Evene"/>.
En 1987 — elle n’a alors que {{unité|21|ans}} —, Cecilia Bartoli se fait connaître en France lors d'un [[concert]] organisé par l'[[Opéra national de Paris]] en hommage à [[Maria Callas]] et diffusé sur [[Antenne 2]], le {{Date|16|septembre|1987}} (date des {{unité|10|ans}} de la mort de la soprano) dans une émission animée par [[Ève Ruggiéri]], puis en Italie, lors d’une apparition dans l'émission de télévision ''[[Fantastico]]''<ref name="Evene"/>.
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Deux années plus tard, [[Herbert von Karajan]] invite Cecilia Bartoli à chanter la ''[[Messe en si mineur]]'' de [[Jean-Sébastien Bach]] au [[Festival de Salzbourg#Autres festivals|festival de Pâques]] de [[Salzbourg]] en [[Autriche]]. Cependant, la mort du chef d'orchestre empêche le projet d'aboutir. Elle travaille aussi avec [[Daniel Barenboïm]] sur le cycle [[Lorenzo da Ponte|Da Ponte]] de Wolfgang A. Mozart et sous la direction de [[Nikolaus Harnoncourt]].
Deux années plus tard, [[Herbert von Karajan]] invite Cecilia Bartoli à chanter la ''[[Messe en si mineur]]'' de [[Jean-Sébastien Bach]] au [[Festival de Salzbourg#Autres festivals|festival de Pâques]] de [[Salzbourg]] en [[Autriche]]. Cependant, la mort du chef d'orchestre empêche le projet d'aboutir. Elle travaille aussi avec [[Daniel Barenboïm]] sur le cycle [[Lorenzo da Ponte|Da Ponte]] de Wolfgang A. Mozart et sous la direction de [[Nikolaus Harnoncourt]].


En [[1996]], Cecilia Bartoli débute au [[Metropolitan Opera]] dans le rôle de [[Despina]] dans ''[[Così Fan Tutte]]'' de [[Mozart]]. Puis l'année suivante, elle chante dans ''[[La Cenerentola]]'' de [[Gioachino Rossini]]. Elle est considérée par la [[critique musicale]] comme une « petite voix » comparativement à la salle du Metropolitan Opera, la plus grande du monde, et des rumeurs circulent sur le fait que la direction du Metropolitan Opera aurait caché un microphone sur la cantatrice pour amplifier sa voix ce qui fut immédiatement démenti.
En [[1996]], Cecilia Bartoli chante au [[Metropolitan Opera]] dans le rôle de [[Despina]] dans ''[[Così Fan Tutte]]'' de [[Mozart]]. Puis l'année suivante, elle chante dans ''[[La Cenerentola]]'' de [[Gioachino Rossini]]. Elle est considérée par la [[critique musicale]] comme une « petite voix » comparativement à la salle du Metropolitan Opera, la plus grande du monde, et des rumeurs circulent sur le fait que la direction du Metropolitan Opera aurait caché un microphone sur la cantatrice pour amplifier sa voix ce qui fut immédiatement démenti. Elle n'est jamais retournée chanter au Metropolitan Opera, préférant développer sa carrière dans des théâtres de taille plus restreinte où sa voix peut davantage s'épanouir.


Cecilia Bartoli se consacre, en [[2008]], au début du {{XIXe siècle}}, ère du [[romantisme]] et du ''[[bel canto]]'' italien, et notamment à la légendaire [[cantatrice]] [[Maria Malibran]], lui dédiant une [[tournée]] en hommage. Lors du {{200e|anniversaire}} de la naissance de « la Malibran », le {{date|24|mars|2008}}, Cecilia donne trois [[concerts]] en une seule journée, dont une version intégrale de ''[[La Cenerentola]]'' de [[Rossini]], à la [[salle Pleyel]] à [[Paris]], ville natale de la Malibran.
Cecilia Bartoli se consacre, à partir de [[2008]], au début du {{XIXe siècle}}, ère du [[romantisme]] et du ''[[bel canto]]'' italien, et notamment à la légendaire [[cantatrice]] [[Maria Malibran]], lui dédiant une [[tournée]] en hommage. Lors du {{200e|anniversaire}} de la naissance de « la Malibran », le {{date|24|mars|2008}}, Cecilia donne trois [[concerts]] en une seule journée, dont une version intégrale de ''[[La Cenerentola]]'' de [[Rossini]], à la [[salle Pleyel]] à [[Paris]], ville natale de la Malibran.


