« Flash Airlines » : différence entre les versions

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{{Infobox Compagnie aérienne
'''Flash Airlines''' était une [[compagnie aérienne]] privée [[Égypte|égyptienne]] à [[Liste des compagnies aériennes à bas coûts|bas coûts]]. Elle est tristement célèbre à cause du [[Crash (aviation)|crash]] de l'un de ses [[Boeing 737]] près de [[Charm el-Cheikh]] en [[Égypte]] faisant 148 victimes, essentiellement des touristes français. Voir [[Vol Flash Airlines FSH 604]]
|logo = Lgair.gif
|nom = Flash Airlines
|slogan =
|AITA =
|OACI = FSH
|callsign = FLASH
|création = 2000
|faillite = 2004
|hub = [[Aéroport international de Charm el-Cheikh|Charm el-Cheikh]]
|hub2 =
|fidélité =
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|flotte = 2 [[Boeing 737]]-300
|destinations =
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|societé = Flash Group
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|filiales =
|nb_employés =
| chiffre d'affaires =
|bénéfice =
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}}
'''Flash Airlines''' était une [[compagnie aérienne]] privée [[Égypte|égyptienne]] à [[Compagnie aérienne à bas prix|bas coûts]] créée en [[2000]]. Domiciliée au [[Le Caire|Caire]] ([[Égypte]]), elle faisait partie de la compagnie de tourisme [[Flash Group]] et possédait deux [[Boeing 737]], fabriqués en [[1993]], qu'elle utilisait pour des vols [[charter]] à l'international, notamment avec des pays européens, et en [[Égypte]]. La compagnie a cessé son activité après le [[Vol 604 Flash Airlines|crash de l'un de ses Boeing 737]] près de [[Charm el-Cheikh]] en [[Égypte]] faisant 148 victimes.
[[Fichier:Flash_Airlines_Boeing_737-3Q8_SU-ZCD_retouched.jpg|thumb|left|Un Boeing 737 de Flash Airlines à Roissy en 2003]]


== Historique ==
Flash Airlines était domicilié au [[Le Caire|Caire]] en Égypte et faisait partie de la compagnie de tourisme [[Flash Group]]. La compagnie possédait deux [[Boeing 737]] fabriqués en [[1993]] et qu'elle utilisait pour des vols [[charter]] à l'international (notamment avec la [[France]] et d'autres pays européens) et en [[Égypte]]. La société Flash Airlines a été fermée peu de temps après le crash du [[3 janvier]] [[2004]].
{{...}}
La compagnie est créée en [[1995]] sous le nom de Heliopolis Airlines puis rejoint le groupe [[Flash Group]] en l'an 2000<ref>[https://web.archive.org/web/20001213233300/http://www.flashtour.com/airline.htm Site internet de Flash Tour]</ref>.


