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== Continent européen ==
== Continent européen ==
* [[22 mars]] : Le [[Pacte de stabilité]] en [[Europe]] vise à promouvoir la concertation lors des problèmes de [[frontière]]s et de [[minorité]]s.
* [[22 mars]] : Le [[Pacte de stabilité (1995)|Pacte de stabilité]] en [[Europe]] vise à promouvoir la concertation lors des problèmes de [[frontière]]s et de [[minorité]]s.
* [[18 août]] : Réunion des pays du [[groupe de Visegrad]], qui décident l'accélération des réformes économiques et l'adhésion à leur groupe de la [[Slovénie]] pour le {{1er}} janvier [[1996]].
* [[18 août]] : Réunion des pays du [[groupe de Visegrad]], qui décident l'accélération des réformes économiques et l'adhésion à leur groupe de la [[Slovénie]] pour le {{date|1 janvier 1996}}.
* [[15 décembre]] : Prononcé de l'[[arrêt Bosman]].
* [[15 décembre]] : Prononcé de l'[[arrêt Bosman]].


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* [[2 juin]] : [[Incident de Mrkonjić Grad]].
* [[2 juin]] : [[Incident de Mrkonjić Grad]].
[[Image:Potoc2006.jpg|right|thumb|170px|[[13 juillet|13]] au [[16 juillet]] : [[massacre de Srebrenica]]]]
[[Image:Potoc2006.jpg|right|thumb|170px|[[13 juillet|13]] au [[16 juillet]] : [[massacre de Srebrenica]]]]
* [[11 juillet]] : Les Serbes de Bosnie maintiennent leur étau autour de [[Sarajevo]]. Chute de l'enclave musulmane de [[Zepa]], en [[Bosnie-Herzégovine]], prise par les Serbes qui y commettent le [[massacre de Srebrenica]] du [[13 juillet|13]] au [[16 juillet]] (environ 8000 morts).
* [[11 juillet]] : Les Serbes de Bosnie maintiennent leur étau autour de [[Sarajevo]]. Chute de l'enclave musulmane de [[Žepa (Rogatica)|Žepa]], en [[Bosnie-Herzégovine]], prise par les Serbes qui y commettent le [[massacre de Srebrenica]] du [[13 juillet|13]] au [[16 juillet]] (environ 8000 morts).
* [[Juillet 1995|13 au 16 juillet]] : Enterrement des victimes. Suite au massacre, l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] intervient directement et envoie une force d’intervention rapide de 14 000 hommes pour appuyer les soldats de l’ONU. Les États-Unis incitent la [[Croatie]] et le gouvernement de [[Sarajevo]] à conclure une alliance militaire. Par des opérations éclair, les troupes croates reprennent la [[Slavonie]] occidentale (mai), la [[Krajina]] (août), la Slavonie orientale (août) ; en coopérant avec l’armée de Sarajevo, elles reprennent 20 % du territoire de Bosnie-Herzégovine. À leur tour, les Serbes sont victimes de la purification ethnique et doivent fuir, sans que [[Slobodan Milošević]] ne se porte à leur secours.
* [[Juillet 1995|13 au 16 juillet]] : Enterrement des victimes. À la suite du massacre, l’[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] intervient directement et envoie une force d’intervention rapide de 14 000 hommes pour appuyer les soldats de l’ONU. Les États-Unis incitent la [[Croatie]] et le gouvernement de [[Sarajevo]] à conclure une alliance militaire. Par des opérations éclair, les troupes croates reprennent la [[Slavonie]] occidentale (mai), la [[République serbe de Krajina|Krajina]] (août), la Slavonie orientale (août) ; en coopérant avec l’armée de Sarajevo, elles reprennent 20 % du territoire de Bosnie-Herzégovine. À leur tour, les Serbes sont victimes de la purification ethnique et doivent fuir, sans que [[Slobodan Milošević]] ne se porte à leur secours.
* [[29 août]] : L'intervention aérienne massive de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] en Bosnie-Herzégovine impose un cessez-le-feu.
* [[29 août]] : L'intervention aérienne massive de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] en Bosnie-Herzégovine impose un cessez-le-feu.
* [[8 septembre|8]]-[[17 septembre]] : [[Opération Maestral]]. Offensive croate en Bosnie occidentale.
* [[8 septembre|8]]-[[17 septembre]] : [[Opération Maestral]]. Offensive croate en Bosnie occidentale.
* [[8 octobre|8]]-[15 octobre] : [[Opération action sud]]. victoire croate sur l'[[Armée de la République serbe de Bosnie|Armée serbe de Bosnie]].
* [[8 octobre|8]]-[15 octobre] : [[Opération action sud]]. victoire croate sur l'[[Armée de la République serbe de Bosnie|Armée serbe de Bosnie]].
* {{1er novembre}} : Ouverture des négociations de [[Dayton (Ohio)|Dayton]] (États-Unis) sur la paix en ex-Yougoslavie (fin le [[21 décembre]]).
* {{1er novembre}} : Ouverture des négociations de [[Dayton (Ohio)|Dayton]] (États-Unis) sur la paix en ex-Yougoslavie (fin le [[21 décembre]]).
* [[21 novembre]] : Signature des '''[[accords de Dayton]]''' sur la Bosnie-Herzégovine.
* [[21 novembre]] : Signature des '''[[accords de Dayton]]''' sur la Bosnie-Herzégovine.
* [[14 décembre]] : Signature formelle à [[Paris]] des [[accords de Dayton]] concernant la [[Bosnie-Herzégovine]]. La République bosnienne est divisée en deux entités, la fédération croato-musulmane (51 % du territoire, dont [[Sarajevo]]) et la république serbe ; les criminels de guerre seront exclus de toute fonction officielle ; les réfugiés pourront retourner dans leurs foyers ou obtenir des compensations. Pour maintenir la paix, l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] déploie sur le terrain 60 000 soldats, dont 20 000 Américains. La paix revient en [[Croatie]] et en [[Bosnie-Herzégovine]], mais les clauses politiques des accords de Dayton ne sont pas respectées.
* [[14 décembre]] : Signature formelle à [[Paris]] des [[accords de Dayton]] concernant la [[Bosnie-Herzégovine]]. La République bosnienne est divisée en deux entités, la fédération croato-musulmane (51 % du territoire, dont [[Sarajevo]]) et la république serbe ; les criminels de guerre seront exclus de toute fonction officielle ; les réfugiés pourront retourner dans leurs foyers ou obtenir des compensations. Pour maintenir la paix, l’[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] déploie sur le terrain 60 000 soldats, dont 20 000 Américains. La paix revient en [[Croatie]] et en [[Bosnie-Herzégovine]], mais les clauses politiques des accords de Dayton ne sont pas respectées.
* [[15 décembre]] : L'[[IFOR]] remplace la [[FORPRONU]] en Bosnie-Herzégovine.
* [[15 décembre]] : L'[[Implementation Force|IFOR]] remplace la [[FORPRONU]] en Bosnie-Herzégovine.


