« Rafael Alberti » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
bot [0.9] 📗 Amélioration bibliographique 7x : +lieu, ©BnF...
Galdrad (discuter | contributions)
m Révocation des modifications de Talbotm (retour à la dernière version de Jack Demol)
 
(17 versions intermédiaires par 14 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Alberti}}
{{Voir homonymes|Alberti}}
{{Infobox Écrivain
{{Infobox Écrivain
| nom = Rafael Alberti
|nom = Rafael Alberti
| image = RafaelAlberti01.JPG
|image = RafaelAlberti01.JPG
| légende = Rafael Alberti en [[1968]].
|légende = Rafael Alberti en [[1968]].
| nom de naissance = Rafael Alberti Merello
|nom de naissance = Rafael Alberti Merello
| surnom =
|surnom =
| activités = [[écrivain]], [[scénariste]]
|activités = [[écrivain]], [[scénariste]]
| date de naissance = {{Date de naissance|16|12|1902|en littérature}}
|date de naissance = 16 12 1902
| lieu de naissance = [[El Puerto de Santa María]] <br /> {{Espagne bourbonienne}}
|lieu de naissance = [[El Puerto de Santa María]]<br/>{{Espagne bourbonienne}}
| date de décès = {{Date de décès|28|10|1999|16|12|1902|en littérature}}
|date de décès = 28 10 1999
| lieu de décès = [[El Puerto de Santa María]] <br /> {{Espagne}}
|lieu de décès = [[El Puerto de Santa María]]<br/>{{Espagne}}
| langue = [[Espagnol]]
|langue = [[espagnol]]
| mouvement = [[Génération de 27]], [[gongorisme]], [[surréalisme]]
|mouvement = [[Génération de 27]], [[gongorisme]], [[surréalisme]]
| genre = [[Poésie]], [[pièce de théâtre]], [[prose]], [[Scénario (film)|scénario de film]]
|genre = [[poésie]], [[pièce de théâtre]], [[prose]], [[Scénario (film)|scénario de film]]
| distinctions = [[Prix national de Poésie (Espagne)|Prix national de Poésie]] <small>([[1924 en littérature|1924]])</small><br />[[Prix Cervantes]] <small>([[1983 en littérature|1983]])</small><br />[[International Botev Prize]]<small>([[1981 en littérature|1981]])</small>
|distinctions = [[Prix national de Poésie (Espagne)|Prix national de Poésie]] <small>([[1924 en littérature|1924]])</small><br />[[Prix Cervantes]] <small>([[1983 en littérature|1983]])</small><br/>[[International Botev Prize]]<small>([[1981 en littérature|1981]])</small>
| adjectifs dérivés =
|adjectifs dérivés =
| œuvres principales = * Marinero en tierra
|œuvres principales = * ''Marinero en tierra''
* Sobre los ángeles
* ''Sobre los ángeles''
| complément =
|complément =
| signature = Firma Rafael Alberti.svg
|signature = Firma Rafael Alberti.svg
}}
}}
[[Fichier:Alberti002.jpg|vignette|Alberti à la [[Casa de Campo]] en [[1978]] à l'occasion de la fête organisée par le [[Parti communiste d'Espagne]] peu après sa légalisation.]]
[[Image:Rafael Alberti monumento.JPG|vignette|Monument à Rafael Alberti dans sa ville natale.]]


'''Rafael Alberti Merello''', né le {{Date de naissance-|16|12|1902|en littérature}} à [[El Puerto de Santa María]], [[province de Cadix]], et mort au même endroit le {{Date de décès-|28|10|1999|en littérature}}, est un [[poète]] et [[dramaturge]] [[Espagne|espagnol]] appartenant à la [[génération de 27]]. Après la [[guerre civile espagnole]], il s'exile en raison de ses croyances [[Marxisme|marxistes]]. À son retour en Espagne après la mort de [[Franco]], il reçoit la distinction ''Hijo Predilecto de Andalucía'' en 1983 et est nommé docteur ''honoris causa'' par l'[[université de Cadix]] en 1985.
'''Rafael Alberti Merello''', né le {{Date de naissance-|16 décembre 1902|en littérature}} à [[El Puerto de Santa María]], [[province de Cadix]], et mort au même endroit le {{Date de décès-|28 octobre 1999|en littérature}}, est un [[poète]] et [[dramaturge]] [[Espagne|espagnol]] appartenant à la [[génération de 27]]. Après la [[guerre civile espagnole]], il s'exile en raison de ses convictions [[Marxisme|marxistes]]. À son retour en Espagne après la mort de [[Francisco Franco|Franco]], il reçoit la distinction ''[[Hijo Predilecto de Andalucía]]'' en 1983 et il est nommé docteur ''[[Doctorat honoris causa |honoris causa]]'' par l'[[université de Cadix]] en 1985.


Il reçoit le [[Prix national de poésie (Espagne)|prix national de poésie]] en [[1924 en littérature|1924]] et le [[prix Cervantes]] en [[1983 en littérature|1983]].
Il reçoit le [[Prix national de poésie (Espagne)|prix national de poésie]] en [[1924 en littérature|1924]] et le [[prix Cervantes]] en [[1983 en littérature|1983]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Rafael Alberti naît en [[Andalousie]]. Issu d'une famille bourgeoise d'origine italienne (son grand-père paternel, Tommaso Alberti Sanguinetti, était un garibaldien). Trascorse un'infanzia tranquilla e, nel 1917, si trasferisce a Madrid, dove comincia ad interessarsi di pittura. Nel 1922 i suoi lavori vengono esposti nell'ateneo di Madrid. Poco dopo il est placé dans un collège jésuite, mais ne s'intéresse pas aux études et se fait exclure. En 1917, il part à Madrid où son père est amené à travailler. Le bouillonnement de la ville l'inspire. Il annonce qu'il veut devenir peintre. Deux ans plus tard, malgré les réticences de sa famille, il organise sa première exposition. Son père meurt en 1920{{sfn|Géniès|1984}}.
Rafael Alberti naît en [[Andalousie]]. Issu d'une famille bourgeoise d'origine italienne (son grand-père paternel, Tommaso Alberti Sanguinetti, était un garibaldien), il est placé dans un collège jésuite, mais ne s'intéresse pas aux études et se fait exclure. En 1917, il part à Madrid où son père est amené à travailler. Le bouillonnement de la ville l'inspire. Il annonce qu'il veut devenir peintre. Son père meurt en 1920. Deux ans plus tard, malgré les réticences de sa famille, il organise sa première exposition à Madrid en 1922{{sfn|Géniès|1984}}.