== Problèmes de sécurité ==
==Chronologie==

*[[2000]] : Création de la compagnie à bas coûts Flash Airlines, filiale de Flash Tour.
*[[2001]] : Incident impliquant l’avion SU-ZCF, alors détenu par Mediterranean Airlines : une aile de l’avion est accrochée par un véhicule en piste <ref>(Le Figaro, 4 septembre 2004)</ref>.
*[[2001]], [[22 juillet]] : L'avion SU-ZCF est loué par Flash Airlines. Même immatriculation que sous Heliopolis Airlines: SU-ZCF.
*[[2002]] [[16 février]] : Flash Airlines loue à [[ILFC]] l'avion immatriculé SU-ZCD<ref>([http://www.planespotters.net/Production_List/Boeing/737/26286.html Selon le site www.planespotters.net.])</ref>.
*[[2002]], [[27 avril]] : Contrôle du SU-ZCD de la compagnie par l’OFAC. 11 anomalies répertoriées (6 niveau 3, 2 niveau 2). 4 corrigées avant l’autorisation de redécollage. Des lacunes qualifiées de graves sont observées : documents de navigation manquants, calculs du niveau de carburant non pas établi en fonction des normes internationales, signalisation des sorties de secours hors d’usage, manquements dans l’entretien du train d’atterrissage, ainsi que du groupe motopropulseur et des commandes de vol. L’OFAC exige alors la correction de ces problèmes avant que tout avion de la compagnie n’atterrisse de nouveau en [[Suisse]]<ref>[http://www.aviation.admin.ch/aktuell/medienmitteilungen/00645/index.html?lang=fr http://www.aviation.admin.ch/aktuell/medienmitteilungen/00645/index.html?lang=fr] et chronologie établie par la DGAC le 11 janvier 2004</ref>.
*[[2002]], 1er août : Inspection SAFA du SU—ZCF par les autorités norvégiennes à [[Oslo]] 5 anomalies répertoriées (2 niveau 1, 3 niveau 2). Information à l’autorité égyptienne <ref>(Source : communiqué de la DGAC, chronologie établie par la DGAC le 11 janvier 2004[http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/actu_gd/fsh_chrono.htm])</ref>.
*[[2002]], [[11 octobre]] : Au cours d’un nouveau contrôle opéré sur un autre avion de la compagnie, le SU-ZCF, l’OFAC constate sur cet appareil les mêmes soucis que sur l’autre. 14 anomalies répertoriées (7 niveau 3, 2 niveau 2, 5 niveau 1) 7 corrections effectuées avant décollage(Source :communiqué de la DGAC ). L’OFAC prévient que les avions de Flash Airlines ne pourront atterrir en Suisse que si les autorités égyptiennes attestent de l’état irréprochable des appareils. L’EAC est prévenu le 15 octobre par l’OFAC. Le lendemain, l’EAC prévient les pays européens. Le 22 octobre, les autorités égyptiennes sont prévenues de l’interdiction<ref>[http://www.aviation.admin.ch/aktuell/medienmitteilungen/00645/index.html?lang=fr http://www.aviation.admin.ch/aktuell/medienmitteilungen/00645/index.html?lang=fr] et chronologie établie par la DGAC le 11 janvier 2004 [http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/actu_gd/fsh_chrono.htm]</ref>.
*[[2002]], [[27 octobre]]<ref>(selon la presse française après le crash)</ref>: Durant le vol FSH 520 <ref>[http://www.airliners.net/open.file/0495385/M/ http://www.airliners.net/open.file/0495385/M/ ]</ref>, l’appareil SU-ZCD reliant [[Charm el-Cheikh]] à [[Bologne]] fait une escale d’urgence à l’aéroport d’[[Athènes]]. Selon un témoin, il y aurait eu une explosion dans le moteur, qui aurait pris feu <ref>(Dépêche [[Agence France-Presse|AFP]] du 4 janvier 2004, 17h45 ; L’Humanité 5 janvier 2004 ; L’Humanité, 10 janvier 2004 ; La Repubblica, 3janvier 2004 [http://www.repubblica.it/2004/a/sezioni/esteri/aereoegi/nosei/nosei.html]L’Unita, 4 janvier 2004[http://www.unita.it/index.asp??SEZIONE_COD=&TOPIC_ID=31828])</ref>. Son moteur est changé par [[Olympic Airways]]<ref>(Source : communiqué de la DGAC)</ref>.
*[[2002]], début novembre : L’office polonais d’aviation civile suspend la licence de Flash Airlines jusqu’en juin 2003 suite au mauvais état technique des avions de cette entreprise.
*[[2002]], du [[4 novembre]] au [[20 décembre]] : le [[Boeing]] SU-ZCF est révisé en [[Norvège]] par [[Braathens]] à [[Stavanger]], en [[Norvège]]<ref>(Le Monde, 13 janvier 2004 ; Communiqué de [[Gilles de Robien]] du 19 janvier 2004), chronologie établie par la DGAC le 11 janvier 2004[http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/actu_gd/fsh_chrono.htm]</ref>. Les moteurs ne font pas l’objet de cette révision<ref>(Dépêche AFP du 4 janvier 2004, 16h31)</ref>.
*[[2002]], [[30 décembre]] : Contrôle d’un appareil de la compagnie Flash Airlines par l’ENAC (Ente Nazionale per l’Avione Civil, équivalent italien de la [[DGAC]].<ref> Communiqué de l’ENAC du 11 janvier 2004 [http://www.enac-italia.it/comunicati/comsta_21.asp?selpa1=183] </ref>
*[[2003]], [[4 janvier]] : lors d’un vol [[Rome]]-[[aéroport du Bourget|Le Bourget]], un avion de Flash Airlines (immatriculation non révélée) demande d’atterrir en urgence à Genève, grâce à l’autorisation de l’OFAC. Il repart le lendemain pour Le Bourget. Cause : problème météorologique <ref>(neige au Bourget selon dépêche AFP, 4 janvier, 17h45)</ref> ou technique<ref>(L’Humanité, 6 janvier 2004)</ref>.
