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| légende = Portrait photographié, au format carte-de-visite, de Willem De Mol ([[1846]]-[[1874]])
| légende = Portrait photographié, au format carte-de-visite, de Willem De Mol ([[1846]]-[[1874]])
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'''Willem De Mol''', né à [[Bruxelles]], le {{date de naissance|1|mars|1846}}, et décédé à [[Marseille]], le {{date de décès|7|septembre|1874}}, est un [[compositeur]] [[Flandre (Belgique)|flamand]] et le membre le plus connu d’une famille de [[musicien]]s<ref name=af>[http://www.svm.be/content/de-mol-willem?display=biography&language=en Focquaert, SVM, en ligne]</ref>.
'''Willem De Mol''', né le {{date de naissance|1 mars 1846|en musique classique}} à [[Bruxelles]] et décédé le {{date de décès|7 septembre 1874|en musique classique}} à [[Marseille]], est un [[compositeur]] [[Flandre (Belgique)|flamand]] et le membre le plus connu d’une famille de [[musicien]]s<ref name=af>[http://www.svm.be/content/de-mol-willem?display=biography&language=en Focquaert, SVM, en ligne]</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==


Willem De Mol, frère de François-Marie ([[1844]]-[[1883]])<ref name=egjg125>[http://books.google.be/books?id=pKvxFdh6-8QC&q=%22De+Mol+Fran%C3%A7ois-Marie%22+1844&dq=%22De+Mol+Fran%C3%A7ois-Marie%22+1844&hl=nl&ei=zX2YTofENJDTsgac-cT5Aw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&sqi=2&ved=0CDwQ6AEwBA Gregoir, {{p.|125}}]</ref>, est le membre le plus connu de la famille De Mol. C’est de son père Jean-Rémi, un [[musicien]] professionnel, qu’il reçut ses premières leçons de musique<ref name=af/> ; dans sa prime jeunesse, il accompagnait son père, [[Contrebasse|bassiste]] et [[Chantre (christianisme)|chantre]], au [[jubé]]. Grâce à ses talents, découverts à un jeune âge, et à sa belle voix d'[[Alto (voix)|alto]]<ref name=vvh20>[http://books.google.be/books?id=yFkGAQAAIAAJ&q=%22de+Mol+Willem%22&dq=%22de+Mol+Willem%22&hl=nl&ei=wVyYTv2uFMj14QTMr6CaBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CC0Q6AEwAA Van Hemel, 20]</ref>, il finit par chanter dans plusieurs églises [[Bruxelles|bruxelloises]] en tant que [[choriste]]. Au [[Conservatoire royal de Bruxelles]] il obtint successivement un deuxième prix de [[Solfège|lecture musicale]] (en [[1858]], à l'âge de douze ans), le premier prix (en [[1859]]), puis le premier prix d'[[harmonie]] dans la classe de Bosselet ([[1863]]), un accessit ([[1863]]), le second prix de [[piano]] dans la classe de Dupont ([[1866]]) et enfin le deuxième prix de la [[Composition musicale|composition]] dans celle de [[François-Joseph Fétis|Fétis]] ([[1867]]). Parallèlement, il prit des leçons d'[[orgue]] (sans doute auprès de [[Jacques-Nicolas Lemmens|Lemmens]]) ainsi que des cours de [[violoncelle]] auprès de [[Adrien-François Servais|Servais]]<ref name=af/>.
Willem De Mol, frère de François-Marie ([[1844]]-[[1883]])<ref name=egjg125>[https://books.google.be/books?id=pKvxFdh6-8QC&q=%22De+Mol+Fran%C3%A7ois-Marie%22+1844&dq=%22De+Mol+Fran%C3%A7ois-Marie%22+1844&hl=nl&ei=zX2YTofENJDTsgac-cT5Aw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&sqi=2&ved=0CDwQ6AEwBA Gregoir, {{p.|125}}]</ref>, est le membre le plus connu de la famille De Mol. C’est de son père Jean-Rémi, un [[musicien]] professionnel, qu’il reçut ses premières leçons de musique<ref name=af/> ; dans sa prime jeunesse, il accompagnait son père, [[Contrebasse|bassiste]] et [[Chantre (christianisme)|chantre]], au [[jubé]]. Grâce à ses talents, découverts à un jeune âge, et à sa belle voix d'[[Alto (voix)|alto]]<ref name=vvh20>[https://books.google.be/books?id=yFkGAQAAIAAJ&q=%22de+Mol+Willem%22&dq=%22de+Mol+Willem%22&hl=nl&ei=wVyYTv2uFMj14QTMr6CaBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CC0Q6AEwAA Van Hemel, 20]</ref>, il finit par chanter dans plusieurs églises [[Bruxelles|bruxelloises]] en tant que [[choriste]]. Au [[Conservatoire royal de Bruxelles]] il obtint successivement un deuxième prix de [[Solfège|lecture musicale]] (en [[1858]], à l'âge de douze ans), le premier prix (en [[1859]]), puis le premier prix d'[[harmonie]] dans la classe de Bosselet ([[1863]]), un accessit ([[1863]]), le second prix de [[piano]] dans la classe de Dupont ([[1866]]) et enfin le deuxième prix de la [[Composition musicale|composition]] dans celle de [[François-Joseph Fétis|Fétis]] ([[1867]]). Parallèlement, il prit des leçons d'[[orgue]] (sans doute auprès de [[Jacques-Nicolas Lemmens|Lemmens]]) ainsi que des cours de [[violoncelle]] auprès de [[Adrien-François Servais|Servais]]<ref name=af/>.