En [[octobre]] [[2009]], Cecilia Bartoli sort l'album ''Sacrificium'', qui raconte l’histoire des [[castrat]]s dans toute sa complexité alliant beauté et cruauté et qui fait l'apologie de l’[[école napolitaine de musique]] d'où sont sortis les [[castrat]]s de très grande renommée comme [[Farinelli]] et [[Gaetano Caffarelli]]<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Schmitt|prénom1=Jacques|titre=Cecilia Bartoli sacrifie aux castrats « À Emporter « ResMusica|url=https://www.resmusica.com/2009/10/26/cecilia-bartoli-sacrifie-aux-castrats/|consulté le=2019-03-05}}</ref>.
En [[octobre]] [[2009]], Cecilia Bartoli sort l'album ''Sacrificium'', qui raconte l’histoire des [[castrat]]s dans toute sa complexité alliant beauté et cruauté et qui fait l'apologie de l’[[école napolitaine de musique]] d'où sont sortis les [[castrat]]s de très grande renommée comme [[Farinelli]] et [[Gaetano Caffarelli]]<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Schmitt|prénom1=Jacques|titre=Cecilia Bartoli sacrifie aux castrats « À Emporter « ResMusica|url=https://www.resmusica.com/2009/10/26/cecilia-bartoli-sacrifie-aux-castrats/|consulté le=2019-03-05}}</ref>.
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*''Haydn: Orfeo ed Euridice'', avec Uwe Heilmann, Ildebrando D'Arcangelo, [[The Academy of Ancient Music]], direction [[Christopher Hogwood]], éditions [[Decca Records]] (1997)
*''Haydn: Orfeo ed Euridice'', avec Uwe Heilmann, Ildebrando D'Arcangelo, [[The Academy of Ancient Music]], direction [[Christopher Hogwood]], éditions [[Decca Records]] (1997)
*''Mozart: La Clemenza di Tito'', avec Uwe Heilmann, [[Della Jones]], [[Diana Montague]], [[Gilles Cachemaille]], [[The Academy of Ancient Music]], direction [[Christopher Hogwood]], éditions [[Decca Records]] (1995)
*''Mozart: La Clemenza di Tito'', avec Uwe Heilmann, [[Della Jones]], [[Diana Montague]], [[Gilles Cachemaille]], [[The Academy of Ancient Music]], direction [[Christopher Hogwood]], éditions [[Decca Records]] (1995)
*''Mozart: Le Nozze di Figaro'', avec Lucio Gallo, Sylvia McNair, [[Cheryl Studer]], l'[[Orchestre philharmonique de Vienne]], direction [[Claudio Abbado]], éditions [[Deutsche Grammophon]] (1994)
*''Mozart: Le Nozze di Figaro'', avec Lucio Gallo, [[Sylvia McNair]], [[Cheryl Studer]], l'[[Orchestre philharmonique de Vienne]], direction [[Claudio Abbado]], éditions [[Deutsche Grammophon]] (1994)
*''Puccini: Manon Lescaut'', avec [[Mirella Freni]], [[Luciano Pavarotti]], [[Dwayne Croft]], [[Giuseppe Taddei]], [[Ramon Vargas]], l'Orchestre du [[Metropolitan Opera]], direction [[James Levine]], éditions [[Decca Records]] (1993)
*''Puccini: Manon Lescaut'', avec [[Mirella Freni]], [[Luciano Pavarotti]], [[Dwayne Croft]], [[Giuseppe Taddei]], [[Ramon Vargas]], l'Orchestre du [[Metropolitan Opera]], direction [[James Levine]], éditions [[Decca Records]] (1993)
*''Rossini: La Cenerentola'', avec Enzo Dara, William Matteuzzi, Alessandro Corbelli, [[Michele Pertusi]], l'Orchestra del Teatro Comunale di Bologna, direction [[Riccardo Chailly]], éditions [[Decca Records]] (1993) / Existe également en [[DVD]], Matteuzzi est remplacé par Raul Giménez, éditions [[Universal Music]]
*''Rossini: La Cenerentola'', avec Enzo Dara, William Matteuzzi, Alessandro Corbelli, [[Michele Pertusi]], l'Orchestra del [[Teatro comunale (Bologne)|Teatro Comunale di Bologna]], direction [[Riccardo Chailly]], éditions [[Decca Records]] (1993) / Existe également en [[DVD]], Matteuzzi est remplacé par Raul Giménez, éditions [[Universal Music]]
*''Mozart: Lucio Silla'', avec [[Dawn Upshaw]], le [[Concentus Musicus Wien]], direction [[Nikolaus Harnoncourt]], éditions [[Teldec]] Classique (1991)
*''Mozart: Lucio Silla'', avec [[Dawn Upshaw]], le [[Concentus Musicus Wien]], direction [[Nikolaus Harnoncourt]], éditions [[Teldec]] Classique (1991)
*''Rossini: Il Barbiere di Siviglia'', avec [[Leo Nucci]], William Matteuzzi, Enrico Fissore, Paata Burchuladze, l'Orchestra del Teatro Comunale di Bologna, direction [[Giuseppe Patanè (chef d'orchestre)|Giuseppe Patanè]], éditions [[Decca Records]] (1989)
*''Rossini: Il Barbiere di Siviglia'', avec [[Leo Nucci]], William Matteuzzi, Enrico Fissore, Paata Burchuladze, l'Orchestra del Teatro Comunale di Bologna, direction [[Giuseppe Patanè (chef d'orchestre)|Giuseppe Patanè]], éditions [[Decca Records]] (1989)
*''Rossini: La Scala di seta'', avec Luciana Serra, William Matteuzzi, l'Orchestra del Teatro Comunale di Bologna, direction [[Gabriele Ferro]], éditions Fonit Cetra (1988)
*''Rossini: La Scala di seta'', avec [[Luciana Serra]], William Matteuzzi, l'Orchestra del Teatro Comunale di Bologna, direction [[Gabriele Ferro]], éditions Fonit Cetra (1988)
*''Rossini: Stabat Mater'', avec [[Carol Vaness]], [[Francisco Araiza]], [[Ferruccio Furlanetto]], l'Orchestre Symphonique de la Radiodiffusion Bavaroise, direction [[Semyon Bychkov]], éditions [[Philips Classics]] (1990)
*''Rossini: Stabat Mater'', avec [[Carol Vaness]], [[Francisco Araiza]], [[Ferruccio Furlanetto]], l'Orchestre Symphonique de la Radiodiffusion Bavaroise, direction [[Semyon Bychkov]], éditions [[Philips Classics]] (1990)


