« Félix Malloum » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
ajout d'une photo.
Panam2014 (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
 
(33 versions intermédiaires par 22 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Infobox Personnalité politique
{{ébauche|Tchad}}
| charte = Chef d'État
{{Infobox Politicien
| charte = Chef d'État
| nom = Félix Malloum
| nom = Félix Malloum
| image = defaut.svg
| image =Malloum.png
| légende =
| fonction1 = [[Liste des présidents du Tchad|Président de la République du Tchad]]<ref group=N>Président du Conseil militaire suprême du 15 avril au 12 mai 1975 puis chef de l'État du 12 mai 1975 au 29 août 1978.</ref>
| légende =
| à partir du fonction1 = {{Date|15|avril|1975}}
| fonction1 = {{2e}} [[Liste des présidents du Tchad|président de la République du Tchad]]<ref>Président du Conseil militaire suprême du 15 avril au 12 mai 1975 puis chef de l'État du 12 mai 1975 au 29 août 1978.</ref>
| à partir du fonction1 = {{Date|15|avril|1975}}
| jusqu'au fonction1 = {{Date|23|mars|1979}}<br /><small>({{durée|15|4|1975|23|3|1979}})</small>
| élection1 =
| jusqu'au fonction1 = {{Date|23|mars|1979}}<br /><small>({{durée|15|4|1975|23|3|1979}})</small>
| réélection1 =
| élection1 = {{Date|22|avril|1962}} <small>(par un collège électoral)</small>
| réélection1 =
| président 1 =
| président 1 =
| premier ministre 1 = [[Hissène Habré]]
| premier ministre 1 = [[Hissène Habré]]
| gouvernement 1 =
| gouvernement 1 =
| législature 1 =
| législature 1 =
| coalition 1 =
| groupe parlementaire 1 =
| coalition 1 =
| prédécesseur 1 = [[Noël Milarew Odingar]] <small>(intérim)</small><br />[[François Tombalbaye]]
| groupe parlementaire 1 =
| prédécesseur 1 = [[Noël Milarew Odingar]] <small>(intérim)</small><br />[[François Tombalbaye]]
| successeur 1 = [[Goukouni Oueddei]] <small>(président du gouvernement d'union nationale de transition)</small>
| nom de naissance = Félix Malloum N'Gakoutou Bey-Ndi
| successeur 1 = [[Goukouni Oueddei]] <small>(président du gouvernement d'union nationale de transition)</small>
| nom de naissance = Félix Malloum N'Gakoutou Bey-Ndi
| date de naissance = {{date de naissance|10|septembre|1932}}
| date de naissance = {{date de naissance|10|septembre|1932}}
| lieu de naissance = [[Sarh|Fort-Archambault]] ([[Afrique-Équatoriale française]])
| lieu de naissance = [[Sarh|Fort-Archambault]]
| date de décès = {{Date de décès|12|6|2009|10|9|1932}}
| date de décès = {{Date de décès|12|6|2009|10|9|1932|âge=oui}}
| lieu de décès = [[Neuilly-sur-Seine]] ([[France]])
| lieu de décès = [[Neuilly-sur-Seine]] ([[France]])
| nature du décès =
| nature du décès =
| sépulture =
| sépulture =
| nationalité = [[Tchad]]ienne
| parti = [[Parti progressiste tchadien|PPT]]<br />[[Mouvement national pour la Révolution culturelle et sociale|MNRCS]]
| nationalité = [[Tchad|tchadienne]]
| père =
| parti = [[Parti progressiste tchadien|PPT]]<br />[[Mouvement national pour la Révolution culturelle et sociale|MNRCS]]
| père =
| mère =
| mère =
| fratrie =
| fratrie =
| conjoint =
| conjoint =
| enfants =
| enfants =
| entourage =
| entourage =
| université =
| université =
| profession = [[Militaire]]
| religion =
| profession = [militaire de carrière plus précisément GENERAL de corps d'armée] aller vérifier la source dans "TCHADOSCOPIE"
| religion =
| résidence =
| résidence =
| signature =
| signature =
| emblème = Coat of arms of Chad.svg
| emblème = Coat of arms of Chad.svg
| liste = [[Liste des présidents du Tchad|Présidents de la République du Tchad]]
| depuis le fonction1 =
| liste = [[Liste des présidents du Tchad|Présidents de la République du Tchad]]
| hommage = [[Ordre national du Tchad|Commandeur de l'ordre national du Tchad]]<br/>[[Ordre du mérite civique du Tchad|Commandeur de l'ordre du mérite civique du Tchad]]<br/>[[Croix du mérite militaire du Tchad]]
}}
}}


