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Le {{japonais|'''traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon'''|日本国とアメリカ合衆国との間の相互協力及び安全保障条約|Nippon-koku to Amerika-gasshūkoku to no Aida no Sōgo Kyōryoku oyobi Anzen Hoshō Jōyaku| en anglais ''Treaty of Mutual Cooperation and Security between the United States and Japan''}} a été signé le [[19 janvier]] [[1960]] entre le [[Japon]] et les [[États-Unis]].
Le {{japonais|'''traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon'''|日本国とアメリカ合衆国との間の相互協力及び安全保障条約|Nippon-koku to Amerika-gasshūkoku to no Aida no Sōgo Kyōryoku oyobi Anzen Hoshō Jōyaku| en [[anglais]] ''Treaty of Mutual Cooperation and Security between the United States and Japan''}} a été signé le {{date|19 janvier 1960}} entre le [[Japon]] et les [[États-Unis]].


== Historique du traité ==
== Historique du traité ==
[[Fichier:Japan US Treaty of Mutual Security and Cooperation 19 January 1960.jpg|vignette|gauche|Le traité signé le 19 janvier 1960.]]
[[Fichier:Japan US Treaty of Mutual Security and Cooperation 19 January 1960.jpg|vignette|gauche|Le traité signé le {{date-|19 janvier 1960}}.]]
Il s'agit en fait d'une renégociation du [[Traité de sécurité entre les États-Unis et le Japon]] (connu sous le nom d'ANPO, abréviation de ''Anzen Hosho Joyaku'', traité de sécurité garantie) conclus le {{date|8|septembre|1951}} en même temps que [[Traité de San Francisco (1951)|traité de paix de San Francisco]], en complément du [[Military Assistance Program|programme d'assistance militaire]] des États-Unis à ses alliés.
Il s'agit en fait d'une renégociation du [[Traité de sécurité entre les États-Unis et le Japon]] (connu sous le nom d'ANPO, abréviation de ''Anzen Hosho Joyaku'', traité de sécurité garantie) conclu le {{date|8|septembre|1951}} en même temps que [[Traité de San Francisco (1951)|traité de paix de San Francisco]], en complément du [[Military Assistance Program|programme d'assistance militaire]] des États-Unis à ses alliés.


Le traité de 1951 ne prévoyait que le maintien des troupes et des bases américaines au Japon. Le rapport de force était clairement en faveur des États-Unis, et le Japon était relégué au rang d'allié coopératif.
Le traité de 1951 ne prévoyait que le maintien des troupes et des bases américaines au Japon. Le rapport de force était clairement en faveur des États-Unis, et le Japon était relégué au rang d'allié coopératif.
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Le traité de 1960 est par contre plus équilibré en termes de rapport de force. Il s'agit ici d'un traité de sécurité mutuelle et de collaboration, introduisant une notion de réciprocité. Ainsi, bien que conservant leurs bases et leurs troupes, les États-Unis se voient contraints de consulter le gouvernement japonais pour les utiliser, ou pour introduire des [[arme nucléaire|armes nucléaires]] dans le territoire et posent les bases des futures relations entre ces deux nations au niveau politique et économique.
Le traité de 1960 est par contre plus équilibré en termes de rapport de force. Il s'agit ici d'un traité de sécurité mutuelle et de collaboration, introduisant une notion de réciprocité. Ainsi, bien que conservant leurs bases et leurs troupes, les États-Unis se voient contraints de consulter le gouvernement japonais pour les utiliser, ou pour introduire des [[arme nucléaire|armes nucléaires]] dans le territoire et posent les bases des futures relations entre ces deux nations au niveau politique et économique.


