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Alliance nationale somalienne
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'''Mohamed Farrah Hassan''' dit '''Aidïd''' ([[15 décembre]] [[1934]] – {{1er août}} [[1996]]) est un homme politique [[Somalie|somalien]], chef du clan Habr Gidr (lui-même une branche du clan Hawiye) et de l'[[Alliance nationale somalienne]].
'''Mohamed Farrah Hassan''' dit '''Aidïd''', {{date de naissance|15|décembre|1934}} à [[Beledweyne]] et mort le {{date de décès|1|août|1996}} à [[Mogadiscio]], est un [[Personnalité politique|homme politique]] [[Somalie|somalien]], du sous-clan Saad, subdivision du clan Haber Guedir de la tribu Hawiyé<ref name=":1">{{Article |langue=fr |auteur1=Jean-Christophe Mabire |titre=Somalie, l'interminable crise |périodique=Hérodote |volume=111 |numéro=4 |date=2003 |issn= |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-herodote-2003-4-page-57.htm |pages=57-80 }}</ref>, et à la tête de l'[[Alliance nationale somalienne]].


Il participe à la rébellion qui aboutit à la chute du régime de [[Siad Barre]] en janvier [[1991]]. Il combat ensuite les troupes des [[États-Unis]] et des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] présentes dans le pays. Aidid est l'une des principales cibles de l'[[opération Restore Hope]] menée par les États-Unis et par l'ONU pour fournir de l'aide humanitaire et briser le siège militaire de la Somalie. Il se déclare président de la Somalie après avoir contraint les forces de l'ONU à quitter le pays en [[1995]]. Il trouve la mort lors d'un combat entre factions le {{1er août}} [[1996]].
Il participe à la rébellion qui aboutit à la chute du régime de [[Mohamed Siad Barre]] en janvier [[1991]]. Il combat ensuite les troupes des [[États-Unis]] et des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] présentes dans le pays. Aidid est l'une des principales cibles de l'[[opération Restore Hope]] menée par les États-Unis et par l'ONU pour fournir de l'aide humanitaire et briser le siège militaire de la Somalie. Il se déclare président de la Somalie après avoir contraint les forces de l'ONU à quitter le pays en [[1995]]. Il meurt lors d'un combat entre factions le {{date|1|août|1996}}. Il savait parler le [[somali]], l'[[italien]], l'[[anglais]] et l'[[arabe]].


== Biographie ==
== Biographie ==


Aidid suit des études à [[Rome]] et à [[Moscou]] avant de servir dans le gouvernement Barre. Suspectant un coup d'État, ce dernier l'emprisonne pour 6 ans. En 1991, Barre est effectivement renversé et Aidid, en tant que chef du [[Congrès de la Somalie unifiée]], s'affirme comme l'une des personnalités clés de la guerre civile qui suit. Aidid repousse les forces internationales de maintien de la paix de l'ONU en [[1992]], à la suite de quoi les États-Unis mettent sa tête à prix pour {{formatnum:25000}} $ et tentent sans succès de le capturer. Une série d'opérations contre son clan se termine par les [[combats de Mogadiscio des 3 et 4 octobre 1993]] au cours desquels 500 à 1 000 Somaliens et dix-neuf soldats américains sont tués, causant le retrait des troupes américaines de Somalie.
Aidid suit des études à [[Rome]] et à [[Moscou]] avant de servir dans le gouvernement de [[Mohamed Siad Barre]]. Il savait très bien parler l'anglais et l'italien. Suspectant un coup d'État, ce dernier l'emprisonne pour 6 ans. En 1991, Siad Barre est effectivement renversé et Aidid, en tant que chef du [[Congrès de la Somalie unifiée]], s'affirme comme l'une des personnalités clés de la guerre civile qui suit. Aidid repousse les forces internationales de [[maintien de la paix]] de l'ONU en [[1992]], à la suite de quoi les États-Unis mettent sa tête à prix pour {{unité|25000|$}} et tentent sans succès de le capturer. Une série d'opérations contre son clan se termine par les [[Bataille de Mogadiscio|combats de Mogadiscio des 3 et 4 octobre 1993]] au cours desquels 115 à 300 Somaliens et dix-neuf soldats américains sont tués, causant le retrait des troupes américaines de Somalie.