Il se lance dans l'écriture et, pour son premier recueil de poèmes, ''{{langue|es|texte=Marinero en tierra}}'' (Le Marin à terre), il se voit honoré du [[Prix national de poésie (Espagne)|prix national de poésie]]. Il a vingt-trois ans{{sfn|Géniès|1984}}. En 1932, Rafael Alberti épouse l'écrivaine [[María Teresa León]] (1903-1988). Il s'inscrit au [[Parti communiste espagnol|Parti communiste]]. Ceci le conduit à voyager en [[Union soviétique]] avec son épouse, y rencontrant notamment [[Boris Pasternak]], ainsi qu'[[Elsa Triolet]] et [[Louis Aragon]]. En 1934, ils fondent la revue révolutionnaire ''Octobre''. En 1936, la [[guerre civile espagnole]] commence. Il anime une ''Alliance des intellectuels antifascistes'' avec [[José Bergamin]] et dirige la revue ''El Mono'' azul{{sfn|Chao|1999}}. Il s'implique alors activement dans la répression stalinienne à l'intérieur de la zone tenue par le front populaire.
Il se lance dans l'écriture et, pour son premier recueil de poèmes, ''{{langue|es|texte=Marinero en tierra}}'' (Le Marin à terre), il se voit honoré du [[Prix national de poésie (Espagne)|prix national de poésie]]. Il a vingt-trois ans{{sfn|Géniès|1984}}. En 1932, Rafael Alberti épouse l'écrivaine [[María Teresa León]] (1903-1988). Il s'inscrit au [[Parti communiste espagnol|Parti communiste]]. Ceci le conduit à voyager en [[Union soviétique]] avec son épouse, y rencontrant notamment [[Boris Pasternak]], ainsi qu'[[Elsa Triolet]] et [[Louis Aragon]]. En 1934, ils fondent la revue révolutionnaire ''Octobre''.
[[Fichier:Alberti002.jpg|vignette|left|Alberti à la [[Casa de Campo]] en [[1978]] à l'occasion de la fête organisée par le [[Parti communiste d'Espagne]] peu après sa légalisation.]]
En 1936, la [[guerre civile espagnole]] commence. Il anime une ''Alliance des intellectuels antifascistes'' avec [[José Bergamin]] et dirige la revue ''{{Lien|langue=es|El Mono Azul}}''{{sfn|Chao|1999}}. Il s'implique alors activement dans la répression stalinienne à l'intérieur de la zone tenue par le front populaire.


Dans El Mono Azul, lui et les autres membres du Comité d'épuration entretiennent une rubrique appelée "A Paseo", dans laquelle figure le nom des intellectuels qui doivent être « épurés » comme contre-révolutionnaires. Parmi ceux mentionnés, Miguel de Unamuno, Pedro Muñoz Seca, Manuel García Morente, Fernando Vela, et même ses amis des années précédentes Ernesto Giménez Caballero et Rafael Sánchez Mazas.
Dans ''{{Lang|es|El Mono Azul}}'', lui et les autres membres du Comité d'épuration entretiennent une rubrique appelée ''{{Lang|es|A Paseo}}'' (traduisible par « à dégager »), dans laquelle figure le nom des intellectuels qui doivent être « épurés » comme contre-révolutionnaires. Parmi ceux mentionnés, [[Miguel de Unamuno]], {{Lien|langue=es|Pedro Muñoz Seca}}, [[Manuel García Morente]], et même ses amis des années précédentes [[Ernesto Giménez Caballero]] et [[Rafael Sánchez Mazas]].


De 1939 à 1977, il s'exile en France, en Argentine puis en Italie. Il reçoit en 1990 les insignes de [[Doctorat honoris causa|docteur Honoris Causa]] de l'[[Université Michel de Montaigne (Bordeaux III)|université Michel-de-Montaigne Bordeaux-III]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|nom1=|titre=Les docteurs Honoris Causa d'hier à aujourd'hui|url=https://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/universite/decouvrir-bordeaux-montaigne/les-docteurs-honoris-causa.html|site=Université Bordeaux Montaigne|périodique=|date=2019-10-31|consulté le=2020-01-23}}</ref>.
De 1939 à 1977, il s'exile en France, en Argentine puis en Italie. Il reçoit en 1990 les insignes de [[Doctorat honoris causa|docteur Honoris Causa]] de l'[[Université Michel de Montaigne (Bordeaux III)|université Michel-de-Montaigne Bordeaux-III]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Les docteurs Honoris Causa d'hier à aujourd'hui|url=https://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/universite/decouvrir-bordeaux-montaigne/les-docteurs-honoris-causa.html|site=Université Bordeaux Montaigne|date=2019-10-31|consulté le=2020-01-23}}.</ref>.


Il devient solidaire de la [[Révolution sandiniste]]. Il se rend à [[Managua]] pour l'inauguration du Théâtre populaire [[Rubén Darío]] après l'arrivée au pouvoir du [[Front sandiniste de libération nationale|FSLN]]. Hors Nicaragua, il rencontre deux fois [[Ernesto Cardenal]]. Ils font connaissance lors d'une rencontre d'écrivains à Berlin avant la révolution. Et, plus tard, alors que Cardenal est ministre de la culture au Nicaragua, ils inaugurent ensemble une exposition de peintures latino-américaines en Espagne<ref>La Revolución Perdida, [[Ernesto Cardenal]]</ref>.
Il devient solidaire de la [[Révolution sandiniste]], au [[Nicaragua]]. Il se rend à [[Managua]] pour l'inauguration du Théâtre populaire [[Rubén Darío]] après l'arrivée au pouvoir du [[Front sandiniste de libération nationale]]. Il rencontre par ailleurs deux fois [[Ernesto Cardenal]] : ils font d'abord connaissance lors d'une rencontre d'écrivains à Berlin avant la révolution ; puis, alors que Cardenal est ministre de la culture du Nicaragua, ils inaugurent ensemble une exposition de peintures latino-américaines en Espagne<ref>{{es}} [[Ernesto Cardenal]], ''La Revolución Perdida'', Madrid : Fondo de Cultura Económica, 2004 {{ISBN|9788481646757}}, {{nb p.|482}}</ref>.


En 1993, il reçoit la [[médaille d'or du mérite des beaux-arts]] par le [[Ministère de la Culture (Espagne)|ministère de la Culture]]<ref>{{article|langue=es|auteur1=Juan Carlos {{Ier}}|lien auteur1=Juan Carlos Ier d'Espagne|prénom2=Jordi|nom2=Sole Tura|titre=539/1993 de 2 de abril por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoria de Oro, a las personas que se citan|périodique=Boletin de Estado|lien périodique=Bulletin officiel de l'État (Espagne)|lieu=Madrid|numéro=95|jour=19|mois=janvier|année=1993|pages=1338|url texte=http://www.boe.es/boe/dias/1993/01/19/pdfs/A01338-01338.pdf|consulté le=11 décembre 2014}}.</ref>.
En 1993, il reçoit la [[médaille d'or du mérite des beaux-arts]] par le [[Ministère de la Culture (Espagne)|ministère de la Culture]]<ref>{{article|langue=es|auteur1=Juan Carlos {{Ier}}|lien auteur1=Juan Carlos Ier d'Espagne|prénom2=Jordi|nom2=Sole Tura|titre=539/1993 de 2 de abril por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoria de Oro, a las personas que se citan|périodique=Boletin de Estado|lien périodique=Bulletin officiel de l'État (Espagne)|lieu=Madrid|numéro=95|jour=19|mois=janvier|année=1993|pages=1338|url texte=http://www.boe.es/boe/dias/1993/01/19/pdfs/A01338-01338.pdf|consulté le=11 décembre 2014}}.</ref> et, en [[1999]], la [[Creu de Sant Jordi]], distinction décernée par la [[Generalitat de Catalogne]].