Ce texte, qui fit l'objet d'une forte contestation occasionnant des manifestations parfois violentes au Japon et d'un refus du [[Parti socialiste japonais]] de siéger à la [[Diète du Japon]] lors de sa ratification<ref>{{Ouvrage|titre=Dictionnaire historique du Japon|éditeur=Maisonneuve|collection=|auteur=Seiichi Iwao|année=2002|lieu=Tokyo|pages=|isbn=978-2706816321}}</ref>, fut signé par le [[Secrétaire d'État des États-Unis]] [[Christian Herter]] et le [[premier ministre du Japon]] [[Nobusuke Kishi]].
Ce texte, qui fit l'objet d'une forte contestation occasionnant des manifestations parfois violentes au Japon et d'un refus du [[Parti socialiste japonais]] de siéger à la [[Diète du Japon]] lors de sa ratification<ref>{{Ouvrage|auteur1=Seiichi Iwao|titre=Dictionnaire historique du Japon|lieu=Tokyo|éditeur=[[Maisonneuve (maison d'édition)|Maisonneuve]]|année=2002|pages totales=2993|isbn=978-2-7068-1632-1}}</ref>, fut signé par le [[Secrétaire d'État des États-Unis]] [[Christian Herter]] et le [[Premier ministre du Japon]] [[Nobusuke Kishi]].


[[Fichier:Clinton Hashimoto 1996.jpg|vignette|Rencontre entre le [[président des États-Unis]] [[Bill Clinton]] et le [[premier ministre du Japon]] [[Ryūtarō Hashimoto]] en 1996.]]
[[Fichier:Clinton Hashimoto 1996.jpg|vignette|Rencontre entre le [[président des États-Unis]] [[Bill Clinton]] et le [[Premier ministre du Japon]] [[Ryūtarō Hashimoto]] en [[1996]].]]


Cette alliance a été réaffirmée lors de la déclaration [[Bill Clinton|Clinton]]/[[Ryūtarō Hashimoto|Hashimoto]] le {{date|17|avril|1996}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.mofa.go.jp/region/n-america/us/security/security.html|titre=Japan-U.S. joint declaration on security - Alliance for th 21st century -|auteur=Déclaration commune du premier ministre du Japon et du président des États-Unis|année=1997|éditeur=Ministère japonais des affaires étrangères|site=http://www.mofa.go.jp|consulté le=12 juillet 2009}}.</ref> et par les lignes directrices pour la coopération américano-japonaise en matière de défense (''Guidelines for US-Japan Defense Cooperation'') approuvées en [[23 septembre]] [[1997]] renouvelant l'accord du {{date|27|novembre|1978}} qui ont renforcé la coordination et la coopération militaire bilatérale en cas de conflit armé dans la région<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.mod.go.jp/e/d_policy/dp04.html|titre=Joint Statement U.S.-Japan Security Consultative Committee Completion of the Review of the Guidelines for U.S.-Japan Defense Cooperation|auteur=|année=1997|éditeur=Ministère japonais de la défense|site=http://www.mod.go.jp|consulté le=12 juillet 2009}}.</ref>.
Cette alliance a été réaffirmée lors de la déclaration [[Bill Clinton|Clinton]]/[[Ryūtarō Hashimoto|Hashimoto]] le {{date|17|avril|1996}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.mofa.go.jp/region/n-america/us/security/security.html|titre=Japan-U.S. joint declaration on security - Alliance for th 21st century -|auteur=Déclaration commune du premier ministre du Japon et du président des États-Unis|année=1997|éditeur=Ministère japonais des affaires étrangères|site=mofa.go.jp|consulté le=12 juillet 2009}}.</ref> et par les lignes directrices pour la coopération américano-japonaise en matière de défense (''Guidelines for US-Japan Defense Cooperation'') approuvées en {{date|23 septembre 1997}} renouvelant l'accord du {{date|27|novembre|1978}} qui ont renforcé la coordination et la coopération militaire bilatérale en cas de conflit armé dans la région<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.mod.go.jp/e/d_policy/dp04.html|titre=Joint Statement U.S.-Japan Security Consultative Committee Completion of the Review of the Guidelines for U.S.-Japan Defense Cooperation|auteur=|année=1997|éditeur=Ministère japonais de la défense|site=mod.go.jp|consulté le=12 juillet 2009|brisé le = 2024-02-14}}.</ref>.


La mise en œuvre de cet accord se limite ''aux cas d'attaque armée contre le Japon et aux situations qui, dans les zones qui entourent le Japon, ont une influence importante sur la paix et la sécurité du Japon''.
La mise en œuvre de cet accord se limite ''aux cas d'attaque armée contre le Japon et aux situations qui, dans les zones qui entourent le Japon, ont une influence importante sur la paix et la sécurité du Japon''.