=== [[Communauté des États indépendants]] ===
=== [[Communauté des États indépendants]] ===
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=== {{Croatie}} ===
=== {{Croatie}} ===
* [[1er mai|{{1er}}]]-[[3 mai]] : [[Opération Éclair]]. les troupes croates reprennent la [[Slavonie]] occidentale.
* [[1er mai|1{{er}}]]-[[3 mai]] : [[Opération Éclair]]. les troupes croates reprennent la [[Slavonie]] occidentale.
* [[12 novembre]] : Accord serbo-croate sur la province de Slavonie orientale.
* [[12 novembre]] : Accord serbo-croate sur la province de Slavonie orientale.


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=== {{France}} ===
=== {{France}} ===
{{Article détaillé|1995 en France}}
{{Article détaillé|1995 en France}}
Naissance de Blandine verdiere le 27 aout


=== {{Grèce}} ===
=== {{Grèce}} ===
* [[13 septembre]] : Accord entre la [[Grèce]] et l'ex-[[Macédoine (pays)|république yougoslave de Macédoine]] (FYROM).
* [[13 septembre]] : Accord entre la [[Grèce]] et l'ex-[[Macédoine (pays)|république yougoslave de Macédoine]] (FYROM).

=== {{Hongrie}} ===
* [[7 mai]] : Adhésion de la [[Hongrie]] à l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]].


