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{{voir homonymie|Parti conservateur}}{{À sourcer|date = novembre 2015}}
{{voir homonymie|Parti conservateur}}{{À sourcer|date = novembre 2015}}
{{Infobox modulaire/Début}}
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{{Infobox Parti politique |
{{Infobox Parti politique
nom = Parti progressiste-conservateur du Canada<br />{{Langue|en|texte=''Progressive Conservative Party of Canada''}} |
| nom = Parti progressiste-conservateur du Canada<br />{{en}} <small>''{{lang|en|Progressive Conservative Party of Canada}}''</small>
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| fondation = {{date|1 juillet 1867}} ([[Confédération canadienne|Confédération]])
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| disparition = {{Date|7|décembre|2003}}<br>(fusion avec l'[[Alliance canadienne]] dans le nouveau [[Parti conservateur du Canada]])
| positionnement = [[Centre droit]] à [[Droite (politique)|droite]]
idéologie = [[Progressisme]], [[conservatisme]] |
| idéologie = [[Libéral-conservatisme]]<br />[[Libéralisme économique]]
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'''Historique : '''<br /> {{Lien|langue=en|trad=Progressive conservatism|fr=Progressisme conservateur|texte=Progressisme conservateur}}
affi internationale = [[Union démocrate internationale]]|
| couleurs = {{colorbox|blue}} [[Bleu]]
| option-1 = Niveau
| affi internationale = [[Union démocrate internationale]]
| valeur-1 = fédéral
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}}
}}
{{Infobox modulaire/Fin}}
{{Infobox modulaire/Fin}}
Le '''Parti progressiste-conservateur du Canada''' ({{en lang|en|Progressive Conservative Party of Canada}} (PC) était un parti politique [[Conservatisme|conservateur]] [[Canada|canadien]] de centre droit qui a existé de [[1867]] à [[2003]].
Le '''Parti progressiste-conservateur du Canada''' ({{en lang|en|Progressive Conservative Party of Canada}}) (PPCC) ({{en lang|en|PCPC}}) était un [[parti politique]] [[Conservatisme|conservateur]] [[Canada|canadien]], classé au [[centre droit]] et qui a existé de [[1867]] à [[2003]].


Bien que le parti ait cessé officiellement d'exister après 2003, plusieurs membres du [[Sénat du Canada|Sénat canadien]] ont continué de siéger en tant que membres du [[caucus]] [[progressisme|progressiste]]-conservateur jusqu'en 2015. Les progressistes-conservateurs étaient aussi connus sous le nom de « ''[[Tories]]'' » (la plupart des [[Canadiens (peuple)|Canadiens]] les nommaient simplement « les Conservateurs »).
Bien que le parti ait cessé officiellement d'exister après 2003, plusieurs membres du [[Sénat du Canada|Sénat canadien]] ont continué de siéger en tant que membres du [[caucus]] [[progressisme|progressiste]]-[[Conservatisme|conservateur]] jusqu'en 2015. Les progressistes-conservateurs étaient aussi connus sous le nom de « ''[[Tory|Tories]]'' ».


== Réalisations ==
== Réalisations ==
Bien que le tout premier [[Premier ministre du Canada|premier ministre canadien]], Sir [[John A. Macdonald]], fût un conservateur, et bien que le parti fût au pouvoir pour quarante-et-une des soixante-dix premières années d'existence du pays, le parti fut pour la majeure partie de son histoire confiné à l'opposition en tant que deuxième parti fédéral national, derrière les [[Parti libéral du Canada|libéraux]]. Le parti a souffert un déclin après l'élection canadienne de [[1993]]. Il a été formellement dissous le {{Date|8|décembre|2003}}, lorsqu'il fusionna avec l'[[Alliance canadienne]] pour former le [[Parti conservateur du Canada]].
Bien que le tout premier [[Premier ministre du Canada|premier ministre canadien]], Sir [[John A. Macdonald]], fût un conservateur, et bien que le parti fût au pouvoir pour quarante-et-une des soixante-dix premières années d'existence du pays, le parti fut pour la majeure partie de son histoire confiné à l'opposition en tant que deuxième parti fédéral national, derrière les [[Parti libéral du Canada|libéraux]]. Le parti a souffert un déclin après l'élection canadienne de [[1993]]. Il a été formellement dissous le {{Date|8|décembre|2003}}, lorsqu'il fusionna avec l'[[Alliance canadienne]] pour former le [[Parti conservateur du Canada]].


Entre la fondation du parti en [[1867]], et l'adoption du nom « progressiste-conservateur » en [[1942]], le parti changea de nom plusieurs fois. Il a communément été appelé le Parti conservateur.
Entre la fondation du parti en [[1867]], et l'adoption du nom « progressiste-conservateur » en [[1942]], le parti changea de nom plusieurs fois. Il a communément été appelé le Parti conservateur.
{{Article détaillé|Parti conservateur du Canada (ancien)}}
{{Article détaillé|Parti conservateur du Canada (ancien)}}


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Durant le {{XXe siècle}}, les conservateurs furent souvent considérés comme étant insensibles aux ambitions et aux intérêts [[Canadiens français]] et furent incapables de gagner plus d'une poignée de circonscriptions au [[Québec]], avec quelques exceptions notoires :
Durant le {{XXe siècle}}, les conservateurs furent souvent considérés comme étant insensibles aux ambitions et aux intérêts [[Canadiens français]] et furent incapables de gagner plus d'une poignée de circonscriptions au [[Québec]], avec quelques exceptions notoires :


* l'[[Élection fédérale canadienne de 1930|élection de 1930]], quand [[Richard Bedford Bennett]], à la surprise générale, parvint à gagner une majorité mince grâce à vingt-quatre circonscriptions rurales québécoises;
* l'[[élections fédérales canadiennes de 1930|élection de 1930]], quand [[Richard Bedford Bennett]], à la surprise générale, parvint à gagner une majorité mince grâce à vingt-quatre circonscriptions rurales québécoises;


* l'[[Élection fédérale canadienne de 1958|élection de 1958]], quand [[John Diefenbaker]], avec l'aide de la machine électorale de l'[[Union nationale (Québec)|Union nationale]], mena son parti à une victoire écrasante;
* l'[[élections fédérales canadiennes de 1958|élection de 1958]], quand [[John Diefenbaker]], avec l'aide de la machine électorale de l'[[Union nationale (Québec)|Union nationale]], mena son parti à une victoire écrasante;


* l'[[Élection fédérale canadienne de 1984|élection de 1984]] et l'[[élection fédérale canadienne de 1988|élection de 1988]], quand [[Brian Mulroney]], un québécois couramment bilingue, réussit à forger une coalition électorale qui comprenait des [[Nationalisme québécois|nationalistes québécois]].
* l'[[élections fédérales canadiennes de 1984|élection de 1984]] et l'[[élections fédérales canadiennes de 1988|élection de 1988]], quand [[Brian Mulroney]], un québécois couramment bilingue, réussit à forger une coalition électorale qui comprenait des [[Nationalisme québécois|nationalistes québécois]].


Le parti ne se remit jamais complètement de l'éclatement de la coalition de [[Brian Mulroney]], éclatement qui résultait de l'échec de l'[[accord du lac Meech]]. Avant la fusion avec l'[[Alliance canadienne]], il ne détenait que quinze sièges à la [[Chambre des communes du Canada|Chambre des communes]], et n'a jamais détenu plus qu'une vingtaine de sièges au parlement entre [[1994]] et [[2003]].
Le parti ne se remit jamais complètement de l'éclatement de la coalition de [[Brian Mulroney]], éclatement qui résultait de l'échec de l'[[accord du lac Meech]]. Avant la fusion avec l'[[Alliance canadienne]], il ne détenait que quinze sièges à la [[Chambre des communes du Canada|Chambre des communes]], et n'a jamais détenu plus qu'une vingtaine de sièges au parlement entre [[1994]] et [[2003]].
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== Idéologie ==
== Idéologie ==


Le Parti progressiste-conservateur était généralement classé au centre droit<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=J. Denis Derbyshire|auteur2=Ian Derbyshire|titre=Political Systems Of The World|passage=114|lieu=|éditeur=Chambers|année=1989|réimpression=1990|pages totales=|isbn=9788170233077|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=DIkWJ3psB2gC&pg=PA114|consulté le=2019-04-12}}.</ref> de par son idéologie politique.
Le Parti progressiste-conservateur était généralement classé au centre droit<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=J. Denis Derbyshire|auteur2=Ian Derbyshire|titre=Political Systems Of The World|passage=114|éditeur=Chambers|année=1989|réimpression=1990|isbn=9788170233077|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=DIkWJ3psB2gC&pg=PA114|consulté le=2019-04-12}}.</ref>


