« Jean Marc Dalpé » : différence entre les versions

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'''Jean Marc Dalpé''' est un [[dramaturge]] [[franco-ontarien]] à [[Ottawa]] ([[Ontario]], [[Canada]]) en [[1957]].
'''Jean Marc Dalpé''', à [[Ottawa]] ([[Ontario]]) le {{Date de naissance|21|février|1957|en littérature}}, est un [[dramaturge]], [[scénariste]], [[poète]], [[Traducteur littéraire|traducteur]] et [[comédien]] [[Franco-Ontariens|franco-ontarien]].


==Biographie==
== Biographie ==
Membre fondateur du [[Théâtre de la Vieille 17]], Jean Marc Dalpé participe en [[1979 en Ontario|1979]] à la création collective de ''Les Murs de nos villages''<ref name=hotte2009>{{Article |langue= |auteur1=[[Lucie Hotte]] |titre=La littérature franco-ontarienne |périodique=[[Québec français]] |volume= |numéro=154 |jour= |mois= |année=2009 |pages=69-72 |issn= |lire en ligne=http://www.erudit.org/culture/qf1076656/qf1095144/1818ac.pdf |consulté le=2 décembre 2016 |id= }}.</ref>.
En 1981, Jean Marc Dalpé débute sa carrière au [[Théâtre du Nouvel-Ontario]] de [[Grand Sudbury|Sudbury]] alors que [[Brigitte Haentjens]] y est nommée directrice. Ce théâtre est alors moribond. Un groupe de jeunes y développe un « projet de théâtre populaire (voire politique) et qui se veut également un élément dynamique dans la vie culturelle de la ville et du [[Nord de l'Ontario|Nord ontarien]]». Il passe sept ans à vivre cette expérience essentiellement collective, intense et effervescente. Jean Marc Dalpé se considère dramaturge avant d'être poète<ref name=entretien>{{chapitre|prénom1=Paul |nom1=Savoie |lien auteur1=Paul Savoie |titre chapitre=Jean Marc Dalpé |auteurs ouvrage=Paul Savoie |titre ouvrage=Acte de création : entretiens |lien titre ouvrage= |lieu=Ottawa |éditeur=Éditions L'Interligne |année=2006 |mois= |jour= |passage=13-16 |lire en ligne= |consulté le=}}</ref>.