[[Fichier:Daily_market_at_the_Église_Sainte-Catherine_de_Bruxelles_-_1900.jpg|thumb|250px|left|Le [[marché]] de la Place Sainte Catherine, vers [[1900]]. Au fond, l’[[église Sainte-Catherine de Bruxelles]], l’une des églises où Willem De Mol était [[organiste]]]] Déjà à partir de l’âge de dix-sept ans, il desservit les églises Saint-Roch à [[Laeken]]<ref name=vvh20/> et [[Église Sainte-Catherine de Bruxelles|Sainte-Catherine]] à [[Bruxelles]] en tant qu’[[organiste]]. En raison de la maladie de son père et de la mort de la seconde épouse de ce dernier, Willem, dans une grande mesure, dut prendre soin de la grande famille<ref name=af/>. En [[1869]], il fut admis au concours du [[Prix de Rome belge|Prix de Rome]]<ref name=vvh20/>{{,}}<ref name=dns02021870>Voir article dans : [http://books.google.be/books?id=mx3nAAAAMAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=PA46#v=onepage&q&f=false ''De Nederlandsche Spectator''] du {{date|2|février|1870}} en ligne</ref>, pour lequel il mit en musique ''Faust' laatste nacht'' (La dernière nuit de [[Faust]]), qui ne lui aura valu, cependant, pas plus qu'une mention<ref name=vvh20/>, ce qui était en partie sa faute dans la mesure où il s'était porté volontaire pour aider le favori, Jan Van den Eeden, à qui manquaient, par inadvertance, à la fois des chanteurs et un [[pianiste]] pour l'exécution de sa [[cantate]] : De Mol avait réuni les chanteurs de sa propre [[chorale]] et avait donné une si merveilleuse [[lecture à vue]] au [[piano]] que Van den Eeden partit avec le premier prix<ref name=af/>. En [[1870]], De Mol fut nommé [[chef de chœur]] des ''Artisans réunis''<ref name=af/>.
[[Fichier:Daily market at the Église Sainte-Catherine de Bruxelles - 1900.jpg|thumb|250px|left|Le [[Marché (lieu)|marché]] de la place Sainte Catherine, vers [[1900]]. Au fond, l’[[église Sainte-Catherine de Bruxelles]], l’une des églises où Willem De Mol était [[organiste]]]] Déjà à partir de l’âge de dix-sept ans, il desservit les églises Saint-Roch à [[Laeken]]<ref name=vvh20/> et [[Église Sainte-Catherine de Bruxelles|Sainte-Catherine]] à [[Bruxelles]] en tant qu’[[organiste]]. En raison de la maladie de son père et de la mort de la seconde épouse de ce dernier, Willem, dans une grande mesure, dut prendre soin de la grande famille<ref name=af/>. En [[1869]], il fut admis au concours du [[Prix de Rome belge|prix de Rome]]<ref name=vvh20/>{{,}}<ref name=dns02021870>Voir article dans : [https://books.google.be/books?id=mx3nAAAAMAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=PA46#v=onepage&q&f=false ''De Nederlandsche Spectator''] du {{date|2|février|1870}} en ligne</ref>, pour lequel il mit en musique ''Faust' laatste nacht'' (''La Dernière Nuit de [[Faust]]''), qui ne lui aura valu, cependant, pas plus qu'une mention<ref name=vvh20/>, ce qui était en partie sa faute dans la mesure où il s'était porté volontaire pour aider le favori, Jan Van den Eeden, à qui manquaient, par inadvertance, à la fois des chanteurs et un [[pianiste]] pour l'exécution de sa [[cantate]] : De Mol avait réuni les chanteurs de sa propre [[chorale]] et avait donné une si merveilleuse [[lecture à vue]] au [[piano]] que Van den Eeden partit avec le premier prix<ref name=af/>. En [[1870]], De Mol fut nommé [[chef de chœur]] des ''Artisans réunis''<ref name=af/>.