Le [[conservatisme]] [[Canada|canadien]], historiquement, a davantage ressemblé à celui pratiqué au [[Royaume-Uni]] et en [[Europe]] qu'à celui pratiqué aux [[États-Unis]]. À l'instar des autres mouvements conservateurs en vogue au {{XIXe siècle}}, les ''tories'' canadiens s'opposaient à l'idée de restreindre l'[[interventionnisme]] gouvernemental en matière sociale et économique, comme le réclamaient les [[libéralisme|libéraux]] de l'époque. En contraste avec les conservateurs américains, toutefois, ils n'ont pas opéré un virage idéologique aussi drastique dans la première moitié du {{s-|XX|e}} en poursuivant le [[mercantilisme]] et des notions naissantes de l'[[État-providence]].
Le [[conservatisme]] [[Canada|canadien]], historiquement, a davantage ressemblé à celui pratiqué au [[Royaume-Uni]] et en [[Europe]] qu'à celui pratiqué aux [[États-Unis]]. À l'instar des autres mouvements conservateurs en vogue au {{XIXe siècle}}, les ''tories'' canadiens s'opposaient à l'idée de restreindre l'[[interventionnisme]] gouvernemental en matière sociale et économique, comme le réclamaient les [[libéralisme|libéraux]] de l'époque. En contraste avec les conservateurs américains, toutefois, ils n'ont pas opéré un virage idéologique aussi drastique dans la première moitié du {{s-|XX|e}} en poursuivant le [[mercantilisme]] et des notions naissantes de l'[[État-providence]].


Comme leur rival [[Parti libéral du Canada|libéral]], le parti se définissait comme une « grande tente », où une grande variété de membres poursuivant des buts et des idéaux assez librement définis étaient les bienvenus. Contrairement au [[Parti libéral du Canada|Parti libéral]], par contre, il y avait une longue histoire de factionnalisme dans cette tente. Ceci était en partie dû au manque de succès électoral du parti, mais aussi du fait que le parti courtisait souvent des groupes politiques particuliers pour former une base de soutien assez large pour battre les [[Parti libéral du Canada|Libéraux]]. Ces groupes existaient souvent en tant que blocs semi-autonomes au sein du parti, tels les [[Nationalisme québécois|nationalistes québécois]] et les réformistes de l'[[Ouest canadien]] dans les années 1980. Plus tard, les observateurs externes classeront généralement les adhérents du parti en deux camps, les ''[[Red Tory|Red Tories]]'' (''tories'' rouges) et les ''[[Blue Tory|Blue Tories]]'' (''tories'' bleus).
Comme leur rival [[Parti libéral du Canada|libéral]], le parti se définissait comme une « grande tente », où une grande variété de membres poursuivant des buts et des idéaux assez librement définis étaient les bienvenus. Contrairement au Parti libéral, il y avait une longue histoire de factionnalisme dans cette tente. Ceci était en partie dû au manque de succès électoral du parti, mais aussi du fait que le parti courtisait souvent des groupes politiques particuliers pour former une base de soutien assez large pour battre les libéraux. Ces groupes existaient souvent en tant que blocs semi-autonomes au sein du parti, tels les [[Nationalisme québécois|nationalistes québécois]] et les réformistes de l'[[Ouest canadien]] dans les années 1980. Plus tard, les observateurs externes classeront généralement les adhérents du parti en deux camps, les ''[[Red Tory|Red Tories]]'' (''tories'' rouges) et les ''[[Blue Tory|Blue Tories]]'' (''tories'' bleus).


Les ''Red Tories'' avaient tendance à épouser le [[libéralisme]] sur le plan social, mais restaient [[Conservatisme|conservateurs]] dans leur politique économique. Historiquement, ils formaient le bloc dominant du Parti conservateur original. Sir [[John A. Macdonald]], [[John Diefenbaker]], [[Robert Stanfield]], [[Dalton Camp]], [[W.L. Morton]], [[Bill Davis|William Davis]], [[Joe Clark]], et [[Flora MacDonald]] étaient tous des ''Red Tories''.
Les ''Red Tories'' avaient tendance à épouser le [[libéralisme]] sur le plan social, mais restaient [[Conservatisme|conservateurs]] dans leur politique économique. Historiquement, ils formaient le bloc dominant du Parti conservateur original. Sir [[John A. Macdonald]], [[John Diefenbaker]], [[Robert Stanfield]], [[Dalton Camp]], [[W.L. Morton]], [[Bill Davis|William Davis]], [[Joe Clark]], et [[Flora MacDonald]] étaient tous des ''Red Tories''.
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== Historique ==
== Historique ==
{{Article détaillé|Parti conservateur du Canada (ancien)}}


À l'aube de la [[Confédération canadienne]], le parti prônait une approche [[mercantilisme|mercantiliste]] au développement économique : une croissance soutenue par l'exportation, avec des tarifs d'importation élevés afin de protéger les industries locales. Le parti était résolument [[monarchisme|monarchiste]] et souhaitait que le [[Canada]] joue un rôle important au sein de l'[[Empire britannique]]. Certains [[Canadiens français]] eurent l'impression qu'il prônait une politique d'assimilation culturelle.
À l'aube de la [[Confédération canadienne]], le parti prônait une approche [[mercantilisme|mercantiliste]] au développement économique : une croissance soutenue par l'exportation, avec des tarifs d'importation élevés afin de protéger les industries locales. Le parti était résolument [[monarchisme|monarchiste]] et souhaitait que le [[Canada]] joue un rôle important au sein de l'[[Empire britannique]]. Certains [[Canadiens français]] eurent l'impression qu'il prônait une politique d'assimilation culturelle.
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Le Parti conservateur domina la politique canadienne pour les premières soixante-dix années d'existence de la nouvelle nation. En général, l'histoire politique du [[Canada]] consiste en une alternance de pouvoir entre les [[Parti libéral du Canada|libéraux]] et les ''Tories'', quoique souvent avec des gouvernements minoritaires soutenus par des plus petits partis.
Le Parti conservateur domina la politique canadienne pour les premières soixante-dix années d'existence de la nouvelle nation. En général, l'histoire politique du [[Canada]] consiste en une alternance de pouvoir entre les [[Parti libéral du Canada|libéraux]] et les ''Tories'', quoique souvent avec des gouvernements minoritaires soutenus par des plus petits partis.


[[Image:John G. Diefenbaker.jpg|thumb|175px|John George Diefenbaker]]
[[Image:John G. Diefenbaker.jpg|thumb|175px|[[John Diefenbaker|John George Diefenbaker]].]]


Après une longue période de dominance Libérale qui suivit le mandat conservateur durant la [[Grande Dépression]] ([[1930]] à [[1935]]), [[John Diefenbaker]] remporta une victoire massive pour les conservateurs en [[1958]]. Diefenbaker réussit à remporter la plupart des circonscriptions dans l'[[Ouest canadien]], une grande part en [[Ontario]], et (avec l'aide du gouvernement de l'[[Union nationale (Québec)|Union nationale]]) un grand nombre au [[Québec]]. Diefenbaker tenta une politique de distance vis-à-vis les [[États-Unis]]. Son cabinet fut divisé par le refus de Diefenbaker face au demandes américaines, qui réclamaient que le Canada accepte des ogives nucléaires pour les missiles [[CIM-10 Bomarc|Bomarc]] basées à [[North Bay]], [[Ontario]], et [[La Macaza (Québec)|La Macaza]], [[Québec]]. Cette division contribua à la défaite du gouvernement par les libéraux de [[Lester Bowles Pearson]] lors de l'élection de [[1963]].
Après une longue période de dominance Libérale qui suivit le mandat conservateur durant la [[Grande Dépression]] ([[1930]] à [[1935]]), [[John Diefenbaker]] remporta une victoire massive pour les conservateurs en [[1958]]. Diefenbaker réussit à remporter la plupart des circonscriptions dans l'[[Ouest canadien]], une grande part en [[Ontario]], et (avec l'aide du gouvernement de l'[[Union nationale (Québec)|Union nationale]]) un grand nombre au [[Québec]]. Diefenbaker tenta une politique de distance vis-à-vis les [[États-Unis]]. Son cabinet fut divisé par le refus de Diefenbaker face au demandes américaines, qui réclamaient que le Canada accepte des ogives nucléaires pour les missiles [[CIM-10 Bomarc|Bomarc]] basées à [[North Bay (Ontario)|North Bay]], [[Ontario]], et [[La Macaza (Québec)|La Macaza]], [[Québec]]. Cette division contribua à la défaite du gouvernement par les libéraux de [[Lester B. Pearson]] lors de l'élection de [[1963]].