'''Félix Malloum''' (né le {{date de naissance|10|septembre|1932}} à [[Sarh|Fort-Archambault]] actuellement [[Sarh]] et décédé le {{date de décès|12|juin|2009}} à [[Neuilly-sur-Seine]]) est un ancien militaire et homme politique [[Tchad|tchadien]]. Il est d'ethnie [[Saras|Sara]], [[Sara Mbaye]].
'''Félix Malloum''', né le {{date de naissance|10|septembre|1932}} à [[Sarh|Fort-Archambault]] ([[Tchad]], actuellement [[Sarh]]) et mort le {{date de décès|12|juin|2009}} à [[Neuilly-sur-Seine]] ([[France]]), est un [[officier]] et [[homme d’État]] [[tchad]]ien.


Il a été président de la République entre [[1975]] et [[1979]].
Il est [[Liste des présidents du Tchad|président de la République du Tchad]] entre [[1975]] et [[1979]].

== Biographie ==
{{Section à sourcer|date=mai 2021}}
D'ethnie [[Saras|sara]], précisément [[Mbaye (Sara)|mbaye]], Félix Malloum NGakoutou Bey-Ndi est né le {{date|10|septembre|1932}} à [[Sarh|Fort-Archambault]], actuel Sarh, il est le fils de Ngakoutou et de Toudjoum. Après ses études primaires, il est admis en [[1947]] au Centre pédagogique de Bongor, mais son goût précoce pour le métier des armes l'amène à passer le concours d’entrée à l'École des Enfants de troupe Général-Leclerc de Brazzaville où il est admis.

Titulaire d'un [[Diplôme national du brevet|BEPC]] en [[1949]], il fait son entrée en service dans l'armée française le {{Date|9|juillet|1951}} comme engagé volontaire et affecté au Bataillon Congo-Océan.

En [[1952]], le sergent Malloum embarque de [[Pointe-Noire (Congo)|Pointe-Noire]] pour le Centre de formation des troupes de marine de [[Fréjus]], en [[France]]. En {{date-|janvier 1953}}, c’est le départ pour l’Indochine<ref name=":0">{{Article |langue=fr |auteur1=Le Monde |titre=Félix Malloum |périodique=Le Monde.fr |date=2009-06-16 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2009/06/16/felix-malloum-ancien-president-tchadien_1207525_3382.html |consulté le=2021-05-05 }}</ref>.

De [[1953]] à [[1955]], il a servi aux confins du [[République démocratique du Viêt Nam|Nord Viêt Nam]] et notamment à Phong Yeng, Vietri et [[Hanoï]], où se déroulèrent les combats les plus meurtriers du Delta de [[Tonkin]].

Après un congé de fin de Campagne, Malloum est affecté à [[Abéché]] où il sert d'[[octobre 1955]] à [[janvier 1957]], puis en zone d'outre mer {{numéro|2}} de l'[[Afrique-Équatoriale française]] - [[Cameroun]].

Promu au grade de sergent-chef, il est reçu au concours d’entrée à l'école des officiers de Fréjus. Après deux ans de formation, il en sort en [[juillet 1959]] major de sa promotion.


== Le militaire ==
{{...}}
Sous son nom initial Félix Malloum NGakoutou Bey-Ndi, il est né le {{date|10|septembre|1932}} à [[Sarh|Fort-Archambault]], actuel Sarh, fils de Ngakoutou et de Toudjoum. Après ses études primaires, il est admis en 1947 au Centre pédagogique de Bongor, mais son goût précoce pour le métier des armes l'amène à passer le concours d’entrée à l'École des Enfants de troupe Général-Leclerc de Brazzaville où il est admis.
Titulaire d'un BEPC en 1949, il fait son entrée en service dans l'armée française le 9 juillet 1951 comme engagé volontaire et affecté au Bataillon Congo-Océan.
En 1952, le sergent Malloum embarque de [[Pointe-Noire (Congo)|Pointe-Noire]] pour le Centre de formation des troupes de marine de [[Fréjus]] en France.
En janvier 1953, c’est le départ pour l’Indochine.
De 1953 à 1955, il a servi aux confins du Nord Viêt Nam et notamment à Phong Yeng, Vietri et Hanoï où se déroulèrent les combats les plus meurtriers du Delta de Tonkin.
Après un congé de fin de Campagne, Malloum est affecté à [[Abéché]] où il sert d'octobre 1955 à janvier 1957, puis en zone d'outre mer {{numéro|2}} de l'[[Afrique-Équatoriale française]] - Cameroun.
Promu au grade de sergent-chef, il est reçu au concours d’entrée à l'école des officiers de Fréjus. Après deux ans de formation, il en sort en juillet 1959 major de sa promotion.
Nommé sous-lieutenant le {{date|1|octobre|1959}}, il entre la même année à l'École d'application de Saint-Maixent.
Nommé sous-lieutenant le {{date|1|octobre|1959}}, il entre la même année à l'École d'application de Saint-Maixent.