== Analyse de l'œuvre ==
== Analyse de l'œuvre ==
Ligne 46 : Ligne 46 :
Une autre tradition leur sert d'antidote : celle de [[Luis de Góngora|Góngora]], maître de la poésie baroque{{sfn|Chao|1999}}. Le résultat est ''{{Lang|es|Cal y canto}}'' (1929, écrit entre 1926 et 1927). Le [[gongorisme]] réside dans une transfiguration stylistique à laquelle se trouvent soumis les sujets. Dans ce livre apparaît un ton sombre qui anticipe ''{{Lang|es|Sobre los ángeles}}'' (1929, écrit entre 1927 et 1928).
Une autre tradition leur sert d'antidote : celle de [[Luis de Góngora|Góngora]], maître de la poésie baroque{{sfn|Chao|1999}}. Le résultat est ''{{Lang|es|Cal y canto}}'' (1929, écrit entre 1926 et 1927). Le [[gongorisme]] réside dans une transfiguration stylistique à laquelle se trouvent soumis les sujets. Dans ce livre apparaît un ton sombre qui anticipe ''{{Lang|es|Sobre los ángeles}}'' (1929, écrit entre 1927 et 1928).


''Sobre los ángeles'' (Sur les anges) — qui ouvre une troisième étape, le [[surréalisme]] — naît comme conséquence d'une grave crise personnelle et se rattache d'autre part à la crise esthétique générale de l'époque, commune à tout l'art [[occident]]al. Le classicisme antérieur se voit soudainement malmené, et même si le poète utilise encore les formes métriques traditionnelles, la versification libre surgit de façon triomphante. Les caractéristiques de ces poèmes sont la densité des images, la violence du vers, la création d'un monde onirique et infernal.
''Sobre los ángeles'' (« Sur les anges ») — qui ouvre une troisième étape, le [[surréalisme]] — naît comme conséquence d'une grave crise personnelle et se rattache d'autre part à la crise esthétique générale de l'époque, commune à tout l'art [[occident]]al. Le classicisme antérieur se voit soudainement malmené, et même si le poète utilise encore les formes métriques traditionnelles, la versification libre surgit de façon triomphante. Les caractéristiques de ces poèmes sont la densité des images, la violence du vers, la création d'un monde onirique et infernal.


C'est probablement le livre majeur du poète, lequel prolongera son ton apocalyptique dans ''{{Lang|es|Sermones y moradas}}'' écrit entre 1929 et 1930, le cercle du surréalisme se refermant sur l'humour de ''{{Lang|es|Yo era un tonto y lo que he visto me ha hecho dos tontos}}'' (1929). Dans ce dernier livre, se retrouvent des poèmes consacrés aux grands comiques du cinéma muet. {{citation|Ma poésie n'a rien à voir ou presque rien avec le peuple}}, dit-il<ref>''{{Lien|fr=La Gaceta Literaria|lang=es}}'' du {{Date|1|janvier|1929}}.</ref>. C'est un chantre des thèmes de la vie moderne, un humoriste, un poète pur.
C'est probablement le livre majeur du poète, lequel prolongera son ton apocalyptique dans ''{{Lang|es|Sermones y moradas}}'' écrit entre 1929 et 1930, le cercle du surréalisme se refermant sur l'humour de ''{{Lang|es|Yo era un tonto y lo que he visto me ha hecho dos tontos}}'' (1929). Dans ce dernier livre, se retrouvent des poèmes consacrés aux grands comiques du cinéma muet. {{citation|Ma poésie n'a rien à voir ou presque rien avec le peuple}}, dit-il<ref>''{{Lien|fr=La Gaceta Literaria|lang=es}}'' du {{Date|1|janvier|1929}}.</ref>. C'est un chantre des thèmes de la vie moderne, un humoriste, un poète pur.
[[Image:Rafael Alberti monumento.JPG|vignette|Monument à Rafael Alberti dans sa ville natale.]]

L'identification entre conduite privée et conduite publique, que l'on peut considérer comme une caractéristique du surréalisme, se traduit postérieurement chez Alberti par une position idéologique proche de l'[[anarchisme]]. Cela l'amène à se lancer dans la poésie politique, dont la première manifestation est l'élégie civique ''{{Lang|es|Con los zapatos puestos tengo que morir}}'' (1930). Avec l'arrivée de la [[Seconde République espagnole]] (1931), Alberti adopte les positions du [[marxisme]] révolutionnaire. Les poèmes de cette période sont rassemblés dans ''{{Lang|es|Consignas}}'' (1933), ''{{Lang|es|Un fantasma recorre Europa}}'' (1933), ''{{Lang|es|13 bandas y 48 estrellas}}'' (1936), ''{{Lang|es|Nuestra diaria palabra}}'' (1936) et ''{{Lang|es|De un momento a otro}}'' (1937) ; en 1938 l'auteur rassemble tous ces recueils sous le titre général ''{{Lang|es|El poeta en la calle}}''. Il faut ajouter l'élégie ''{{Lang|es|Verte y no verte}}'' (1935), dédiée à [[Ignacio Sánchez Mejías]]. Le cycle est inégal, mais recèle des réussites remarquables.
L'identification entre conduite privée et conduite publique, que l'on peut considérer comme une caractéristique du surréalisme, se traduit postérieurement chez Alberti par une position idéologique proche de l'[[anarchisme]]. Cela l'amène à se lancer dans la poésie politique, dont la première manifestation est l'élégie civique ''{{Lang|es|Con los zapatos puestos tengo que morir}}'' (1930). Avec l'arrivée de la [[Seconde République espagnole]] (1931), Alberti adopte les positions du [[marxisme]] révolutionnaire. Les poèmes de cette période sont rassemblés dans ''{{Lang|es|Consignas}}'' (1933), ''{{Lang|es|Un fantasma recorre Europa}}'' (1933), ''{{Lang|es|13 bandas y 48 estrellas}}'' (1936), ''{{Lang|es|Nuestra diaria palabra}}'' (1936) et ''{{Lang|es|De un momento a otro}}'' (1937) ; en 1938 l'auteur rassemble tous ces recueils sous le titre général ''{{Lang|es|El poeta en la calle}}''. Il faut ajouter l'élégie ''{{Lang|es|Verte y no verte}}'' (1935), dédiée à [[Ignacio Sánchez Mejías]]. Le cycle est inégal, mais recèle des réussites remarquables.


Militant engagé dans le camp républicain, Rafael Alberti est contraint de s'exiler en [[France]] en [[1939]] ; l'année suivante, il doit quitter ce pays vaincu par les Allemands, pour se réfugier en [[Argentine]] où il reste jusqu'en [[1963]]. Cette année-là, il s'installe en Italie ([[Rome]] et ponctuellement [[Cervara di Roma]]) pour un séjour qui durera jusqu'à son retour en Espagne en [[1977]].
Militant engagé dans le camp républicain, Rafael Alberti est contraint de s'exiler en [[France]] en [[1939]] ; l'année suivante, il doit quitter ce pays vaincu par les Allemands, pour se réfugier en [[Argentine]] où il reste jusqu'en [[1963]]. Cette année-là, il s'installe en Italie ([[Rome]] et ponctuellement [[Cervara di Roma]]) pour un séjour qui durera jusqu'à son retour en Espagne en [[1977]].