*[[2003]], du [[2 janvier]] au [[16 janvier]] : La compagnie est inspectée par les autorités Egyptiennes. 27 manquements à la sécurité sont relevés. Par exemple : pas de programme d’entraînement, l’équipage n’utilise pas de Check-liste sur la sécurité<ref>Rapport factuel, p. 66-67 ; François Nérin, Henri Marnet-Cornus, Transport aérien, le dossier noir, Paris, Privé, 2006, p. 88-89.</ref>.
*[[2003]], janvier : Le Boeing SU-ZCF subi une révision moteur par la SNECMA Morocco engine services au [[Maroc]]. Un moteur de remplacement est loué et monté. L’ancien moteur est posé à nouveau sur l’avion en ce même mois.
*[[2003]], de janvier à février : révision de l’appareil SU-ZCD par [[Braathens]] en [[Norvège]] <ref>(Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004[http://www2.equipement.gouv.fr/actualites/communiques/2004/janvier/LeMonde.htm])</ref>.
*[[2003]], mars : l’appareil SU-ZCF reçoit un nouveau moteur installé par la SNECMA Morocco engine services, au [[Maroc]] <ref>(L’Humanité, 10 janvier 2004)</ref>.
*[[2003]], [[20 juin]] : le Boeing SU-ZCD est contrôlé à [[Varsovie]]. Pas d’anomalie majeure constatée <ref>(L’Humanité, 10 janvier 2004 [http://www.humanite.fr/journal/2004-01-10/2004-01-10-385903], Chronologie établie par la DGAC datant du 11 janvier 2004[http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/actu_gd/fsh_chrono.htm]. )</ref>.
*[[2003]], [[15 octobre]] : Contrôle de l’avion SU-ZCD à [[Lyon]]. Quelques problèmes sont constatés, dont une l’usure anormale d’un pneu : 3 anomalies répertoriées (2 niveau 2, 1 niveau 1). <ref>(Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004 ; communiqué de la DGAC)</ref>.
*[[2003]], [[22 octobre]] : contrôle de l’avion SU-ZCF à [[Toulouse]]. Rien d’anormal <ref>(Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004[http://www2.equipement.gouv.fr/actualites/communiques/2004/janvier/LeMonde.htm])</ref>. Toutefois, seuls 20 points sont vérifiés sur 53, dont 10 sur la documentation de l’appareil et 10 sur son aspect général extérieur <ref>(Le Monde, 17 janvier 2004)</ref>.
*[[2003]], [[8 novembre]] : l’appareil SU-ZCD est contrôlé à [[Marseille]]. Il est constaté que le pneu usagé a été changé <ref>(Le Monde, 17 janvier 2004 ; Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004)</ref>.
*[[2003]], 12 décembre : l’appareil SU-ZCF est contrôlé par l’équipe technique de Flash Airlines. Cette vérification consiste en un contrôle visuel ainsi qu’un contrôle opérationnel.<ref>Rapport factuel, p. 79 et p. 86.</ref>.
*[[2004]], [[2 janvier]] : l’appareil SU-ZCF effectue 4 rotations : [[Charm el-Cheikh]]-[[Turin]], [[Turin]]-[[Charm el-Cheikh]], et l’après midi : [[Charm el-Cheikh]]-[[Venise]], [[Venise]]-[[ Charm el-Cheikh]](départ à 23h35)<ref>(L’Humanité, 10 janvier 2004)</ref>.
*[[2004]], [[3 janvier]] : 4h45(heure locale) soit 2h45 GMT : accident du Boeing SU-ZCF. C'est le [[3 janvier]] [[2004]] qu'un Boeing 737 appartenant à la compagnie aérienne Égyptienne Flash Airlines, effectuant un vol charter, et transportant 148 passagers dont 133 Français et membres d'équipage, s'abîme en [[Mer Rouge]], à une dizaine de kilomètres des côtes, peu après son décollage de l'aéroport de la station balnéaire de [[Charm el-Cheikh]]. Malgré tout, l'autre appareil de la compagnie, également affreté par [[FRAM (tour opérateur)|FRAM]], immatriculé SU-ZCD, effectue une rotation: il arrive à l'aéroport de Lyon Saint Exupéry à 9h(heure Française) et repart pour [[Hurghada]] avec 79 passagers à 10h05(heure Française), ce qui laisse peu de temps pour un contrôle approfondi<ref>Selon dépêche AP, 17 janvier 2004, 17h19, citant Le Progrès de Lyon, 17 janvier 2004: "D'après une chargée de presse de FRAM interrogée par "Le Progrès", "c'est possible que l'avion soit reparti. J'imagine que la direction a surveillé de près ce vol, que l'avion a dû être contrôlé avant son départ, même hypercontrôlé", a-t-elle ajouté.
En fait, selon "Le Progrès" qui ne cite pas de source, le Boeing de Flash Airlines est resté moins d'une heure sur le tarmac. "En comptant 30 minutes pour le ménage, la livraison des repas et l'alimentation en carburant, sans oublier l'embarquement des passagers, il reste peu de temps pour un contrôle approfondi", écrit le quotidien.""</ref>.
*[[2004]], 5 janvier : La compagnie, qui devait effectuer deux vols par semaine entre l’Égypte et l’Espagne durant l’Hiver [[2003]]-[[2004]] (Le lundi, liaison Le Caire-Barcelone-Madrid-Louxor ; Les Vendredi, liaison Le Caire-Barcelone-Madrid-Assouan) annule le vol du Lundi [[5 janvier]] [[2006]] et en prévient les centres d’opérations des aéroports de Madrid-Barajas et de Barcelone-El Prat<ref>Dépêche Europa Press parue sur le site du journal Espagnol El Mundo le 5 janvier 2004[http://www.elmundo.es/elmundo/2004/01/05/sociedad/1073322077.html], voir également La voz de Galicia, 6 janvier 2004[http://www.lavozdegalicia.es/inicio/noticia.jsp?CAT=126&TEXTO=2302325], ainsi que le journal Argentin La Nación, 5 janvier 2006(dépêche d'après AFP [http://www.lanacion.com.ar/herramientas/printfriendly/printfriendly.asp?origen=diario&nota_id=561258] </ref>.