Pour le gouvernement japonais, cet accord de sécurité s'applique à l'ensemble de la ''région d'Extrême-Orient'' (kyokutô no han-i) allant jusqu'au nord des [[Philippines]] et inclut la défense des voies maritimes dans un périmètre de {{unité|1000 [[mille marin|milles marins]]}} autour de l'archipel<ref>{{Ouvrage|titre=Chine-Taïwan, la guerre est-elle concevable ?|éditeur=Economica|collection=Bibliothèque stratégique|auteur=[[Jean-Pierre Cabestan]]|année=2003|lieu=Paris|pages=202-203|isbn=2-7178-4734-0}}.</ref>.
Pour le [[Cabinet du Japon|gouvernement japonais]], cet accord de sécurité s'applique à l'ensemble de la {{japonais|''région d'Extrême-Orient''|極東の範囲|kyokutō no han'i}} allant jusqu'au nord des [[Philippines]] et inclut la défense des voies maritimes dans un périmètre de {{unité|1000 [[mille marin|milles marins]]}} autour de l'archipel<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Pierre Cabestan]]|titre=Chine-Taïwan, la guerre est-elle concevable ?|lieu=Paris|éditeur=[[Economica]]|collection=Bibliothèque stratégique|année=2003|pages totales=202-203|isbn=2-7178-4734-0}}.</ref>.

== Texte du traité ==
Le traité comporte un préambule et dix articles<ref>{{Harvsp|Traité de coopération et de sécurité mutuelles entre le Japon et les États-Unis d'Amérique|1960|p=|id=ONU 5320}}</ref>.

L'article premier inscrit le traité dans le cadre des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], les parties s'engageant {{Citation|conformément à la Charte des Nations Unies, à régler par des moyens pacifiques tous différends internationaux dans lesquels elles pourraient être en cause}}.

L'article III définit en termes généraux la nature de l'engagement de coopération et d'assistance mutuelle pris par les deux parties en ces termes : {{Citation|Agissant individuellement et en coopération l'une avec l'autre, les Parties maintiendront et accroîtront, sous réserve de leurs dispositions constitutionnelles, leur capacité de résistance à une attaque armée en développant leurs propres moyens et se prêtant mutuellement assistance d'une manière continue et effective.}}.

L'article V stipule plus précisément que le traité couvre les {{Citation|territoires sous administration japonaise}} et engage les deux parties en cas d'attaque armée à prendre {{Citation|des mesures pour faire face au danger commun}}.

L'article VI prolonge la présence de forces américaines au Japon, objet du précédent [[Traité de sécurité entre les États-Unis et le Japon|traité de sécurité de 1951]], en ces termes : {{Citation|Afin de contribuer à la sécurité du Japon et au maintien de la paix et de la sécurité internationales en Extrême-Orient, l'usage de zones et d'installations situées au Japon est concédé aux forces terrestres, aériennes et navales des États-Unis d'Amérique.}}. Cet article stipule également que les modalités en seront régies par un accord séparé sur les zones et installations ainsi que sur le statut de ces forces armées.

L'article X stipule que le traité est signé pour une durée indéterminée, mais qu'après dix ans chaque partie peut le dénoncer avec un préavis d'un an.

== Accord sur les zones et installations et le statut des forces armées américaines au Japon ==
En même temps que le traité, Américains et Japonais concluent un accord détaillé sur les modalités concrètes, juridiques et financières qui régissent l'installation et le départ de forces américaines dans des bases sur le sol japonais<ref name=":0">{{Harvsp|Accord sur les zones et installations et le statut des forces armées américaines|1960|p=|id=ONU 5321}}</ref>. Cet accord demeure en force au début du {{S|XXI}}.

L'article XXV de cet accord instaure une commission mixte (''Japan-U.S. Security Consultative Committee'') par l'intermédiaire de laquelle le gouvernement japonais et le gouvernement des États-Unis pourront se consulter sur toutes les questions relatives à la mise en œuvre du présent Accord qui nécessiteront des consultations mutuelles<ref name=":0" />. Cette commission se réunit à la demande, environ une fois par an depuis la fin de la [[guerre froide]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Japan-U.S. Security Consultative Committee (2+2) |url=https://www.mofa.go.jp/region/n-america/us/security/scc/index.html |site=Ministère des Affaires étrangères du Japon (MOFA) |périodique= |date=2019 |consulté le= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=U.S.-Japan Relations (1991-2019) |url=http://worldjpn.grips.ac.jp/documents/indices/JPUS/index91-10-ENG.html |site=Institute for Advanced Studies on Asia (IASA), The University of Tokyo |périodique= |date=2019 |consulté le= }}.</ref>.