Diefenbaker demeura à la tête du parti progressiste-conservateur jusqu'en [[1967]], quand un malaise grandissant face à ses politiques réactionnaires, son style autoritaire et son inéligibilité perçue mena à la course à la chefferie de [[1967]]. Le premier ministre [[Nouvelle-Écosse|néo-écossais]] [[Robert Stanfield]] fut élu parmi les onze candidats, qui incluaient Diefenbaker et le premier ministre [[manitoba]]in [[Duff Roblin]].
Diefenbaker demeura à la tête du parti progressiste-conservateur jusqu'en [[1967]], quand un malaise grandissant face à ses politiques réactionnaires, son style autoritaire et son inéligibilité perçue mena à la course à la chefferie de [[1967]]. Le premier ministre [[Nouvelle-Écosse|néo-écossais]] [[Robert Stanfield]] fut élu parmi les onze candidats, qui incluaient Diefenbaker et le premier ministre [[manitoba]]in [[Duff Roblin]].


À la fin des années [[1960]], à la suite de la [[révolution tranquille]] québécoise, les progressistes-conservateurs reconnurent le besoin d'augmenter leur attrait pour la population [[francophonie|francophone]] canadienne. Au même moment, les ''tories'' entamèrent finalement un éloignement face au [[mercantilisme]] et une approche plus [[libéralisme économique|libérale]] de l'économie, notamment en ce qui concerne le [[libre-échange]]. Les deux mouvements connurent leur apogée lorsque [[Brian Mulroney]] devint premier ministre à la suite de l'élection de [[1984]].
À la fin des années [[1960]], à la suite de la [[révolution tranquille]] québécoise, les progressistes-conservateurs reconnurent le besoin d'augmenter leur attrait pour la population [[francophonie|francophone]] canadienne. Au même moment, les ''tories'' entamèrent finalement un éloignement face au [[mercantilisme]] et une approche plus [[libéralisme économique|libérale]] de l'économie, notamment en ce qui concerne le [[libre-échange]]. Les deux mouvements connurent leur apogée lorsque [[Brian Mulroney]] devint premier ministre à la suite de l'élection de [[1984]].
[[Fichier:PC Party logo, 1968-1988.svg|vignette|Logo du parti de [[1968]] à [[1988]].]]

Mulroney s'était déclaré opposé au [[libre-échange]] avec les [[États-Unis]] lors de la course à la chefferie de [[1983]]. Toutefois, un sentiment grandissant de continentalisme parmi les gens d'affaires canadiens, ainsi que l'impact qu'eut la révolution Reagan sur la pensée conservatrice canadienne, mena Mulroney à un revirement en faveur du [[libre-échange]]. Son gouvernement endossa la recommandation de [[1985]] de la ''Commission royale sur l'union économique et les perspectives de développement pour le Canada'' de poursuivre un accord de libre-échange avec les [[États-Unis]].
Mulroney s'était déclaré opposé au [[libre-échange]] avec les [[États-Unis]] lors de la course à la chefferie de [[1983]]. Toutefois, un sentiment grandissant de continentalisme parmi les gens d'affaires canadiens, ainsi que l'impact qu'eut la révolution Reagan sur la pensée conservatrice canadienne, mena Mulroney à un revirement en faveur du [[libre-échange]]. Son gouvernement endossa la recommandation de [[1985]] de la ''Commission royale sur l'union économique et les perspectives de développement pour le Canada'' de poursuivre un accord de libre-échange avec les [[États-Unis]].


Traditionnellement, c'était le [[Parti libéral du Canada|Parti libéral]] qui tenait un discours continentaliste et les conservateurs qui s'opposaient au [[libre-échange]] avec les [[États-Unis]], préférant des liens économiques plus étroits avec la [[Grande-Bretagne]]. Suivant la dissolution de l'[[Empire britannique]] et le nationalisme économique des [[Parti libéral du Canada|libéraux]] sous [[Pierre Elliott Trudeau]], les positions traditionnelles des deux partis se trouva inversé.
Traditionnellement, c'était le [[Parti libéral du Canada|Parti libéral]] qui tenait un discours continentaliste et les conservateurs qui s'opposaient au [[libre-échange]] avec les [[États-Unis]], préférant des liens économiques plus étroits avec la [[Grande-Bretagne]]. Suivant la dissolution de l'[[Empire britannique]] et le nationalisme économique des libéraux sous [[Pierre Elliott Trudeau]], les positions traditionnelles des deux partis se trouvèrent inversées.


[[Image:Mulroney 2011.JPG|right|thumb|175px|[[Brian Mulroney]]]]
[[Image:Mulroney 2011.JPG|right|thumb|175px|[[Brian Mulroney]]]]
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Le troisième facteur majeur fut un sentiment grandissant d'aliénation dans les quatre provinces de l'[[Ouest canadien]], résultant des tentatives des deux grands partis nationaux de séduire le [[Québec]]. Les Canadiens occidentaux donnèrent plutôt leur soutien au [[Parti réformiste du Canada]], et son successeur, l'[[Alliance canadienne]].
Le troisième facteur majeur fut un sentiment grandissant d'aliénation dans les quatre provinces de l'[[Ouest canadien]], résultant des tentatives des deux grands partis nationaux de séduire le [[Québec]]. Les Canadiens occidentaux donnèrent plutôt leur soutien au [[Parti réformiste du Canada]], et son successeur, l'[[Alliance canadienne]].


Suivant la démission de Mulroney, son successeur aux postes de chef des progressistes-conservateurs et de premier ministre fut [[Kim Campbell]], qui mena le parti à une défaite électorale désastreuse en [[1993]]. La chute en popularité du parti, combiné à l'impact du mode de [[scrutin uninominal majoritaire à un tour]] utilisé au Canada, eu pour résultat l'effondrement du caucus parlementaire conservateur. Les conservateurs passèrent d'un [[gouvernement majoritaire]] à seulement deux députés à la [[Chambre des communes du Canada|Chambre des communes]], ce qui n'était pas suffisant pour retenir le [[statut de parti officiel]], malgré avoir réussi à récolter 16 % du vote populaire. Le parti retrouva son [[statut de parti officiel]] sous la direction de [[Jean Charest]] après l'élection de [[1997]], avec un soutien d'environ 20 % des électeurs canadiens, mais les progressistes-conservateurs ne sont jamais parvenus à faire élire plus de 20 députés à la [[Chambre des communes du Canada|Chambre des communes]] entre [[1994]] et [[2003]].
Suivant la démission de Mulroney, son successeur aux postes de chef des progressistes-conservateurs et de premier ministre fut [[Kim Campbell]], qui mena le parti à une défaite électorale désastreuse en [[1993]]. La chute en popularité du parti, combiné à l'impact du mode de [[scrutin uninominal majoritaire à un tour]] utilisé au Canada, eu pour résultat l'effondrement du caucus parlementaire conservateur. Les conservateurs passèrent d'un [[gouvernement majoritaire]] à seulement deux députés à la [[Chambre des communes du Canada|Chambre des communes]], ce qui n'était pas suffisant pour retenir le [[statut de parti officiel]], malgré avoir réussi à récolter 16 % du vote populaire. Le parti retrouva son [[statut de parti officiel]] sous la direction de [[Jean Charest]] après l'élection de [[1997]], avec un soutien d'environ 20 % des électeurs canadiens, mais les progressistes-conservateurs ne sont jamais parvenus à faire élire plus de {{nombre|20|députés}} à la [[Chambre des communes du Canada|Chambre des communes]] entre [[1994]] et [[2003]].