<small>Sur le parcours de ces avions:
*<small>Chronologie du SU-ZCD:[http://www.planespotters.net/Production_List/Boeing/737/26286.html planespotters.net]. Toutefois le site WWW.airfleets.com offre une chronologie comportant quelques différences avec celle utilisée.
*<small>Chronologie du SU-ZCF:[http://www.airfleets.net/recherche/index.php?file=rechregis Airfleets.net.] Le site www.planespotters.com ofre quelques différences dans sa chronologie.</small>

==Flash Airlines et la sécurité aérienne==


Des doutes pèsent sur cette compagnie quant à la sécurité de ses passagers.
Des doutes pèsent sur cette compagnie quant à la sécurité de ses passagers.
Certains éléments indiquent que Flash Airlines n’était pas toujours sérieuse en la matière :
Certains éléments indiquent que Flash Airlines n’était pas toujours sérieuse en la matière :
*Les contrôles effectués par l’OFAC en [[2002]].
* Les contrôles effectués par l’[[Office fédéral de l'aviation civile|office fédéral de l'aviation civile suisse]] en [[2002]] et inscription sur liste noire.
*La réaction du chef pilote de Flash Airlines le [[4 janvier]] [[2004]], après la révélation qu’un feu-moteur s’était produit en [[2002]], obligeant un appareil à atterrir d’urgence à [[Athènes]] : « C'est normal (...), il peut y avoir un incendie de moteur pendant un vol » <ref>(dépêche Associated Press (AP) du 4 janvier 2004, 13h54)</ref>.
* La réaction du chef pilote de Flash Airlines le {{Date|4|janvier|2004}}, après la révélation qu’un feu-moteur s’était produit en [[2002]], obligeant un appareil à atterrir d’urgence à [[Athènes]] : « C'est normal (...), il peut y avoir un incendie de moteur pendant un vol » <ref>(dépêche Associated Press (AP) du 4 janvier 2004, 13h54)</ref>.
*Le pilote : le [[13 février]] [[2003]], il est entré dans la compagnie, a subi un entraînement sur simulateur, et, alors que sa faible expérience de l’appareil (qu’il n’avait jusqu’alors piloté que dans un simulateur) ne devait le conduire qu’à être copilote, il devient directement pilote. Il commence de voler en mai ou juin [[2003]]. En novembre [[2003]], le directeur des Opérations de Flash Airline démissionne, notamment parce qu’il s’est opposé à cette façon de faire <ref>( Selon Christian Roger, rapport final sur l’accident, Information n°8, p. 4[http://www.nuisances-aeriennes.com/Charmelsheik_conclusions.pdf])</ref>. Lors du [[Vol Flash Airlines FSH 604]], le commandant de bord n’a réalisé que 474 heures de vol sur un Boeing 737, ce qui est peu <ref>(Jean-Pierre Otelli, Charters, Pour ne plus voyager en mauvaises compagnies, Paris, Altipresse, 2006, p. 25-28 ; Rapport factuel, p. 14.)</ref>.
* Une nouvelle recrue entrée dans la compagnie le {{Date|13|février|2003}}, suivant un entraînement uniquement sur simulateur, se voit devenir directement pilote, commencent à voler en mai ou juin [[2003]]. En novembre [[2003]], le directeur des Opérations de Flash Airlines démissionne, notamment parce qu’il s’est opposé à cette façon de faire<ref>( Selon Christian Roger, rapport final sur l’accident, Information {{|8}}, {{p.|4}} [http://www.nuisances-aeriennes.com/Charmelsheik_conclusions.pdf])</ref>.
* Lors du crash du [[Vol 604 Flash Airlines|vol Flash Airlines FSH 604]] en 2004, le commandant de bord n’a réalisé que 474 heures de vol sur un Boeing 737<ref>(Jean-Pierre Otelli, Charters, Pour ne plus voyager en mauvaises compagnies, Paris, Altipresse, 2006, {{p.|25-28}} ; Rapport factuel, {{p.|14}}.)</ref>.
*De multiples témoignages de passagers sur l’état de l’intérieur de l’avion, notamment celui du directeur de l’aéroport d’Angers : l’appareil était usé, les trousses de secours usées, les sièges jaunis, et l’appareil où se trouvait cette personne a du se poser à [[Milan]], faute de carburant <ref>(Le Monde, 7 janvier 2004, La Repubblica, 3 janvier 2004[http://www.repubblica.it/2004/a/sezioni/esteri/aereoegi/nosei/nosei.html])</ref>.
* De multiples témoignages de passagers sur l’état de l’intérieur de l’avion, notamment celui du directeur de l’aéroport d’Angers : l’appareil était usé, les trousses de secours usées, les sièges jaunis, et l’appareil où se trouvait cette personne a se poser à [[Milan]], faute de carburant<ref>(Le Monde, 7 janvier 2004, La Repubblica, 3 janvier 2004 [http://www.repubblica.it/2004/a/sezioni/esteri/aereoegi/nosei/nosei.html])</ref>.
*Absence d’un spécialiste électricien dans la compagnie<ref>(François Nénin, Henri Marnet-Cornus, Transport aérien, le dossier noir, Paris, Privé, 2006, p. 73.)</ref>.
* Absence d’un spécialiste électricien dans la compagnie<ref>(François Nénin, Henri Marnet-Cornus, Transport aérien, le dossier noir, Paris, Privé, 2006, {{p.|73}}.)</ref>.


