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'''Nick Kent''' est un [[journaliste]] musical anglais né le [[24 décembre]] [[1951]] à [[Londres]] où il a passé sa jeunesse.
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'''Nick Kent''' est un [[journaliste]] musical anglais né le {{date|24 décembre 1951}} à [[Londres]] où il a passé sa jeunesse.


== Biographie ==
== Biographie ==


A dix-neuf ans, il étudie la littérature anglaise au Bedford College et fait ses débuts dans la [[Presse underground des années 1960|presse underground]] naissante. Durant l'été 1972, il rejoint le ''[[New Musical Express]]'' (''NME'') pour lequel il travaille comme jeune journaliste. Mais souhaitant découvrir les ficelles du métier de ''rock critic'', il rassemble ses économies et part à [[Détroit]], aux États-Unis, pour y suivre les précieux enseignements de son modèle, le journaliste déjanté [[Lester Bangs]], directeur du célèbre magazine musical américain ''[[Creem]]''.
À dix-neuf ans, il étudie la littérature anglaise au Bedford College et fait ses débuts dans la [[Presse underground des années 1960|presse underground]] naissante. Durant l'été 1972, il rejoint le ''[[New Musical Express]]'' (''NME'') pour lequel il travaille comme jeune journaliste. Mais souhaitant découvrir les ficelles du métier de ''rock critic'', il rassemble ses économies et part à [[Détroit (Michigan)|Détroit]], aux États-Unis, pour y suivre les précieux enseignements de son modèle, le journaliste déjanté [[Lester Bangs]], directeur du célèbre magazine musical américain ''[[Creem]]''.


De retour à Londres au printemps 1973, Nick Kent participe à la renaissance éditoriale du NME aux côtés de son rédacteur en chef [[Nick Logan]], de [[Charles Shaar Murray]] et [[Ian MacDonald (chroniqueur musical)|Ian MacDonald]]. Mais en 1975, l'abus de drogues (il devient dépendant à l'héroïne et à la cocaïne) va tarir son inspiration et avoir raison de son talent d'écriture<ref>Nick Kent: "The Dark Stuff" p.10, Editions Naïve, 2006</ref>.
De retour à Londres au printemps 1973, Nick Kent participe à la renaissance éditoriale du NME aux côtés de son rédacteur en chef [[Nick Logan]], de [[Charles Shaar Murray]] et [[Ian MacDonald (chroniqueur musical)|Ian MacDonald]]. Il accueille chez lui l'Américaine [[Chrissie Hynde]], qu'il fait entrer au journal comme [[pigiste]]. Mais en 1975, l'abus de drogues (il devient dépendant à l'héroïne et à la cocaïne) tarit son inspiration et a raison de son talent d'écriture<ref>Nick Kent: "The Dark Stuff" p.10, Editions Naïve, 2006.</ref>.
C'est d'ailleurs à cette époque qu'il rencontre les [[Sex Pistols]] à qui il fait découvrir le son des [[Stooges]]. Lui-même devient chanteur d'un autre groupe punk appelé [[The Subterraneans]]. Mais Nick Kent ne compte pas que des amis chez les punks : en 1976, au cours d'un concert des Sex Pistols au [[100 Club]] de Londres, il est tenu en respect par le couteau de [[Jah Wobble]], tandis que [[Sid Vicious]] lui assène sur la tête un violent coup de chaîne de vélo rouillée<ref>Nick Kent: "The Dark Stuff" p.11, Editions Naïve 2005</ref>. Selon la définition de Nick Kent, un ''rock critic'' est un journaliste qui ne se contente pas d'écrire sur le rock mais vit comme les rockers. En cela il perpétue la tradition du [[journalisme gonzo]] inaugurée par [[Hunter S. Thompson]] ou [[Lester Bangs]].


