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Le <dfn>Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif</dfn> (Funcinpec) est un parti [[royalisme|royaliste]] [[Cambodge|cambodgien]], actuellement présidé par Keo Puth Rasmey. Il est membre de l'[[Internationale démocrate centriste]], qui rassemble des partis de droite, de centre-droit et démocrates-chrétiens.
{{Infobox Parti politique
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| chef = [[Norodom Chakravuth]]
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| site web = [http://funcinpecparty.info/ funcinpecparty.info/]
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{{Infobox Parti politique/Représentation
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Le {{Sujet|Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif}} {{Incise|abrégé couramment en '''FUNCINPEC'''}} est un parti [[royalisme|royaliste]] [[Cambodge|cambodgien]].


== Historique ==
== Historique ==
Le FUNCINPEC est fondé en mars 1981 par [[Norodom Sihanouk]] à [[Pyongyang]] afin de donner une composante monarchiste à la lutte contre le régime pro-vietnamien de la [[république populaire du Kampuchéa]]. Alors que le prince fondateur occupait la place de président, [[Nhiek Tioulong]] en est le premier vice-président et [[In Tam]] le second vice-président, qui démissionne deux années plus tard et est alors remplacé par la princesse Monique, l'épouse du monarque. Il est prévu de créer un bureau politique et un comité central, mais l'idée est vite abandonnée afin de laisser une plus grande indépendance aux sections de chaque pays où une diaspora cambodgienne est implantée<ref name="CAMBACERES 2013 SlRI P293-294">{{fr}} {{Sihanouk : le roi insubmersible | titre chapitre = Les années noires 1970 - 1991 | passage = 293-294 }}</ref>.


Durant les [[années 1980]], le parti combat le [[République populaire du Kampuchéa|régime de Phnom Penh]] aux côtés des républicains du [[Front national de libération du peuple khmer]] et les forces [[Khmers rouges|khmères rouges]]. Le bras armé du Funcinpec à l'époque est l'ANS (Armée nationale sihanoukiste).
Le '''Funcinpec''' a été fondé en mars [[1981]] par [[Norodom Sihanouk]] à [[Pyongyang]] afin de donner une composante monarchiste à la lutte contre le régime provietnamien de la [[République populaire du Kampuchéa]]. Alors que le prince fondateur occupait la place de président, [[Nhiek Tioulong]] en était le premier vice président et [[In Tam]] le second vice président, qui démissionnera deux années plus tard et sera alors remplacé par la princesse Monique, l’épouse du monarque. Il était prévu de créer un bureau politique et un comité central, mais l’idée fut vite abandonnée afin de laisser une plus grande indépendance aux sections de chaque pays où une diasopra cambodgienne était implantée<ref name="CAMBACERES 2013 SlRI P293-294">{{fr}} {{ouvrage | prénom1= Jean-Marie | nom1= Cambaceres | lien auteur1= Jean-Marie Cambacérès | titre= Sihanouk |sous-titre= le roi insubmersible | titre chapitre = Les années noires 1970 - 1991 | éditeur= Le Cherche Midi |lien éditeur= Le Cherche midi | année= 7 mars 2013 | collection = Documents | pages totales= 459 | passage = 293-294 | isbn= 978-2749131443 | présentation en ligne = http://www.cherche-midi.com/theme/detail-Sihanouk,_le_roi_insubmersible-9782749131443.html |consulté le= 14 mai 2013}}</ref>.


À partir du début des années 1990, le Funcinpec entre dans le jeu politique classique et renonce à la lutte armée.Il forme une coalition gouvernementale avec le [[Parti du peuple cambodgien]] de [[Hun Sen]] jusqu'en 2008.
Durant les [[années 1980]], le parti combattit le [[République populaire du Kampuchéa|régime de Phnom Penh]] aux côtés des républicains du [[Front national de libération du peuple khmer]] et les forces [[Khmers rouges|khmères rouges]]. Le bras armé du '''Funcinpec''' à l'époque était l'ANS (Armée nationale sihanoukiste).

À partir du début des années 1990, le '''Funcinpec''' entre dans le jeu politique classique et renonce à la lutte armée. Puis il formera une coalition gouvernementale avec le [[Parti du peuple cambodgien]] de [[Hun Sen]] jusqu'en 2008.


== Résultats électoraux depuis 1993 ==
== Résultats électoraux depuis 1993 ==
Un temps parti majeur au Cambodge avec le [[Parti du peuple cambodgien|CPP]], le FUNCINPEC recule à chaque élection et est devenu un parti relativement modeste électoralement, dépassé à la fois par le CPP et, plus récemment, par le [[Parti Sam Rainsy]]<ref name="FOREST 2008 CC">{{fr}} {{Cambodge contemporain}}</ref>.