Les inspections, en dehors de celles effectuées en Suisse, n'ont pas toujours été négatives pour la compagnie. Cependant, faute de temps, les vérifications peuvent être superficielles, comme le [[22 octobre]] [[2003]] à [[Toulouse]] pour l'appareil immatriculé SU-ZCF<ref>(Le Monde, 17 janvier 2004). Voir aussi http://www.la-opinion.com/secciones/noticia.jsp?pIdNoticia=6239&pIndiceNoticia=1&pIdSeccion=10 </ref>.
Les inspections, en dehors de celles effectuées en Suisse, n'ont pas toujours été négatives pour la compagnie. Cependant, faute de temps, les vérifications peuvent être superficielles, comme le {{Date|22|octobre|2003}} à [[Toulouse]] pour l'appareil immatriculé SU-ZCF<ref>(Le Monde, 17 janvier 2004). Voir aussi http://www.la-opinion.com/secciones/noticia.jsp?pIdNoticia=6239&pIndiceNoticia=1&pIdSeccion=10</ref>.


Toutefois, Flash Airlines a réalisé un certain nombre de réparations en [[2002]] et [[2003]], ne négligeant pas toujours la sécurité:
Toutefois, Flash Airlines a réalisé un certain nombre de réparations en [[2002]] et [[2003]] :
*[[2002]], du [[4 novembre]] au [[20 décembre]] : le [[Boeing]] SU-ZCF est révisé en [[Norvège]] par [[Braathens]] à [[Stavanger]], en [[Norvège]]<ref>(Le Monde, 17 janvier 2004 ; Communiqué de [[Gilles de Robien]] du 19 janvier 2004;Dépêche AFP du 4 janvier 2004, 16h31)</ref>.
* [[2002]], du [[4 novembre]] au [[20 décembre]] : le [[Boeing]] SU-ZCF est révisé par [[Braathens]] à [[Stavanger]] en [[Norvège]]<ref>(Le Monde, 17 janvier 2004 ; Communiqué de [[Gilles de Robien]] du 19 janvier 2004;Dépêche AFP du 4 janvier 2004, 16h31)</ref>.
*[[2003]], janvier : Le Boeing SU-ZCF subi une révision moteur par la SNECMA Morocco engine services. Un moteur de remplacement est loué et monté. L’ancien moteur est ensuite remonté sur l’avion, toujours en janvier.
* [[2003]], janvier : Le Boeing SU-ZCF subit une révision moteur par la [[Snecma|SNECMA]] Morocco engine services. Un moteur de remplacement est loué et monté. L’ancien moteur est ensuite remonté sur l’avion, toujours en janvier.
*[[2003]], de janvier à février : révision de l’appareil SU-ZCD par [[Braathens]] <ref>(Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004)</ref>.
* [[2003]], de janvier à février : révision de l’appareil SU-ZCD par [[Braathens]]<ref>(Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004)</ref>.
*[[2003]], mars : l’appareil SU-ZCF reçoit un nouveau moteur installé par la SNECMA Morocco engine services. <ref>(L’Humanité, 10 janvier 2004)</ref>.
* [[2003]], mars : l’appareil SU-ZCF reçoit un nouveau moteur installé par la SNECMA Morocco engine services<ref>(L’Humanité, 10 janvier 2004)</ref>.