L'[[exil]] (1939-1977) déclenche le dernier cycle de l'œuvre d'Alberti. De la poésie apolitique, on peut détacher ''{{Lang|es|Entre el clavel y la espada}}'' (1941) ; ''[[À la peinture|{{Lang|es|A la pintura}}]]'' (1948), retable sur les thèmes et figures des arts picturaux ; ''{{Lang|es|Retornos de lo vivo lejano}}'' (1952) ; ''{{Lang|es|Oda marítima}}'' ; ''{{Lang|es|Baladas y canciones del Paraná}}'' (1953). Il s'agit de livres articulés — sauf ''A la pintura'' — sur le thème de la nostalgie, dans lesquels les vers cultes alternent avec le « {{Lang|es|neopopularismo}} », et qui présentent des lignes d'une grande qualité, que l'on retrouve dans ''{{Lang|es|Abierto a todas horas}}'' (1964) et dans le premier livre totalement rédigé après le retour en Europe, ''{{Lang|es|Roma, peligro para caminantes}}'' (1968).
L'[[exil]] (1939-1977) déclenche le dernier cycle de l'œuvre d'Alberti. De la poésie apolitique, on peut détacher ''{{Lang|es|Entre el clavel y la espada}}'' (1941) ; ''[[À la peinture|{{Lang|es|A la pintura}}]]'' (1948), retable sur les thèmes et figures des arts picturaux ; ''{{Lang|es|Retornos de lo vivo lejano}}'' (1952) ; ''{{Lang|es|Oda marítima}}'' ; ''{{Lang|es|Baladas y canciones del Paraná}}'' (1953). Il s'agit de livres articulés — sauf ''A la pintura'' — sur le thème de la nostalgie, dans lesquels les vers cultes alternent avec le « {{Lang|es|neopopularismo}} », et qui présentent des lignes d'une grande qualité, que l'on retrouve dans ''{{Lang|es|Abierto a todas horas}}'' (1964) et dans le premier livre totalement rédigé après le retour en Europe, ''{{Lang|es|Roma, peligro para caminantes}}'' (1968).


Après le retour en Espagne ([[1977]]), la production d'Alberti, très abondante, inclut en particulier la poésie érotique de ''{{Lang|es|Canciones para Altair}}'' (1988).
Après le retour en Espagne ([[1977]]), la production d'Alberti, très abondante, inclut en particulier la poésie érotique de ''{{Lang|es|Canciones para Altair}}'' (1988).

En [[1999]], il reçoit la [[Creu de Sant Jordi]], distinction décernée par la [[Generalitat de Catalogne]].


== Œuvres ==
== Œuvres ==
=== Poésie ===
=== Poésie ===
{{colonnes|taille=|nombre=2|
{{colonnes|taille=24|
* ''Marinero en tierra'' ([[1925 en littérature|1925]]), prix national de poésie 1924
* ''Marinero en tierra'' ([[1925 en littérature|1925]]), prix national de poésie 1924
* ''La Amante'' ([[1926 en littérature|1926]])
* ''La Amante'' ([[1926 en littérature|1926]])
Ligne 85 : Ligne 83 :
* ''Fustigada luz'' ([[1972 en littérature|1972]]-[[1978 en littérature|1978]])
* ''Fustigada luz'' ([[1972 en littérature|1972]]-[[1978 en littérature|1978]])
* ''Los hijos del drago y otros poemas'' ([[1986 en littérature|1986]])
* ''Los hijos del drago y otros poemas'' ([[1986 en littérature|1986]])
* ''Canciones para Altair'' ([[1988 en littérature|1988]])
* ''Canciones para Altair'' ([[1988 en littérature|1988]])}}

}}
=== Théâtre ===
=== Théâtre ===
* ''El hombre deshabitado'' ([[1930 en littérature|1930]])
* ''El hombre deshabitado'' ([[1930 en littérature|1930]])
* ''Fermín Galán'' ([[1931 en littérature|1931]])
* ''Fermín Galán'' ([[1931 en littérature|1931]])
* El adefesio (1944)
* ''El adefesio'' (1944)
* La Gallarda (1944-1945)
* ''La Gallarda'' (1944-1945)

=== Scénario de film ===
=== Scénarios de film ===
* ''{{Lien|langue=es|trad=La dama duende (película)|fr=La dama duende|texte=La dama duende (película)}}'' ([[1945 au cinéma|1945]])
* ''{{Lien|langue=es|trad=La dama duende (película)|fr=La dama duende|texte=La dama duende (película)}}'' ([[1945 au cinéma|1945]])
* ''{{Lien|langue=es|fr=El gran amor de Bécquer}}'' ([[1946 au cinéma|1946]])
* ''{{Lien|langue=es|fr=El gran amor de Bécquer}}'' ([[1946 au cinéma|1946]])


== Œuvres traduites ==
== Œuvres traduites ==
Son œuvre a été traduite dans de nombreuses langues, dont voici les traductions en français<ref>[http://www.rafaelalberti.es/FRE/RafaelAlberti/trad.php?JT=VOBack Liste des œuvres traduites en français, sur le site officiel de Rafael Alberti.]</ref> :
Son œuvre a été traduite dans de nombreuses langues, dont en français<ref>[http://www.rafaelalberti.es/FRE/RafaelAlberti/trad.php?JT=VOBack Liste des œuvres traduites en français, sur le site officiel de Rafael Alberti.]</ref> :

=== Poésie ===
=== Poésie ===
* ''Poèmes de Rafael Alberti'' (sélection), [[Guy Lévis Mano#Éditions GLM|GLM]], 1952
* ''Poèmes de Rafael Alberti'' (sélection), [[Guy Lévis Mano#Éditions GLM|GLM]], 1952
* ''Le Marin à terre'', trad. Claude Couffon, [[Éditions Seghers]], 1957
* ''Le Marin à terre'', trad. [[Claude Couffon]], [[Éditions Seghers]], 1957
* ''Revenances du vivant lointain'', trad. Alice Ahrweiler, Éditions Seghers, 1955
* ''Revenances du vivant lointain'', trad. Alice Ahrweiler, Éditions Seghers, 1955
* ''Sermons et demeures'', suivi de ''Élégie civique'' et ''J'étais un imbécile et ce que j'ai vu a fait de moi deux imbéciles'', trad. Robert Marrast, P.J. Oswald, 1962
* ''Sermons et demeures'', suivi de ''Élégie civique'' et ''J'étais un imbécile et ce que j'ai vu a fait de moi deux imbéciles'', trad. Robert Marrast, P.J. Oswald, 1962
* ''Qui a dit que nous étions morts? — Poèmes de guerre et d'exil'', trad. Claude Couffon, anthologie, édition bilingue, Les [[Éditeurs français réunis]], 1964
* ''Qui a dit que nous étions morts? — Poèmes de guerre et d'exil'', trad. Claude Couffon, anthologie, édition bilingue, Les [[Éditeurs français réunis]], 1964
* ''Mépris et merveille'', traduit et adapté par Victor Mora et Charles Dobzynski, édition bilingue, Les Éditeurs français réunis, 1974
* ''Mépris et merveille'', traduit et adapté par [[Victor Mora]] et [[Charles Dobzynski]], édition bilingue, Les Éditeurs français réunis, 1974
* ''Picasso le rayon ininterrompu'', Cercle D'Art, 1974
* ''Picasso le rayon ininterrompu'', [[Cercle d'art]], 1974
* ''Sur les anges'', trad Bernard Sesé, édition bilingue, Les Éditeurs français réunis, 1976
* ''Sur les anges'', trad. [[Bernard Sesé]], édition bilingue, Les Éditeurs français réunis, 1976
* ''Marin à terre. L'Amante. L'Aube de la Giroflée'', trad. Claude Couffon, Gallimard, 1985
* ''Marin à terre. L'Amante. L'Aube de la Giroflée'', trad. Claude Couffon, Gallimard, 1985
* ''D'Espagne et d'ailleurs (poèmes d'une vie)'', trad. Claude Couffon, anthologie, Pantin, Temps des cerises, 1998
* ''D'Espagne et d'ailleurs (poèmes d'une vie)'', trad. Claude Couffon, anthologie, Pantin, [[Le Temps des cerises (éditions)|Le Temps des cerises]], 1998
* ''[[À la peinture]]'', avec des dessins de Rafael Alberti, Le Passeur, 2001
* ''[[À la peinture]]'', avec des dessins de l'auteur, Le Passeur, 2001