La montée de l'[[Alliance canadienne]] était sans doute dommageable pour les ''tories'', mais il n'y a pas de consensus sur le degré précis auquel cela est vrai. Plusieurs observateurs soutiennent que, de [[1993]] à [[2003]], le vote conservateur était divisé entre les deux partis, permettant à des candidats libéraux de remporter des circonscriptions qui furent traditionnellement des forteresses conservatrices. Cette analyse mena à la montée du mouvement [[Alternative unie]] dans la deuxième moitié des années 1990. Par contre, d'autres insistent qu'il existait un gouffre idéologique légitime entre les alliancistes, plus idéologiques, et les progressistes-conservateurs, dominés par les ''Red Tories'' plus modérés. Certains sondages, indiquant que plusieurs anciens votants PC préféreraient les [[Parti libéral du Canada|libéraux]] comme deuxième choix plutôt que l'[[Alliance canadienne]], tendent à souligner cette thèse.
La montée de l'[[Alliance canadienne]] était sans doute dommageable pour les ''tories'', mais il n'y a pas de consensus sur le degré précis auquel cela est vrai. Plusieurs observateurs soutiennent que, de [[1993]] à [[2003]], le vote conservateur était divisé entre les deux partis, permettant à des candidats libéraux de remporter des circonscriptions qui furent traditionnellement des forteresses conservatrices. Cette analyse mena à la montée du mouvement [[Alternative unie]] dans la deuxième moitié des années 1990. Par contre, d'autres insistent qu'il existait un gouffre idéologique légitime entre les alliancistes, plus idéologiques, et les progressistes-conservateurs, dominés par les ''Red Tories'' plus modérés. Certains sondages, indiquant que plusieurs anciens votants PC préféreraient les [[Parti libéral du Canada|libéraux]] comme deuxième choix plutôt que l'[[Alliance canadienne]], tendent à souligner cette thèse.


À la suite du départ de [[Jean Charest]] vers le [[Parti libéral du Québec]], [[Joe Clark]] réapparut sur la scène politique fédérale pour diriger le parti, et fit mentir les prédictions d'anéantissement du parti à l'élection fédérale de [[2000]]. Le parti remporta les 12 circonscriptions nécessaires pour préserver leur [[statut de parti officiel]] à la [[Chambre des communes du Canada|Chambre des communes]], mais sans plus. Par contre, en [[2002]], le caucus s'enrichit de 3 membres supplémentaires et devint le quatrième parti en importance à la chambre, grâces à deux élections complémentaires et l'intégration du caucus par le député du [[Caucus démocratique représentatif]], [[Inky Mark]].
À la suite du départ de [[Jean Charest]] vers le [[Parti libéral du Québec]], [[Joe Clark]] réapparut sur la scène politique fédérale pour diriger le parti, et fit mentir les prédictions d'anéantissement du parti à l'élection fédérale de [[2000]]. Le parti remporta les 12 circonscriptions nécessaires pour préserver leur [[statut de parti officiel]] à la [[Chambre des communes du Canada|Chambre des communes]], mais sans plus. Par contre, en [[2002]], le caucus s'enrichit de trois membres supplémentaires et devint le quatrième parti en importance à la chambre, grâce à deux élections complémentaires et l'intégration du caucus par le député du [[Caucus démocratique représentatif]], [[Inky Mark]].


[[Peter MacKay]], successeur de [[Joe Clark]], négocia une fusion avec l'[[Alliance canadienne]] qui fut annoncée le {{Date|15|octobre|2003}}. Les deux partis s'unirent pour former un nouveau parti connu sous le nom de [[Parti conservateur du Canada]]. L'union fut ratifiée les [[5 décembre|5]] et [[6 décembre]] par les deux partis, et le nouveau [[Parti conservateur du Canada|Parti conservateur]] fut formellement enregistré le [[8 décembre]]. Le {{Date|20|mars|2004}}, l'ancien chef allianciste [[Stephen Harper]] fut élu chef du nouveau parti.
[[Peter MacKay]], successeur de [[Joe Clark]], négocia une fusion avec l'[[Alliance canadienne]] qui fut annoncée le {{Date|15|octobre|2003}}. Les deux partis s'unirent pour former un nouveau parti connu sous le nom de [[Parti conservateur du Canada]]. L'union fut ratifiée les [[5 décembre|5]] et [[6 décembre]] par les deux partis, et le nouveau [[Parti conservateur du Canada|Parti conservateur]] fut formellement enregistré le [[8 décembre]]. Le {{Date|20|mars|2004}}, l'ancien chef allianciste [[Stephen Harper]] fut élu chef du nouveau parti.
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Suivant la fusion, un caucus de députés progressistes-conservateurs continua de siéger aux [[Chambre des communes du Canada|communes]], constitué d'individus qui refusèrent de se joindre au nouveau [[Parti conservateur du Canada|Parti conservateur]]. [[Joe Clark]], [[André Bachand (1961-)|André Bachand]] et [[John Herron]] continuèrent à s'identifier comme progressistes-conservateurs.
Suivant la fusion, un caucus de députés progressistes-conservateurs continua de siéger aux [[Chambre des communes du Canada|communes]], constitué d'individus qui refusèrent de se joindre au nouveau [[Parti conservateur du Canada|Parti conservateur]]. [[Joe Clark]], [[André Bachand (1961-)|André Bachand]] et [[John Herron]] continuèrent à s'identifier comme progressistes-conservateurs.


Dans l'élection de [[2004]], Bachand et Clark ne se présentèrent pas candidats, et Herron brigue les suffrages sous la bannière [[Parti libéral du Canada|Libérale]] ; il fut défait par le conservateur [[Rob Moore]] dans la circonscription de [[Fundy—Royal (circonscription fédérale)|Fundy—Royal]]. [[Scott Brison]], qui s'était joint aux [[Parti libéral du Canada|Libéraux]] immédiatement après son départ du Parti conservateur, fut réélu sous la bannière [[Parti libéral du Canada|libérale]] en [[2004]].
Dans l'élection de [[2004]], Bachand et Clark ne se présentèrent pas candidats, et Herron brigue les suffrages sous la bannière [[Parti libéral du Canada|libérale]] ; il fut défait par le conservateur [[Rob Moore (homme politique)|Rob Moore]] dans la circonscription de [[Fundy—Royal (circonscription fédérale)|Fundy—Royal]]. [[Scott Brison]], qui s'était joint aux libéraux immédiatement après son départ du Parti conservateur, fut réélu sous la bannière libérale en [[2004]].


Au [[Sénat du Canada|Sénat]], [[William Doody]], [[Lowell Murray]] et [[Norman Atkins]] ont aussi refusé de se joindre au nouveau parti, et continuent actuellement de siéger en tant que sénateurs progressistes-conservateurs. Le {{Date|24|mars|2005}}, le premier ministre [[Paul Martin]] désigna neuf nouveau sénateurs, desquels deux, [[Nancy Ruth]] et [[Elaine McCoy]], furent désignées progressistes-conservateurs. Ainsi il se pourrait qu'il y ait des sénateurs progressistes-conservateurs jusqu'en [[2021]], date à laquelle McCoy, la plus jeune des cinq, atteint l'âge de retraite obligatoire de 75 ans, ou même plus tard si des sénateurs futurs se désignent comme progressistes-conservateurs.
Au [[Sénat du Canada|Sénat]], [[William Doody]], [[Lowell Murray]] et [[Norman Atkins]] ont aussi refusé de se joindre au nouveau parti, et continuent actuellement de siéger en tant que sénateurs progressistes-conservateurs. Le {{Date|24|mars|2005}}, le premier ministre [[Paul Martin]] désigna neuf nouveau sénateurs, desquels deux, [[Nancy Ruth]] et [[Elaine McCoy]], furent désignées progressistes-conservateurs. Ainsi il se pourrait qu'il y ait des sénateurs progressistes-conservateurs jusqu'en [[2021]], date à laquelle McCoy, la plus jeune des cinq, atteint l'âge de retraite obligatoire de {{nombre|75|ans}}, ou même plus tard si des sénateurs futurs se désignent comme progressistes-conservateurs.


== Parti progressiste canadien ==
== Parti progressiste canadien ==


Le {{Date|9|janvier|2004}}, un groupe se proclamant loyal au Parti progressiste-conservateur, et farouchement opposé à la fusion, qu'ils caractérisaient comme une annexion allianciste, soumirent une application pour enregistrer un parti nommé le Parti progressiste-conservateur du Canada. Leur demande fut rejetée, la raison étant que ce nom ne pouvait plus être utilisé. Le groupe fit une autre application sous le nom du [[Parti progressiste canadien]], et un nouveau parti PC fut reconnu par [[Élections Canada]] le [[26 mars]]. Il trouva un soutien suffisant pour être reconnu comme parti officiel le [[29 mai]].
Le {{Date-|9|janvier|2004}}, un groupe se proclamant loyal au Parti progressiste-conservateur, et farouchement opposé à la fusion, qu'ils caractérisaient comme une annexion allianciste, soumirent une application pour enregistrer un parti nommé le Parti progressiste-conservateur du Canada. Leur demande fut rejetée, la raison étant que ce nom ne pouvait plus être utilisé. Le groupe fit une autre application sous le nom du [[Parti progressiste canadien]], et un nouveau parti PC fut reconnu par [[Élections Canada]] le {{date-|26 mars 2004-}}. Il trouva un soutien suffisant pour être reconnu comme parti officiel le {{date-|29 mai 2004-}}.