En [[1981 au Canada|1981]], il commence sa carrière au [[Théâtre du Nouvel-Ontario]] de [[Grand Sudbury|Sudbury]] alors que la metteure en scène [[Brigitte Haentjens]] y est nommée directrice. Ce théâtre est alors moribond. Un groupe de jeunes y développe un {{Citation|projet de théâtre populaire (voire politique) et qui se veut également un élément dynamique dans la vie culturelle de la ville et du [[Nord de l'Ontario|Nord ontarien]]}}. Il passe sept ans à vivre cette expérience essentiellement collective, intense et effervescente. Jean Marc Dalpé se considère dramaturge avant d'être poète<ref name=entretien>{{chapitre|prénom1=Paul |nom1=Savoie |lien auteur1=Paul Savoie |titre chapitre=Jean Marc Dalpé |auteurs ouvrage=Paul Savoie |titre ouvrage=Acte de création : entretiens |lien titre ouvrage= |lieu=Ottawa |éditeur=Éditions L'Interligne |année=2006 |mois= |jour= |passage=13-16 |lire en ligne= |consulté le=}}</ref>. Il y coécrit avec Brigitte Heantjens les pièces ''Hawkesbury Blues'' ([[1982 en Ontario|1982]]) et ''1932, la ville du Nickel, une histoire d'amour sur fond de mines'' ([[1984 en Ontario|1984]]). Il écrit ensuite la pièce ''Le Chien'' ([[1987 en Ontario|1987]]), qui lui vaut le [[Prix du Gouverneur général : théâtre de langue française|Prix du Gouverneur général]] en [[1988 en Ontario|1988]]<ref name=belanger>{{chapitre|prénom1= Louis |nom1= Bélanger |lien auteur1= |titre chapitre= Le Chien |auteurs ouvrage=[[Gaétan Gervais]] et [[Jean-Pierre Pichette]] (dir.)|titre ouvrage= Dictionnaire des écrits de l'Ontario français 1613-1993 |lien titre ouvrage= |lieu=Ottawa |éditeur= Presses de l'[[Université d'Ottawa]]|année= 2010 |mois= |jour= |passage= 158 |lire en ligne= |consulté le=}}.</ref>.
==Thèmes et extraits==
Les premières œuvres de Jean Marc Dalpé au début des années 1980 traduisent son identité ontaroise. Celles-ci s'inscrivent dans la transformation de la [[littérature franco-ontarienne]] au cours de la période 1970-1990 où une nouvelle génération d'auteurs, souvent du [[Nord de l'Ontario]], expriment l'identité franco-ontarienne. Ses trois recueils poétiques écrits entre 1980 et 1984 abordent avec une forte émotion la patrie ontaroise distincte du milieu anglais, même si une langue mal parlée et des divisions intestines la menacent. Par exemple, dans son premier recueil :{{Début citation}}Les murs de nos villages<br>nous hurlent comme les chiens enragés :<br>Prenez-le, Prenez-le, Prenez-le,<br>Prenez-le le pays<br>Prenez-le dans vos mains<br>Prenez-le dans vos bras<br>dans vos ventres<br>dans vos cœurs<br>Dansez avec le pays<br> --- Jean Marc Dalpé, ''Les murs de nos villages'', 1980<ref>{{ouvrage|prénom1=Jean-Marc|nom1=Dalpé|titre=Les murs de nos villages |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Éditions Prise de parole|lien éditeur=Éditions Prise de parole|lieu=[[Grand Sudbury|Sudbury]]|année=1980|volume=|tome=|pages totales=|passage=42|isbn=|lire en ligne=|consulté le=}}, cité dans {{ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Gay|lien auteur1=Paul Gay (écrivain)|titre=La vitalité littéraire de l'Ontario français|sous-titre=Premier panorama|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Éditions du Vermillon|lien éditeur=Éditions du Vermillon|lieu=[[Ottawa]]|année=1986|volume=|tome=|pages totales=239|passage=48|isbn=0-919925-12-X|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>{{Fin citation}}


