« Église grecque-catholique russe » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Pj44300 (discuter | contributions)
Messapi (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
 
(12 versions intermédiaires par 10 utilisateurs non affichées)
Ligne 14 : Ligne 14 :
population=
population=
}}
}}
[[Image:Esquilino - S. Antonio abate.JPG|thumb|[[Église Sant'Antonio Abate]], « Russicum » à [[Rome]].]]
[[Image:Sant'Antonio abate all'Esquilino - esterno.jpg|thumb|[[Église Saint-Antoine-Abbé à l'Esquilin|Église Sant'Antonio Abate]], « Russicum » à [[Rome]].]]
L''''Église grecque-catholique russe''' (également appelée '''Église gréco-catholique russe''') est une des [[Églises catholiques orientales]] rassemblant les catholiques russes de [[rite byzantin]], en [[Russie]] et dans la diaspora russe.
L''''Église grecque-catholique russe''' (également appelée '''Église gréco-catholique russe''') est une des [[Églises catholiques orientales]] rassemblant les catholiques russes de [[rite byzantin]], en [[Russie]] et dans la diaspora russe.


== Histoire ==
== Histoire ==


=== Moyen-Âge ===
Lorsque le [[christianisme]] s'est implanté en [[Russie]] en [[988]], la nouvelle [[Église orthodoxe russe|Église russe]], tout en suivant la [[Rite_byzantin|tradition byzantine]] reçue de [[Constantinople]], était en pleine communion avec le [[Saint-Siège]] (de Rome). Les [[Séparation des Églises d'Orient et d'Occident|événements]] de [[1054]] n'ont pas provoqué de rupture immédiate formelle entre le Siège de Rome et l'Église russe, et les contacts entre Rome et la [[Russie]] continuèrent. L'Église russe était représentée au [[Concile de Bâle-Ferrare-Florence-Rome|concile de Florence]] en [[1439]] par le [[Isidore de Kiev|métropolite Isidore de Kiev]] et plusieurs autres membres du haut clergé russe. Les évêques de Russie signèrent l'Acte d'Union à l'issue du concile et proclamèrent l'union des Églises, acte qui a été chaleureusement reçu par leurs peuples, sur leurs différents territoires pendant leur trajet de retour en Russie<ref name="History of Russian Catholic Church">{{Lien web
Lorsque le [[christianisme]] s'est implanté en [[Russie]] en [[988]], la nouvelle [[Église orthodoxe russe|Église russe]], tout en suivant la [[Rite_byzantin|tradition byzantine]] reçue de [[Constantinople]], était en pleine communion avec le [[Saint-Siège]] (de Rome). Les [[Séparation des Églises d'Orient et d'Occident|événements]] de [[1054]] n'ont pas provoqué de rupture immédiate formelle entre le Siège de Rome et l'Église russe, et les contacts entre Rome et la [[Russie]] continuèrent. L'Église russe était représentée au [[Concile de Bâle-Ferrare-Florence-Rome|concile de Florence]] en [[1439]] par le [[métropolite]] [[Isidore de Kiev]] et plusieurs autres membres du haut clergé russe. Les évêques de Russie signèrent l'Acte d'Union à l'issue du concile et proclamèrent l'union des Églises, acte qui a été chaleureusement reçu par leurs peuples, sur leurs différents territoires pendant leur trajet de retour en Russie<ref name="History of Russian Catholic Church">{{Lien web
| url = http://rumkatkilise.org/necplus.htm
| url = http://rumkatkilise.org/necplus.htm
| titre = Nec Plus, Nec Minus, Nec Aliter: A Brief History of the Russian Byzantine Catholic Church and the Russian Catholics
| titre = Nec Plus, Nec Minus, Nec Aliter: A Brief History of the Russian Byzantine Catholic Church and the Russian Catholics
Ligne 29 : Ligne 30 :
}}</ref>.
}}</ref>.