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* ''The Vivaldi Album'', avec Il Giardino Armonico, direction [[Giovanni Antonini]], éditions [[Decca Records|Decca]] (octobre 1999)
* ''The Vivaldi Album'', avec Il Giardino Armonico, direction [[Giovanni Antonini]], éditions [[Decca Records|Decca]] (octobre 1999)
* ''Mozart Portraits'', avec le Wiener Kammerorchester, direction [[György Fischer]], éditions [[Decca Records|Decca]] (1994)
* ''Mozart Portraits'', avec le Wiener Kammerorchester, direction [[György Fischer]], éditions [[Decca Records|Decca]] (1994)
* ''Rossini Heroines'', avec l'Orchestre de la Fenice, direction Ion Marin, éditions [[Decca Records|Decca]] (1992)
* ''Rossini Heroines'', avec l'Orchestre de [[la Fenice]], direction Ion Marin, éditions [[Decca Records|Decca]] (1992)
* ''Mozart Arias'', avec le Wiener Kammerorchester, direction György Fischer, éditions [[Decca Records|Decca]] (1991)
* ''Mozart Arias'', avec le Wiener Kammerorchester, direction György Fischer, éditions [[Decca Records|Decca]] (1991)
* ''Rossini Arias'', avec le Wiener Volksopernorchester, direction [[Giuseppe Patanè (chef d'orchestre)|Giuseppe Patanè]], éditions [[Decca Records|Decca]] (1989)
* ''Rossini Arias'', avec le Wiener Volksopernorchester, direction [[Giuseppe Patanè (chef d'orchestre)|Giuseppe Patanè]], éditions [[Decca Records|Decca]] (1989)
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=== Liens externes ===
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Dernière version du 16 décembre 2023 à 14:36