Le [[Parti progressiste canadien]] vise à être reconnu comme le successeur du Parti progressiste-conservateur. Toutefois, il est difficile de savoir à quel point ce parti est soutenu par les anciens progressistes-conservateurs. Spécifiquement, aucun anti-fusionniste éminent, tel que [[Joe Clark]] ou [[David Orchard]], n'est associé au [[Parti progressiste canadien]]. Il n'y a pas non plus de députés ou de sénateurs siégeant actuellement. Le membre le plus éminent à s'y joindre est l'ancien député et membre du cabinet [[Heward Grafftey]], qui arriva juste derrière [[Craig Chandler]] au cours de la dernière course à la chefferie du Parti PC.
Le [[Parti progressiste canadien]] vise à être reconnu comme le successeur du Parti progressiste-conservateur. Toutefois, il est difficile de savoir à quel point ce parti est soutenu par les anciens progressistes-conservateurs. Spécifiquement, aucun anti-fusionniste éminent, tel que [[Joe Clark]] ou [[David Orchard (homme politique)|David Orchard]], n'est associé au [[Parti progressiste canadien]]. Il n'y a pas non plus de députés ou de sénateurs siégeant actuellement. Le membre le plus éminent à s'y joindre est l'ancien député et membre du cabinet [[Heward Grafftey]], qui arriva juste derrière [[Craig Chandler]] au cours de la dernière course à la chefferie du Parti PC.


== Premiers ministres canadiens progressistes-conservateurs ==
== Premiers ministres canadiens progressistes-conservateurs ==
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=== Parti (libéral-) conservateur du Canada ===
=== Parti (libéral-) conservateur du Canada ===
{{colonnes|taille=30|
{{colonnes|taille=30|
* Sir [[John A. Macdonald]] ({{1er juillet}} [[1867]] au {{Date|6|juin|1891}})
* Sir [[John A. Macdonald]] ({{date|1 juillet 1867}} au {{Date|6|juin|1891}})
* Sir [[John Joseph Caldwell Abbott|John Abbott]] ({{Date|16|juin|1891}} au {{Date|24|novembre|1892}})
* Sir [[John Joseph Caldwell Abbott|John Abbott]] ({{Date|16|juin|1891}} au {{Date|24|novembre|1892}})
* Sir [[John Sparrow David Thompson|John Thompson]] ({{Date|5|décembre|1892}} au {{Date|12|décembre|1894}})
* Sir [[John Sparrow David Thompson|John Thompson]] ({{Date|5|décembre|1892}} au {{Date|12|décembre|1894}})
* Sir [[Mackenzie Bowell]] ({{Date|21|décembre|1894}} au {{Date|27|avril|1896}})
* Sir [[Mackenzie Bowell]] ({{Date|21|décembre|1894}} au {{Date|27|avril|1896}})
* Sir [[Charles Tupper]] ({{1er mai}} [[1896]] au {{Date|5|février|1901}})
* Sir [[Charles Tupper]] ({{date|1 mai 1896}} au {{Date|5|février|1901}})
* Sir [[Robert Laird Borden]] ({{Date|6|février|1901}} au {{Date|9|juillet|1920}})
* Sir [[Robert Laird Borden]] ({{Date|6|février|1901}} au {{Date|9|juillet|1920}})
* [[Arthur Meighen]] ({{Date|10|juillet|1920}} au {{Date|24|septembre|1926}})
* [[Arthur Meighen]] ({{Date|10|juillet|1920}} au {{Date|24|septembre|1926}})
* [[Hugh Guthrie]] ({{Date|11|octobre|1926}} au {{Date|11|octobre|1927}} ''intérim'')
* [[Hugh Guthrie (homme politique canadien)|Hugh Guthrie]] ({{Date|11|octobre|1926}} au {{Date|11|octobre|1927}} ''intérim'')
* [[Richard Bedford Bennett]] ({{Date|12|octobre|1927}} au {{Date|6|juillet|1938}})
* [[Richard Bedford Bennett]] ({{Date|12|octobre|1927}} au {{Date|6|juillet|1938}})
* [[Robert James Manion]] ({{Date|7|juillet|1938}} au {{date|13|mai|1940}})
* [[Robert James Manion]] ({{Date|7|juillet|1938}} au {{date|13|mai|1940}})
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=== Parti progressiste-conservateur du Canada ===
=== Parti progressiste-conservateur du Canada ===


{| class="wikitable" !Nom !Circonscription !Période à la chefferie !Premier ministre !Notes
{| class="wikitable" !Nom !Circonscription !Période à la chefferie !Premier ministre !Notes
|-
|-
|[[John Bracken]]
|[[John Bracken]]
|[[Neepawa (ancienne circonscription fédérale)|Neepawa]], Manitoba
|[[Neepawa (ancienne circonscription fédérale)|Neepawa]], Manitoba
|11 décembre 1942 - 20 juillet 1948
|{{date-|11 décembre 1942}} - {{date-|20 juillet 1948}}
|Non
|Non
|Premier ministre du Manitoba (1922 - 1943)
|Premier ministre du Manitoba (1922 - 1943)
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|[[George Drew]]
|[[George Drew]]
|[[Carleton (circonscription fédérale)|Carleton]], Ontario
|[[Carleton (circonscription fédérale)|Carleton]], Ontario
|2 octobre 1948 - 29 novembre 1956
|{{date-|2 octobre 1948}} - {{date-|29 novembre 1956}}
|Non
|Non
|Premier ministre de l'Ontario (1942 - 1948)
|Premier ministre de l'Ontario (1942 - 1948)
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|[[John Diefenbaker|John G. Diefenbaker]]
|[[John Diefenbaker|John G. Diefenbaker]]
|[[Prince Albert (circonscription fédérale)|Prince Albert]], Saskatchewan
|[[Prince Albert (circonscription fédérale)|Prince Albert]], Saskatchewan
|14 décembre 1956 - 8 septembre 1967
|{{date-|14 décembre 1956}} - {{date-|8 septembre 1967}}
|{{13e}} Premier ministre du Canada 21 juin 1957 - 22 avril 1963
|{{13e}} Premier ministre du Canada {{date-|21 juin 1957}} - {{date-|22 avril 1963}}
|Député fédéral jusqu'en 1979
|Député fédéral jusqu'en 1979
|-
|-
|[[Robert Stanfield]]
|[[Robert Stanfield]]
|[[Halifax (circonscription fédérale)|Halifax]], Nouvelle-Écosse
|[[Halifax (circonscription fédérale)|Halifax]], Nouvelle-Écosse
|9 septembre 1967 - 22 février 1976
|{{date-|9 septembre 1967}} - {{date-|22 février 1976}}
|Non
|Non
|Premier ministre de la Nouvelle-Écosse (1956-1967)
|Premier ministre de la Nouvelle-Écosse (1956-1967)
|-
|-
|[[Joe Clark]]
|[[Joe Clark]]
|Rocky Mountain, Alberta (4 janvier 1973 - 26 mars 1979) [[Yellowhead (circonscription fédérale)|Yellowhead]], Alberta (22 mai 1979 - 8 septembre 1993)
|Rocky Mountain, Alberta ({{date-|4 janvier 1973}} - {{date-|26 mars 1979}}) [[Yellowhead (circonscription fédérale)|Yellowhead]], Alberta ({{date-|22 mai 1979}} - {{date-|8 septembre 1993}})
|22 février 1976 - 19 février 1983
|{{date-|22 février 1976}} - {{date-|19 février 1983}}
|{{16e}} Premier ministre du Canada 4 juin 1979 - 3 mars 1980
|{{16e}} Premier ministre du Canada {{date-|4 juin 1979}} - {{date-|3 mars 1980}}
|Premier ministre le plus jeune de l'histoire du Canada
|Premier ministre le plus jeune de l'histoire du Canada
|-
|-
|[[Brian Mulroney]]
|[[Brian Mulroney]]
|[[Nova-Centre|Nova Centre]], Nouvelle-Écosse (29 août 1983 - 4 septembre 1984) [[Manicouagan (circonscription fédérale)|Manicouagan]], Québec (4 septembre 1984 - 21 novembre 1988) [[Charlevoix (circonscription provinciale)|Charlevoix]], Québec (21 novembre 1988 - 8 septembre 1993)
|[[Nova-Centre|Nova Centre]], Nouvelle-Écosse ({{date-|29 août 1983}} - {{date-|4 septembre 1984}}) [[Manicouagan (circonscription fédérale)|Manicouagan]], Québec ({{date-|4 septembre 1984}} - {{date-|21 novembre 1988}}) [[Charlevoix (circonscription provinciale)|Charlevoix]], Québec ({{date-|21 novembre 1988}} - {{date-|8 septembre 1993}})
|21 juin 1983 - 13 juin 1993
|{{date-|21 juin 1983}} - {{date-|13 juin 1993}}
|{{18e}} Premier ministre du Canada 4 septembre 1984 - 25 juin 1993
|{{18e}} Premier ministre du Canada {{date-|4 septembre 1984}} - {{date-|25 juin 1993}}
|Premier québécois à occuper le poste de chef du parti Progressiste-Conservateur du Canada
|Premier québécois à occuper le poste de chef du parti Progressiste-Conservateur du Canada
|-
|-
|[[Kim Campbell]]
|[[Kim Campbell]]
|[[Vancouver-Centre|Vancouver Centre]], Colombie-Britannique
|[[Vancouver-Centre|Vancouver Centre]], Colombie-Britannique
|13 juin 1993 - 14 décembre 1993
|{{date-|13 juin 1993}} - {{date-|14 décembre 1993}}
|{{19e}} Premier ministre du Canada 25 juin 1993 - 4 novembre 1993
|{{19e}} Premier ministre du Canada {{date-|25 juin 1993}} - {{date-|4 novembre 1993}}
|Première femme à occuper le poste de Premier ministre du Canada
|Première femme à occuper le poste de Premier ministre du Canada
|-
|-
|[[Jean Charest]]
|[[Jean Charest]]
|[[Sherbrooke (circonscription fédérale)|Sherbrooke]], Québec
|[[Sherbrooke (circonscription fédérale)|Sherbrooke]], Québec
|14 décembre 1993 - 2 avril 1998
|{{date-|14 décembre 1993}} - {{date-|2 avril 1998}}
|Non
|Non
|[[Premier ministre du Québec]] (2003 - 2012) [[Parti libéral du Québec|Parti Libéral du Québec]]
|[[Premier ministre du Québec]] (2003 - 2012) [[Parti libéral du Québec]]
|-
|-
|Joe Clark
|Joe Clark
|[[Kings-Hants]], Nouvelle-Écosse [[Calgary-Centre]], Alberta
|[[Kings—Hants]], Nouvelle-Écosse [[Calgary-Centre]], Alberta
|14 novembre 1998 - 30 mai 2003
|{{date-|14 novembre 1998}} - {{date-|30 mai 2003}}
|Non
|Non
|Deuxième mandat en tant que chef
|Deuxième mandat en tant que chef
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|Peter MacKay
|Peter MacKay
|[[Nova-Centre|Nova Centre]], Nouvelle-Écosse
|[[Nova-Centre|Nova Centre]], Nouvelle-Écosse
|31 mai 2003 - 8 décembre 2003
|{{date-|31 mai 2003}} - {{date-|8 décembre 2003}}
|Non
|Non
|Dernier chef du Parti Progressiste-Conservateur du Canada
|Dernier chef du Parti Progressiste-Conservateur du Canada
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! [[Élection fédérale canadienne de 1949|1949]]
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| [[21e conseil des ministres du Canada|Clark]]
| [[21e conseil des ministres du Canada|Clark]]
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! [[Élection fédérale canadienne de 1984|1984]]
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Dernière version du 15 janvier 2024 à 14:03