En [[1871]], à l'âge de 25, il remporta le [[Prix de Rome belge|Prix de Rome]] avec une [[cantate]] intitulée ''[[Christophe Colomb|Columbus]]' droom''<ref>Le songe de [[Christophe Colomb|Colomb]]</ref>{{,}}<ref name=vvh20/>{{,}}<ref name=af/> ; par la suite, il entreprit un voyage d'études en [[Empire allemand|Allemagne]], où il séjourna à [[Hanovre]], [[Berlin]]<ref name=de02061872>[http://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=RA5-PA100#v=onepage&q&f=false Voir rubrique dans : ''De Eendracht''] du {{date|2|juin|1872}}</ref>, [[Dresde]], [[Weimar]] et [[Cassel]]<ref name=af/>, y rencontrant des célébrités comme [[Franz Liszt|Liszt]], [[Joseph Joachim Raff|Raff]], [[Joseph Joachim|Joachim]], [[Hans von Bülow|von Bülow]] et [[Wilhelm Taubert|Taubert]]<ref name=vvh20/>. Mariés en [[1873]], lui et sa femme poursuivirent désormais en couple le voyage d'études à destination de l'[[Autriche-Hongrie|Autriche]] et de la [[Royaume de Hongrie|Hongrie]]<ref name=af/>. Après un bref retour en [[Belgique]], le voyage les conduisit en [[France]]<ref name=vvh20/> et en [[Italie]], mais la naissance de leur fille intervint, portant atteinte à leur mobilité ; De Mol partit alors seul pour la [[France]]<ref name=af/>. Ayant été chaleureusement accueilli par les compositeurs [[Ambroise Thomas]] et [[Félicien David]] à [[Paris]], il se rendit ensuite à [[Marseille]], où il visita son frère François-Marie, qui y était [[chef d'orchestre]] de la Société des concerts populaires<ref name=vvh20/> et [[organiste]] de l’église Saint-Charles<ref name=egjg125/>.
En [[1871]], à l'âge de 25, il remporta le [[Prix de Rome belge|prix de Rome]] avec une [[cantate]] intitulée ''[[Christophe Colomb|Columbus]]' droom''<ref>Le songe de [[Christophe Colomb|Colomb]]</ref>{{,}}<ref name=vvh20/>{{,}}<ref name=af/> ; par la suite, il entreprit un voyage d'études en [[Empire allemand|Allemagne]], où il séjourna à [[Hanovre]], [[Berlin]]<ref name=de02061872>[https://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=RA5-PA100#v=onepage&q&f=false Voir rubrique dans : ''De Eendracht''] du {{date|2|juin|1872}}</ref>, [[Dresde]], [[Weimar]] et [[Cassel (Hesse)|Cassel]]<ref name=af/>, y rencontrant des célébrités comme [[Franz Liszt|Liszt]], [[Joseph Joachim Raff|Raff]], [[Joseph Joachim|Joachim]], [[Hans Guido von Bülow|von Bülow]] et [[Wilhelm Taubert|Taubert]]<ref name=vvh20/>. Mariés en [[1873]], lui et sa femme poursuivirent désormais en couple le voyage d'études à destination de l'[[Autriche-Hongrie|Autriche]] et de la [[Royaume de Hongrie|Hongrie]]<ref name=af/>. Après un bref retour en [[Belgique]], le voyage les conduisit en [[France]]<ref name=vvh20/> et en [[Italie]], mais la naissance de leur fille intervint, portant atteinte à leur mobilité ; De Mol partit alors seul pour la [[France]]<ref name=af/>. Ayant été chaleureusement accueilli par les compositeurs [[Ambroise Thomas]] et [[Félicien David]] à [[Paris]], il se rendit ensuite à [[Marseille]], où il visita son frère François-Marie, qui y était [[chef d'orchestre]] de la Société des concerts populaires<ref name=vvh20/> et [[organiste]] de l’église Saint-Charles<ref name=egjg125/>.


Pendant ce séjour, il fut atteint de [[polyarthrite rhumatoïde]] suivie de [[méningite]], qui, dans les trois jours, se termina en catastrophe : il mourut dans la fleur de l’âge, à peine âgé de 28 ans<ref name=vvh20/>. Des [[Élégie|élégies]] sur sa mort furent écrites par les [[Poésie|poètes]] Théodore Sevens, [[Victor dela Montagne]], [[Jan Ferguut|Jan Amandus van Droogenbroeck]], et [[Emanuel Hiel]]<ref name=élégies>[http://www.svm.be/content/de-mol-willem?display=historical_text Van Droogenbroeck/Hiel/dela Montagne/Sevens, SVM, en ligne]</ref>.
Pendant ce séjour, il fut atteint de [[polyarthrite rhumatoïde]] suivie de [[méningite]], qui, dans les trois jours, se termina en catastrophe : il mourut dans la fleur de l’âge, à peine âgé de 28 ans<ref name=vvh20/>. Des [[élégie]]s sur sa mort furent écrites par les [[Poésie|poètes]] Théodore Sevens, [[Victor dela Montagne]], [[Jan Ferguut|Jan Amandus van Droogenbroeck]], et [[Emanuel Hiel]]<ref name=élégies>[http://www.svm.be/content/de-mol-willem?display=historical_text Van Droogenbroeck/Hiel/dela Montagne/Sevens, SVM, en ligne]</ref>.


