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'''John Henry Hammond, Jr.''', né le {{date de naissance|15|décembre|1910}} à [[New York|New-York]] et mort le {{date de mort|10|juillet|1987}} à New York est un [[producteur de musique]], [[musicien]] et critique de musique, des [[années 1930]] aux [[années 1980]]. En tant que découvreur de talents, il est une des personnalités les plus importantes de la [[musique populaire]] des [[États-Unis|États-Unis d'Amérique]] au {{s|XX}} et plus particulièrement de la musique de [[jazz]]. Membre actif de la [[National Association for the Advancement of Colored People|''National Association for the Advancement of Coloured People'']] ([[National Association for the Advancement of Colored People|NAACP]]) il fut un militant de l'[[intégration raciale]] au sein de la musique.
'''John Henry Hammond, Jr.''',ou '''John Henry Hammond II''', né le {{date de naissance|15|décembre|1910}} à [[New York]] et mort le {{date de mort|10|juillet|1987}} à New York, est un [[producteur de musique]], [[musicien]] et critique de musique, des [[années 1930]] aux [[années 1980]]. En tant que découvreur de talents, il est une des personnalités les plus importantes de la [[musique populaire]] des [[États-Unis|États-Unis d'Amérique]] au {{s|XX}} et plus particulièrement de la musique de [[jazz]]. Membre actif de la [[National Association for the Advancement of Colored People|''National Association for the Advancement of Coloured People'']] ([[National Association for the Advancement of Colored People|NAACP]]) il fut un militant de l'[[intégration raciale]] au sein de la musique. Découvreur multiface, il lance également des musiciens en dehors du jazz tels que [[Bob Dylan]], {{Lien|langue=en|trad=Carolyn Hester|fr=}} ou [[Bruce Springsteen]].


== Biographie ==
== Biographie ==


=== Jeunesse et formation ===
=== Jeunesse et formation ===
John Hammond est issu d'une famille aisée, sa mère appartient à la [[famille Vanderbilt]]<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Peter |nom1=Keepnews |titre=John Hammond, Who Put His Money and Vision Where His Musical Taste Was |périodique=The New York Times |date=2006-08-11 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2006/08/11/books/11book.html |consulté le=2020-03-21 }}</ref>. Il apprend le [[piano]] et le [[violon]] dès son enfance et poursuit sa formation musicale à l'[[Université Yale]] de [[New Haven]] dans le [[Connecticut]]. Dès l'âge de 10 ans, il flâne dans le quartier de Harlem pour acheter des disques des musiciens [[Afro-Américains|afro-américains]]. Définitivement conquis par la musique de [[jazz]], il voue sa vie à la révélation des jazzmen<ref>{{Lien web|langue=en|titre=John Hammond {{!}} American recording executive|url=https://www.britannica.com/biography/John-Hammond|site=Encyclopedia Britannica|consulté le=2020-03-21}}</ref>.
John Hammond est issu d'une famille aisée, il est le fils de John Henry Hammond I, à la tête d'un grand cabinet d'avocats [[New York|new-yorkais]], et d'{{lien|Emily Vanderbilt Sloane|texte=Emily Vanderbilt Sloane Hammond}} qui appartient à la [[famille Vanderbilt]]<ref name=":0">{{Article |langue=en-US |prénom1=Peter |nom1=Keepnews |titre=John Hammond, Who Put His Money and Vision Where His Musical Taste Was |périodique=The New York Times |date=2006-08-11 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2006/08/11/books/11book.html |consulté le=2020-03-21 }}</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Article |langue=en-US |titre=John Hammond, 76, Critic and Discoverer Of Pop Talent, Dies |périodique=The New York Times |date=1987-07-11 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1987/07/11/obituaries/john-hammond-76-critic-and-discoverer-of-pop-talent-dies.html |consulté le=2020-03-21 }}</ref>. Il prend des cours de [[piano]] dès ses quatre ans, puis il se met au [[violon]]. Dès l'âge de 10 ans, étant exempt du [[racisme]] de la haute bourgeoisie, il se montre curieux du monde afro-américain et grâce aux domestiques afro-américains de sa famille, il découvre le blues et les débuts du jazz. il flâne dans le quartier de Harlem pour acheter des disques des musiciens [[Afro-Américains|afro-américains]]. Lors d'un week end au lieu de se rendre à un cours de violon, il entre au [[The Harlem Alhambra]] pour écouter [[Bessie Smith]], c'est une révélation. Pendant ses études à école préparatoire {{Lien|langue=en|trad=Hotchkiss School|fr=}} de [[Lakeville (Connecticut)|Lakeville]] dans le [[Connecticut]]<ref name=":2">{{Lien web|langue=en-US|titre=John Hammond '29 *|url=https://www.hotchkiss.org/post-page/~board/alumni-news/post/john-hammond-29|site=www.hotchkiss.org|consulté le=2020-03-21}}</ref>, il passe ses temps libres dans les [[Club de jazz|clubs de jazz]] et les [[Speakeasy|speakeasys]], il est souvent le seul blanc parmi les spectateurs. Définitivement conquis par la musique de [[jazz]], il décide de vouer sa vie à la révélation du jazz et des jazzmen<ref>{{Lien web|langue=en|titre=John Hammond {{!}} American recording executive|url=https://www.britannica.com/biography/John-Hammond|site=Encyclopedia Britannica|consulté le=2020-03-21}}</ref>. Puis il est admis à l'[[Université Yale]] de [[New Haven]] dans le [[Connecticut]] où il poursuit ses études musicales de violon et de violon alto<ref name=":3" />. Atteint d'un hépatite il quitte Yale pour se rendre à New-York<ref name=":2" />.