Les États-Unis retirent leur forces peu de temps après et les Nations unies quittent la Somalie en [[1995]]. Aidid se déclare alors président de la Somalie mais son gouvernement n'est pas reconnu par la communauté internationale. Il meurt le {{1er août}} [[1996]] des suites des blessures par balles reçues une semaine plus tôt au cours d'une bataille avec des factions ennemies. {{refnec|Selon des rumeurs relayées entre autres par le [[LA Times]] et [[USA Today]], les forces d'opération spéciales américaines ou des officiers de la [[Central Intelligence Agency|CIA]] seraient directement ou indirectement mêlés à la mort d'Aidid.}}
Les États-Unis retirent leurs forces peu de temps après et les Nations unies quittent la Somalie en [[1995]]. Aidid se déclare alors président de la Somalie mais son gouvernement n'est pas reconnu par la communauté internationale. Il meurt le {{date|1|août|1996}} des suites des blessures par balles reçues une semaine plus tôt au cours d'une bataille avec des factions ennemies. {{refnec|Selon des rumeurs relayées entre autres par le [[LA Times]] et [[USA Today]], les forces d'opération spéciales américaines ou des officiers de la [[Central Intelligence Agency|CIA]] pourraient être directement ou indirectement mêlées à la mort d'Aidid.}}


== Succession ==
== Succession ==


Son fils, [[Hussein Mohamed Farrah]], est désigné pour la succession par le clan Habr Gidr deux jours après la mort de son père, bien que [[Abdullah Yusuf Ahmed]] ait été élu président de transition. L'Occident voit en Hussein, qui a vécu aux États-Unis depuis l'âge de 14 ans et a incorporé les Marines après avoir obtenu la nationalité américaine, une chance d'apaisement des relations avec la Somalie.
Son fils, [[Hussein Mohamed Farrah]], est désigné pour la succession par le clan Habr Gidr deux jours après la mort de son père, bien que [[Abdullah Yusuf Ahmed]] ait été élu président de transition. L'Occident voit en Hussein, qui a vécu aux États-Unis depuis l'âge de 14 ans et a incorporé les [[United States Marine Corps|Marines]] après avoir obtenu la nationalité américaine, une chance d'apaisement des relations avec la Somalie.

== Notes et références ==
{{Références}}


== Sources ==
== Sources ==
* Michael Binney, [http://theses.nps.navy.mil/03Jun_Binney.pdf Joint Close Air Support in the Low Intensity Conflict] (thèse), ''Naval Postgraduate School'' Monterey, Californie, {{date-|juin 2003}}.

* Michael Binney, [http://theses.nps.navy.mil/03Jun_Binney.pdf Joint Close Air Support in the Low Intensity Conflict] (thèse), ''Naval Postgraduate School'' Monterey, Californie, juin 2003.
* Mark Bowden, [http://inquirer.philly.com/packages/somalia/ Black Hawk Down: A Story of Modern War], ''Atlantic Monthly Press'', Berkeley, Californie, {{date-|mars 1999}}.
* [http://www.cnn.com/WORLD/9608/02/aideed/ Somali faction leader Aidid dies], CNN, {{date-|2 août 1996}}.
* Mark Bowden, [http://inquirer.philly.com/packages/somalia/ Black Hawk Down: A Story of Modern War], ''Atlantic Monthly Press'', Berkeley, Californie, mars 1999.
* [http://www.cnn.com/WORLD/9608/02/aideed/ Somali faction leader Aidid dies], CNN, 2 août 1996.
* Lutz, David. Hannover Institute of Philosophical Research. [http://www.usafa.af.mil/jscope/JSCOPE00/Lutz00.html The Ethics of American Military Policy in Africa] (research paper). Front Royal, Virginia: ''Joint Services Conference on Professional Ethics''. 2000.
* Lutz, David. Hannover Institute of Philosophical Research. [http://www.usafa.af.mil/jscope/JSCOPE00/Lutz00.html The Ethics of American Military Policy in Africa] (research paper). Front Royal, Virginia: ''Joint Services Conference on Professional Ethics''. 2000.
* James McKinley, ''How a U.S. Marine Became a Warlord in Somalia'', The New York Times, 16 août 1996.
* James McKinley, ''How a U.S. Marine Became a Warlord in Somalia'', [[The New York Times]], {{date-|16 août 1996}}.

== Liens externes ==
* {{autorité}}
* {{Article|langue=fr|titre=Aïdid, la mort d'un seigneur de la guerreLe chef de faction somalien est décédé des suites d'une blessure à Mogadiscio.|périodique=Libération.fr|lire en ligne=http://www.liberation.fr/planete/1996/08/03/aidid-la-mort-d-un-seigneur-de-la-guerrele-chef-de-faction-somalien-est-decede-des-suites-d-une-bles_180462|consulté le=2017-05-10|date=3 août 1996}}


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[[Catégorie:Naissance en Somalie]]