== Œuvre ==
== Œuvre ==
Comme De Mol était un ardent défenseur du [[Nationalisme romantique|nationalisme musical]], il est peu étonnant que sa musique s’inscrivît dans le courant musical au sein du [[Nationalisme flamand|mouvement flamand]] initié par [[Peter Benoit]], et De Mol finit par se faire considérer comme l'un des compositeurs [[Flandre (Belgique)|flamands]] les plus prometteurs<ref name=de30071871>[http://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=RA5-PA100#v=onepage&q&f=false Voir rubrique dans : ''De Eendracht''] du {{date|30|juillet|1871}}, et [http://books.google.be/books?id=atI8AAAAMAAJ&dq=%22%20Willem%20deMol%22&pg=RA2-PA31#v=onepage&q&f=false ''Le Guide musical''] du {{date|28|avril|1870}}</ref>. Bien qu'il mourût trop jeune, il laissa derrière lui une œuvre considérable et de haute qualité.
Comme De Mol était un ardent défenseur du [[Nationalisme romantique|nationalisme musical]], il est peu étonnant que sa musique s’inscrivît dans le courant musical au sein du [[Nationalisme flamand|mouvement flamand]] initié par [[Peter Benoit]], et De Mol finit par se faire considérer comme l'un des compositeurs [[Flandre (Belgique)|flamands]] les plus prometteurs<ref name=de30071871>[https://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=RA5-PA100#v=onepage&q&f=false Voir rubrique dans : ''De Eendracht''] du {{date|30|juillet|1871}}, et [https://books.google.be/books?id=atI8AAAAMAAJ&dq=%22%20Willem%20deMol%22&pg=RA2-PA31#v=onepage&q&f=false ''Le Guide musical''] du {{date|28|avril|1870}}</ref>. Bien qu'il mourût trop jeune, il laissa derrière lui une œuvre considérable et de haute qualité.


Son plus grand succès a été le ''[[Lied]]'' [[néerlandais]] ''Ik ken een lied'' (Je connais une chanson, sur des paroles de [[Gentil Theodoor Antheunis]]), imprimée en [[1921]] pour la 33{{e}} fois et insérée dans presque tous les recueils de chansons de cette époque<ref name=af/>. Parmi les œuvres écrites pour [[Chœur (musique)|chœur]] figurent ''[[Coquelicot|Kollebloemen]]''<ref>Des [[coquelicot]]s</ref> et ''[[Avent|Advent]][[lied]]er''<ref>[[Lied|Chansons]] d’[[avent]]</ref>{{,}}<ref name=vvh20/>.
Son plus grand succès a été le ''[[Lied]]'' [[néerlandais]] ''Ik ken een lied'' (''Je connais une chanson'', sur des paroles de [[Gentil Theodoor Antheunis]]), imprimée en [[1921]] pour la {{33e|fois}} et insérée dans presque tous les recueils de chansons de cette époque<ref name=af/>. Parmi les œuvres écrites pour [[Chœur (musique)|chœur]] figurent ''[[Coquelicot|Kollebloemen]]''<ref>Des [[coquelicot]]s</ref> et ''[[Avent|Advent]][[lied]]er''<ref>[[Lied|Chansons]] d’[[avent]]</ref>{{,}}<ref name=vvh20/>.


Outre de grands [[oratorio]]s sur des [[Livret (musique)|livret]]s en [[néerlandais]], comme ''De levenstijden''<ref>[[Âges de la vie|Les âges de la vie]]</ref>, ''Laatste zonnestraal''<ref>Dernier rayon de soleil</ref> et ''[[Bethléem|Bethlehem]]''<ref>[[Bethléem]]</ref>, De Mol a composé quelques œuvres religieuses majeures (dont ''Rex gloriose martyrum'', ''[[Salve Regina]]''<ref name=muziekbank/>, un ''[[Te Deum]]'' et une [[Messe (musique)|messe]] à trois voix<ref name=vvh20/>), ainsi que la [[symphonie]] à programme ''La [[guerre]]''.
Outre de grands [[oratorio]]s sur des [[Livret (musique)|livret]]s en [[néerlandais]], comme ''De levenstijden''<ref>[[Âges de la vie|Les âges de la vie]]</ref>, ''Laatste zonnestraal''<ref>Dernier rayon de soleil</ref> et ''[[Bethléem|Bethlehem]]''<ref>[[Bethléem]]</ref>, De Mol a composé quelques œuvres religieuses majeures (dont ''Rex gloriose martyrum'', ''[[Salve Regina]]''<ref name=muziekbank/>, un ''[[Te Deum]]'' et une [[Messe (musique)|messe]] à trois voix<ref name=vvh20/>), ainsi que la [[symphonie]] à programme ''La [[Guerre]]''.