=== {{Italie}} ===
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=== {{Pologne}} ===
=== {{Pologne}} ===
* [[6 mars]] : Crise politique opposant [[Lech Wałęsa]] et le Premier ministre [[Waldemar Pawlak]] en Pologne. Ce dernier démissionne. [[Józef Oleksy]], membre du SLD, lui succède le [[7 mars]].
* [[6 mars]] : Crise politique opposant [[Lech Wałęsa]] et le Premier ministre [[Waldemar Pawlak]] en Pologne. Ce dernier démissionne. [[Józef Oleksy]], membre du SLD, lui succède le [[7 mars]].
* [[11 juillet]] : Adhésion de la [[Pologne]] à l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]].
* [[19 novembre]] : Élection d'[[Aleksander Kwaśniewski]], un ancien communiste, à la présidence polonaise contre le sortant [[Lech Wałęsa]].
* [[19 novembre]] : Élection d'[[Aleksander Kwaśniewski]], un ancien communiste, à la présidence polonaise contre le sortant [[Lech Wałęsa]].


=== {{Portugal}} ===
=== {{Portugal}} ===
* [[1er octobre]], [[Portugal]] : après dix ans au pouvoir (dont huit avec la majorité absolue), les [[Parti social-démocrate (Portugal)|conservateurs]] sont battus lors des législatives par les [[Parti socialiste (Portugal)|socialistes]] (43,76% et 112 sièges sur 230).
* [[1er octobre]], [[Portugal]] : après dix ans au pouvoir (dont huit avec la majorité absolue), les [[Parti social-démocrate (Portugal)|conservateurs]] sont battus lors des législatives par les [[Parti socialiste (Portugal)|socialistes]] (43,76 % et 112 sièges sur 230).
* [[30 octobre]], [[Portugal]] : le leader socialiste [[Antonio Guterres]] devient [[Liste des chefs du gouvernement portugais|Premier ministre]] et forme son [[XIIIe gouvernement constitutionnel portugais|premier gouvernement]], mettant fin au long mandat (dix ans !) d'[[Anibal Cavaco Silva]] (qui avait décidé de ne pas se représenter).
* [[30 octobre]], [[Portugal]] : le dirigeant socialiste [[Antonio Guterres]] devient [[Liste des chefs du gouvernement portugais|Premier ministre]] et forme son [[XIIIe gouvernement constitutionnel portugais|premier gouvernement]], mettant fin au long mandat (dix ans !) d'[[Anibal Cavaco Silva]] (qui avait décidé de ne pas se représenter).


=== {{Royaume-Uni}} ===
=== {{Royaume-Uni}} ===
* [[Printemps]] : [[Tony Blair]] abandonne la clause 4 des statuts du [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|parti travailliste]] faisant référence au [[marxisme]].
* [[Printemps]] : [[Tony Blair]] abandonne la clause 4 des statuts du [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|parti travailliste]] faisant référence au [[marxisme]].
* [[4 mai]] : Défaite des conservateurs aux élections locales au [[Royaume-Uni]]. Ils obtiennent 22% des suffrages derrière les travaillistes (48%) et les libéraux-démocrates (30%).
* [[4 mai]] : Défaite des conservateurs aux élections locales au [[Royaume-Uni]]. Ils obtiennent 22 % des suffrages derrière les travaillistes (48 %) et les libéraux-démocrates (30 %).
* [[22 juin]] : [[John Major]] se démet de son titre de leader du [[Parti conservateur (Royaume-Uni)]] et demande aux députés de le réélire. Il rassemble 218 voix contre 89 à [[John Redwood]], présenté par l’aile droite conservatrice, qui se trouve marginalisée lors du remaniement ministériel du [[5 juillet]].
* [[22 juin]] : [[John Major]] se démet de son titre de chef du [[Parti conservateur (Royaume-Uni)]] et demande aux députés de le réélire. Il rassemble 218 voix contre 89 à [[John Redwood]], présenté par l’aile droite conservatrice, qui se trouve marginalisée lors du remaniement ministériel du [[5 juillet]].
* Privatisation des compagnies et du matériel ferroviaire. 8 % de chômeurs.
* Privatisation des compagnies et du matériel ferroviaire. 8 % de chômeurs.