[[Catégorie:Naissance en décembre 1934]]
[[Catégorie:Intervention militaire des États-Unis en Somalie]]
[[Catégorie:Militaire somalien mort au combat]]
[[Catégorie:Personnalité politique somalienne]]
[[Catégorie:Personnalité politique somalienne]]
[[Catégorie:Naissance en 1934]]
[[Catégorie:Président de la Somalie]]
[[Catégorie:Décès en 1996]]
[[Catégorie:Décès en août 1996]]
[[Catégorie:Décès à 61 ans]]

[[Catégorie:Décès à Mogadiscio]]
[[ar:محمد فرح عيديد]]
[[ca:Muhammad Fara Hassan, àlies Aydid]]
[[cs:Mohamed Farrah Aidid]]
[[da:Mohamed Farrah Aidid]]
[[de:Mohammed Farah Aidid]]
[[en:Mohamed Farrah Aidid]]
[[es:Mohamed Farrah Aidid]]
[[fi:Mohamed Farrah Aidid]]
[[hr:Mohamed Farrah Aidid]]
[[id:Mohamed Farrah Aidid]]
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[[ja:モハメッド・ファッラ・アイディード]]
[[ko:모하메드 파라 아이디드]]
[[nl:Mohammed Farrah Aidid]]
[[no:Mohamed Farrah Aidid]]
[[pl:Mohamed Farrah Aidid]]
[[pt:Mohammed Farah Aidid]]
[[ru:Айдид, Мухаммед Фарах]]
[[so:Maxamed Faarax Caydiid]]
[[sr:Мохамед Фарах Аидид]]
[[sv:Mohammed Farah Aidid]]
[[zh:穆罕默德·法拉赫·艾迪德]]

Dernière version du 24 décembre 2023 à 12:06

Mohamed Farrah Aidid
Fonctions
Président de la Somalie
-
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
MogadiscioVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
محمد فرح عيديد ou Maxamed Faarax CaydiidVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Parti politique
Grade militaire
Conflit
Prononciation

Mohamed Farrah Hassan dit Aidïd, à Beledweyne et mort le à Mogadiscio, est un homme politique somalien, du sous-clan Saad, subdivision du clan Haber Guedir de la tribu Hawiyé[1], et à la tête de l'Alliance nationale somalienne.

Il participe à la rébellion qui aboutit à la chute du régime de Mohamed Siad Barre en janvier 1991. Il combat ensuite les troupes des États-Unis et des Nations unies présentes dans le pays. Aidid est l'une des principales cibles de l'opération Restore Hope menée par les États-Unis et par l'ONU pour fournir de l'aide humanitaire et briser le siège militaire de la Somalie. Il se déclare président de la Somalie après avoir contraint les forces de l'ONU à quitter le pays en 1995. Il meurt lors d'un combat entre factions le . Il savait parler le somali, l'italien, l'anglais et l'arabe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aidid suit des études à Rome et à Moscou avant de servir dans le gouvernement de Mohamed Siad Barre. Il savait très bien parler l'anglais et l'italien. Suspectant un coup d'État, ce dernier l'emprisonne pour 6 ans. En 1991, Siad Barre est effectivement renversé et Aidid, en tant que chef du Congrès de la Somalie unifiée, s'affirme comme l'une des personnalités clés de la guerre civile qui suit. Aidid repousse les forces internationales de maintien de la paix de l'ONU en 1992, à la suite de quoi les États-Unis mettent sa tête à prix pour 25 000 $ et tentent sans succès de le capturer. Une série d'opérations contre son clan se termine par les combats de Mogadiscio des 3 et 4 octobre 1993 au cours desquels 115 à 300 Somaliens et dix-neuf soldats américains sont tués, causant le retrait des troupes américaines de Somalie.

Les États-Unis retirent leurs forces peu de temps après et les Nations unies quittent la Somalie en 1995. Aidid se déclare alors président de la Somalie mais son gouvernement n'est pas reconnu par la communauté internationale. Il meurt le des suites des blessures par balles reçues une semaine plus tôt au cours d'une bataille avec des factions ennemies. Selon des rumeurs relayées entre autres par le LA Times et USA Today, les forces d'opération spéciales américaines ou des officiers de la CIA pourraient être directement ou indirectement mêlées à la mort d'Aidid.[réf. nécessaire]

Succession[modifier | modifier le code]

Son fils, Hussein Mohamed Farrah, est désigné pour la succession par le clan Habr Gidr deux jours après la mort de son père, bien que Abdullah Yusuf Ahmed ait été élu président de transition. L'Occident voit en Hussein, qui a vécu aux États-Unis depuis l'âge de 14 ans et a incorporé les Marines après avoir obtenu la nationalité américaine, une chance d'apaisement des relations avec la Somalie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Christophe Mabire, « Somalie, l'interminable crise », Hérodote, vol. 111, no 4,‎ , p. 57-80 (lire en ligne)

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]