Aussi a-t-il écrit la musique d’un [[Drame (théâtre)|drame]] en trois [[Acte (théâtre)|actes]] et six tableaux, précédé d’un [[prologue]], ''De bannelingen'' (Les exilés), qui est la traduction en [[néerlandais]] par [[Emanuel Hiel]] d’une [[tragédie]] en langue [[français]]e de Victor Joly<ref name=vvh20/>{{,}}<ref name=vj>[http://books.google.be/books?id=eIldewAACAAJ&dq=%22Hiel%22+%22de+Mol%22+%22Willem%22&hl=nl&ei=k2WYTvuICo-whAesqfGKBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&sqi=2&ved=0CDgQ6AEwAQ Joly/Hiel/De Mol]</ref>{{,}}<ref name=de26091869>[http://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=Hiel%20%22Victor%20Joly%22&pg=RA3-PA28#v=onepage&q&f=false Voir rubrique dans : ''De Eendracht''] du {{date|26|septembre|1869}}</ref>
Aussi a-t-il écrit la musique d’un [[Drame (théâtre)|drame]] en trois [[Acte (théâtre)|actes]] et six tableaux, précédé d’un [[Prologue (littérature)|prologue]], ''De bannelingen'' (''Les Exilés''), qui est la traduction en [[néerlandais]] par [[Emanuel Hiel]] d’une [[tragédie]] en langue [[français]]e de Victor Joly<ref name=vvh20/>{{,}}<ref name=vj>[https://books.google.be/books?id=eIldewAACAAJ&dq=%22Hiel%22+%22de+Mol%22+%22Willem%22&hl=nl&ei=k2WYTvuICo-whAesqfGKBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&sqi=2&ved=0CDgQ6AEwAQ Joly/Hiel/De Mol]</ref>{{,}}<ref name=de26091869>[https://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=Hiel%20%22Victor%20Joly%22&pg=RA3-PA28#v=onepage&q&f=false Voir rubrique dans : ''De Eendracht''] du {{date|26|septembre|1869}}</ref>


Grâce aux dons de membres de la famille du compositeur à la bibliothèque du [[Conservatoire royal|Conservatoire royal flamand]], ''Artesis Hogeschool Antwerpen'' (l’école des hautes études à [[Anvers]]) est entrée en possession des archives musicales de De Mol, qui contiennent une grande partie de son œuvre : des copies de compositions qu’elles soient [[autographe]]s ou non, des [[chanson]]s, des [[oratorio]]s, des [[cantate]]s et toutes les parties des œuvres orchestrales y conservées<ref name=muziekbank>[http://www.muziekbankvlaanderen.be/pagina/lokalisatiefiche&ficheid=140 N.N., ''Muziekbank Vlaanderen'', en ligne]</ref>.
Grâce aux dons de membres de la famille du compositeur à la bibliothèque du [[Conservatoire royal|Conservatoire royal flamand]], Artesis Hogeschool Antwerpen (l'École des hautes études d'[[Anvers]]) est entrée en possession des archives musicales de De Mol, qui contiennent une grande partie de son œuvre : des copies de compositions qu’elles soient [[autographe]]s ou non, des [[chanson]]s, des [[oratorio]]s, des [[cantate]]s et toutes les parties des œuvres orchestrales y conservées<ref name=muziekbank>[http://www.muziekbankvlaanderen.be/pagina/lokalisatiefiche&ficheid=140 N.N., ''Muziekbank Vlaanderen'', en ligne]</ref>.

Il est inhumé au [[Cimetière de Laeken]]<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=|titre=Derniers Domiciles Connus|passage=|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
== Lien externe ==
== Liens externes ==
{{Liens}}
*Fichier vidéo sur [[YouTube]] : ''[http://www.youtube.com/watch?v=XKA7pgQkWKQ Ik ken een lied]'', paroles de [[Gentil Theodoor Antheunis]], musique de Willem De Mol, chanson interprétée par Gust Teugels ([[ténor]]) et Leo van Hoof ([[piano]]).
* Fichier vidéo sur [[YouTube]] : ''[https://www.youtube.com/watch?v=XKA7pgQkWKQ Ik ken een lied]'', paroles de [[Gentil Theodoor Antheunis]], musique de Willem De Mol, chanson interprétée par Gust Teugels ([[ténor]]) et Leo van Hoof ([[piano]]).