*Jeanne Marie, ''Los caminos del alma / Les Chemins de l’âme'' - ''memoria viva de los poetas del 27’ mémoire vive des poètes de la Génération de 1927'', éditions Paradigme Orléans
==== Anthologie ====
* Jeanne Marie, ''Los caminos del alma / Les Chemins de l’âme - memoria viva de los poetas del 27’ / mémoire vive des poètes de la Génération de 1927'', éditions Paradigme Orléans


=== Prose ===
=== Prose ===
Ligne 122 : Ligne 123 :


== Mise en musique ==
== Mise en musique ==
Parmi les plus connus des interprètes espagnols des poèmes de Rafael Alberti, [[Paco Ibáñez]], dont le fameux ''A galopar'', hymne des Républicains exilés après la guerre civile<ref>mfrontere, « [http://mfrontere.blog.lemonde.fr/2006/06/21/2006_06__/ A galopar, hasta enterrarlos en el mar !] », ''Fragments'', blog du ''Monde'', 21 juin 2006, consulté le 11 mars 2014.</ref>.
Parmi les plus connus des interprètes espagnols des poèmes de Rafael Alberti, [[Paco Ibáñez]], dont le fameux ''A galopar'', hymne des Républicains exilés après la guerre civile<ref>mfrontere, « [http://mfrontere.blog.lemonde.fr/2006/06/21/2006_06__/ A galopar, hasta enterrarlos en el mar !] », ''Fragments'', blog du ''Monde'', {{date-|21 juin 2006}}, consulté le {{date-|11 mars 2014}}.</ref>.


On trouve aussi quelques poèmes de Rafael Alberti chantés et mis en musique par Vicente Monera, auteur-interprète espagnol<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://musicaypoemas.ipower.com/poetas/rafaelalberti.html|titre=Poèmes de Rafael Alberti interprétés en musique par Vicente Monera|site=musicaypoemas.com/|auteur=Vicente Monera|année=|consulté le=29 septembre 2013}}</ref>{{,}}<ref>[https://www.youtube.com/user/vicentemonera Chaîne YouTube de Vicente Monera, où il interprète des poèmes de Rafael Alberti]{{vidéo}}</ref>.
On trouve aussi quelques poèmes de Rafael Alberti chantés et mis en musique par Vicente Monera, auteur-interprète espagnol<ref>{{Lien web|langue=es|url=http://musicaypoemas.ipower.com/poetas/rafaelalberti.html|titre=Poèmes de Rafael Alberti interprétés en musique par Vicente Monera|site=musicaypoemas.com/|auteur=Vicente Monera|consulté le=29 septembre 2013}}</ref>{{,}}<ref>[https://www.youtube.com/user/vicentemonera Chaîne YouTube de Vicente Monera, où il interprète des poèmes de Rafael Alberti] {{vidéo}}.</ref>.


En 1977, la chanteuse hispano-vénézuélienne [[Soledad Bravo]] a fait, avec Rafael Alberti, un disque dans lequel ils enchainent chansons (musique de Soledad Bravo sur des poèmes de Rafael Alberti) et des poèmes dits par Rafael Alberti lui-même. Le disque, édité par CBS a reçu le prix de l'Académie Charles-Cros{{sfn|Le Monde|1994}}.
En 1977, la chanteuse hispano-vénézuélienne [[Soledad Bravo]] a fait, avec Rafael Alberti, un disque dans lequel ils enchaînent chansons (musique de Soledad Bravo sur des poèmes de Rafael Alberti) et des poèmes dits par Rafael Alberti lui-même. Le disque, édité par CBS a reçu le prix de l'[[académie Charles-Cros]]{{sfn|Le Monde|1994}}.


== Dans la culture populaire ==
== Dans la culture populaire ==
Rafael Alberti apparaît comme personnage dans différentes œuvres de fiction littéraires ou audiovisuelles :
Alberti apparaît comme personnage dans différentes œuvres de fiction littéraires ou audiovisuelles :
* ''{{Lang|es|La hora de los valientes}}''<ref>{{Imdb titre|id=0182236|titre=La hora de los valientes}}.</ref>, film d'[[Antonio Mercero]] ([[1998 au cinéma|1998]])
* ''{{Lang|es|La hora de los valientes}}''<ref>{{Imdb titre|id=0182236|titre=La hora de los valientes}}.</ref>, film d'[[Antonio Mercero]] ([[1998 au cinéma|1998]])
* ''{{Lien|langue=es|trad=La noche de los tiempos (novela de 2009)|fr=La Noche de los tiempos|texte=La Noche de los tiempos}}''<ref>{{Ouvrage|langue=es|prénom1=Antonio|nom1=Muñoz Molina|titre=La noche de los tiempos|lieu=Barcelone|éditeur=Editorial Seix Barral|année=2010|pages totales=960|isbn=978-84-322-1275-8}}.</ref>, roman d'[[Antonio Muñoz Molina]] ([[2009 en littérature|2009]]).
* ''{{Lien|langue=es|trad=La noche de los tiempos (novela de 2009)|fr=La Noche de los tiempos|texte=La Noche de los tiempos}}''<ref>{{Ouvrage|langue=es|prénom1=Antonio|nom1=Muñoz Molina|titre=La noche de los tiempos|lieu=Barcelone|éditeur=Editorial Seix Barral|année=2010|pages totales=960|isbn=978-84-322-1275-8}}.</ref>, roman d'[[Antonio Muñoz Molina]] ([[2009 en littérature|2009]]).


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références|taille=30}}
{{Références}}


== Annexes ==
== Annexes ==
{{Autres projets|commons=Category:Rafael Alberti}}
{{Autres projets|commons=Category:Rafael Alberti}}
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* Robert Marrast, ''Aspects du théâtre de Rafael Alberti'', SEDES, 1967, 155 pages
* Robert Marrast, ''Aspects du théâtre de Rafael Alberti'', SEDES, 1967, {{nb p.|155}}
* {{chapitre | langue=es | auteur1=E. de Zuleta | titre chapitre=La poesía de Rafael Alberti | titre ouvrage=Cinco poetas españoles | lieu=Madrid | année=1971}}.
* {{chapitre|langue=es|auteur1=E. de Zuleta|titre chapitre=La poesía de Rafael Alberti|titre ouvrage=Cinco poetas españoles|lieu=Madrid|année=1971}}
* {{Ouvrage | langue=es | auteur1=K. Spang | titre=Inquietud y nostalgia. La poesía de Rafael Alberti | lieu=Pampelune | éditeur= | année=1973 | isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=es|auteur1=K. Spang|titre=Inquietud y nostalgia. La poesía de Rafael Alberti|lieu=Pampelune|éditeur=|année=1973|isbn=}}
* {{Ouvrage| langue=es| auteur1=S. Salinas de Marichal| titre=El mundo poético de Rafael Alberti| lieu=Madrid| éditeur=| année=1975| isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=es|auteur1=S. Salinas de Marichal|titre=El mundo poético de Rafael Alberti|lieu=Madrid|éditeur=|année=1975|isbn=}}
* {{Ouvrage| langue=es| auteur1=J. L. Tejada| titre=Rafael Alberti entre la tradición y la vanguardia| lieu=Madrid| éditeur=| année=1976| isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=es|auteur1=J. L. Tejada|titre=Rafael Alberti entre la tradición y la vanguardia|lieu=Madrid|éditeur=|année=1976|isbn=}}
* {{Ouvrage| langue=es| auteur1=R. Senabre| titre=La poesía de Rafael Alberti| lieu=Salamanque| éditeur=| année=1977| isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=es|auteur1=R. Senabre|titre=La poesía de Rafael Alberti|lieu=Salamanque|éditeur=|année=1977|isbn=}}
* {{Ouvrage| langue=es| auteur1=A. Jiménez Millán| titre=La poesía de Rafael Alberti (1930-1939)| lieu=Cadix| éditeur=| année=1984| isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=es|auteur1=A. Jiménez Millán|titre=La poesía de Rafael Alberti (1930-1939)|lieu=Cadix|éditeur=|année=1984|isbn=}}
* {{Ouvrage| langue=es| auteur1=R. Alberti| préface={{Lien|langue=es|fr=Luis García Montero}}| titre=Obras completas, I. Poesía (1920-1938)| lieu=Madrid| éditeur=| année=1988| isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=es|auteur1=R. Alberti|préface=[[Luis García Montero]]|titre=Obras completas, I. Poesía (1920-1938)|lieu=Madrid|éditeur=|année=1988|isbn=}}