Le Métropolite Isidore et sa suite arrivèrent à [[Moscou]] le {{Date|19|mars|1441}} ; ayant célébré ce même jour la Divine Liturgie dans l'église de l'Ascension, il promulgua l'Union devant le tsar [[Vassili II|Basile II]] et sa cour. Quatre jours plus tard, Basile II, motivé par des considérations xénophobes et nationalistes, craignant de perdre le contrôle de l'Église et désireux d'exclure les influences étrangères de son domaine, fit arrêter le Métropolite Isidore. Toutefois, Isidore réussit à s'enfuir et regagner l'Ouest, apparemment avec la complicité du tsar Basile lui-même<ref name="History of Russian Catholic Church"/>.
Le métropolite Isidore et sa suite arrivèrent à [[Moscou]] le {{Date|19|mars|1441}} ; ayant célébré ce même jour la Divine Liturgie dans l'église de l'Ascension, il promulgua l'Union devant le tsar [[Vassili II|Basile II]] et sa cour. Quatre jours plus tard, Basile II, motivé par des considérations xénophobes et nationalistes, craignant de perdre le contrôle de l'Église et désireux d'exclure les influences étrangères de son domaine, fit arrêter le Métropolite Isidore. Toutefois, Isidore réussit à s'enfuir et regagner l'Ouest, apparemment avec la complicité du tsar Basile lui-même<ref name="History of Russian Catholic Church"/>.


=== Époque contemporaine ===
Le {{Date|22|mai|1908}}, le R.P. Zerchaninov a été nommé administrateur de la Mission pour les catholiques de [[Russie]]. Le décret de la [[Vatican|Secrétairerie d'État du Vatican]] qui le nomme précisait : "C'est pourquoi Sa Sainteté commande au prêtre Zerchaninov sus-nommé de respecter les lois du rite grec-slave fidèlement et dans toute leur intégrité, sans aucun mélange de rite latin ou de tout autre rite, il doit aussi veiller à ce que ses sujets, le clergé et tous les autres catholiques, fassent de même."<ref name="History of Russian Catholic Church"/>
{{Section à sourcer|date=décembre 2023}}
Le {{Date|22|mai|1908}}, le R.P. Zerchaninov a été nommé administrateur de la Mission pour les catholiques de [[Russie]]. Le décret de la [[Secrétairerie d'État|Secrétairerie d'État du Vatican]] qui le nomme précisait : "C'est pourquoi Sa Sainteté commande au prêtre Zerchaninov sus-nommé de respecter les lois du rite grec-slave fidèlement et dans toute leur intégrité, sans aucun mélange de rite latin ou de tout autre rite, il doit aussi veiller à ce que ses sujets, le clergé et tous les autres catholiques, fassent de même."<ref name="History of Russian Catholic Church"/>


En [[1927]], est créé à [[Rome]] le « [[Collège Russicum|Russicum]] », collège pontifical pour la formation du clergé russe de rite byzantin situé dans les bâtiments de l'[[église Sant'Antonio Abate]].
En [[1927]], est créé à [[Rome]] le « [[Collège Russicum|Russicum]] », collège pontifical pour la formation du clergé russe de rite byzantin situé dans les bâtiments de l'[[église Sant'Antonio Abate]]. En [[1930]] est acheté un local, à [[Paris]], qui fut transformé en [[chapelle]], avant de devenir l'[[Église de la Très-Sainte-Trinité de Paris|église de la Très-Sainte-Trinité]].


Le {{Date|18|janvier|2005}}, le pape [[Jean-Paul II]] a nommé l'évêque (latin) de [[Novossibirsk]] {{Mgr}}[[Joseph Werth]] en tant qu'évêque ordinaire pour les catholiques de rite byzantin en Russie.
Le {{Date|18|janvier|2005}}, le pape [[Jean-Paul II]] a nommé l'évêque (latin) de [[Novossibirsk]] {{Mgr}}[[Joseph Werth]] en tant qu'évêque ordinaire pour les catholiques de rite byzantin en Russie.