== Sources ==
== Sources ==
*{{nl}}'''De Eendracht''', ''[http://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=Hiel%20%22Victor%20Joly%22&pg=RA3-PA28#v=onepage&q&f=false veertiendaagsch tijdschrift voor Letteren, Kunsten en Wetenschappen]'', 24{{e}} année, du {{date|26|septembre|1869}}, n{{o}} 7, {{p.|28}}
*{{nl}}'''De Eendracht''', ''[https://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=Hiel%20%22Victor%20Joly%22&pg=RA3-PA28#v=onepage&q&f=false veertiendaagsch tijdschrift voor Letteren, Kunsten en Wetenschappen]'', {{24e|année}}, du {{date|26|septembre|1869}}, n{{o}} 7, {{p.|28}}
*{{nl}}'''De Eendracht''', ''[http://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=RA5-PA12#v=onepage&q=%22Willem%20de%20Mol%22&f=false veertiendaagsch tijdschrift voor Letteren, Kunsten en Wetenschappen]'', 26{{e}} année, du {{date|30|juillet|1871}}, n{{o}} 3, {{p.|12}}
*{{nl}}'''De Eendracht''', ''[https://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=RA5-PA12#v=onepage&q=%22Willem%20de%20Mol%22&f=false veertiendaagsch tijdschrift voor Letteren, Kunsten en Wetenschappen]'', {{26e|année}}, du {{date|30|juillet|1871}}, n{{o}} 3, {{p.|12}}
*{{nl}}'''De Eendracht''', ''[http://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=RA3-PA3-IA17#v=onepage&q&f=false veertiendaagsch tijdschrift voor Letteren, Kunsten en Wetenschappen]'', 26{{e}} année, du {{date|2|juin|1872}}, n{{o}} 23, {{p.|100}}
*{{nl}}'''De Eendracht''', ''[https://books.google.be/books?id=RIQ-AAAAcAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=RA3-PA3-IA17#v=onepage&q&f=false veertiendaagsch tijdschrift voor Letteren, Kunsten en Wetenschappen]'', {{26e|année}}, du {{date|2|juin|1872}}, n{{o}} 23, {{p.|100}}
*{{nl}}'''De Nederlandsche Spectator''', voir article ''[http://books.google.be/books?id=mx3nAAAAMAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=PA46#v=onepage&q&f=false Uitbreiding der vlaamsche Beweging. Ontwikkeling van den nederlandschen Volksgeest]'' du {{date|5|février|1870}}, n{{o}} 6, {{p.|46}}
*{{nl}}'''De Nederlandsche Spectator''', voir article ''[https://books.google.be/books?id=mx3nAAAAMAAJ&dq=%22Willem%20de%20Mol%22&pg=PA46#v=onepage&q&f=false Uitbreiding der vlaamsche Beweging. Ontwikkeling van den nederlandschen Volksgeest]'' du {{date|5|février|1870}}, n{{o}} 6, {{p.|46}}
*{{nl}}'''Droogenbroeck, Jan Amandus van ; Hiel, Emmanuel ; Montagne, Victor dela ; Sevens, Théodore''', [http://www.svm.be/content/de-mol-willem?display=historical_text Élégies sur la mort de De Mol], sur le [[site web]] du centre d’études de la musique flamande ([http://www.svm.be www.svm.be])
*{{nl}}'''Droogenbroeck, Jan Amandus van ; Hiel, Emmanuel ; Montagne, Victor dela ; Sevens, Théodore''', [http://www.svm.be/content/de-mol-willem?display=historical_text Élégies sur la mort de De Mol], sur le [[site web]] du centre d’études de la musique flamande ([http://www.svm.be www.svm.be])
*{{en}}{{nl}}'''Focquaert, Annelies''', ''[http://www.svm.be/content/de-mol-willem?display=biography&language=en De Mol, Willem]'', in : [[site web]] du ''Studiecentrum voor Vlaamse Muziek'' (Centre d’études de la musique flamande; traduction [[anglais]]e de Jo Sneppe), en ligne
* {{mul|en|nl}} '''Focquaert, Annelies''', ''[http://www.svm.be/content/de-mol-willem?display=biography&language=en De Mol, Willem]'', in : [[site web]] du ''Studiecentrum voor Vlaamse Muziek'' (Centre d’études de la musique flamande; traduction [[anglais]]e de Jo Sneppe), en ligne
*{{fr}}'''Gregoir, Édouard Georges Jacques''', ''[http://books.google.be/books?id=pKvxFdh6-8QC&q=%22De+Mol+Fran%C3%A7ois-Marie%22+1844&dq=%22De+Mol+Fran%C3%A7ois-Marie%22+1844&hl=nl&ei=zX2YTofENJDTsgac-cT5Aw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&sqi=2&ved=0CDwQ6AEwBA Les artistes-musiciens belges aux XVIIIme et au XIXme siècle]'', Schott Frères, [[Bruxelles]], [[1885]], {{p.|125}}
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*{{nl}}'''Hemel, Victor van''', ''[http://books.google.be/books?id=yFkGAQAAIAAJ&q=%22de+Mol+Willem%22&dq=%22de+Mol+Willem%22&hl=nl&ei=wVyYTv2uFMj14QTMr6CaBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CC0Q6AEwAA Voorname Belgische toonkunstenaars uit de 18de, 19de en 20ste eeuw. Beknopt overzicht van hun leven en oeuvre]'', Éd. Cupido, [[1958]], {{p.|20}}
*{{nl}}'''Hemel, Victor van''', ''[https://books.google.be/books?id=yFkGAQAAIAAJ&q=%22de+Mol+Willem%22&dq=%22de+Mol+Willem%22&hl=nl&ei=wVyYTv2uFMj14QTMr6CaBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CC0Q6AEwAA Voorname Belgische toonkunstenaars uit de 18de, 19de en 20ste eeuw. Beknopt overzicht van hun leven en œuvre]'', Éd. Cupido, [[1958]], {{p.|20}}
*{{nl}}'''Joly, Vincent''' ; '''Hiel, Emanuel''' ; '''Mol, Willem De''', ''[http://books.google.be/books?id=eIldewAACAAJ&dq=%22Hiel%22+%22de+Mol%22+%22Willem%22&hl=nl&ei=k2WYTvuICo-whAesqfGKBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&sqi=2&ved=0CDgQ6AEwAQ De bannelingen: drama in drie bedrijven]'', Marchand, [[1869]], 79 {{p.}}
*{{nl}}'''Joly, Vincent''' ; '''Hiel, Emanuel''' ; '''Mol, Willem De''', ''[https://books.google.be/books?id=eIldewAACAAJ&dq=%22Hiel%22+%22de+Mol%22+%22Willem%22&hl=nl&ei=k2WYTvuICo-whAesqfGKBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&sqi=2&ved=0CDgQ6AEwAQ De bannelingen: drama in drie bedrijven]'', Marchand, [[1869]], 79 {{p.}}
*{{fr}}'''Le Guide musical : revue hebdomadaire des nouvelles musicales de la Belgique et de l'étranger''', du {{date|28|avril|1870}}, n{{o}} 17, 16{{e}} année, pages non numérotées, voir rubrique [http://books.google.be/books?id=atI8AAAAMAAJ&dq=%22%20Willem%20deMol%22&pg=RA2-PA31#v=onepage&q&f=false Belgique]
*{{fr}}'''Le Guide musical : revue hebdomadaire des nouvelles musicales de la Belgique et de l'étranger''', du {{date|28|avril|1870}}, n{{o}} 17, {{16e|année}}, pages non numérotées, voir rubrique [https://books.google.be/books?id=atI8AAAAMAAJ&dq=%22%20Willem%20deMol%22&pg=RA2-PA31#v=onepage&q&f=false Belgique]
*{{nl}}'''N.N.''', ''[http://www.muziekbankvlaanderen.be/pagina/lokalisatiefiche&ficheid=140 Archief van Willem De Mol]'', les archives de Willem de Mol sur le [[site web]] du ''Muziekbank Vlaanderen'' (la [[base de données]] sur la musique [[Flandre (Belgique)|flamande]])
*{{nl}}'''N.N.''', ''[http://www.muziekbankvlaanderen.be/pagina/lokalisatiefiche&ficheid=140 Archief van Willem De Mol]'', les archives de Willem de Mol sur le [[site web]] du ''Muziekbank Vlaanderen'' (la [[base de données]] sur la musique [[Flandre (Belgique)|flamande]])