Major des officiers étrangers à la sortie, il opte pour l’arme de choc : les parachutistes.
Major des officiers étrangers à la sortie, il opte pour l’arme de choc : les parachutistes.

En 1962, il est reversé dans la jeune armée tchadienne avec le grade de capitaine. Dès lors, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie militaire.
C’est ainsi qu’il est promu au grade de colonel, le {{date|1|octobre|1968}} et à celui de général le {{date|1|janvier|1973}}.
En [[1962]], il est reversé dans la jeune [[Armée nationale tchadienne|armée tchadienne]] avec le grade de capitaine. Dès lors, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie militaire. C’est ainsi qu’il est promu au grade de colonel le {{date|1|octobre|1968}} et à celui de général le {{date|1|janvier|1973}}.


Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs postes de responsabilité. Il a été successivement :
Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs postes de responsabilité. Il a été successivement :
Ligne 66 : Ligne 73 :
*Commandant des opérations au Kanem, au Guéra et au Chari Baguirmi
*Commandant des opérations au Kanem, au Guéra et au Chari Baguirmi
*Chef du Cabinet militaire à la Présidence de la République
*Chef du Cabinet militaire à la Présidence de la République
*Chef d'état-major de l'Armée nationale tchadienne
*Chef d'état-major de l'Armée nationale tchadienne<ref name=":0" />
*Commandant en chef des Forces armées tchadiennes le {{date|1|septembre|1972}}.
*Commandant en chef des Forces armées tchadiennes le {{date|1|septembre|1972}}.


Accusé de « complot », le général Malloum est arrêté le {{Date|24|juin|1973}} et libéré le {{Date|13|avril|1975}} à la suite d'un [[Coup d'État de 1975 au Tchad|coup d'État militaire]], à la faveur duquel il est désigné président du Conseil supérieur militaire (CSM), organe suprême chargé de diriger le pays, puis chef de l'État quelques mois plus tard<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=AFP |titre=Décès de l’ex-président Félix Malloum – Jeune Afrique |url=https://www.jeuneafrique.com/159820/politique/d-c-s-de-l-ex-pr-sident-f-lix-malloum/ |site=jeuneafrique.com |date=2009-06-12 |consulté le=2021-05-05}}</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |prénom=Éditions |nom=Larousse |titre=Félix Malloum - LAROUSSE |url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/F%C3%A9lix_Malloum/131366 |site=www.larousse.fr |consulté le=2021-05-05}}</ref>.
Il a été décoré, entre autres, des distinctions suivantes :
*Croix du mérite militaire avec palme d’or
*Commandeur dans l'Ordre du mérite civique
*Commandeur de l'Ordre national


Son régime est marqué par une instabilité politique et des guerres entre plusieurs groupes armés. Provenant du sud du pays, des pressions subsistaient pour qu'il inclut au sein de son gouvernement des personnes provenant du nord<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=U.S. Department of State |titre=Chad (08/05) |url=https://2009-2017.state.gov/outofdate/bgn/chad/51019.htm |site=U.S. Department of State |consulté le=2021-05-05}}</ref>. Face aux remous politico-militaires imprévisibles et dramatiques qu'a connus le pays à partir du {{Date|12|février|1979}}, le président Malloum se retire définitivement de la scène politique et s’exile au [[Nigeria]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=South African History Online |titre=Chad |url=https://www.sahistory.org.za/place/chad |site=www.sahistory.org.za |consulté le=2021-05-05}}</ref>. Il est chassé du pouvoir par les troupes armées associées à son Premier ministre, [[Hissène Habré]]<ref name=":2" />.
Accusé de « complot », le général Malloum est arrêté le 24 juin 1973 et libéré le 13 avril 1975 à la suite d'un coup d'État militaire, à la faveur duquel il est désigné président du Conseil supérieur militaire (CSM), organe suprême chargé de diriger le pays, puis chef de l'État quelques mois plus tard.


Face aux tournures politico militaires imprévisibles et dramatiques qu'a connu le pays à partir du 12 février 1979, le président Malloum se retira définitivement de la scène politique en s’exilant au Nigeria. Le 31 mai 2002 le général Malloum regagne le pays il jouera son rôle de sage aux côtés d'[[Idriss Déby|Idriss Déby Itno]], président de la République.
Le {{Date|31|mai|2002}}, après vingt-trois ans d'exil, le général Malloum regagne le pays pour y jouer un rôle de sage aux côtés du président [[Idriss Déby|Idriss Déby Itno]]<ref name=":1" />, il bénéficie à ce moment des privilèges habituellement accordés aux anciens présidents<ref name=":0" />.


Il est décédé le vendredi {{date|12|juin|2009}} à l'[[Hôpital américain de Paris|Hôpital américain de Neuilly]] en France, laissant après lui une veuve et onze orphelins.
Il meurt le {{date|12|juin|2009}} des suites d'un arrêt cardiaque, à l'[[Hôpital américain de Paris|hôpital américain de Neuilly]], en France, laissant derrière lui une veuve et onze orphelins<ref name=":1" />.


== Le président ==
== Décorations ==
Félix Malloum a été décoré, entre autres, des distinctions suivantes :
{{...}}


* {{Déco Commandeur de l'ordre national du Tchad}}
== L'exilé et le retour ==
* {{Déco Commandeur de l'ordre du mérite civique du Tchad}}
Il est rentré le 31 mai 2002 à Ndjamena après 23 ans d'exil au [[Nigeria]].
* {{Déco Croix du mérite militaire du Tchad}} avec palme d'or


== Note ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{references}}
{{références|groupe=N}}


== Lien externe ==
=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}
{{Autorité | type = personne | VIAF = 21041804 | WORLDCATID = lccn-n-82-228474 }}
* [http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5grg7n2v8ZeWZoGYeIKl4AsiGxAIw Tchad: deuil de 10 jours après le décès de l'ex-président Félix Malloum]


== Liens externes ==
{{Palette Président tchadien}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* {{Autorité}}


{{Palette|Président tchadien}}
{{Portail|Tchad|politique}}
{{Portail|Tchad|politique}}


{{DEFAULTSORT:Malloum, Felix}}
{{DEFAULTSORT:Malloum, Felix}}
[[Catégorie:Personnalité politique tchadienne]]
[[Catégorie:Président du Tchad]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1932]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1932]]
[[Catégorie:Naissance au Tchad]]
[[Catégorie:Naissance au Tchad]]
[[Catégorie:Décès en juin 2009]]
[[Catégorie:Décès en juin 2009]]
[[Catégorie:Décès à Neuilly-sur-Seine]]
[[Catégorie:Décès à Neuilly-sur-Seine]]
[[Catégorie:Décès à 76 ans]]
[[Catégorie:Personnalité du conflit tchado-libyen]]

Dernière version du 15 janvier 2024 à 01:31

Félix Malloum
Illustration.
Fonctions
Président de la République du Tchad[N 1]

(3 ans, 11 mois et 8 jours)
Premier ministre Hissène Habré
Prédécesseur Noël Milarew Odingar (intérim)
François Tombalbaye
Successeur Goukouni Oueddei (président du gouvernement d'union nationale de transition)
Biographie
Nom de naissance Félix Malloum N'Gakoutou Bey-Ndi
Date de naissance
Lieu de naissance Fort-Archambault (Afrique-Équatoriale française)
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité Tchadienne
Parti politique PPT
MNRCS
Profession Militaire
Distinctions Commandeur de l'ordre national du Tchad
Commandeur de l'ordre du mérite civique du Tchad
Croix du mérite militaire du Tchad

Félix Malloum
Présidents de la République du Tchad

Félix Malloum, né le à Fort-Archambault (Tchad, actuellement Sarh) et mort le à Neuilly-sur-Seine (France), est un officier et homme d’État tchadien.