Parti progressiste-conservateur du Canada
(en) Progressive Conservative Party of Canada
Image illustrative de l’article Parti progressiste-conservateur du Canada
Logotype officiel.
Présentation
Fondation (Confédération)
Disparition
(fusion avec l'Alliance canadienne dans le nouveau Parti conservateur du Canada)
Niveau fédéral
Personnalités marquantes John Diefenbaker
Brian Mulroney
Positionnement Centre droit à droite
Idéologie Libéral-conservatisme
Libéralisme économique

Historique :
Progressisme conservateur (en)

Affiliation internationale Union démocrate internationale
Couleurs Bleu
Site web progressivecanadian.caVoir et modifier les données sur Wikidata

Le Parti progressiste-conservateur du Canada (en anglais : Progressive Conservative Party of Canada) (PPCC) (en anglais : PCPC) était un parti politique conservateur canadien, classé au centre droit et qui a existé de 1867 à 2003.

Bien que le parti ait cessé officiellement d'exister après 2003, plusieurs membres du Sénat canadien ont continué de siéger en tant que membres du caucus progressiste-conservateur jusqu'en 2015. Les progressistes-conservateurs étaient aussi connus sous le nom de « Tories ».

Réalisations[modifier | modifier le code]

Bien que le tout premier premier ministre canadien, Sir John A. Macdonald, fût un conservateur, et bien que le parti fût au pouvoir pour quarante-et-une des soixante-dix premières années d'existence du pays, le parti fut pour la majeure partie de son histoire confiné à l'opposition en tant que deuxième parti fédéral national, derrière les libéraux. Le parti a souffert un déclin après l'élection canadienne de 1993. Il a été formellement dissous le , lorsqu'il fusionna avec l'Alliance canadienne pour former le Parti conservateur du Canada.

Entre la fondation du parti en 1867, et l'adoption du nom « progressiste-conservateur » en 1942, le parti changea de nom plusieurs fois. Il a communément été appelé le Parti conservateur.

Plusieurs partis progressistes-conservateurs provinciaux continuent d'exister en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador. Aussi, un petit groupe de sénateurs et des loyalistes du parti, opposés à la fusion, continuèrent de siéger au parlement sous le nom de progressistes-conservateurs. Le parti yukonnais de ce nom changea son nom, en 1990, pour devenir le Parti du Yukon. Le Parti progressiste-conservateur de la Colombie-Britannique devint le Parti conservateur de la Colombie-Britannique en 1991.

Le parti adopta l'appellation progressiste-conservateur en 1942 quand le premier ministre manitobain de l'époque, John Bracken, qui fut longtemps chef du Parti progressiste de cette province, accepta de devenir chef des conservateurs sous la condition que ceux-ci ajoutent le mot progressiste au nom conservateur[1]. Malgré le changement de nom, la plupart des anciens progressistes continuèrent de soutenir le Parti libéral ou encore le Co-operative Commonwealth Federation. Bracken quitta le parti en 1948.

Une faiblesse majeure du parti depuis 1885, fut son incapacité à gagner l'appui du Québec, aliéné par l'exécution de Louis Riel cette même année. Ce problème ne fit que s'amplifier durant la crise de la conscription de 1917. Bien que le Parti conservateur du Québec dominât la scène politique pour les trente premières années de la Confédération, autant au niveau fédéral que provincial, au XXe siècle le parti ne parvint plus à être une force majeure en politique provinciale. Il fut exclu du pouvoir à partir de 1897, et fut enfin dissous en 1935 dans l'Union nationale, qui prit le pouvoir en 1936 sous Maurice Duplessis.

Durant le XXe siècle, les conservateurs furent souvent considérés comme étant insensibles aux ambitions et aux intérêts Canadiens français et furent incapables de gagner plus d'une poignée de circonscriptions au Québec, avec quelques exceptions notoires :

Le parti ne se remit jamais complètement de l'éclatement de la coalition de Brian Mulroney, éclatement qui résultait de l'échec de l'accord du lac Meech. Avant la fusion avec l'Alliance canadienne, il ne détenait que quinze sièges à la Chambre des communes, et n'a jamais détenu plus qu'une vingtaine de sièges au parlement entre 1994 et 2003.

Idéologie[modifier | modifier le code]

Le Parti progressiste-conservateur était généralement classé au centre droit[2]

Le conservatisme canadien, historiquement, a davantage ressemblé à celui pratiqué au Royaume-Uni et en Europe qu'à celui pratiqué aux États-Unis. À l'instar des autres mouvements conservateurs en vogue au XIXe siècle, les tories canadiens s'opposaient à l'idée de restreindre l'interventionnisme gouvernemental en matière sociale et économique, comme le réclamaient les libéraux de l'époque. En contraste avec les conservateurs américains, toutefois, ils n'ont pas opéré un virage idéologique aussi drastique dans la première moitié du XXe siècle en poursuivant le mercantilisme et des notions naissantes de l'État-providence.