== Forces des États-Unis au Japon ==
== Forces des États-Unis au Japon ==
[[Fichier:Seal of the USFJ.svg|vignette|gauche|Badge des USFJ.]]
{{article connexe|Liste des bases militaires des États-Unis d'Amérique dans le monde}}
[[Fichier:Military facilities of the United States in Japan, 2016.gif|vignette|Principales [[base militaire|bases militaires]] et matériels américains au Japon en [[2016]].]]
[[Fichier:Japanese soldier DA-SC-86-04468.jpg|vignette|upright|Manœuvres américano-japonaise en 1985.]]
[[Fichier:Seal of United States Forces Japan.png|vignette|gauche|Badge des USFJ.]]
{{Article détaillé|United States Forces Japan}}
Les [[United States Forces Japan|forces américaines au Japon]] (''United States Forces Japan'' ou ''USFJ'') sont présentes depuis la signature des [[actes de capitulation du Japon]] en {{date|septembre 1945}} quand {{unité|350000 militaires}} américains assistés d'autres forces alliées [[occupation du Japon|occupent dans un premier temps l'archipel]].
[[Fichier:Major US military bases in Japan.svg|vignette|Principales [[base militaire|bases militaires]] américaines au Japon hors Okinawa.]]
Elles sont présentes depuis la signature des [[actes de capitulation du Japon]] en septembre 1945 quand {{unité|350000 militaires}} américaines assistés d'autres forces alliées [[occupation du Japon|occupent dans un premier temps l'archipel]].


Les [[forces armées des États-Unis]] disposent, en 2007, de {{unité|33453 militaires}} et de {{unité|5500 employés}} civils du [[département de la Défense]] dans les Forces des États-Unis au Japon, [[United States Forces Japan]], USFJ (在日米軍, Zainichi Beigun) - dépendant du [[United States Pacific Command]]. La [[Septième flotte américaine]] est basé à la [[base navale de Yokosuka]]. Le [[3rd Marine Expeditionary Force]] (III MEF) est encaserné à [[Okinawa (île)|Okinawa]] et 130 chasseurs de [[5th Air Force]], dépendant des [[Pacific Air Forces]] de l'[[USAF]] stationnent à la [[Misawa Air Base]] et la [[Kadena Air Base]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.usfj.mil/|titre=U.S. Forces Japan|auteur=|année=|éditeur=U.S. Forces Japan|site=|consulté le=12 juillet 2009}}</ref>.
Les [[forces armées des États-Unis]] disposent, en [[2007]], de {{unité|33453 militaires}} et de {{unité|5500 employés}} civils du [[Département de la Défense des États-Unis|département de la Défense]] dans les Forces des États-Unis au Japon, les {{japonais|[[United States Forces Japan]] ou USFJ|在日米軍|Zainichi Beigun}} dépendant du [[United States Indo-Pacific Command|United States Pacific Command]]. La [[Septième flotte des États-Unis|Septième flotte américaine]] est basé à la [[base navale de Yokosuka]]. Le [[III Marine Expeditionary Force]] (III MEF) est encaserné à [[Okinawa (île)|Okinawa]] et 130 [[Avion de chasse|chasseurs]] de la [[Fifth Air Force|cinquième force aérienne des États-Unis]] (5th USAAF), dépendant des [[United States Pacific Air Forces|Pacific Air Forces]] de l'[[United States Air Force|USAF]] stationnent à la [[Misawa Air Base]] et la [[Kadena Air Base]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.usfj.mil/|titre=U.S. Forces Japan|auteur=|année=|éditeur=U.S. Forces Japan|site=|consulté le=12 juillet 2009}}.</ref>.