== Thématique et esthétique ==
Dans son second recueil ''Gens d'ici'', il exprime l'aliénation franco-ontarienne. Ensuite, dans le troisième recueil intitulé ''Et d'ailleurs'', il magnifie l'attachement à [[Grand Sudbury|Sudbury]], tout en exprimant l'indifférence pour une ville comme [[New York]] ou encore le fossé culturel avec [[Paris]], ainsi :{{Début citation}}La langue pour dire Paris n'est pas la mienne...<br>Je demeure l'étranger...<br>Je ne chanterai pas Paris...<br> --- Jean Marc Dalpé, ''Et d'ailleurs''<ref>{{ouvrage|prénom1=Jean Marc|nom1=Dalpé|titre=Et d'ailleurs|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Éditions Prise de parole|lien éditeur=Éditions Prise de parole|lieu=[[Grand Sudbury|Sudbury]]|année=1984|volume=|tome=|pages totales=|passage=41|isbn=|lire en ligne=|consulté le=}}, cité dans Gay, 1986, p. 50.</ref>{{Fin citation}}
Les premières œuvres de Jean Marc Dalpé au début des [[années 1980]] traduisent son identité ontaroise. Celles-ci s'inscrivent dans la transformation de la [[littérature franco-ontarienne]] au cours de la période [[Années 1970|1970]]-[[Années 1990|1990]] où une nouvelle génération d'auteurs, souvent du Nord de l'Ontario, expriment l'identité franco-ontarienne. Ses trois recueils poétiques écrits entre 1980 et 1984 abordent avec une forte émotion la patrie ontaroise distincte du milieu anglais, même si une langue mal parlée et des divisions intestines la menacent. Par exemple, dans son premier recueil ''Les murs de nos villages'' ([[1980 en Ontario|1980]]), Jean Marc Dalpé, en employant le « nos », pale au nom de la communauté franco-ontarienne; il en présente le patrimoine institutionnel, le labeur d'un etravailleuse et des forestiers qui ne possèdent pas leur pays, d'adolescents aux amours difficiles et dans un enfermement>{{,}}<ref name="Dionne">{{chapitre|prénom1=René |nom1=Dionne |lien auteur1=René Dionne |titre chapitre=Murs de nos villages (Les) |auteurs ouvrage=[[Gaétan Gervais]] et [[Jean-Pierre Pichette]] (dir.)|titre ouvrage= Dictionnaire des écrits de l'Ontario français 1613-1993 |lien titre ouvrage= |lieu=Ottawa |éditeur=Presses de l'Université d'Ottawa |lien éditeur=Presses de l'Université d'Ottawa |année=2010 |passage=565 |lire en ligne= |consulté le=}}.</ref> : {{Début citation}}Les murs de nos villages<br />nous hurlent comme les chiens enragés :<br />Prenez-le, Prenez-le, Prenez-le,<br />Prenez-le le pays<br />Prenez-le dans vos mains<br />Prenez-le dans vos bras<br />dans vos ventres<br />dans vos cœurs<br />Dansez avec le pays<br /> --- Jean Marc Dalpé, ''Les murs de nos villages'', 1980<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean-Marc|nom1=Dalpé|titre=Les murs de nos villages|lieu=Sudbury|éditeur=[[Éditions Prise de parole]]|année=1980|passage=42|isbn=}}, cité dans {{Ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Gay|lien auteur1=Paul Gay (écrivain)|titre=La vitalité littéraire de l'Ontario français|sous-titre=Premier panorama|lieu=Ottawa|éditeur=[[Éditions du Vermillon]]|année=1986|pages totales=239|passage=48|isbn=0-919925-12-X}}</ref>{{Fin citation}} Dans son second recueil ''Gens d'ici'' (1981), il exprime l'aliénation franco-ontarienne. Il exprime la volonté d'action pour changer le destin d'un peuple soumis<ref name=benayoun>{{article |prénom1=Yvette |nom1=Bénayoun-Szmidt |lien auteur1= |titre=Littérature francophone en Ontario. De l'histoire et de l'écriture |périodique=Globe : revue internationale d'études québécoises |lien périodique= |volume=6 |numéro=1 |jour=|mois=|année=2003 |pages=65-84 |issn= |url texte=http://www.erudit.org/revue/globe/2003/v6/n1/1000693ar.pdf |consulté le=18 décembre 2012 sur Érudit}}.</ref> :{{Début citation}}Mais si nous écrivons si nous parlons, si nous crions<br />Nous, les Nigger-Frogs de l'Ontario<br />C'est pour ne plus jamais se taire<br />C'est pour ne jamais se cacher<br />C'est pour ne plus jamais se dire sans chez nous<br />C'est pour ne plus jamais avoir peur, se faire peur<br />C'est pour ne jamais plus avoir à faire la belle pour un os<br />C'est pour ne plus jamais rebaisser les yeux<br />devant ceux qui dînent avec les juges<br />C'est pour ne plus jamais s'empêçher de chanter<br/>s'empêcher de danser, d'empêcher de rire, s'empêcher d'aimer<br />C'est pour ne plus jamais se taire...<br /> --- Jean Marc Dalpé, ''Gens d'ici''<ref>{{Ouvrage |prénom1=Jean Marc |nom1=Dalpé |titre=Gens d'ici |lieu=Sudbury |éditeur=[[Éditions Prise de parole]] |année=1981 |passage=94 |isbn=}}, cité dans Bénayoun-Szmidt, 2003, p. 72.</ref>{{Fin citation}} Ensuite, dans le troisième recueil intitulé ''Et d'ailleurs'', il magnifie l'attachement à [[Grand Sudbury|Sudbury]], tout en exprimant l'indifférence pour une ville comme [[New York]] ou encore le fossé culturel avec [[Paris]], ainsi :{{Début citation}}La langue pour dire Paris n'est pas la mienne...<br />Je demeure l'étranger...<br />Je ne chanterai pas Paris...<br /> --- Jean Marc Dalpé, ''Et d'ailleurs''<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean Marc|nom1=Dalpé|titre=Et d'ailleurs|lieu=Sudbury|éditeur=[[Éditions Prise de parole]]|année=1984|passage=41|isbn=}}, cité dans Gay, 1986, p. 50.</ref>{{Fin citation}}