=== Articles de journaux ===
=== Articles de journaux ===
* {{article | langue=fr | auteur1=Bernard Géniès| titre=Rafael Alberti, l'aigle de Cadix | périodique=Le Monde | lien périodique=Le Monde | jour=25 | mois=mai | année=1984 | lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1984/05/25/rafael-alberti-l-aigle-de-cadix_3010057_1819218.html#AMsY9FlyPIouWy1D.99 }}.
* {{article|langue=fr|auteur1=Bernard Géniès|titre=Rafael Alberti, l'aigle de Cadix|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=25|mois=mai|année=1984|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1984/05/25/rafael-alberti-l-aigle-de-cadix_3010057_1819218.html#AMsY9FlyPIouWy1D.99}}
* {{article | langue=fr | auteur1=André Velter | lien auteur1=André Velter| titre=Rafael Alberti et l'allégresse de la poésie pure | périodique=Le Monde | lien périodique=Le Monde | jour=6 | mois=décembre | année=1985 | lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1985/12/06/rafael-alberti-et-l-allegresse-de-la-poesie-pure_2757611_1819218.html#heQ8x5td2qeUZcFs.99 }}.
* {{article|langue=fr|auteur1=André Velter|lien auteur1=André Velter|titre=Rafael Alberti et l'allégresse de la poésie pure|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=6|mois=décembre|année=1985|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1985/12/06/rafael-alberti-et-l-allegresse-de-la-poesie-pure_2757611_1819218.html#heQ8x5td2qeUZcFs.99}}
* {{article | langue=fr | auteur1=Rédaction Le Monde | titre=Soledad Bravo voix de toutes les révoltes | périodique=Le Monde | lien périodique=Le Monde | jour=4 | mois=octobre | année=1994 | lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1994/10/04/les-echanges-franco-venezueliens-a-biarritz-et-a-paris-soledad-bravo-voix-de-toutes-les-revoltes_3844012_1819218.html#rPgr4PxZY2dZSjqd.99 }}.
* {{article|langue=fr|auteur1=Rédaction Le Monde|titre=Soledad Bravo voix de toutes les révoltes|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=4|mois=octobre|année=1994|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1994/10/04/les-echanges-franco-venezueliens-a-biarritz-et-a-paris-soledad-bravo-voix-de-toutes-les-revoltes_3844012_1819218.html#rPgr4PxZY2dZSjqd.99}}
* {{article | langue=fr | auteur1=Ramón Chao | lien auteur1=Ramón Chao| titre=Rafael Alberti | périodique=Le Monde | lien périodique=Le Monde | jour=29 | mois=octobre | année=1999 | lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1999/10/29/rafael-alberti_3571497_1819218.html#Sx6cm12x7Vq1YwX2.99 }}.
* {{article|langue=fr|auteur1=Ramón Chao|lien auteur1=Ramón Chao|titre=Rafael Alberti|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=29|mois=octobre|année=1999|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1999/10/29/rafael-alberti_3571497_1819218.html#Sx6cm12x7Vq1YwX2.99}}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
{{Liens}}
* {{Bases art}}
* {{es}} [http://www.rafaelalberti.es/ Fundación Rafael Alberti]
* {{es}} [http://www.rafaelalberti.es/ Fundación Rafael Alberti]
* {{es}} [http://www.cervantesvirtual.com/bib_autor/alberti/ Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes]
* {{es}} [http://www.cervantesvirtual.com/bib_autor/alberti/ Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes]
* {{es}} [[:es:Neopopularismo|Neopopularismo]]
* {{es}} [[:es:Neopopularismo|Neopopularismo]]



{{Palette|Lauréats du prix Cervantes|Couronne d'or des soirées poétiques de Struga}}
{{Palette|Lauréats du prix Cervantes|Couronne d'or des soirées poétiques de Struga}}

{{Portail|poésie|théâtre|cinéma espagnol|paix}}
{{Portail|poésie|théâtre|cinéma espagnol|paix}}


{{DEFAULTSORT:Alberti, Rafael}}
{{CLEDETRI:Alberti, Rafael}}
[[Catégorie:Écrivain espagnol du XXe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain espagnol du XXe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain de langue espagnole]]
[[Catégorie:Écrivain de langue espagnole]]
Ligne 170 : Ligne 172 :
[[Catégorie:Poète de langue espagnole]]
[[Catégorie:Poète de langue espagnole]]
[[Catégorie:Résident de la Residencia de Estudiantes]]
[[Catégorie:Résident de la Residencia de Estudiantes]]
[[Catégorie:Exilé du franquisme en Argentine]]
[[Catégorie:Exilé du franquisme en Uruguay]]
[[Catégorie:Génération de 27]]
[[Catégorie:Génération de 27]]
[[Catégorie:Élève de l'Institution libre d'enseignement]]
[[Catégorie:Élève de l'Institution libre d'enseignement]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université nationale principale de San Marcos]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université nationale principale de San Marcos]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université de Cadix]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université de Cadix]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université Bordeaux-Montaigne]]
[[Catégorie:Lauréat du prix Lénine pour la paix]]
[[Catégorie:Lauréat du prix Lénine pour la paix]]
[[Catégorie:Lauréat du prix national de poésie (Espagne)]]
[[Catégorie:Lauréat du prix national de poésie (Espagne)]]
Ligne 179 : Ligne 184 :
[[Catégorie:Médaille d'or du mérite des beaux-arts (Espagne)]]
[[Catégorie:Médaille d'or du mérite des beaux-arts (Espagne)]]
[[Catégorie:Lauréat de la Creu de Sant Jordi 1999]]
[[Catégorie:Lauréat de la Creu de Sant Jordi 1999]]
[[Catégorie:Membre de l'Académie américaine des arts et des lettres]]
[[Catégorie:Membre de l'Académie des arts de la RDA]]
[[Catégorie:Naissance en décembre 1902]]
[[Catégorie:Naissance en décembre 1902]]
[[Catégorie:Naissance à El Puerto de Santa María]]
[[Catégorie:Naissance à El Puerto de Santa María]]
Ligne 184 : Ligne 191 :
[[Catégorie:Décès à El Puerto de Santa María]]
[[Catégorie:Décès à El Puerto de Santa María]]
[[Catégorie:Décès à 96 ans]]
[[Catégorie:Décès à 96 ans]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université Bordeaux III]]