== Notes ==
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== Liens externes ==
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Willem De Mol
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait photographié, au format carte-de-visite, de Willem De Mol (1846-1874)

Naissance
Bruxelles
Drapeau de la Belgique Belgique
Décès (à 28 ans)
Marseille
Drapeau de la France France
Activité principale Compositeur
Organiste
Style Romantisme
Lieux d'activité Bruxelles
Collaborations Gentil Theodoor AntheunisEmanuel Hiel (poètes)
Maîtres Jean-Remi De Mol
François-Joseph Fétis
Jacques-Nicolas Lemmens ( ? )
Adrien-François Servais
Enseignement Conservatoire royal de Bruxelles
Ascendants Jean-Remi De Mol (père)
Famille François-Marie De Mol (frère)
Récompenses prix de Rome

Willem De Mol, né le à Bruxelles et décédé le à Marseille, est un compositeur flamand et le membre le plus connu d’une famille de musiciens[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Willem De Mol, frère de François-Marie (1844-1883)[2], est le membre le plus connu de la famille De Mol. C’est de son père Jean-Rémi, un musicien professionnel, qu’il reçut ses premières leçons de musique[1] ; dans sa prime jeunesse, il accompagnait son père, bassiste et chantre, au jubé. Grâce à ses talents, découverts à un jeune âge, et à sa belle voix d'alto[3], il finit par chanter dans plusieurs églises bruxelloises en tant que choriste. Au Conservatoire royal de Bruxelles il obtint successivement un deuxième prix de lecture musicale (en 1858, à l'âge de douze ans), le premier prix (en 1859), puis le premier prix d'harmonie dans la classe de Bosselet (1863), un accessit (1863), le second prix de piano dans la classe de Dupont (1866) et enfin le deuxième prix de la composition dans celle de Fétis (1867). Parallèlement, il prit des leçons d'orgue (sans doute auprès de Lemmens) ainsi que des cours de violoncelle auprès de Servais[1].