La pièce de théâtre ''Le Chien'', vaut à Dalpé un premier [[Prix du Gouverneur général : théâtre de langue française|Prix du Gouverneur général]]. Cette pièce emblématique de la [[littérature franco-ontarienne]] de l'époque, qui au contexte historique ontarois superpose le désarroi universel, connaît une diffusion ontarienne, québécoise et européenne. Jay, jeune dans la vingtaine, revient à la maison, ce qui amène une confrontation avec son père. La mère, la sœur et le grand-père, qui sont présents, témoignent de l'échec du mythe de la colonisation franco-ontarienne. Le patricide marque la rupture avec cette idéologie du passé. Il témoigne toutefois de la « décadence de l'homme moderne en perte de valeurs qui donne sens à sa vie »<ref>{{chapitre|prénom1= Louis |nom1= Bélanger |lien auteur1= |titre chapitre= Le Chien |auteurs ouvrage=[[Gaétan Gervais]] et [[Jean-Pierre Pichette]] (dir.)|titre ouvrage= Dictionnaire des écrits de l'Ontario français 1613-1993 |lien titre ouvrage= |lieu=Ottawa |éditeur= Presses de l'[[Université d'Ottawa]]|année= 2010 |mois= |jour= |passage= 158 |lire en ligne= |consulté le=}}</ref>.
Les pièces ''Hawkesbury Blues'' et ''1932, la ville du Nickel, une histoire d'amour sur fond de mines'' s'inspirent de l'histoire de la classe ouvirère franco-ontarienne<ref name=hotte2009 />. La pièce de théâtre ''Le Chien'', marquante de la littérature franco-ontarienne de l'époque, qui au contexte historique ontarois superpose le désarroi universel, connaît une diffusion ontarienne, québécoise et européenne. Jay, jeune dans la vingtaine, revient à la maison, ce qui amène une confrontation avec son père. La mère, la sœur et le grand-père, qui sont présents, témoignent de l'échec du mythe de la colonisation franco-ontarienne. Le patricide marque la rupture avec cette idéologie du passé. Il témoigne toutefois de la « décadence de l'homme moderne en perte de valeurs qui donne sens à sa vie »<ref name=belanger />. Cette pièce polysémique traduit des préoccupations identiaitres collectives en m¸eme temps que des interprétations plus psychologiques<ref name=hotte2009 />.


Le roman de Dalpé publié en 2001, ''Un vent se lève qui éparpille'', lui vaut le [[Prix du Gouverneur général]]. Cette œuvre traite d'inceste entre un oncle et sa nièce.
Le roman ''Un vent se lève qui éparpille'', publié en [[2001 en Ontario|2001]], lui vaut le [[Prix du Gouverneur général]]. Cette œuvre traite d'inceste entre un oncle et sa nièce.

==Œuvres==
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== Œuvres ==
=== Télévision ===
=== Télévision ===
* [[2004 à la télévision|2004]] : [[Temps dur]] Radio-Canada
* [[2004 à la télévision|2004]] : ''[[Temps dur]]'' (série télévisée écrite par Dalpé et diffusée à Radio-Canada)
* [[2012 à la télévision|2012]] : [[Les Bleus de Ramville]] : Paul 'Polo' Dufresne
* [[2012 à la télévision|2012]] : ''[[Les Bleus de Ramville]]'' (série télévisée de Lauriane et Sarah Côté où Dalpé incarne le personnage de Paul 'Polo' Dufresne)