Cecilia Bartoli
Description de cette image, également commentée ci-après

Naissance (57 ans)
Rome, Italie
Activité principale Artiste lyrique
Mezzo-Soprano
Style Opéra
Années d'activité 1985 à aujourd'hui.
Collaborations Daniel Barenboïm
Nikolaus Harnoncourt
Riccardo Muti
Herbert von Karajan
Éditeurs Decca Classics, Ed.
Formation Conservatoire Sainte-Cécile
Rome
Récompenses Ordre du Mérite de la République italienne
Léonie Sonning Music Award
Prix Haendel
Prix musical Herbert-von-Karajan
Prix Polar Music
Site internet www.ceciliabartoli.com

Cecilia Bartoli, née le à Rome, est une cantatrice mezzo-soprano italienne.

Cecilia Bartoli s'est spécialisée dans les interprétations lyriques de la musique baroque sans s'y cantonner pour autant. Elle représente une référence dans de nombreuses compositions de Bellini, Haendel, Mozart, Rossini et Vivaldi. Elle s'est rendue célèbre par la qualité de ses interprétations et sa virtuosité dans les rôles de soprano et de mezzo.

Elle a notamment travaillé avec les chefs d'orchestre Herbert von Karajan, Daniel Barenboim ou Nikolaus Harnoncourt. Elle a pris la direction du festival de Pentecôte de Salzbourg (Salzburger Pfingstfestspiele)[1] en 2012 et commence sa première saison à l'Opéra de Monte-Carlo dont elle est la directrice depuis le [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Cecilia Bartoli est la deuxième enfant de Pietro Angelo Bartoli et Silvana Bazzoni Bartoli ; elle a un frère aîné[3], Gabriele, et une jeune sœur, Federica.

Toute petite, Cecilia est bercée par la musique classique. Ses deux parents sont artistes lyriques et sa mère devient son professeur de chant[3]. Elle s’est écartée, avec le temps, du répertoire traditionnel pour s’intéresser à des compositions musicales lyriques atypiques et demandant un très grand entrainement vocal[4].

À neuf ans, Cecilia fait sa première apparition dans un spectacle public, en tenant le petit rôle du pâtre qui introduit le tragique acte 3 dans une représentation de Tosca de Giacomo Puccini. En entendant sa voix, ses parents décident de l’inscrire au conservatoire Sainte-Cécile à Rome, où elle se distingue très vite par sa maturité vocale, si bien qu’à l’adolescence, elle possède déjà un registre musical étoffé[5].

Cependant, la première passion de Cecilia n’est pas le chant lyrique mais le flamenco[5]. C’est à l’âge de 14 ans qu’elle commence à prendre des cours de flamenco avec une professeure andalouse et à se produire sur scène dans un groupe de danse en dépit de la réticence de ses parents à l'idée de la voir embrasser une telle carrière[5]. Cecilia Bartoli est pourtant fascinée par la musique et la sensualité que dégage cette danse[5]. Elle reconnaît encore aujourd’hui que, grâce à ses cours de flamenco, elle a eu un avantage sérieux lors de ses premières prestations à l’opéra car elle a appris à se déplacer tout en chantant[5]. Sa passion pour le flamenco reste toujours intacte[5].

À seize ans, Cecilia Bartoli met sa carrière de danseuse entre parenthèses et se concentre avec sa mère sur sa voix et sur le chant lyrique[5]. Elle suit alors des cours au conservatoire de la Santa Cecilia de Rome, d’où elle sort diplômée. Cette rapidité d’évolution artistique lui permet de se faire connaître avant même l'âge de vingt ans.

En 1987 — elle n’a alors que 21 ans —, Cecilia Bartoli se fait connaître en France lors d'un concert organisé par l'Opéra national de Paris en hommage à Maria Callas et diffusé sur Antenne 2, le (date des 10 ans de la mort de la soprano) dans une émission animée par Ève Ruggiéri, puis en Italie, lors d’une apparition dans l'émission de télévision Fantastico[4].

Carrière musicale[modifier | modifier le code]

Cecilia Bartoli dans le rôle de Cléopâtre, Festival de Salzbourg 2012.