À cette époque il rencontre les [[Sex Pistols]] à qui il fait découvrir le son des [[Stooges]]. Lui-même devient chanteur d'un autre groupe punk appelé [[The Subterraneans]], avec les futurs membres de [[The Damned (groupe)|The Damned]]. Nick Kent ne compte pas que des amis chez les punks : en 1976, au cours d'un concert des Sex Pistols au [[100 Club]] de Londres, il est tenu en respect par le couteau de [[Jah Wobble]], tandis que [[Sid Vicious]] lui assène sur la tête un violent coup de chaîne de vélo rouillée<ref>Nick Kent: "The Dark Stuff" p.11, Editions Naïve 2005.</ref>. Selon la définition de Nick Kent, un ''rock critic'' est un journaliste qui ne se contente pas d'écrire sur le rock mais vit comme les rockers. En cela il perpétue la tradition du [[journalisme gonzo]] inaugurée par [[Hunter S. Thompson]] ou [[Lester Bangs]].
Dans les années 80, il écrit pour ''[[The Face]]'', le ''[[The Sunday Times (Royaume-Uni)|Sunday Times]]'', ''[[Spin]]'' et ''[[Vox]]'' entre autres magazines des deux côtés de l'Atlantique.

En 1988, après s'être débarrassé de son addiction aux drogues dures, Nick Kent s'installe en France, à Paris, et collabore pour une émission de la [[BBC]] ainsi que pour l'émission ''Rock Express'' sur [[M6]]. Il écrit également pour ''[[Les Inrockuptibles]]'', ''[[Rock & Folk]]'' et tient une chronique hebdomadaire dans ''[[Libération (journal)|Libération]]''.
Dans les années 1980, il écrit pour ''[[The Face (magazine)|The Face]]'', le ''[[The Sunday Times (Royaume-Uni)|Sunday Times]]'', ''[[Spin]]'' et ''{{lien|Vox (magazine)|texte=Vox}}'' entre autres magazines des deux côtés de l'Atlantique.
Il continue à écrire pour la presse (notamment ''[[The Guardian]]'') et il a publié un livre de souvenirs des ''seventies'' en 2010 sous le titre ''Apathy for the devil''. Sa compagne est la journaliste [[Laurence Romance]].
En 1988, après s'être débarrassé de son addiction aux drogues dures, Nick Kent s'installe en France, à Paris, et collabore pour une émission de la [[BBC]] ainsi que pour l'émission ''Rock Express'' sur [[M6]]. Il écrit également pour ''[[Les Inrockuptibles]]'', ''[[Rock & Folk]]'' et tient une chronique hebdomadaire dans ''[[Libération (journal)|Libération]]''.

Il continue à écrire pour la presse (notamment ''[[The Guardian]]'') et il a publié un livre de souvenirs des ''seventies'' en 2010 sous le titre ''Apathy for the devil''. Sa compagne est la journaliste [[Laurence Romance]]. Il est le père du musicien [[Perturbator]]<ref>{{Lien web|titre=James Kent alias Perturbator, replicant de la synthwave - Interview - La Grosse Radio Metal - Ecouter du Metal - Webzine Metal|url=http://www.lagrosseradio.com/metal/webzine-metal/interview-metal/p12331-james-kent-alias-perturbator-replicant-de-la-synthwave.html|site=www.lagrosseradio.com|consulté le=2016-05-16}}.</ref>.


==Bibliographie==
==Bibliographie==
*{{fr}} Nick Kent, ''L'Envers du rock'', préface d'[[Iggy Pop]], éditions Austral, 1996 ; réédition (augmentée des portraits de [[Prince (musicien)|Prince]], [[Johnny Cash]], [[Sly Stone]] et [[Eminem]]), éditions Naïve sous le titre ''The Dark Stuff : l'envers du rock'', 2006.
*{{fr}} Nick Kent, ''L'Envers du rock'', préface d'[[Iggy Pop]], éditions Austral, 1996 ; réédition (augmentée des portraits de [[Prince (musicien)|Prince]], [[Johnny Cash]], [[Sly Stone]] et [[Eminem]]), éditions Naïve sous le titre ''The Dark Stuff : l'envers du rock'', 2006.
*{{en}} Nick Kent, ''Apathy for the devil : A seventies memoir'', Da capo press inc, 2010.
*{{en}} Nick Kent, ''Apathy for the devil : A seventies memoir'', Da capo press inc, 2010.
*{{fr}} Nick Kent, ''Apathy for the devil: Les seventies.Voyages au coeur des ténèbres'', Rivage Rouge, [[éditions Rivages]], septembre 2012
*{{fr}} Nick Kent, ''Apathy for the devil: Les seventies. Voyages au cœur des ténèbres'', Rivage Rouge, [[éditions Rivages]], {{date-|septembre 2012}}