=== Théâtre ===
=== Théâtre ===
* [[1981 en littérature|1981]] : ''Nickel'', avec [[Brigitte Haentjens]], Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]
* [[2006 en littérature|2006]] : ''Août – un repas à la campagne'', Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]
* [[2006 en littérature|2006]] : ''Août – un repas à la campagne'', Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]
* [[1999 en littérature|1999]] : ''Il n'y a que l'amour'', Sudbury, Éditions Prise de parole. Prix du gouverneur général
* [[1999 en littérature|1999]] : ''Il n'y a que l'amour'', Sudbury, Éditions Prise de parole. Prix du gouverneur général
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* [[1984 en littérature|1984]] : ''1932, la ville du nickel''
* [[1984 en littérature|1984]] : ''1932, la ville du nickel''
* [[1982 en littérature|1982]] : ''Hawkesbury Blues'', avec [[Brigitte Haentjens]], Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]
* [[1982 en littérature|1982]] : ''Hawkesbury Blues'', avec [[Brigitte Haentjens]], Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]
* [[1981 en littérature|1981]] : ''Nickel'', avec [[Brigitte Haentjens]], Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]


=== Roman ===
=== Roman ===
* [[1999 en littérature|1999]] : ''Un vent se lève qui éparpille'', Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]. [[Prix du Gouverneur général]]
* [[1999 en littérature|1999]] : ''Un vent se lève qui éparpille'', Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]. [[Prix du Gouverneur général]]


===Traduction===
=== Traduction ===
*[[2008 en littérature|2008]] ''Rock’n Rail: Ghost Trains and Spitting Slag'' de Mansel Robinson (Thistledown Press) finaliste au prix du Gouverneur général, catégorie traduction.
* [[2008 en littérature|2008]] ''Roc & Rail: trains fantômes suivi de Slague. L'histoire d'un mineur'' (Prise de parole), traduction de ''Rock’n Rail: Ghost Trains and Spitting Slag'' de [[Mansel Robinson]] (Thistledown Press), finaliste au prix du Gouverneur général, catégorie traduction.
* [[2009 en littérature|2009]] ''Dry Lips devrait déménager à Kapuskasing'' (Prise de parole), traduction de ''Dry Lips Oughta Move to Kapuskasing'' de [[Tomson Highway]].
* [[2012 en littérature|2012]] ''II (Deux)'' (Prise de parole), traduction de Mansel Robinson.
* [[2021 en littérature|2021]] Avec [[Charles Bender]], ''Halfbreed'' (Prise de parole), traduction de [[Maria Campbell]].


=== Poésie ===
=== Poésie ===
* [[1984 en littérature|1984]] : ''Et d'ailleurs'', Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]
* [[1984 en littérature|1984]] : ''Et d'ailleurs'', Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]
* [[1981 en littérature|1981]] : ''Gens d'ici'', Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]
* [[1981 en littérature|1981]] : ''Gens d'ici'', Sudbury, [[Éditions Prise de parole]]
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=== Documents audio ===
=== Documents audio ===
* [[1994 en littérature|1994]] : ''Cris et Blues Live à Coulson'', avec Marcel Aymar, Sudbury, Prise de parole et Musique AU ([[disque compact]])
* [[1994 en littérature|1994]] : ''Cris et Blues Live à Coulson'', avec Marcel Aymar, Sudbury, Prise de parole et Musique AU ([[disque compact]])
* [[1984 en littérature|1984]] : ''La cuisine de la poésie présente : Jean Marc Dalpé'', Sudbury, Prise de parole ([[Cassette audio]])
* [[1984 en littérature|1984]] : ''La Cuisine de la poésie présente : Jean Marc Dalpé'', Sudbury, Prise de parole ([[Cassette audio]])


==Notes et références==
== Notes et références ==
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==Voir aussi==
== Voir aussi ==
===Bibliographie===
=== Bibliographie ===
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===Articles connexes===
=== Articles connexes ===
* [[Littérature franco-ontarienne]]
* [[Littérature franco-ontarienne]]


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Jean Marc Dalpé
Description de l'image Photo de Jean-Marc Dalpé.jpg.
Nom de naissance Jean Marc Dalpé
Naissance
Ottawa (Canada)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Mouvement Littérature franco-ontarienne
Genres
Poésie, théâtre, roman, télévision

Œuvres principales

1932, la ville du Nickel
Le Chien
Un vent se lève qui éparpille

Jean Marc Dalpé, né à Ottawa (Ontario) le , est un dramaturge, scénariste, poète, traducteur et comédien franco-ontarien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Membre fondateur du Théâtre de la Vieille 17, Jean Marc Dalpé participe en 1979 à la création collective de Les Murs de nos villages[1].