== Crash du Vol 604 ==
{{Article détaillé|Vol 604 Flash Airlines}}
Le {{date|3|janvier|2004}}, le Boeing SU-ZCF transportant 135 passagers (dont 133 Français) et 13 membres d'équipage décolle de [[Charm el-Cheikh]] à destination de Paris. Peu de temps après avoir quitté l'aéroport, à 4h45 heure locale, il s'abîme en [[Mer Rouge]], à une dizaine de kilomètres des côtes. Aucun occupant ne survit. Les restes de l'appareil sont retrouvés quelques jours plus tard.


== Liens externes ==
== Liens externes ==
Protagonistes
* {{en}} [http://www.flashtour.com/ Site de Flash Group, propriétaire de Flash Airlines]
* {{en}} [http://www.flashtour.com/ Site de Flash Group, propriétaire de Flash Airlines]
*{{en}} [http://www.broca.de/Flash%20Tour.htm Fac-similé de la page d'accueil du site internet de Flash Airlines.]
* {{en}} [http://www.broca.de/Flash%20Tour.htm Fac-similé de la page d'accueil du site internet de Flash Airlines.]
* {{fr}} [http://www.vol-fsh604.com/ Site de familles de victimes de ce crash aérien]
* {{fr}} [http://www.francesurf.net/collectif-fsh-604/default.asp Site d'informations aux familles des victimes]


== Références ==
----Pages officielles
{{Références|colonnes=2}}
*{{fr}} [http://www.bea-fr.org/francais/actualite/actu.htm Site d'actualité du BEA. Voir la rubrique: Accident d'un Boeing 737 le 3 janvier 2004 à Charm-el-Cheikh.]
*{{fr}} [http://www.bea-fr.org/francais/actualite/charm/operations-de-recherches-en-mer.pdf Communiqué de presse du BEA contenant un rapport au sujet des opérations de recherche en mer.]
*{{fr}} [http://www.bea-fr.org/francais/actualite/charm/video.htm Vidéo montrant l'une des boites noires reposant au fond de la mer. Sur le site du BEA.]
*{{fr}} [http://www.bea-fr.org/francais/actualite/charm/video2.htm Reconstitution virtuelle de l'accident. Sur le site du BEA.]
*{{fr}} [http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/actu_gd/fsh604.htm Page de la DGAC]
*{{fr}} [http://www.aviation.admin.ch/aktuell/medienmitteilungen/00645/index.html?lang=fr Communiqué de presse de l'OFAC(Office fédéral de l'aviation civile) du 5 janvier 2004 annonçant l'interdiction faite à Flash Airlines de fréquenter l'espace aérien suisse.]
*{{fr}} [http://www.ambafrance-eg.org/article.php3?id_article=819 L'ambassade de France en Egypte: page sur le crash.]
*{{fr}} [http://www.archives.diplomatie.gouv.fr/actu/actu5e95.html?DOS=39743 Page du ministère des affaires étrangères]
*{{fr}} Site du ministère de l’équipement : [http://www2.equipement.gouv.fr/Dossier-actualites/air/charmelcheikh/index.htm Page 1] [http://www2.equipement.gouv.fr/Dossier-actualites/air/charmelcheikh/janvier.htm Page 2]
*{{fr}} Communiqués de presse du ministre de la justice [http://www.justice.gouv.fr/presse/com040204.htm] [http://www.justice.gouv.fr/presse/com300104.htm].
*{{fr}} Site du ministère des transports : [http://www.equipement.gouv.fr/article.php3?id_article=252 Page 1] [http://www.equipement.gouv.fr/article.php3?id_article=253 Page 2]
*{{fr}} [http://www.premier-ministre.gouv.fr/information/actualites_20/crash-charm-el-cheikh_41838.html?var_recherche=flash+airlines : Site du Premier ministre français]