=== Carrière ===
=== Carrière ===
En [[1930 en musique|1930]], il devient critique de musique pour la revue musicale britannique [[Melody Maker]] puis pour le [[magazine]] de jazz américain [[DownBeat|Downbeat]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":3">{{Lien web|langue=en-us|auteur1=|titre=John Hammond, Producer of the Century|url=http://www.legacy.com/news/celebrity-deaths/article/john-hammond-producer-of-the-century|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.

À ses 21 ans il emménage à [[Greenwich Village]]<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=John Hammond {{!}} About John Hammond {{!}} American Masters {{!}} PBS|url=https://www.pbs.org/wnet/americanmasters/john-hammond-about-john-hammond/626/|site=American Masters|date=2005-12-30|consulté le=2020-03-21}}</ref>.

En 1931, lors de l'affaire des [[Scottsboro Boys]], John Hammond, révolté par un procès biaisé par le racisme, organise un concert afin de lever des fonds pour les neuf accusés, y participent [[Benny Carter]] et [[Duke Ellington]]. Le {{Date|26|avril|1933}}, il écrit pour l’hebdomadaire [[The Nation]] une plaidoirie des neuf où il dénonce une justice viciée par les [[lois Jim Crow]]<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=Learning Pack Preview: The Scottsboro Case|url=https://www.thenation.com/learning-pack-preview-scottsboro-case/|site=The Nation|date=2010-04-20|consulté le=2020-03-21}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en-us|auteur1=|titre=The Scottsboro Trial|url=https://www.amistadresource.org/plantation_to_ghetto/the_scottsboro_trial.htm|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.

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En [[1935 en musique|1935]], il devient membre du bureau de la [[National Association for the Advancement of Colored People|''National Association for the Advancement of Coloured People'']] ([[National Association for the Advancement of Colored People|NAACP]])<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":2" />.

En [[1938 aux États-Unis|1938]] et [[1939 en musique|1939]], il introduit le jazz, le [[blues]], le [[gospel]] et le [[Boogie-woogie (musique)|boogie-woogie]] dans un des temples de la musique classique, le [[Carnegie Hall]] de New York, en organisant les concerts ''[[From Spirituals to Swing]]'' avec [[Benny Goodman]]<ref name=":1" />, [[Count Basie]], [[Rosetta Tharpe]], [[Big Bill Broonzy]] et le [[Golden Gate Quartet]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Alex Dutilh |titre=Jazz au Trésor : From Spirituals to Swing, Carnegie Hall 1938-39 |url=https://www.francemusique.fr/jazz/jazz-au-tresor-spirituals-swing-carnegie-hall-1938-39-70124 |date=18-02-2019 |site=[[France Musique]] |consulté le=17-02-2020}}</ref>.