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=== {{Russie}} ===
=== {{Russie}} ===
* [[21 décembre]] : Victoire des communistes aux élections parlementaire en Russie. Les opposants obtiennent la majorité des sièges à la Douma.
* [[21 décembre]] : Victoire des communistes aux élections parlementaire en Russie. Les opposants obtiennent la majorité des sièges à la Douma.
* La Russie affecte 7 à 8 % de son PIB à ses dépenses militaires, mais 4 ans après la dissolution de l'Union soviétique, la Russie n'est pas en mesure de rivaliser avec les gloires du passé. Le {{date-|9 mai 1995}}, le président Eltsine renoue avec la tradition du défilé de la victoire, dont il fait une vitrine d'une pseudo puissance militaire en s'offrant le luxe de deux défilés dont l'un sur la place Rouge, et le second regroupant des effectifs dignes des temps anciens. Mais si cette grande parade offrit aux ambassadeurs et chefs d'État ou de gouvernement, l'image d'une Russie forte et tout à fait en mesure de peser mondialement, ce n'est là qu'une façade bien orchestrée qui dissimule d'horribles réalités. Depuis leur fondation le {{date-|7 mai 1992}}, les forces armées de la fédération de Russie sont soumises à des problèmes de logistique chroniques, à des financements insuffisants pour l'entretien, la maintenance d'un gigantesque arsenal hérité des nombreuses unités de la défunte armée rouge stationnée en RSFSR. Un an auparavant, en 1994, Eltsine s'était juré de démontrer à son peuple que la Russie restait celle qu'elle était, par le biais d'une guerre punitive contre les audacieux Tchétchènes, ayant proclamé leur indépendance sans attendre l'avis de Moscou. Au nom de la protection du principe fédéral et pour se donner un nouvel élan de popularité dans le cœur des Russes, quelque peu écorné depuis les privatisations massive amorcé en 1992, la crise constitutionnelle de 1993, un certain retrait de l'influence Russe sur la scène internationale depuis la fin de la guerre froide (nous citerons une mise à l'écart lors des conflits dans l'Ex-Yougoslavie par exemple) et la dissolution de l'Union Soviétique (et les échecs successifs de donner a la CEI, des organes réels pour maintenir une sorte de cohésion dans l'espace de l'ex-URSS sous direction de la Russie (nombreux conflits locaux dans d'anciennes RSS (en Moldavie au sujet de la Transnistrie, la guerre civile Tadjik) ou entre ex-RSS (Azerbaïdjan-Arménie)); Eltsine ordonne à ses généraux d'envahir et de pacifier le Caucase Russe. Mais les choses ne se passent pas comme prévu, l'armée s'enfonce dans une guérilla qui en 1995 n'a pas fini de faire couler de l'encre en occident parfaitement au courant de cette dramatique situation d'une armée réputée encore 4 ans avant, comme l'une des meilleures du monde. Les soldats se comportent parfois en mercenaires, vendent leurs équipements. La marine elle pâtit de financements ridicules et inappropriés pour se maintenir et entretenir une flotte dont la composition est issue de la quasi-totalité des navires de la toute puissante marine soviétique qu'elle s'est partagée avec l'Ukraine. Les navires se détériorent, le moral baisse. En 1995, l'armée Russe en volume, se veut comme étant une véritable rouleau compresseur de par un équipement colossal, des effectifs importants et une technologie encore apte pour un éventuel conflit contre une puissance traditionnelle. Mais en valeur, c'est un colosse au pied d'argile qui n'a plus les moyens de sa politique et qui s'est retrouvé sonné par une tactique de guérilla sur son propre sol, connexe à ce qui avait par le passé vaincu l'armée Rouge en Afghanistan. Restant toujours marqué par les tactiques militaires soviétique, l'armée Russe n'est pas encore doté de suffisamment d'unité d'interventions rapides, se contentant d’écraser l'ennemi par le nombre et la puissance de feu. Un mode d'opération parfait lors d'une guerre conventionnelle, mais inapproprié dans des guerres de plus en plus proche de la notion de guérilla et d'actions rapides et d'éclats. De fait, l'armée Russe reste majoritairement une armée de conscrit, loin des idées de professionnalisation en cours d'application dans les armées occidentales, aguerries par les conflits de la guerre froide, et la guerre du Golfe de 1991. En résumé, l'armée Russe en 1995 est bel et bien l'héritière en taille, puissance et panache de l'armée soviétique. Mais en termes de tactique, le ministère Pavel Gratchev reste encore ancrée dans la tradition, rendant l'armée incapable de lutter efficacement contre les rebelles Tchétchènes, comme si les leçons de la guerre d'Afghanistan n'avaient pas été retenues.
* La Russie affecte 7 à 8 % de son [[Produit intérieur brut|PIB]] à la défense, mais sa puissance militaire ne fait plus illusion. Le matériel est mal entretenu, les soldats maltraités perdent le moral, la marine laisse rouiller à quai nombre de ses unités, faute de crédit.