Il est prévu une réduction des forces américaines au Japon. {{unité|8000 ''Marines''}} et {{unité|9000 personnes}} à charge doivent entre autres quitter Okinawa pour [[Guam]] en [[2014]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.gao.gov/new.items/d08722t.pdf|titre=Planning Efforts for the Proposed Military Buildup on Guam Are in Their Initial Stages, with Many Challenges Yet to Be Addressed|auteur=Brian J. Lepore|année=1er mai 2008|éditeur=[[Government Accountability Office]]|site=http://www.gao.gov/|consulté le=10 aout 2010}}</ref>.
Il est prévu une réduction des forces américaines au Japon. {{unité|8000 ''Marines''}} et {{unité|9000 personnes}} à charge doivent entre autres quitter Okinawa pour [[Guam]] en [[2014]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.gao.gov/new.items/d08722t.pdf|titre=Planning Efforts for the Proposed Military Buildup on Guam Are in Their Initial Stages, with Many Challenges Yet to Be Addressed|auteur=Brian J. Lepore|année=1er mai 2008|éditeur=[[Government Accountability Office]]|site=gao.gov|consulté le=10 aout 2010}}.</ref>.


Le gouvernement japonais paye pour le support de ces forces, en 2012, {{nobr|191,9 milliards}} de [[yen]]s<ref>{{pdf}}{{Lien web|langue=en|url=http://www.mod.go.jp/e/d_budget/pdf/231220.pdf|format=pdf|titre=Defense Programs and Budget of JapanDefense Japan - Overview of FY2012 Budget Request|auteur=|année=Septembre 2011|éditeur=Ministère de la Défense du Japon|site=http://www.mod.go.jp/|consulté le=2 octobre 2012}}</ref> (en 2007, {{nobr|217 milliards}} de [[yen]]s soit environ {{nobr|2 milliards}} de [[dollar US|dollars américains]]) tandis que le loyer payé par les États-Unis en 2010 pour leurs installations sur l'île d'Okinawa est d'environ {{nobr|800 millions}} de dollars par an<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://atimes.com/atimes/Central_Asia/LE08Ag01.html|titre=Russia and US march in post-Soviet step|auteur=M K Bhadrakumar|année=8 mai 2010|éditeur=[[Asian Times]]|site=http://atimes.com/|consulté le=10 aout 2010}}</ref>.
Le gouvernement japonais paye pour le support de ces forces, en [[2012]], {{nobr|191,9 milliards}} de [[yen]]s<ref>{{pdf}}{{Lien web|langue=en|url=http://www.mod.go.jp/e/d_budget/pdf/231220.pdf|format=pdf|titre=Defense Programs and Budget of JapanDefense Japan - Overview of FY2012 Budget Request|auteur=|année=Septembre 2011|éditeur=Ministère de la Défense du Japon|site=mod.go.jp|consulté le=2 octobre 2012|brisé le = 2024-02-14}}.</ref> (en 2007, {{nobr|217 milliards}} de yens soit environ {{nobr|2 milliards}} de [[dollar américain|dollars américains]]) tandis que le loyer payé par les États-Unis en [[2010]] pour leurs installations sur l'île d'Okinawa est d'environ {{nobr|800 millions}} de dollars par an<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://atimes.com/atimes/Central_Asia/LE08Ag01.html|titre=Russia and US march in post-Soviet step|auteur=M K Bhadrakumar|année=8 mai 2010|éditeur=[[Asian Times]]|site=atimes.com|consulté le=10 aout 2010|brisé le = 2024-02-14}}.</ref>.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Notes et références ===
=== Notes et références ===
<references />
<references />