John Hammond concourt à la création de formations de jazz déségrégués en convainquant Benny Goodman d'embaucher des musiciens afro-américains comme le pianiste [[Teddy Wilson]], le batteur [[Gene Krupa]]<ref name=":1" /> et [[Fletcher Henderson]] qui devient son [[Arrangeur musical|arrangeur]]<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=John Hammond, Famed Record Producer, Dies|url=https://www.latimes.com/archives/la-xpm-1987-07-11-me-486-story.html|site=Los Angeles Times|date=1987-07-11|consulté le=2020-03-21}}</ref>. Plus tard viendront s'ajouter, autour de Benny Goodman, d'autres musiciens afro-américains : le [[Vibraphone|vibraphoniste]] [[Lionel Hampton]], le [[guitariste]] [[Charlie Christian]], etc.


=== Vie privée ===
=== Vie privée ===
En [[1941 en musique|1941]], il épouse Jemison “Jemy” McBride, après avoir eu trois enfants dont le futur [[Blues|bluesman]] [[John Hammond (bluesman)|John P. Hammond]], le couple divorce en [[1948 en musique|1948]]<ref>{{Lien web|titre=John Henry Hammond II|url=https://www.newnetherlandinstitute.org/history-and-heritage/dutch_americans/john-henry-hammond-ii/|site=www.newnetherlandinstitute.org|consulté le=2020-03-21}}</ref>.

En [[1950 en musique|1950]], il épouse Esme Sarnoff, le couple restera uni jusqu'au décès d'Esme en [[1986 en musique|1986]]<ref>{{Article |langue=en-US |titre=Esme Hammond, 66, A Prominent Socialite |périodique=The New York Times |date=1986-05-22 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1986/05/22/obituaries/esme-hammond-66-a-prominent-socialite.html |consulté le=2020-03-21 }}</ref>

John Hammond repose au ''Vanderbilt Family Cemetery and Mausoleum'' de {{Lien|langue=en|trad=New Dorp, Staten Island|fr=}}, dans l'[[état de New York]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|auteur1=|titre=John Henry Hammond, II|url=https://fr.findagrave.com/memorial/182937642/john-henry-hammond|site=Find a Grave|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.<br />
John Hammond repose au ''Vanderbilt Family Cemetery and Mausoleum'' de {{Lien|langue=en|trad=New Dorp, Staten Island|fr=}}, dans l'[[état de New York]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|auteur1=|titre=John Henry Hammond, II|url=https://fr.findagrave.com/memorial/182937642/john-henry-hammond|site=Find a Grave|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.<br />
== Artistes découverts ==
== Artistes découverts ==
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* [[Charlie Christian]]
* [[Charlie Christian]]
* [[Leonard Cohen]]
* [[Leonard Cohen]]
* [[Bob Dylan]]
* [[Bob Dylan]]<ref name="r126">{{harvsp|Springsteen&Richard|Nicolas Richard|id=Bruce to run|2016|passage=126}}</ref>
* [[Aretha Franklin]]<ref name="r126" />
* [[Aretha Franklin]]
* [[Benny Goodman]]
* [[Benny Goodman]]
* [[Lionel Hampton]]
* [[Lionel Hampton]]
*[[Fletcher Henderson]]
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* [[Carolyn Hester]]
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* [[Billie Holiday]]<ref name="r126" />
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* [[Duke Jordan]]
* [[Duke Jordan]]
* [[Meade Lux Lewis]]
* [[Meade Lux Lewis]]
* [[Babatunde Olatunji]]
* [[Babatunde Olatunji]]
* [[Pete Seeger]]
* [[Pete Seeger]]
* [[Bruce Springsteen]]<ref name="r126" />
* [[Bruce Springsteen]]
* [[Big Joe Turner]]
* [[Big Joe Turner]]
* [[Stevie Ray Vaughan]]
* [[Stevie Ray Vaughan]]
*[[Teddy Wilson]]
*[[Teddy Wilson]]