== Relations avec les autres Églises ==
== Relations avec les autres Églises ==
{{Section à sourcer|date=décembre 2023}}

L'[[Patriarcat de Moscou et de toute la Russie|Église orthodoxe russe]] est hostile au développement du catholicisme en Russie en général, et au catholicisme de rite byzantin en particulier qui y voit une agression et une provocation. Ce « problème » empêche la reconnaissance pleine et entière, et le soutien de l'Église grecque-catholique russe par l'[[Église catholique romaine en Russie|Église catholique de rite latin]], laquelle veut maintenir et développer de bonnes relations avec le Patriarcat de Moscou. En revanche, l'[[Église grecque-catholique ukrainienne]] entretient des relations de proximité avec les ordinaires latins de la Fédération de Russie où certaines [[paroisse]]s sont biritualistes, comme la [[église Saint-Jean-Chrysostome de Novokouznetsk|paroisse Saint-Jean-Chrysostome]] de [[Novokouznetsk]].
L'[[Patriarcat de Moscou et de toute la Russie|Église orthodoxe russe]] est hostile au développement du catholicisme en Russie en général, et au catholicisme de rite byzantin en particulier qui y voit une agression et une provocation. Ce « problème » empêche la reconnaissance pleine et entière, et le soutien de l'Église grecque-catholique russe par l'[[Église catholique romaine en Russie|Église catholique de rite latin]], laquelle veut maintenir et développer de bonnes relations avec le patriarcat de Moscou. En revanche, l'[[Église grecque-catholique ukrainienne]] entretient des relations de proximité avec les ordinaires latins de la fédération de Russie où certaines [[paroisse]]s sont biritualistes, comme la [[église Saint-Jean-Chrysostome de Novokouznetsk|paroisse Saint-Jean-Chrysostome]] de [[Novokouznetsk]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 46 : Ligne 49 :
== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
{{catégorie principale}}
* [[Vladimir Soloviev]]
* [[Vladimir Soloviev]]
*[[Volkonski|Famille Wolkonsky]]
*[[Volkonski|Famille Wolkonsky]]
Ligne 60 : Ligne 64 :
=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=Category:Sant'Antonio abate all'Esquilino}}
{{Autres projets|commons=Category:Sant'Antonio abate all'Esquilino}}
{{Liens}}
* [http://www.chretiensorientaux.eu/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=38&Itemid=62 Église grecque-catholique russe] sur le site Chrétiens Orientaux. Foi, Espérance et Traditions.
* [http://www.chretiensorientaux.eu/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=38&Itemid=62 Église grecque-catholique russe] sur le site Chrétiens Orientaux. Foi, Espérance et Traditions.
*{{ru}} [http://www.rkcvo.ru/ Catholiques de rite byzantin en Russie]
*{{en}} [http://sites.google.com/site/byzantinecatholicchurch/russian-greek-catholic-church Annuaire des centres et paroisses catholique russe]
*{{en}} [http://sites.google.com/site/byzantinecatholicchurch/russian-greek-catholic-church Annuaire des centres et paroisses catholique russe]
*{{en}} [http://stmichaelruscath.org/ Paroisse catholique russe aux USA]
*{{en}} [http://stmichaelruscath.org/ Paroisse catholique russe aux États-Unis]
*{{en}} [http://rumkatkilise.org/necplus.htm Histoire du catholicisme russe]
*{{en}} [http://rumkatkilise.org/necplus.htm Histoire du catholicisme russe]
*{{en}} [http://stmichaelruscath.org/news/news-20050131.php Situation actuelle des russes catholiques en Russie]
*{{en}} [http://stmichaelruscath.org/news/news-20050131.php Situation actuelle des russes catholiques en Russie]
Ligne 74 : Ligne 78 :


{{Palette|Églises catholiques orientales}}
{{Palette|Églises catholiques orientales}}
{{Portail|Catholicisme|Chrétiens d'Orient|Russie}}
{{Portail|Catholicisme|Russie}}

{{DEFAULTSORT:Eglise grecque-catholique russe}}



[[Catégorie:Église grecque-catholique russe|*]]
[[Catégorie:Église grecque-catholique russe| ]]
[[Catégorie:Église en Russie]]
[[Catégorie:Catholicisme en Russie|ÉgliseGrecqueCatholiqueRusse]]
[[Catégorie:Église grecque-catholique|Russe]]