=== {{Serbie}} ===
=== {{Serbie}} ===
* [[4 août|4]]-[[7 août]] : [[Opération Tempête]]. Reconquête de la [[Krajina]] serbe par les troupes croates.
* [[4 août|4]]-[[7 août]] : [[Opération Tempête]]. Reconquête de la [[République serbe de Krajina|Krajina]] serbe par les troupes croates.
* [[16 novembre]] : Inculpation à la Haye des Serbes Karadzic et Mladic pour génocide et crime contre l'humanité, par le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.
* [[16 novembre]] : Inculpation à la Haye des Serbes Karadzic et Mladic pour génocide et crime contre l'humanité, par le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.


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=== {{République tchèque}} ===
=== {{République tchèque}} ===
* [[28 novembre]] : Adhésion de la République tchèque à l'OCDE (26{{e}} membre, mais le premier PECO).
* [[21 décembre]] : adhésion de la République tchèque à l'OCDE<ref>{{Ouvrage |titre=Examens de l'OCDE de la réforme de la réglementation |éditeur=OECD Publishing |année=1999 |pages totales=420 |isbn=978-92-64-27371-9 |présentation en ligne={{Google Livres|gpvYAgAAQBAJ|page=4}}}}</ref> ({{26e|membre}}, mais le premier PECO).


=== {{Tchétchénie}} ===
=== {{Tchétchénie}} ===
[[Image:Evstafiev-chechnya-palace-gunman.jpg|thumb|right|300px|[[19 janvier]] : Chute du palais présidentiel de [[Grozny]] ]]
[[Image:Evstafiev-chechnya-palace-gunman.jpg|thumb|right|300px|[[19 janvier]] : Chute du [[palais présidentiel de Grozny]] ]]
* [[19 janvier]] : Chute du palais présidentiel de [[Grozny]] en [[Tchétchénie]] (Russie) après presque un mois de combats acharnés.
* [[19 janvier]] : Chute du [[palais présidentiel de Grozny]] en [[Tchétchénie]] (Russie) après presque un mois de combats acharnés.
* [[15 avril]], [[Première guerre de Tchétchénie]] : [[Boris Ieltsine]] continue ses offensives armées en [[Tchétchénie]].
* [[15 avril]], [[Première guerre de Tchétchénie]] : [[Boris Ieltsine]] continue ses offensives armées en [[Tchétchénie]].
* [[14 juin|14]]-[[19 juin]] : Un commando du terroriste tchétchène [[Chamil Bassaïev]] s'empare de l'hôpital et de la maternité à Boudionnovsk. 150 morts.
* [[14 juin|14]]-[[19 juin]] : Un commando du terroriste tchétchène [[Chamil Bassaïev]] s'empare de l'hôpital et de la maternité à Boudionnovsk. 150 morts.
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== Références ==
== Références ==
{{Références}}
<references/>


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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* [[1995 par pays en Océanie]]
* [[1995 par pays en Océanie]]
* [[1995 par pays au Proche-Orient]]
* [[1995 par pays au Proche-Orient]]
* [[1995 aux Nations unies]]
* [[1995 aux Nations unies]]{{Palette|Années en Europe}}


{{Portail|Europe|années 1990}}
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Chronologie de l'Europe : Les évènements par pays de l'année 1995 en Europe. Les évènements thématiques sont traités dans 1995 en Europe

1993 par pays en Europe - 1994 par pays en Europe - 1995 - 1996 par pays en Europe - 1997 par pays en Europe

Continent européen[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Allemagne Allemagne[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Autriche Autriche[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Belgique Belgique[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine[modifier | modifier le code]