== Dans la culture populaire ==
Il est incarné par [[Tate Donovan]] dans le film biographique sur [[Aretha Franklin]], ''[[Respect (film, 2021)|Respect]]'' (2021) de Liesl Tommy.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* {{ouvrage|titre=Born to run|traducteur=[[Nicolas Richard (écrivain)|Nicolas Richard]]|collection=A.M. BIOG.MEM.|langue=|auteur=Bruce Springsteen|date=|année première édition=2016|lire en ligne=|id=Bruce to run|passage=|lieu=|éditeur=[[Éditions Albin Michel]]|pages totales=640|isbn=978-2226325020|plume=}}
*{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=John Hammond|auteur2=Irving Townsend|titre=John Hammond on Record|sous-titre=An Autobiography|éditeur=[[Penguin Books]]|année=1981|année première édition=1977|réimpression=1981|pages totales=432|isbn=978-0-14-005705-8}},
*{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Dunstan Prial|titre=The Producer|sous-titre=John Hammond and the Soul of American Music|éditeur=Picador|année=2007|année première édition=2006|réimpression=2007|pages totales=368|isbn=978-0-312-42600-2}},
*{{ouvrage|langue originale=en|langue=fr|titre=Tom Waits, une Biographie|sous-titre=Swordfishtrombones et chiens mouillés|titre original=Lowside of the Road: A Life of Tom Waits|auteur=Barney Hoskyns|traducteur=Corinne Julve|éditeur=[[Payot & Rivages]]|année=2011|passage=317|pages totales=456|isbn=978-2743624675|commentaire=Cette traduction ne reprend aucune des illustrations ou photos des éditions originales|id=Hoskyns|plume=oui}}

== Références ==
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== Liens externes ==
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Dernière version du 24 décembre 2023 à 22:08

John Hammond
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université Yale
Hotchkiss School (en)
St. Bernard's School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
John Henry Hammond (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Emily Vanderbilt Sloane (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Jemison McBride (d) (à partir de )
Esme O'Brien (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
John Hammond
Douglas Hammond (d)
Jason Hammond (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Council on African Affairs (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Distinctions

John Henry Hammond, Jr.,ou John Henry Hammond II, né le à New York et mort le à New York, est un producteur de musique, musicien et critique de musique, des années 1930 aux années 1980. En tant que découvreur de talents, il est une des personnalités les plus importantes de la musique populaire des États-Unis d'Amérique au XXe siècle et plus particulièrement de la musique de jazz. Membre actif de la National Association for the Advancement of Coloured People (NAACP) il fut un militant de l'intégration raciale au sein de la musique. Découvreur multiface, il lance également des musiciens en dehors du jazz tels que Bob Dylan, Carolyn Hester (en) ou Bruce Springsteen.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

John Hammond est issu d'une famille aisée, il est le fils de John Henry Hammond I, à la tête d'un grand cabinet d'avocats new-yorkais, et d'Emily Vanderbilt Sloane Hammond (en) qui appartient à la famille Vanderbilt[1],[2]. Il prend des cours de piano dès ses quatre ans, puis il se met au violon. Dès l'âge de 10 ans, étant exempt du racisme de la haute bourgeoisie, il se montre curieux du monde afro-américain et grâce aux domestiques afro-américains de sa famille, il découvre le blues et les débuts du jazz. il flâne dans le quartier de Harlem pour acheter des disques des musiciens afro-américains. Lors d'un week end au lieu de se rendre à un cours de violon, il entre au The Harlem Alhambra pour écouter Bessie Smith, c'est une révélation. Pendant ses études à école préparatoire Hotchkiss School (en) de Lakeville dans le Connecticut[3], il passe ses temps libres dans les clubs de jazz et les speakeasys, il est souvent le seul blanc parmi les spectateurs. Définitivement conquis par la musique de jazz, il décide de vouer sa vie à la révélation du jazz et des jazzmen[4]. Puis il est admis à l'Université Yale de New Haven dans le Connecticut où il poursuit ses études musicales de violon et de violon alto[5]. Atteint d'un hépatite il quitte Yale pour se rendre à New-York[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1930, il devient critique de musique pour la revue musicale britannique Melody Maker puis pour le magazine de jazz américain Downbeat[1],[5].