Lors des [[Élection de l'Assemblée constituante cambodgienne de 1993|élections législatives de 1993]], le FUNCINPEC arrive en tête avec 45 % des voix, devant le [[Parti du peuple cambodgien|CPP]] et ses 38 %<ref name="JENNAR 2010 30ADPP P138-139">{{fr}} {{Ouvrage| langue=fr| prénom1=Raoul-Marc| nom1=Jennar| lien auteur1=Raoul-Marc Jennar| titre=30 ans depuis Pol Pot| sous-titre=Le Cambodge de 1979 à 2009| éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]]| collection=Points sur l'Asie| lieu=Paris| année=2010| mois=juin| jour=17| pages totales=330| passage=138-139| isbn=978-2-296-12345-8| lire en ligne=https://books.google.com/books?id=YDY98XYcL-QC&printsec=frontcover}}</ref>.
Un temps parti majeur au Cambodge avec le [[Parti du peuple cambodgien|PPC]], le '''Funcinpec''' recule à chaque élection et est devenu un parti relativement modeste électoralement, dépassé à la fois par le PPC et, plus récemment, par le [[Parti Sam Rainsy]]<ref name="FOREST 2008 CC">{{fr}} {{Cambodge contemporain}}</ref>.


Les [[Élections législatives cambodgiennes de 1998|élections législatives de juillet 1998]] consacrent le recul du FUNCINPEC, qui obtient 31 % des voix, derrière le [[Parti du peuple cambodgien|CPP]] (41 %), mais devant le [[Parti Sam Rainsy]] (15 % des voix)<ref name="CHHORN">{{fr}} CHHORN Sopheap - [http://demeter.univ-lyon2.fr/sdx/theses/lyon2/2004/chhorn_s Les élections législatives au Cambodge depuis 1993] - Université Lumière Lyon 2 - Faculté de Droit et Science politique, 12 janvier 2004</ref>.
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Les [[Élections au Cambodge#1998|élections législatives de juillet 1998]] consacrent le recul du '''Funcinpec''', qui obtient 31&nbsp;% des voix, derrière le [[Parti du peuple cambodgien|PPC]] (41&nbsp;%), mais devant le [[Parti Sam Rainsy]] (15&nbsp;% des voix)<ref name="CHHORN">{{fr}} CHHORN Sopheap - [http://demeter.univ-lyon2.fr/sdx/theses/lyon2/2004/chhorn_s Les élections législatives au Cambodge depuis 1993] - Université Lumière Lyon 2 - Faculté de Droit et Science politique, 12 janvier 2004</ref>.
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À l'Assemblée nationale du Cambodge, le FUNCINPEC ne détient plus que 2 des 123 sièges depuis [[Élections législatives cambodgiennes de 2008|2008]]. Il est un peu mieux représenté au [[Sénat (Cambodge)|Sénat]] où il a obtenu 19 % des voix et 9 des 57 sièges soumis au vote en 2006.


Avec environ 3% et 6% obtenus aux élections législatives de 2013 et 2018, le parti n'obtient aucun siège à l'Assemblée Nationale.
Aux [[élections législatives cambodgiennes de 2008|élections de 2008]], le '''Funcinpec''' ne rassemble plus que 5,05&nbsp;% des voix et est devancé par quatre autres partis<ref name="NEC 2008 RotEotMoNAFM">{{km}} {{Lien web | url = http://www.necelect.org.kh/nec_khmer/index.php?option=com_content&view=article&id=171&Itemid=262 | titre = ប្រកាសព័ត៌មាន២០០៨ | site = [http://www.necelect.org.kh The national election comitee (NEC)] | consulté le = 14 mai 2013}}</ref>.


Mené par le prince [[Norodom Chakravuth]] aux élections législatives de 2023, le FUNCINPEC remporte cinq sièges à l'Assemblée nationale et devient le seul parti d'opposition parlementaire, contre le CPP qui détient 120 sièges<ref>{{Article|langue=fr|titre=Au Cambodge, le parti de Hun Sen remporte des élections taillées sur mesure|périodique=Le Monde.fr|date=2023-07-24|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/07/24/au-cambodge-le-parti-de-hun-sen-remporte-des-elections-taillees-sur-mesure_6183158_3210.html|consulté le=2023-07-24}}</ref>. Longtemps directeur informatique d’une multinationale à l’étranger, le prince s'était montré peu confiant sur l'issue du scrutin en raison des conditions politiques et de son manque d'expérience : {{Citation|J’ai un an et demi de politique au Cambodge, je pars presque de zéro}}.
== Représentation dans les deux Chambres ==

À l'Assemblée nationale du Cambodge, le Funcinpec ne détient plus que 2 des 123 sièges depuis [[Élections législatives cambodgiennes de 2008|2008]]. Il est un peu mieux représenté au [[Sénat (Cambodge)|Sénat]] où il a obtenu 19&nbsp;% des voix et 9 des 57 sièges soumis au vote en 2006.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
<references />

== Liens externes ==
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}

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[[Catégorie:Parti politique monarchiste]]
{{Portail|politique|Cambodge}}
[[Catégorie:Parti monarchiste]]
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[[Catégorie:Parti politique fondé en 1981]]
[[Catégorie:Parti politique fondé en 1981]]

Dernière version du 14 février 2024 à 03:18

Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif
(km) ហ្វ៊ុនស៊ិនប៉ិច
Image illustrative de l’article Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif
Logotype officiel.
Présentation
Président Norodom Chakravuth
Fondation
Siège National Road 6A, Phumi Kdey Chas, Sangkat Chroy Changea, Phnom Penh
Secrétaire général Say Hak
Fondateur Norodom Sihanouk
Positionnement Centre droit
Idéologie Conservatisme
Sihanoukisme
Monarchisme
Affiliation internationale Internationale démocrate centriste
Couleurs Jaune
Site web funcinpecparty.info/
Représentation
Députés
5  /  123

Le Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif — abrégé couramment en FUNCINPEC — est un parti royaliste cambodgien.