Il est président de la République du Tchad entre 1975 et 1979.

Biographie[modifier | modifier le code]

D'ethnie sara, précisément mbaye, Félix Malloum NGakoutou Bey-Ndi est né le à Fort-Archambault, actuel Sarh, il est le fils de Ngakoutou et de Toudjoum. Après ses études primaires, il est admis en 1947 au Centre pédagogique de Bongor, mais son goût précoce pour le métier des armes l'amène à passer le concours d’entrée à l'École des Enfants de troupe Général-Leclerc de Brazzaville où il est admis.

Titulaire d'un BEPC en 1949, il fait son entrée en service dans l'armée française le comme engagé volontaire et affecté au Bataillon Congo-Océan.

En 1952, le sergent Malloum embarque de Pointe-Noire pour le Centre de formation des troupes de marine de Fréjus, en France. En , c’est le départ pour l’Indochine[1].

De 1953 à 1955, il a servi aux confins du Nord Viêt Nam et notamment à Phong Yeng, Vietri et Hanoï, où se déroulèrent les combats les plus meurtriers du Delta de Tonkin.

Après un congé de fin de Campagne, Malloum est affecté à Abéché où il sert d'octobre 1955 à janvier 1957, puis en zone d'outre mer no 2 de l'Afrique-Équatoriale française - Cameroun.

Promu au grade de sergent-chef, il est reçu au concours d’entrée à l'école des officiers de Fréjus. Après deux ans de formation, il en sort en juillet 1959 major de sa promotion.

Nommé sous-lieutenant le , il entre la même année à l'École d'application de Saint-Maixent.

Major des officiers étrangers à la sortie, il opte pour l’arme de choc : les parachutistes.

En 1962, il est reversé dans la jeune armée tchadienne avec le grade de capitaine. Dès lors, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie militaire. C’est ainsi qu’il est promu au grade de colonel le et à celui de général le .

Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs postes de responsabilité. Il a été successivement :

  • Commandant de Groupement et d'Instruction
  • Commandant de compagnie
  • Chef de bureau emploi
  • Commandant des opérations au Kanem, au Guéra et au Chari Baguirmi
  • Chef du Cabinet militaire à la Présidence de la République
  • Chef d'état-major de l'Armée nationale tchadienne[1]
  • Commandant en chef des Forces armées tchadiennes le .

Accusé de « complot », le général Malloum est arrêté le et libéré le à la suite d'un coup d'État militaire, à la faveur duquel il est désigné président du Conseil supérieur militaire (CSM), organe suprême chargé de diriger le pays, puis chef de l'État quelques mois plus tard[2],[3].

Son régime est marqué par une instabilité politique et des guerres entre plusieurs groupes armés. Provenant du sud du pays, des pressions subsistaient pour qu'il inclut au sein de son gouvernement des personnes provenant du nord[4]. Face aux remous politico-militaires imprévisibles et dramatiques qu'a connus le pays à partir du , le président Malloum se retire définitivement de la scène politique et s’exile au Nigeria[5]. Il est chassé du pouvoir par les troupes armées associées à son Premier ministre, Hissène Habré[3].

Le , après vingt-trois ans d'exil, le général Malloum regagne le pays pour y jouer un rôle de sage aux côtés du président Idriss Déby Itno[2], il bénéficie à ce moment des privilèges habituellement accordés aux anciens présidents[1].

Il meurt le des suites d'un arrêt cardiaque, à l'hôpital américain de Neuilly, en France, laissant derrière lui une veuve et onze orphelins[2].

Décorations[modifier | modifier le code]

Félix Malloum a été décoré, entre autres, des distinctions suivantes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Président du Conseil militaire suprême du 15 avril au 12 mai 1975 puis chef de l'État du 12 mai 1975 au 29 août 1978.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Le Monde, « Félix Malloum », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c AFP, « Décès de l’ex-président Félix Malloum – Jeune Afrique », sur jeuneafrique.com, (consulté le )
  3. a et b Éditions Larousse, « Félix Malloum - LAROUSSE », sur www.larousse.fr (consulté le )
  4. (en) U.S. Department of State, « Chad (08/05) », sur U.S. Department of State (consulté le )
  5. (en) South African History Online, « Chad », sur www.sahistory.org.za (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]