=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|titre=Traité de coopération et de sécurité mutuelles entre le Japon et les États-Unis d'Amérique. Signé à Washington, le 19 janvier 1960|volume=373|éditeur=ONU|collection=Recueil des traités|numéro dans collection=5320|année=|isbn=|lire en ligne=https://treaties.un.org/doc/Publication/UNTS/Volume%20373/v373.pdf|id=ONU 5320}}.
*{{Ouvrage|titre=Accord sur les zones et installations et le statut des forces armées américaines au Japon, conclu entre le Japon et les États-Unis d'Amérique conformément à l'article VI du traité de coopération et de sécurité mutuelles. Signé à Washington, le 19 janvier 1960|volume=373|lieu=Washington|éditeur=ONU|collection=Recueil des traités|série=Recueil des traités|année=|isbn=|lire en ligne=https://treaties.un.org/doc/Publication/UNTS/Volume%20373/v373.pdf|id=ONU 5321}}.
*{{Ouvrage|auteur1=Céline Pajon|directeur1=oui|titre=L'Alliance nippo-américaine à l’horizon 2030|sous-titre=structure, dynamique, évolution|éditeur=IFRI|date=décembre 2015|pages totales=119|isbn=|lire en ligne=https://www.ifri.org/fr/publications/enotes/notes-de-lifri/lalliance-nippo-americaine-lhorizon-2030-structure-dynamique|id=IFRI HORIZON 2030}}.


=== Wikisource ===
=== Wikisource ===
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=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Traité de sécurité entre les États-Unis et le Japon]]
* [[Forces japonaises d'autodéfense]]
* [[Forces japonaises d'autodéfense]]
* [[Liste des bases militaires des États-Unis dans le monde|Liste des bases militaires des États-Unis d'Amérique dans le monde]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{fr}}{{PDF}} [http://untreaty.un.org/unts/1_60000/11/4/00020182.pdf Traduction française du traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon déposé au Nations Unies]
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* {{en}} [http://www.mofa.go.jp/region/n-america/us/security/index.html Les arrangements de sécurité américano-japonais sur le site du ministère japonais des affaires étrangères]
* {{en}} [http://www.mofa.go.jp/region/n-america/us/security/index.html Les arrangements de sécurité américano-japonais sur le site du ministère japonais des affaires étrangères]
* {{fr}} [http://www.monde-diplomatique.fr/2006/04/GUYONNET/13349 ''Les ambitions militaires du Japon passent par les États-Unis''], [[Monde Diplomatique]], avril 2006
* [http://www.monde-diplomatique.fr/2006/04/GUYONNET/13349 ''Les ambitions militaires du Japon passent par les États-Unis''], [[Monde Diplomatique]], avril 2006


{{Portail|droit|Japon|États-Unis|relations internationales|forces armées des États-Unis}}
{{Portail|droit|Japon|États-Unis|relations internationales|forces armées des États-Unis}}

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[[Catégorie:Traité signé par l'État du Japon]]
[[Catégorie:Traité signé par l'État du Japon]]
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[[Catégorie:Traité signé par les États-Unis]]
[[Catégorie:1960]]
[[Catégorie:Relations internationales en 1960]]
[[Catégorie:Relations entre les États-Unis et le Japon]]
[[Catégorie:Relations entre les États-Unis et le Japon]]
[[Catégorie:Alliance militaire impliquant le Japon]]
[[Catégorie:Alliance militaire impliquant le Japon]]

Dernière version du 14 février 2024 à 17:40

Traité de sécurité

Présentation
Titre Traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis Drapeau du Japon Japon
Territoire d'application Japon et eaux environnantes
Type Convention internationale
Branche Droit international public
Adoption et entrée en vigueur
Adoption
Signature

Lire en ligne

Treaty of Mutual Cooperation and Security between Japan and the United States of America

Le traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon (日本国とアメリカ合衆国との間の相互協力及び安全保障条約, Nippon-koku to Amerika-gasshūkoku to no Aida no Sōgo Kyōryoku oyobi Anzen Hoshō Jōyaku?, en anglais Treaty of Mutual Cooperation and Security between the United States and Japan) a été signé le entre le Japon et les États-Unis.

Historique du traité[modifier | modifier le code]

Le traité signé le .

Il s'agit en fait d'une renégociation du Traité de sécurité entre les États-Unis et le Japon (connu sous le nom d'ANPO, abréviation de Anzen Hosho Joyaku, traité de sécurité garantie) conclu le en même temps que traité de paix de San Francisco, en complément du programme d'assistance militaire des États-Unis à ses alliés.

Le traité de 1951 ne prévoyait que le maintien des troupes et des bases américaines au Japon. Le rapport de force était clairement en faveur des États-Unis, et le Japon était relégué au rang d'allié coopératif.