En 1981, il commence sa carrière au Théâtre du Nouvel-Ontario de Sudbury alors que la metteure en scène Brigitte Haentjens y est nommée directrice. Ce théâtre est alors moribond. Un groupe de jeunes y développe un « projet de théâtre populaire (voire politique) et qui se veut également un élément dynamique dans la vie culturelle de la ville et du Nord ontarien ». Il passe sept ans à vivre cette expérience essentiellement collective, intense et effervescente. Jean Marc Dalpé se considère dramaturge avant d'être poète[2]. Il y coécrit avec Brigitte Heantjens les pièces Hawkesbury Blues (1982) et 1932, la ville du Nickel, une histoire d'amour sur fond de mines (1984). Il écrit ensuite la pièce Le Chien (1987), qui lui vaut le Prix du Gouverneur général en 1988[3].

Thématique et esthétique[modifier | modifier le code]

Les premières œuvres de Jean Marc Dalpé au début des années 1980 traduisent son identité ontaroise. Celles-ci s'inscrivent dans la transformation de la littérature franco-ontarienne au cours de la période 1970-1990 où une nouvelle génération d'auteurs, souvent du Nord de l'Ontario, expriment l'identité franco-ontarienne. Ses trois recueils poétiques écrits entre 1980 et 1984 abordent avec une forte émotion la patrie ontaroise distincte du milieu anglais, même si une langue mal parlée et des divisions intestines la menacent. Par exemple, dans son premier recueil Les murs de nos villages (1980), Jean Marc Dalpé, en employant le « nos », pale au nom de la communauté franco-ontarienne; il en présente le patrimoine institutionnel, le labeur d'un etravailleuse et des forestiers qui ne possèdent pas leur pays, d'adolescents aux amours difficiles et dans un enfermement>,[4] :

« Les murs de nos villages
nous hurlent comme les chiens enragés :
Prenez-le, Prenez-le, Prenez-le,
Prenez-le le pays
Prenez-le dans vos mains
Prenez-le dans vos bras
dans vos ventres
dans vos cœurs
Dansez avec le pays
--- Jean Marc Dalpé, Les murs de nos villages, 1980[5] »

Dans son second recueil Gens d'ici (1981), il exprime l'aliénation franco-ontarienne. Il exprime la volonté d'action pour changer le destin d'un peuple soumis[6] :

« Mais si nous écrivons si nous parlons, si nous crions
Nous, les Nigger-Frogs de l'Ontario
C'est pour ne plus jamais se taire
C'est pour ne jamais se cacher
C'est pour ne plus jamais se dire sans chez nous
C'est pour ne plus jamais avoir peur, se faire peur
C'est pour ne jamais plus avoir à faire la belle pour un os
C'est pour ne plus jamais rebaisser les yeux
devant ceux qui dînent avec les juges
C'est pour ne plus jamais s'empêçher de chanter
s'empêcher de danser, d'empêcher de rire, s'empêcher d'aimer
C'est pour ne plus jamais se taire...
--- Jean Marc Dalpé, Gens d'ici[7] »

Ensuite, dans le troisième recueil intitulé Et d'ailleurs, il magnifie l'attachement à Sudbury, tout en exprimant l'indifférence pour une ville comme New York ou encore le fossé culturel avec Paris, ainsi :

« La langue pour dire Paris n'est pas la mienne...
Je demeure l'étranger...
Je ne chanterai pas Paris...
--- Jean Marc Dalpé, Et d'ailleurs[8] »

Les pièces Hawkesbury Blues et 1932, la ville du Nickel, une histoire d'amour sur fond de mines s'inspirent de l'histoire de la classe ouvirère franco-ontarienne[1]. La pièce de théâtre Le Chien, marquante de la littérature franco-ontarienne de l'époque, qui au contexte historique ontarois superpose le désarroi universel, connaît une diffusion ontarienne, québécoise et européenne. Jay, jeune dans la vingtaine, revient à la maison, ce qui amène une confrontation avec son père. La mère, la sœur et le grand-père, qui sont présents, témoignent de l'échec du mythe de la colonisation franco-ontarienne. Le patricide marque la rupture avec cette idéologie du passé. Il témoigne toutefois de la « décadence de l'homme moderne en perte de valeurs qui donne sens à sa vie »[3]. Cette pièce polysémique traduit des préoccupations identiaitres collectives en m¸eme temps que des interprétations plus psychologiques[1].