13 au 16 juillet : massacre de Srebrenica
  • 11 juillet : Les Serbes de Bosnie maintiennent leur étau autour de Sarajevo. Chute de l'enclave musulmane de Žepa, en Bosnie-Herzégovine, prise par les Serbes qui y commettent le massacre de Srebrenica du 13 au 16 juillet (environ 8000 morts).
  • 13 au 16 juillet : Enterrement des victimes. À la suite du massacre, l’OTAN intervient directement et envoie une force d’intervention rapide de 14 000 hommes pour appuyer les soldats de l’ONU. Les États-Unis incitent la Croatie et le gouvernement de Sarajevo à conclure une alliance militaire. Par des opérations éclair, les troupes croates reprennent la Slavonie occidentale (mai), la Krajina (août), la Slavonie orientale (août) ; en coopérant avec l’armée de Sarajevo, elles reprennent 20 % du territoire de Bosnie-Herzégovine. À leur tour, les Serbes sont victimes de la purification ethnique et doivent fuir, sans que Slobodan Milošević ne se porte à leur secours.
  • 29 août : L'intervention aérienne massive de l'OTAN en Bosnie-Herzégovine impose un cessez-le-feu.
  • 8-17 septembre : Opération Maestral. Offensive croate en Bosnie occidentale.
  • 8-[15 octobre] : Opération action sud. victoire croate sur l'Armée serbe de Bosnie.
  • 1er novembre : Ouverture des négociations de Dayton (États-Unis) sur la paix en ex-Yougoslavie (fin le 21 décembre).
  • 21 novembre : Signature des accords de Dayton sur la Bosnie-Herzégovine.
  • 14 décembre : Signature formelle à Paris des accords de Dayton concernant la Bosnie-Herzégovine. La République bosnienne est divisée en deux entités, la fédération croato-musulmane (51 % du territoire, dont Sarajevo) et la république serbe ; les criminels de guerre seront exclus de toute fonction officielle ; les réfugiés pourront retourner dans leurs foyers ou obtenir des compensations. Pour maintenir la paix, l’OTAN déploie sur le terrain 60 000 soldats, dont 20 000 Américains. La paix revient en Croatie et en Bosnie-Herzégovine, mais les clauses politiques des accords de Dayton ne sont pas respectées.
  • 15 décembre : L'IFOR remplace la FORPRONU en Bosnie-Herzégovine.

Communauté des États indépendants[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Croatie Croatie[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Estonie Estonie[modifier | modifier le code]

  • 5 mars : Victoire aux élections générales en Estonie de l’alliance unissant le parti de Centre-droit patrie avec l’Union du peuple rural et le parti du Centre[1].

Drapeau de la Finlande Finlande[modifier | modifier le code]

Drapeau de la France France[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Grèce Grèce[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Italie Italie[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Lituanie Lituanie[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Macédoine Macédoine[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Moldavie Moldavie[modifier | modifier le code]

  • 26 mars : Les habitants de Transnistrie choisissent par référendum d’adopter une nouvelle Constitution indépendante et de demander à la Russie de maintenir ses troupes sur leur territoire[2].

Drapeau de la Pologne Pologne[modifier | modifier le code]

Drapeau du Portugal Portugal[modifier | modifier le code]

Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

  • Printemps : Tony Blair abandonne la clause 4 des statuts du parti travailliste faisant référence au marxisme.
  • 4 mai : Défaite des conservateurs aux élections locales au Royaume-Uni. Ils obtiennent 22 % des suffrages derrière les travaillistes (48 %) et les libéraux-démocrates (30 %).
  • 22 juin : John Major se démet de son titre de chef du Parti conservateur (Royaume-Uni) et demande aux députés de le réélire. Il rassemble 218 voix contre 89 à John Redwood, présenté par l’aile droite conservatrice, qui se trouve marginalisée lors du remaniement ministériel du 5 juillet.
  • Privatisation des compagnies et du matériel ferroviaire. 8 % de chômeurs.

Drapeau de la Roumanie Roumanie[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Russie Russie[modifier | modifier le code]