En 1988, Cecilia Bartoli interprète le rôle de Rosina dans Le Barbier de Séville de Rossini à Hambourg en Allemagne. Elle collabore ensuite avec les chefs d'orchestre Herbert von Karajan et Daniel Barenboïm qui l'ont remarquée, un an auparavant, lors de l'émission de télévision dédiée à Maria Callas. Elle interprète, la même année, le rôle de Chérubin dans Les Noces de Figaro de Mozart, à Zurich en Suisse. C'est alors que cette cantatrice mezzo-soprano prend la décision de se concentrer sur des rôles d'œuvres de Mozart pour développer sa carrière internationale.

Deux années plus tard, Herbert von Karajan invite Cecilia Bartoli à chanter la Messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach au festival de Pâques de Salzbourg en Autriche. Cependant, la mort du chef d'orchestre empêche le projet d'aboutir. Elle travaille aussi avec Daniel Barenboïm sur le cycle Da Ponte de Wolfgang A. Mozart et sous la direction de Nikolaus Harnoncourt.

En 1996, Cecilia Bartoli chante au Metropolitan Opera dans le rôle de Despina dans Così Fan Tutte de Mozart. Puis l'année suivante, elle chante dans La Cenerentola de Gioachino Rossini. Elle est considérée par la critique musicale comme une « petite voix » comparativement à la salle du Metropolitan Opera, la plus grande du monde, et des rumeurs circulent sur le fait que la direction du Metropolitan Opera aurait caché un microphone sur la cantatrice pour amplifier sa voix ce qui fut immédiatement démenti. Elle n'est jamais retournée chanter au Metropolitan Opera, préférant développer sa carrière dans des théâtres de taille plus restreinte où sa voix peut davantage s'épanouir.

Cecilia Bartoli se consacre, à partir de 2008, au début du XIXe siècle, ère du romantisme et du bel canto italien, et notamment à la légendaire cantatrice Maria Malibran, lui dédiant une tournée en hommage. Lors du 200e anniversaire de la naissance de « la Malibran », le , Cecilia donne trois concerts en une seule journée, dont une version intégrale de La Cenerentola de Rossini, à la salle Pleyel à Paris, ville natale de la Malibran.

En octobre 2009, Cecilia Bartoli sort l'album Sacrificium, qui raconte l’histoire des castrats dans toute sa complexité alliant beauté et cruauté et qui fait l'apologie de l’école napolitaine de musique d'où sont sortis les castrats de très grande renommée comme Farinelli et Gaetano Caffarelli[6].

Depuis quelques années, Cecilia Bartoli se concentre sur des projets musicaux menés avec des orchestres d’instruments anciens, avec l'aide de l’Akademie für Alte Musik Berlin, des Arts Florissants, du Concentus Musicus Wien, du Freiburger Barockorchester, du Giardino Armonico, de l'Orchestre de chambre de Bâle, de l'Ensemble Matheus, des Musiciens du Louvre, de l’Orchestra of the Age of Enlightenment et de l’orchestre La Scintilla. Ces projets avec orchestre dont elle assume la responsabilité ont pris de plus en plus d’importance dans sa vie notamment les programmes développés et interprétés en parallèle avec l’Orchestre philharmonique de Vienne.

C'est Claudio Osele, ancien admirateur de la cantatrice et spécialiste de musiques anciennes qui introduit à son répertoire les musiques baroques et de la Renaissance, en effet la cantatrice éprouve un goût particulier pour les musiques anciennes[3].

En 2012, elle est la nouvelle directrice artistique du festival de Pentecôte de Salzbourg[7].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1997, un drame bouleverse la famille Bartoli : le frère aîné, Gabriele, meurt d’un cancer du cerveau. Cecilia, qui était très attachée à son frère, prend la décision de faire une courte pause dans sa carrière musicale. Peu après la mort de Gabriele est publié un livre de Manuela Hoelterhoff (en), intitulé Cinderella and Company : Backstage at the Opera with Cecilia Bartoli. L'ouvrage dévoile des détails de la vie privée de la cantatrice et de la maladie de son frère que celle-ci voulait garder secrets. Cecilia est outrée du style utilisé, qui donne l'impression d'une confession alors qu'elle n'a jamais parlé ouvertement de sa vie privée[3],[8].