Historique[modifier | modifier le code]

Le FUNCINPEC est fondé en mars 1981 par Norodom Sihanouk à Pyongyang afin de donner une composante monarchiste à la lutte contre le régime pro-vietnamien de la république populaire du Kampuchéa. Alors que le prince fondateur occupait la place de président, Nhiek Tioulong en est le premier vice-président et In Tam le second vice-président, qui démissionne deux années plus tard et est alors remplacé par la princesse Monique, l'épouse du monarque. Il est prévu de créer un bureau politique et un comité central, mais l'idée est vite abandonnée afin de laisser une plus grande indépendance aux sections de chaque pays où une diaspora cambodgienne est implantée[1].

Durant les années 1980, le parti combat le régime de Phnom Penh aux côtés des républicains du Front national de libération du peuple khmer et les forces khmères rouges. Le bras armé du Funcinpec à l'époque est l'ANS (Armée nationale sihanoukiste).

À partir du début des années 1990, le Funcinpec entre dans le jeu politique classique et renonce à la lutte armée.Il forme une coalition gouvernementale avec le Parti du peuple cambodgien de Hun Sen jusqu'en 2008.

Résultats électoraux depuis 1993[modifier | modifier le code]

Un temps parti majeur au Cambodge avec le CPP, le FUNCINPEC recule à chaque élection et est devenu un parti relativement modeste électoralement, dépassé à la fois par le CPP et, plus récemment, par le Parti Sam Rainsy[2].

Lors des élections législatives de 1993, le FUNCINPEC arrive en tête avec 45 % des voix, devant le CPP et ses 38 %[3].

Les élections législatives de juillet 1998 consacrent le recul du FUNCINPEC, qui obtient 31 % des voix, derrière le CPP (41 %), mais devant le Parti Sam Rainsy (15 % des voix)[4].

En 2003, les élections législatives confirment le recul du FUNCINPEC, qui tombe à 21 % des voix, derrière le CPP (47 %), mais aussi derrière le Parti Sam Rainsy, qui obtient 22 % des voix[5].

Aux élections de 2008, le FUNCINPEC ne rassemble plus que 5,05 % des voix et est devancé par quatre autres partis[6]. À l'Assemblée nationale du Cambodge, le FUNCINPEC ne détient plus que 2 des 123 sièges depuis 2008. Il est un peu mieux représenté au Sénat où il a obtenu 19 % des voix et 9 des 57 sièges soumis au vote en 2006.

Avec environ 3% et 6% obtenus aux élections législatives de 2013 et 2018, le parti n'obtient aucun siège à l'Assemblée Nationale.

Mené par le prince Norodom Chakravuth aux élections législatives de 2023, le FUNCINPEC remporte cinq sièges à l'Assemblée nationale et devient le seul parti d'opposition parlementaire, contre le CPP qui détient 120 sièges[7]. Longtemps directeur informatique d’une multinationale à l’étranger, le prince s'était montré peu confiant sur l'issue du scrutin en raison des conditions politiques et de son manque d'expérience : « J’ai un an et demi de politique au Cambodge, je pars presque de zéro ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (fr) Jean-Marie Cambacérès, Sihanouk : le roi insubmersible, Le Cherche midi, coll. « Documents », , 459 p. (ISBN 9782749131443, présentation en ligne), « Les années noires 1970 - 1991 », p. 293-294
  2. (fr) Alain Forest (dir.) et al., Cambodge contemporain, Les Indes savantes, , 525 p. (ISBN 9782846541930)
  3. (fr) Raoul-Marc Jennar, 30 ans depuis Pol Pot : Le Cambodge de 1979 à 2009, Paris, L'Harmattan, coll. « Points sur l'Asie », , 330 p. (ISBN 978-2-296-12345-8, lire en ligne), p. 138-139
  4. (fr) CHHORN Sopheap - Les élections législatives au Cambodge depuis 1993 - Université Lumière Lyon 2 - Faculté de Droit et Science politique, 12 janvier 2004
  5. (fr) « Cambodge – élections en 2003 », sur [Union Interparlementaire http://www.ipu.org/french/home.htm] (consulté le )
  6. (km) « ប្រកាសព័ត៌មាន២០០៨ », sur The national election comitee (NEC) (consulté le )
  7. « Au Cambodge, le parti de Hun Sen remporte des élections taillées sur mesure », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]