==Articles connexes==
==Articles connexes==
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* [[Hunter S. Thompson]]
* [[Hunter S. Thompson]]
* [[Mick Wall]]
* [[Mick Wall]]



==Références==
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
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* {{fr}} [http://www.gonzai.com/content/nick-kent-with-great-balls-and-fire/ Interview filmée de Nick Kent] par Hilaire Picault sur le site de [[Gonzaï]].
* {{fr}} [http://www.gonzai.com/content/nick-kent-with-great-balls-and-fire/ Interview filmée de Nick Kent] par Hilaire Picault sur le site de [[Gonzaï]].


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Nick Kent
Kent en 2014
Biographie
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Enfant
Autres informations
A travaillé pour

Nick Kent est un journaliste musical anglais né le à Londres où il a passé sa jeunesse.

Biographie[modifier | modifier le code]

À dix-neuf ans, il étudie la littérature anglaise au Bedford College et fait ses débuts dans la presse underground naissante. Durant l'été 1972, il rejoint le New Musical Express (NME) pour lequel il travaille comme jeune journaliste. Mais souhaitant découvrir les ficelles du métier de rock critic, il rassemble ses économies et part à Détroit, aux États-Unis, pour y suivre les précieux enseignements de son modèle, le journaliste déjanté Lester Bangs, directeur du célèbre magazine musical américain Creem.

De retour à Londres au printemps 1973, Nick Kent participe à la renaissance éditoriale du NME aux côtés de son rédacteur en chef Nick Logan, de Charles Shaar Murray et Ian MacDonald. Il accueille chez lui l'Américaine Chrissie Hynde, qu'il fait entrer au journal comme pigiste. Mais en 1975, l'abus de drogues (il devient dépendant à l'héroïne et à la cocaïne) tarit son inspiration et a raison de son talent d'écriture[1].

À cette époque il rencontre les Sex Pistols à qui il fait découvrir le son des Stooges. Lui-même devient chanteur d'un autre groupe punk appelé The Subterraneans, avec les futurs membres de The Damned. Nick Kent ne compte pas que des amis chez les punks : en 1976, au cours d'un concert des Sex Pistols au 100 Club de Londres, il est tenu en respect par le couteau de Jah Wobble, tandis que Sid Vicious lui assène sur la tête un violent coup de chaîne de vélo rouillée[2]. Selon la définition de Nick Kent, un rock critic est un journaliste qui ne se contente pas d'écrire sur le rock mais vit comme les rockers. En cela il perpétue la tradition du journalisme gonzo inaugurée par Hunter S. Thompson ou Lester Bangs.

Dans les années 1980, il écrit pour The Face, le Sunday Times, Spin et Vox (en) entre autres magazines des deux côtés de l'Atlantique. En 1988, après s'être débarrassé de son addiction aux drogues dures, Nick Kent s'installe en France, à Paris, et collabore pour une émission de la BBC ainsi que pour l'émission Rock Express sur M6. Il écrit également pour Les Inrockuptibles, Rock & Folk et tient une chronique hebdomadaire dans Libération.

Il continue à écrire pour la presse (notamment The Guardian) et il a publié un livre de souvenirs des seventies en 2010 sous le titre Apathy for the devil. Sa compagne est la journaliste Laurence Romance. Il est le père du musicien Perturbator[3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) Nick Kent, L'Envers du rock, préface d'Iggy Pop, éditions Austral, 1996 ; réédition (augmentée des portraits de Prince, Johnny Cash, Sly Stone et Eminem), éditions Naïve sous le titre The Dark Stuff : l'envers du rock, 2006.
  • (en) Nick Kent, Apathy for the devil : A seventies memoir, Da capo press inc, 2010.
  • (fr) Nick Kent, Apathy for the devil: Les seventies. Voyages au cœur des ténèbres, Rivage Rouge, éditions Rivages,

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nick Kent: "The Dark Stuff" p.10, Editions Naïve, 2006.
  2. Nick Kent: "The Dark Stuff" p.11, Editions Naïve 2005.
  3. « James Kent alias Perturbator, replicant de la synthwave - Interview - La Grosse Radio Metal - Ecouter du Metal - Webzine Metal », sur www.lagrosseradio.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]