Dernière version du 23 janvier 2024 à 19:47

Église grecque-catholique russe
Nom local Русская Греко-Кафолическая Церковь / Российская Католическая Церковь Славяно-Византийского обряда
Union à Rome 1908
Primat actuel vacant
Territoire primaire Russie
Extension territoriale (diaspora russe)
Rite byzantin
Langue(s) liturgique(s) slavon
Église Sant'Antonio Abate, « Russicum » à Rome.

L'Église grecque-catholique russe (également appelée Église gréco-catholique russe) est une des Églises catholiques orientales rassemblant les catholiques russes de rite byzantin, en Russie et dans la diaspora russe.

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen-Âge[modifier | modifier le code]

Lorsque le christianisme s'est implanté en Russie en 988, la nouvelle Église russe, tout en suivant la tradition byzantine reçue de Constantinople, était en pleine communion avec le Saint-Siège (de Rome). Les événements de 1054 n'ont pas provoqué de rupture immédiate formelle entre le Siège de Rome et l'Église russe, et les contacts entre Rome et la Russie continuèrent. L'Église russe était représentée au concile de Florence en 1439 par le métropolite Isidore de Kiev et plusieurs autres membres du haut clergé russe. Les évêques de Russie signèrent l'Acte d'Union à l'issue du concile et proclamèrent l'union des Églises, acte qui a été chaleureusement reçu par leurs peuples, sur leurs différents territoires pendant leur trajet de retour en Russie[1].

Le métropolite Isidore et sa suite arrivèrent à Moscou le  ; ayant célébré ce même jour la Divine Liturgie dans l'église de l'Ascension, il promulgua l'Union devant le tsar Basile II et sa cour. Quatre jours plus tard, Basile II, motivé par des considérations xénophobes et nationalistes, craignant de perdre le contrôle de l'Église et désireux d'exclure les influences étrangères de son domaine, fit arrêter le Métropolite Isidore. Toutefois, Isidore réussit à s'enfuir et regagner l'Ouest, apparemment avec la complicité du tsar Basile lui-même[1].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Le , le R.P. Zerchaninov a été nommé administrateur de la Mission pour les catholiques de Russie. Le décret de la Secrétairerie d'État du Vatican qui le nomme précisait : "C'est pourquoi Sa Sainteté commande au prêtre Zerchaninov sus-nommé de respecter les lois du rite grec-slave fidèlement et dans toute leur intégrité, sans aucun mélange de rite latin ou de tout autre rite, il doit aussi veiller à ce que ses sujets, le clergé et tous les autres catholiques, fassent de même."[1]

En 1927, est créé à Rome le « Russicum », collège pontifical pour la formation du clergé russe de rite byzantin situé dans les bâtiments de l'église Sant'Antonio Abate. En 1930 est acheté un local, à Paris, qui fut transformé en chapelle, avant de devenir l'église de la Très-Sainte-Trinité.

Le , le pape Jean-Paul II a nommé l'évêque (latin) de Novossibirsk MgrJoseph Werth en tant qu'évêque ordinaire pour les catholiques de rite byzantin en Russie.

Relations avec les autres Églises[modifier | modifier le code]

L'Église orthodoxe russe est hostile au développement du catholicisme en Russie en général, et au catholicisme de rite byzantin en particulier qui y voit une agression et une provocation. Ce « problème » empêche la reconnaissance pleine et entière, et le soutien de l'Église grecque-catholique russe par l'Église catholique de rite latin, laquelle veut maintenir et développer de bonnes relations avec le patriarcat de Moscou. En revanche, l'Église grecque-catholique ukrainienne entretient des relations de proximité avec les ordinaires latins de la fédération de Russie où certaines paroisses sont biritualistes, comme la paroisse Saint-Jean-Chrysostome de Novokouznetsk.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Église grecque-catholique russe.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :