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« Valdiodio N'diaye » : différence entre les versions

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=== Jeunesse et études ===
=== Jeunesse et études ===
Valdiodio Ndiaye est né le {{date|7|avril|1923}} à [[Rufisque]]. Il est le fils de Linguère Adiaratou Sira M’Bodj, issue des [[sérères]] [[Guelwar]] du [[Sine Saloum|Sine-Saloum]] et de Samba-Langar N’Diaye, prince du [[Royaume du Saloum]]<ref name=":0">{{Lien web |titre=Me Valdiodio N'Diaye, L'indépendance Du Sénégal |url=https://guedel-associes.com/me-valdiodio-ndiaye-lindependance-du-senegal/ |site=guedel-associes.com |date=30 août 2017 }}</ref>. Il passe son enfance à [[Kaolack]] où il est inscrit à l’école primaire puis il fait ses études secondaires au lycée Faidherbe de [[Saint-Louis (Sénégal)|Saint-Louis]]. Dès sa naissance, grâce à la loi des [[Quatre communes|Quatre Communes]], il est citoyen français. Il n’obtient pas de sursis pour son [[Service militaire en France|service militaire]] et doit passer son [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] en candidat libre ; il sort major des épreuves. Dans sa promotion, on compte de grandes figures de l’[[histoire du Sénégal]] tel que [[Cheikh Anta Diop]] ou encore [[Birago Diop]].
Valdiodio Ndiaye est né le {{date|7|avril|1923}} à [[Rufisque]]. Il est le fils de Linguère Adiaratou Sira M’Bodj, issue des [[sérères]] [[Guelwar]] du [[Sine Saloum|Sine-Saloum]] et de Samba-Langar N’Diaye, prince du [[Royaume du Saloum]]<ref name=":0">{{Lien web |titre=Me Valdiodio N'Diaye, L'indépendance Du Sénégal |url=https://guedel-associes.com/me-valdiodio-ndiaye-lindependance-du-senegal/ |site=guedel-associes.com |date=30 août 2017 }}.</ref>. Il passe son enfance à [[Kaolack]] où il est inscrit à l’école primaire puis il fait ses études secondaires au lycée Faidherbe de [[Saint-Louis (Sénégal)|Saint-Louis]]. Dès sa naissance, grâce à la loi des [[Quatre communes|Quatre Communes]], il est citoyen français. Il n’obtient pas de sursis pour son [[Service militaire en France|service militaire]] et doit passer son [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] en candidat libre ; il sort major des épreuves. Dans sa promotion, on compte de grandes figures de l’[[histoire du Sénégal]] tel que [[Cheikh Anta Diop]] ou encore [[Birago Diop]].


En [[1947]], il obtient une bourse pour des études dentaires, mais afin de suivre ses propres aspirations, il s’inscrit en [[droit]] et en [[philosophie]] à l'[[université de Montpellier]]. En [[janvier 1951]] il soutient une thèse intitulée ''La notion de citoyenneté dans l'Union française'' qui lui vaut la mention très bien avec les éloges du jury et devient [[Doctorat en droit|docteur en droit]]. Malgré les recommandations de ses professeurs, il n’obtient pas de bourse pour s’inscrire au concours de l’[[Agrégation de l'enseignement du second degré|agrégation]]<ref name=":0" />. Il revient donc au [[Sénégal]] et épouse Claire Onrozat, rencontrée à l'[[université de Montpellier]], avec qui il aura quatre enfants.
En [[1947]], il obtient une bourse pour des études dentaires, mais afin de suivre ses propres aspirations, il s’inscrit en [[droit]] et en [[philosophie]] à l'[[université de Montpellier]]. En [[janvier 1951]] il soutient une thèse intitulée ''La notion de citoyenneté dans l'Union française'' qui lui vaut la mention très bien avec les éloges du jury et devient [[Doctorat en droit|docteur en droit]]. Malgré les recommandations de ses professeurs, il n’obtient pas de bourse pour s’inscrire au concours de l’[[Agrégation de l'enseignement du second degré|agrégation]]<ref name=":0" />. Il revient donc au [[Sénégal]] et épouse Claire Onrozat, rencontrée à l'[[université de Montpellier]], avec qui il aura quatre enfants.
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Il s’installe à [[Kaolack]] comme [[Avocat (métier)|avocat]] en [[1951]] puis il est élu conseiller territorial en [[1952]] (mandat reconduit en [[1957]])<ref name=":0" />. Sur le plan politique, il occupe d'importantes fonctions au [[Bloc démocratique sénégalais]] (BDS) et à l'[[Union progressiste sénégalaise]] (UPS). En [[1957]], avec la [[Loi-cadre Defferre|loi-cadre]], il devient ministre de l’Intérieur du premier gouvernement du Sénégal (non-indépendant). Il assume, de [[septembre 1958]] à [[mai 1959]], cumulativement les fonctions de [[Liste des ministres sénégalais de l'Intérieur|ministre de l’Intérieur]], ministre de l’Éducation nationale ainsi que l’intérim de la [[présidence du Conseil]].
Il s’installe à [[Kaolack]] comme [[Avocat (métier)|avocat]] en [[1951]] puis il est élu conseiller territorial en [[1952]] (mandat reconduit en [[1957]])<ref name=":0" />. Sur le plan politique, il occupe d'importantes fonctions au [[Bloc démocratique sénégalais]] (BDS) et à l'[[Union progressiste sénégalaise]] (UPS). En [[1957]], avec la [[Loi-cadre Defferre|loi-cadre]], il devient ministre de l’Intérieur du premier gouvernement du Sénégal (non-indépendant). Il assume, de [[septembre 1958]] à [[mai 1959]], cumulativement les fonctions de [[Liste des ministres sénégalais de l'Intérieur|ministre de l’Intérieur]], ministre de l’Éducation nationale ainsi que l’intérim de la [[présidence du Conseil]].
[[Fichier:Discours de Valdiodio N'diaye face au Général De Gaulle, le 26 août 1958 à Dakar.ogg|vignette|Extrait du discours de Valdiodio N'diaye face au général de Gaulle, le 26 août 1958 à la place Protet de Dakar (5 min 20 s).|gauche]]
[[Fichier:Discours de Valdiodio N'diaye face au Général De Gaulle, le 26 août 1958 à Dakar.ogg|vignette|Extrait du discours de Valdiodio N'diaye face au général de Gaulle, le 26 août 1958 à la place Protet de Dakar (5 min 20 s).|gauche]]
Le {{date|26|août|1958}}, il prononce un discours mémorable adressé au [[général de Gaulle]] à la veille du [[référendum du 28 septembre 1958]]. Il prononce notamment cette phrase, promue au rang de slogan : « Nous disons indépendance, unité africaine et confédération ». Lors de son discours, il exprime l’aspiration de nombreux peuples d’Afrique : « (…) Il ne peut y avoir aucune hésitation, la politique du Sénégal, clairement définie, s’est fixé trois objectifs qui sont dans l’ordre où elle veut les atteindre : l’indépendance, l’unité africaine et la confédération (…) Les avant-projets constitutionnels ne nous laissent pas sans inquiétude (…) Demain, tous les « oui » ne comporteront pas une renonciation délibérée à l’indépendance et tous les « non » ne traduiront pas une volonté de rupture complète. Il y a là une possibilité de malentendu, aussi grave dans l’un ou l’autre cas. Le Gouvernement du Sénégal ne se prononcera que lorsqu’il aura connaissance du texte définitif »<ref>''26 août 1958. Discours de Valdiodio Ndiaye face au général de Gaulle'', 2002, 91 p</ref>. Son discours est suivi immédiatement d'une allocution du [[Charles de Gaulle|général]] dans laquelle il répond notamment : « S'ils veulent l'indépendance, qu'ils la prennent »<ref>{{Lien web|titre=Discours du général de Gaulle prononcé à Dakar, 26 août 1958|url=http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/accueil/discours/discours-au-monde-1958-1969/discours-prononce-a-dakar-26-aout-1958.php|site=http://www.charles-de-gaulle.org|date=26 Août 1958}}</ref>.
Le {{date|26|août|1958}}, il prononce un discours mémorable adressé au [[général de Gaulle]] à la veille du [[référendum du 28 septembre 1958]]. Il prononce notamment cette phrase, promue au rang de slogan : « Nous disons indépendance, unité africaine et confédération ». Lors de son discours, il exprime l’aspiration de nombreux peuples d’Afrique : « (…) Il ne peut y avoir aucune hésitation, la politique du Sénégal, clairement définie, s’est fixé trois objectifs qui sont dans l’ordre où elle veut les atteindre : l’indépendance, l’unité africaine et la confédération (…) Les avant-projets constitutionnels ne nous laissent pas sans inquiétude (…) Demain, tous les « oui » ne comporteront pas une renonciation délibérée à l’indépendance et tous les « non » ne traduiront pas une volonté de rupture complète. Il y a là une possibilité de malentendu, aussi grave dans l’un ou l’autre cas. Le Gouvernement du Sénégal ne se prononcera que lorsqu’il aura connaissance du texte définitif »<ref>''26 août 1958. Discours de Valdiodio Ndiaye face au général de Gaulle'', 2002, 91 p</ref>. Son discours est suivi immédiatement d'une allocution du [[Charles de Gaulle|général]] dans laquelle il répond notamment : « S'ils veulent l'indépendance, qu'ils la prennent »<ref>{{Lien web|titre=Discours du général de Gaulle prononcé à Dakar, 26 août 1958|url=http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/accueil/discours/discours-au-monde-1958-1969/discours-prononce-a-dakar-26-aout-1958.php|site=charles-de-gaulle.org|date=26 Août 1958|brisé le = 2024-02-14}}.</ref>.


{{encadré texte|align=right|width=360px|palign=justify|lalign=right|texte={{citation|L’homme exerçait sur moi une certaine séduction à laquelle m’obligeait sa parfaite droiture, sa désinvolture de collégien, son courage, un franc-parler qui n’était en rien l’expression de la moindre méchanceté. Et, par-dessus tout, cette connaissance pointilleuse de tous les dossiers, qui venaient en Conseil des Ministres : les siens comme celui de n’importe lequel de ses collègues.}}|légende=[[Mamadou Dia]] à propos de Vadiodio N'diaye<ref>{{Lien web|titre=Me Valdiodio N'Diaye, L'indépendance Du Sénégal.|url=https://guedel-associes.com/me-valdiodio-ndiaye-lindependance-du-senegal/|site=guedel-associes.com|date=30 août 2017}}</ref>.}}
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Le {{date|15|Mai|1960}} il est élu Maire de [[Kaolack]]. Il se passionne pour la ''Fédération des Villes Jumelées'' qu’il préside ; [[Kaolack]] est alors jumelée avec [[Narbonne]] (France), [[Aoste]] (Italie), [[Gelsenkirchen]] (Allemagne), [[Haïfa]] (Israël) et [[Le Locle]] (Suisse). Grâce à ces échanges, il construit des infrastructures importantes (routes, bâtiments administratifs, éclairage)<ref name=":0" />. Il est l'un des architectes de la réforme administrative qui supprime les pouvoirs féodaux (lui qui était pourtant issu du milieu princier traditionnel).
Le {{date|15|Mai|1960}} il est élu Maire de [[Kaolack]]. Il se passionne pour la ''Fédération des Villes Jumelées'' qu’il préside ; [[Kaolack]] est alors jumelée avec [[Narbonne]] (France), [[Aoste]] (Italie), [[Gelsenkirchen]] (Allemagne), [[Haïfa]] (Israël) et [[Le Locle]] (Suisse). Grâce à ces échanges, il construit des infrastructures importantes (routes, bâtiments administratifs, éclairage)<ref name=":0" />. Il est l'un des architectes de la réforme administrative qui supprime les pouvoirs féodaux (lui qui était pourtant issu du milieu princier traditionnel).


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De plus, le {{date|8|décembre|1962}}, le président du Conseil, [[Mamadou Dia]], prononce un discours sur « les politiques de développement et les diverses voies africaines du [[socialisme]] » à Dakar ; il prône le « rejet révolutionnaire des anciennes structures » et une « mutation totale qui substitue à la société coloniale et à l’économie de traite une société libre et une économie de développement » et revendique une sortie planifiée de l'économie arachidière<ref>{{Article|auteur1=|titre=Philippe Bernard, « Mamadou Dia », Le Monde, 29 janvier 2009 (ISSN 0395-2037)|périodique=Le Monde|numéro=29 janvier 2009|année=2009|issn=0395-2037|lire en ligne=|pages=}}</ref>. Cette déclaration, à caractère [[Souverainisme|souverainiste]], heurte les intérêts français et inquiète les puissants marabouts qui interviennent dans le marché de l’arachide. Cela motive Senghor à demander à ses amis députés de déposer une [[motion de censure]] contre le gouvernement. Jugeant cette motion irrecevable, [[Mamadou Dia]] tente d'empêcher son examen par l'[[Assemblée nationale (Sénégal)|Assemblée nationale]] au profit du Conseil national du parti, en faisant évacuer la chambre le [[17 décembre]] et en faisant empêcher son accès par la [[gendarmerie]]. Malgré ce qui est qualifié de « tentative de coup d'État » et l'arrestation de quatre [[Député|députés]], la motion est votée dans l'après-midi au domicile du président de l'Assemblée nationale, [[Amadou Lamine-Guèye|Lamine Guèye]].
De plus, le {{date|8|décembre|1962}}, le président du Conseil, [[Mamadou Dia]], prononce un discours sur « les politiques de développement et les diverses voies africaines du [[socialisme]] » à Dakar ; il prône le « rejet révolutionnaire des anciennes structures » et une « mutation totale qui substitue à la société coloniale et à l’économie de traite une société libre et une économie de développement » et revendique une sortie planifiée de l'économie arachidière<ref>{{Article|auteur1=|titre=Philippe Bernard, « Mamadou Dia », Le Monde, 29 janvier 2009 (ISSN 0395-2037)|périodique=Le Monde|numéro=29 janvier 2009|année=2009|issn=0395-2037|lire en ligne=|pages=}}</ref>. Cette déclaration, à caractère [[Souverainisme|souverainiste]], heurte les intérêts français et inquiète les puissants marabouts qui interviennent dans le marché de l’arachide. Cela motive Senghor à demander à ses amis députés de déposer une [[motion de censure]] contre le gouvernement. Jugeant cette motion irrecevable, [[Mamadou Dia]] tente d'empêcher son examen par l'[[Assemblée nationale (Sénégal)|Assemblée nationale]] au profit du Conseil national du parti, en faisant évacuer la chambre le [[17 décembre]] et en faisant empêcher son accès par la [[gendarmerie]]. Malgré ce qui est qualifié de « tentative de coup d'État » et l'arrestation de quatre [[Député|députés]], la motion est votée dans l'après-midi au domicile du président de l'Assemblée nationale, [[Amadou Lamine-Guèye|Lamine Guèye]].


[[Mamadou Dia]] et Valdiodio N'diaye sont arrêtés le lendemain par un détachement de paras-commandos, avec trois autres ministres, [[Ibrahima Sar (homme politique)|Ibrahima Sar]], [[Joseph Mbaye]] et [[Alioune Tall]]. Ils sont traduits devant la [[Haute Cour de justice]] du Sénégal du 9 au 13 {{date||mai|1963}} ; alors que le [[procureur général]] ne requiert aucune peine, Mamadou Dia est condamné à la [[Emprisonnement à perpétuité|prison à perpétuité]] tandis que Valdiodio N'diaye et les autres ministres coaccusés sont condamnés à 20 ans d'emprisonnement. Ils seront détenus au centre spécial de détention de [[Kédougou]] (Sénégal oriental). Le [[procureur général]] de l'époque, Ousmane Camara, revient sur le déroulement du procès dans une [[autobiographie]] publiée en [[2010]] : ''« Je sais que cette haute cour de justice, par essence et par sa composition, (ndlr : on y retrouve des députés ayant voté la motion de censure), a déjà prononcé sa sentence, avant même l’ouverture du procès (...) La participation de magistrats que sont le Président (Ousmane Goundiam), le juge d’instruction (Abdoulaye Diop) et le procureur général ne sert qu’à couvrir du manteau de la légalité une exécution sommaire déjà programmée »''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Ousmane Camara|titre=Mémoires d'un juge africain. Itinéraire d'un homme libre|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Karthala|Karthala]]|année=2010|pages totales=312|passage=page 122|isbn=978-2-8111-0389-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=WwWJ4sV3ngEC&printsec=frontcover}}</ref>''.''
[[Mamadou Dia]] et Valdiodio N'diaye sont arrêtés le lendemain par un détachement de paras-commandos, avec trois autres ministres, [[Ibrahima Sar (homme politique)|Ibrahima Sar]], [[Joseph Mbaye]] et [[Alioune Tall]]. Ils sont traduits devant la [[Haute Cour de justice]] du Sénégal du 9 au 13 {{date||mai|1963}} ; alors que le [[procureur général]] ne requiert aucune peine, Mamadou Dia est condamné à la [[Emprisonnement à perpétuité|prison à perpétuité]] tandis que Valdiodio N'diaye et les autres ministres coaccusés sont condamnés à 20 ans d'emprisonnement. Ils seront détenus au centre spécial de détention de [[Kédougou]] (Sénégal oriental). Le [[procureur général]] de l'époque, Ousmane Camara, revient sur le déroulement du procès dans une [[autobiographie]] publiée en [[2010]] : ''« Je sais que cette haute cour de justice, par essence et par sa composition, (ndlr : on y retrouve des députés ayant voté la motion de censure), a déjà prononcé sa sentence, avant même l’ouverture du procès (...) La participation de magistrats que sont le Président (Ousmane Goundiam), le juge d’instruction (Abdoulaye Diop) et le procureur général ne sert qu’à couvrir du manteau de la légalité une exécution sommaire déjà programmée »''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Ousmane Camara|titre=Mémoires d'un juge africain. Itinéraire d'un homme libre|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Karthala|Karthala]]|année=2010|pages totales=312|passage=page 122|isbn=978-2-8111-0389-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=WwWJ4sV3ngEC&printsec=frontcover}}</ref>''.''


Lors de leur incarcération, des personnalités comme [[Jean-Paul Sartre]], le pape [[Jean XXIII (antipape)|Jean XXIII]] ou encore [[François Mitterrand]] demandent leur libération. Mais Senghor reste sourd jusqu'au {{date|27|mars|1974}}, année à laquelle il décide de les gracier et de les libérer. Ils sont [[Amnistie|amnistiés]] en {{date de naissance||avril|1976}}, un mois avant le rétablissement du [[multipartisme]] au Sénégal. Parmi leurs avocats durant cette période, on compte [[Abdoulaye Wade]] et [[Robert Badinter]] ; ce dernier sera même l'avocat personnel de Valdiodio N'diaye<ref>{{Lien web|titre=Robert Badinter, un juriste en politique|url=https://books.google.ca/books?id=tvdJIZnlDKUC&pg=PT59&lpg=PT59&dq=badinter+valdiodio&source=bl&ots=3OaQkE4wBe&sig=kBXADe4KecZ3-yIHGwj1aBYLtcY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjdvMPklZ_OAhXmpYMKHS-jD2YQ6AEIOTAE#v=onepage&q=badinter%20valdiodio&f=false|site=https://books.google.ca|date=2009|consulté le=31 juillet 2016}}</ref>. Cet épisode dramatique de l'[[Histoire du Sénégal]] reste encore aujourd'hui un sujet délicat car beaucoup s'interrogent sur le sens de cette élimination dans un pays naissant qui passait alors pour un modèle de démocratie<ref>{{Lien web|titre=Valdiodio N'diaye|url=http://www.interieur.gouv.sn/valdiodio-n-diaye/|site=www.interieur.gouv.sn|date=17 octobre 2015|consulté le=12 mai 2016}}</ref>.
Lors de leur incarcération, des personnalités comme [[Jean-Paul Sartre]], le pape [[Jean XXIII (antipape)|Jean XXIII]] ou encore [[François Mitterrand]] demandent leur libération. Mais Senghor reste sourd jusqu'au {{date|27|mars|1974}}, année à laquelle il décide de les gracier et de les libérer. Ils sont [[Amnistie|amnistiés]] en {{date de naissance||avril|1976}}, un mois avant le rétablissement du [[multipartisme]] au Sénégal. Parmi leurs avocats durant cette période, on compte [[Abdoulaye Wade]] et [[Robert Badinter]] ; ce dernier sera même l'avocat personnel de Valdiodio N'diaye<ref>{{Lien web|titre=Robert Badinter, un juriste en politique|url=https://books.google.ca/books?id=tvdJIZnlDKUC&pg=PT59&lpg=PT59&dq=badinter+valdiodio&source=bl&ots=3OaQkE4wBe&sig=kBXADe4KecZ3-yIHGwj1aBYLtcY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjdvMPklZ_OAhXmpYMKHS-jD2YQ6AEIOTAE#v=onepage&q=badinter%20valdiodio&f=false|site=books.google.ca|date=2009|consulté le=31 juillet 2016}}.</ref>. Cet épisode dramatique de l'[[Histoire du Sénégal]] reste encore aujourd'hui un sujet délicat car beaucoup s'interrogent sur le sens de cette élimination dans un pays naissant qui passait alors pour un modèle de démocratie<ref>{{Lien web|titre=Valdiodio N'diaye|url=http://www.interieur.gouv.sn/valdiodio-n-diaye/|site=interieur.gouv.sn|date=17 octobre 2015|consulté le=12 mai 2016|brisé le = 2024-02-14}}.</ref>.


=== Après sa libération ===
=== Après sa libération ===
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Réception au Palais de la République.jpg|'''Réception au Palais de la République du Sénégal (1960)''' - x, Général Amadou Fall, Valdiodio N'diaye, [[Mamadou Dia]], [[Léopold Sédar Senghor]]
Réception au Palais de la République.jpg|'''Réception au Palais de la République du Sénégal (1960)''' - x, Général Amadou Fall, Valdiodio N'diaye, [[Mamadou Dia]], [[Léopold Sédar Senghor]]
Visite de Sekou Touré.jpg|'''Visite de Sekou Touré à Dakar''' - x, [[Habib Thiam]], Valdiodio N'diaye, [[Sekou Touré]], x
Premier gouvernement du Sénégal (1960).jpg|'''Premier gouvernement du Sénégal (1960)'''
Devant les grilles du Palais (1960).jpg|'''Devant les grilles du Palais (1960)''' - Valdiodio N'diaye, [[Mamadou Dia]], [[Léopold Sédar Senghor]], Général Fall. À droite : [[Jean Collin]]
Réception du Général de Gaulle (1958).jpg|'''Réception du Général de Gaulle (26 août 1958)''' - x, x, [[Pierre Messmer]] (Haut Commissaire de la République), [[Bernard Cornut-Gentille]] (Ministre de la France d'Outremer), Valdiodio N'diaye, x, [[Général de Gaulle]]
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* Roland Colin, ''Sénégal notre pirogue, au soleil de la liberté,'' Paris, [[Présence africaine]], 2007, 405 p.
* Roland Colin, ''Sénégal notre pirogue, au soleil de la liberté,'' Paris, [[Présence africaine]], 2007, 405 p.
* Ousmane Camara, ''Mémoires d'un juge africain. Itinéraire d'un homme libre,'' Paris, Karthala, 2010, 312 p.
* Ousmane Camara, ''Mémoires d'un juge africain. Itinéraire d'un homme libre,'' Paris, Karthala, 2010, 312 p.
* Abdoulatif Coulibaly, ''Le Sénégal à l’épreuve de la démocratie'', Paris, L'Harmattan, 1999, 254 p.
* Abdoulatif Coulibaly, ''Le Sénégal à l’épreuve de la démocratie'', Paris, L'Harmattan, 1999, 254 p.


=== Filmographie ===
=== Filmographie ===

Dernière version du 14 février 2024 à 22:26

Valdiodio N'diaye
Illustration.
Valdiodio N'diaye en 1960.
Fonctions
Ministre des Finances

(1 mois)
Prédécesseur André Peytavin
Successeur Daniel Cabou
Maire de Kaolack

(2 ans, 7 mois et 3 jours)
Prédécesseur Ibrahima Seydou Ndaw
Successeur Thierno Diop
Ministre de l'Intérieur
Prédécesseur aucun
Successeur Mamadou Dia
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rufisque, AOF (France)
Date de décès (à 61 ans)
Lieu de décès Dakar (Sénégal)
Nationalité Française
Sénégalaise
Parti politique Parti socialiste
Conjoint Claire Onrozat
Diplômé de Université de Montpellier
Profession Avocat

Maître Valdiodio N'diaye (ou Waldiodio Ndiaye), né le à Rufisque et mort le à Dakar, est un avocat et homme politique sénégalais, plusieurs fois ministre, également maire de Kaolack.

Il se distingue aux yeux des Africains en affrontant le général de Gaulle en 1958. Puis son destin bascule pendant la crise politique de décembre 1962 lorsque, sous la présidence de Léopold Sédar Senghor, il est accusé de « tentative de coup d'État », aux côtés de Mamadou Dia.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Valdiodio Ndiaye est né le à Rufisque. Il est le fils de Linguère Adiaratou Sira M’Bodj, issue des sérères Guelwar du Sine-Saloum et de Samba-Langar N’Diaye, prince du Royaume du Saloum[1]. Il passe son enfance à Kaolack où il est inscrit à l’école primaire puis il fait ses études secondaires au lycée Faidherbe de Saint-Louis. Dès sa naissance, grâce à la loi des Quatre Communes, il est citoyen français. Il n’obtient pas de sursis pour son service militaire et doit passer son baccalauréat en candidat libre ; il sort major des épreuves. Dans sa promotion, on compte de grandes figures de l’histoire du Sénégal tel que Cheikh Anta Diop ou encore Birago Diop.

En 1947, il obtient une bourse pour des études dentaires, mais afin de suivre ses propres aspirations, il s’inscrit en droit et en philosophie à l'université de Montpellier. En janvier 1951 il soutient une thèse intitulée La notion de citoyenneté dans l'Union française qui lui vaut la mention très bien avec les éloges du jury et devient docteur en droit. Malgré les recommandations de ses professeurs, il n’obtient pas de bourse pour s’inscrire au concours de l’agrégation[1]. Il revient donc au Sénégal et épouse Claire Onrozat, rencontrée à l'université de Montpellier, avec qui il aura quatre enfants.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il s’installe à Kaolack comme avocat en 1951 puis il est élu conseiller territorial en 1952 (mandat reconduit en 1957)[1]. Sur le plan politique, il occupe d'importantes fonctions au Bloc démocratique sénégalais (BDS) et à l'Union progressiste sénégalaise (UPS). En 1957, avec la loi-cadre, il devient ministre de l’Intérieur du premier gouvernement du Sénégal (non-indépendant). Il assume, de septembre 1958 à mai 1959, cumulativement les fonctions de ministre de l’Intérieur, ministre de l’Éducation nationale ainsi que l’intérim de la présidence du Conseil.

Extrait du discours de Valdiodio N'diaye face au général de Gaulle, le 26 août 1958 à la place Protet de Dakar (5 min 20 s).

Le , il prononce un discours mémorable adressé au général de Gaulle à la veille du référendum du 28 septembre 1958. Il prononce notamment cette phrase, promue au rang de slogan : « Nous disons indépendance, unité africaine et confédération ». Lors de son discours, il exprime l’aspiration de nombreux peuples d’Afrique : « (…) Il ne peut y avoir aucune hésitation, la politique du Sénégal, clairement définie, s’est fixé trois objectifs qui sont dans l’ordre où elle veut les atteindre : l’indépendance, l’unité africaine et la confédération (…) Les avant-projets constitutionnels ne nous laissent pas sans inquiétude (…) Demain, tous les « oui » ne comporteront pas une renonciation délibérée à l’indépendance et tous les « non » ne traduiront pas une volonté de rupture complète. Il y a là une possibilité de malentendu, aussi grave dans l’un ou l’autre cas. Le Gouvernement du Sénégal ne se prononcera que lorsqu’il aura connaissance du texte définitif »[2]. Son discours est suivi immédiatement d'une allocution du général dans laquelle il répond notamment : « S'ils veulent l'indépendance, qu'ils la prennent »[3].

« L’homme exerçait sur moi une certaine séduction à laquelle m’obligeait sa parfaite droiture, sa désinvolture de collégien, son courage, un franc-parler qui n’était en rien l’expression de la moindre méchanceté. Et, par-dessus tout, cette connaissance pointilleuse de tous les dossiers, qui venaient en Conseil des Ministres : les siens comme celui de n’importe lequel de ses collègues. »

Mamadou Dia à propos de Vadiodio N'diaye[4].

Le il est élu Maire de Kaolack. Il se passionne pour la Fédération des Villes Jumelées qu’il préside ; Kaolack est alors jumelée avec Narbonne (France), Aoste (Italie), Gelsenkirchen (Allemagne), Haïfa (Israël) et Le Locle (Suisse). Grâce à ces échanges, il construit des infrastructures importantes (routes, bâtiments administratifs, éclairage)[1]. Il est l'un des architectes de la réforme administrative qui supprime les pouvoirs féodaux (lui qui était pourtant issu du milieu princier traditionnel).

Le , il lui reviendra l’honneur de débaptiser la place Protet pour en faire la place de l’Indépendance. Il est nommé ministre des Finances en novembre 1962, un mois avant la crise politique de décembre 1962.

Crise politique de décembre 1962[modifier | modifier le code]

Alors que le président du Conseil, Mamadou Dia, incarne le sommet de l’État dans un régime parlementaire bicéphale de type quatrième République (la politique économique et intérieure pour lui, la politique extérieure pour le Président de la République), ses relations avec Léopold Sédar Senghor s’enveniment peu à peu. Le conflit repose essentiellement sur la politique économique du gouvernement et le sort à réserver aux députés « affairistes » ayant commis de nombreux abus. Ces députés s’étaient octroyés, des augmentations de salaire, avaient pris des crédits dans des banques (qu’ils ne remboursaient pas) et des actions dans des sociétés anonymes, directement ou par l’intermédiaire de leurs femmes ou de leurs enfants. Tout ceci était contraire à la ligne politique du parti. Mamadou Dia leur demanda à plusieurs reprises de rembourser leurs crédits et de rendre leurs actions, mais en vain[5].

De plus, le , le président du Conseil, Mamadou Dia, prononce un discours sur « les politiques de développement et les diverses voies africaines du socialisme » à Dakar ; il prône le « rejet révolutionnaire des anciennes structures » et une « mutation totale qui substitue à la société coloniale et à l’économie de traite une société libre et une économie de développement » et revendique une sortie planifiée de l'économie arachidière[6]. Cette déclaration, à caractère souverainiste, heurte les intérêts français et inquiète les puissants marabouts qui interviennent dans le marché de l’arachide. Cela motive Senghor à demander à ses amis députés de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Jugeant cette motion irrecevable, Mamadou Dia tente d'empêcher son examen par l'Assemblée nationale au profit du Conseil national du parti, en faisant évacuer la chambre le 17 décembre et en faisant empêcher son accès par la gendarmerie. Malgré ce qui est qualifié de « tentative de coup d'État » et l'arrestation de quatre députés, la motion est votée dans l'après-midi au domicile du président de l'Assemblée nationale, Lamine Guèye.

Mamadou Dia et Valdiodio N'diaye sont arrêtés le lendemain par un détachement de paras-commandos, avec trois autres ministres, Ibrahima Sar, Joseph Mbaye et Alioune Tall. Ils sont traduits devant la Haute Cour de justice du Sénégal du 9 au 13  ; alors que le procureur général ne requiert aucune peine, Mamadou Dia est condamné à la prison à perpétuité tandis que Valdiodio N'diaye et les autres ministres coaccusés sont condamnés à 20 ans d'emprisonnement. Ils seront détenus au centre spécial de détention de Kédougou (Sénégal oriental). Le procureur général de l'époque, Ousmane Camara, revient sur le déroulement du procès dans une autobiographie publiée en 2010 : « Je sais que cette haute cour de justice, par essence et par sa composition, (ndlr : on y retrouve des députés ayant voté la motion de censure), a déjà prononcé sa sentence, avant même l’ouverture du procès (...) La participation de magistrats que sont le Président (Ousmane Goundiam), le juge d’instruction (Abdoulaye Diop) et le procureur général ne sert qu’à couvrir du manteau de la légalité une exécution sommaire déjà programmée »[7].

Lors de leur incarcération, des personnalités comme Jean-Paul Sartre, le pape Jean XXIII ou encore François Mitterrand demandent leur libération. Mais Senghor reste sourd jusqu'au , année à laquelle il décide de les gracier et de les libérer. Ils sont amnistiés en , un mois avant le rétablissement du multipartisme au Sénégal. Parmi leurs avocats durant cette période, on compte Abdoulaye Wade et Robert Badinter ; ce dernier sera même l'avocat personnel de Valdiodio N'diaye[8]. Cet épisode dramatique de l'Histoire du Sénégal reste encore aujourd'hui un sujet délicat car beaucoup s'interrogent sur le sens de cette élimination dans un pays naissant qui passait alors pour un modèle de démocratie[9].

Après sa libération[modifier | modifier le code]

Après sa libération en 1974, Valdiodio N'diaye reprend sa carrière d'avocat à Dakar.

En 1981, il participe à la fondation du Mouvement démocratique populaire (MDP) avec Mamadou Dia, mais s'éloigne de celui-ci en 1983 et rejoint le Parti socialiste (PS). Lors de l'élection présidentielle sénégalaise de 1983, il apporte son soutien au président sortant Abdou Diouf.

Il meurt l'année suivante, le à l'Hôpital principal de Dakar ; il est inhumé à Kaolack, dont il fut pendant longtemps le maire. Son épouse, Claire Onrozat, décéde à l'âge de 96 ans à Dakar le  ; déjà chevalier, elle est décorée, à titre posthume, de l'insigne de commandeur de l'ordre national du Lion par le président Macky Sall[10].

Hommages et postérité[modifier | modifier le code]

Un grand lycée de Kaolack porte son nom, et la Place de l'Indépendance de Dakar devrait prochainement porter son nom, selon un vote du conseil municipal de Dakar en date du printemps 2011.

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Me Valdiodio N'Diaye, L'indépendance Du Sénégal », sur guedel-associes.com, .
  2. 26 août 1958. Discours de Valdiodio Ndiaye face au général de Gaulle, 2002, 91 p
  3. « Discours du général de Gaulle prononcé à Dakar, 26 août 1958 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur charles-de-gaulle.org, .
  4. « Me Valdiodio N'Diaye, L'indépendance Du Sénégal. », sur guedel-associes.com, .
  5. Karim Ndiaye, « Le senegal en route vers l’indépendance », Le Témoin,‎
  6. « Philippe Bernard, « Mamadou Dia », Le Monde, 29 janvier 2009 (ISSN 0395-2037) », Le Monde, no 29 janvier 2009,‎ (ISSN 0395-2037)
  7. Ousmane Camara, Mémoires d'un juge africain. Itinéraire d'un homme libre, Paris, Karthala, , 312 p. (ISBN 978-2-8111-0389-7, lire en ligne), page 122
  8. « Robert Badinter, un juriste en politique », sur books.google.ca, (consulté le ).
  9. « Valdiodio N'diaye »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur interieur.gouv.sn, (consulté le ).
  10. Décès de Claire Onrozat La Dépêche[1]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Valdiodio N'diaye, 26 août 1958, Discours de Valdiodio Ndiaye face au Général de Gaulle, 2002, 91 p.
  • Adama Baytir Diop, Le Sénégal à l'heure de l'indépendance : le projet politique de Mamadou Dia, 1957-1962, L'Harmattan, Paris, 2007, 289 p. (ISBN 978-2-296-04724-2)
  • Babacar Ndiaye et Waly Ndiaye, Présidents et ministres de la République du Sénégal, Dakar, 2006 (2e éd.), p. 304
  • Roland Colin, Sénégal notre pirogue, au soleil de la liberté, Paris, Présence africaine, 2007, 405 p.
  • Ousmane Camara, Mémoires d'un juge africain. Itinéraire d'un homme libre, Paris, Karthala, 2010, 312 p.
  • Abdoulatif Coulibaly, Le Sénégal à l’épreuve de la démocratie, Paris, L'Harmattan, 1999, 254 p.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Valdiodio N'Diaye : l'indépendance du Sénégal, un film de Eric Cloué et Amina N'Diaye Leclerc, Médiathèque des Trois Mondes, 2000, 120 min
  • Les hommes de l'indépendance : Valdiodio N'Diaye, Centre national de la cinématographie, 2003
  • Président Dia, un film de William Mbaye, Les Films Mama Yandé et Ina, 2013, 50 min - [vidéo] Visionner la vidéo sur Vimeo

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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