Comme leur rival libéral, le parti se définissait comme une « grande tente », où une grande variété de membres poursuivant des buts et des idéaux assez librement définis étaient les bienvenus. Contrairement au Parti libéral, il y avait une longue histoire de factionnalisme dans cette tente. Ceci était en partie dû au manque de succès électoral du parti, mais aussi du fait que le parti courtisait souvent des groupes politiques particuliers pour former une base de soutien assez large pour battre les libéraux. Ces groupes existaient souvent en tant que blocs semi-autonomes au sein du parti, tels les nationalistes québécois et les réformistes de l'Ouest canadien dans les années 1980. Plus tard, les observateurs externes classeront généralement les adhérents du parti en deux camps, les Red Tories (tories rouges) et les Blue Tories (tories bleus).

Les Red Tories avaient tendance à épouser le libéralisme sur le plan social, mais restaient conservateurs dans leur politique économique. Historiquement, ils formaient le bloc dominant du Parti conservateur original. Sir John A. Macdonald, John Diefenbaker, Robert Stanfield, Dalton Camp, W.L. Morton, William Davis, Joe Clark, et Flora MacDonald étaient tous des Red Tories.

Les Blue Tories étaient conservateurs à la fois sur les plans économique et social. De 1957 à 2003, les Red Tories dominaient toute la haute hiérarchie du parti. Les Blue Tories ont vu leur nombre se réduire de manière significative vers les années 1980 et plusieurs Blue Tories, désillusionnés, se déplacèrent vers le néo-conservatisme, personnifié dans l'ascension de Margaret Thatcher et Ronald Reagan, et d'autres alternatives de droite. Lorsque le parti était au pouvoir au niveau fédéral, il n'a jamais vraiment épousé les politiques économiques de Reagan et la croisade contre l'interventionnisme gouvernemental au même point qu'hors-Canada. Les néo-conservateurs penchent vers le conservatisme social et le libéralisme économique. Ce groupe constituaient la principale base de soutien de l'Alliance canadienne et son prédécesseur, le Parti réformiste, et ce soutien se transféra ensuite vers le nouveau Parti conservateur du Canada. Le succès qu'a eu le mouvement néo-conservateur à s'approprier le terme conservateur a mené à un débat sur la définition même du conservatisme au Canada aujourd'hui. Même s'ils adhèrent à une philosophie économique semblable à celle originellement avancée par les libéraux du XIXe siècle (connue à la fois aujourd'hui, de façon confuse, sous le nom de néolibéralisme et de néo-conservatisme), l'Alliance canadienne accepta le nom de Parti conservateur du Canada afin de se vendre plus efficacement aux électeurs.

Historique[modifier | modifier le code]

À l'aube de la Confédération canadienne, le parti prônait une approche mercantiliste au développement économique : une croissance soutenue par l'exportation, avec des tarifs d'importation élevés afin de protéger les industries locales. Le parti était résolument monarchiste et souhaitait que le Canada joue un rôle important au sein de l'Empire britannique. Certains Canadiens français eurent l'impression qu'il prônait une politique d'assimilation culturelle.

Le Parti conservateur domina la politique canadienne pour les premières soixante-dix années d'existence de la nouvelle nation. En général, l'histoire politique du Canada consiste en une alternance de pouvoir entre les libéraux et les Tories, quoique souvent avec des gouvernements minoritaires soutenus par des plus petits partis.

John George Diefenbaker.

Après une longue période de dominance Libérale qui suivit le mandat conservateur durant la Grande Dépression (1930 à 1935), John Diefenbaker remporta une victoire massive pour les conservateurs en 1958. Diefenbaker réussit à remporter la plupart des circonscriptions dans l'Ouest canadien, une grande part en Ontario, et (avec l'aide du gouvernement de l'Union nationale) un grand nombre au Québec. Diefenbaker tenta une politique de distance vis-à-vis les États-Unis. Son cabinet fut divisé par le refus de Diefenbaker face au demandes américaines, qui réclamaient que le Canada accepte des ogives nucléaires pour les missiles Bomarc basées à North Bay, Ontario, et La Macaza, Québec. Cette division contribua à la défaite du gouvernement par les libéraux de Lester B. Pearson lors de l'élection de 1963.

Diefenbaker demeura à la tête du parti progressiste-conservateur jusqu'en 1967, quand un malaise grandissant face à ses politiques réactionnaires, son style autoritaire et son inéligibilité perçue mena à la course à la chefferie de 1967. Le premier ministre néo-écossais Robert Stanfield fut élu parmi les onze candidats, qui incluaient Diefenbaker et le premier ministre manitobain Duff Roblin.

À la fin des années 1960, à la suite de la révolution tranquille québécoise, les progressistes-conservateurs reconnurent le besoin d'augmenter leur attrait pour la population francophone canadienne. Au même moment, les tories entamèrent finalement un éloignement face au mercantilisme et une approche plus libérale de l'économie, notamment en ce qui concerne le libre-échange. Les deux mouvements connurent leur apogée lorsque Brian Mulroney devint premier ministre à la suite de l'élection de 1984.

Logo du parti de 1968 à 1988.

Mulroney s'était déclaré opposé au libre-échange avec les États-Unis lors de la course à la chefferie de 1983. Toutefois, un sentiment grandissant de continentalisme parmi les gens d'affaires canadiens, ainsi que l'impact qu'eut la révolution Reagan sur la pensée conservatrice canadienne, mena Mulroney à un revirement en faveur du libre-échange. Son gouvernement endossa la recommandation de 1985 de la Commission royale sur l'union économique et les perspectives de développement pour le Canada de poursuivre un accord de libre-échange avec les États-Unis.

Traditionnellement, c'était le Parti libéral qui tenait un discours continentaliste et les conservateurs qui s'opposaient au libre-échange avec les États-Unis, préférant des liens économiques plus étroits avec la Grande-Bretagne. Suivant la dissolution de l'Empire britannique et le nationalisme économique des libéraux sous Pierre Elliott Trudeau, les positions traditionnelles des deux partis se trouvèrent inversées.

Brian Mulroney

C'est sur ce fond historique que Mulroney fit campagne et remporta l'élection de 1988 sur le thème de l'Accord de libre-échange canado-américain.

Plusieurs facteurs économiques contribuèrent à la défaite du Parti progressiste-conservateur au niveau fédéral avec l'élection de 1993 :

  • le Canada traversait alors la pire période de récession depuis la Seconde Guerre mondiale ;
  • le chômage atteignait ses plus hauts niveaux depuis la Grande Dépression ;
  • le gouvernement fédéral engrangeait des déficits constants ;
  • et les tories avaient introduit une nouvelle taxe de vente fort peu populaire, la TPS.

Le deuxième facteur majeur qui mena à la défaite du gouvernement de Mulroney provenait du fait que la base de soutien du parti au Québec était constitué de nationalistes québécois, qui retirèrent leur soutien suivant l'échec de l'Accord du lac Meech et de l'Accord de Charlottetown. Plusieurs tories québécois, incluant plusieurs députés et membres du cabinet, quittèrent le parti pour former le Bloc québécois avec des membres du Parti libéral.

Le troisième facteur majeur fut un sentiment grandissant d'aliénation dans les quatre provinces de l'Ouest canadien, résultant des tentatives des deux grands partis nationaux de séduire le Québec. Les Canadiens occidentaux donnèrent plutôt leur soutien au Parti réformiste du Canada, et son successeur, l'Alliance canadienne.

Suivant la démission de Mulroney, son successeur aux postes de chef des progressistes-conservateurs et de premier ministre fut Kim Campbell, qui mena le parti à une défaite électorale désastreuse en 1993. La chute en popularité du parti, combiné à l'impact du mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour utilisé au Canada, eu pour résultat l'effondrement du caucus parlementaire conservateur. Les conservateurs passèrent d'un gouvernement majoritaire à seulement deux députés à la Chambre des communes, ce qui n'était pas suffisant pour retenir le statut de parti officiel, malgré avoir réussi à récolter 16 % du vote populaire. Le parti retrouva son statut de parti officiel sous la direction de Jean Charest après l'élection de 1997, avec un soutien d'environ 20 % des électeurs canadiens, mais les progressistes-conservateurs ne sont jamais parvenus à faire élire plus de 20 députés à la Chambre des communes entre 1994 et 2003.