Le marché de la place Sainte Catherine, vers 1900. Au fond, l’église Sainte-Catherine de Bruxelles, l’une des églises où Willem De Mol était organiste

Déjà à partir de l’âge de dix-sept ans, il desservit les églises Saint-Roch à Laeken[3] et Sainte-Catherine à Bruxelles en tant qu’organiste. En raison de la maladie de son père et de la mort de la seconde épouse de ce dernier, Willem, dans une grande mesure, dut prendre soin de la grande famille[1]. En 1869, il fut admis au concours du prix de Rome[3],[4], pour lequel il mit en musique Faust' laatste nacht (La Dernière Nuit de Faust), qui ne lui aura valu, cependant, pas plus qu'une mention[3], ce qui était en partie sa faute dans la mesure où il s'était porté volontaire pour aider le favori, Jan Van den Eeden, à qui manquaient, par inadvertance, à la fois des chanteurs et un pianiste pour l'exécution de sa cantate : De Mol avait réuni les chanteurs de sa propre chorale et avait donné une si merveilleuse lecture à vue au piano que Van den Eeden partit avec le premier prix[1]. En 1870, De Mol fut nommé chef de chœur des Artisans réunis[1].

En 1871, à l'âge de 25, il remporta le prix de Rome avec une cantate intitulée Columbus' droom[5],[3],[1] ; par la suite, il entreprit un voyage d'études en Allemagne, où il séjourna à Hanovre, Berlin[6], Dresde, Weimar et Cassel[1], y rencontrant des célébrités comme Liszt, Raff, Joachim, von Bülow et Taubert[3]. Mariés en 1873, lui et sa femme poursuivirent désormais en couple le voyage d'études à destination de l'Autriche et de la Hongrie[1]. Après un bref retour en Belgique, le voyage les conduisit en France[3] et en Italie, mais la naissance de leur fille intervint, portant atteinte à leur mobilité ; De Mol partit alors seul pour la France[1]. Ayant été chaleureusement accueilli par les compositeurs Ambroise Thomas et Félicien David à Paris, il se rendit ensuite à Marseille, où il visita son frère François-Marie, qui y était chef d'orchestre de la Société des concerts populaires[3] et organiste de l’église Saint-Charles[2].

Pendant ce séjour, il fut atteint de polyarthrite rhumatoïde suivie de méningite, qui, dans les trois jours, se termina en catastrophe : il mourut dans la fleur de l’âge, à peine âgé de 28 ans[3]. Des élégies sur sa mort furent écrites par les poètes Théodore Sevens, Victor dela Montagne, Jan Amandus van Droogenbroeck, et Emanuel Hiel[7].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Comme De Mol était un ardent défenseur du nationalisme musical, il est peu étonnant que sa musique s’inscrivît dans le courant musical au sein du mouvement flamand initié par Peter Benoit, et De Mol finit par se faire considérer comme l'un des compositeurs flamands les plus prometteurs[8]. Bien qu'il mourût trop jeune, il laissa derrière lui une œuvre considérable et de haute qualité.

Son plus grand succès a été le Lied néerlandais Ik ken een lied (Je connais une chanson, sur des paroles de Gentil Theodoor Antheunis), imprimée en 1921 pour la 33e fois et insérée dans presque tous les recueils de chansons de cette époque[1]. Parmi les œuvres écrites pour chœur figurent Kollebloemen[9] et Adventlieder[10],[3].

Outre de grands oratorios sur des livrets en néerlandais, comme De levenstijden[11], Laatste zonnestraal[12] et Bethlehem[13], De Mol a composé quelques œuvres religieuses majeures (dont Rex gloriose martyrum, Salve Regina[14], un Te Deum et une messe à trois voix[3]), ainsi que la symphonie à programme La Guerre.

Aussi a-t-il écrit la musique d’un drame en trois actes et six tableaux, précédé d’un prologue, De bannelingen (Les Exilés), qui est la traduction en néerlandais par Emanuel Hiel d’une tragédie en langue française de Victor Joly[3],[15],[16]

Grâce aux dons de membres de la famille du compositeur à la bibliothèque du Conservatoire royal flamand, Artesis Hogeschool Antwerpen (l'École des hautes études d'Anvers) est entrée en possession des archives musicales de De Mol, qui contiennent une grande partie de son œuvre : des copies de compositions qu’elles soient autographes ou non, des chansons, des oratorios, des cantates et toutes les parties des œuvres orchestrales y conservées[14].

Il est inhumé au Cimetière de Laeken[17].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]