À ses 21 ans il emménage à Greenwich Village[6].

En 1931, lors de l'affaire des Scottsboro Boys, John Hammond, révolté par un procès biaisé par le racisme, organise un concert afin de lever des fonds pour les neuf accusés, y participent Benny Carter et Duke Ellington. Le , il écrit pour l’hebdomadaire The Nation une plaidoirie des neuf où il dénonce une justice viciée par les lois Jim Crow[7],[8].

En 1933, il fait enregistrer le premier disque de Billie Holiday, alors qu'elle n'a que seize ans[9].

En 1935, il devient membre du bureau de la National Association for the Advancement of Coloured People (NAACP)[5],[3].

En 1938 et 1939, il introduit le jazz, le blues, le gospel et le boogie-woogie dans un des temples de la musique classique, le Carnegie Hall de New York, en organisant les concerts From Spirituals to Swing avec Benny Goodman[2], Count Basie, Rosetta Tharpe, Big Bill Broonzy et le Golden Gate Quartet[10].

John Hammond concourt à la création de formations de jazz déségrégués en convainquant Benny Goodman d'embaucher des musiciens afro-américains comme le pianiste Teddy Wilson, le batteur Gene Krupa[2] et Fletcher Henderson qui devient son arrangeur[11]. Plus tard viendront s'ajouter, autour de Benny Goodman, d'autres musiciens afro-américains : le vibraphoniste Lionel Hampton, le guitariste Charlie Christian, etc.

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1941, il épouse Jemison “Jemy” McBride, après avoir eu trois enfants dont le futur bluesman John P. Hammond, le couple divorce en 1948[12].

En 1950, il épouse Esme Sarnoff, le couple restera uni jusqu'au décès d'Esme en 1986[13]

John Hammond repose au Vanderbilt Family Cemetery and Mausoleum de New Dorp, Staten Island (en), dans l'état de New York[14].

Artistes découverts[modifier | modifier le code]

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Il est incarné par Tate Donovan dans le film biographique sur Aretha Franklin, Respect (2021) de Liesl Tommy.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en-US) John Hammond et Irving Townsend, John Hammond on Record : An Autobiography, Penguin Books, (réimpr. 1981) (1re éd. 1977), 432 p. (ISBN 978-0-14-005705-8),
  • (en-US) Dunstan Prial, The Producer : John Hammond and the Soul of American Music, Picador, (réimpr. 2007) (1re éd. 2006), 368 p. (ISBN 978-0-312-42600-2),

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en-US) Peter Keepnews, « John Hammond, Who Put His Money and Vision Where His Musical Taste Was », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c (en-US) « John Hammond, 76, Critic and Discoverer Of Pop Talent, Dies », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c (en-US) « John Hammond '29 * », sur www.hotchkiss.org (consulté le )
  4. (en) « John Hammond | American recording executive », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  5. a b et c (en-US) « John Hammond, Producer of the Century »
  6. (en-US) « John Hammond | About John Hammond | American Masters | PBS », sur American Masters, (consulté le )
  7. (en-US) « Learning Pack Preview: The Scottsboro Case », sur The Nation, (consulté le )
  8. (en-US) « The Scottsboro Trial »
  9. (en-US) « John Hammond: The Ear Of An Oracle », sur www.wbur.org (consulté le )
  10. Alex Dutilh, « Jazz au Trésor : From Spirituals to Swing, Carnegie Hall 1938-39 », sur France Musique, (consulté le )
  11. (en-US) « John Hammond, Famed Record Producer, Dies », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  12. « John Henry Hammond II », sur www.newnetherlandinstitute.org (consulté le )
  13. (en-US) « Esme Hammond, 66, A Prominent Socialite », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  14. (en-US) « John Henry Hammond, II », sur Find a Grave

Liens externes[modifier | modifier le code]