En 2011, elle épouse le baryton suisse Oliver Widmer (en). Ils vivent pour partie sur les bords du Lac de Zurich en Suisse et pour partie à Rome[9].

Prix[modifier | modifier le code]

Récompenses musicales[modifier | modifier le code]

Nb Titre de la récompense Pays attributeur
1 Prix Bambi Allemagne, Berlin
9 Prix Echo Allemagne, Berlin
5 Grammy Awards États-Unis, Washington
- Disques d'or France, Paris
1 Victoire de la musique France, Paris
2 Classical Brit Awards Royaume-Uni, Londres
Etc.

Distinctions honorifiques[modifier | modifier le code]

Distinctions Pays attributeur
Membre honoraire de la Fondation Heandel House Allemagne, Halle
Prix Haendel Allemagne, Halle
Prix Léonie Sonning Danemark, Copenhague
Médaille d'or du mérite des beaux-arts par le Ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports (2007)[10] Espagne, Madrid
Commandeur de l'ordre du Mérite culturel (1999)[11] Monaco
Chevalière des Arts et des Lettres France, Paris
Médaille Grand Vermeil de la ville de Paris France, Paris
Bellini d'Or
Bellini d'Oro
Italie, Rome
Chevalière d'honneur Italie, Rome
Membre effectif du conservatoire Sainte-Cécile Italie, Rome
Docteur honoris causa de musique au University College Irlande, Dublin
Membre honoraire de la Royal Academy of Music Royaume-Uni, Londres
Prix Polar Music en 2016[12] Suède, Stockholm

Discographie[modifier | modifier le code]

Opéras[modifier | modifier le code]

Récitals avec orchestre[modifier | modifier le code]

Récitals avec piano[modifier | modifier le code]

Musique sacrée[modifier | modifier le code]

Cantates[modifier | modifier le code]

Opéras[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

  • 2019 : Farinelli
  • 2018 : Cecilia Bartoli - Antonio Vivaldi
  • 2014 : St Petersburg
  • 2012 : Mission
  • 2012 : Sospiri
  • 2009 : Sacrificium
  • 2005 : Rossini - Arias
  • 2005 : An Italian Songbook
  • 2002 : The Art of Cecilia
  • 1999 : The Vivaldi Album
  • 1996 : Chant d'amour - Mélodies françaises
  • 1995 : A Portrait
  • 1994 : Mozart - Portraits

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Festival de Pentecôte de Salzbourg 2012 (Évènement) | Opera Online - Le site des amateurs d'art lyrique », sur www.opera-online.com (consulté le )
  2. « Cecilia Bartoli, nouvelle directrice de l’Opéra de Monte Carlo (2023) », sur classiqueenprovence.fr (consulté le ).
  3. a b c et d Sur scena.org.
  4. a et b Sur evene.fr.
  5. a b c d e f et g Interview sur arte.tv.
  6. Jacques Schmitt, « Cecilia Bartoli sacrifie aux castrats « À Emporter « ResMusica » (consulté le )
  7. Présentation de Jules César en Égypte sur arte.tv.
  8. « Le livre est un fourre-tout et non une biographie. Je ne lui ai parlé que deux fois. Elle a pris ses informations ailleurs. Mon frère mourant est venu se faire soigner à New York. Elle insère cette tragédie entre deux ragots. Comment trouver cela drôle ? Elle fait du boudin avec ma vie ! […] Elle donne l’impression qu’elle sait tout de moi. C’est faux. Heureusement, ma vie privée reste encore privée. » Interview de Philip Anson, le 1er décembre 1998, pour le magazine La Scena Musicale, paru en 2002.
  9. (en) « Cecilia Bartoli Makes The Gold Coast and Rome Her Home » (consulté le ).
  10. (es) « Relación de premiados del año 2007 », sur Ministère de la Culture, (consulté le ) [PDF].
  11. https://www.legimonaco.mc/Dataweb/jourmon.nsf/966e69337756d51ac12568c40037f872/bc72c48b62b4b92fc125683900365472!OpenDocument.
  12. (en) « Max Martin & Cecilia Bartoli Win Sweden's Polar Music Prize », sur Billboard, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]