{{Portail|Entreprise|Aéronautique}}
----Avions
*{{en}} [http://www.planespotters.net/Production_List/Boeing/737/26286.html Carrière de l'avion SU-ZCD]
*{{en}} [http://www.airliners.net/search/photo.search?regsearch=SU-ZCD&distinct_entry=true Photographies du SU-ZCD]
*{{en}} [http://www.airfleets.net/ficheapp/plane-b737-26283.htm Informations sur l'avion SU-ZCF (impliqué dans le crash), sa carrière.]
*{{en}} [http://www.airliners.net/search/photo.search?&regsearch=SU-ZCF&nr_of_rows=24&first_this_page=0&page_limit=15&sort_order=photo_id+DESC&nr_pages=2 Photographies de l'avion impliqué dans la catastrophe(SU-ZCF). En anglais.]
*{{en}} [http://www.jetphotos.net/showphotos.php?regsearch=SU-ZCF&view=true Photographies de l'avion impliqué dans le crash(SU-ZCF). En anglais.]
*{{en}} [http://www.airdisaster.com/cgi-bin/view_details.cgi?date=01032004&reg=SU-ZCF&airline=Flash+Airlines Informations au sujet de l'appareil SU-ZCF. En anglais.]
*{{en}} [http://www.airfleets.net/recherche/index.php?file=rechregis Informations sur l'avion SU-ZCF, sa carrière.]


[[Catégorie:Compagnie aérienne ayant son siège en Égypte]]
----Analyses et commentaires
[[Catégorie:Compagnie aérienne disparue]]
*{{fr}} [http://www.nuisances-aeriennes.com/Charmelsheik_conclusions.pdf Quelques analyses sur Nuisances-aeriennes.com]

==BIBLIOGRAPHIE==
*Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004[http://www.bea-fr.org/francais/actualite/charm/operations-de-recherches-en-mer.pdf].

*Collectif, FACTUAL REPORT OF INVESTIGATION OF ACCIDENT, Flash Airlines flight 604, January 3, 2004, Le Caire, Egyptian ministry of civil aviation, Novembre 2004[http://www.bea-fr.org/docspa/2004/su-f040103pa/pdf/su-f040103pa.pdf].

*Chambost, Germain, Sharm el-Sheikh: dialogue de sourds dans le cockpit, in Science et Vie Hors-Série, N°231, Juin 2005, Paris, p. 44-54.

*Evans, David, Safety, Mode confusion, Timidity factors, in Avionics Magazine, juillet 2005[http://www.avionicsmagazine.com/cgi/av/show_mag.cgi?pub=av&mon=0705&file=safety.htm].

*Otelli, Jean-Pierre, Charters, Pour ne plus voyager en mauvaises compagnies, Paris, Altipresse, 2006, p.17-85. Une analyse du déroulement du vol de l'appareil. Développe l’hypothèse d’une erreur humaine.

* Nénin, François, Marnet-Cornus, Henri, Transport aérien, le dossier noir, Paris, Privé, 2006.

*Collectif, Final report of the accident investigation, Flash Airlines flight 604, January 3, 2004, Boeing 737-300, Red Sea off Sharm-el-Sheikh, Égypte, Le Caire, Egyptian ministry of Civil Aviation, 25 mars 2006<ref> http://www.bea-fr.org/francais/actualite/info20060325.html</ref>.

==Voir aussi==
*[[Vol Flash Airlines FSH 604]]
*[[Braathens]]
*[[ILFC]]
*[[Flash Group]]
*[[Boeing 737]]

==Références==
<references />

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[[Catégorie:Compagnie aérienne égyptienne]]
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[[Catégorie:Compagnie aérienne charter]]
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[[Catégorie:Entreprise disparue en 2004]]

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[[nl:Flash Airlines]]

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Flash Airlines
Logo de cette compagnie
IATAOACIIndicatif d'appel
FSH FLASH
Repères historiques
Date de création 2000
Date de disparition 2004
Généralités
Basée à Charm el-Cheikh
Taille de la flotte 2 Boeing 737-300
Société mère Flash Group


Flash Airlines était une compagnie aérienne privée égyptienne à bas coûts créée en 2000. Domiciliée au Caire (Égypte), elle faisait partie de la compagnie de tourisme Flash Group et possédait deux Boeing 737, fabriqués en 1993, qu'elle utilisait pour des vols charter à l'international, notamment avec des pays européens, et en Égypte. La compagnie a cessé son activité après le crash de l'un de ses Boeing 737 près de Charm el-Cheikh en Égypte faisant 148 victimes.