  • 21 décembre : Victoire des communistes aux élections parlementaire en Russie. Les opposants obtiennent la majorité des sièges à la Douma.
  • La Russie affecte 7 à 8 % de son PIB à ses dépenses militaires, mais 4 ans après la dissolution de l'Union soviétique, la Russie n'est pas en mesure de rivaliser avec les gloires du passé. Le , le président Eltsine renoue avec la tradition du défilé de la victoire, dont il fait une vitrine d'une pseudo puissance militaire en s'offrant le luxe de deux défilés dont l'un sur la place Rouge, et le second regroupant des effectifs dignes des temps anciens. Mais si cette grande parade offrit aux ambassadeurs et chefs d'État ou de gouvernement, l'image d'une Russie forte et tout à fait en mesure de peser mondialement, ce n'est là qu'une façade bien orchestrée qui dissimule d'horribles réalités. Depuis leur fondation le , les forces armées de la fédération de Russie sont soumises à des problèmes de logistique chroniques, à des financements insuffisants pour l'entretien, la maintenance d'un gigantesque arsenal hérité des nombreuses unités de la défunte armée rouge stationnée en RSFSR. Un an auparavant, en 1994, Eltsine s'était juré de démontrer à son peuple que la Russie restait celle qu'elle était, par le biais d'une guerre punitive contre les audacieux Tchétchènes, ayant proclamé leur indépendance sans attendre l'avis de Moscou. Au nom de la protection du principe fédéral et pour se donner un nouvel élan de popularité dans le cœur des Russes, quelque peu écorné depuis les privatisations massive amorcé en 1992, la crise constitutionnelle de 1993, un certain retrait de l'influence Russe sur la scène internationale depuis la fin de la guerre froide (nous citerons une mise à l'écart lors des conflits dans l'Ex-Yougoslavie par exemple) et la dissolution de l'Union Soviétique (et les échecs successifs de donner a la CEI, des organes réels pour maintenir une sorte de cohésion dans l'espace de l'ex-URSS sous direction de la Russie (nombreux conflits locaux dans d'anciennes RSS (en Moldavie au sujet de la Transnistrie, la guerre civile Tadjik) ou entre ex-RSS (Azerbaïdjan-Arménie)); Eltsine ordonne à ses généraux d'envahir et de pacifier le Caucase Russe. Mais les choses ne se passent pas comme prévu, l'armée s'enfonce dans une guérilla qui en 1995 n'a pas fini de faire couler de l'encre en occident parfaitement au courant de cette dramatique situation d'une armée réputée encore 4 ans avant, comme l'une des meilleures du monde. Les soldats se comportent parfois en mercenaires, vendent leurs équipements. La marine elle pâtit de financements ridicules et inappropriés pour se maintenir et entretenir une flotte dont la composition est issue de la quasi-totalité des navires de la toute puissante marine soviétique qu'elle s'est partagée avec l'Ukraine. Les navires se détériorent, le moral baisse. En 1995, l'armée Russe en volume, se veut comme étant une véritable rouleau compresseur de par un équipement colossal, des effectifs importants et une technologie encore apte pour un éventuel conflit contre une puissance traditionnelle. Mais en valeur, c'est un colosse au pied d'argile qui n'a plus les moyens de sa politique et qui s'est retrouvé sonné par une tactique de guérilla sur son propre sol, connexe à ce qui avait par le passé vaincu l'armée Rouge en Afghanistan. Restant toujours marqué par les tactiques militaires soviétique, l'armée Russe n'est pas encore doté de suffisamment d'unité d'interventions rapides, se contentant d’écraser l'ennemi par le nombre et la puissance de feu. Un mode d'opération parfait lors d'une guerre conventionnelle, mais inapproprié dans des guerres de plus en plus proche de la notion de guérilla et d'actions rapides et d'éclats. De fait, l'armée Russe reste majoritairement une armée de conscrit, loin des idées de professionnalisation en cours d'application dans les armées occidentales, aguerries par les conflits de la guerre froide, et la guerre du Golfe de 1991. En résumé, l'armée Russe en 1995 est bel et bien l'héritière en taille, puissance et panache de l'armée soviétique. Mais en termes de tactique, le ministère Pavel Gratchev reste encore ancrée dans la tradition, rendant l'armée incapable de lutter efficacement contre les rebelles Tchétchènes, comme si les leçons de la guerre d'Afghanistan n'avaient pas été retenues.

Drapeau de la Serbie Serbie[modifier | modifier le code]

  • 4-7 août : Opération Tempête. Reconquête de la Krajina serbe par les troupes croates.
  • 16 novembre : Inculpation à la Haye des Serbes Karadzic et Mladic pour génocide et crime contre l'humanité, par le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.

Drapeau de la Suède Suède[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Suisse Suisse[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Tchéquie République tchèque[modifier | modifier le code]

  • 21 décembre : adhésion de la République tchèque à l'OCDE[3] (26e membre, mais le premier PECO).

Drapeau de la Tchétchénie Tchétchénie[modifier | modifier le code]

19 janvier : Chute du palais présidentiel de Grozny

Drapeau de la Turquie Turquie[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Ukraine Ukraine[modifier | modifier le code]

Drapeau de l’Union européenne Union européenne[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]