Le roman Un vent se lève qui éparpille, publié en 2001, lui vaut le Prix du Gouverneur général. Cette œuvre traite d'inceste entre un oncle et sa nièce.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

  • 2004 : Temps dur (série télévisée écrite par Dalpé et diffusée à Radio-Canada)
  • 2012 : Les Bleus de Ramville (série télévisée de Lauriane et Sarah Côté où Dalpé incarne le personnage de Paul 'Polo' Dufresne)

Théâtre[modifier | modifier le code]

Roman[modifier | modifier le code]

Traduction[modifier | modifier le code]

  • 2008 Roc & Rail: trains fantômes suivi de Slague. L'histoire d'un mineur (Prise de parole), traduction de Rock’n Rail: Ghost Trains and Spitting Slag de Mansel Robinson (Thistledown Press), finaliste au prix du Gouverneur général, catégorie traduction.
  • 2009 Dry Lips devrait déménager à Kapuskasing (Prise de parole), traduction de Dry Lips Oughta Move to Kapuskasing de Tomson Highway.
  • 2012 II (Deux) (Prise de parole), traduction de Mansel Robinson.
  • 2021 Avec Charles Bender, Halfbreed (Prise de parole), traduction de Maria Campbell.

Poésie[modifier | modifier le code]

Documents audio[modifier | modifier le code]

  • 1994 : Cris et Blues Live à Coulson, avec Marcel Aymar, Sudbury, Prise de parole et Musique AU (disque compact)
  • 1984 : La Cuisine de la poésie présente : Jean Marc Dalpé, Sudbury, Prise de parole (Cassette audio)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Lucie Hotte, « La littérature franco-ontarienne », Québec français, no 154,‎ , p. 69-72 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Paul Savoie, « Jean Marc Dalpé », dans Paul Savoie, Acte de création : entretiens, Ottawa, Éditions L'Interligne, , p. 13-16
  3. a et b Louis Bélanger, « Le Chien », dans Gaétan Gervais et Jean-Pierre Pichette (dir.), Dictionnaire des écrits de l'Ontario français 1613-1993, Ottawa, Presses de l'Université d'Ottawa, , p. 158.
  4. René Dionne, « Murs de nos villages (Les) », dans Gaétan Gervais et Jean-Pierre Pichette (dir.), Dictionnaire des écrits de l'Ontario français 1613-1993, Ottawa, Presses de l'Université d'Ottawa, , p. 565.
  5. Jean-Marc Dalpé, Les murs de nos villages, Sudbury, Éditions Prise de parole, , p. 42, cité dans Paul Gay, La vitalité littéraire de l'Ontario français : Premier panorama, Ottawa, Éditions du Vermillon, , 239 p. (ISBN 0-919925-12-X), p. 48
  6. Yvette Bénayoun-Szmidt, « Littérature francophone en Ontario. De l'histoire et de l'écriture », Globe : revue internationale d'études québécoises, vol. 6, no 1,‎ , p. 65-84 (lire en ligne).
  7. Jean Marc Dalpé, Gens d'ici, Sudbury, Éditions Prise de parole, , p. 94, cité dans Bénayoun-Szmidt, 2003, p. 72.
  8. Jean Marc Dalpé, Et d'ailleurs, Sudbury, Éditions Prise de parole, , p. 41, cité dans Gay, 1986, p. 50.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Savoie, « Jean Marc Dalpé », dans Paul Savoie, Acte de création : entretiens, Ottawa, Éditions L'Interligne, , p. 13-16

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]