Un Boeing 737 de Flash Airlines à Roissy en 2003

Historique[modifier | modifier le code]

La compagnie est créée en 1995 sous le nom de Heliopolis Airlines puis rejoint le groupe Flash Group en l'an 2000[1].

Problèmes de sécurité[modifier | modifier le code]

Des doutes pèsent sur cette compagnie quant à la sécurité de ses passagers. Certains éléments indiquent que Flash Airlines n’était pas toujours sérieuse en la matière :

  • Les contrôles effectués par l’office fédéral de l'aviation civile suisse en 2002 et inscription sur liste noire.
  • La réaction du chef pilote de Flash Airlines le , après la révélation qu’un feu-moteur s’était produit en 2002, obligeant un appareil à atterrir d’urgence à Athènes : « C'est normal (...), il peut y avoir un incendie de moteur pendant un vol » [2].
  • Une nouvelle recrue entrée dans la compagnie le , suivant un entraînement uniquement sur simulateur, se voit devenir directement pilote, commencent à voler en mai ou juin 2003. En novembre 2003, le directeur des Opérations de Flash Airlines démissionne, notamment parce qu’il s’est opposé à cette façon de faire[3].
  • Lors du crash du vol Flash Airlines FSH 604 en 2004, le commandant de bord n’a réalisé que 474 heures de vol sur un Boeing 737[4].
  • De multiples témoignages de passagers sur l’état de l’intérieur de l’avion, notamment celui du directeur de l’aéroport d’Angers : l’appareil était usé, les trousses de secours usées, les sièges jaunis, et l’appareil où se trouvait cette personne a dû se poser à Milan, faute de carburant[5].
  • Absence d’un spécialiste électricien dans la compagnie[6].

Les inspections, en dehors de celles effectuées en Suisse, n'ont pas toujours été négatives pour la compagnie. Cependant, faute de temps, les vérifications peuvent être superficielles, comme le à Toulouse pour l'appareil immatriculé SU-ZCF[7].

Toutefois, Flash Airlines a réalisé un certain nombre de réparations en 2002 et 2003 :

  • 2002, du 4 novembre au 20 décembre : le Boeing SU-ZCF est révisé par Braathens à Stavanger en Norvège[8].
  • 2003, janvier : Le Boeing SU-ZCF subit une révision moteur par la SNECMA Morocco engine services. Un moteur de remplacement est loué et monté. L’ancien moteur est ensuite remonté sur l’avion, toujours en janvier.
  • 2003, de janvier à février : révision de l’appareil SU-ZCD par Braathens[9].
  • 2003, mars : l’appareil SU-ZCF reçoit un nouveau moteur installé par la SNECMA Morocco engine services[10].

Crash du Vol 604[modifier | modifier le code]

Le , le Boeing SU-ZCF transportant 135 passagers (dont 133 Français) et 13 membres d'équipage décolle de Charm el-Cheikh à destination de Paris. Peu de temps après avoir quitté l'aéroport, à 4h45 heure locale, il s'abîme en Mer Rouge, à une dizaine de kilomètres des côtes. Aucun occupant ne survit. Les restes de l'appareil sont retrouvés quelques jours plus tard.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site internet de Flash Tour
  2. (dépêche Associated Press (AP) du 4 janvier 2004, 13h54)
  3. ( Selon Christian Roger, rapport final sur l’accident, Information no 8, p. 4 [1])
  4. (Jean-Pierre Otelli, Charters, Pour ne plus voyager en mauvaises compagnies, Paris, Altipresse, 2006, p. 25-28 ; Rapport factuel, p. 14.)
  5. (Le Monde, 7 janvier 2004, La Repubblica, 3 janvier 2004 [2])
  6. (François Nénin, Henri Marnet-Cornus, Transport aérien, le dossier noir, Paris, Privé, 2006, p. 73.)
  7. (Le Monde, 17 janvier 2004). Voir aussi http://www.la-opinion.com/secciones/noticia.jsp?pIdNoticia=6239&pIndiceNoticia=1&pIdSeccion=10
  8. (Le Monde, 17 janvier 2004 ; Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004;Dépêche AFP du 4 janvier 2004, 16h31)
  9. (Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004)
  10. (L’Humanité, 10 janvier 2004)