Dernière version du 24 janvier 2024 à 21:14

Rafael Alberti
Description de cette image, également commentée ci-après
Rafael Alberti en 1968.
Nom de naissance Rafael Alberti Merello
Naissance
El Puerto de Santa María
Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Décès (à 96 ans)
El Puerto de Santa María
Drapeau de l'Espagne Espagne
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture espagnol
Mouvement Génération de 27, gongorisme, surréalisme
Genres

Œuvres principales

  • Marinero en tierra
  • Sobre los ángeles
Signature de Rafael Alberti

Rafael Alberti Merello, né le à El Puerto de Santa María, province de Cadix, et mort au même endroit le , est un poète et dramaturge espagnol appartenant à la génération de 27. Après la guerre civile espagnole, il s'exile en raison de ses convictions marxistes. À son retour en Espagne après la mort de Franco, il reçoit la distinction Hijo Predilecto de Andalucía en 1983 et il est nommé docteur honoris causa par l'université de Cadix en 1985.

Il reçoit le prix national de poésie en 1924 et le prix Cervantes en 1983.

Biographie[modifier | modifier le code]

Rafael Alberti naît en Andalousie. Issu d'une famille bourgeoise d'origine italienne (son grand-père paternel, Tommaso Alberti Sanguinetti, était un garibaldien), il est placé dans un collège jésuite, mais ne s'intéresse pas aux études et se fait exclure. En 1917, il part à Madrid où son père est amené à travailler. Le bouillonnement de la ville l'inspire. Il annonce qu'il veut devenir peintre. Son père meurt en 1920. Deux ans plus tard, malgré les réticences de sa famille, il organise sa première exposition à Madrid en 1922[1].

Il se lance dans l'écriture et, pour son premier recueil de poèmes, Marinero en tierra (Le Marin à terre), il se voit honoré du prix national de poésie. Il a vingt-trois ans[1]. En 1932, Rafael Alberti épouse l'écrivaine María Teresa León (1903-1988). Il s'inscrit au Parti communiste. Ceci le conduit à voyager en Union soviétique avec son épouse, y rencontrant notamment Boris Pasternak, ainsi qu'Elsa Triolet et Louis Aragon. En 1934, ils fondent la revue révolutionnaire Octobre.

Alberti à la Casa de Campo en 1978 à l'occasion de la fête organisée par le Parti communiste d'Espagne peu après sa légalisation.

En 1936, la guerre civile espagnole commence. Il anime une Alliance des intellectuels antifascistes avec José Bergamin et dirige la revue El Mono Azul (es)[2]. Il s'implique alors activement dans la répression stalinienne à l'intérieur de la zone tenue par le front populaire.

Dans El Mono Azul, lui et les autres membres du Comité d'épuration entretiennent une rubrique appelée A Paseo (traduisible par « à dégager »), dans laquelle figure le nom des intellectuels qui doivent être « épurés » comme contre-révolutionnaires. Parmi ceux mentionnés, Miguel de Unamuno, Pedro Muñoz Seca (es), Manuel García Morente, et même ses amis des années précédentes Ernesto Giménez Caballero et Rafael Sánchez Mazas.

De 1939 à 1977, il s'exile en France, en Argentine puis en Italie. Il reçoit en 1990 les insignes de docteur Honoris Causa de l'université Michel-de-Montaigne Bordeaux-III[3].

Il devient solidaire de la Révolution sandiniste, au Nicaragua. Il se rend à Managua pour l'inauguration du Théâtre populaire Rubén Darío après l'arrivée au pouvoir du Front sandiniste de libération nationale. Il rencontre par ailleurs deux fois Ernesto Cardenal : ils font d'abord connaissance lors d'une rencontre d'écrivains à Berlin avant la révolution ; puis, alors que Cardenal est ministre de la culture du Nicaragua, ils inaugurent ensemble une exposition de peintures latino-américaines en Espagne[4].

En 1993, il reçoit la médaille d'or du mérite des beaux-arts par le ministère de la Culture[5] et, en 1999, la Creu de Sant Jordi, distinction décernée par la Generalitat de Catalogne.

Analyse de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Dans un premier temps, sa poésie se situe dans la tradition des recueils de chansons, mais sa position est celle d'un poète d'avant-garde : Marinero en tierra (1925), La amante (1926) et El alba del alhelí (1927). Proche de Garcia Lorca, il découvre avec ce dernier les dangers d'un « andalousisme » facile[2].

Une autre tradition leur sert d'antidote : celle de Góngora, maître de la poésie baroque[2]. Le résultat est Cal y canto (1929, écrit entre 1926 et 1927). Le gongorisme réside dans une transfiguration stylistique à laquelle se trouvent soumis les sujets. Dans ce livre apparaît un ton sombre qui anticipe Sobre los ángeles (1929, écrit entre 1927 et 1928).

Sobre los ángeles (« Sur les anges ») — qui ouvre une troisième étape, le surréalisme — naît comme conséquence d'une grave crise personnelle et se rattache d'autre part à la crise esthétique générale de l'époque, commune à tout l'art occidental. Le classicisme antérieur se voit soudainement malmené, et même si le poète utilise encore les formes métriques traditionnelles, la versification libre surgit de façon triomphante. Les caractéristiques de ces poèmes sont la densité des images, la violence du vers, la création d'un monde onirique et infernal.

C'est probablement le livre majeur du poète, lequel prolongera son ton apocalyptique dans Sermones y moradas écrit entre 1929 et 1930, le cercle du surréalisme se refermant sur l'humour de Yo era un tonto y lo que he visto me ha hecho dos tontos (1929). Dans ce dernier livre, se retrouvent des poèmes consacrés aux grands comiques du cinéma muet. « Ma poésie n'a rien à voir ou presque rien avec le peuple », dit-il[6]. C'est un chantre des thèmes de la vie moderne, un humoriste, un poète pur.

Monument à Rafael Alberti dans sa ville natale.

L'identification entre conduite privée et conduite publique, que l'on peut considérer comme une caractéristique du surréalisme, se traduit postérieurement chez Alberti par une position idéologique proche de l'anarchisme. Cela l'amène à se lancer dans la poésie politique, dont la première manifestation est l'élégie civique Con los zapatos puestos tengo que morir (1930). Avec l'arrivée de la Seconde République espagnole (1931), Alberti adopte les positions du marxisme révolutionnaire. Les poèmes de cette période sont rassemblés dans Consignas (1933), Un fantasma recorre Europa (1933), 13 bandas y 48 estrellas (1936), Nuestra diaria palabra (1936) et De un momento a otro (1937) ; en 1938 l'auteur rassemble tous ces recueils sous le titre général El poeta en la calle. Il faut ajouter l'élégie Verte y no verte (1935), dédiée à Ignacio Sánchez Mejías. Le cycle est inégal, mais recèle des réussites remarquables.

Militant engagé dans le camp républicain, Rafael Alberti est contraint de s'exiler en France en 1939 ; l'année suivante, il doit quitter ce pays vaincu par les Allemands, pour se réfugier en Argentine où il reste jusqu'en 1963. Cette année-là, il s'installe en Italie (Rome et ponctuellement Cervara di Roma) pour un séjour qui durera jusqu'à son retour en Espagne en 1977.