Le traité de 1960 est par contre plus équilibré en termes de rapport de force. Il s'agit ici d'un traité de sécurité mutuelle et de collaboration, introduisant une notion de réciprocité. Ainsi, bien que conservant leurs bases et leurs troupes, les États-Unis se voient contraints de consulter le gouvernement japonais pour les utiliser, ou pour introduire des armes nucléaires dans le territoire et posent les bases des futures relations entre ces deux nations au niveau politique et économique.

Ce texte, qui fit l'objet d'une forte contestation occasionnant des manifestations parfois violentes au Japon et d'un refus du Parti socialiste japonais de siéger à la Diète du Japon lors de sa ratification[1], fut signé par le Secrétaire d'État des États-Unis Christian Herter et le Premier ministre du Japon Nobusuke Kishi.

Rencontre entre le président des États-Unis Bill Clinton et le Premier ministre du Japon Ryūtarō Hashimoto en 1996.

Cette alliance a été réaffirmée lors de la déclaration Clinton/Hashimoto le [2] et par les lignes directrices pour la coopération américano-japonaise en matière de défense (Guidelines for US-Japan Defense Cooperation) approuvées en renouvelant l'accord du qui ont renforcé la coordination et la coopération militaire bilatérale en cas de conflit armé dans la région[3].

La mise en œuvre de cet accord se limite aux cas d'attaque armée contre le Japon et aux situations qui, dans les zones qui entourent le Japon, ont une influence importante sur la paix et la sécurité du Japon.

Pour le gouvernement japonais, cet accord de sécurité s'applique à l'ensemble de la région d'Extrême-Orient (極東の範囲, kyokutō no han'i?) allant jusqu'au nord des Philippines et inclut la défense des voies maritimes dans un périmètre de 1 000 milles marins autour de l'archipel[4].

Texte du traité[modifier | modifier le code]

Le traité comporte un préambule et dix articles[5].

L'article premier inscrit le traité dans le cadre des Nations unies, les parties s'engageant « conformément à la Charte des Nations Unies, à régler par des moyens pacifiques tous différends internationaux dans lesquels elles pourraient être en cause ».

L'article III définit en termes généraux la nature de l'engagement de coopération et d'assistance mutuelle pris par les deux parties en ces termes : « Agissant individuellement et en coopération l'une avec l'autre, les Parties maintiendront et accroîtront, sous réserve de leurs dispositions constitutionnelles, leur capacité de résistance à une attaque armée en développant leurs propres moyens et se prêtant mutuellement assistance d'une manière continue et effective. ».

L'article V stipule plus précisément que le traité couvre les « territoires sous administration japonaise » et engage les deux parties en cas d'attaque armée à prendre « des mesures pour faire face au danger commun ».

L'article VI prolonge la présence de forces américaines au Japon, objet du précédent traité de sécurité de 1951, en ces termes : « Afin de contribuer à la sécurité du Japon et au maintien de la paix et de la sécurité internationales en Extrême-Orient, l'usage de zones et d'installations situées au Japon est concédé aux forces terrestres, aériennes et navales des États-Unis d'Amérique. ». Cet article stipule également que les modalités en seront régies par un accord séparé sur les zones et installations ainsi que sur le statut de ces forces armées.

L'article X stipule que le traité est signé pour une durée indéterminée, mais qu'après dix ans chaque partie peut le dénoncer avec un préavis d'un an.

Accord sur les zones et installations et le statut des forces armées américaines au Japon[modifier | modifier le code]

En même temps que le traité, Américains et Japonais concluent un accord détaillé sur les modalités concrètes, juridiques et financières qui régissent l'installation et le départ de forces américaines dans des bases sur le sol japonais[6]. Cet accord demeure en force au début du XXIe siècle.

L'article XXV de cet accord instaure une commission mixte (Japan-U.S. Security Consultative Committee) par l'intermédiaire de laquelle le gouvernement japonais et le gouvernement des États-Unis pourront se consulter sur toutes les questions relatives à la mise en œuvre du présent Accord qui nécessiteront des consultations mutuelles[6]. Cette commission se réunit à la demande, environ une fois par an depuis la fin de la guerre froide[7],[8].

Forces des États-Unis au Japon[modifier | modifier le code]

Badge des USFJ.
Principales bases militaires et matériels américains au Japon en 2016.