La montée de l'Alliance canadienne était sans doute dommageable pour les tories, mais il n'y a pas de consensus sur le degré précis auquel cela est vrai. Plusieurs observateurs soutiennent que, de 1993 à 2003, le vote conservateur était divisé entre les deux partis, permettant à des candidats libéraux de remporter des circonscriptions qui furent traditionnellement des forteresses conservatrices. Cette analyse mena à la montée du mouvement Alternative unie dans la deuxième moitié des années 1990. Par contre, d'autres insistent qu'il existait un gouffre idéologique légitime entre les alliancistes, plus idéologiques, et les progressistes-conservateurs, dominés par les Red Tories plus modérés. Certains sondages, indiquant que plusieurs anciens votants PC préféreraient les libéraux comme deuxième choix plutôt que l'Alliance canadienne, tendent à souligner cette thèse.

À la suite du départ de Jean Charest vers le Parti libéral du Québec, Joe Clark réapparut sur la scène politique fédérale pour diriger le parti, et fit mentir les prédictions d'anéantissement du parti à l'élection fédérale de 2000. Le parti remporta les 12 circonscriptions nécessaires pour préserver leur statut de parti officiel à la Chambre des communes, mais sans plus. Par contre, en 2002, le caucus s'enrichit de trois membres supplémentaires et devint le quatrième parti en importance à la chambre, grâce à deux élections complémentaires et l'intégration du caucus par le député du Caucus démocratique représentatif, Inky Mark.

Peter MacKay, successeur de Joe Clark, négocia une fusion avec l'Alliance canadienne qui fut annoncée le . Les deux partis s'unirent pour former un nouveau parti connu sous le nom de Parti conservateur du Canada. L'union fut ratifiée les 5 et 6 décembre par les deux partis, et le nouveau Parti conservateur fut formellement enregistré le 8 décembre. Le , l'ancien chef allianciste Stephen Harper fut élu chef du nouveau parti.

Après la fusion[modifier | modifier le code]

Suivant la fusion, un caucus de députés progressistes-conservateurs continua de siéger aux communes, constitué d'individus qui refusèrent de se joindre au nouveau Parti conservateur. Joe Clark, André Bachand et John Herron continuèrent à s'identifier comme progressistes-conservateurs.

Dans l'élection de 2004, Bachand et Clark ne se présentèrent pas candidats, et Herron brigue les suffrages sous la bannière libérale ; il fut défait par le conservateur Rob Moore dans la circonscription de Fundy—Royal. Scott Brison, qui s'était joint aux libéraux immédiatement après son départ du Parti conservateur, fut réélu sous la bannière libérale en 2004.

Au Sénat, William Doody, Lowell Murray et Norman Atkins ont aussi refusé de se joindre au nouveau parti, et continuent actuellement de siéger en tant que sénateurs progressistes-conservateurs. Le , le premier ministre Paul Martin désigna neuf nouveau sénateurs, desquels deux, Nancy Ruth et Elaine McCoy, furent désignées progressistes-conservateurs. Ainsi il se pourrait qu'il y ait des sénateurs progressistes-conservateurs jusqu'en 2021, date à laquelle McCoy, la plus jeune des cinq, atteint l'âge de retraite obligatoire de 75 ans, ou même plus tard si des sénateurs futurs se désignent comme progressistes-conservateurs.

Parti progressiste canadien[modifier | modifier le code]

Le , un groupe se proclamant loyal au Parti progressiste-conservateur, et farouchement opposé à la fusion, qu'ils caractérisaient comme une annexion allianciste, soumirent une application pour enregistrer un parti nommé le Parti progressiste-conservateur du Canada. Leur demande fut rejetée, la raison étant que ce nom ne pouvait plus être utilisé. Le groupe fit une autre application sous le nom du Parti progressiste canadien, et un nouveau parti PC fut reconnu par Élections Canada le . Il trouva un soutien suffisant pour être reconnu comme parti officiel le .

Le Parti progressiste canadien vise à être reconnu comme le successeur du Parti progressiste-conservateur. Toutefois, il est difficile de savoir à quel point ce parti est soutenu par les anciens progressistes-conservateurs. Spécifiquement, aucun anti-fusionniste éminent, tel que Joe Clark ou David Orchard, n'est associé au Parti progressiste canadien. Il n'y a pas non plus de députés ou de sénateurs siégeant actuellement. Le membre le plus éminent à s'y joindre est l'ancien député et membre du cabinet Heward Grafftey, qui arriva juste derrière Craig Chandler au cours de la dernière course à la chefferie du Parti PC.

Premiers ministres canadiens progressistes-conservateurs[modifier | modifier le code]

Chefs conservateurs depuis la confédération[modifier | modifier le code]

Parti (libéral-) conservateur du Canada[modifier | modifier le code]

Parti progressiste-conservateur du Canada[modifier | modifier le code]

John Bracken Neepawa, Manitoba - Non Premier ministre du Manitoba (1922 - 1943)
George Drew Carleton, Ontario - Non Premier ministre de l'Ontario (1942 - 1948)
John G. Diefenbaker Prince Albert, Saskatchewan - 13e Premier ministre du Canada - Député fédéral jusqu'en 1979
Robert Stanfield Halifax, Nouvelle-Écosse - Non Premier ministre de la Nouvelle-Écosse (1956-1967)
Joe Clark Rocky Mountain, Alberta ( - ) Yellowhead, Alberta ( - ) - 16e Premier ministre du Canada - Premier ministre le plus jeune de l'histoire du Canada
Brian Mulroney Nova Centre, Nouvelle-Écosse ( - ) Manicouagan, Québec ( - ) Charlevoix, Québec ( - ) - 18e Premier ministre du Canada - Premier québécois à occuper le poste de chef du parti Progressiste-Conservateur du Canada
Kim Campbell Vancouver Centre, Colombie-Britannique - 19e Premier ministre du Canada - Première femme à occuper le poste de Premier ministre du Canada
Jean Charest Sherbrooke, Québec - Non Premier ministre du Québec (2003 - 2012) Parti libéral du Québec
Joe Clark Kings—Hants, Nouvelle-Écosse Calgary-Centre, Alberta - Non Deuxième mandat en tant que chef
Peter MacKay Nova Centre, Nouvelle-Écosse - Non Dernier chef du Parti Progressiste-Conservateur du Canada

Résultats des élections, 1945 à 2000[modifier | modifier le code]

Élections fédérales[modifier | modifier le code]

Élection Candidats Tête de liste Votes % Tête de liste Sièges +/– Positionnement Gouvernement
1945 203 John Bracken 1 448 744 27,62
67  /  245
2e Opposition
1949 249 George Drew 1 734 261 29,62
41  /  262
en diminution 26 2e Opposition
1953 248 1 749 579 31,02
51  /  265
en augmentation 10 2e Opposition
1957 256 John Diefenbaker 2 564 732 38,81
112  /  265
en augmentation 61 1er Diefenbaker
1958 265 3 908 633 53,56
208  /  265
en augmentation 97 1er Diefenbaker
1962 265 2 865 542 37,22
116  /  265
en diminution 92 1er Diefenbaker
1963 265 2 582 322 32,72
92  /  265
en diminution 24 2e Opposition
1965 265 2 500 113 32,41
97  /  265
en augmentation 5 2e Opposition
1968 262 Robert Stanfield 2 548 949 31,36
72  /  264
en diminution 25 2e Opposition
1972 265 3 388 980 35,02
107  /  264
en augmentation 35 2e Opposition
1974 264 3 371 319 35,46
95  /  264
en diminution 12 2e Opposition
1979 282 Joe Clark 4 111 606 35,89
136  /  282
en augmentation 41 1er Clark
1980 282 3 552 994 32,49
103  /  282
en diminution 33 2e Opposition
1984 282 Brian Mulroney 6 278 818 50,03
211  /  282
en augmentation 108 1er Mulroney
1988 295 5 667 543 43,02
169  /  295
en diminution 42 1er Mulroney
1993 295 Kim Campbell 2 178 303 16,04
2  /  295
en diminution 167 5e Opposition
1997 301 Jean Charest 2 446 705 18,84
20  /  301
en augmentation 18 5e Opposition
2000 291 Joe Clark 1 566 994 12,19
12  /  301
en diminution 8 5e Opposition

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Rae Murphy et Colin M. Bain, Canada since 1867 : The Post-Confederate Nation, Research & Education Assoc., coll. « The Essentials of Canadian History », (ISBN 9780738671444, lire en ligne), p. 57.
  2. (en) J. Denis Derbyshire et Ian Derbyshire, Political Systems Of The World, Chambers, (réimpr. 1990) (ISBN 9788170233077, lire en ligne), p. 114.
  3. Créé 1er vicomte Bennett après sa retraite.
  4. En cette occasion, Meighen ne parvint pas à se faire réélire à la Chambre des communes, alors Hanson demeura chef de l'opposition pendant toute la durée de la direction de Meighen.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]