L'exil (1939-1977) déclenche le dernier cycle de l'œuvre d'Alberti. De la poésie apolitique, on peut détacher Entre el clavel y la espada (1941) ; A la pintura (1948), retable sur les thèmes et figures des arts picturaux ; Retornos de lo vivo lejano (1952) ; Oda marítima ; Baladas y canciones del Paraná (1953). Il s'agit de livres articulés — sauf A la pintura — sur le thème de la nostalgie, dans lesquels les vers cultes alternent avec le « neopopularismo », et qui présentent des lignes d'une grande qualité, que l'on retrouve dans Abierto a todas horas (1964) et dans le premier livre totalement rédigé après le retour en Europe, Roma, peligro para caminantes (1968).

Après le retour en Espagne (1977), la production d'Alberti, très abondante, inclut en particulier la poésie érotique de Canciones para Altair (1988).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Marinero en tierra (1925), prix national de poésie 1924
  • La Amante (1926)
  • El alba del alhelí (1927)
  • Cal y Canto (1929)
  • Sobre los angeles (1929)
  • Sermones y moradas (1929)
  • Consignas (1933)
  • poema del mar Caribe (1936)
  • 13 bandas y 48 estrellas (1936)
  • De un momento a otro (1938-1939)
  • El trébol florido (1940)
  • Entre el clavel y la espada (1939-1940)
  • Pleamar (1942-1944)
  • A la pintura (1945-1967)
  • Retornos de lo vivo lejano (1948-1956)
  • Coplas de Juan Panadero (1949-1953)
  • Noche de guerra en el Museo del Prado (1956)
  • Abierto a todas horas (1960-1963)
  • Roma, peligro para caminantes (1964-1967)
  • Canciones del alto valle del Aniene (1967-1971)
  • Fustigada luz (1972-1978)
  • Los hijos del drago y otros poemas (1986)
  • Canciones para Altair (1988)

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • El hombre deshabitado (1930)
  • Fermín Galán (1931)
  • El adefesio (1944)
  • La Gallarda (1944-1945)

Scénarios de film[modifier | modifier le code]

Œuvres traduites[modifier | modifier le code]

Son œuvre a été traduite dans de nombreuses langues, dont en français[7] :

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Poèmes de Rafael Alberti (sélection), GLM, 1952
  • Le Marin à terre, trad. Claude Couffon, Éditions Seghers, 1957
  • Revenances du vivant lointain, trad. Alice Ahrweiler, Éditions Seghers, 1955
  • Sermons et demeures, suivi de Élégie civique et J'étais un imbécile et ce que j'ai vu a fait de moi deux imbéciles, trad. Robert Marrast, P.J. Oswald, 1962
  • Qui a dit que nous étions morts? — Poèmes de guerre et d'exil, trad. Claude Couffon, anthologie, édition bilingue, Les Éditeurs français réunis, 1964
  • Mépris et merveille, traduit et adapté par Victor Mora et Charles Dobzynski, édition bilingue, Les Éditeurs français réunis, 1974
  • Picasso le rayon ininterrompu, Cercle d'art, 1974
  • Sur les anges, trad. Bernard Sesé, édition bilingue, Les Éditeurs français réunis, 1976
  • Marin à terre. L'Amante. L'Aube de la Giroflée, trad. Claude Couffon, Gallimard, 1985
  • D'Espagne et d'ailleurs (poèmes d'une vie), trad. Claude Couffon, anthologie, Pantin, Le Temps des cerises, 1998
  • À la peinture, avec des dessins de l'auteur, Le Passeur, 2001

Anthologie[modifier | modifier le code]

  • Jeanne Marie, Los caminos del alma / Les Chemins de l’âme - memoria viva de los poetas del 27’ / mémoire vive des poètes de la Génération de 1927, éditions Paradigme Orléans

Prose[modifier | modifier le code]

  • La Futaie perdue I. (Mémoires). (Livres I et II), trad. Robert Marrast, Belfond, 1984

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Le Repoussoir (fable de l'amour et des vieilles, trois actes), trad. Robert Marrast, L'Arche, 1957 puis 1984
  • Théâtre 1 : Nuit de guerre dans le musée du Prado. Le Trèfle Fleuri. Radio-Séville, trad. Alice Gascar, L'Arche, 1962
  • Théâtre 11 : D'un moment à l'autre. L'Homme inhabité. Cantate des héros et de la fraternité des peuples, L'Arche, 1963

Mise en musique[modifier | modifier le code]

Parmi les plus connus des interprètes espagnols des poèmes de Rafael Alberti, Paco Ibáñez, dont le fameux A galopar, hymne des Républicains exilés après la guerre civile[8].

On trouve aussi quelques poèmes de Rafael Alberti chantés et mis en musique par Vicente Monera, auteur-interprète espagnol[9],[10].

En 1977, la chanteuse hispano-vénézuélienne Soledad Bravo a fait, avec Rafael Alberti, un disque dans lequel ils enchaînent chansons (musique de Soledad Bravo sur des poèmes de Rafael Alberti) et des poèmes dits par Rafael Alberti lui-même. Le disque, édité par CBS a reçu le prix de l'académie Charles-Cros[11].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Alberti apparaît comme personnage dans différentes œuvres de fiction littéraires ou audiovisuelles :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Géniès 1984.
  2. a b et c Chao 1999.
  3. « Les docteurs Honoris Causa d'hier à aujourd'hui », sur Université Bordeaux Montaigne, (consulté le ).
  4. (es) Ernesto Cardenal, La Revolución Perdida, Madrid : Fondo de Cultura Económica, 2004 (ISBN 9788481646757), 482 p.
  5. (es) Juan Carlos Ier et Jordi Sole Tura, « 539/1993 de 2 de abril por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoria de Oro, a las personas que se citan », Boletin de Estado, Madrid, no 95,‎ , p. 1338 (lire en ligne).
  6. La Gaceta Literaria (es) du .
  7. Liste des œuvres traduites en français, sur le site officiel de Rafael Alberti.
  8. mfrontere, « A galopar, hasta enterrarlos en el mar ! », Fragments, blog du Monde, , consulté le .
  9. (es) Vicente Monera, « Poèmes de Rafael Alberti interprétés en musique par Vicente Monera », sur musicaypoemas.com/ (consulté le )
  10. Chaîne YouTube de Vicente Monera, où il interprète des poèmes de Rafael Alberti [vidéo].
  11. Le Monde 1994.
  12. « La hora de los valientes » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  13. (es) Antonio Muñoz Molina, La noche de los tiempos, Barcelone, Editorial Seix Barral, , 960 p. (ISBN 978-84-322-1275-8).

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Marrast, Aspects du théâtre de Rafael Alberti, SEDES, 1967, 155 p.
  • (es) E. de Zuleta, « La poesía de Rafael Alberti », dans Cinco poetas españoles, Madrid,
  • (es) K. Spang, Inquietud y nostalgia. La poesía de Rafael Alberti, Pampelune,
  • (es) S. Salinas de Marichal, El mundo poético de Rafael Alberti, Madrid,
  • (es) J. L. Tejada, Rafael Alberti entre la tradición y la vanguardia, Madrid,
  • (es) R. Senabre, La poesía de Rafael Alberti, Salamanque,
  • (es) A. Jiménez Millán, La poesía de Rafael Alberti (1930-1939), Cadix,
  • (es) R. Alberti (préf. Luis García Montero), Obras completas, I. Poesía (1920-1938), Madrid,

Articles de journaux[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]