Les forces américaines au Japon (United States Forces Japan ou USFJ) sont présentes depuis la signature des actes de capitulation du Japon en quand 350 000 militaires américains assistés d'autres forces alliées occupent dans un premier temps l'archipel.

Les forces armées des États-Unis disposent, en 2007, de 33 453 militaires et de 5 500 employés civils du département de la Défense dans les Forces des États-Unis au Japon, les United States Forces Japan ou USFJ (在日米軍, Zainichi Beigun?) — dépendant du United States Pacific Command. La Septième flotte américaine est basé à la base navale de Yokosuka. Le III Marine Expeditionary Force (III MEF) est encaserné à Okinawa et 130 chasseurs de la cinquième force aérienne des États-Unis (5th USAAF), dépendant des Pacific Air Forces de l'USAF stationnent à la Misawa Air Base et la Kadena Air Base[9].

Il est prévu une réduction des forces américaines au Japon. 8 000 Marines et 9 000 personnes à charge doivent entre autres quitter Okinawa pour Guam en 2014[10].

Le gouvernement japonais paye pour le support de ces forces, en 2012, 191,9 milliards de yens[11] (en 2007, 217 milliards de yens soit environ 2 milliards de dollars américains) tandis que le loyer payé par les États-Unis en 2010 pour leurs installations sur l'île d'Okinawa est d'environ 800 millions de dollars par an[12].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Seiichi Iwao, Dictionnaire historique du Japon, Tokyo, Maisonneuve, , 2993 p. (ISBN 978-2-7068-1632-1)
  2. (en) Déclaration commune du premier ministre du Japon et du président des États-Unis, « Japan-U.S. joint declaration on security - Alliance for th 21st century - », sur mofa.go.jp, Ministère japonais des affaires étrangères, (consulté le ).
  3. (en) « Joint Statement U.S.-Japan Security Consultative Committee Completion of the Review of the Guidelines for U.S.-Japan Defense Cooperation »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur mod.go.jp, Ministère japonais de la défense, (consulté le ).
  4. Jean-Pierre Cabestan, Chine-Taïwan, la guerre est-elle concevable ?, Paris, Economica, coll. « Bibliothèque stratégique », , 202-203 p. (ISBN 2-7178-4734-0).
  5. Traité de coopération et de sécurité mutuelles entre le Japon et les États-Unis d'Amérique 1960
  6. a et b Accord sur les zones et installations et le statut des forces armées américaines 1960
  7. (en) « Japan-U.S. Security Consultative Committee (2+2) », sur Ministère des Affaires étrangères du Japon (MOFA), .
  8. (en) « U.S.-Japan Relations (1991-2019) », sur Institute for Advanced Studies on Asia (IASA), The University of Tokyo, .
  9. (en) « U.S. Forces Japan », U.S. Forces Japan (consulté le ).
  10. (en) Brian J. Lepore, « Planning Efforts for the Proposed Military Buildup on Guam Are in Their Initial Stages, with Many Challenges Yet to Be Addressed », sur gao.gov, Government Accountability Office, (consulté le ).
  11. [PDF](en) « Defense Programs and Budget of JapanDefense Japan - Overview of FY2012 Budget Request »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur mod.go.jp, Ministère de la Défense du Japon, (consulté le ).
  12. (en) M K Bhadrakumar, « Russia and US march in post-Soviet step »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur atimes.com, Asian Times, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Traité de coopération et de sécurité mutuelles entre le Japon et les États-Unis d'Amérique. Signé à Washington, le 19 janvier 1960, vol. 373, ONU, coll. « Recueil des traités » (no 5320) (lire en ligne).
  • Accord sur les zones et installations et le statut des forces armées américaines au Japon, conclu entre le Japon et les États-Unis d'Amérique conformément à l'article VI du traité de coopération et de sécurité mutuelles. Signé à Washington, le 19 janvier 1960, vol. 373, Washington, ONU, coll. « Recueil des traités / Recueil des traités » (lire en ligne).
  • Céline Pajon (dir.), L'Alliance nippo-américaine à l’horizon 2030 : structure, dynamique, évolution, IFRI, , 119 p. (lire en ligne).

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]